Bonne initiative ce topic ! Comme le disait DD c'est bien sa place, et pour ma part j'irai même jusqu'à suggérer une mise en post-it, à l'instar des autres topics d'informations générales.
La lecture en VO ne présente que des avantages. Ou en tout cas, les quelques inconvénients, présents surtout au début, ne font pas le poids face aux bénéfices que l'on peut en tirer.
C'est vrai qu'au tout début, y'a plutôt intérêt à être motivé, ça ne se fait pas d'un claquement de doigts. Mais tout est dans la méthode ! Si on s'y prend bien, on peut assez vite se sentir à l'aise et vouloir naturellement continuer. Comme disait Benson, le truc MAJEUR, c'est de ne pas chercher à tout traduire. Sinon c'est mort. Encore moins utiliser google trad' ou autre outil de ce genre pour traduire des passages entiers. Le principal, c'est de comprendre les phrases dans leur globalité... ne pas comprendre un mot n'est pas très grave au début, l'important est de comprendre le sens général. Si vraiment il manque un mot clé qui fait obstacle à cette compréhension, alors là il faut regarder dans le dictionnaire. Toujours dans le but de comprendre le sens global. De cette manière, on se familiarise avec les tournures de phrases, la construction de la langue... c'est comme ça qu'on se sent plus à l'aise. Et surtout pas en s'envoyant des listes de vocabulaire dont on ne retiendra au final qu'une quantité minime. Le vocabulaire, il vient seulement ensuite je dirais. Chercher les mots qui reviennent plusieurs fois, même s'ils ne sont pas essentiels à une compréhension globale. Ou tout simplement des mots qui interpellent (car ayant une "sonorité" originale par exemple, ou tout autre raison). Déjà rien qu'en faisant ça, au bout d'un moment ces mots seront acquis et le vocabulaire personnel se sera enrichi sans même s'en apercevoir. Car on les aura vu "en contexte" et mine de rien, rien de tel pour les retenir. C'est pour ça que les listes de vocabulaire, c'est nul. Hors contexte on ne peut se raccrocher à rien pour mémoriser. Alors que là, même inconsciemment, on retient. Mots, expressions, tournures de phrases... et du coup grammaire et conjugaison (à condition d'avoir les bases évidemment). Avec la pratique, on ne s'arrête que rarement sur un truc qu'on ne comprend pas (encore que là c'est variable d'un auteur à l'autre).
Alors oui au début il ne faut pas compter s'envoyer 100 pages par jour en lisant en VO, à moins d'être très fort. Le tout est de bien prendre son temps, ce n'est pas une course. Bien comprendre le sens des phrases plutôt que de traduire mot à mot. D'ailleurs si on fait ça on s'aperçoit très vite que c'est incompréhensible, tout simplement parce que l'anglais (dans ce cas précis, mais ça pourrait être applicable aux autres langues je suppose) n'est pas construit pareil que le français. Une traduction mot à mot aboutit souvent à quelque chose qui n'a aucun sens. Donc comprendre plutôt que traduire, c'est vraiment la clé de la lecture en VO. Et puis chercher les mots vraiment importants.
D'un point de vue purement scolaire, c'est un plus indéniable. Après on peut ressortir des mots et expressions en devoir. Il est plus facile de rédiger en anglais quand on est à l'aise avec la langue : on réutilise des tournures de phrases, etc. Attention au langage familier par contre, ça peut faire mauvais effet selon le prof ! Et puis ensuite, selon les études qu'on fait ou métier dans lequel on s'engage, l'anglais est devenu indispensable dans beaucoup de branches. Pour donner un exemple perso, là je dois faire une thèse et pour ça je dois en passer par la lecture de 150-200 publications scientifiques en anglais. Autant dire que si j'étais une buse en anglais, ça serait l'enfer ! Heureusement quand on a l'habitude, pas trop de difficulté, même si ça reste une masse de travail très conséquente.
Point "annexe" mais pas tant que ça : en se familiarisant avec la langue, on se familiarise avec la culture. Une langue en dit souvent long sur la façon de voir les choses d'un peuple. Et lire en VO, c'est avoir les références originales, qui sont parfois adaptées à la culture française en VF. Avec ces références, on apprend pas mal de choses à la longue.
Point de vue purement pratique qui nous intéresse nous autres fans de SW : c'est moins cher, pas de Fleuve Noir calamiteux (traduction foireuse, fautes d'orthographe jusque dans le titre des bouquins, inversions de couvertures, etc), pas besoin d'attendre 3 ans après les US pour avoir un bouquin... que du mieux !
Quant au niveau à avoir... pas nécessairement ultra sophistiqué. J'ai commencé à lire en VO quand j'étais en seconde, vers 14-15 ans (avec les
Chasseurs Stellaires d'Adumar, ou plutôt
Starfighters of Adumar !). Le tout c'est d'avoir les bases, l'école donne au moins ça. Tant que les bases sont là, on peut construire ce qu'on veut dessus, même si on n'a pas un niveau très élevé. Après, plus concrètement, certains auteurs sont plus faciles à lire que d'autre. Même si dans tous les cas SW n'est pas de la grande littérature, d'un auteur à un autre il peut y avoir une marge importante. Dans ceux qui sont vraiment abordables, on a James Luceno (peut être le plus simpliste), Aaron Allston, Drew Karpyshyn... à l'inverse, commencer par un Troy Denning n'est peut être pas la meilleure idée qui soit. Il y a aussi l'option de commencer par des romans junior, qui sont par nature plus faciles à lire que les romans classiques. Dans tous les cas, faut que ce soit un truc qu'on a envie de lire, sinon ça devient une corvée et ce n'est pas le but !
D'ailleurs les romans sur
Boba Fett sont des romans junior. Voir
ICI. C'est bien ça ?