Ombre et Lumière (by Darkwilliam)

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H@n Solo
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Ombre et Lumière (by Darkwilliam)

Message par H@n Solo »

Chapitre I : Du sang et des larmes


Une planète, une plaine, une guerre, des soldats...

Alors que le roulement continu du tonnerre et la noirceur des épais nuages rendaient l’atmosphère électrique et pesante, un groupe de clone à l’armure terne et à la démarche lente, avançait vers leur poste avancé après avoir mené un raid éclair contre les premières lignes Séparatistes.
Le chef du groupe, qui n’était plus composé que de 23 membres, s’arrêta pour regarder le ciel au travers de la visière sombre de son casque. Il dit alors d’une voix monocorde :
-Nous devrions rentrer au plus tôt à la base « Pointe Eclaire », avant que la pluie ne se mette à tomber.
Un autre clone qui avait une partie de son armure fissurée s’approcha et s’arrêta au même niveau que son supérieur. Il fit :
-Capitaine, l’unité ZA 520 ne parviendra jamais à la base. Il est trop faible…
Le capitaine se retourna et regarda pendant quelque instants l’unité ZA 520 qui était soutenue par deux autres clones. Une de ses jambes avait été arrachée par le souffle d’une explosion lorsque les clones avaient menés leur assaut surprise. L’unité avait perdu beaucoup de sang et elle gémissait de temps en temps, même si son état était semi comatique.
-Que conseillez vous lieutenant ?
-Nous devons l’abandonner. Il nous retarde et les Séparatistes se sont probablement lancés à notre poursuite. De toute façon il ne peut plus survivre, surtout dans cet environnement de sang et de cendre.

Le capitaine laissa alors errer son regard tout autour de lui et se rendit compte qu’ils avançaient dans une immense plaine, ou l’herbe était noyée sous des flaques de boues visqueuses et ou les rares arbres avaient été depuis longtemps décapités et brûlés par les combats qui avaient eu lieu ici. Au loin, de la fumée sortait encore d’une barge d’assaut de la République qui était venu s’écraser avec violence quant des unités anti aérienne séparatistes l’avaient prise pour cible alors qu’elle entamait sa phase d’atterrissage. Mais pire que cela, c’était l’odeur de mort qui régnait dans la vaste étendue qui soulevait les cœurs et retournaient les âmes, mêmes les plus endurcies. Des corps sans vie jonchaient le sol, de temps en temps, là étaient ceux qui n’avaient pas pu être récupérés par les forces de la République qui avaient réussies à prendre pied sur la planète. Les morgues improvisées étaient déjà pleines, pire, les généraux Jedi craignaient la propagation d’épidémies mortelles.

Le capitaine clone leva de nouveaux les yeux au ciel et deux grosses gouttes d’eau vinrent s’écraser sur sa visière. Il avait cru entendre le bruit d’un vaisseau venant les chercher. Mais il avait révé, on ne viendrait pas les chercher. S’ils voulaient retrouver leurs lignes, ils devraient le faire tout seul. Le capitaine pivota vers son lieutenant faisant gicler une gerbe de boue au passage.
-Nous n’abandonnerons pas cette unité derrière nous.
Le lieutenant parut surpris :
-Mais, c’est contraire à toute rationalité. Nos chances de survie avec un tel handicap sont…
-Trop d’hommes sont déjà morts aujourd’hui ! cria le capitaine. Il n’est pas question que j’en perde un autre.
-Mais, notre rôle est de combattre pour la République. Quel qu’en soit le prix !
-Notre rôle est-il de mourir inutilement ?
-Non…bien sur que non.
-Pourtant beaucoup des nôtres sont morts inutilement aujourd’hui. L’attaque de ce matin a été une véritable boucherie. Nous n’aurions jamais du attaquer.
-Ce n’est pas nous qui prenons les décisions. Mais nous nous devons de les respecter.
-Je sais.
Il y eut un silence puis le capitaine fit :
-On continue ! Mais l’unité ZA 520 nous accompagne.
Le capitaine se remit à avancer dans ce paysage de désolation alors que la pluie commençait à s’abattre avec force sur la plaine.

Le petit groupe avançait maintenant sous des trombes d’eau qui pénétraient leurs armures et mouillaient leurs corps frigorifiés. Le capitaine clone qui menait la marche se retourna quant il entendit un bruit spongieux tout proche de lui. L’unité ZA 520 venait de s’écrouler dans la boue, face contre terre, il reposait là inerte alors que la boue commençait à s’infiltrer dans les encoignures de son armure. Un des clones qui le soutenait auparavant et qui n’avait rien pu faire pour le retenir dans sa chute, le retourna et lui ôta son casque. Les yeux du clone étaient livides. Au bout de quelques instants, le clone fit avec une voix très détachée :
-Cette unité n’est plus.
Le capitaine ne dit rien. Un éclair puissant zébra le ciel pendant plusieurs secondes puis le tonnerre éclata avec force et fracas. Le lieutenant s’approcha du capitaine et dit :
-Nous devrions nous hâter, nos premières lignes sont juste derrière cette colline là bas.
Disant cela, il désigna un point au loin qui semblait être de plus en plus happée par la brume pluvieuse.
-Il fait vraiment un temps horrible sur cette planète maudite, se contenta de répondre le capitaine.

Alors qu’il allait reprendre sa marche en avant, il s’arrêta net devant le cadavre puant de ce qui avait été un soldat de la République. L’armure du soldat avait quasiment explosé sous la violence d’un impact et le sang de la victime s’était mélangé avec la boue. La visière du clone était également fissurée, dévoilant un regard qui semblait exprimer l’incompréhension. Mais ce que remarqua le capitaine, c’est que le mort tenait quelque chose serré dans sa main droite. Le capitaine se pencha et ouvrit la main du cadavre. Il fut très surpris de découvrir une photo sur laquelle on pouvait voir une jolie jeune femme souriante. Le coin gauche de la photo avait été souillé par du sang.
-Ce soldat aimait une civile ! dit le capitaine comme si c’était une évidence.
-Quoi ! Mais c’est impossible, les clones ne peuvent pas aimer. Nous ne sommes pas fait pour cela ! s’insurgea le lieutenant.
-Vous apprendrez lieutenant que la guerre peut profondément transformer ceux qui la font.
-Au point de se réfugier dans une futilité comme l’amour ?
Le capitaine se retourna vers le lieutenant :
-Vous n’avez pas idée à quel point l’amour peut-être source de force et de courage quand partout autour de vous…la guerre fait rage.
Le capitaine ferma les yeux du mort et dit :
-Pressons le pas ou nous allons finir embourber ici.

Les clones couraient à présent. Plus ils se rapprochaient de la colline, plus ils avaient l’impression qu’un danger les menaçait. La brume avait maintenant enveloppé les corps et les âmes et les clones ne voyaient guère plus qu’à deux mètres devant eux. Soudain, le capitaine crut entendre des bruits de moteurs, il s’arrêta net et écouta. Rien, ou juste un faible bourdonnement presque inaudible. Le clone regarda son groupe qui progressait et tout à coup, un tir laser sortit de la brume traversa de part en part le clone qui fermait la marche. Sans un cri, il tomba en avant dans une flaque visqueuse.
-Attention ! hurla le capitaine.

C’est alors que des ombres inquiétantes se dessinèrent en grand nombre puis sortirent de la brume. Il y avait là des centaines de droïds Séparatistes, accompagnés par des droïds araignées qui essayaient tant bien que mal d’évoluer dans ce paysage humide. Le capitaine clone eut un moment de torpeur face à l’ampleur de l’attaque puis il réfléchit rapidement. Ils ne pouvaient pas lutter contre cet attaque, ils étaient trop peu nombreux. Par contre, leurs lignes étaient toutes proches et ils ne leur manqueraient pas beaucoup de temps pour les atteindre. Le capitaine hurla pour couvrir le bruit des lasers qui commençaient à s’échanger :
-Courrez ! Courrez ! C’est notre seule chance.

Les clones s’élancèrent, portant leurs longs blasters noirs à deux mains pour avoir plus de stabilité dans leurs courses folles. Ils tentèrent d’aller le plus vite possible, faisant gicler de la boue sur le bas de leurs armures. Le lieutenant se retourna juste à un moment pour tirer et atteint du premier coup un droïd ennemi qui s’écroula lourdement en arrière après avoir provoqué une gerbe d’étincelles. Puis il reprit sa course folle et commença à gravir la colline alors que derrière eux les droïds araignées entraient en action. Un de leurs tirs s’écrasa au milieu d’un groupe de trois clones. Dans un bruit insoutenable, les trois corps furent propulsés en l’air comme de vulgaires pantins. Deux furent engloutis par le souffle de l’explosion tandis que le dernier allait heurter le sol avec force pour ne jamais se relever.

Le lieutenant et le capitaine qui progressaient côte à côte avaient le souffle court et leurs cœurs battaient la chamade. Ils étaient à mi distance du haut de la colline mais derrière eux, l’armée ennemie progressait sans cesse. Le capitaine entendit distinctement un clone s’écrouler sur le sol après avoir butté dans une pierre qui dépassait des flaques d’eau. Il tenta de se relever mais une rafale de tirs ennemis lui perfora les intestins et le força à retomber. Son casque alla se planter dans la boue sombre. Le capitaine se retourna juste un cour instant pour voir l’étendue de l’armée qui les attaquait. Apparemment les Séparatistes n’avaient pas appréciés l’attaque surprise des clones et ils étaient décidés à les faire payer grandement. Ils avaient envoyés une armée impressionnante à leurs poursuites et la lutte s’annonçait impitoyable et sanglante.

Les clones survivants atteignirent le sommet de la colline et virent alors leurs lignes apparaître. La République avait mis en place un camp avancé, bien défendu par des droïds scarabées et par des escouades de clones. Des canons mobiles avaient été installés sur des tours de surveillance. Mais mieux, un réseau complexe de tranchées avait été creusé et les clones étaient en postes en leurs seins, attendant un quelconque assaut. Cet assaut venait de commencer.

Alors que la pluie s’abattait avec acharnement sur le champ de bataille, le groupe de clones n’était plus qu’à 50 mètres de ses premières lignes ou les défenseurs s’activaient déjà. Au moment ou les Séparatistes apparurent, les canons se mirent en route dans un grondement qui rivalisait avec le tonnerre. Le capitaine clone entendit les tirs alliés dévaster les premiers rangs ennemis. La bataille s’annonçait terrible et indécise car les Séparatistes étaient venus en nombre.

Il ne restait plus que dix mètres au capitaine clone à parcourir avant de pouvoir se précipiter dans les tranchées. C’est alors qu’une violente explosion eut lieu juste derrière lui, venant probablement d’un tir de droïd araignée. Le clone se sentit soulever en l’air et propulser à une vitesse incroyable. Il retomba dans la première ligne de sa tranchée et s’écrasa sur un pan de terre. Le choc fut violent et le clone roula sur le sol, au milieu de ses camarades qui tiraient sans relâche à présent. Le bruit incessant de l’affrontement laissa alors place à un silence de mort et ce fut le trou noir…
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H@n Solo
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Message par H@n Solo »

Chapitre II : Si loin de chez soi…


La première chose que vit le Capitaine Clone en se réveillant, ce fut son lieutenant qui était penché sur lui ,même si ses contours étaient encore flous. Il y avait un bruit terrible qui emplissait les oreilles sans discontinuer. Le capitaine finit par comprendre ce que disait son lieutenant :
-Il faut…relever ! Les Séparatistes vont percer…première ligne !
Le capitaine se leva juste au moment ou un puissant tir laser venait décapiter un clone à cinq mètres de lui à peine. Le clone s’écroula sans un mot, rejoignant sur le sol un autre de ses camarades. Le capitaine attrapa son blaster et se mit en position de tir. Ce qu’il vit le paralysa un moment. L’armée Séparatiste, bien qu’essuyant des pertes considérables, progressaient rapidement et serait bientôt à même de s’emparer des premières lignes de la République.

Le capitaine et son lieutenant tirèrent sans discontinuer, visant les cibles les plus proches. Un tir ennemi s’écrasa non loin d’eux et souleva une masse de terre qui leur retomba dessus. Les armures blanchâtres prirent encore d’avantage une teinte terne. Les tirs se répondaient inlassablement mais le capitaine clone avait l’impression que les droïds ennemis revenaient toujours par vague successive. Les canons mobiles de la République entrèrent de nouveau en action et un droïd araignée se fit sectionner trois de ses pattes mécaniques. Il s’écroula sur deux droïds de la Fédération du Commerce avec un grincement affreux, puis il explosa lorsqu’il heurta le sol boueux.

Une rafale de projectiles ennemis s’écrasa sur les premières tranchées de la République, massacrant quelques uns des tireurs embusqués. Le capitaine clone tourna alors la tête et au travers de sa sombre visière, vit un simple soldat être perforé de part en part par trois tirs successifs. Le clone pivota sur lui même et tout en lâchant son blaster encore fumant s’écroula dans le fond de la tranchée. C’est alors qu’un autre assaut se dirigea vers le capitaine et le lieutenant :
-Baissez vous ! hurla le clone le plus gradé.
Il se jeta à plat ventre et sa tête heurta durement le sol, mais pire, son lieutenant lui retomba dessus avec violence alors qu’un tir venait de le toucher. Le laser avait perforé l’épaule droite et un mince filet de sang s’en échappait. L’armure avait noircie sur la totalité de l’épaule.
-Il ne faut pas rester là, hurla le capitaine, cette ligne va être envahie ! Vous pouvez marcher ?
-Oui…oui, je pense, maugréa le lieutenant.

Les deux clones se mirent à courir le plus vite possible dans la tranchée, leurs pas s’enfonçant dans l’eau boueuse qui commençait à la remplir, espérant rejoindre au plus tôt des lignes mieux protégées. Mais les impacts de tirs étaient incessants et meurtrissaient les défenses Républicaines. Un tir violent s’engouffra dans la tranchée et explosa, engloutissant deux clones qui n’avaient pas eu le temps de s’écarter. Le capitaine et le lieutenant continuèrent leurs progressions même s’ils devaient pour cela parfois enjamber des corps déchiquetés ou tout simplement inertes. Le capitaine avait le souffle court et sentait que son cœur était au maximum de ses efforts, si l’affrontement devait se prolonger, il ne survivrait pas. Soudain, il stoppa net ! Devant lui, des droïds séparatistes venaient d’éventrer la tranchée et avaient pénétré à l’intérieur. Ils barraient la route aux deux clones qui tentaient de fuir. Les droïds braquèrent simultanément leurs blasters incorporés sur les deux clones.

Le capitaine déglutit et murmura au lieutenant qui s’était arrêté juste derrière lui :
-Je crois que notre guerre va s’arrêter là !
-C’est dommage, je crois que nous servions bien la République. Mais d’autres clones le feront!
-Oui mais je regrette juste de mourir ici et maintenant alors que j’ai survécu à la bataille de Géonosis.
Les deux clones s’attendirent à l’inéluctable, les droïds séparatistes étaient de toute façon trop nombreux pour espérer pouvoir emporter quelconque affrontement. Soudain et comme sortant de nulle part, une lame argentée décapita deux droïds coup sur coup et perfora un troisième dans une pluie d’étincelles.
-Un général Jedi ! s’écria le lieutenant clone.

En effet, une jeune Jedi se trouvait à présent au cœur de la meute de droïds séparatistes et faisait un véritable carnage en maniant à la perfection son sabre, qui semblait être le prolongement naturel de son bras. Il ne resta bientôt plus aucun ennemi susceptible de la menacer. Elle désactiva son sabre laser et cria aux deux clones :
-Tout va bien ?
-Grâce à vous, oui !
Mais tout à coup, le capitaine clone eut un mouvement de recul et s’il n’avait pas porté de casque, son visage aurait exprimé l’effroi. Derrière la Jedi souriante, un droïd araignée venait de faire son apparition en haut de la tranchée. Son traqueur de cible se braqua alors sur la Générale Jedi…
Le capitaine clone hurla de tous ses poumons :
-Attention, derrière vous !
La Jedi se retourna et vit avec horreur sa mort venir. Elle eut à peine le temps de murmurer :
-Que la Force me donne du courage !

Le capitaine clone voulut se précipiter pour la secourir mais le droïd araignée ouvrit le feu à deux reprises. Une explosion engloutit la Jedi et son souffle catapulta en arrière le capitaine clone qui s’écroula dans trente centimètre d’eau sale. Un bruit sourd lui bourdonna pendant près d’une minute dans les oreilles avant qu’enfin, il puisse de nouveau entendre le déchaînement de l’affrontement qui se poursuivait, meurtrissant le paysage et les hommes. Le capitaine clone se précipita auprès de la dépouille de la Jedi. Celle ci avait perdu son bras gauche et sa jambe droite. Son visage était en partie consumée et sa chevelure soyeuse n’existait plus. Mais elle vivait encore… Le clone s’agenouilla et se rendit alors compte que sa visière était fissurée ainsi que la majeure partie de son casque, puisque des grosses gouttes d’eau perlait sur son visage. Il fit :
-Tenez bon Général, on va vous soigner.
-Il est trop tard pour moi ! J’ai servi la République et la Force avec autant de dévotion que possible. Pourriez…vous me rendre un servi… ?
-Bien sur, que désirez vous ?
De sa main valide, la jeune Jedi tendit au clone un long cylindre métallique et balbutia :
-Donnez…sabre las…à un maître Jedi…, là, est mon derni…souhait !
-Je le ferais, je vous le jure.
-Merci. J’aurais tellemen…voulu revoi…les miens avant de mourir…
Les yeux de la Jedi devinrent vitreux et sa tête brûlée s’affaissa sur le côté définitivement. Le clone se releva et se retourna. Le droïd araignée avait disparu, probablement attiré par une autre cible.
Le lieutenant clone s’approcha alors et dit d’une voix qui semblait exténuée :
-Il ne faut pas rester là, la République regroupe ses forces aux niveaux des secondes lignes !

Le capitaine clone laissa son regard errer autour de lui et découvrit un paysage apocalyptique. Les tirs avaient dévastés le paysage mais aussi les premières lignes Républicaines. Des amas de ferrailles et des corps sans vie jonchaient le sol, dans un entremêlement de destruction et de morts. L’eau continuait de s’abattre inlassablement, recouvrant presque les corps affalées au fond des tranchées éventrées.
L’attaque Séparatiste se poursuivait et les troupes avaient pratiquement atteints la seconde ligne de défense, dépassant donc les deux clones survivants. Les deux soldats sortirent de la première tranchée et virent alors que le reste des troupes Séparatistes leur tournait le dos et concentrait leurs efforts sur les puissantes et organisées défenses Républicaines. Le capitaine clone braqua son regard sur son lieutenant et fit :
-Que fait-on ? Doit-on attendre ici une éventuelle victoire des nôtres ou rejoindre coûte que coûte nos lignes ?
-Nous sommes des clones ! Il n’y a pas de doute à avoir, nous devons nous battre, quoi qu’il en coûte.
-Je savais que vous alliez dire cela.
-Vous voulez abandonner les nôtres, vous voulez vous comporter comme un lâche, c’est cela hein ? s’insurgea le lieutenant.
Le capitaine l’empoigna alors et cria :
-Ne me traitez jamais plus de lâche ! J’ai vu bien plus de batailles que vous et j’ai vu les horreurs qu’entraînent la guerre.
-Nous sommes immunisés contre cela !
-C’est peut-être ce que les Kaminoens pensent mais au front, la seule chose qui vous permet de tenir, c’est l’espoir de voir cette guerre s’arrêter enfin.
Il y eut un silence puis le lieutenant répondit à voix basse :
-Je…ne peux concevoir une telle chose.
-Un jour lieutenant, vous comprendrez ! Rejoignons nos lignes à présent.
Les deux clones sortirent de la tranchée et se mirent à courir tout en tirant. Leurs longs blasters mugissaient sans discontinuer, crachant des lasers destructeurs. Les deux soldats abattaient les droïds en leur tirant dans le dos, ce qui n’était pas d’un grand courage mais redoutablement efficace. Les droïds Séparatistes se retournèrent alors, surpris de cette attaque par derrière. Le capitaine clone hurla :
-Courrez le plus vite possible, on est repéré !

Les clones, le souffle court, traversèrent les rangs ennemis, sous le regard sans expression des droïds ennemis. L’un d’eux dit d’ailleurs à un autre d’une voix horriblement mécanique :
-Erreur de stratégie détectée.
Les clones approchaient de leurs lignes mais derrière eux, les droïds se mirent à tirer pour tenter de les abattre. Le capitaine clone vit les lasers percuter le sol à peine à quelques centimètres de lui. Il hurla à son lieutenant :
-Sautez maintenant !
Les deux clones prirent appui et se jetèrent en avant la tête la première. Ils retombèrent dans la seconde ligne et firent une roulade périlleuse avant de s’arrêter enfin sur le sol humide. Un clone ,portant la matricule Y 456, les regarda et fit avec une pointe d’ironie :
-Content de voir qu’il y a des survivants à l’assaut des premières lignes !
-Moi aussi, répondit le capitaine en se redressant !

La deuxième ligne de tranchée était entre autre protégée par une tour ou un canon mobile avait été installé. Celui ci crachait des flammes sans discontinuer, meurtrissant les rangs des assaillants . Mais les droïds araignées concentrèrent leurs puissance de feu sur la tour qui commença à trembler sur ses bases. Dans la tranchée, le lieutenant avait saisit son fusil blaster et mitraillait les droïds qui tentaient de s’approcher. Le capitaine hurla à son lieutenant pour que sa voix puisse couvrir le déchaînement des armes :
-Lieutenant, si l’on survit à cette bataille, je devrais vous parler de quelque chose.
-Qu’importe que nous survivions ou non, du moment que nous servions avec fidélité et honneur la République !

Soudain, un tir puissant s’écrasa tout près de la tranchée et trois clones furent engloutis par les flammes. L’onde de choc frappa le lieutenant et le capitaine qui en tombèrent à la renverse après avoir poussé un cri de surprise. Mais le lieutenant se redressa, cala ses pieds dans le sol spongieux et après avoir calmé les battements frénétiques de son cœur se remit à tirer, presque machinalement, détruisant méthodiquement les droïds qui tentaient d’envahir la tranchée.

Tout à coup, le lieutenant sentit la terre trembler et compris que des projectiles tirés à une distance importante s’écrasait tous sur les défenses établies par la République. Un missile vînt percuter de plein fouet un petit bunker ou des clones s’étaient entassés et explosa dans un bruit assourdissant, les flammes se projetèrent vers le ciel, éclairant le ciel sombre. Le lieutenant cru pendant un moment que les enfers se déchaînaient autour de lui, les missiles s’abattaient avec rage, dévastant tout ce qui pouvait l’être. Un de ces projectiles s’écrasa en sifflant à quelques mètres de lui et l’explosion se propulsa irrémédiablement vers le clone. Les flammes luisirent sur sa visière sombre alors que le lieutenant clone avait les yeux écarquillés d’horreur. Dans un geste désespéré , il se jeta sur le sol terreux et sentit le souffle chaud tenter de l’engloutir…en vain ! L’explosion n’avait pas été assez forte pour le consumer mais son armure avait des traces noires un peu partout et était fissurée au niveau du pied droit, laissant entrer l’eau marron. Le capitaine clone se précipita alors et cria :
-Est ce que cela va ?
-Oui…oui, je …crois !
-Tenez bon lieutenant, on va s’en sortir.

C’est alors que les tirs conjugués des droïds araignées eurent raison de la tour ou se trouvait le canon mobile, elle explosa dans un fracas indescriptible, à rendre sourd les unités trop proches. Des débris de métaux surchauffés furent propulsés à une vitesse incroyable. Le capitaine clone vit le danger venir et hurla :
-Baissez vous !
Les deux clones se couchèrent de nouveau dans la terre , alors qu’une plaque de métal venait s’écraser dans la tranchée, envoyant voltiger comme de simples fétus de paille, deux simples soldats qui n’avaient pas eu le temps de s’écarter.

Quand le capitaine clone se réveilla, il n’y avait plus un seul bruit de perceptibles, ou du moins rien de comparable à ce qui avait envahi les oreilles des combattants pendant plus d’une heure. Le capitaine vit le lieutenant qui était adossé à un pan de terre de la tranchée et le rejoint en se déplaçant avec difficulté. Il demanda :
-Que se passe t-il ?
-Les Séparatistes sont partis. Je ne comprends pas pourquoi, ils auraient pu détruire notre camp s’ils avaient utilisés toutes leurs unités.
-Vous voulez dire qu’ils ont abandonné le champ de bataille ?
-Voyez par vous même.

Le capitaine clone risqua un coup d’œil par dessus le haut de la tranchée . Il découvrit des centaines de droïds détruits, des cadavres de clones par dizaine mais surtout il put sentir l’odeur de la mort, de la destruction et de la désolation. Il n’y avait plus aucune unité Séparatiste opérationnelle en vue. Le capitaine s’affala de nouveau à côté de son lieutenant et dit :
-Etrange !
-Mmmh ! se contenta de répondre le lieutenant.
-Vous allez bien ?
-C’est…c’était la première fois que je subissais un véritable assaut.
-Et qu’en pensez vous ?
Le lieutenant ne répondit rien, alors le capitaine ajouta :
-Comme j’aimerais être ailleurs, comme j’aimerais être chez moi ! J’en suis si loin !
Le lieutenant regarda pendant quelques instants des flammes monter vers le ciel, lui conférant des teintes étranges d’orange et de rouge avant de rétorquer :
-Nous n’avons pas de chez nous ! Le seul endroit que nous avons toujours connu, c’est Kamino, un point c’est tout.
-Non, c’est ce que je voulais vous dire lieutenant…moi, j’ai quelque part ou l’on m’attend, ou …ma compagne m’attend !
Le lieutenant tourna la tête vers son supérieur mais n’osa rien dire. Le capitaine clone serra son blaster contre lui et commença à ressentir le contre coup de la bataille. Ses jambes tremblèrent alors que l’eau de pluie ruisselait inlassablement sur son casque sale…
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