Mon Kotor III : La Triade Jedi

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H@n Solo
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

Jolee avait beau être comblé par le côté sauvage et naturel de Kashyyyk, il était toujours admiratif en regardant le spectacle qu’offrait Coruscant. Particulièrement la nuit, avec ses lumières plus scintillantes les unes que les autres. La vue qu’il avait depuis son logement au temple Jedi était à couper le souffle même pour celui qui n’était pas profane en ces lieux. Cela contrastait tant avec les autres académies qui avaient une architecture ayant tendance à s’enterrer.

Mission se présenta à la porte. Lorsque Jolee lui ouvrit en lui sortant une nouvelle boutade, il nota immédiatement l’air préoccupé de la jeune et jolie Twil’ek.
-Eh bien t’en fais une tête !
-Hum. Vous n’allez pas croire ce que je vais vous raconter. Le bruit court d’une rixe dans la Triade entre Revan et Athkyn d’un côté et Galaad de l’autre.
-Comment ?
-De ce que je sais, ils auraient tenté d’arrêter le Jedi Poète et ce dernier se serait enfuit à bord de son vaisseau.
-D’où tiens-tu ça ?
-D’une conversation entre deux gardes du Temple il n’y a pas dix minutes. Je n’ai rien pu apprendre de plus.
-Nous devons contacter Maître Vandar. C’est trop grave.
-La mission d’abord Jolee. De toute façon je doute que Maître Vandar puisse nous recevoir en ce moment.
-C’est vrai tu as raison, sinon nous allons louper notre rendez-vous avec l’Anguille.
-Je n’en reviens toujours pas qu’il ait accepté de nous rencontrer.
-C’est vrai que ça parait surprenant. Comme quoi les gens ne sont pas toujours comme on les perçoit, quand bien même on est Jedi.
-Parfois je voudrais tant être comme vous aussi sensibles à la Force. C’est presque un déchirement que d’être « normale ». Et parfois je suis bien contente d’être différente.
-Ne change pas ma petite Mission. Tu es parfaite comme ça.
-Alors ça ! Je saurai m’en souvenir. Bon ne traînons pas, nous discuterons en route. Où retrouvons-nous votre nouveau padawan ?
-Il nous attend au module. Allons-y!

Lorsqu’ils arrivèrent à l’endroit prévu, ils ne virent personne. Ils attendirent quelques instants et alors surgit de l’ombre une silhouette presque familière. De haute taille, de stature large, habillée de la cape des Jedi elle marchait vers eux. Mission doutait. Mais Jolee avait bien compris et déjà il ricanait.
-Je crois que tu vas avoir la réponse à l’une de tes questions ma petite. dit-il à la Twil’ek.

Mais en cet instant, se tenait face à Jolee un jeune padawan wookie tout juste sorti de l’académie de Visas.
(Pour des facilités de compréhension, nous traduirons immédiatement les paroles du personnage dans notre langue).
-Je suis Kyuuhhgrrah, envoyée par Maître Marr.
-Bienvenue à toi Kyuuhhgrrah, je suis Jolee Bindo. C’est un grand honneur de te revoir.
-Tout l’honneur est pour moi Maître. J’attends beaucoup de vos enseignements.
-Vous vous connaissez ?
-Oui bien sûr ! Oh ! Kyuuhhgrrah je te présente Mission Vao.
-Votre réputation vous précède Mission Vao. J’ai entendu parler de vos exploits par les miens. Vous êtes comme Maître Bindo une légende sur Kashyyyk.
-Eh bien ! Je ne me savais pas si réputée. Mais comment vous connaissez-vous alors ?
-Elle a passé quelques jours en ma compagnie sur Kashyyyk tout comme ses camarades. Tu sais la sensibilisation à Troisième Voie. Je comprends mieux maintenant la phrase de Maître Vandar. Kyuuhhgrrah a des affinités particulières pour utiliser la Force. Elle sera un grand Jedi Consulaire.
La femelle Wookie s’inclina.
-Bien nous allons donc rendre visite à l’Anguille, ou plutôt devrais-je dire Polis Kern Thron ?

En chemin ils discutèrent de Kyuuhhgrrah et Jolee en fit un portrait assez fidèle.
Elle était effectivement très jeune, l’équivalent de 17 ans environ chez une humaine. Mais elle avait déjà fait preuve de ses dons de médiation pour sauver sa famille de l’esclavage plusieurs années auparavant. Elle savait également où fouiner et dénicher les informations les plus ennuyeuses pour la personne qu’elle ciblait. Elle représentait l’art du maniement du conseil et de la pression. Ses talents naturels de guerrière lui avaient permis de mettre l’accent sur l’apprentissage de la politique et de l’espionnage.
C’était loin d’être une enfant.


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Sa rencontre avec Jolee avait été révélatrice pour ce à quoi elle se consacrait et lui, avait trouvé en elle un écho particulier à ses théories. Maître Bindo pressentait déjà qu’elle pouvait être l’héritière de son mouvement Troisième Voie à sa disparition.
Mais elle avait encore besoin de beaucoup de pratique. Et pour ce faire elle ignorait tout de leur tâche ; il lui fallait se calquer sur Jolee au maximum. Eprise de culture générale, elle avait accès à une grande quantité d’informations et pouvait débattre de n’importe quoi en tenant des raisonnements très aboutis.

Les trois amis arrivèrent à l’un des clubs de Polis qui se trouvait au sommet d’une des nombreuses grandes tours de Coruscant. La plateforme rassemblait de nombreux modules, plutôt hauts de gamme dont un était même nubien. Les modèles allaient du plus sportif au plus luxueux. Cet endroit différait de celui où Polis avait été arrêté par les Jedi, par sa musique plus jazzy, son ambiance plus feutrée, son décor plus cosy, ses clients plus friqués. Ici, personne qui ne vendait de bâtons de la mort. Mais les filles étaient toujours aussi jolies, voire plus belles les unes que les autres.
Polis était sur une de ses terrasses intérieures entouré de quelques unes des plus désirables créatures de la planète. L’étage où il se trouvait avait pour thème des décors sauvages de planète luxuriante du style de Yavin IV ou de Kashyyyk. Lorsqu’il aperçut les Jedi, il leur fit proposer des rafraichissements puis les reçut dans un salon où l’on entrait par une porte dérobée derrière une sorte de cascade.

-Bienvenue à l’Ambiance Bar ! J’espère que le décor vous plait. Il est différent à chaque niveau mais y présente un décor typique provenant de plusieurs planètes de la République.
Jolee répondit.
-Nous vous remercions pour votre accueil et pour l’aide que vous voulez bien nous apporter.
-Je ne suis pas toujours en accord ni en respect des lois de la République mais je considère que la liberté qu’elle apporte mérite de s’en préoccuper.
-Nous vous avons demandé audience afin d’obtenir des informations sur les politiques de Coruscant.
-Vous avez frappé à la bonne porte. Malheureusement mes propos ont été mal interprétés. Je ne peux vous donner d’informations, il y va de mon commerce, de ma vie et de celles de mes amis et associés. Cependant je peux vous mettre sur des …pistes.
-La différence est certes notable et nous comprenons votre position.
-Asseyons nous donc. Nous pouvons parler ici librement. Cette pièce est entièrement isolée.
-N’allons pas par quatre chemins. L’Ordre me demande de vous parler en toute transparence. Pour résumer, le Conseil se demande si l’exécutif de la République n’est pas en proie à une mainmise des Sith.
-Cela va sans dire.

Jolee resta bouche bée par la réponse nette, franche et directe de Polis, servie avec un sourire et des yeux mi-clos.
-Vous semblez tomber des nues. Et pourtant vous en étiez déjà persuadés avant de franchir le porche de mon établissement. Les Jedi sont vraiment une race à part.
-Qu’est-ce-qui vous permet d’affirmer que notre impression est la bonne ?
-Hum. Mon réseau. Des indiscrétions. Des bruits de couloirs. Des mots laissés en l’air que mes systèmes ont récupéré.
-Vos systèmes ?
-Oui bien sûr. Dans tous les endroits qui m’appartiennent j’ai des micros. Ils sont reliés à un ordinateur qui analyse tout et qui me fait des rapports sur tout un tas de choses.
-Par exemple ?
-Eh bien pour une personne lambda ce qu’elle aime, ses connaissances, ses regrets, ses fautes, ses points faibles, ses secrets, etc…
-Vous êtes un véritable espion.
-Non je ne suis à la solde de personne. Je ne sers que moi ou mon entourage. Je ne demande rien en échange. Je « partage » ma puissance.
-Vous êtes un philanthrope en quelque sorte. Fit Jolee avec presque un air de dégoût.
-Oui exactement. Je ne fais que choisir ceux qui sont mes « élus ». Un peu comme vous les Jedi.
-C’est la force qui nous choisit.
-Si vous voulez. Pour moi c’est pareil. Ne montez pas sur vos grands chevaux. Ce n’est pas parce que vous voyez ici plein de filles nues dans mes appartements que je suis un pervers. J’ai juste une notion de la liberté un peu différente de la vôtre. Pourquoi juger si facilement les gens de la sorte ? Je ne fais de mal à personne. C’est ça qui compte. Le reste c’est du remplissage. Je n’oblige personne. Tout le monde est là de son plein gré. Je ne vous juge pas. Nous pouvons vivre ensemble en accord sans que nos standards soient les mêmes. Que des mœurs paraissent légères que m’importe ? Je suis peut-être en avance sur mon temps.
-Mais où s’arrêter ? Quelles sont les limites de votre liberté ? Ou devrais-je dire de votre libertinage ?
-Je ne cherche pas à vous convaincre mais à vous ouvrir les yeux. Deux personnes qui s’aiment, ce sont deux âmes. Ce n’est pas parce que leurs enveloppes charnelles sont du même sexe qu’elles n’ont pas le droit de s’aimer. Vous, Jedi, devriez être ceux qui prônent ce genre de raisonnement. Vous tenez tant à ce que l’on n’attache pas d’importance à l’aspect. Ce qui compte est à l’intérieur, non ?
-Ce n’est pas notre tâche.
-Et pourtant. Vous êtes toujours à dire qu’il faut aimer son prochain comme soi même. Il n’y a pas de contradiction dans ce que je dis. La différence est une question d’éducation, de standards, de traditions. Après il faut faire la distinction avec ce qui est dans la nature et pas. Mais qui détient la Vérité avec un grand « V » ? Personne. La Vérité avec un grand « V » c’est la vérité avec un petit « v » ajoutée d’une correction de la vérité. C’est là qu’intervient le reste. Nous sommes riches de nos différents après tout. Mais ce n’est que mon avis. Loin de moi l’idée de penser qu’il faille l’imposer aux autres. Je m’égare. Nous ne sommes pas là pour parler de cela, n’est-ce-pas ?
-Exact. Recadrons je vous prie. Que pouvez-vous nous suggérer ?
-Vous avez commencé à chercher au sein de la République, c’est bien. Mais vous devez aller plus loin.
-Je crains de ne pas vous comprendre.
-Non au contraire, vous craignez de me comprendre, justement. Cherchez au sein des Jedi. Mais pas forcément les Jedi d’aujourd’hui. Ceux d’hier. D’avant-hier. Recherchez les racines du mal.

Jolee, Mission et Kyuuhhgrrah se regardèrent un peu incrédules. La Twil’ek déclara.
-Il n’a peut-être pas tort. Ce serait une bonne idée de tout soupçonner. Enfin tout envisager. Ce n’est pas ça qui va changer les états de faits.
-Moui. Murmura Maître Bindo. Pourquoi pas ? Mais le temps nous est compté.
-Ecoutez, le Chancelier subit des pressions. Cherchez ce qui pourrait entrainer des ennuis dans l’exploitation de la station de défense de Coruscant. Après, remontez la filière. Et vous saurez comment les Sith sont en train de prendre le pouvoir au sein de la République. Parce qu’il est sûr qu’ils vont attaquer par les armes. Mais pour mieux déstabiliser la République afin de la faire adhérer à sa cause. La guerre, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.
Polis se leva. Les mains dans le dos il contemplait la vue sur le spectacle de danse qui avait lieu à l’étage « Tatooine ». Tout en restant ainsi impassible il reprit.

-J’en ai assez dit. Vous pouvez profiter pleinement de mon établissement. Je vais me retirer. Il ne fait pas bon traîner trop longtemps avec des Jedi. Ca a été un plaisir de vous rencontrer.
Il s’inclina en signe de respect et s’en alla par un sas protégé et entra dans un autre salon où l’attendait plusieurs suivantes ainsi que Cassus.
-Ont-ils compris ? demanda ce dernier.
-Je ne sais pas mon ami. Il vaudrait mieux pour la survie de la République. Et la notre en l’occurrence.

Kyuuhhgrrah était restée silencieuse durant toute leur entrevue au club. Sur le chemin du retour, Jolee lui demanda son avis.
-Il y a quelque chose qui me met mal à l’aise avec cet humain. Je ressens fortement la présence de la Force en lui.
-Je l’ai sentie aussi. C’est effectivement perturbant. S’il n’était pas si … hum… si particulier disons, j’aurais tendance à lui demander de rejoindre les rangs des Jedi. Et ce qui m’inquiète c’est qu’un jour il pourrait rejoindre ceux des Sith.
-Je ne perçois pas de mal en lui.
-Je ne suis pas rassuré. Il faudra le surveiller de près. Il représente un danger potentiel. C’est étrange car au fond de moi j’ai une impression de déjà vu. Comme s’il me rappelait quelqu’un de manière très floue. Je n’arrive pas à cerner de quoi ça vient. Ses yeux me rappellent quelqu’un. Mais son regard est différent.
-L’avenir nous le dira peut-être.

Mission s’immisça dans la conversation.
-En attendant nous avons du pain sur la planche. Comment voyez-vous la suite des évènements Jolee ?
-Je vais continuer mon enquête ici. Vous deux vous allez rejoindre la station de combat pour y mener vos investigations. Ah au fait Kyuuhhgrrah, Mission a l’habitude de côtoyer les Wookies.
-Oui j’ai appris qu’elle était celle qui a longtemps été accompagnée par notre chef Zaalbar. C’est un grand honneur de travailler avec toi Mission.
-Moi aussi je suis contente de faire équipe avec moi. Vous êtes un peuple si attachant. Je ne sais pas comment j’aurais fait pour continuer d’être moi-même sans un ami Wookie à mes côtés. J’aurais eu l’impression d’être seule au monde.
-Merci pour moi ! grommela Jolee.
-Mais non papy ! Tu sais bien ce que c’est !
-Mais je plaisante Mission !

Et le joyeux trio regagna le Temple Jedi en racontant à Kyuuhhgrrah les aventures et anecdotes que Mission et Jolee avaient vécues ensemble lors de leur campagne avec Revan.
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H@n Solo
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

L’Ebon Hawk était parti depuis quelques heures déjà lorsque Revan expliqua où ils allaient et pourquoi.
Lorsque Revan avait jadis décidé de retourner dans l’Empire Sith, il avait commencé une année durant à remettre la main sur d’anciens vestiges de la flotte qui avait été assemblée par la Forge Stellaire. Il savait qu’un jour cela pourrait servir la cause de la République.
Il s’était tout d’abord attaché à trouver une petite planète où il pourrait cacher ses trouvailles en toute tranquillité. Il avait une connaissance assez large de la galaxie et rien d’adéquat ne lui venait à l’esprit. Il eut alors l’idée géniale d’aller explorer un champ d’astéroïdes se disant qu’il en trouverait peut-être une assez grosse qui ferait l’affaire. Et qui aurait l’idée saugrenue d’aller fouiner dans un endroit pareil ?
Ce faisant, il trouva son bonheur : de la taille d’une bonne petite lune, celle-ci était parsemée de grottes et de cratères de tailles assez larges pour y abriter des vaisseaux.
Au fur et à mesure il constitua une grosse flotte de combat à l’aide de droides que T3 et HK47 fabriquèrent. Quant aux vaisseaux eux-mêmes, il était allé les dénicher dans ses souvenirs, là où son esprit torturé savait qu’il y en avait.
Le Fossoyeur était l’un de ces croiseurs. Le plus puissant même, bien que par sa taille il était plus modeste que beaucoup d’appareils de son époque. Et son gros avantage était qu’il n’avait besoin que d’un équipage restreint pour le rendre opérationnel. Tous ces vaisseaux de ligne avaient des noms qui auraient pu être tirés des archives Sith : le Voleur d’âmes, le Marteau des Orphelins, l’Ange Sauvage, le Brise Courage, l’Ecueil des Damnés, l’Aube de Sang, l’Apocalypse Enchantée, etc…
Revan connaissait exactement l’emplacement de chaque vaisseau sur la lune et n’eut aucune difficulté à faire naviguer Bastila dans ce piège en mouvement perpétuel qu’était de champ. Rapidement, le petit vaisseau de transport accosta le croiseur flambant neuf dans l’une des cavernes, suivi de près par l’appareil d’Athkyn. Il ne restait plus qu’à attendre les Mandaloriens que Davrel après avoir été contacté par Revan, avait envoyés au rendez-vous.
Peu de temps plus tard, ceux-ci arrivèrent. Ils n’étaient pas partis de Dxun mais directement de Caamas qui se trouvait à proximité et où stationnaient des unités d’élite de la République.
Athkyn avait suffisamment combattu pour expliquer le fonctionnement de l’appareil à l’équipage qui était absolument subjugué par le spectacle qui s’offrait à lui. L’alignement et la succession de tous ces vaisseaux étaient plus qu’impressionnant, même pour ces guerriers de renom. De coin en recoin le potentiel de cette flotte ne faisait que s’accroître et laissait présager de l’effet de surprise dont bénéficiait désormais la République.

Ce fut le moment des adieux. Aussitôt retrouvés, aussitôt séparés. Les deux couples Jedi - Revan et Bastila d’un côté, Athkyn et Brianna de l’autre – avaient du mal à franchir le pas. Mais le devoir avant tout. Ce n’était pas pour rien que le code Jedi interdisait jadis ce genre d’attachement.

L’Ebon Hawk quitta le « gros caillou » et mit le cap sur Dantooine où Davrel leur avait fixé rencard car il y avait retrouvé la trace des pierres à sabres lasers que Juhani et Quadra s’étaient faites dérobées.
Le Conquérant (navette d’Athkyn) et le Fossoyeur quant à eux partaient rejoindre la flotte de combat de l’amiral Onasi pour le renforcer et se préparer à reprendre l’offensive dès qu’ils en recevraient l’ordre de la République. Enfin c’est ce qu’ils pensaient…




Le gros avantage d’un Basilisk, outre sa puissance de feu presque démentielle pour un engin de si petite taille, c’était sa furtivité.
C’est ce qui lui permit de passer inaperçu et de se faufiler entre les croiseurs Sith et les épaves multiples des appareils victimes du récent combat.
-Il demeure ici encore tant de souffrance… murmura Trochko. Tant de malheur encore à venir pour les familles de ceux qui ont péri ici.

L’Ithorien et Dustil contemplaient leur premier véritable champ de bataille. Juhani elle, avait connu celui de l’attaque de la Forge Stellaire. Ca et là des équipes Sith préparaient la destruction de ces amas de ferrailles et de corps qui gênaient la navigation.

Grâce à sa connaissance de la planète, Juhani savait qu’elle avait tout intérêt à aller dissimuler son appareil dans les grottes qui n’étaient pas très éloignées d’Anachore. Ceci lui permettant d’atteindre rapidement la ville pour s’y fondre afin de glaner les informations dont la République avait besoin.
Dans le cas où l’équipe serait découverte, elle pourrait rapidement fuir et rejoindre les guerriers Tusken qui étaient loin de se laisser agresser par les Sith.

Ils se postèrent donc dans les alentours afin de profiter de l’entrée en ville d’une caravane pour s’y mêler. Ce n’était pas chose aisée, mais à la faveur de la nuit, ils n’eurent finalement pas trop de difficultés à s’y dissimuler. Mais finalement c’est la chance qui leur permit de passer le poste de contrôle tenu par une poignée de Sith à l’entrée. S’ils voulaient récupérer le maximum d’informations, se séparer était la meilleure des solutions, bien que Juhani ne soit pas très chaude pour laisser les deux jeunes chevaliers Jedi seuls maîtres de leur sort. Ils s’étaient donnés 36 heures avant de se retrouver sauf en cas d’urgence. Leur comlink leur permettrait de se fixer rendez-vous.
-Allez là où la Force vous mènera. Telle avait été la consigne de Juhani.

Son but était de rencontrer l’autorité en place avant l’attaque des Sith. En cas de coup dur, on revient souvent à ses racines. Il lui semblait donc logique que Motta le Hutt se trouverait dans un endroit en rapport avec les courses de fonceurs. Elle se rendit donc au comptoir des courses. Mais celui-ci était fermé étant donné l’heure tardive. Qu’à cela ne tienne ! Il lui en fallait plus pour la dissuader. Elle passa donc par les toits pour atteindre la cour dans laquelle l’assistance se faisait sur les modules. Tout était impeccablement rangé et elle imaginait facilement l’ambiance qui régnait là lors des courses.
Elle pénétra dans la salle du comptoir proprement dit. Tout était calme et sombre, pas un bruit à part le vrombissement à peine audible du climatiseur. Mais elle sentait qu’elle n’était pas seule. Elle entreprit donc d’inspecter bien méticuleusement tout le bâtiment. Au bout d’un bon quart d’heure, elle arriva à la conclusion qu’il était vide. Oui mais sous l’édifice ?
Elle se mit donc en quête d’un passage secret qui mènerait à une cave. Sa vision de Force lui permit de trouver ce passage qui était dissimulé derrière le plateau habituellement occupé par le nouveau propriétaire des lieux, un Jabba. Une rampe descendait en pente douce jusqu’à une porte magnétiquement fermée. Tout son talent ne lui suffit pas pour forcer le mécanisme.
Elle se résigna donc à rebrousser chemin. Mais à peine était-elle arrivée en haut de la rampe qu’elle entendit la porte coulisser et des individus sortir de la cachette. Elle accéléra le pas et attendit dans l’ombre qu’ils arrivent. Il y a dans la vie des choses qui ne trompent, pas même dans la pénombre. Et ces types là étaient sans coup férir des hommes de main à la solde des Hutt.
-Hum, hum… fit-elle en s’éclaircissant la voix.
Les cinq individus se figèrent et regardèrent la Jedi perplexes. Il y avait là trois Gamoréens et deux Duros.
-Je ne suis pas ici pour chercher la bagarre. Je suis à la recherche de Motta.
-Tout le monde cherche Motta en ce moment. Sa tête mise à prix vaut des fortunes. Grogna celui qui semblait être le chef des Duros.
-Mais tout le monde ne sait pas que c’est ici qu’il se trouve, hein ? demanda Juhani.
Les guerriers aux mines patibulaires se regardèrent interrogatifs. Mais ils n’eurent pas le temps de dégainer leurs armes que Juhani les propulsa contre le mur dans un fracas de tables et de chaises brisées et lorsque le laser de son sabre fut à la limite de brûler le cou du chef elle répéta :
-Je verrai Motta et ce n’est pas vous qui m’en empêcherez. Un Sith vous aurait tous tués. Je vous ai épargnés. Vous allez le trouver et lui dire que Revan m’envoie. Je serai à la cantina.
Et sans autre forme de procès, Juhani rengaina son arme et s’en alla paisiblement.

Lorsqu’elle y arriva, celle-ci était fermée. C’était d’autant plus curieux que d’habitude celle-ci était ouverte 24 heures sur 24. Mais bon, c’était la guerre. Il lui fallait à tout prix éviter de rencontrer des patrouilles Sith et Juhani mettait tout son talent de Maître Jedi pour passer inaperçue. Ces difficultés lui faisaient espérer que ses comparses avaient également pu faire de même. Cependant comme il ne lui semblait pas que la ville soit en effervescence, cela lui permettait de penser qu’ils étaient tirés d’affaire.
Comme elle ne savait pas trop non plus où les chercher et qu’en présence de ces forces ennemies il valait mieux éviter d’utiliser la Force pour ce faire, elle décida de se trouver un endroit au calme pour y passer la nuit.
Et où mieux se cacher que près d’un tas d’ordures ? Elle réussit à se trouver un petit emplacement entre deux bennes suffisamment puantes pour repousser toute curiosité Sith. Cela lui demandait forcément un petit effort mais elle était capable de se couper de ses sens olfactifs grâce à sa formation. Elle pensa encore un instant à Dustil puis s’endormit en quelques secondes.

Le chevalier Jedi connaissait bien les Sith. Il se sentait suffisamment aguerri pour tenter de les duper. L’heure était certes tardive pour aller postuler comme soldat mais il lui fallait de suite avoir quelques infos sur les forces en présence et en particulier savoir qui commandait sur place.
Il prit donc en filature une patrouille qui rentrait de sa tournée. Au bout d’une bonne demi-heure il pesta comprenant que les Sith sortaient de la ville et que donc leur cantonnement était isolé. Lui voyait plutôt une sorte de caserne dans la cité qui serait assez aisée à espionner. Sortir à nouveau, faire son enquête et rentrer à nouveau sans être découvert était plus que risqué. Mais Dustil était une tête brûlée, enfin pour un Jedi. Il créa donc une diversion en jetant une pierre sur le casque de celui qui semblait commander le groupe d’hommes puis s’enfuit assez bruyamment pour être suivi. Sa ruse et sa discrétion lui permit de les faire se séparer et lorsque le chef se trouva seul, il en profita pour l’attaquer et l’assommer. Il réussit à le traîner sur un toit et à le dissimuler le long d’un acrotère puis il enfila son armure. Il n’était pas question de le supprimer. Il faudrait donc faire vite avant qu’on le retrouve. Pas le temps de le ficeler comme un saucisson ni de le bâillonner. Dustil plongea le sous-officier Sith dans une sorte de sommeil forcé afin qu’il ne se réveille pas avant midi.
Il rejoignit les autres sbires comme si l’individu qui les avait attaqués avait disparu. Il n’eut pas de difficulté à imiter la voix de la personne dont il avait pris la place.
- Il faudrait en faire pendre deux ou trois pour donner l’exemple à cette vermine des sables. , proféra-t-il.
- Ouais. On vous laissera faire votre rapport à l’officier, chef.

C’est ainsi qu’il n’eut aucune difficulté à rejoindre non pas un cantonnement dans le désert mais un vaisseau en orbite car les Hommes des Sables avaient en peu de temps, à maintes reprises détruit plusieurs campements Sith. Aussi puissants étaient-ils, ils n’étaient pas de taille à lutter contre les guerriers Tusken sur leur territoire. Ces derniers avaient « toléré » les nouveaux envahisseurs jusqu’à ce qu’une unité de leurs observateurs soit sauvagement attaquée puis un groupe de nomades. Les atrocités commises avaient fait sortir les autochtones de leurs gonds. Suffisamment pour transformer leur peine en une rage implacable. Tant et si bien que le même soir l’ensemble des unités Sith stationnées sur la planète avait été attaquée et … décimées. Insaisissables et habitués à la guerre de harcèlement les Hommes des sables avaient su se mettre à l’abri et faire de chaque occasion d’escarmouche un nouveau succès.

Le général commandant les forces d’invasion de Tatooine avait été « remplacé » par Atris. Mais son successeur n’avait trouvé d’autre solution que de tenir ses troupes en orbite lorsque le jour déclinait.
- Drôle de manière de procéder. Songea Dustil.
Le croiseur sur lequel il se trouvait était une grande source d’informations concernant l’attaque de la planète. Mais pas plus.
Cependant il avait pu comprendre comment se passait le transfert des habitants comme esclaves dans l’empire Sith, sur quelle planète et avoir finalement accès aux cartes galactiques en leur possession.
- Pas de trace de nos holocrons. Se dit-il. Voilà une nouvelle rassurante. Ils ne semblent pas être au courant et c’est tant mieux. Mais mieux vaut ne pas rester ici.
Dustil avait un mauvais pressentiment. Et les deux groupes d’hommes en armes qui venaient de part et d’autre du couloir vers lui en l’interpelant pour l’arrêter n’étaient pas pour le rassurer.
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Trochko Habbat ressentait la Force d’une manière à la fois plus intense et avec un œil différent, un peu à la manière d’un Miraluka. Au départ, il n’avait rien remarqué d’intéressant et s’était promené à travers les rues de la ville.
Il s’était rapidement rendu compte que le plus important n’était pas à Anachore. Ni dans une autre ville de Tatooine. L’appel qu’il ressentait venait du désert. Il ne le percevait pas exactement mais il lui fallait sortir de la mégapole. Une heure plus tard, il ‘était trouvé un petit chemin par les toits pour échapper aux contrôles des Sith et à la vigilance des habitants. Personne d’autre qu’un Jedi ou qu’un chevalier Sith n’aurait pu emprunter son itinéraire qui nécessitait de grands sauts en longueur et en hauteur.
La nuit était sublime. Trochko savait apprécier ce que la nature proposait. Cela lui venait de l’éducation que son père lui avait donnée. Il avait appris à comprendre et interpréter les forces telluriques et les êtres vivants. Il ne craignait jamais la surprise. Son appréhension de l’environnement était incroyable. Il n’eut donc aucun souci pour éviter les pièges des étendues arides foulées par ses pieds.
La Force le conduisit dans une caverne. Il y retrouva tout d’abord des traces de la présence jadis d’un énorme dragon Krayt. Le Côté Obscur était encore présent et Trochko finit par dénicher sous des gravats les restes de l’embase de l’artéfact qui avait donné une portion de la carte galactique qui donnait l’emplacement de la Forge Stellaire. Celle-ci avait été découverte par Revan – par deux fois – puis dénuée de défense avait été la proie d’aventuriers. Saccagée, puis finalement démontée par morceaux, il ne restait plus que le socle, profondément ancré dans le sol rocheux.
Mais Trochko ressentait quelque chose d’autre. Quelque chose de plus fort finalement lorsque l’on voulait bien y prêter attention. Mais Revan était passé à côté car il n’avait d’yeux que pour ce que certains prenaient pour une machine infernale. Le jour pointait. Les premiers rayons des soleils ne tarderaient pas à frapper l’extérieur de la grotte. Il se pouvait que des visiteurs viennent fureter et déranger Trochko. Mais il ne lui serait pas bien difficile de se cacher dans les nombreuses anfractuosités qui sillonnaient la caverne.
Pourtant en cet instant, ce n’était pas ce qui était encore dissimulé qui attirait l’attention de l’Ithorien. Il sortit donc tranquillement et s’assit à l’entrée, attendant l’arrivée du jour pour saluer le levé des soleils de Tatooine. Un moment privilégié en ces heures de chaos pour méditer. Une bulle un peu hors du temps.

La journée se passa finalement sans encombre. Pas le moindre archéologue (il faut dire que les conditions ne s’y prêtaient guère), ni Homme des Sables, pas même l’ombre d’un Sith.
Ce calme lui avait permis de mieux prendre conscience de la présence avoisinante. Là, derrière quelques rocs, il voyait clairement une faille qui donnait sur un couloir d’où émanait une sorte d’aura mielleuse, enivrante et … dangereusement suspecte.
Sa maîtrise de la Force l’aida à remuer les énormes blocs qui gênaient. Il ne s’attaqua aux derniers que lorsque la nuit recouvrit à nouveau les alentours. Le pauvre Jedi n’était pas avantagé par sa haute stature pour se glisser dans l’étroit et bas passage dont il avait à présent dégagé l’entrée. Ah ça non c’est sûr : ceux qui avaient aménagé ce couloir n’avaient pas songé aux Ithoriens. Trochko n’avait ni besoin de torche pour suivre ni de la Force pour suivre le passage bien que celui-ci finisse par s’élargir. Au loin une lumière cramoisie l’invitait à presser le pas. En s’approchant, il distingua qu’elle venait de par-delà une sorte de porche aux formes géométriques lui rappelant celles d’un cercueil pour humain.
Mais en passant à travers l’hexagone il ne s’attendait certes pas à contempler ce qui trônait au milieu de la pièce : une autre stèle de carte stellaire !
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

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Galaad n’en croyait pas ses yeux. Partout autour de lui des épaves de vaisseaux Sith, Onderoniens, Républicains et Mandaloriens. Mais aussi d’innombrables cadavres. Ici avait eu lieu une terrible bataille. Le jeune maître Jedi était sidéré. Il n’avait été au courant de rien ! Cet affrontement devait donc avoir eu lieu il y a très peu de temps, peut-être même n’était-il pas encore fini…
Avant d’en savoir un peu plus, il s’agissait de mettre le Shining Ghost en sécurité dans un endroit à l’abri des masses en mouvement dans ce cimetière cosmique.
Il dirigea l’élégant appareil au milieu des décombres d’une main sûre et experte vers un endroit un plus éloigné.
- Plusieurs vaisseaux de guerre républicains et mandaloriens en approche, Galaad.
- Bien voilà qui est rassurant. Relie-moi au plus important d’entre eux Confiance.
- Tu peux parler Galaad.
- Ici Galaad Doonz membre du Conseil Jedi. A qui ai-je l’honneur ?
- Maître Doonz ! Ici l’amiral Onasi. Décidément vous êtes de tous les coups fourrés.
- Les grands esprits se rencontrent on dirait. C’est quoi ce foutoir ? Vous avez oublié de faire le ménage ?
- Eh bien on peut dire que cette fois-ci on a mis un bon coup de pied au derrière des Sith à un moment critique.
- Pouvez-vous être plus explicite ?
- Disons que nous avons gagné une bataille navale. J’aurai grand plaisir à vous expliquer cela en détails mais on a besoin de vous là en bas. Nos forces terrestres ont fort à faire avec l’ennemi à la fois sur Dxun et Onderon.
- Où la situation est-elle la plus critique ?
- A priori Mandalore sur Onderon a prit un petit avantage et il serait plus judicieux que vous vous rendiez sur la lune. Mais à votre place je lui poserais la question directement.
- Bien. Comment faire pour le contacter ?
- Rendez vous à Iziz. L’antenne militaire du port vous mettra directement en relation avec lui.
- C’est entendu amiral.
- Faites quand même gaffe. Il n’est pas dit qu’il n’y ait pas un ou deux pirates qui trainent encore dans les environs. Et quand vous arriverez vers Iziz prenez garde à la DCA ennemie.
- Merci des conseils amiral Onasi. Bonne chasse !
- La Force soit avec vous maître Doonz.

Le majestueux Shining Ghost activa ses réacteurs et avança prudemment au milieu des enchevêtrements de métal et de chair. Les traces qui pouvaient être observées témoignaient de la violence des combats. De très grosses unités et d’importantes forces avaient dû être employées ici.
Galaad reconnaissait de très gros croiseurs lourds Sith qu’il avait déjà entr’aperçus dans leur empire. A l’époque où il était devenu une ombre parmi les ombres. Un murmure. Une vibration à peine tangible.
Ils n’étaient pas aussi maniables que ceux produits par la Forge stellaire et encore moins que ceux de la République. Mais leur puissance de feu était phénoménale. Mais l’ancien général n’aurait pas échangé sa douce passerelle de commandement contre l’un de ces mastodontes. Quand il y repensait, il se rappelait exactement de la ferveur de son équipe, le toucher des appareils, des garde-corps, le bruit des portes de l’ascenseur, la température, jusqu’aux lumières des tableaux et des boutons.
Galaad chassa ces souvenirs de son esprit et se concentra sur le moment présent. Il pénétrait dans l’atmosphère de la planète Onderon et s’étonnait presque encore de ne pas avoir été attaqué en passant entre les cendres fumantes des restes des fleurons de deux civilisations.
Il y avait bien une unité anti-aérienne Sith qui pensait que son retranchement la mettait à l’abri de tout. Mais dans la fraction de seconde même où le servant appuya sur le bouton de lancement du missile mortel vers le Shining Ghost, les senseurs ultra sophistiqués de Confiance repéraient le signal et en encore moins de temps les systèmes de contre-mesure commandaient à la charge d’exploser. Celle-ci détruisit donc finalement son propre lanceur et toute vie dans un rayon de cent mètres. C’était d’autant plus cocasse que cela ouvrit une brèche dans ce dernier bastion Sith encore en état de subir un assaut magistral. Il n’en fallu pas moins pour les bestiaires de combat d’entrer en action et de lancer une attaque fulgurante qui viendrait à bout à coup sûr des envahisseurs.

Après s’être identifié, le Shining Ghost se vit attribuer une escorte : un chasseur onderonien et un mandalorien. Ils restèrent jusqu’à ce que le vaisseau de Galaad fut posé et qu’il en sortit sans encombre ; puis ils retournèrent assurer d’autres missions.
Le comité d’accueil était réduit à sa plus simple expression mais c’est un officier de la garde de la reine Thalia qui accompagna rapidement le maître Jedi sous les arcades au fur et à mesure que les obus ennemis tombaient sur le spatioport.
-Bienvenue à Iziz maître Doonz. Désolé le temps est à l’orage.
Galaad ria de bon cœur à la plaisanterie du soldat.
-Mais il fera beau demain. Comment ça se passe ici ?
- Eh bien on a connu des jours meilleurs et des pires. Avez-vous entendu parler du retour de Freedon Nadd quatre cents ans après sa mort ?
-Oui bien sûr ainsi que la quête d’Ulic Qel Droma. C’était presque hier.
-Eh bien on en est presque là. Heureusement que les Mandaloriens nous sont venus en aide. A croire que nous ne sommes pas capables de nous débrouiller seuls…
-Ne vous en faites pas. Les amis sont faits pour ça. Je dirai même plutôt que c’est vous qui êtes venus en aide à la République. Répliqua Galaad en lui tapant sur l’épaule. A présent la République c’est vous et les Mandaloriens. Entre autres.
-C’est vrai. Vous autres Jedi ne parlez jamais pour ne rien dire. J’ai confiance en vous.
-On dirait que vous avez déjà eu affaire à notre Ordre.
-Qui ne l’a pas eu sur Ondéron ? Notre histoire est si … riche en ennuis.
-Mais vous avez eu une expérience plus précise il me semble.
-Oui. L’ancien conseiller de la reine était un Jedi.
-Maître Kavar…
-Oui. Il a soudainement disparu. On n’a plus jamais entendu parler de lui. Puis plus tard l’ordre nous a appris qu’il a été tué en fouillant des ruines sur Dantooine je crois.
-C’est à peu près ça.
-Finalement je ne l’ai que peu connu. Je n’étais que capitaine à l’époque. Mais j’ai combattu avec l’Exilé pour sauver la reine des griffes de Vaklu. C’est pour ses exploits que j’ai une grande admiration pour les Jedi.

Les deux hommes continuèrent de discuter du temps jadis chemin faisant. Lorsqu’ils arrivèrent vers une sorte de bunker avancé fortement endommagé l’officier dit à Galaad.
-Mandalore vous attend à l’intérieur. Je vous souhaite bonne chance Maître Doonz.
-Merci colonel Kadron. Chouette bureau !
Les deux hommes rirent une fois de plus.
-Ah colonel. Tâchez de rester en vie si votre retraite est si proche. Ce serait bien d’y accéder avec un grade de général.
-Merci Maître Doonz.
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Message par H@n Solo »

En entrant dans les décombres, Galaad enleva sa capuche. Il n’y avait que Mandalore pour avoir un Q.G. dans un tel endroit. La structure semblait tenir uniquement par magie. Il secoua la tête en soupirant alors qu’il croisait plusieurs guerriers mandaloriens. Et lorsqu’il arriva à quelques mètres derrière Canderous, il se mit à chanter avec une voix basse et grave :

Buy’ ce gal, buy’ ce tal
Vebor’ad ures aliit
Mhi draar baat’i meg’ parjii’se
Kote lo’ shebs’ ul narit

Une pinte de bière, une pinte de sang
Achète les hommes sans nom
Qu’importe qui gagne la guerre
Ta réputation ne souffrira pas


-Kote lo’ shebs’ ul narit. Répéta Mandalore. Il se retourna et poursuivit. Maître Galaad Doonz. Les Jedi sont toujours en retard. Je me demande parfois encore comment vous avez fait pour nous vaincre.
-Etre au bon endroit au bon moment de la bonne façon. Voilà tout.
-Vous n’avez peut-être pas tort. Toujours est-il qu’on a fait le boulot avant vous.
-Mais vous avez besoin de nous pour les finitions, n’est-ce pas ? Les foyers encore allumés qui peuvent à nouveau tout embraser.
-Ah… Pourquoi toujours parler par métaphore ? Venons-en directement au fait.
Et Galaad rejoint Canderous dans une grande embrassade.
-Canderous ! C’est un grand plaisir de vous revoir enfin !
-Tout le plaisir est pour moi Galaad.
Mandalore regarda le Jedi au fond des yeux et dans un mouvement de tête et un froncement de sourcils demanda.
-Vous avez changé depuis notre dernière rencontre ici même.
-Oh. J’ai coupé les cheveux pour la guerre, ce doit être ça. Répondit-il en riant.
-On va dire que c’est ça. Mais moi j’ai entendu une drôle d’histoire qui pourrait bien être la cause de cette mine.

Ce n’était pas la peine de feindre l’ignorance. Galaad avait jadis signé un pacte de franchise avec Canderous et ils s’étaient juré mutuellement de toujours jouer carte sur table, en connaissance de cause.
-Certaines nouvelles vont plus vite que d’autres. Je suis étonné que vous soyez déjà au courant du fâcheux incident qui a eu lieu sur Coruscant.
-Fâcheux ? Le mot est faible d’après mes sources.
Galaad maugréa.
-Apparemment vous êtes plus au courant que moi.
-C’est possible. Et même fort probable. N’oubliez pas qu’une mission sénatoriale mandalorienne au grand complet vit sur Coruscant.
-Exact. Et quelle est votre position à ce sujet.
-Les affaires internes des Jedi ne me concernent pas. Et celles de la Triade même si c’est le cas, ne nécessitent pas mon intervention. A moins que les deux parties en soient demandeuses.
-Voilà qui est clair. Comme d’habitude.
-Bien. Eloignons un peu la politique de nous. Elle n’a rien à faire ici pour le moment. Et c’est d’ailleurs presque regrettable.
-Que voulez-vous dire par là ?
-Eh bien comme vous arrivez ici un peu comme un cheveu sur la soupe je vais brièvement vous décrire la situation. Brièvement car le temps nous est compté.
-Je suis tout ouïe.
-Commençons par le début si vous le voulez bien. Lorsque j’étais il y a encore peu de temps sur Coruscant, j’ai appris qu’une unité de reconnaissance Sith assez conséquente venait d’arriver dans le secteur et qu’elle ne causait pas d’escarmouche. Je me suis dit qu’elle n’osait pas bouger car elle devait attendre des renforts. En plus celle-ci pensait ne pas avoir été repérée, mais c’est sans compter sur nos technologies mandaloriennes.
-Bien évidemment. Acquiesça le Jedi en souriant.
-J’ai donc demandé à mes forces de rester immobiles tout en se préparant au combat. Puis je suis venu de toute urgence à Iziz pour en discuter avec la reine Thalia – une femme charmante – et convenir d’un plan d’action. Nous avons donc repositionné nos forces, le plus discrètement possible tout d’abord. Puis ne pouvant plus garder ces mouvements dissimulés nous avons lancé une attaque surprise de grande envergure. Et nous avons bien fait puisque peu de temps après, le gros de la flotte ennemi nous est tombé dessus. Et là ça a été un choc de titans. Une belle baston du temps jadis, comme je n’en n’avais plus vue depuis les guerres mandaloriennes. Nous ne pouvions tenir sous l’importance des moyens ennemis engagés. Mais c’était sans compter sur l’appel que j’avais lancé en secret à l’amiral Onasi qui est arrivé à point nommé frapper les Sith dans le dos jusqu’à les prendre d’abord par leur flanc le plus exposé, puis entre deux feux. Hélas entre temps, ils avaient réussi je ne sais exactement comment à débarquer au sol leurs principales unités terrestres et ce à la fois sur Onderon et sur Dxun. Et tandis que nous les taillions en pièces dans l’espace, nos armées se faisaient sauvagement prendre à partie sur terre. La maitrise du ciel une fois atteinte, il était presque aisé de leur rendre la monnaie de leur pièce dans les forêts. Sans compter sur notre connaissance du terrain. Mais malgré cela, leurs forces étaient telles que nous avons eu du mal.
-Eh bien. Merci à la République d’avoir sauvé la partie !
-Vous n’avez pas compris Maître Doonz. La République n’a jamais levé le petit doigt. C’est l’amiral Onasi qui a seul entreprit de nous venir en aide.

Ainsi donc c’était dit. Comme les membres de la Triade s’en étaient douté, l’exécutif du système républicain n’avait pas osé bouger. Oser ? Ou voulu ? Question à se reposer plus tard sérieusement.
-Il nous reste donc quelques poches de résistance sporadiques. Ici c’est surtout les sympathisants Sith et les Indépendantistes que je crains. L’armée régulière est vraiment en déroute. Mais j’ai peur d’un coup de poignard dans le dos. C’est pourquoi je n’ai pu me résoudre à retourner sur Dxun. Et pourtant nous en avons bien besoin. La situation y est encore critique. Leur tête de pont y est très solide.
-Laissez-moi deviner… Ils ont investit le tombeau de Freedon Naddd.
-Exactement ! Comme lors de leur dernière offensive. Mais là, c’est une armée qui nous tient tête. Et des vrais Sith, des unités d’élite avec des chevaliers.
-Donc si je comprends bien vous voulez que je sois votre bras armé sur Dxun.
-Oui. Et…
-Et ?
-Eh bien, c’est difficile à dire, même entre nous.
-Allons donc ? Ce serait bien la première fois !
-Ecoutez Galaad, sur Dxun j’ai un trésor inestimable qui risque de tomber dans leurs mains. Et ça il n’en est pas question, pour tout le kolto du monde !
-Un trésor ? Où est-il ?
-Vous le trouverez. J’ajouterai que c’est la Force elle-même qui vous y mènera.
-Mais que… ?
-Je ne dirai rien de plus Maître Doonz. L’avenir vous appartient. A présent regardons plus en détails la situation sur place.

Et les deux hommes se penchèrent donc sur les cartes et les rapports des divisions sur place puis élaborèrent une stratégie. Ce qui leur prit quelques heures.
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

C’est donc après que la nuit soit tombée que le Shining Ghost avec à son bord Galaad et Herm, prit son envol pour rejoindre la lune de Dxun toute proche.
« Un trésor » avait dit Mandalore. Le jeune Maître Jedi était perplexe. Qu’avait donc bien voulu dire Canderous ? Car à coup sûr il ne s’agissait pas d’argent. Un héritage mandalorien peut-être ? Une sorte de sceptre ? « C’est la Force elle-même qui vous y mènera » avait-il ajouté. Un sceptre aux pouvoirs spéciaux ? Un holocron peut-être ?
Galaad trouvait les paroles de son allié très curieuses. D’autant plus qu’il n’avait pas pour habitude de parler de la Force. Et là c’était comme s’il y croyait.
Si Revan ou Lynn avait été là, ils auraient dit que leur ami et compagnon d’arme avait fini par y croire. Et si Trochko Habat l’avait rencontré, il aurait vu qu’elle était présente en lui.
Mais aucun d’eux n’était là. Et Galaad ne vit ni ne comprit tout de suite, au moment opportun, ce qui aurait pu changer l’avenir de l’Ordre Jedi. Et d’autres vies également.
Une en particulier.

Le vaisseau Jedi se posa dans une clairière assez éloignée du tombeau de Freedon Nadd pour ne pas se faire repérer des Sith.
Galaad aurait dû prendre contact avec les armées mandaloriennes sur place, mais Canderous lui avait conseillé de s’en passer ayant toujours crainte que parmi eux également ne se trouve un traître.
Galaad avait plusieurs fois été sur cette planète au climat humide et à la végétation luxuriante. Il ne prêtait finalement plus trop attention aux conditions météo.
Par contre, même pour lui, il n’était pas prudent de se lancer dans la jungle seul de nuit. Les tarrentecks restaient nombreux dans cette partie sauvage. Galaad pensait déjà à plus tard. Ce tombeau était une fois de plus tombé entre les mains de ses ennemis jurés et ce uniquement pour la dépouille de l’ancien Seigneur Noir des Sith. Cette fois le Maître Jedi se jura qu’il ne laisserait plus ce genre de choses arriver et qu’il proposerait au Haut Conseil d’envoyer les restes pourris brûler dans les flammes d’un soleil. Ainsi il en serait fini des tentatives pour ressusciter le moribond de la sorte. Car là était bien le but des Sith.

C’est Atris – ou plutôt Darth Etharn – qui devait à la base superviser les opérations. Mais elle avait à faire ailleurs. Une vengeance à assouvir.
Et du coup c’est un autre Seigneur Sith qui avait été chargé de cette mission : Darth Verth. Sa puissance et son armée suréquipée lui avaient permis de prendre pied sur Dxun et d’engager un féroce combat avec les Mandaloriens.
Mais une fois de plus se sont des choses que Galaad ignorait et n’apprendrait que plus tard.

Galaad passa sa nuit en méditation de combat pour insuffler insidieusement la crainte et le doute dans les rangs ennemis. Il faisait planer ce qu’il appelait son « voile de lumière ».
Puis, avant le crépuscule il se mit en route. Le plus commode pour lui pour se déplacer était de le faire à dos de bête. Il lui fallait donc mettre la main sur l’une d’elles et la dompter. Le Zakkeg – comme celui duquel il s’approchait - était pour lui le bestiau idéal. Son armure naturelle le mettait à l’abri des tirs de blasters, sa puissance lui permettait de passer en force à travers la végétation, sa férocité éloignait les autres bêtes et son endurance était légendaire. Mais dans le genre discret, il y avait mieux.
Galaad fit donc un détour jusqu’à tomber sur un troupeau de bomas. Cela aurait aussi pu lui convenir mais pour en isoler un il lui fallait se débarrasser des autres. Et bien que l’animal ait un aspect repoussant, cette solution ne lui convenait guère.
Il poursuivit donc sa route. Le jour commençait vraiment à poindre et il devenait urgent de trouver une solution pour ne pas prendre plus de retard.
C’est alors qu’en remontant un peu le long d’un chemin de falaise qu’il tomba nez à nez avec un Drexl qui se repaissait de sa proie.
Le Jedi demeura immobile en évitant de regarder le prédateur dans les yeux mais tout en l’ayant à l’œil. Celui-ci émit une sorte de grognement pour intimider l’intrus qui le dérangeait au beau milieu de son repas mais qui ne semblait pas vouloir l’en priver.

Galaad était surpris de ne pas être attaqué de suite. Il en profita pour l’amadouer immédiatement. Il ne pouvait pas commencer psychiquement aussi s’en alla-t-il en vitesse trouver un autre cadeau pour l’apâter.
Les Drexl étaient connus des chevaucheurs d’Onderon pour ne pas voir les couleurs. Ce qui leur était presque préjudiciable dans le sens où l’une de leurs friandises favorites la rendait particulièrement difficile à trouver. Et Galaad en avait aperçu sur son chemin quelques centaines de mètres avant. Il rebroussa donc chemin jusqu’à cueillir quelques centaines de grammes de ces baies rouges puis revint en espérant que la bête serait toujours présente. Mais celle-ci s’était littéralement envolée…

Il soupira et en même temps qu’il comprit ce qu’il se passait, senti un souffle dans son dos : celui qui avait été créé par les ailes de l’animal silencieux qui venait de se poser dans son dos. Galaad se retourna lentement tout en ouvrant sa main avec douceur. Le Drexl qui était sur le point de hurler de rage avant de se précipiter sur lui s’immobilisa en humant l’odeur suave des fruits que le Jedi lui jeta au sol. A ce mouvement il recula nerveusement en grognant, puis refit un pas en avant. C’était un être vivant plutôt rusé et intelligent. Il se méfiait de son repas à deux jambes qui venait de lui offrir son met favori. Au lieu de les prendre avec sa gueule et donc de s’exposer en le quittant des yeux et tendant son coup, il en attrapa une partie avec l’une de ses pattes, les portant avidement à sa gueule.

L’intrus avait à peine reculé. Et en fait Galaad avait déjà commencé à utiliser son talent de Force afin d’apprivoiser le dragon onderonien.
Il lui fallu plusieurs minutes de patience pour ce faire. Mais il finit par pouvoir s’approcher de lui en ayant enlevé son gant droit, il le laissa flairer sa main puis au bout de quelques tentatives le Drexl finit par se laisser caresser le museau, puis la tête et le cou.

Galaad grimpa sur son dos avec grâce et ils s’envolèrent en rase-mottes en direction du tombeau de Freedon Nadd.
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Le front des Mandaloriens ne l’aperçut pas juché sur le prédateur volant, pas plus que les Sith bien qu’ils y prêtèrent une certaine attention. Le jour se levait enfin. Mais le ciel sombre comme l’ébène tendait à rendre la luminosité très faible.
Ils se posèrent près d’un bosquet d’arbres étonnamment conservé au milieu de ce paysage ravagé par les impacts de tirs. Le Jedi caressa l’animal et lui fit comprendre qu’il était temps pour lui de partir, ce qu’il fit presque avec un air de regret. Il le regarda s’en aller quelques secondes puis se concentra pour trouver le meilleur chemin que la Force pouvait lui proposer pour arriver à ses fins. Un choix s’offrit donc à lui : soit contacter ses Mandaloriens et leur demander leur appui pour faire diversion et pénétrer plus facilement au cœur du dispositif Sith, soit agir seul en se montrant discret.

-Il reste une troisième possibilité… Murmura-t-il. Suivre le cœur de la Force !
Le cœur de la Force. Aussi appelé l’instinct de Force. C’est ce que ressentent les Jedi les plus aguerris, ceux qui ont combattu le plus et de multiples manières. Et plus le Jedi a souffert et vu d’horreurs, mieux cela fonctionne. Une méthode sur le tranchant, entre Côté Clair et Côté Obscur, qui revenait à marcher sur un fil tendu avec déjà une jambe suspendue au-dessus de l’abîme la plus sombre.
Et Galaad en avait vécu des choses épouvantables! Il opta pour cette solution qui aurait atterré Maître Vandar.

Il marcha vers la montagne qui abritait le tombeau de l’Ancien Seigneur Noir des Sith, pas tout à fait droit sur l’entrée, mais plutôt de manière à longer le plus possible le rocher en le gardant sur sa gauche. En effet le Jedi avait une préférence pour manier son unique sabre de la main droite.
Pour le moment, celui-ci pendait encore à sa ceinture.
Son regard était inflexible et rien ne semblait pouvoir être en mesure de l’arrêter. La Force était avec lui.

On l’aperçut mais sans réaction immédiate. Puis certains Sith commencèrent à s’agiter, à se demander de qui il pouvait bien s’agir. Mais avant que trois soldats ne parviennent à une cinquantaine de mètres de lui, il avait déjà atteint la paroi rocheuse.

Cela l’aurait presque soulagé, mais à ce moment, seuls les faits importaient : et son flanc gauche était couvert. Il lui était inutile de leur demander de le laisser passer. Avec de simples soldats ça aurait marché. Mais ici il s’agissait de maraudeurs Sith, parfaitement rompus à ce genre de technique.

Le Maître Jedi trouvait la scène cocasse ; un vent étrange soufflait à peine : le grand calme avant la tempête. Tous s’observaient trouvant la situation un tantinet irréelle.

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Galaad sourit.

Il dégagea à peine sa bure pour laisser l’accès libre à son sabre laser. L’arme des Jedi par excellence. La prolongation de leur être. Et il lui avait insufflé une sorte de vie. Et quand il était menacé, son arme avait soif. Une soif effrayante.
Galaad avait trouvé le moyen de placer en son sabre les forces de rage qui lui faisaient presque défaut dans sa nature si calme et généreuse. Et cette arme c’était … son œuvre matérielle, tout comme l’était le Shining Ghost.

Il reprit sa marche. Un groupe de ses ennemis était là à dix pas de lui, lui barrant le chemin.

Neuf pas. Il fronça les sourcils.
Huit pas. Sa main effleura sa poignée.
Sept pas. Sa main saisi son sabre.
Six pas. La lame jaillit de sa garde. L’arme poussa comme un cri rauque. Le son du sabre laser qui s’allume, mais bien plus fort, plus grave.
Cinq pas. Les Sith se mirent en garde.
Quatre pas. Etrangement obnubilés par ce son à la fois si connu et pourtant si différent, ils reculèrent d’un pas.
Quatre pas. Ils reculèrent de deux, les yeux emplis de crainte. Ils se regardèrent.
Six pas. L’arme mystique virevolta dans la main de son maître et la lumière argentée striée de volutes bleues électriques forma comme un étrange disque de lumière.
Cinq pas...

Galaad chargea. Et d’une vitesse folle le sabre avala les vies de ses adversaires la lame changeant de couleur lorsqu’elle frappait, coupait et ingurgitait les souffles de ceux auxquels le fluide vital était arraché. La lumière devenait alors à ces moments d’un noir éclatant comme le Shining Ghost et les volutes rouge sang. Quel étrange et fascinant spectacle !

Cela marqua l’assaut. Le plus profond de l’être du Jedi alimentait également ce que l’on pu prendre pour une simple arme et qui en fait, était un fléau à elle seule.

Galaad poursuivit en parant les tirs des blasters, utilisant tout son savoir du Soresu. On disait qu’un Jedi ne pouvait apprendre que 7 des onze maniements de sabre. Oui. On le disait. Galaad le disait aussi. Mais lui, non seulement il avait appris les onze mais en plus il en avait presque inventé une douzième. Mais qu’il n’utilisait qu’en duel, un contre un.

Et c’est une véritable démonstration dont faisait preuve le Maître Jedi, utilisant les pouvoirs aussi bien du Côté Clair que du Côté Obscur de la Force.
En telle occasion, il n’y avait probablement rien qui soit capable de l’arrêter. En tout cas pas par la force.
Mais tuer n’était pas son but. Ce n’était qu’un moyen de parvenir à ses fins de manière efficace.
Sans coup férir, il se rapprochait irrémédiablement de la rampe qui menait à l’entrée du tombeau et lorsqu’il l’atteint, le combat cessa subitement.
Galaad ne crut pas à un piège. Ainsi étaient les choses tout simplement.
Il gravit la pente et au fur et à mesure il sentait et apercevait les chevaliers Sith qui l’attendaient plus haut. Lorsqu’il fut face à eux, il s’arrêta.
Les deux factions s’observèrent en silence. Parmi eux il reconnu un ou deux anciens compagnons d’armes d’avant les Guerres Mandaloriennes. Enfin… Il reconnu leur visage mais pas ceux qu’ils étaient devenus.
Galaad éprouva de la tristesse pour ce qu’ils avaient été jadis. Fait rare chez eux, ceux-ci le saluèrent, d’abord en s’inclinant puis une fois leurs armes dégainées et les lames au laser créant un immense halo de teintes diverses et variées ils portèrent leurs gardes aux mentons et balayèrent l’air d’un mouvement circulaire vers le bas et l’extérieur.
Galaad fit de même.

Les Sith étaient une quinzaine, trop nombreux pour pouvoir l’attaquer en même temps. Le Maître Jedi se rua au beau milieu d’eux, profitant de cette situation pour les laisser se gêner en le combattant.
Les sabres s’entrechoquèrent dans un vacarme assourdissant. Le spectacle était titanesque. Mais la finesse du style du Jedi avait raison des chevaliers Sith, eux-mêmes décontenancés par le vrombissement sauvage émit par le faucheur de leur adversaire enivré par l’absorption des vies environnantes.

Lorsqu’il ne resta plus qu’un Sith valide – qui était resté un peu en retrait du combat – les deux survivants se regardèrent à nouveau.
Galaad l’avait bien compris : c’était un maître Sith. Son physique transpirait la puissance et la sauvagerie. Mais il percevait en lui autre chose.
-Salut à toi, jeune Jedi ! dit-il d’une voix grave et posée.
Galaad rangea son arme qui s’éteint dans un gémissement. Il n’y avait pas de menace immédiate. L’autre n’était d’ailleurs pas non plus arme à la main. Maître Doonz s’inclina à son tour mais ne répondit pas.
-Ce n’est pas la République ni ton Ordre qui t’envoie.
-C’est exact. C’est vous qui m’avez appelé.
-Hum. Je dirai plutôt que c’est la Force qui t’a guidé ici. Et plus que guidé. Missionné. Je te propose de t’assoir pour que nous discutions un moment avant de nous affronter une première et dernière fois.
-Qu’il en soit ainsi.
Les deux individus prirent la position du lotus à même le sol, à quelques mètres des cadavres. Une pluie extrêmement fine se mit à tomber, lente et composée de peu de gouttes.

Entre temps les éclaireurs mandaloriens avaient consciencieusement observé l’attaque aussi soudaine qu’inattendue de ce Jedi suicidaire. Et ils rapportèrent l’observation à leur chef.

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-Tu es bien puissant pour un Jedi. Dit le Maître Sith.
Galaad resta de marbre.
-Tu le serais encore bien plus si tu t’ouvrais au Côté Obscur.
-J’ai entr’ouvert la porte. C’est suffisant ainsi.
-Je sais qu’il est inutile d’essayer de te convaincre. Nous pouvons discuter toi et moi. Je le sais.
-Ce n’est pas faux. L’aveuglement est mauvaise chose. Il n’est pas source de progrès.
-Je vois que tu as bien retenu l’enseignement de Darth Traya.
-Je fus l’un de ses humbles élèves. Comme d’autres.
-Mais il est évident que tu as eu d’autres maîtres.
-Ce n’est pas faux non plus.
-Mais la puissance que tu portes en toi et surtout la connaissance me laissent perplexe. Quelque soit celui de nous deux qui va disparaitre, qui ne verra plus le soleil se coucher, qui ne voyagera plus dans le fluide spacio-temporel de l’hyperespace, je voudrais que tu satisfasses à ma curiosité.
-Oh ! Un maître Sith poète ! Permets-moi d’être surpris à mon tour.
-Bien des choses nous séparent. Bien d’autres nous sont communes. Je te connais bien plus que tu ne puisses l’imaginer. Et peut-être est-ce ta poésie qui attira autrefois mon attention sur toi.

Galaad devait faire un immense effort sur lui-même pour ne pas laisser son malaise transparaître. Il était de notoriété publique qu’un Jedi Poète avait existé. Il était plus un « on dit », presque une icône pittoresque qui mettait un peu de rêverie dans l’Ordre Jedi contrastant avec leur sérieux et leur rigueur. Peut-être une des choses qui finalement donnait un sens à la vie, une touche acidulée inattendue qui signifiait que la sensibilité était toujours de ce monde.
Jusqu’au jour où l’on apprit qu’il avait rejoint Revan et Malak. En plus avec des bruits qui tendaient à penser que le Conseil lui-même, avait donné son aval ! Là, il devint un espoir. La petite chose qui ravive une flamme. Un héros du bout des lèvres…
Et lorsqu’il disparut à Malachor V, la peine était si grande dans toute la République qu’il n’était pas décent qu’une légende naisse. Si dure, amère et pleine de sacrifices immenses avait été la victoire de Malachor…

La voix du guerrier le sortit par nécessité de son mal-être.
-Jedi et Sith. Je me plais à croire que nous sommes bien plus semblables que nous ne voulons bien l’accepter.
-C’est ce que j’ai toujours pensé. Ce n’est pas le côté duquel on est qui fait la valeur des combattants.
-Le mérite est réciproque.
-L’implication est la même.
-Nos Ordres survivront.
-Nos Ordres n’existent pas l’un sans l’autre.
-Il y aura toujours des Jedi.
-Il y aura toujours des Sith.
-Nous sommes d’accord.
-Mais nous voyons les choses sous un angle différent.
-Nous pourrions vivre ensemble.
-Nous pourrions vivre ensemble ailleurs.
-Mais pas ici.
-Certes.
-On dit parfois qu’il existe un endroit où c’est possible.
-Le Jardin des Perdus.
-Le Jardin des Perdus.
-Ceux qui le cherchent errent à jamais dans l’infini ou n’en reviennent jamais.
-Un havre de paix.
-Un paroxysme de l’harmonie.
Les deux hommes se relevèrent. La Force semblait les animer. Le Côté Lumineux et le Côté Obscur.
Ils se regardèrent dans les yeux et dirent d’une voix commune :
-L’équilibre de la Force…

-Cela vaut la peine de le chercher, jeune Jedi, ne crois-tu pas ?
-J’en suis persuadé.
-La quête aux survivants.
Le sabre laser du Sith s’alluma.
-La quête aux survivants. Conclu Galaad lorsque la lame étrange de son sabre bondit dans l’atmosphère humide.

Les coups partirent instantanément de part et d’autre. Le Sith était plus qu’un maître. Il était presque au niveau de Galaad. Tout ce qui avait été dit avant de part et d’autre paraissait avoir été oublié. Seule la mission de l’un et de l’autre comptait désormais. Pas de jugement de valeur. C’était purement « professionnel ».
Puis le Jedi employa sa méthode propre qui dérouta complètement son adversaire : il se servit de la pointe pour attaquer et que du tranchant de la lame pour parer. A force, il finit par blesser son adversaire par plusieurs touches précises : une feinte sur le dessus de la main et une attaque éclair au genou fit vaciller l’adepte du Côté Obscur qui fut contraint d’utiliser un bond avec la Force pour ne pas tomber. Mais dans ce laps de temps, Galaad avait pu lui porter un coup à la saignée et le Sith s’écroula en lâchant son arme. Avant qu’il n’ait eu le temps de réagir, Galaad le paralysa par une tempête d’éclairs qui cloua littéralement son adversaire au sol.
Encore méfiant, le Jedi s’approcha.
Les yeux mi-clos, impuissant mais encore dangereux le Maître Sith lui dit :
-Eh bien je crois que l’on est au bout…
-« The circle is complete », comme dirait l’autre…
-Qu’attends-tu pour m’achever ? Ah oui c’est vrai, les Jedi ne frappent pas un adversaire sans défense. Mais toi si, n’est-ce-pas ?
Galaad jeta un œil alentours. La pluie s’était arrêtée. Le ciel à peine éclairci : de sombre il était passé à gris foncé formant une sorte de chape lourde et basse poussée par de forts vents d’est. Il devait le faire. Bien qu’il ait du mal à s’y résoudre. Mais au loin il senti que ses alliés mandaloriens allaient lancer une action de grande envergure.
Les deux ennemis étaient toujours sur cette terrasse, à quelques mètres du bord, d’un dénivelé de huit mètres.
-Tu n’as pas satisfait à ma curiosité tout à l’heure. Avant de mourir je voudrais bien savoir d’où te vient tout ce pouvoir.
-Tu prendras ton mal en patience !

Et brusquement Galaad lança une nouvelle charge d’éclairs sur son adversaire, puis d’un coup de répulsion de Force le précipita dans le vide avant de courir à l’entrée du tombeau.
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

La porte s’entrouvrit sans difficulté. Un léger vent glacial s’échappa de l’intérieur de l’édifice. Il pénétra prudemment à l’intérieur de la l’immense sépulture.
Il avait trouvé jadis particulièrement curieux le fait d’avoir réalisé une si vaste demeure pour y abriter la dépouille d’un tel tyran. Un autre souverain d’Onderon, oui mais lui ? Freedon Nadd. D’autant plus que ce n’était pas ses adeptes qui l’y avaient placé et au contraire ceux de sa lignée qui avaient rejeté ses préceptes. Plus tard Maître Doonz apprit que c’était en fait un ancien mausolée qui avait été pillé entièrement et que pour l’occasion, la momie de Freedon Nadd prit la place de l’ancien occupant des lieux.
Cet endroit était presque grandiose. Il aurait certainement plu à l’ancien Grand Seigneur Noir des Sith s’il l’avait vu de son vivant. Les marbres noirs avaient un effet saisissant et accroissaient à la fois l’effet glauque et sinistre voulu par l’architecte. Galaad s’amusa à détailler les statues typiques de l’art Sith, aux coupes très anguleuses, aux allures athlétiques reflétant un grand dynamisme, contrastant avec la destination du lieu. Le Jedi avait beaucoup d’admiration pour ce style presque à l’opposé des courants républicains. L’ordre Sith dans toute sa splendeur. Pas étonnant que cela fascine les jeunes. Et particulièrement les jeunes Jedi aspirant à faire régner l’ordre dans la galaxie qui ne voyaient pas dans le Côté Clair cette issue et qui tournèrent le dos au Côté Clair.
Combien furent-ils à rejoindre Revan dans les guerres mandaloriennes ? Et combien le rejoignirent lorsqu’il s’en prit à la République ?

Le Maître Jedi se demandait parfois, à temps perdu, comment les choses se seraient-elles déroulées si les demandes du Haut Conseil avaient été respectées. Quel grand débat ! Peu importait. Ce qui était fait, était fait. Et nul ne pouvait revenir en arrière.

Galaad se serait presque cru dans un musée. Mais un musée vide. Et pourtant sillonné de gardiens. Pour surveiller un trésor unique : les restes de Freedon Nadd.

- Enfin quelqu’un. Murmura-t-il en regardant les trois apprentis Sith qui venaient vers lui à marche forcée.

L’étrange lame laser embrasa les alentours de sa lumière unique et le son résonna comme un cri de faim. Les jeunes Sith aussi doués étaient-ils ne pouvaient rester sans appréhension en regardant ce mortel spectacle.
Lorsqu’il frappait, l’air semblait comme vouloir fuir la trajectoire de l’arme tellement sa présence influait sur les éléments.
Le maître Jedi trancha, perça, brûla tout ce qui s’opposait à lui avec une facilité presque déconcertante.

Son parcours à travers l’immense tombeau était jalonné des cris horribles de ceux qui tombaient en voulant le stopper.
Quelques mines au plasma sautèrent tout à coup derrière lui avec ce bruit significatif de fusion. C’était celles qu’il avait placées derrière lui au cas où on aurait tenté de venir le prendre à revers.

Le Côté Obscur était vraiment grand ici et plutôt que de le supprimer après le passage de l’Exilée quelques années auparavant, on avait scellé les accès et laissé la garde aux bêtes sauvages et aux Mandaloriens pensant à tort qu’aucun Sith n’oserait revenir mettre les pieds ici.
C’était sans compter sur Darth Etharn – anciennement Atris – qui avait pu venir prendre suffisamment de renseignements ici avant de franchir la Bordure Extérieure dans sa fuite.
Et Darth Etharn était revenue – enfin pas physiquement – mais ses forces. Et elles avaient réussi à entrer à nouveau.

Lorsque Galaad entre dans la dernière pièce, il s’attendait à la voir grouiller d’ennemis. Pourtant seuls quelques Maîtres Sith étaient là. Ca sentait le piège à plein nez.
Il douta.
Pour s’en sortir, il préféra jouer l’intimidé et recula pour disparaître. Lorsque deux Sith arrivèrent aux portes, Galaad les fit voler en éclat à l’aide de la Force et projeta loin au sol les deux éclaireurs.

De gibier, le Jedi passa chasseur. Mais quelque chose clochait. Il se rappela la description des lieux que lui avait faite Lynn et son esprit se projeta en avant. Alors il vit…

Il vit que le sarcophage était vide !

Il était arrivé trop tard. Contrairement à la fois précédente, le rituel pour ressusciter le Seigneur Noir des Sith n’avait pas été entamé sur place. L’ennemi avait apprit de ses erreurs. Mais ses adversaires étaient bien là.
Et ceux-ci s’avéraient plus coriaces, plus mûrs, proches des capacités du Maître Sith qu’il avait affronté à l’extérieur.

Si bien que Galaad se retrouvait en infériorité.
Ses adversaires avaient une grande maîtrise de leurs sabres à double lame.
Un coup partit pour lui trancher l’épaule gauche. Il avait réagit trop tard et était trop affairé de l’autre côté pour le parer.
C’est son second sabre caché dans la manche gauche de sa bure qui lui sauva la mise in extremis ! Une petit arme courte de secours qui telle une dague permettait à Galaad de parer des coups supplémentaires.
Il n’aimait pas y avoir recours, car il avait un mal fou à coordonner correctement ses deux armes.

Il finit tout de même par arriver à bout de ses assaillants.

Certains étaient grièvement blessés au sol. Alors Galaad fit quelque chose qui le répugnait : il les acheva sans défense. Mais sans haine. Par nécessité. Parce que les laisser en vie n’était pas envisageable. Ils risquaient de le tuer dans son propre dos.

Lorsqu’il arriva au dernier, celui-ci se mit à rire.

-Eh bien ? Qu’est-ce qui te prend maintenant ? demanda Galaad avec curiosité.
-Tu viens de faire tes premiers pas du Côté Obscur jeune imbécile.

La Jedi le considéra avec curiosité.
Son arme mythique vibrait harmonieusement. Sans faim ni soif. Juste par nécessité elle aussi.
Alors que son ennemi toussait Galaad sourit. D’un air mauvais cette fois-ci.

-Mais qu’est-ce qui te dit que se sont les premiers ?

Le Sith fut alors pris d’effroi, une fraction de seconde qui lui parut une éternité alors que la lame ayant viré au noir le plus profond entourée d’éclairs rouges dansant frénétiquement s’enfonça dans sa gorge, brusquement.

Galaad rangea son arme et ramassa les sabres de ses ennemis. Il alla ensuite jusqu’au tombeau et murmura de manière enigmatique.

-Te voici donc parti ailleurs Freedon. Ma course après toi ne s’arrête donc pas là. Nous serons bientôt réunis, ne crains rien.


Lorsqu’il sortit du bâtiment c’est une bonne centaine de blasters qui l’accueillirent. Galaad était extrêmement doué mais pas à ce point là…
Mais derrière ces blasters ce trouvaient des hommes en armure qu’il connaissait bien : des Mandaloriens.

D’instinct, ils baissèrent leurs armes et un officier supérieur magnifique se dirigea vers lui.
-Je suis le général Xarga. Vous êtes sans doute Maître Doonz. Je suis enchanté de faire votre connaissance.
-C’est moi qui le suis. fit humblement Galaad la main droite sur le cœur, se courbant légèrement pour le saluer.
Mais le Mandalorien fit fi de son salut et lui colla une grande tape sur l’épaule.

-J’en ai vu des trucs dans cette jungle et ici même avec des Jedi. Je pensais avoir tout vu. Mais ce que vous avez fait là dépasse l’entendement. Vous auriez fait un grand Mandalorien !
-Personne n’est parfait. Répondit le Jedi avec un petit sourire.

Et les rires des quelques soldats aux alentours qui entendirent la réplique remplirent l’atmosphère dans un joyeux brouhaha suivi de hourras.


Profitant du désordre semé par Galaad dans le camp ennemi, les Mandaloriens avaient lancé une ultime offensive menée par deux escadrilles de bestiaires montés sur des Drexl.
Mais quelque chose d’autre les avait aidés dans leur œuvre. Quelque chose que le Jedi avait à peine ressenti, mais compris. Une méditation de combat les avait appuyés.
Il se plut à penser que Bastila n’y était pas étrangère. Mais il se trompait. Et il ne tarderait pas à s’en rendre compte. Mais après coup.

Pour l’heure, il s’agissait de renforcer la position. Ce à quoi s’employa le général Xarga tout en demandant à son nouvel allié surprise de l’attendre à son campement.
Il commença à lancer une escouade d’éclaireurs en renfort de ceux qui traquaient les Sith qui avaient pris la fuite dans la jungle. Il fallait récupérer les armes ennemies, entasser les corps des morts, faire évacuer les blessés les plus atteints et demander une unité médicale supplémentaire pour ceux dont l’état ne permettait pas le déplacement.
Les prisonniers étaient conduits en lieu sûr après avoir été répertoriés.
Quatre sections s’engouffrèrent en trombe dans le tombeau pour vérifier son « nettoyage » et pour récupérer les effets ennemis.

Lorsque le général rejoignit le Jedi, une certaine satisfaction l’accompagnait. Pourtant Galaad considérait que ce n’était là qu’une victoire d’opérette puisqu’il avait échoué dans sa mission. Enfin ce qu’il s’était fixé. A propos… Et ce fameux trésor de Canderous ?

La bataille de Dxun était terminée. Enfin le croyaient-ils. Mais Galaad avait comme un goût d’inachevé dans la bouche.
Et soudain les nouvelles tombèrent comme un couperet :

Mandalore avait été victime d’un attentat sur Ondéron.
Et une unité d’élite mandalorienne venait de tomber dans une embuscade meurtrière dans la jungle, de l’autre côté de la lune.

La bataille de Dxun n’était donc pas encore achevée…
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Message par H@n Solo »

J'ai fait deux ajouts dans mes textes, mais comme c'est très difficile à retrouver je mets ici les deux poèmes de Galaad:

Le premier qui rappelle ses déboires de jeune padawan.

Chaque soir que la lune est pleine et que sa pureté
Se pose sur chaque objet de ma chambre,
Tandis que je dos d’un sommeil de plomb,
Elle passe à travers ma fenêtre sans causer le moindre souffle de vent
Puis elle se fond en moi et vit avec moi, à travers mon rêve
Pour me faire vivre les plus beaux moments dont un aventurier puisse désirer
Elle réveille alors mon âme et ma sensibilité.
Elle me prend par la main avec toute son élégance des plus féminines.
Nous nous retrouvons ainsi toutes ces merveilleuses nuits d’été.
Enlacés nous partons à la conquête des étoiles
Emportés par une souple vague de bonheur
Que l’on ne peut ressentir ailleurs.
Elle me dit des choses tristes qui me blessent profondément.
La cruauté que nous subissons, la fatalité qui nous accable
Seront à jamais nos chaînes.
Pourtant, si la tristesse et la mélancolie sont notre pain,
Lorsque nous nous retrouvons,
Elles nous procurent un plaisir sans limites
Car ce sont elles qui ont donné naissance à notre amour.
Nous sautons de constellations en constellations,
De galaxies en galaxies.
Mais hélas cette myriade de béatitudes passe bien trop vite
Et il devient alors temps que je regagne ce corps
Qui me fait tant de mal.
Nos derniers baisers sont déchirants de douleur
Et quand le jour vient à poindre,
Nos lèvres se veloutent pour la dernière fois.
Nous avons beau nous tendre la main,
Elle s’éloigne, attirée irrésistiblement par le sombre
Le visage torturé par la détresse.
A la première seconde de mon réveil, je pense à elle
Et pleure à chaudes larmes l’unique amour de ma vie,
Avec encore le parfum de son corps qui enivre la pièce
Et le goût de son souffle de vie.
Jusqu’à la prochaine lune, elle hantera mes journées.



Et l'autre (toujours de lui) en rapport avec les victimes de la bataille de Dxun:


Mes folies se sont noyées dans le Styx de mes larmes
Et la porte des enfers m’a accueilli les bras ouverts
Son visage n’était certes pas le plus beau
Mais elle m’a tendu les bras
Mais elle m’a donné ses lèvres
Et je me suis donné à son doux poison
Pour me sortir de ma prison.
A quoi me sert-il d’être une fleur,
Si la Mort de me cueille pas ?
Quand la douleur saigne, sinistre,
Il devient agréable de trépasser
Dans le coton, le calme et le soupir.
La Vie s’achève alors dans un souffle
Chargé d’une tristesse.
Et dans ce poids, enfin libérée,
L’Ame put s’élever, en toute sérénité.
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

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Pour Galaad tout était clair : il lui fallait quitter Dxun au plus vite pour aller soigner Mandalore. Seul un Jedi avait les qualités nécessaires pour pouvoir sauver Canderous. Le temps pressait.

Une navette fut immédiatement ordonnée de venir récupérer Maître Doonz – le général Doonz disaient les Mandaloriens – afin de l’emmener sur Onderon.
Les informations ne parvenaient qu’au compte-gouttes et étaient empruntes du conditionnel. De ce qu’il s’avait c’est qu’alors que Mandalore rencontrait la reine Talia, une bombe aurait explosé dans la pièce du palais où ils se trouvaient. Mais c’est la chute des décombres qui les avait touchés. La reine était moins sévèrement blessée et aurait été sauvée de justesse par Canderous lui-même qui l’avait protégée. D’ailleurs, il était toujours coincé par une partie de l’effondrement.
Le petit transport arriva rapidement sur le champ de bataille du tombeau et s’empressa d’emmener le Jedi avec lui.

Mais au bout de quelques minutes, elle amorça une courbe serrée pour faire demi-tour.

-Général Doonz, je vous passe une communication du général Kelborn depuis notre Grand Quartier Général :

-Général Doonz, j’ai reçu ordre de vous ramener sur Dxun.

A ce moment le Jedi Poète cru un bref instant que cette directive venait de l’Ordre pour le mettre aux arrêts.

-Ca vient de Mandalore en personne. Dès que la communication avec lui sera à nouveau établie il vous expliquera pourquoi.
-Que se passe-t-il donc général Kelborn ? demanda Galaad inquiet et perplexe à la fois.
-Mandalore vous le dira lui-même. Je vous le passe.

L’intercom holographique grésilla et trembla un moment, puis apparut le casque de Mandalore.

-Eh bien mon ami – il n’y avait que Galaad que Canderous appelait ainsi - je crois bien que c’est la dernière fois que nous nous parlons.
-Que se passe-t-il Canderous ? Pourquoi ne veux-tu pas que je vienne te sauver ?

C’était la première fois qu’il le tutoyait. Cela tombait sous le sens. Une façon d’être un peu plus proche de lui dans la douleur.

-Me sauver ? Mais Revan m’a déjà sauvé, il y a bien longtemps de cela.
-Ce n’est pas le moment pour philosopher Canderous.
-C’est vrai, tu as raison. Je n’en ai plus le temps hélas.
-Laisse-moi venir te guérir !!! Tu sais que je le peux !
-Non mon ami, et je te prie de ne plus me couper. Ecoute, tu sais cette escouade qui est tombée dans une embuscade Sith sur l’autre face de Dxun ? Il faut que tu ailles la secourir.
-Tu plaisantes ? Deux sections de tes forces d’élite sont déjà parties leur prêter main forte !
-Cesse de m’interrompre. Je t’ai parlé d’un trésor, tu te souviens ?
-Evidemment !
-Tu protègeras ce trésor en remplissant cette mission mon ami.
-Tu ne peux pas être plus explicite ?
-Non. La Force ne peut se permettre ce luxe. Je vais couper.
L’hémorragie interne dont souffrait Canderous lui diminua tout à coup la respiration, le souffle se fit plus court. Dans quelques minutes, il ne serait plus. Les râles de son agonie parsemaient ses paroles.
-Ecoute mon ami… Cette fois ci … c’est le Jedi qui doit faire confiance au Mandalorien… Prouve-moi qui tu es… Je t’admire…

Galaad savait que c’était la fin. Il n’y avait pas de parole réconfortante pour Canderous, son seul réconfort était de savoir Galaad plongé dans cette nouvelle mission de sauvetage. Et tous deux l’avaient pleinement compris.

-Tu as toujours voulu mourir en héros Canderous. Tes faits d’armes resteront célèbres.

Tout était dit. En tout cas pour Canderous alias Mandalore. Et Galaad le savait. Il avait capté cette lumière soudaine dans les yeux de son ami mourant.

-Je … te laisse…On se retrouvera… dans la tombe … ou ailleurs… Que la Force soit avec toi, fils.

Et Mandalore coupa la communication.
Le dernier mot fit l’effet d’une bombe sur Galaad.

Il ne vit pas les derniers instants de Canderous.
Il ne vit pas la reine Talia accourir près de lui.
Il ne la vit pas se coucher au sol près de lui encore coincé sous les gravats du palais.
Il ne la vit pas pleurer comme une enfant.
Il ne vit pas que tous se retournèrent quand Mandalore enleva son casque.
Il ne vit pas le visage de son ami, serein.
Il ne vit pas ce geste, véritable cadeau, qu’il fit à Talia.
Il ne vit pas la dernière étincelle commune que les deux êtres eurent une dernière fois ensemble.
Il n’entendit pas les dernières paroles qu’eurent Canderous et Talia.
Et il ne la vit pas enlacer l’armure sans vie du chef des Mandaloriens.

Mais il sentit tout cela.

Avant que le poids de sa dernière phrase ne s’abatte à nouveau sur lui.

Et que la passerelle de la navette ne s’ouvre sur le sol de Dxun…
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Message par H@n Solo »

Chapitre six : elegia et le testament de mandalore



-Je me suis toujours demandée qui et comment vous étiez. Maintenant que je vous vois, je comprends. Je retrouve chez vous une fibre commune avec Lynn : cette capacité à tisser des liens de Force de façon naturelle et innée. Cette âme de chef. Quelque chose qui ne s’enseigne pas.

Revan avait été abordé par Brianna peu de temps après leur départ de la petite lune. Elle sentait le besoin en elle de mieux connaitre le célèbre Jedi revenu du Côté Obscur.
Elle reprit.

-Je reconnais en vous les stigmates laissés par ces dix ans d’errance dans les mondes inconnus, dans l’Empire Sith. Vous les cachez à Bastila, comme Lynn me les cache. Mais au contact de Galaad j’ai compris.

« Contact » pensa Revan. Il avait presque une certaine gêne à parler avec la Jedi Echani puisque Lynn lui avait demandé d’en savoir un peu plus sur ses relations avec le Jedi Poète.

-Tous ces jours et ces nuits passés avec lui… Il a sut me laisser entrevoir ces horreurs. Au moins leur impact.

« Nuits passées avec lui » pensa Revan.

-Je me suis laissée pénétrée par une part cachée de lui.

Revan faillit éclater de rire.

-Comment peut-il vivre avec toute cette peine en lui ? Comment Lynn a-t-elle put se couper ainsi de la Force ? Comment êtes-vous arrivé à supporter votre passé ? Trois questions différentes mais ayant une essence commune.
-Je ne suis pas Darth Revan. Je suis Revan. C’est un autre être dans un même corps. C’est l’incarnation de la rédemption. Je reconnais facilement que c’est plus facile pour moi que pour les victimes. L’impact de Malachor V a changé Lynn. Elle se pose beaucoup de questions sur le bien fondé de notre Triade et des choix que nous avons faits. Galaad lui est submergé par un flot de questions. Si bien qu’il ne peut se permettre de penser à autre chose. Ni même de penser à son bonheur. Mais il change. C’est indéniable. Il a toujours su prendre sur lui. Il se consume à petit feu.
-Qui éteindra l’incendie ?
-L’avenir nous le dira.
-J’ai de la peine pour lui.

Revan ne pouvait rater l’occasion. Tôt ou tard de toute manière l’intelligente Brianna comprendrait que ses questions ne seraient pas innocentes. Il fallait jouer franc-jeu d’entrer. Enfin en partie seulement.

-N’est-ce que de la peine que vous avez pour lui.

Brianna percuta de suite.

-J’aime Galaad. Comme j’aimerais mon meilleur ami si j’en avais un.

La réponse était claire. Mais Revan poursuivit.

-Est-il autre chose que votre meilleur ami ?
-Je ne me suis jamais véritablement posée la question. Je n’ai jamais classé mes amis sur une échelle de valeur. Mais il occupe une place particulière parmi eux.

Revan n’insista pas. Il en savait assez. Brianna était visiblement une fille compliquée, elle aussi constamment harcelée de questions. Mais une chose était certaine. L’amour de Brianna était clairement acquis à Lynn. Aussi clairement que si elle avait connu Galaad avant Lynn, les rôles auraient probablement été inversés.
Il le lui dirait. Lynn avait droit à la vérité. L’amour entre les deux femmes n’en étant que plus fort et sincère.

-C’est tout à votre honneur, Brianna.
-J’aurais voulu vous parler de Kreia.

Le souhait de la belle Echani surprit Revan.

-Je pensais que vous voudriez parler de votre père.
-Vous l’avez dit avant. Darth Revan est mort. Vive Revan ! Je n’ai pas la moindre haine, ni ressentiment envers vous pour la mort de mon père. Je garde le souvenir qu’il a servi à vos côtés et que c’est Darth Revan qui l’a tué. Peut-être est-ce aussi dû au fait que ma bisexualité va de paire avec mes acuités à voir par delà le corps et la chair.
-Sans doute.

Brianna ne mentionna pas que Galaad lui avait promis de lui en parler lorsqu’elle serait prête.

-Revenons-en à Kreia. Elle ne m’appréciait pas. Elle dénonçait les sentiments entre Lynn et moi. Mais elle a toujours su faire preuve de justice. Même si ce qu’elle croyait était différent de nous.
-Alors que désirez-vous savoir ?
-Elle fut votre Maître, n’est-ce-pas ? Un temps du moins ?

Revan ne s’attendait vraiment pas à être entraîné sur ce terrain là. Mais la pureté de l’âme de Brianna lui donnait à croire qu’il le pouvait.

-Oui. Kreia, puis Darth Traya. Elle fut une personne formidable. Personne ne s’est jamais rendu compte de son sacrifice. C’est marrant mais elle et Galaad partagent seuls le fait d’avoir supporté tous leurs actes sans avoir dû se priver d’une partie d’eux-mêmes : mes souvenirs pour moi et la Force pour Lynn. C’est Kreia qui sema la graine de la Triade. En créant un antidote au cas où ses choix se révèleraient erronés.
-Et ça a marché.
-Oui dans le principe. Mais nous ne sommes pas tirés d’affaire. J’ai de réelles craintes en l’avenir. Tout me porte à croire que si nous vainquons les Sith une fois de plus, ce ne sera que partie remise. J’ai vu au-delà.
-Au-delà ?
-Au-delà dans plusieurs sens. Je ne souhaite pas m’étendre là-dessus. Revenons-en à mon ancien Maître si vous avez encore des questions à son sujet.
-Ainsi elle aurait créé la Triade ?
-D’une certaine façon. Nous fûmes ses élèves, tour à tour. Son enseignement nous as amenés à imaginé ce plan. Mais nous ne savions pas que dans l’ombre, elle nous épiait. Et elle nous laissa faire. Et nous aida même en s’occupant de Lynn.
-C’est étrange de vous entendre parler d’elle au passé. Jadis je ne le sentais pas, mais avec une meilleure connaissance de la Force, je me suis dit tout récemment qu’il manquait le vide que sa mort aurait dû créer.

Revan était stupéfié. Il en savait plus long mais ne voulait rien divulguer. Pourtant les capacités et l’intelligence de Brianna avaient prodigieusement œuvré pour en arriver à cette conclusion.

-Kreia n’est plus de ce monde. Dit-il.
-De CE monde. Reprit Brianna.

La Jedi Echani avait su faire toute la nuance. Et avait donc comprit que non seulement Lynn n’avait pas achevé Kreia à l’Académie de Trayus mais aussi qu’elle s’en était tirée vivante.

-Kreia est-elle toujours avec vous ?
-Kreia n’est plus de ce monde. Répéta Revan.

Le message était passé. Kreia ne tirait plus les ficelles. Elle était vivante mais ailleurs. Et elle n’interférait plus dans ce monde… Mais où pouvait-elle donc bien se trouver ?
Revan comprit les pensées de son homologue et ajouta alors.

-Elle est partie en quête de territoires que nous ne connaissons pas et dont personne ne revient. Mais vous êtes trop jeune pour en avoir entendu parler.
-Le Jardin des Perdus ?
-Oui. Je suis vraiment surpris par vos connaissances !
-N’oubliez pas que je suis la gardienne du savoir Jedi depuis la chute d’Atris.

Revan fut troublé par la remarque. Quelle coïncidence une fois de plus ! Galaad et elle ; le savoir d’Odan-Urr et le savoir de la période qui suivit sa mort. Se pouvait-il que Lynn ait raison de craindre les agissements du plus jeune membre de la Triade ? Du point de vue professionnel et personnel à la fois ? Ou était-ce la Force qui les avait poussés à se rencontrer. Voire plus ?

-C’est vrai en effet. Je suis curieux d’en apprendre plus à ce sujet.
-On trouve par ci, par là des énigmes étranges dans les archives Sith et Jedi. Je ne suis pas en mesure de pouvoir vous en dire plus.

En fait Brianna ne désirait pas s’étendre sur le sujet qui demeurait plus que sensible. Des légendes faisaient part d’un endroit inconnu, en perpétuel déplacement où vivaient des anciens Sith et anciens Jedi en totale harmonie. Des êtres qui avaient rejeté leurs ordres respectifs.

-C’est bien dommage. Reprit Revan.
-A mon tour d’être surprise que vous ne puissiez m’en apprendre plus à ce sujet, vous qui avez parcouru des mondes inconnus.
-Je ne suis qu’un bien piètre explorateur.

L’arrivée fortuite de l’apprenti Y’Osh Daal coupa court à la conversation.

-Oh ! Vous déranger, je ne voulais pas. Votre conversation reprendre sans moi vous allez.
-Restez donc Y’Osh, Maître Kae et moi en avions terminé.

L’Echani acquiesça d’un sourire approbateur.

-Maître Revan, un grand honneur pour moi cela est, d’à vos côtés figurer.
-L’honneur est pour moi. Me confier un padawan après tant d’années est une marque de la plus grande reconnaissance.

Le silence se fit tout à coup entre eux trois et ils se regardèrent d’une étrange façon.
-Vous avez aussi senti ? demanda Brianna.
-Oui, une perturbation dans la Force. Il se passe quelque chose d’anormal.
-En méditation ensemble entrer nous devrions.

Mais les heures qui suivirent ne leur permirent pas de trouver la réponse à leur question. Ils ne purent donc découvrir que les Sith venaient d’attaquer Dxun et Onderon.

Mais ailleurs dans la galaxie, Lynn elle l’avait compris et senti. Elle plus que tout autre Jedi avait les capacités nécessaires pour appréhender ce genre d’évènements. Mais plus que cela, elle sentait une nouvelle menace, plus maléfique. Et en elle remontait à la surface quelque chose de connu, mais d’indéfinissable.
Elle rejoignit Visas. Les deux femmes se connaissaient très bien pour s’être côtoyées en de maintes occasions par le passé.

-Ma vie pour la vôtre. C’est ainsi que commençait toute conversation de la Miraluka lorsqu’elle s’adressait à Lynn.
-As-tu aussi senti cet écho ?
-Non. Je n’ai pas ta clairvoyance dans la Force. Je reste toujours émerveillée devant tes capacités hors norme.
-Je suis inquiète. Je pense que la République subit une nouvelle attaque, mais au-delà j’ai l’impression que ce n’est qu’une diversion.
-Tu dois te fier à tes intuitions comme tu l’as toujours si bien fait.
-Espérons que pour Galaad je me trompe.
-Je ne connais pas ce Jedi mais il dégage une sorte d’aura qui me met mal à l’aise.
-J’ai toujours eu un mauvais pressentiment avec lui.
-Je vous pensais très liés.
-Oui par notre cause. Avec le recul, je me rends compte que le mystère qui l’entoure est plus négatif que positif.
-Il m’inspire la crainte. Je ne lui fais pas confiance.
-Pourtant tu mourrais aussi pour lui, je le sens.
-Oui s’il le fallait. Ma vie reste suspendue à un fil. Je me sacrifierais volontiers pour lui s’il le fallait.
-Je ne comprends pas ta démarche.
-J’ai plus haute opinion de lui que de moi-même, tout simplement.
-Ainsi ces années ne t’ont-elles pas appris que tu avais bien plus de valeur que celle que tu voulais bien te donner ? Ne te rends-tu donc compte de la richesse de l’enseignement que tu as prodigué à tes élèves ?
-C’et bien peu de choses.
-Comme tu voudras. Je n’insisterai pas. Mais réfléchis là-dessus.
-Toi qui as déjà foulé la terre aride et brûlée de Korriban, n’y as-tu jamais senti que le Côté Obscur ne la quitterait jamais ?
-C’est possible. C’est une planète plus qu’étrange et je ne serai pas étonnée si un jour les Sith en reprennent possession.
-C’est également ce que je me suis dit. Garder Korriban était une épreuve aussi pénible que de rester aux côtés de Darth Nihilus. Cette planète devrait être abandonnée. Il n’y a rien de bon là-bas. L’occuper est une erreur qui risque de se retourner un jour contre nous.
-Nous sommes bien d’accord là-dessus. Mais je commence à me demander si rejoindre la flotte de l’amiral Onasi n’est pas secondaire.
-Que veux-tu dire ?
-Je hum… « sens » que la Force nous conduirait ailleurs.
-Alors il faut l’écouter. Où te guiderait-elle ?
-Je n’en sais vraiment rien justement.
-Laissons donc faire les choses. Je vais méditer un peu là-dessus.

Lynn quitta donc Visas pour aller discuter avec les padawan que Maître Vandar leur avait confiés. L’Exilée était une héroïne pour tous les apprentis. La rencontrer et pouvoir lui parler étaient un rêve que même aucun d’entre eux n’avait jamais osé caresser.
Les questions fusaient de toutes parts. Jamais elle ne répondait sur ce qui s’était passé depuis sa dernière disparition. Lynn tentait autant que faire se peut de donner un rôle pédagogique à ses récits, pour que les jeunes – et moins jeunes – futurs Jedi puissent en tirer le plus utile pour eux.
Lynn prenait beaucoup de plaisir à transmettre son savoir. Elle savait qu’elle n’aurait jamais d’enfants et de plus elle n’en voulait pas. Mais elle retrouvait un peu ce rôle de mère dans cette approche et cela lui convenait parfaitement.
Quelle drôle de tête auraient fait Kavar, Zez Kai Ell et Vrook s’ils l’avaient vue ainsi ! Ses anciens juges qui la condamnèrent une seconde fois sur Dantooine. Ils étaient décadents. Et Lynn se rappela les paroles de Kreia : « Chuter est un processus très calme, il est bien plus terrible de l’admettre. » Et eux, ne l’avaient pas admis. C’est pourquoi l’Exilée se remettait souvent en question. Et c’est ce qui l’avait amenée à se méfier de Galaad.
Et Atris ? Lynn ne voulait pas penser à elle. Elle avait tiré un trait sur celle qui était devenue Darth Etharn, pensant qu’elle ne la reverrait jamais. Jusqu’à ce jour sur Agamar. Mais il n’y avait plus de bon en elle. Que des souvenirs. La Jedi que fut Atris s’était éteinte et une pointe de tristesse vint frapper les souvenirs de Lynn.
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

-Ce n’est pas bon de ruminer dans son coin.

C’est Bastila qui venait de la sortir de ses pensées.

-Oh Bastila ! Votre sollicitude me touche beaucoup. Mais je n’ai pas besoin d’être réconfortée.
-Mais je n’en ai pas l’intention. Je venais juste voir si les padawans se plaisaient avec vous.

Les deux femmes avaient un mauvais a priori l’une envers l’autre et ne s’en cachaient pas depuis la fuite du Jedi Poète. Ce ne devait pas être le cas normalement, les Jedi étant au-dessus de tout ça. Mais le courant ne passait pas entre elles.

-Je reconnais bien là votre tact et votre froideur légendaire.

Bastila était soufflée.

-Pour quelqu’un d’aussi terre-à-terre que vous, je trouve que vous ne manquez pas d’air.

Les padawans se dépêchèrent alors d’aller voir ce qu’il se passait ailleurs sur le vaisseau pour laisser les femmes entre elles.

-Ecoutez Bastila, je ne vous aime pas et vous ne m’aimez pas. Nous sommes parties sur de mauvaises bases mais je suis persuadée que nous saurons faire preuve de suffisamment de maturité pour passer outre nos différends quel qu’ils soient.
-Vous avez raison. Nous règlerons nos comptes le moment venu. Je venais en fait vous demander si vous n’aviez pas ressenti quelque chose d’inhabituel dans la Force il y a quelques minutes.
-C’est exact.
-C’était à peine perceptible. Vous ne seriez pas à bord que je ne m’en serais même pas rendue compte.
-Votre intuition est bonne. Je soupçonne que nos ennemis soient passés à l’offensive dans un nouveau lieu. Mais c’est tout.
-Serait-il possible qu’ils aient attaqué la flotte de Carth que nous rejoignons en ce moment ?
-Non, nous en sommes trop près. L’écho aurait été plus fort. Mais…
-Mais ?
-Mais j’ai l’impression qu’il y a autre chose. J’en ai parlé à Visas pas plus tard que tout à l’heure mais elle n’a rien détecté pour sa part.

Les deux Jedi étaient dubitatives.

-Nous ne pouvons communiquer avec le Fossoyeur en hyperespace, mais dès que nous en serons sortis, il nous faudra nous renseigner.
-Bien. Encore combien de temps jusqu’au point de rendez-vous ?
-Une vingtaine d’heures, pas plus.
-Mettons à profit ce temps pour nous reposer. Cela nous sera bénéfique pour plus tard je pense.

Lynn avait promis à Revan de veiller sur Bastila. Et elle le ferait. Bien qu’elle n’aima pas la jeune femme. Elle la trouvait plutôt gonflée de faire la morale à tout le monde en permanence après ce qu’elle avait fait endurer à Galaad autrefois. Mais ce n’était pas ses affaires. Et il serait opportun à l’avenir de faire un effort dans leurs relations et pourquoi pas de mieux apprendre à se connaître.

Bastila quant à elle n’avait pas du tout apprécié les remarques de sa congénère. En particulier ses allusions vaseuses quant à cette pseudo froideur.

-Mais pour qui elle se prend celle-là ?

Pourtant, connaissant l’admiration de Revan pour elle, Bastila jugea nécessaire de repartir à l’avenir sur de bonnes bases avec l’Exilée et que chacune des deux devait mettre un peu d’eau dans son vin.

Bao-Durr avait palpé la tension entre les deux Jedi et les avait vaguement entendu se crêper le chignon. Pour lui, cela n’avait rien d’extravagant et c’en était même presque divertissant.

Mais en y repensant, ils auraient peut-être bien fait d’aller chercher des guerriers pour remplir les dortoirs du Fossoyeur avant de l’engager dans un combat quelconque. Sait-on jamais ? Il était à présent trop tard. Mais ce comité restreint ne le dérangeait en rien. L’Iridonien se contentait de tout et de rien. Il prenait les choses et les évènements comme ils venaient.
Il avait un œil différent depuis Malachor V. Comme tous ceux qui y avaient survécut d’ailleurs, mais chacun dans un genre différent. Son expérience de la guerre et de l’enseignement du combat seraient fort utile pour les batailles à venir. Car lui, avait compris que la galaxie s’embraserait petit à petit et que la guerre ne faisait que commencer.
Son vœu le plus cher était d’aider à nouveau à la reconstruction des mondes détruits comme Telos ou Taris. Mais la nécessité et les évènements l’avaient appelé ailleurs. On ne fait pas toujours ce que l’on veut.

Pourtant il avait tout de même été sollicité pour aller donner quelques conseils à droite et à gauche.
Il avait été beaucoup touché par les habitants de Taris. Les anciens bannis qui par un incroyable concours de circonstances avaient survécu. Eux et quelques anciens gangs de la planète. C’était les parias qui étaient devenus les maîtres: Gendar la dirigeait dans la droiture et la justice assisté du vieux et sage Rukil dont les années étaient comptées. Quant aux forces de sécurité, elles étaient menées par Gadon Thek, l’ancien chef des Beks Cachés, toujours secondé par la Twil’ek Zaerdra. Que de chemin parcouru par ces deux là depuis la guerre des gangs, la résistance face aux Mandaloriens, l’aide qu’ils apportèrent à Revan pour retrouver Bastila et la destruction de la planète par Darth Malak. Seuls les bas-fonds de la cité leur avaient sauvé la peau. Ils y avaient même récupéré quelques Sith qui désormais faisaient partie de l’armée régulière tarisienne dont Sarna, une jeune guerrière Sith qui y avait rencontré Revan également.

Destins entremêlés. Routes croisées. Grand est le mystère de la Force…

Bao-Durr y avait donc installé des boucliers de protection pour isoler les zones en travaux des parties particulièrement contaminées par les effets de la folle machine de guerre déployée jadis.
Et devant l’insistance de Chodo Habat l’Ithorien, des nouvelles zones sauvages, dénuées de toute technologie venaient de refaire leur apparition sur la planète. C’est ainsi que les Mandaloriens ouvrirent une nouvelle voie de conquête : la conquête commerciale ! En récupérant les bêtes sur Dxun… et ailleurs ! Kashyyyk, Dantooine, etc… Et ce avec l’aide des bestiaires onderoniens. Une planète se reconstruisant avec un peuple grandissant, des terres retrouvées, des bêtes libérées, des nations rapprochées. Une histoire de rencontres, de personnalités. Il faut parfois bien peu de choses pour tout détruire et finalement si peu aussi pour tout reconstruire.

Bao-Durr avait retrouvé espoir. Un espoir doux et naif qu’il pourrait vivre jusqu’à la fin de ses jours sans nouveau conflit. Et là, dans cette navette, il comprenait que son rôle était double. Et qu’hélas il restait toujours un guerrier. Celui qui n’a qu’une hâte. Retourner bâtir après avoir usé du pouvoir et de la destruction.

Il n’était donc aucunement gêné par ces manières entre Lynn et Bastila. Contrairement à elles, il savait très bien qu’elles étaient au-dessus de tout cela.
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Message par H@n Solo »

Seb’Y Alz Ace et Jenn avaient finalement rejoint la flotte de l’amiral Onasi in extremis, avant son départ pour Dxun.
Le jeune pilote trouva cela cocasse. Mais il lui était douloureux de devoir de suite veiller sur la sœur de son ami dans des combats aussi tôt. Pourtant, le peu de vol qu’il avait fait avec elle, l’avait rassuré.
Jenn était une fille calme et très douée. En cas de bataille, il savait qu’elle réagirait avec sa tête et non son cœur. Elle savait « déconnecter ». Et l’avoir à ses côtés était doux et apaisant à la fois.
Mais Seb avait des sentiments pour elle. Enfin, c’était surtout du désir encore à ce stade. Il ne s’en rendait pas encore compte, il était trop jeune.

Jenn avait compris. Elle ressentait la même chose, mais plus précisément. Depuis ce jour où Seb’y était venu passer une perm chez eux. Elle le connaissait déjà avant. Mais quand à la vue de personne, il avait posé sa main sur sa cuisse, leur relation avait évolué. Jenn n’était plus la petite sœur de Hayz. Elle était elle-même aux yeux de Seb. Elle était femme. Ca avait été un déclic et bien qu’elle ne l’ait pas repoussé, elle faisait comme si elle était indifférente. Profitant de ces temps où elle serait encore la fille convoitée et courtisée.
La mort de son frère avait également été un électrochoc en ce sens. Quelque soit l’avenir, elle se devait de profiter de la vie et d’en faire profiter Seb. Et avant qu’ils ne quittent la baie d’appontage, elle l’avait entrainé derrière son chasseur prétextant un souci moteur et l’avait embrassé avec fougue et volupté.
Seb désespérait de figurer un jour dans ses petits papiers. Non seulement il y occupait désormais la première place, mais en plus il avait le rôle majeur dans son cœur.
Ils auraient bien poussé l’expérience plus loin, mais l’occasion ne pouvait se présenter.
A présent Seb et Jenn avaient une raison supplémentaire de se battre, d’exceller dans leur domaine de prédilection : le pilotage d’un chasseur ultra perfectionné. Et une raison supplémentaire de rentrer vivants de chaque mission. Et de cette guerre qui ne faisait que commencer.

Seb trouvait cela beau. Il pensait à des moments de gloire où tous deux s’épauleraient et abattraient les vaisseaux de l’ennemi. Ces pensées étaient grisantes pour Seb. Il se sentait comme pousser des ailes, comme rempli d’une incroyable énergie qui n’avait de cesse de le pousser toujours plus loin, toujours plus haut. Cette sorte d’adrénaline permanente qui anime les jeunes en devenir auxquels rien ne fait peur, eux qui n’ont rien à perdre que la vie. Et quelle vie ? Ils n’en connaissent pas grand-chose à cet âge alors la perdre, c’est finalement perdre peu. Et quitte à passer de vie à trépas, autant que ce soit avec honneur, qu’un jour quelqu’un puisse parler de leurs exploits.

Seb et Jenn ne se quittaient pas du coin de l’œil, ils étaient côte à côte plongés dans une sorte de symbiose permanente et enivrante. Comme si la vie ne changerait pas, si ces minutes étaient une éternité.
Seb et Hayz étaient de connivence. Seb et Jenn étaient complices. Et ce que le jeune garçon aimait par-dessus tout, c’est quand son amie riait de ses magnifiques dents blanches, une flamme de bonheur au fond des yeux.
Pourtant ce n’avait pas été le cas depuis qu’il lui avait annoncé la mort de son frère. Mais il gardait toujours cette image d’elle en tête.
A chaque personne on peut attribuer une image unique comme souvenir. Et pour Jenn c’était celle-ci.
Certains auraient pu croire – et certains croyaient d’ ailleurs – que le sourire et les clins d’œil que Jenn lui adressait étaient pour l’allumer, que ce n’était que provocation. Alors que c’était si différent ! Et que dans chacune de ces attitudes Jenn faisait un simple cadeau à Seb. Que c’était sincère et profond.

Alors que Seb soit plutôt fleur bleue, Jenn avait bien la tête sur les épaules. En matière de garçons elle savait comment mener sa barque. Mais là pour l’occasion, elle ne savait pas vraiment où elle allait pour la première. Elle se laissait porter par le courant – ou était-ce par la Force ? – et vivait au jour le jour sans se compliquer la vie, sans y chercher véritablement un but.
Ils étaient jeunes et riches de leurs différences. L’avenir finalement ce serait pour plus tard.
D’ailleurs n’est-ce pas toujours le cas finalement ?
Seb avait été convoqué par le colonel qui dirigeait l’ensemble des chasseurs du Telos Survivor. Tous au sein de l’escadrille se doutaient que c’était pour savoir où ils se rendaient. Ils ne furent donc pas surpris lorsqu’il les rassembla pour leur annoncer la nouvelle : ils allaient dans le système d’Ondéron où une flotte Sith était apparue sans avoir engagé le combat, s’agissant sûrement d’éclaireurs en grand nombre.
Il avait été décidé que la République attaquerait dès son arrivée sur place. Il s’agissait désormais de se reposer une dernière fois et de rester sur le qui vive pour être prêts à agir le moment venu.
Ces dernières heures d’attente furent les plus pénibles pour
Seb.


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Ce furent les Onderoniens qui frappèrent les premiers. Leur attaque avait été soudaine et intense d’entrée. Les Sith s’attendaient plutôt à voir les Mandaloriens prendre l’initiative de l’offensive et s’étaient préparés en ce sens. Ils furent d’autant plus surpris qu’ils imaginaient l’armée onderonienne moribonde, en particulier leur flotte.
Les groupes de combat Sith savaient que les Mandaloriens attendaient le moment opportun pour porter leur offensive mais devant tant d’imprévus, le dispositif Sith se vit forcé d’exposer momentanément l’un de ses flancs.
Mandalore n’en demandait pas tant.

Avec toutes ces années on aurait presque oublié à quel point les Mandaloriens étaient des guerriers dans l’âme et de quelle sauvagerie ils savaient faire preuve.
Quand ils frappèrent ce ne fut pas pour faire mal, mais pour détruire de façon unilatérale. Alors très vite les Sith se rendirent à l’évidence qu’ils étaient perdus. Que seul un miracle pouvait les empêcher de se faire annihiler : que le gros de leur flotte fasse son apparition.
Et c’est ce qui se produisit.

Soudain apparurent des centaines de vaisseaux qui tombèrent littéralement sur l’arrière garde des forces de la République. Celles-ci profitèrent du temps de latence nécessaire entre la sortie de l’hyperespace et la mise en place adéquate de l’armada ennemie pour tailler de sévère croupières dans les rangs ennemis.
Depuis bien longtemps autant d’unités n’étaient pas entrées en conflit.
Les Onderoniens poussaient au maximum pour se dégager de leur offensive initiale. Mais les rôles étaient inversés et c’est eux qui se trouvèrent fixés et condamnés à combattre « pied à pied ».

Les Sith profitèrent de la cohue pour lancer sur Onderon et Dxun leurs armées terrestres. Les lourds transports de troupes se jetèrent sur leurs proies pour y déverser leur flot de régiments de la mort.
Mais ils furent accueillis par des murs de feu de part et d’autre, tant et si bien qu’avant de pouvoir fouler le sol des deux planètes, nombre d’entre eux avaient été fauchés par les défenses anti-aériennes les plus pointues de l’univers.

Au-dessus de ce tumulte fracassant se déroulait un combat de titans dans le plus grand silence de l’espace.
Il est difficile de décrire de quoi était capable la force de frappe mandalorienne. Elle restait sans conteste l’instrument le plus puissant qui n’est jamais existé dans cet univers jusqu’alors.
Leur légende n’avait d’égale que leur efficacité. Pourtant, ils perdaient inexorablement du terrain. En d’autres temps ils auraient choisi de sacrifier les Onderoniens. Mais les choses avaient changé. Les Mandaloriens étaient presque devenus un peuple que certains qualifieraient de « civilisé ». Ils ne laisseraient pas tomber leurs alliés en mauvaise posture pour augmenter leurs chances de vaincre. Et leur aide leur coûtait beaucoup.

L’Amiral Onasi était plus rusé qu’il en avait l’air.
Venir appuyer Mandalore et ses armées était une chose. Mais là il avait senti que l’enjeu était plus grand encore. Sa flotte déciderait de la victoire. Car il était persuadé que l’ennemi aurait engagé toutes ses forces avant son arrivée.
Il avait donc choisi de ne pas sortir de l’hyperespace trop près afin de mieux organiser son assaut et de ne pas tomber dans le travers qui consiste à confondre vitesse et précipitation.

Carth jouait gros. D’autant plus que personne ne savait qu’il agissait de son propre chef, sans l’autorisation du Sénat Républicain qui se refusait encore à toute intervention. L’insubordination est parfois la clef de la victoire dans certains cas.
Alors quand les escadrilles Jour de Colère et Mouton Noir se ruèrent telle une nuée de moustiques sur les destroyers Sith et leurs avisos, c’était pile le bon endroit où porter le premier coup.
Les Sith ne s’aperçurent pas tout de suite de la supercherie. Certes il y avait tout à coup un grand nombre de chasseurs qui les harcelèrent mais il devait s’agir là d’un baroud d’honneur et de la dernière carte des Républicains. Ils tombèrent dans le panneau et dégarnirent leur centre. Les Mandaloriens se mirent alors à tirer le dispositif ennemi en longueur. Les chasseurs firent mine de vouloir se dégager, poursuivis alors par des croiseurs.

Lorsque les escorteurs du vaisseau amiral Sith se désintégrèrent soudain sous le tir puissant, précis et dévastateur de l’Endar Spire II, du Flying Wroshyr et du Spirit of Coruscant, l’effroi s’empara d’eux. L’amiral Sith voulu recentrer ses forces disparates mais il était trop tard : d’autres croiseurs Républicains entamaient ses flancs, menés par le Telos survivor qui détruisait toute matière sur son passage, tel une lance à plasma à travers un morceau de métal.

« Pas de quartiers ! » avait hurlé Carth en lançant son offensive et la consigne allait être appliquée à la lettre.

En même temps, les troupes du général Atton furent déployées sur Onderon où leur présence était la plus urgente. Une petite partie seulement alla prêter main forte aux Mandaloriens sur Dxun qui « jouaient » à domicile afin d’enfoncer le clou.
Atton avait l’expérience des Sith et savait user de frappes chirurgicales et dévastatrices. Bien que ceux-ci fussent en partie différents, ils avaient un schéma de fonctionnement identique et qui était sans surprise.

Les Onderoniens avaient été rôdés par les conflits et leur armée bien que peu nombreuse était aguerrie à souhait. De plus le partage des connaissances et des capacités avec les bestiaires et les Mandaloriens donnait à tout ce système une expérience inouïe et une performance hors du commun.

Au sol, il n’y avait pas photo : il n’existait ni dans la galaxie, ni ailleurs une organisation militaire qui soit capable de les surpasser. Seul le nombre était peut-être un handicap. Et encore ! Avec une vitesse de mouvement inégalée et une connaissance parfaite du terrain, les troupes Républicaines savaient tirer partie de la géographie à la perfection. Elles pouvaient attirer leurs ennemis dans des endroits où leur faible nombre était un atout et la masse adverse un ensemble hétérogène presque impossible à coordonner.

La lutte était terrible, les Sith étant des adversaires valeureux et très bien entrainés. Leurs luttes internes et guerres d’expansion les avaient aussi rendus redoutables. Leur rage, leur haine, leur soif de vengeance et leur avidité étaient pour eux de puissants alliés.

Mais Onderon tenait tête, Onderon reprenait l’avantage.
C’était quand Galaad y débarqua pour rencontrer Canderous. C’était ce que Bralor, colonel mandalorien lui raconta avant de le déposer dans la région où il devait mener le sauvetage.
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Message par H@n Solo »

Galaad avait mené des troupes au combat jadis lors de la fin des guerres mandaloriennes. Il était surtout un homme d’action solitaire mais le cours de l’histoire l’avait fait s’adapter et il avait appris comment commander des hommes. Jusqu’à ce qu’il prenne le commandement du Marteau d’Ossus. Le navire qu’il dû sacrifier à Malachor V.
Aujourd’hui il prenait à nouveau la tête de deux sections de troupes d’élite mandaloriennes et d’une de l’armée régulière épaulée par une section de spécialistes. Les Sith avaient pris le contrôle de quelques kilomètres carrés et y avaient piégé une escouade qui assurait la coordination des troupes de ce côté de Dxun. Il ne devait pas rester grand monde et les communications avaient été coupées depuis presque le début de l’échauffourée. On ne savait même pas s’il restait des hommes en vie.

« Que la Force soit avec toi, fils. » Mais qu’avait donc dit Canderous ?

Le plan de Galaad était basé sur la vitesse d’exécution, l’effet de surprise et l’espoir que les Sith avaient trop confiance en eux sur ce coup là. Leurs positions étaient formidables. D’un même point, ils pouvaient à la fois harceler les Mandaloriens condamnés et d’éventuelles unités de secours. Les montagnes escarpées et nombreuses et la multitude de défenses naturelles empêchait tout appui aérien. Ainsi que cet orage qui venait d’éclater et dont les trombes d’eau s’abattaient avec fracas sur tout obstacle sur leur route.

Mais un appui aérien était envisageable par un fou : celui auquel Galaad allait faire appel qui resterait à l’affut et interviendrait lorsqu’il aurait détourné l’ennemi de son attention. Cela faisait une section.

« Que la Force soit avec toi, fils. » Canderous serait-il le père de Galaad ?

Le Jedi se chargeait d’attaquer là où l’ennemi s’attendait à voir frapper une grosse unité et l’y attendait avec les moyens adéquats. Par sa seule présence, Maître Doonz espérait prendre les Sith au dépourvu et en mobiliser un nombre conséquent. Si bien qu’alors une section d’élite et une section d’infanterie donneraient l’assaut qui ferait la diversion. A ce moment la dernière section d’élite entrerait en jeu pour couvrir le Jedi et l’appui aérien irait récupérer l’escouade. Ou ce qu’il en restait.

« Que la Force soit avec toi, fils. » Galaad était-il le fils spirituel de Mandalore ?

Tout se passa comme prévu. Et même mieux. Il y avait quelque chose d’étrange. Galaad sentait comme une présence diffuse qui les aidait dans leur entreprise.

-Il y a de la méditation de combat là-dessous. Se dit-il.

Tant mieux il fallait foncer. Ce qu’il fit. Il réussit à faire la jonction avec les hommes assiégés. Il n’en restait guère qu’une dizaine sur les cinquante du départ.
Galaad lança la récupération et là ses plans se gâtèrent. Alors qu’il pensait avoir récupéré tous les gars, l’un d’eux lui déclara :

-Notre chef est parti à l’est ouvrir contenir une attaque de dernière minute. Il est seul, il faut le chercher !


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Le temps manquait. On ne pouvait les récupérer eux et leur commandant. Il fallait faire un choix.
Galaad choisit de ne laisser personne derrière lui. Il attrapa Bralor avant qu’il ne décolle avec son appareil.

-Vous allez vous replier comme prévu. Les troupes au sol aussi. Je vais rester seul pour récupérer le commandant.
-Vous êtes fou ! Jamais vous ne ferez face au nombre de ceux qui vont vous tomber dessus.
-Fichez-moi le camp Bralor et quand vous serez hors de portée, faites moi pulvériser le coin par un croiseur en orbite.
-Vous allez mourir pour rien !!!
-Je n’ai pas envie de mourir. Dégagez maintenant !

Le Maître Jedi regarda un instant s’envoler les derniers oiseaux de métal mandaloriens et se rua dans la direction que lui avait indiqué le sergent.

« Que la Force soit avec toi, fils. »

Et la Force était avec lui. Elle l’enivrait presque. Jamais il n’avait ressenti cela auparavant. C’était comme si… C’était comme si…

« Ecoutez Galaad, sur Dxun j’ai un trésor inestimable qui risque de tomber dans leurs mains. »

Tout s’éclaircissait au fur et à mesure.

« Vous le trouverez. J’ajouterai que c’est la Force elle-même qui vous y mènera. »

Galaad courait. Se pouvait-il ? … Se pouvait-il seulement ? … Se pouvait-il seulement que là ?... Se pouvait-il seulement que là, enfin…

Il arriva dans la clairière. Et là le temps se figea.

Debout, au milieu, de dos, se trouvait un guerrier mandalorien. Sans casque. Des cheveux châtains longs jusqu’au bas des fesses. Trempés, ruisselants de la pluie qui à présent devenait plus fine. Une vibro-épée dans sa main gauche. La lame encore toute tachée de sang. Celui de ceux qui gisaient autour dans un profond silence, avec pour seul bruit ambiant, celui de la symphonie des gouttes d’eau qui tombaient au sol et sur les feuilles des arbres environnants. Puis le tonnerre se mit à gronder, secouant l’air de vibrations profondes.

Galaad prenait conscience de ce qui l’entourait pas à pas.

L’atmosphère s’était rafraîchie. Et une légère vapeur s’en allait montant, derrière la tête du guerrier en armure qui reflétait de ci, de là les éclairs qui illuminaient cette fin de journée. Ce petit nuage était créé par son expiration lente, profonde et régulière, bientôt imitée par le sol lui-même. Et ceci dégageait cette agréable odeur d’humus qui finit par embaumer toute la forêt elle-même.

La tête du mandalorien s’inclina vers le bas et obliqua légèrement vers la droite. Le Jedi reconnu alors l’armure. Si unie, si lisse, si stylée et polie comme de l’aluminium, voire comme du chrome pur. Il devinait les galbes qui se jouaient de l’environnement pour le refléter en créant une sorte de halo de mystère.

Etait-ce possible ? Son cœur commença à battre plus fort que de raison et l’adrénaline l’envahit subitement plus intensément que n’importe quelle ceinture, même celles fabriquées par Verpine.
Il y avait une présence si soutenue de la Force !
Galaad devina. Il lut à travers la Force elle-même. Il avait enfin trouvé ce qu’il cherchait depuis toujours. Il en était persuadé. Et la suite des évènements lui donna immédiatement raison.

Le combattant pivota lentement sur sa droite pour faire face. Le guerrier ? Cette façon de se mouvoir n’était-elle pas toute féminine ?
Le regard toujours fixé vers le sol elle fit face à lui. Cette tête si noble, ces traits si fins à peine marqués par endroits. Elle avait un front moyen et volontaire, des arcades sourcilières reflétant à la fois rondeurs et angles en sublime harmonie, un joli nez irréprochable qui aurait attisé la convoitise de tout artiste plastique, des joues équilibrées par saillants et courbes douces, comme si la nature les avait façonnées à la perfection. Un menton exemplaire et ce cou… si magnanime qu’il donnait au Jedi une incroyable envie d’y poser sa main en douceur, de la faire remonter jusqu’à la nuque et y déposer une caresse de son pouce dans son creux, en effleurant la base de ses cheveux.

Et soudain elle ouvrit les yeux et les plongea dans les siens. D’un regard puissant, soutenu et pénétrant du plus beau gris qu’il n’ait jamais été permis de croiser dans toute galaxie.
Et à travers eux, le chevalier Jedi eut la sensation que cette fille avait été créée par le Nombre d’Or lui-même. Qu’elle en était l’œuvre la plus aboutie, voire sa quintessence au féminin.

La lame argentée aux reflets bleutés uniques du sabre laser de Galaad rentra dans sa garde. Sa main se desserra à peine, pour ne plus que soutenir l’arme. Les premières étoiles firent leur apparition dans le ciel qui déchirait les nuages comme des feuilles de papier crépon. On les aurait vues s’allumer une à une si l’on y avait prêté attention.

Ils s’avancèrent sans bruit l’un vers l’autre et ne se figèrent qu’à quelques dizaines de centimètres l’un de l’autre.
Ils passèrent une bonne minute à se jauger ainsi, puis Galaad sourit. D’un air presque gêné, presque timide.
Elle se mit à rire doucement, comme une enfant et adopta la même attitude. Puis Galaad ayant accroché son sabre à sa ceinture, leva doucement sa main droite en l’ouvrant.
Elle l’imita.
La peau douce, chaude et hâlée du Jedi entra en contact avec le métal presque rugueux, froid et brillant du gant de la mandalorienne. Ils refermèrent chacun leurs doigts et Galaad l’attira à lui d’un lent –et sûr - mouvement de l’avant-bras jusqu’à ce qu’ils se trouvent front contre front, nez contre nez. Chacun pouvait voir son image se refléter dans les iris de l’autre.
Il soupira de tout son être. Il la sentit fondre petit à petit.
Une fois de plus, ils marquèrent une pause, fermèrent les yeux. Puis son bras gauche vint dans le dos de la magnifique demoiselle et ils s’enlacèrent.
La Force les poussait inexorablement l’un vers l’autre. Elle les mettait en symbiose. Ils se comprenaient. Sans même se parler. Galaad reconnu là le même type de lien qui unissait Revan à Bastila. Et il comprit soudain pleinement d’un coup tant de choses, de faits et de postulats. Maintenant enfin sa main caressait cette nuque et le toucher qu’il avait était exactement le même que celui qu’il avait imaginé auparavant.

Elle se détacha délicatement de leur étreinte, comme on décolle une feuille d’arbre à collectionner d’une pierre sur laquelle elle a adhéré. Elle lui sourit tendrement et murmura après avoir avalé sa salive :

-Je te connais. J’ai fait plus qu’entendre parler de toi. Tu es Galaad Doonz, le Jedi Poète. Je t’attends depuis si longtemps.

Elle marqua un instant une courte pause et reprit :

-Je suis Elegia Ordo, la fille de Canderous.

Le jeune homme essuya d’un revers de la main le front de l’héritière de
Mandalore. La pluie s’était arrêtée. Un petit rayon de soleil couchant vint réchauffer leurs visages. Et il lui déclara :

C’est encore une fois un soir
Que je t’ai aperçue dans un écrin de passion
Et depuis mon pauvre regard
N’a pu se détacher de ton oasis de charme
Où mes sens ne trouvent plus leurs essences.
Au matin l’artiste se contente de la grâce de sa muse.
A midi, il perd l’appétit et contemple son joyau.
La nuit tombée, il l’imagine dans son lit
Et le lendemain au réveil, il meurt de chagrin.
Suis-je artiste pour t’aimer autant ?
Dois-je mourir pour unir nos âmes ?
Je ne veux plus souffrir pour pouvoir t’adorer.
Tes yeux son pour moi le plus tendre des refuges.
Ton parfum, l’air que je respire.
Le satin de ta peau, mon seul toucher.
La musique de ton rire, ma sublime symphonie.
Et tes lèvres et ta langue, mon unique saveur à la vie.

Sur quoi ils fermèrent à nouveau les yeux et s’embrassèrent tendrement.
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H@n Solo
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

Au bout d’une longue minute, Galaad la prit par la main.

-Viens. Il faut nous hâter à présent. J’ai ordonné le bombardement de la zone. Je vais passer devant.

Elegia acquiesça, rangea sa vibro-lame et prit en mains son désintégrateur qu’elle avait dans le dos en bandoulière.
Galaad pressait le pas en prenant soin d’examiner les lieux avec la plus grande attention pour ne pas tomber dans un piège. Ils filaient tous deux un train d’enfer avec souplesse, caractéristique chez les Jedi.
Puis il sentit une autre présence, mais sans inquiétude, au contraire. Galaad leva les yeux et aperçu le Drexl qu’il avait monté la nuit précédente. Celui-ci était venu d’instinct à leur secours.
Elegia ne fit pas le moindre mouvement d’agression à son encontre. Elle avait de suite senti les intentions de l’animal.
A peine posé, ils montèrent sur son dos et la bête s’envola pour les emmener au camp de base.
Elegia se colla au dos de Galaad, et l’étreignit. Ils étaient si bien ainsi tous deux. Le moment était magique, exceptionnel.
Eux aussi se comprenaient sans parler. Ils savaient profiter de ces instants uniques. Elle finit par poser sa tête sur l’épaule robuste du Jedi Poète. Tout était si agréable… La victoire, la vue, la chaleur de leurs corps et de leurs âmes, le halo que le soleil désormais couché laissait à l’horizon, la chaleur qui s’éteignait, l’air qui caressait leurs joues, le bruit à peine audible des ailes du Drexl qui battaient l’air, le spectacle pyrotechnique du Spirit of Coruscant dont les lasers annihilaient tout Sith encore présent à l’endroit de l’embuscade.

« Ecoutez Galaad, sur Dxun j’ai un trésor inestimable qui risque de tomber dans leurs mains. »

C’était donc elle ce trésor. Mais oui ! Quoi de plus précieux qu’une fille Canderous pouvait-il bien avoir sur Dxun ? Si ce n’est la culture mandalorienne ? Et justement ! Se sachant mourant, Mandalore n’avait d’autre salut pour sa race que de faire accéder sa fille unique à la responsabilité suprême de Mandalore. Il s’était sacrifié pour sauver sa fille. Il savait que seul un Jedi pouvait la secourir. Et il savait aussi que c’était le rôle de Galaad.
La Force était présente dans le clan Ordo. Cachée. Elle avait choisi d’entrer en Elegia et par sa présence de rayonner sur Canderous. Plus Elegia grandissait, plus elle devenait puissante et plus elle influait sur Canderous. Ces dernières années particulièrement. La rencontre avec Revan avait déclenché en Canderous un changement profond qui l’avait amené à refonder la civilisation mandalorienne. Celle avec Lynn, lui avait donné comme un coup de fouet supplémentaire et conforté dans ses choix.
Canderous n’avait pas vu grandir Elegia. Mais il l’avait vue mûrir, devenir femme et guerrière. Ses compétences étaient exceptionnelles, même pour une Mandalorienne. Il avait comprit qu’elle jouerait un rôle majeur à l’avenir. Il avait presque du mal à l’accepter : Elegia deviendrait une Jedi Mandalorienne. La première. Et probablement la seule. Avec la formation adéquate. C’est pourquoi il lui avait tout enseigné, tout ce qu’il savait. Mais aussi tout ce que la civilisation mandalorienne était en mesure de lui apporter.
Elegia avait toutes les connaissances de l’art de la guerre que sa race avait acquise au fil des générations. Avec sa sensibilité à la Force, elle saurait mener son peuple vers un idéal.

Mais elle était une jeune femme avec ses propres rêves, ses aspirations, ses envies, ses sentiments, sa volonté. Et c’était ce que Canderous respectait le plus chez sa fille.
Elegia avait toujours été en quête d’une âme sœur. Elle était persuadée qu’il y avait quelqu’un de bien précis pour elle. Tout comme c’était le cas pour Galaad.
Et ce jour sur Coruscant où elle le croisa dans ce couloir, elle comprit que c’était lui. Et personne d’autre. La Force lui avait dit.
Canderous avait été plus perspicace. Cela faisait depuis qu’il connaissait le Jedi Poète qu’il avait vu les choses venir. Il avait joué son rôle pour instruire Elegia sur tout ce dont elle avait besoin de savoir sur lui. Enfin tout ce que Canderous savait.

Ils se posèrent à la base et Galaad murmura quelques mots de remerciement et de félicitation à l’animal, lui caressa le museau et celui-ci s’en alla à nouveau.

-Vous êtes décidément quelqu’un de pas commun, même pour un Jedi. lui dit Xarga.
-Je ne suis pas si différent de vous, général.
-Vous nous avez presque fichu la trouille général Elegia. Heureusement que vous êtes encore en vie.
-Elegia, commença Galaad, je vais te laisser un moment avec Xarga et les tiens. Ils ont quelque chose à t’annoncer et ce n’est pas à moi de le faire. Je serai un peu plus loin si tu as besoin de moi.

La belle Mandalorienne avait de suite compris. Le Jedi Poète s’éloigna discrètement. Il aurait voulu trouver un moment pour songer à tout ça. Mais il ne l’avait pas. Un commandant mandalorien vint à sa rencontre.

-Maître Doonz ?
-Oui ?
-J’ai une communication urgente pour vous au centre de liaison. Suivez-moi je vous prie.

Galaad acquiesça. Il appela Elegia dans son esprit. Elle lui jeta un regard encore embrumé par les larmes et il lui fit signe pour qu’elle comprenne où il allait.

L’image de Carth apparu sur l’écran.

-Ah, Maître Doonz, comme on se retrouve, n’est-ce-pas ?
-C’est la Force qui nous y pousse, amiral. C’est un plaisir de vous revoir.
-Vous êtes décidément toujours là où on s’y attend le moins. Peut-on se rencontrer ? Je fais venir une navette vous récupérer.
-Excusez-moi amiral Onasi, mais peut-on le faire sur Onderon ? J’y ai quelqu’un à revoir, probablement pour la dernière fois.
-Ah oui. Je suis au courant. C’est une bonne idée. Je voulais m’y rendre également.
-Bien. Rendez-vous là-bas.

Quand il sortit du module de liaison, il se retrouva nez à nez avec Elegia. Ils se regardèrent un instant. Puis il la prit dans ses bras pour la consoler. Et pour ce faire seule sa présence suffisait à l’apaiser. Sa main dans sa nuque lui réchauffait le cœur.

-Carth Onasi nous envoie une navette pour nous emmener sur Onderon voir ton père. Il nous y retrouvera.
-Bien. Allons-y. Je… euh… c’est bon que tu sois là. Il avait tant d’admiration pour toi, tu sais. Il n’arrêtait pas de parler de toi depuis quelques temps.
-Tu me l’apprends. Je ne l’aurais pas imaginé. Mais c’était réciproque.
-Il a été très contrarié de ne pas pouvoir discuter avec toi plus longtemps sur Coruscant l’autre jour.
-Ainsi c’était toi que j’ai croisée.
-Oui. Je t’ai reconnu de suite. C’était drôle. Tu ne te doutais de rien.
-Coquine, va ! J’ai une si curieuse sensation avec toi…
-Je crois que j’ai la même.
-La Force est puissante en toi.
-Mon père me l’a souvent suggéré sans jamais me le dire vraiment. Il voulait que tu me formes.
-Je dois demander l’approbation du Conseil. Et en ce moment c’est mal barré.
-Que veux-tu dire ?
-Je t’expliquerai en route. Voici notre transport. Viens !

Et Galaad lui prit la main en se dirigeant vers la zone d’atterrissage.

Le corps de Mandalore avait été emmené dans une salle de la suite royale de Talia où avait été dressée une chapelle ardente. De nombreux soldats défilaient un à un devant le corps de Mandalore, reposant dans son armure. Les gardes firent évacuer provisoirement la pièce pour permettre l’accès aux proches et à la famille du défunt.
La reine Talia paraissait très affectée par la perte de son ami. Elle se tenait à côté d’Elegia qui avait idée des sentiments qui avaient naquit entre les deux dirigeants. Elle continuait à tenir la main du Jedi, à la lui broyer presque par moments. Elle trouvait en lui la force de ne pas fondre en larmes. Elle se devait de rester stoïque. Près de Galaad se tenaient l’amiral Carth Onasi et le général Atton Rand, tous deux compagnons d’armes de Canderous. De l’autre côté étaient présents des officiers supérieurs mandaloriens dont Kelborn.
Après ces quelques minutes communes à tous, chacun put encore s’isoler avec la dépouille du plus célèbre Mandy de son temps. A cette occasion, Elegia et Galaad vinrent ensemble. Ils ne se quittaient plus. Ils étaient comme aimantés par la Force.

La nuit était désormais fort avancée et le jour ne tarderait pas à poindre.
Carth et Galaad échangèrent quelques phrases.

-Il faut que vous sachiez Maître Doonz que Atton et moi avons agi de notre propre chef, suite à la demande de Canderous. La République ne nous a pas envoyés ?
-Comment est-ce possible ?
-Vous savez que le Conseil soupçonne le pouvoir de la République d’être soumis à une influence des Sith.
-Oui une enquête est en cours à ce sujet.
-Eh bien elle n’est pas prête d’aboutir. J’aurais dû rester à attendre les instructions. On m’a formellement interdit d’intervenir ici.
-Mais c’est la guerre ! Ils ne le savent pas ?
-Je pense qu’ils sont au courant. Mais là n’est pas mon problème actuel. Je ne sais pas quelles vont être les actions à notre encontre. Il fallait que vous le sachiez.
-Je vois. En fait vous voudriez que je vous donne mon avis ?
-C’est un peu ça.
-Je crois que les options ne sont pas bien nombreuses. Ou vous vous rendez tous deux à Coruscant pour y affronter vos supérieurs ou vous vous mettez sous la protection du Haut Conseil. Ils n’oseront pas l’affronter de la sorte.
-Mais nous sommes perdants dans les deux cas puisque militairement parlant nous sommes bloqués.
-Certes. Vos hommes doivent aussi faire ce choix. Soit ils vous suivent, soient ils restent aux ordres de la République.
-Ca me rappelle quelque chose.
-Je sais. Revan s’est trouvé dans une situation similaire.
-Et voyez où cela l’a mené !
-Les circonstances sont différentes.
-Pas tant que ça.
-Je ne puis vous aider plus. Le mieux est d’en parler à Maître Vandar et à Revan. Je ne suis malheureusement pas politiquement le mieux placé pour en discuter avec vous.
-Mais vous feriez quoi à ma place ?
-Je n’y suis pas. Vous avez bien votre idée. Vous n’êtes pas du genre à ne pas en avoir, ni à vous laisser influencer.
-Bien alors, si nous devions nous mettre à l’abri un temps, où vous nous conseilleriez d’aller ?
-Restez ici tout simplement. Cela montrera en plus votre détermination à défendre la République.
-Je vois. Et vous qu’allez vous faire à présent ?
-Comme d’habitude. Aller là où la Force me mènera.

Et Galaad prit Elegia par l’épaule et dit encore en s’éloignant :

-Vous savez où me trouver.

Carth les regarda s’éloigner. Atton le rejoignit.

-Ils font un beau couple, tu ne trouves pas ?
-Ils vont bien ensemble. Mais ils font plutôt un couple dangereux. A eux deux, seule la Force sait de quoi ils sont capables.
-Des nouvelles de Coruscant ?
-Oui. La commission militaire sénatoriale est furieuse. Mais elle ne peut nous reprocher d’avoir sauvé les deux planètes. Ils sont pieds et poiings liés pour le moment.
-Pourvu que ça dure.
-Je n’aime pas la tournure que prennent les évènements.
-Je suis d’accord avec toi. Mais Ajunta nous a prévenus. Ce n’est pas la seule menace que nous devrons affronter.
-Nous devons retourner le consulter sur Korriban.
-Nous n’aurons pas le temps. J’ai déjà donné l’ordre d’évacuation.
-Notre marge de manœuvre est réduite. Nous nous mettons une seconde fois en porte-à-faux avec nos dirigeants. Cela risque de nous coûter cher plus tard.
-Nous agissons en notre âme et conscience pour le bien de la République.
-Comme Darth Revan et Malak, souviens-toi.
-Puisse la Force nous empêcher de basculer du Côté Obscur.
-Ce qui me rassure c’est que ce n’est pas le chemin le plus facile que nous arpentons.
-Allons prendre un peu de repos. Nous l’avons bien mérité.

Et tandis que les deux amis regagnaient leur vaisseau amiral, Galaad et Elegia étaient logés dans les appartements du palais de la reine Talia. Ils avaient commencé par prendre chacun un bon bain pour se récurer.
Galaad était épuisé. Il se serait bien couché. Mais Elegia lui manquait déjà. Il sentait sa présence par delà la porte qui séparait leurs deux chambres. Il sentait battre le cœur de la belle héritière de Mandalore et se décida à l’ouvrir en frappant. Elle était juste derrière.
Ils se sourirent.

-Viens. Lui dit simplement Galaad.

Il la prit dans ses bras et la porta sur son lit dans sa robe de chambre sexy en soie bleu roi. Il s’allongea auprès d’elle. Ils s’étreignirent et s’endormirent aussitôt.
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

Le lendemain eurent lieu les funérailles de Canderous sur Dxun. Elles restèrent sobres et presque discrètes malgré la foule de soldats et dignitaires mandaloriens, républicains et onderoniens. La crémation eut lieu dans la forêt, sur une petite colline afin qu’elle soit visible par toutes les personnes présentes. Aux premières loges étaient Elegia, Talia, les principaux généraux mandaloriens, les membres de son gouvernement et ses amis Carth, Atton et Galaad. Puis, une fois que les flammes enveloppèrent le corps du héros, Elegia fit signe à Galaad de venir auprès d’elle et lui chuchota à l’oreille :

-C’est aussi parce que mon père croyait à notre union qu’il t’appelait fils. Tu te dois de lui faire l’honneur d’être au premier rang à côté de moi.

Le Jedi lui sourit. Et lui prit la main tout le long du reste de la cérémonie.

Mandalore avait exprimé le vœu de reposer auprès de son peuple qu’il avait tant aimé. Pour ce faire, il avait demandé à être incinéré et à ce que ses cendres soient conservées dans la salle de la Voie, qui représentait le pouvoir du système gouvernemental mandalorien.

Cet endroit avait pour principe d’être accessible à tout public mandalorien. Elle était divisée en deux parties par u mur muni d’une sorte de socle pivotant. Celui-ci recevait le Siège de Mandalore d’où il donnait ses directives. D’un côté la salle était occupée par ce qui tenait lieu de gouvernement et de l’autre Mandalore recevait le public et les demandes d’arbitrage.

Ce qui restait de Canderous Ordo avait trouvé place dans une urne qui elle-même était placée dans une sorte de vitrine incrustée dans le mur afin qu’elle soit visible d’un côté comme de l’autre.

Le général Xarga demanda à Elegia de l’accompagner dans les appartements de son père. Il précisa qu’en aucun cas la présence d’une tierce personne était autorisée, même le Jedi Poète. Celui-ci resta dehors et commença à réfléchir à la suite des évènements.

A l’intérieur attendaient les autres généraux d’armée et amiraux mandaloriens ainsi que le Sénateur Mandalorien.

-Nous sommes ici présents pour vous remettre le testament de votre père, déclara Xarga.
-Pourquoi tant de monde ?
-L’évènement est solennel.
Xarga se tourna et présenta à Elegia le casque de Mandalore.

-Par ce présent, le peuple mandalorien fait de vous Elegia Ordo le nouveau Mandalore !

La surprise fut totale pour la jeune femme. Elle ne s’était jamais posé la question de ce que deviendrait la charge de son père à sa disparition. Même si celui-ci lui avait à maintes fois donné des indices.

-Nous vous remettons l’holocron que votre feu père nous a chargé de vous transmettre lors de sa mort. Il est confidentiel. Nous allons nous retirer pour que vous puissiez le consulter. Nous vous tiendrons informée de la suite.

Et les plus proches amis et surtout collaborateurs de Mandalore se retirèrent en silence.

Elegia effleura l’objet et celui-ci fit apparaitre l’hologramme de Canderous.

-Ma chère fille. Je suis allé rejoindre nos ancêtres et nos compagnons d’armes disparus. Et surtout ta mère qui m’a tant manqué. Tu dois t’en réjouir et non me pleurer même si mon absence et tes nouvelles responsabilités te pèsent. Tu n’es pas seule. Outre nos amis l’homme qui te mérite est en passe de te trouver si ce n’est pas déjà fait.
Tu es désormais le nouveau – ou devrais-je dire la nouvelle – Mandalore. Tu sais ô combien tout ce qu’implique cette distinction et je n’ai aucun doute quant au bien fondé de tout ce que tu entreprendras pour notre peuple à l’avenir. Tu as toujours su faire preuve des qualités requises pour cela, sans en avoir les défauts. Je suis persuadé que tu prendras les bonnes décisions pour le bien de la nation mandalorienne. Honneur aux armes. Force à la paix suis-je tenté d’ajouter aujourd’hui.
Tu trouveras tout ce dont tu as besoin de savoir encore et que tu ne connais pas à mon bureau. Pour le reste mes conseillers sont en mesure de t’appuyer.
Fie-toi à ton instinct. Je n’en dirai pas plus. Il existe quelqu’un de bien plus qualifié que moi sur le sujet. En plus de Mandalore, tu seras un Jedi, cela ne fait aucun doute. Et ta descendance sera prodigieuse.
Je t’aime, ma fille.


Et l’holocron s’éteignit. Rien de plus. De toute manière il n’y avait rien à ajouter. Canderous avait tout dit. Et le reste, Elegia le connaissait. Elle rejoignit Galaad dehors et fit quelques pas avec lui en prenant par la taille.

-Viens. Nous avons des choses à nous dire. Et des choses à découvrir ensemble.
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Message par H@n Solo »

Chapitre sept : tragedies


Il est parfois des situations avantageuses dont on se demande comment elles pourraient changer.
Il est parfois des personnages charismatiques qui semblent être éternels.
Il est parfois des âges qui dureront une éternité, croit-on.
Il est souvent des certitudes qui se voient être brisées d’un coup.

Coruscant.
Jolee avait du mal à avaler la couleuvre. Il avait foi en Revan. Mais autant en Galaad. Pour lui, il était inconcevable que l’on ait voulu arrêter le Jedi Poète. C’était d’autant plus glauque que cela venait de Revan et Lynn en personne.
L’entrevue des Maîtres Bindo et Vandar aurait pu être houleuse si les choses avaient été moins graves. Mais étant donné les circonstances, les Jedi se devaient de se serrer les coudes. En des temps plus reculés Jolee aurait abandonné sa mission pour se mettre en quête des protagonistes afin de démêler la situation. Mais il était devenu un sage et il était le premier à reconnaitre que son rôle à jouer était sur Coruscant.
La première chose à faire était d’enquêter sur les membres les plus influents du Sénat et sur le Chancelier lui-même.
Des jours entiers et des nuits complètes seraient nécessaires afin de pouvoir entreprendre de suivre des pistes plus sérieuses et Mission et Kyuuhhgrrah n’étaient pas de trop pour mener les investigations.
Au bout de deux jours, Jolee et la Jedi Wookie convenaient de changer leurs plans et d’agir dans la plus grande clandestinité. Ils mirent au point un stratagème afin de faire croire à leur départ à la recherche de Galaad. Il était aisé de faire courir le bruit que le Jedi Gris avait une fois de plus désobéi aux ordres et avait entrainé avec lui ses disciples les plus proches. Même Maître Vandar n’avait pas été prévenu de l’opération. Sa grande sagesse était suffisante pour qu’il comprenne en apprenant la nouvelle qu’il s’agissait là d’une diversion et il feint donc la surprise.
Maître Deesraa s’était aussitôt proposé de poursuivre la tâche qui avait été confiée à Jolee.

Pendant ce temps Mission et Kyuuhhgrrah demeuraient des ombres parmi les ombres de Coruscant tandis que Maître Bindo avait suivi les conseils avisés de Polis et prit le chemin de la géante station orbitale de défense de Coruscant qui semblait donc menacée. Sans elle, la capitale devenait une cible de choix pour les importantes forces Sith qui avaient l’air d’être à la disposition des ennemis.
Après deux jours passés à analyser la station, il se glissa dans un vaisseau de transport de denrées pour le poste de défense sans trop de difficultés. Ce n’est pas à un vieux gizka que l’on apprend à sauter…
La Force le guidait pas à pas et dans les temps. Et Jolee savait qu’il n’avait pas besoin de réfléchir longtemps à la façon dont il orienterait ses recherches : la Force le mènerait aux bons endroits. Et elle lui disait que la menace était imminente.
Les civils étaient nombreux à bord de la station et Jolee pouvait donc s’y promener comme bon lui semblait. Quelle aubaine ! Et quelle faiblesse à la fois.
Le Jedi admirait l’oeuvre des architectes militaires de la République. Le dispositif était constitué de six bases géostationnaires dont la plus importante était nommée « citadelle ». En plus des autres elle abritait l’essentiel de la flotte de combat de Coruscant, les bureaux de l’amirauté de la République et le centre de commandement du système. Chacune des bases était disposée de manière à en voir quatre autres ce qui assurait un maillage adéquat. La perte de l’une d’elle entrainait de facto celle de la protection d’une partie de la planète.
Un point faible était le système de géo stationnement justement. C’était donc par là qu’il fallait commencer. La zone était évidemment très sensible et Jolee dû user de son pouvoir de persuasion pour pouvoir y pénétrer. Il lui fallu prendre le contrôle de la salle de surveillance pour pouvoir se faire donner les accès nécessaires, couper les sécurités, les caméras et trouver son chemin dans le dédale de couloirs. Son temps d’action était limité. Et l’inspection complète n’était pas réalisable dans ce laps de temps. Maître Bindo fut donc contraint de devoir enfiler un des uniformes des vigiles qui patrouillaient dans le complexe.

Cela faisait déjà une heure qu’il tournait lorsque tout à coup il se sentit mal à l’aise : il ne croisait plus d’autres soldats en patrouille. En fait il avait l’impression que des vies s’en étaient allées. Il comprit qu’il était seul. Seul avec un ennemi particulièrement doué.
Jolee eut encore le temps de choisir un endroit à son avantage pour ne pas avoir à regarder en permanence au-dessus de son épaule. Une géante partie de cache-cache avait débuté. Il était nécessaire de ne pas se laisser surprendre. Il devait d’abord s’assurer qu’il avait affaire à un seul adversaire.

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Puis au détour d’un condenseur magnétique il le vit.
C’était un Sith comme il s’en était douté. Avant d’aller plus loin dans sa mission, chacun des deux antagonistes se devait d’éliminer l’autre.
Le Jedi et le Sith se jaugèrent puis sortirent leurs armes : un sabre à double lame rouge pour l’un et le sabre classique à lame verte pour l’autre.
Le combat s’engagea. Le Sith maniait son arme avec brio et un grand savoir faire. Le Jedi consulaire compensait par sa maîtrise de la Force mais au bout de quelques minutes il fut blessé à plusieurs reprises. La rage que déployait le Sith était incroyable, sa haine débordait et explosait en un torrent de coups puissants et meurtriers.
Jolee devait réussir. Coûte que coûte ! La station serait anéantie sans sa réussite. Les autres tomberaient également. Il était évident que d’autres chevaliers Sith avaient été envoyés remplir la même besogne sur les cinq bases jumelles.
Le combat était dantesque. Le Sith s’amusait à faire souffrir le pauvre Jolee. C’était sans espoir. Le Jedi n’avait pas de salut possible. Il mourrait sous les coups rapides et précis de son adversaire. Il n’avait plus les capacités physiques exigées pour ce genre de combat. La fin était proche pour le Jedi Gris. Il se maudissait d’avoir quitté Kashyyyk pour venir échouer dans cet environnement de métal et d’électronique.
Moins d’une minute plus tard, dans une action désespérée il se jeta sur le Sith qui para son attaque et le pauvre Jolee alla s’empaler sur la lame du bretteur qui servait le Côté Obscur qui rit en se délectant de voir la mort s’emparer du Jedi. Mais il n’avait pas l’air de souffrir et avant qu’il s’en rende compte, Maître Bindo profita de sa corpulence plus imposante et s’effondra de tout son poids sur l’autre duelliste.
Ils étaient tous deux sur un petit promontoire qui dominait un champ de force laser qui lui-même protégeait le cœur du système géostationnaire. Le temps que le Sith qui agitait les jambes ne pense à utiliser une répulsion de force pour se dégager, Jolee avait rassemblé tout ce qui lui restait de vigueur pour lever une dernière fois son sabre et trancher de sa lame la passerelle sur laquelle ils étaient.

-Meuuuuuuuuuuuuuuuurs !!!!!!!!!!! lui glissa-t-il dans un dernier souffle.

Et ils tombèrent. Le Sith voulu utiliser la Force pour faire un bond mais le rusé Jedi venait de lui absorber ce qui lui restait. Jolee mourut une fraction de seconde avant de toucher le mortel plasma et rejoignit la Force. Et c’est en hurlant de terreur et de rage que le Sith périt désintégré. Parce qu’il avait sous-estimé l’utilisation que le Jedi pouvait faire de la Force. Parce qu’il ne connaissait pas le sens du sacrifice. Parce que cette fois ci, la Lumière avait été plus forte que l’Obscurité.



Mission avait l’inaction en horreur. Heureusement que son amie Wookie était là. Cela leur donnait de temps en temps de passionnantes conversations.
Les deux jours passés à aller à droite, à gauche pour surveiller les allées et venues des sénateurs et du chancelier avaient été épuisants. Et malgré ces allées et venues, Mission s’ennuyait. Rien n’évoluait. Et Jolee venait des les quitter pour aller inspecter la station de défense orbitale.
Le Chancelier n’avait pas main mise sur l’ensemble de la politique de la République et il devait tenir compte de l’avis de plusieurs de ses conseillers. Qui contrôlait les Conseillers, contrôlait le Chancelier, qui contrôlait le Chancelier, contrôlait le Sénat, qui contrôlait le Sénat, contrôlait la République.
Et les Jedi avaient un Conseiller hors paire : Maître Deesraa. Le Miraculé, certains le surnommaient. Le seul Jedi qui ait survécu à l’attaque des Sith de Malak sur Dantooine et qui échappa à la capture. Un Twil’ek qui avait été l’un des instigateurs de la dernière Grande Chasse menée par
Duron Qel Droma en son temps. C’est lui-même d’ailleurs qui avait prévenu Revan de l’existence des terribles Tarenteks.
La valeur, le mérite et l’étoffe de Maître Deesraa n’étaient plus à démontrer. Ils le précédaient tels une aura.
Il était donc normal qu’il rende visite au Chancelier. Kyuuhhgrrah sortit donc de sa cachette pour aller le saluer lorsque la Maître sortit de son entrevue chez le Chancelier. Mais au moment même où elle eut curieusement une hésitation, Mission la retint tout à coup par le bras.

-Non. Attends. N’y vas pas. Il y a quelque chose qui cloche.
-Comment ?
-Réfléchis un instant. Tu as vu l’heure ? Ce n’est pas un moment pour des rendez-vous.
-Mais il n’y a pas d’heure pour les crises comme celles que nous vivons.
-Non, ce n’est pas vrai. Fais appel à la Force. Quelque chose ne tourne pas rond.

La Padawan Wookie usa de ses pouvoirs pour ressentir les alentours et les gens en particulier.

-Non. Je ne perçois rien d’anormal. Tout semble bien calme et serein au contraire. Et pourtant je suis d’accord avec toi : mon intime conviction me dit qu’il y a danger.
-Mais justement tu fais bien de te méfier! Ca ne devrait pas être si calme !
-Suivons-le discrètement.

La Wookie acquiesça. Les deux filles prirent leur module et suivirent à distance la petite navette de transit du Jedi. Au bout de dix silencieuses minutes, l’appareil ralentit et se posa sur une plateforme privée. Mission continua sa route puis tourna et d’arrêta aussitôt.

-Comment allons-nous faire ? demanda-t-elle un peu dépitée.
-Pas de problème. Tu vas refaire un passage un peu plus haut et je sauterai sur la passerelle. A l’inverse, tu n’auras qu’à m’attendre un peu plus bas
-D’accord.

Aussi robuste qu’était Kyuuhhgrrah, sa souplesse allait de paire et en surprenait souvent plus d’un. Dans le plus profond silence et avec la plus grande discrétion, elle pénétra dans le hangar.
Elle n’eut pas besoin d’aller plus loin. Mais ce qu’elle y vit et entendit la lui donna la nausée.

Moins de dix minutes après que Mission se fut mise en position, la Jedi Wookie remonta – ou plutôt redescendit – à bord du module.

-Alors ?
-Filons d’ici en vitesse pour l’astroport le plus proche !
-Que s’est-il passé ?
-Je vais t’expliquer…
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

Kyuuhhgrrah marqua une pause avant de reprendre.

-Eh bien ? Qu’attends-tu ?
-Je ne sais pas par où commencer… J’ai vu… j’ai entendu…

Elle n’arrivait à sortir sa phrase. Elle avala d’un coup sa salive et se lança.

-Je vais être brève : Maître Deesdra nous as tous trahis.
-Comment ????????
-Enfin… Si tant est qu’il est encore lui-même car une idée vient de me traverser l’esprit. Ecoute Mission, nous avons très très peu de temps et mon choix est fait. La SODC (Station Orbitale de Défense et de Combat) est en danger. Des chevaliers Sith en en ce moment même en train d’investir le système base par base. Nous n’avons pas le temps de joindre Maître Vandar, il ne faut compter que sur nous même. Nous allons nous séparer et aller chacune sur une station différente. Si nous réussissons – et que Jolee fait pareil à la même occasion – nous pourrons en sauver trois sur les six.
-Comment comptent-ils faire ?
-Ils vont saboter les systèmes de maintien orbital et faire écraser les bases sur Coruscant.
-Mais les bases sont imprenables !
-En es-tu si sûre ? Ce sont des Sith. Il y a même un jeune Maître parmi eux.
-Mais nous devons prévenir le Conseil Jedi de suite !
-Impossible ! Pour ce faire, il faudrait contacter Maître Vandar en personne et je n’ai pas accès à lui en direct. Passer par un intermédiaire serait trop dangereux. Si Deesdraa est un Sith, il peut y en avoir d’autres. Et les récents évènements m’invitent à la plus grande prudence.

Les deux filles se regardèrent un instant en silence.

-Maître Doonz… lâcha Mission. C’est peut-être ce que Revan et Lynn avaient découvert et qui a occasionné sa fuite.
-Non. Ce n’est pas cohérent. Ils auraient agi autrement. Cette histoire c’est un autre mystère.
-Nous arrivons à l’astroport. Comment faire pour aller sur les bases ?
-Je n’en ai pas la moindre idée.
-Il y a quelqu’un qui pourrait peut-être nous aider… songea Mission à voix haute.
-Ah oui ? Qui donc ?
-L’Anguille.
-Non impossible !
-Pas impossible. Improbable. Fais appel à la Force. Quelle autre solution avons-nous ?

La Wookie se concentra quelques dizaines de secondes.

-Je suis d’accord, contactons-le.

Et Mission utilisa son comlink pour joindre Polis Kern Thron. Elle avait gardé les éléments que Jolee lui avait confiés et n’eut que peu de difficultés pour entrer en communication avec lui, via une connexion sécurisée comme savait en fabriquer la Twil’ek.

L’Anguille était resté un instant sans mot dire après avoir écouté le récit de Mission. Il lui avait finalement répondu :

-Bon. Allez au service central des voyageurs. Là-bas il y a un Trandosonien du nom de Sahssn. Je vais le prévenir et il vous donnera deux navettes pour que vous puissiez prendre les devants. Je m’occupe de vous envoyer des renforts. Restez discrètes et n’ayez crainte. Mais ça mettra un peu de temps.

Et il avait coupé en toute hâte.
Les deux comparses suivirent les indications de Polis avec la plus grande prudence. Au moment de se séparer, Kyuuhhgrrah tendit un sabre laser à Mission :

-Tiens. Tu n’as qu’un malheureux pistolaser sur toi.
-Mais ? Et toi ?
-Ne t’en fais pas. J’en ai un autre. Je ne me déplace jamais sans mes deux armes.
-Merci. Que la Force soit avec toi.
-Qu’elle t’accompagne.

Elles tapèrent le poing et coururent vers leurs moyens de transport.

Dès lors il faut suivre Kyuuhhgrrah dans un premier temps.
Rompue aux techniques des Jedi Consulaires les plus influents, elle fit usage de la Force pour convaincre les officiers qui lui barraient la route au fur et à mesure qu’elle se rapprochait du contrôle orbital de la base sur laquelle elle avait apponté. La Wookie eut la crainte d’arriver trop tard en voyant les morts qui jonchaient le sol en pénétrant dans cette partie du complexe. Mais curieusement elle se sentait confiante et apaisée. Plus que de raison. Le Sith perçut sa présence trop tardivement pour prendre un quelconque avantage et la Jedi eut l’effet de surprise avec elle tandis que le misérable plaçait sa dernière charge tant et si bien qu’il n’eut pas le temps d’amorcer son détonateur. La puissance avec laquelle elle lui envoya un extincteur de maintenance le fit chanceler sans pour autant perdre pied. Le combat s’engagea dans un étonnant contraste. Le Sith était un escrimeur de grande valeur, mais de petite taille. Il compensait ce handicap à distance par sa fougue et son ardeur. De l’autre côté la Wookie étonnait par son calme et sa passivité. Elle le maintenait à distance à la fois par l’intelligent maniement de son arme et par ses pouvoirs. Mais tôt ou tard son adversaire parviendrait à venir plus au contact où il son petit gabarit lui redonnerait l’avantage.
Une voix bien connue lui souffla alors ces mots :

-Use de ta méditation de combat Kyuuhhgrrah.

C’était Jolee. Jolee qui avait rejoint la Force et qui de l’au-delà transmettait un conseil à la Jedi. Mais elle n’avait jamais essayé véritablement cette technique. Elle rassembla donc tous ses dons du combat au sabre laser pour tenir son ennemi au large et ses pouvoirs psychiques exacerbés pour lui miner le moral.
Au bout de quelques minutes, l’attention du Sith se fit moins intense à tel point que finalement sa parade à la tête se fit moins franche.
Mais il eut encore le temps de comprendre que sa quinte n’était pas suffisamment efficace pour retenir la lame orange qui lui trancha la tête obliquement le faisant passer de vie à trépas.


Mission, elle, avait rejoint la base la plus proche. Utiliser au mieux ses compétences consistait à ruser, pirater des portes et des terminaux. Lorsque cela n’était plus suffisant, elle se cachait en empruntant des conduits d’aération.
Mais au contraire de son amie Jedi, elle n’était pas tranquille. Tout semblait l’oppresser. Mission avait la désagréable impression que la mort rôdait près d’elle et qu’elle avait enveloppé les lieux.
Que pouvait-elle donc faire seule face à un Sith ? De quelles armes secrètes disposait-elle ? L’espoir peut-être. La conviction de faire le bien. La chance sûrement. Ou tout simplement le fait d’être ce qu’elle était.

Le Sith sentit sa présence. Mais elle ne représentait rien à ses yeux. Il était bien plus habile de fuir en douce et de laisser exploser les charges préprogrammées. D’ailleurs, il avait vu un peu juste avec le délai. Il devait donc presser le pas pour s’en aller au plus vite. Pas de temps à perdre pour faire disparaître cette insignifiante existence. Il y avait plus à perdre.

C’était donc drôlement silencieux quand Mission se glissa en douceur sur la passerelle supérieure de l’immense pièce. La vue était imprenable. Quelques secondes lui suffirent pour se rendre à l’évidence qu’il n’y avait plus personne. Le Sith avait dû faire son œuvre et était probablement parti. Un instant, elle fut soulagée. Mais bien vite l’angoisse la reprit en pensant qu’elle était toujours en danger à bord de cette bombe suspendue. Bombe… Bombe ? Mais oui !!!!!!!! C’est ça ! Des bombes avaient à tous les coups été placées pour faire exploser le système de maintien en orbite.
Mission utilisa son scanner pour les détecter. As du piratage, elle n’eut que peu de difficulté pour neutraliser les charges une à une. Jusqu’à la dernière. Elle. Si jeune. Si peu guerrière. Si insignifiante. Et pourtant si douée.

Plus tard à bord de sa navette, le Sith commença à s’impatienter de l’explosion qui n’arrivait pas. Quelque chose avait dû coincer. Il était absolument impossible que quelqu’un ait pu contrecarrer ses plans. Il savait qu’en cas d’échec ses maîtres ne le pardonneraient pas. Il se contraignit donc à regagner la base pour mettre un terme à tout cela quitte à mourir sur place. Avant d’entrer dans le hangar la peur le saisit. Une tourelle venait de pointer vers lui. Son appareil qui venait à l’instant de recevoir l’ordre de virer via ses commandes en fut empêchée par le plasma qui fit fondre l’ensemble et son pilote en éclatant toutes leurs molécules en une nanoseconde.
La si insignifiante Mission avait prévenu les autorités de la base juste avant.

Et qu’avait donc fait Polis ? Il avait tranché dans le vif comme à son habitude. Sans explication superflue, il avait ordonné à Cassus et aux hommes à sa solde d’agir sans tarder et de se rendre en nombre sur les trois autres stations. Les autorisations viendraient en route. Mais pour ce faire il aurait besoin de l’appui, non pas de la République, mais du Conseil Jedi. Et du seul en qui il pouvait avoir confiance : leur doyen Maître Vandar.
Là-bas Polis n’avait aucun moyen à sa disposition. Mais il espérait pouvoir jouer de son rôle récent pour arriver à convaincre les personnes qu’il rencontrerait de les laisser rencontrer le Maître. Se rendre de là où il se trouvait jusqu’à la Tour Jedi ne lui prendrait pas beaucoup de temps, bien que chaque minute soit précieuse en l’occurrence. Mais effectivement la Twil’ek et la Wookie de là où elles se trouvaient lorsqu’elles l’avaient appelé, n’avaient à ce moment aucune chance d’y parvenir.
Polis se demandait vraiment ce qu’il faisait là. Quelque chose d’étrange le poussait à accomplir ce qu’il venait d’entreprendre. Comme s’il avait été programmé tout à coup pour cela. Un mélange à la fois de bizarre et de curiosité. Une émulation toute nouvelle comme s’il avait été investi d’une sorte de pouvoir divin. Un Jedi bien avisé aurait parlé du pouvoir de la Force…

Un avantage de la Tour Jedi, c’est qu’à toute heure elle était ouverte. Ces êtres aux talents particuliers avaient besoin de très peu de sommeil. Bien qu’il exista des différences entre les individus. En ce sens, Lynn était tout à fait différente de Galaad qui lui était insomniaque. Il pouvait passer des jours et des nuits sans prendre le moindre repos. Il disait toujours :

-On se reposera quand on sera mort.

L’entrée des visiteurs était diamétralement opposée à celle des membres de l’Ordre. L’appareil de Polis s’arrêta net devant le porche immense. Il descendit seul d’un pas décidé et entra dans le sas d’accueil de l’édifice.
Là un Jedi accompagné d’un Padawan vinrent à sa rencontre.

-Salut à vous noble étranger.
-Je dois voir Maître Vandar Tokare d’urgence !

Il allait sans dire que le ton employé par Polis était plus proche de l’ordre que du souhait.

-Maître Vandar ne reçoit pas à cette heure. Je vous invite à prendre rendez-vous avec un Jedi qui saura répondre à vos attentes.
-Je n’en ai pas le temps. Je suis celui que l’on nomme l’Anguille. Voici un bon au porteur de 100 000 crédits républicains. Je vous le laisse pour que vous ne fassiez que transmettre ma demande auprès de lui.
-On n’achète pas les Jedi. Je ne peux rien d’autre pour vous. Je vous réitère mon offre.

Alors Polis fit quelque chose qu’il n’avait jamais tenté auparavant. Quelque chose que les évènements récents et passés l’avaient poussé à imaginer. Il s’approcha du Jedi et en faisant une passe avec la main droite lui dit en le regardant intensément au fond des yeux :

-Vous allez me conduire immédiatement à Maître Vandar.
-Je vais vous conduire immédiatement à Maître Vandar.

Le Padawan qui avait tourné le dos quelques instants crut que son collègue agissait de son plein gré. Il resta donc seul à l’entrée de l’édifice sans poser de question.
Polis trouvait ses sens soudainement exacerbés. Comme un aveugle qui découvrait la vue. Un immense flot d’informations s’empara tout à coup de lui. Plus qu’il ne pouvait en interpréter.
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Message par H@n Solo »

Quelques étages plus, au même moment se jouait un nouvel acte malheureux pour les Jedi.
Vandar Tokare sentait la Force agitée de remous peu communs. Il avait beaucoup de mal à les interpréter mais il discernait tout de même qu’il s’agissait de faits particulièrement proches dans la galaxie. Une espèce de nébuleuse autour de Coruscant. Mais tout de même quelque peu différente de ce qu’il avait senti approcher de Dantooine jadis lorsque Malak attaqua l’Enclave. Peu de gens savaient ce qu’il s’y était passé. Et bientôt une personne de plus disparaîtrait avec ce savoir.

Il se devait donc d’être méfiant et en conséquence il ne dormait que très peu. La méditation permanente n’était pas une bonne chose selon lui. Il fallait parfois laisser venir les idées sans leur ouvrir la porte. C’est pour cela qu’il faisait toujours de longues promenades nocturnes. Il variait fréquemment ses trajets mais finissait toujours par passer par la ses appartements et le couloir relativement étroit qui y menait était un peu à l’écart des principaux chemins. Quand les maraudeurs Sith n’eurent plus besoin de leur camouflage, le Jedi se retrouva coincé de part et d’autre par deux groupes.
Le Maître n’avait pas ce titre pour rien. Rapide comme l’éclair et mobile comme pas deux, il dégaina son sabre laser et virevolta autour de ses adversaires en les assénant de terribles estocs. Mais les ennemis étaient plus nombreux qu’au départ malgré le trépas de certains. Le Jedi gagnait du terrain : il poussait l’un des deux groupes vers le tournant du couloir. Soudain il vit voler une autre lame laser qui envoya au tapis plusieurs adversaires. Celui qui la maniait restait encore caché par le coin mais très vite il reconnu Deesraa ! C’est lui qui était venu à la rescousse ! En peu de temps, les deux compères se trouvèrent côte à côte pour pourfendre le seul groupe qui restait encore. Les maraudeurs étaient vaillants mais le combat était inégal Le dernier périt de la main de Maître Vandar. Mais celui-ci senti soudain quelque chose de brûlant lui traverser le rein droit. Il chancela et tomba à la renverse en pivotant sur lui-même. Effondré contre le mur il regarda avec surprise Deesraa qui fit un pas vers lui.

-Alors c’est toi, traître ! Tu n’as pas lésiné sur les moyens pour vendre la République et l’Ordre aux Sith.

Deesraa bien que restant très attentif, rit dédaigneusement.

-Il était temps que tombe le masque j’en avais assez ! Je me suis souvent demandé comment vous avez pu être tous aveugles à ce point. Mon revers date d’il y a bien longtemps. Vous ne vous êtes vous jamais demandé comment Malak avait été si bien renseigné sur l’Académie de Dantooine ? Et pourquoi je me suis porté volontaire pour rester sur la planète ? C’est pour ça qu’il a été si facile de capturer des élèves pour les jeter dans les griffes du Seigneur Noir. Je pense encore aux cris de cette insupportable Belaya quand Malak l’a broyée vivante ! Ha ha ha ! Quel bonheur de la voir souffrir ainsi !
-Alors vous aviez manigancé ce petit manège de longue date…
-Eh oui ! Voir revenir Revan après que qui s’était passé… C’était au-delà de ma compréhension. Mieux valait embrasser le Côté Obscur. Mais je ne pensais pas un instant qu’il eut pu avoir le dessus... Il a donc fallu que je prenne mon mal en patience jusqu’à ce que je finisse par retrouver la trace d’Atris. Puis j’ai été contacté plus tard à nouveau ici même sur Coruscant. Mais je ne vous en dirai pas plus. Il est temps d’en finir à présent…

Vandar savait sa dernière heure venue. Il était trop faible pour atteindre son sabre laser et Deesraa le savait.

-Je ne crois pas moi !

Les deux Jedi médusés regardèrent l’homme qui venait de les interpeler. C’était Polis. Il se tenait à six mètres d’eux. Vandar le reconnu mais pas Deesraa.

-Et c’est toi qui va m’en empêcher ? demanda le Jedi obscur en riant.

L’Anguille n’était pas du genre à discuter. A peine Deesraa avait-il le dos tourné au sabre de Vandar que l’arme s’alluma en traversant soudain les airs et alla se figer à travers la tête du Twil’ek qui l’espace d’un centième de seconde comprit ce qu’il venait de se passer.
Ce n’est pas Vandar, trop faible qui accompli cet acte mais bien Polis qui avait puisé une nouvelle alliée en lui : la Force !
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Message par H@n Solo »

Vandar le regarda incrédule. Ils restèrent un moment à s’observer, puis l’homme prit la fuite. Mais au bout de quelques secondes, il revint auprès du Maître Jedi.

-Comment puis-je vous aider ? demanda-t-il calmement.
-Inutile. Vous l’avez déjà fait.
-Mais il faut prévenir les secours !
-Ils sont en route. Je les ai contactés par le biais de la Force. Ecoutez. Vous les entendez arriver.

Et en effet des bruits de pas qui s’approchaient se firent entendre.

-Je ne comprends pas ce qu’il s’est passé. Lâcha L’Anguille.
-Vous n’en n’avez pas conscience et pourtant vous avez bien une intuition…
-Je … je sens quelque chose que je ne pouvais qu’effleurer auparavant. Et maintenant c’est si fort, si présent !
-C’est la Force mon garçon. Allons, continue à suivre tes intuitions. Nous nous reverrons bientôt.

Des Jedi accoururent auprès des deux individus. Vandar eut un regard bienfaisant à l’attention de celui qui venait de le sauver et les Jedi en déduisirent ce qui venait de se passer. Polis put donc se retirer discrètement tandis qu’il était remercié par quelques chevaliers présents dont trois prirent soin de le raccompagner.
Il remonta dans son speeder qui l’attendait et disparu au fond de la nuit Coruscantienne, à toute allure vers le siège de ses affaires où l’attendaient comme partout dans ses clubs un appartement bien douillet et des filles qui lui feraient oublier ses soucis. Mais d’abord il lui fallait prendre des nouvelles des hommes que Cassus avait envoyés secourir la Station Orbitale de Combat. Et c’est alors qu’il y repensait qu’il apprit la terrible nouvelle : une des bases venait de s’écraser de l’autre côté de la planète !

Que s’était-il donc passé ?
Les individus que Cassus employait étaient des hommes de main, mais pas des guerriers. Sauf quelques anciens Mandaloriens comme lui qui ne s’étaient pas ralliés à la cause de Canderous.
Ses équipes avaient donc l’avantage de l’effet de surprise, du nombre et de l’appui des militaires présents sur les bases.

Ainsi donc pour deux des équipes composées en majorité de Mandaloriens, tout s’était passé du mieux possible. Ils avaient certes essuyé des pertes mais avaient fini par se débarrasser des ennemis.
Malheureusement le dernier groupe était celui qui avait la plus grande distance à parcourir. Quand ils avaient abordé la station, le Sith avait déjà posé ses charges mais contrairement aux autres, celui-ci n’avait pas peur de mourir : il déclencha la mise à feu de ses charges à distance. Dès lors l’ensemble se trouva en perdition. Au début cela ne se sentait pas, puis la station se mit à tourner lentement sur elle-même et à perdre de l’altitude. Le signal d’évacuation avait été donné en temps et en heure et une fois le Sith vaincu, les dernières personnes à bord avaient été évacuées.

L’ensemble était équipé d’un système d’auto destruction pour éviter justement le risque de dégâts au sol. Hélas il n’avait pas fonctionné. Il était certain que quelqu’un l’avait saboté, ce qui sera confirmé plus tard sur les autres bases.
Pour parer à cette éventualité, il existait un système pour prévenir au sol da la chute d’une des stations. Ce qui fut fait. Fort heureusement les sociétés dites modernes ont toujours eu tendance à s’enterrer. Ceci permit à de nombreuses personnes d’en réchapper.

Pourtant ce ne fut pas le cas de tous. Réveiller des centaines de milliers de personnes en pleine nuit et les faire évacuer n’était pas chose aisée. Il fallait à tout prix diminuer le choc. Pour ce faire, les croiseurs de la République durent joindre leurs efforts afin d’attaquer et de détruire au maximum et le plus rapidement possible leur propre station !
L’effervescence était à son comble.
Finalement c’est ce qui sauva une grande partie de la flotte.

En effet, quelques minutes avant que la station ne finisse sa chute, une immense armada Sith fit son apparition dans l’espace de Coruscant.
Mais celle-ci s’attendait à ce que toutes les bases orbitales soient détruites, la majorité de leurs vaisseaux avec et la République occupée à panser ses plaies sur Coruscant dévastée par la chute de ses cerbères de métal.
Le choc fut immense… Dans les deux sens du terme. A la fois la surprise des assaillants et le chaos qui s’en suivit immédiatement.
Pour sûr les attaquants avaient pour eux le nombre mais l’effet de surprise était nul. La République était non seulement en état de combattre mais surtout prête à l’assaut.
D’emblée les Sith avaient compris que la lutte serait vaine. Malgré leurs capacités à utiliser la Force pour leur méditation de combat, ils ne feraient pas le poids face à une telle puissance de feu.
La seule chose qui leur restait à faire était de limiter les dégâts en assurant une retraite la plus prompte et la moins coûteuse possible.
Attaquer les stations n’était pas envisageable, il fallait occuper les plus grosses unités de la République pendant que l’essentiel des forces se replierait en bon ordre avant de passer en hyperespace. Une partie serait également sacrifiée pour couvrir la fuite du gros des troupes et une troisième tenterait de semer au maximum la destruction parmi les croiseurs Coruscantiens pour diminuer leur force de frappe dans un proche avenir et les empêcher d’organiser une poursuite avec suffisamment de vaisseaux.

C’est exactement ce qui se passa.

Une première vague se dirigea vers la planète pour attaquer les civils. Il va sans dire que ceci provoqua dans les rangs de la République la plus profonde mobilisation des meilleurs éléments pour les en empêcher.

Une seconde vague profita du désordre pour s’en prendre aux destroyers les mieux armés. Au début c’était très efficace. Mais lorsque l’espace se fit un peu plus clair et que les républicains eurent pris leurs places, les Sith furent très vite décimés par les Stations de combat qui vomirent tout leur pouvoir d’annihilation sur l’ennemi galvanisé par sa réussite provisoire.

Et enfin une troisième vague se sacrifia vaillamment en protégeant le gros de l’armada qui pu prendre le large une fois les coordonnées d’hyper espace rentrées et les propulseurs enclenchés. Ceux qui restèrent ne se rendirent pas et luttèrent jusqu’à la mort qui les accueillit les bras grand ouverts…
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