Mon Kotor III : La Triade Jedi

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H@n Solo
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

Mais suite à ces terribles évènements, des manifestations de colère éclatèrent ça et là contre les Jedi qui pour de nombreux groupuscules – soutenus indirectement par les Sith – étaient à l’origine des maux de Coruscant. Le mouvement était tel, qu’en quelques heures à peine, des affrontements eurent lieu entre les partisans de l’Ordre et les semeurs de troubles. Tant et si bien que le Temple se retrouva isolé par un blocus de civils en armes retenus par l’armée de la République qui tentait de les apaiser et les retenir malgré leur fureur.

A ce moment voici donc quelle était la situation sur Coruscant et alentours pour nos héros.

Maître Vandar était soigné à l’hôpital de la Tour Jedi. Il aurait besoin de plusieurs semaines pour se remettre, voire des mois. Il assurait ses fonctions jusqu’à ce qu’il puisse être épaulé par un des Maîtres Jedi en campagne. Il participa néanmoins à l’incinération de Maître dès le lendemain matin. Il apprit par la même occasion la disparition de Jolee Bindoo mais se réjouit que ce dernier ait pu rejoindre la Force.

Kyuuhhgrrah avait été dépêchée avec sa nouvelle partenaire Mission Vao pour servir de négociatrices auprès de la République et du peuple. Tâche d’autant plus ardue que les mensonges et tromperies fomentées par les Sith avaient fait des dégâts particulièrement longs à réparer. Et malgré leurs talents elles manquaient tant de reconnaissance et de notoriété. Ce n’est pas leur succès pour sauver les stations orbitales qui eut pu trouver écho en de telles circonstances. Il fallait absolument trouver moyen de renverser la situation à leur avantage.

Polis Kern Thron avait rejoint l’une de ses bases secrètes avec Cassus. Il était très affecté par la mort de ces milliers de personnes que son action n’avait pu épargner. Et malgré les paroles de réconfort du Mandalorien qui le félicitait d’avoir sauvé bien plus de gens, il ne pouvait ôter de sa tête les images des enfants mutilés, orphelins et décédés. Et comment se remettre de ce qu’il venait de découvrir comme affinités avec la Force ? Bien sûr auparavant il avait déjà senti des choses étranges, mais tout à coup avec la vue de Maître Vandar blessé qui faillit trépasser, tout c’était exacerbé de manière exponentielle. Au fond de lui une seule chose restait à faire : suivre son instinct.
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H@n Solo
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

Dustil ne voulait pas croire que sa dernière heure était venue. Il s’en voulait de s’être fait prendre, de risquer de servir de monnaie d’échange, voire pire de risquer de se faire convertir de force par les Sith au Côté Obscur.
Il était resté quelques temps dans un sommeil causé par des gaz étranges qui – il le comprit plus tard – l’avaient contaminé non pas par inhalation, mais par radiation, les particules émettant des ondes qui lui avaient fait perdre conscience.
Mais combien de temps ? Et où se trouvait cette cage de force étrange dans laquelle il était maintenu ? Rien à faire. Quelque soient ses efforts pour se concentrer afin de sonder les alentours, il ne percevait rien au-delà de sa vue. Cette barrière devait avoir également un effet psychique.
Pourtant il ressentait la Force en lui, ce qui le rassura.
Plusieurs heures d’attente et toujours rien. Une certaine angoisse commença à planer autour de Dustil. « Pas de nouvelles, bonnes nouvelles. » se disait-il pour se rassurer. Et le Jedi qui ne connaissait pas la crainte sans raison commença à desceller qu’une phobie naissait en lui : celle d’être physiquement seul.
Un Jedi garde ses sens en alerte lorsque le danger menace. Et sans réfléchir, Dustil compta pas loin d’une journée avant que la porte de la pièce dans la quelle il se trouvait ne s’ouvre. Et ce qu’il vit, n’était pas du tout ce à quoi il s’attendait. Devant lui apparut une troupe d’enfants en armes. Des enfants de plusieurs races, issus de plusieurs systèmes différents. Au début ils étaient particulièrement méfiants et avaient l’air de ne pas s’attendre non plus à leur rencontre. Ils parlaient entre eux un étrange langage que Dustil n’avait jamais entendu. Vraisemblablement les Sith avaient abandonné les lieux.

-Eh ! Ce serait très aimable de votre part de me sortir de là.

Assez surpris, les enfants se mirent à discuter entre eux et ne semblaient pas être d’accord sur la conduite à tenir, jusqu’à ce qu’un jeune homme aux cheveux longs, vêtu d’une armure métallique légère et flexible apparut. Le petit groupe très agité lui parla dans leur langue. Le jeune homme restait impassible. Il considéra quelques instants une console qui semblait donner l’accès aux geôles puis sortit une sorte de blaster qui envoya une décharge électrique. S’en suivit la disparition du champ de force. Dustil était libre !

-Je vous remercie de votre euh… aide ! lança Dustil souriant.

Mais aussitôt qu’il eut fait un pas vers eux, les plus jeunes le menacèrent de leurs armes et deux d’entre eux tirèrent des coups de semonce.
Dustil s’immobilisa surpris.

Le plus âgé était resté impassible, le visage sévère. Il soupira et dit à Dustil dans un fort accent et d’une voix anormalement grave.

-Il ne faut pas leur en vouloir. Nous n’aimons pas trop les gens dans votre genre. On s’attendait à trouver de tout ici. Mais pas un Jedi. Suivez-nous bien calmement, nous avons quelques questions à vous poser avant de décider de votre sort.
-Je me nomme Dustil Onasi. A qui ai-je l’honneur ?
-Mon nom est Melke Thrarak. Allons. Il n’y a pas de temps à perdre. Le vaisseau va être détruit, sa « cargaison » est notre bord.
-Mais qui êtes vous ?
-Nous sommes des pirates. Vous êtes entre de bonnes mains. Je vous l’ai dit, nous n’aimons pas les Jedi. Le plus tôt vous nous quitterez, le mieux nous nous porterons tous.

Dustil ne ressentait pas de danger immédiat. Il se contenta donc de suivre les directives du garçon qui ne devait pas avoir vingt ans. Comment savait-il qu’il était un Jedi ? Que s’était-il passé durant son sommeil ? Et pourquoi cette si longue attente avant qu’ils apparaissent ? Le Chevalier cessa de se poser ces questions. Les réponses viendraient en leur temps. Pour le moment il profitait de pour marcher à nouveau et palper les éléments autour de lui, plus loin cette fois que ne portait son regard.
Ca et là gisaient des cadavres de Sith. L’appareil sur lequel il se trouvait avait dû être attaqué par les pirates. ‘Que la Force est grande ! » s’exclama-t-il intérieurement.
Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent dans un couloir dans lequel était venu se planter un boyau d’abordage qu’ils empruntèrent pour se retrouver à bord du vaisseau des pirates. Là un jeune Duros qui semblait être un subalterne à celui qui menait le petit groupe lui demanda :

-C’est terminé ?
-Oui, les charges sont posées, nous pouvons procéder au sabordage.
-Bien. Largage des grappins et du tube d’abordage ! Parez à la manœuvre en passerelle !

Le navire pirate s’éloigna lentement du vaisseau Sith. Dustil qui observait la scène par l’un des hublots put contempler l’appareil Sith. C’était un transporteur, tout ce qu’il y a de plus commun, mais de bonne taille. Il avait dû transporter autre chose que lui. Probablement qu’il y avait été séquestré pour être envoyé dans l’Empire Sith.
Dustil demanda au jeune homme qui l’attendait :

-Où allons-nous ?
-Vous n’avez pas besoin de le savoir. Restez tranquille et à ma vue, sinon je ne réponds de rien. Encore un peu de patience.

Le fils de Carth Onasi suivit donc le garçon jusqu’au poste de commande. On lui fit signe de s’assoir dans un fauteuil et de ne plus bouger.
Des enfants. Ce n’étaient que des enfants qu’il y avait dans ce vaisseau pirate. Comment avaient-ils pu venir à bout des Sith ? Certes Dustil n’avait vu que des guerriers qui jonchaient le sol et aucun Chevalier ou Maître. Mais quand même.
En les observant, le Jedi fut surpris du professionnalisme, du calme et de l’organisation dont faisaient preuve ces jeunes dont les moins âgés devaient avoir une douzaine d’années. « Mais qu’est-ce-que c’est que cette histoire de fous ? » se demandait-il. Puis il se cala du mieux possible dans le fauteuil que l’on lui avait indiqué et s’endormit paisiblement en attendant d’être arrivés à destination.

Lorsqu’ils sortirent de l’hyper espace, Dustil se leva et alla voir à travers la baie vitrée. Il ne connaissait pas cette petite planète. Une fois entrés dans son atmosphère, il contempla le paysage chaotique constitué de roches claires aux formes torturées. La surface était balayée par un vent qui soufflait furieusement. L’appareil, de taille respectable, emprunta un défilé qui le conduisit dans une vaste caverne dont l’activité était semblable à celle d’une ruche. Dès qu’ils furent posés, le plus âgé fit signe à Dustil de venir. Une fois à l’extérieur, le Jedi nota que l’on descendait du vaisseau tout un tas de caisses qui devaient refermer le menu fretin que les pirates avaient récupéré sur le navire des Sith. D’ailleurs ici, il n’y avait pas que des enfants, mais des individus de tous âges, masculins, féminins.

Un Géonosien arriva près d’eux. Il discuta quelques instants avec le jeune puis alla inspecter la cargaison. Le garçon s’adressa alors à Dustil.

-L’Amiral vous souhaite la bienvenue au nom de notre congrégation. Il souhaite que votre séjour parmi nous vous soit profitable. Vous êtes libre d’aller et venir où bon vous semblera. Dans quelques jours un de nos avisos vous déposera sur un monde de la Bordure Extérieure de votre choix. Il ne veut pas d’ennuis avec les Jedi. Néanmoins il compte sur vous pour transmettre un message à votre Conseil qu’il vous donnera ultérieurement.
-Merci ! Auriez-vous l’amabilité de me dire comment je me suis retrouvé ici ?

Le garçon sourit.

-Allons prendre un verre, voulez-vous ? Je meurs de soif.

Ce garçon avait vraiment le sens du théâtre et donnait à tous ses faits et gestes une représentation particulière des messages qu’il voulait faire passer. Mais en lui, malgré ces simagrées, Dustil percevait un homme dur, à l’esprit vif et bien trempé : lorsqu’il fallait donner la mort, rien ne le retenait.

Ils arrivèrent tous deux à une cantina toute en bois, assez sombre mais à l’atmosphère joyeuse et musicale. Dans un coin, ils commandèrent à boire à l’une des serveuses droides.

-Nous étions un petit groupe sur Tatooine et nous nous sommes fait surprendre par les Sith. Ils nous ont capturés puis emmenés sur le vaisseau sur lequel vous étiez. Mais il n’y avait pas que nous. A bord il y avait un millier de prisonniers ; des futurs esclaves pour eux. Mais ils ne se sont pas méfiés des enfants. Et nous avions outre des transpondeurs pour rester en contact avec notre appareil disons « civil » en orbite plus quelques armes. Malgré notre jeune âge nous sommes des pirates suffisamment grands pour avoir été éduqués à nous prendre nous-mêmes en charge. Nous avons profité d’une période de calme à bord du vaisseau pour le prendre d’assaut de l’intérieur avant de passer en hyper espace. Les nôtres nous suivaient de près et ils ont attaqué au moment le plus opportun. Etant donné le nombre de prisonniers, nous avons dû faire appel à trois autres appareils nous afin de les évacuer ici. C’est en finissant notre exploration que nous vous avons trouvé. Nous étions à des années lumière de penser qu’un Jedi était prisonnier avec nous. Les autres ne voulaient pas vous emmener. Mais j’ai décidé autrement.
-Je vous remercie.
-Nous ne sommes pas des philanthropes mais nous autres les Frères de la Bordure n’aimons pas les Sith. Ils sont néfastes pour notre activité.
-Avez-vous songé à vous ranger aux côtés de la République ?
-Ce n’est pas à moi d’en discuter. Vous verrez ça avec l’Amiral.
-Mais les Jedi pourraient vous assurer l’amnistie et de l’argent en échange de votre aide. Ce serait un marché honnête.
-Ce n’est pas à moi d’en juger.
-Vous avez bien votre idée.
-Mon idée importe peu. C’est celle de la masse qui compte.
-Et qu’allez-vous faire des prisonniers que vous avez récupérés ?
-Nous allons les emmener ailleurs pour ceux qui le désirent. Quant aux autres, ils peuvent rester s’ils le veulent.
-Je suis surpris qu’une bande de pirates viennent en aide à leur prochain à titre gracieux.

Le garçon ne dit rien et se contenta de regarder le Jedi de manière évasive. Puis il vida le reste de sa chope d’un trait et se leva en s’essuyant la bouche d’un revers de main.

-Vous avez encore beaucoup à apprendre et je n’ai pas la temps pour vous enseigner. Le moment venu la congrégation vous convoquera. En attendant, faites ce que bon vous semble. Ah oui, j’ai faillit oublier : ceci doit être à vous.

Le jeune homme tendit à Dustil son sabre laser puis s’en alla. Onasi l’imita quelques minutes plus tard, en se frayant un chemin entre les bagarres et les soudards. Il était bien content d’avoir remis la main sur son arme favorite.
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Message par H@n Solo »

Le lendemain matin, le jeune le retrouva pour lui demander de l’accompagner auprès de l’Amiral qui demandait à le voir. La pièce où il fut reçu n’était autre qu’une ancienne passerelle de commandement qui avait été intégrée à la grotte elle-même. Probablement le souvenir d’un ancien croiseur qu’avait commandé l’Amiral lui-même. Le Geonosien avait prit un traducteur vocal automatique pour faciliter leur conversation. Il commença :

-Voici donc le Jedi qui a été fait prisonnier par les Sith.

Dustil s’inclina respectueusement.

-Jedi, nous avons un message pour ton Haut Conseil de Coruscant.
-Je vous écoute.
-Nous ne sommes ni amis, ni ennemis mais les Sith sont une menace pour nous tous. Nous proposons provisoirement notre aide à la République en échange du pillage systématique de tout ce qui appartient aux Sith et qui se trouve sur notre route.
-Je ne puis répondre au nom du Conseil, mais je vais leur présenter votre offre.
-Nous ne serons pas dupes, Jedi. Ce sera donnant-donnant.
-Un partenariat en quelque sorte ?
-Exactement ! Wiless Loloinne ici présent te ramènera directement à Coruscant. Il t’y attendra et ramènera la réponse du Conseil. Prends garde Jedi ! Si toi et les tiens tentez de nous flouer, nous serons impitoyables et prendrons alors notre part de l’effort de guerre sur la République elle-même.
-Et si les négociations échouent ?
-Alors nous en resterons là. Va maintenant !

Le jeune pirate prit Dustil par le bras en lui faisant signe qu’il était temps de partir. Lorsqu’ils sortirent de la pièce il lui dit :

-Nous partons sur le champ. Le vaisseau et l’équipage est prêt et nous attendent.
-Fichtre ! Ca ne traîne pas ici !


Le voyage sur Coruscant commença. Il fut le dernier pour nombre de ces enfants qui accompagnaient le Jedi. Mais même s’ils l’avaient su, rien n’aurait pu les faire changer d’avis. C’était leur devoir. Leur devoir de pirate.

La trajectoire de l’appareil passait aux environs de Telos. Soudain, alors qu’ils étaient en hyperespace, le trajet fut interrompu et ils sortirent du fluide galactique. Seul un cuirassé était capable d’intercepter un tel déplacement. L’équipage découvrit avec horreur qu’il venait d’être pris au piège par toute une flotte Sith qui était en train de prendre pied sur la terre natale de Dustil.
Les enfants se regardèrent un instant puis sonnèrent le branle-bas de combat général. Leur vaisseau ne pouvait rien. Quoique. Il réussit à manœuvrer autour de l’immense engin de guerre et frappa sa passerelle de toutes ses armes. Les Sith ne s’attendaient pas du tout à une telle arrogance.
Wiless connaissait son affaire et savait très bien ce qu’il avait à faire.

-Parés à l’abordage ! Lancez le boyau dans la passerelle même !
-Mais vous êtes fous ?! cria Dustil. Vous n’avez pas la moindre chance contre eux !
-Eh, que faire alors ? Nous sommes jeunes et fous. Nous viendrons bien à bout de ceux-là. Vous venez ?
-Pour sûr !

L’appareil des pirates alla presque s’encastrer dans la passerelle ennemie. Les Sith étaient médusés. La chaine de commandement dudit cuirassé était brisée par l’attaque brusque et dévastatrice du centre névralgique.
Les jeunes pirates se ruaient vers le boyau. Ils devaient passer devant les cellules de sauvetage. Soudain Dustil sentit une immense douleur dans la nuque et vacilla. Wiless qui venait de le frapper le poussa dans l’une des capsules en lui disant.

-Adieu Jedi. C’est notre combat. Tu dois aller au bout de ta mission. Souviens-toi de nous.

Dustil voulut résister mais le coup avait été suffisamment violent pour l’empêcher de réagir. La porte se ferma et Wiless Loloinne appuya sur le bouton d’éjection.

-Adieu… murmura-t-il encore une fois.

Puis il continua sa course folle vers la mort. Au début la surprise et le fait d’avoir paralysé les ordres du vaisseau Sith firent merveille. Les pirates progressaient en balayant toute résistance sur leur passage. Les enfants étaient déchaînés. Ils ignoraient la mort. Pour eux c’était un moyen de passer à une nouvelle vie, loin des privations, des souffrances, de la précarité et de la misère.

-TUE ! TUE ! TUE ! criaient-ils frénétiquement.

Mais ils furent bientôt submergés par le nombre. Avant de mourir Wiless entouré de ses derniers officiers regarda par l’une des baies de l’endroit où il était. Il vit Telos, il aperçut la capsule de sauvetage dans laquelle Dustil regardait le cuirassé Sith endommagé. Ils crurent tous deux capter chacun le regard de l’autre un bref instant. Dustil hurla les larmes aux yeux. Wiless et ses compagnons n’avaient pas peur de mourir. Ils pourraient enfin rejoindre leurs parents. Il appuya sur le bouton de la commande d’autodestruction de son propre vaisseau. L’explosion pulvérisa les alentours directs, puis d’autres suivirent et se propagèrent sur le cuirassé tout entier qui s’embrasa et détruisit plusieurs autres navires imprudemment près. Le plan des pirates avait marché. Encore mieux que ce qu’ils ne l’auraient souhaité.

La capsule de Dustil guidée par la Force alla s’écraser non loin de l’Académie Jedi. Quand il en sortit, il contempla autour de lui les cratères que l’attaque de la flotte Sith avait causés. Il était horrifié. Ainsi donc l’Académie de Brianna aurait périt sous l’attaque des Sith. Le Jedi s’écroula dans la neige à genoux en pleurant. Il pensa aux enfants qui s’étaient sacrifiés pour lui sauver la vie. Il pensa à ceux qui avaient vécu ici loin de se douter de mourir si soudainement. Il pensa aux dégâts que l’ennemi allait à nouveau causer à sa planète après tant de souffrance et de labeur pour la reconstruire.
Dustil recroquevillé sur lui-même aurait voulu disparaitre plutôt que de devoir subir cela.
Il sentit soudain avec chaleur et béatitude une main qui se posait sur son épaule droite.

-Allons viens. Fit une voix féminine.

Dustil se redressa doucement et se retourna. C’était une guerrière Echani qui venait de lui parler et de lui apporter réconfort. Elle était avec cinq autres comme elle, au loin il aperçut des Iridoriens qui assuraient les alentours. Il perçut une autre présence. Devant lui comme par enchantement et sans qu’il s’en fut rendu compte il vit une Jedi Twil’ek.

-Nous sommes encore tous bien là. Sois rassuré. L’attaque n’a pas encore vraiment commencé.

Dustil renifla et se leva. Il aurait voulu prendre la Jedi dans ses bras mais se retint. L’Echani derrière lui reprit en s’adressant à la Twil’ek à la peau bleue et au visage couvert de tatouages.

-Il est temps de partir Maître Yuthura.
-Allons viens. Répéta–t-elle en donnant sa main à Dustil. Il faut nous mettre à l’abri et rejoindre les autres. La guerre va commencer ici aussi. Et elle sera impitoyable.

L’espoir. L’espoir renaissait en lui. Momentanément oubliées les peines et les souffrances. Il fallait aller de l’avant.
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

Trochko n’avait pas le choix. Il lui fallait immédiatement faire part de sa découverte à ses amis. Il se rendit donc à leur vaisseau qu’il trouva vide. Il pensa alors que personne n’avait songé à sortir HK47 de sa caisse, ce à quoi il s’employa sans plus attendre.

-[Clarification rapide] Il va sans dire qu’il est hors de question que je remette mes circuits dans une boîte de conserve pareille !
-Droide, tu dois m’aider à retrouver nos compagnons.
-[Soupir profond] Je suis à peine absent que déjà on compte sur mes services. Que ferait-on sans moi ?
-Allons droide, partons à leur recherche en ville.
-[Résignation] Bien Ithorien. En espérant qu’il y aura quelques sacs à viande à éliminer en cours de chemin.

Trochko leva les yeux au ciel.

-Tiens-toi bien droide. Nous ne voulons pas d’ennuis et nous ne sommes pas les bienvenus ici.
Les deux compagnons arpentèrent les rues d’Anachore à la recherche de Dustil et Juhani. Ils n’eurent pas bien long à le faire jusqu’à ce que cette dernière les repère et les suive discrètement.
Trochko reconnut sa présence dans les environs mais comme elle essayait de rester cachée des Sith, il ne pouvait la situer exactement. Comprenant qu’elle les avait trouvés Trochko emprunta la première impasse qu’il trouva et ils s’y retrouvèrent.

-Bien ! J’ai pu constater avec joie que notre HK47 favori a fait bon voyage.
-[Réflexion] Je me demande bien à quelle autre unité cette Cathare fait allusion…
-Des nouvelles de Dustil, Maître Juhani ?
-Non. Apparemment vous non plus. Ce n’est pas grave. Nous avions jusqu’à demain pour nous retrouver.
-Exact. J’ai à vous faire part d’une étrange découverte.
-Je t’écoute Trochko.
-[Erreur de syntaxe] NOUS vous écoutons, Ithorien.
-La Force m’a guidé dans la caverne dans laquelle Revan avait jadis trouvé la carte stellaire. Elle n’existe plus. Mais par contre j’en ai trouvé une autre que je n’ai pas osé actionner de peur de commettre une irréparable erreur.
-Il faut que nous en parlions au Conseil sans plus attendre.
-Mais le problème est que nous ne pouvons le faire d’ici sans risquer d’être découverts.
-L’un de nous doit retourner à Coruscant demander l’avis de Maître Vandar. Je ne suis pas suffisamment qualifiée pour décider de ce qu’il y a à faire. Il me semble tout indiqué que ce soit toi Trochko qui fasse le voyage pour expliquer tout cela à Maître Tokare. HK et moi resterons ici pour continuer à glaner des informations.
-Cette idée me parait judicieuse. Cependant je trouve qu’il est assez hasardeux de devoir diviser nos forces de la sorte.
-Le nombre des possibilités est réduit. As-tu une vague idée de ce que cela peut représenter ?
-J’y ai évidemment beaucoup pensé. Ce n’est peut-être pas une carte finalement. C’est certes le même genre de stèle mais bien que la facture soit similaire, l’époque me semble antérieure.
-Il faut que je la vois de mes propres yeux avant.
-Ce n’est peut-être pas une mauvaise idée après tout. Mais attendre la nuit pour s’éclipser sera long et demain nous devons retrouver Dustil et la ville est bien gardée.
-Vous êtes bien arrivés à revenir en ville vous deux comment avez-vous fait ?
-[Explication] Il nous a suffit de nous insérer dans le flot d’ouvriers rentrant des mines après le travail de la nuit.
-Et quand est la prochaine relève ?
-[Réponse détaillée] Il y a un mouvement permanent des mécaniciens qui vont et qui viennent pour réparer les outils de production. Il serait aisé de s’y mêler à nouveau.
-On va faire comme ça Trochko. Ayons l’air de mécaniciens tout ce qu’il y a de plus naturel.
-[Déclaration vantarde] En cas d’échec de notre couverture je me ferai un plaisir de transformer ces sacs à viande en de simples tas de viandes.

Cette fois l’Ithorien et la Cathare levèrent les yeux au ciel de concert en secouant la tête.


Juhani avait du mal à croire ce qu’elle avait devant ses yeux. Certes la stèle était similaire à celle qu’elle avait gardée en mémoire, mais certains détails différaient. La Force tendait à lui faire comprendre que cet artefact là était plus ancien.
La Jedi touchait cette masse lisse et noire semblable à du jais. Elle aurait donné cher pour savoir ce que les murs alentours avaient vu ici jadis. Mais l’air semblait chargé du Côté Obscur. La Cathare n’était pas à son aise. Elle aurait bien demandé l’avis de son homologue Ithorien mais c’était elle qui menait la mission. C’était à elle de trouver la solution.
La matière était froide et ses reflets inquiétants. Ils semblaient déformer l’image qu’ils renvoyaient de manière hideuse.

-Cet objet est emprunt du Côté Obscur. Déclara Trochko. J’ai le plus grand mal à me concentrer pour essayer de trouver des réponses à nos questions.
-A ce stade j’avouerai que je n’ai pas peur. Mais ma prudence reste teintée de crainte. Répondit Juhani.

HK 47 était resté en embuscade à l’entrée du couloir au cas où.

-C’est malsain ici. Dit la Jedi. J’ai beau avoir été promue au rang de Maitre, je ne suis pas experte en la matière. Mais mon instinct me conseille vivement de quitter ces lieux et d’en aviser Revan ou Vandar.
-Je vous rejoints à cent pour cent. Répondit le Padawan.

Au même moment des tirs de blasters se firent entendre au bout du couloir.

-HK 47… murmurèrent les deux Jedi en même temps.
-Reste ici Trochko, je vais voir ce qu’il se passe ! et la Cathare couru en direction de l’entrée du petit tunnel puis commença à se glisser dans l’étroite anfractuosité.

Que s’était-il donc passé ?
HK était comme à son habitude placé de la manière la plus appropriée pour faire un maximum de dégâts en un minimum de temps en cas d’intrusion. Les soldats Sith qui étaient entrés dans la grotte étaient bien informés étant donné leur manière de procéder. Lorsque suffisamment d’entre eux furent à portée, le robot à la voix d’holocron rose les interpella.

-[Déclaration] Ah ! Bienvenue à notre petite sauterie. L’entrée est par là si vous voulez bien me suivre.

Les assaillants interloqués par le ton si suave employé hésitèrent à réagir. C’était exactement l’effet voulu. Le droide assassin cracha la mort avec une satisfaction non cachée.

-[Exclamation] Sacs à viande !!!!!!!!!

Aussitôt un chevalier Sith fit son apparition et par une course de Force se porta très vite près de HK 47. Le robot avait été bien programmé par Revan. Il savait que la lutte était inégale. La protection des Jedi qu’il accompagnait était une priorité. La seule chose à faire était de se sacrifier pour les sauver. Le droide recula vivement tout en précipitant dans les enfers quelques ennemis à découvert. Mais le Sith n’était pas suffisamment aguerri. Un être d’expérience aurait désactivé le robot à l’aide de la Force. Quand le droide enclencha son auto-destruction de type I il était trop tard. L’explosion savamment dosée pulvérisa les Sith aux alentours et provoqua un éboulement qui à la fois écrasa les survivants et bloqua l’entrée en ensevelissant ce qu’il restait du robot.
Juhani avait senti le danger et avait tenté de rebrousser chemin à temps. Elle constata avec effroi que Trochko avait subitement disparu comme évaporé dans une sorte de l’halo de lumière de la forme d’un globe bleu tout autour de l’artéfact.
Tout se bouscula dans sa tête alors qu’au même moment le souffle de l’explosion lui projeta une pierre en pleine nuque et qu’elle sombra avec horreur dans le néant, meurtrie par l’échec de son entreprise…
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

Quelque part dans le Grand Empire Sith. Deux sombres silhouettes aux voix féminines discutent au milieu d’un jardin pétrifié.

-Quelles nouvelles de Darth Etharn ?
-Son offensive sur Telos a débuté votre Seigneurie. Elle va réduire son ancienne académie en cendres et semer la mort parmi les Jedi qui y séjournent encore.
-Et Galaad ?
-Il n’a pu se saisir de la dépouille de Nadd comme vous le savez déjà, mais nous avons eu la confirmation que c’est bien lui qui a tué votre frère bien aimé.
-Bien. Cet échec lui en coûtera mais bien moins que le meurtre de Darth Koochak. Il est devenu trop puissant. Je ne pensais pas qu’il se débarrasserait de lui si tôt.
-Notre compagnon sera vengé.
-Et par qui donc ? Peux-tu me le dire ?

La femme n’osa répondre. Celle qui menait la conversation reprit.

-Darth Traya n’aurait jamais dû le laisser devenir si fort. Il est devenu un danger pour nous tous, les Sith.
-Nous sommes trop nombreux pour lui. Il ne pourra résister. Surtout pas après la cérémonie.
-Je n’en suis pas si sûre. Je suis devenue très méfiante. Regarde les revers que nous avons essuyés depuis nos premières attaques. Ce devait être si simple disait Darth Etharn.
-Elle sera punie pour cela si elle échoue encore. Mais je suis convaincue que la cérémonie nous donnera le pouvoir pour réduire à néant l’Ordre Jedi.
-Tes convictions m’ennuient Darth Ssyca ! Personne – je dis bien personne – n’aurait pas même osé imaginer que Galaad deviendrait si puissant. Je suis partisane de l’idée que la seule menace pour Galaad c’est lui-même.
-C’est votre sang qui parle ?
-Mon sang – notre sang – n’a rien à voir ! Je me fie au Côté Obscur !

A nouveau le silence se fit. Les deux femmes regardèrent un rocher sur lequel était gravée une carte des mondes connus des Sith.

-Nous embraserons bientôt l’Univers Jedi entier. Il faut qu’il soit avec nous à nouveau. C’est vrai qu’il est de sang Sith après tout.
-Il nous rejoindra ou il mourra.
-Ou c’est nous qui mourrons. Et de sa main. Et de celle de Revan. Et de celle de cette Exilée.
-Ce trio ne sera rien comparé à vos nouveaux pouvoirs.
-Pauvre folle ! C’est plus qu’un trio ! Ils sont une même âme. Et ils ne le savent pas. Mais ensemble ils peuvent causer les plus grands ravages jamais vus jusqu’ici. Faut-il que je te rappelle ce que leur Mort Sainte a fait comme dégâts dans nos rangs ? Leur Malachor V, la destruction du monde des Miraluka, tout cela n’est rien comparé à ce qu’ils sont capables de faire.
-Et le pire c’est qu’ils n’en ont même pas conscience…
-Oui. Mais qui croira un Sith dans leur monde ? Qui serait assez fou pour se rendre compte que seuls les Sith peuvent sauver tout ce qui est à l’infini de leur pouvoir commun ?

La femme se mit à rire bruyamment.

-Les Sith ! Sauveurs de l’Univers tout entier ! Contre ceux qui se disent leurs propres protecteurs.

Elles s’approchèrent toutes deux d’un promontoire qui donnait sur une vallée immense toute de marbre noir, semblable à ce qu’il existait sur Korriban, mais encore plus grandiose.

-La dépouille de Freedon Nadd une fois ici, vous aurez acquis assez de puissance pour que nous puissions reconquérir notre planète d’origine.
-Korriban…
-Et là nous nous emparerons de tout ce qui reste des cadavres pourrissants des autres Seigneurs Noirs et la cérémonie pourra alors commencer.
-Oui… Et j’aurai, concentrés en moi alors tous les pouvoirs de tous les Seigneurs Noirs des Sith. Et plus personne ne pourra rien contre nous les Femmes Seigneurs des Sith ! Et non seulement nous sauverons le Monde mais en plus il ploiera sous nos pieds !

Un Maître se joignit à eux.

-Darth Glokhaus… Mon très cher frère. Je vois que tu ne portes déjà plus le deuil de notre famille. Dit la grande femme Sith.
-Chrysanias ma tendre. Le temps de l’action nous embaume. Nous pleurerons plus tard. J’ai une excellente nouvelle pour toi concernant notre « cousin ».

L’homme au regard mauvais emprunt d’une grande satisfaction alla lui murmurer dans l’oreille quelques phrases.
La femme éclata de rire de manière cynique.

-Tu sais ça d’Onderon ?
-Oui. Quelques survivants qui ont pu se cacher et rejoindre notre avant-poste de Tatooine. Je n’ai évidemment pas manqué de les faire exécuter pour garder le secret.
-Oui, tu as bien fait mon frère. Excellent !

La femme renversa sa capuche en arrière et leva les bras au ciel de manière triomphale en criant :

-Mort à toi Galaad ! Tu nous as donné maintenant le moyen de percer ta misérable cuirasse !!!!

Glokhaus jubilait. Chrysanias vibrait de satisfaction. Elle se tourna vers son frère et demanda :

-Et comment s’appelle-t-elle dis-tu ?
-Elegia !
Réalisateur à ses heures perdues...
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