Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi
Publié : 26 août 2010, 15:09
Jolee avait beau être comblé par le côté sauvage et naturel de Kashyyyk, il était toujours admiratif en regardant le spectacle qu’offrait Coruscant. Particulièrement la nuit, avec ses lumières plus scintillantes les unes que les autres. La vue qu’il avait depuis son logement au temple Jedi était à couper le souffle même pour celui qui n’était pas profane en ces lieux. Cela contrastait tant avec les autres académies qui avaient une architecture ayant tendance à s’enterrer.
Mission se présenta à la porte. Lorsque Jolee lui ouvrit en lui sortant une nouvelle boutade, il nota immédiatement l’air préoccupé de la jeune et jolie Twil’ek.
-Eh bien t’en fais une tête !
-Hum. Vous n’allez pas croire ce que je vais vous raconter. Le bruit court d’une rixe dans la Triade entre Revan et Athkyn d’un côté et Galaad de l’autre.
-Comment ?
-De ce que je sais, ils auraient tenté d’arrêter le Jedi Poète et ce dernier se serait enfuit à bord de son vaisseau.
-D’où tiens-tu ça ?
-D’une conversation entre deux gardes du Temple il n’y a pas dix minutes. Je n’ai rien pu apprendre de plus.
-Nous devons contacter Maître Vandar. C’est trop grave.
-La mission d’abord Jolee. De toute façon je doute que Maître Vandar puisse nous recevoir en ce moment.
-C’est vrai tu as raison, sinon nous allons louper notre rendez-vous avec l’Anguille.
-Je n’en reviens toujours pas qu’il ait accepté de nous rencontrer.
-C’est vrai que ça parait surprenant. Comme quoi les gens ne sont pas toujours comme on les perçoit, quand bien même on est Jedi.
-Parfois je voudrais tant être comme vous aussi sensibles à la Force. C’est presque un déchirement que d’être « normale ». Et parfois je suis bien contente d’être différente.
-Ne change pas ma petite Mission. Tu es parfaite comme ça.
-Alors ça ! Je saurai m’en souvenir. Bon ne traînons pas, nous discuterons en route. Où retrouvons-nous votre nouveau padawan ?
-Il nous attend au module. Allons-y!
Lorsqu’ils arrivèrent à l’endroit prévu, ils ne virent personne. Ils attendirent quelques instants et alors surgit de l’ombre une silhouette presque familière. De haute taille, de stature large, habillée de la cape des Jedi elle marchait vers eux. Mission doutait. Mais Jolee avait bien compris et déjà il ricanait.
-Je crois que tu vas avoir la réponse à l’une de tes questions ma petite. dit-il à la Twil’ek.
Mais en cet instant, se tenait face à Jolee un jeune padawan wookie tout juste sorti de l’académie de Visas.
(Pour des facilités de compréhension, nous traduirons immédiatement les paroles du personnage dans notre langue).
-Je suis Kyuuhhgrrah, envoyée par Maître Marr.
-Bienvenue à toi Kyuuhhgrrah, je suis Jolee Bindo. C’est un grand honneur de te revoir.
-Tout l’honneur est pour moi Maître. J’attends beaucoup de vos enseignements.
-Vous vous connaissez ?
-Oui bien sûr ! Oh ! Kyuuhhgrrah je te présente Mission Vao.
-Votre réputation vous précède Mission Vao. J’ai entendu parler de vos exploits par les miens. Vous êtes comme Maître Bindo une légende sur Kashyyyk.
-Eh bien ! Je ne me savais pas si réputée. Mais comment vous connaissez-vous alors ?
-Elle a passé quelques jours en ma compagnie sur Kashyyyk tout comme ses camarades. Tu sais la sensibilisation à Troisième Voie. Je comprends mieux maintenant la phrase de Maître Vandar. Kyuuhhgrrah a des affinités particulières pour utiliser la Force. Elle sera un grand Jedi Consulaire.
La femelle Wookie s’inclina.
-Bien nous allons donc rendre visite à l’Anguille, ou plutôt devrais-je dire Polis Kern Thron ?
En chemin ils discutèrent de Kyuuhhgrrah et Jolee en fit un portrait assez fidèle.
Elle était effectivement très jeune, l’équivalent de 17 ans environ chez une humaine. Mais elle avait déjà fait preuve de ses dons de médiation pour sauver sa famille de l’esclavage plusieurs années auparavant. Elle savait également où fouiner et dénicher les informations les plus ennuyeuses pour la personne qu’elle ciblait. Elle représentait l’art du maniement du conseil et de la pression. Ses talents naturels de guerrière lui avaient permis de mettre l’accent sur l’apprentissage de la politique et de l’espionnage.
C’était loin d’être une enfant.
http://www.deezer.com/track/897471
Sa rencontre avec Jolee avait été révélatrice pour ce à quoi elle se consacrait et lui, avait trouvé en elle un écho particulier à ses théories. Maître Bindo pressentait déjà qu’elle pouvait être l’héritière de son mouvement Troisième Voie à sa disparition.
Mais elle avait encore besoin de beaucoup de pratique. Et pour ce faire elle ignorait tout de leur tâche ; il lui fallait se calquer sur Jolee au maximum. Eprise de culture générale, elle avait accès à une grande quantité d’informations et pouvait débattre de n’importe quoi en tenant des raisonnements très aboutis.
Les trois amis arrivèrent à l’un des clubs de Polis qui se trouvait au sommet d’une des nombreuses grandes tours de Coruscant. La plateforme rassemblait de nombreux modules, plutôt hauts de gamme dont un était même nubien. Les modèles allaient du plus sportif au plus luxueux. Cet endroit différait de celui où Polis avait été arrêté par les Jedi, par sa musique plus jazzy, son ambiance plus feutrée, son décor plus cosy, ses clients plus friqués. Ici, personne qui ne vendait de bâtons de la mort. Mais les filles étaient toujours aussi jolies, voire plus belles les unes que les autres.
Polis était sur une de ses terrasses intérieures entouré de quelques unes des plus désirables créatures de la planète. L’étage où il se trouvait avait pour thème des décors sauvages de planète luxuriante du style de Yavin IV ou de Kashyyyk. Lorsqu’il aperçut les Jedi, il leur fit proposer des rafraichissements puis les reçut dans un salon où l’on entrait par une porte dérobée derrière une sorte de cascade.
-Bienvenue à l’Ambiance Bar ! J’espère que le décor vous plait. Il est différent à chaque niveau mais y présente un décor typique provenant de plusieurs planètes de la République.
Jolee répondit.
-Nous vous remercions pour votre accueil et pour l’aide que vous voulez bien nous apporter.
-Je ne suis pas toujours en accord ni en respect des lois de la République mais je considère que la liberté qu’elle apporte mérite de s’en préoccuper.
-Nous vous avons demandé audience afin d’obtenir des informations sur les politiques de Coruscant.
-Vous avez frappé à la bonne porte. Malheureusement mes propos ont été mal interprétés. Je ne peux vous donner d’informations, il y va de mon commerce, de ma vie et de celles de mes amis et associés. Cependant je peux vous mettre sur des …pistes.
-La différence est certes notable et nous comprenons votre position.
-Asseyons nous donc. Nous pouvons parler ici librement. Cette pièce est entièrement isolée.
-N’allons pas par quatre chemins. L’Ordre me demande de vous parler en toute transparence. Pour résumer, le Conseil se demande si l’exécutif de la République n’est pas en proie à une mainmise des Sith.
-Cela va sans dire.
Jolee resta bouche bée par la réponse nette, franche et directe de Polis, servie avec un sourire et des yeux mi-clos.
-Vous semblez tomber des nues. Et pourtant vous en étiez déjà persuadés avant de franchir le porche de mon établissement. Les Jedi sont vraiment une race à part.
-Qu’est-ce-qui vous permet d’affirmer que notre impression est la bonne ?
-Hum. Mon réseau. Des indiscrétions. Des bruits de couloirs. Des mots laissés en l’air que mes systèmes ont récupéré.
-Vos systèmes ?
-Oui bien sûr. Dans tous les endroits qui m’appartiennent j’ai des micros. Ils sont reliés à un ordinateur qui analyse tout et qui me fait des rapports sur tout un tas de choses.
-Par exemple ?
-Eh bien pour une personne lambda ce qu’elle aime, ses connaissances, ses regrets, ses fautes, ses points faibles, ses secrets, etc…
-Vous êtes un véritable espion.
-Non je ne suis à la solde de personne. Je ne sers que moi ou mon entourage. Je ne demande rien en échange. Je « partage » ma puissance.
-Vous êtes un philanthrope en quelque sorte. Fit Jolee avec presque un air de dégoût.
-Oui exactement. Je ne fais que choisir ceux qui sont mes « élus ». Un peu comme vous les Jedi.
-C’est la force qui nous choisit.
-Si vous voulez. Pour moi c’est pareil. Ne montez pas sur vos grands chevaux. Ce n’est pas parce que vous voyez ici plein de filles nues dans mes appartements que je suis un pervers. J’ai juste une notion de la liberté un peu différente de la vôtre. Pourquoi juger si facilement les gens de la sorte ? Je ne fais de mal à personne. C’est ça qui compte. Le reste c’est du remplissage. Je n’oblige personne. Tout le monde est là de son plein gré. Je ne vous juge pas. Nous pouvons vivre ensemble en accord sans que nos standards soient les mêmes. Que des mœurs paraissent légères que m’importe ? Je suis peut-être en avance sur mon temps.
-Mais où s’arrêter ? Quelles sont les limites de votre liberté ? Ou devrais-je dire de votre libertinage ?
-Je ne cherche pas à vous convaincre mais à vous ouvrir les yeux. Deux personnes qui s’aiment, ce sont deux âmes. Ce n’est pas parce que leurs enveloppes charnelles sont du même sexe qu’elles n’ont pas le droit de s’aimer. Vous, Jedi, devriez être ceux qui prônent ce genre de raisonnement. Vous tenez tant à ce que l’on n’attache pas d’importance à l’aspect. Ce qui compte est à l’intérieur, non ?
-Ce n’est pas notre tâche.
-Et pourtant. Vous êtes toujours à dire qu’il faut aimer son prochain comme soi même. Il n’y a pas de contradiction dans ce que je dis. La différence est une question d’éducation, de standards, de traditions. Après il faut faire la distinction avec ce qui est dans la nature et pas. Mais qui détient la Vérité avec un grand « V » ? Personne. La Vérité avec un grand « V » c’est la vérité avec un petit « v » ajoutée d’une correction de la vérité. C’est là qu’intervient le reste. Nous sommes riches de nos différents après tout. Mais ce n’est que mon avis. Loin de moi l’idée de penser qu’il faille l’imposer aux autres. Je m’égare. Nous ne sommes pas là pour parler de cela, n’est-ce-pas ?
-Exact. Recadrons je vous prie. Que pouvez-vous nous suggérer ?
-Vous avez commencé à chercher au sein de la République, c’est bien. Mais vous devez aller plus loin.
-Je crains de ne pas vous comprendre.
-Non au contraire, vous craignez de me comprendre, justement. Cherchez au sein des Jedi. Mais pas forcément les Jedi d’aujourd’hui. Ceux d’hier. D’avant-hier. Recherchez les racines du mal.
Jolee, Mission et Kyuuhhgrrah se regardèrent un peu incrédules. La Twil’ek déclara.
-Il n’a peut-être pas tort. Ce serait une bonne idée de tout soupçonner. Enfin tout envisager. Ce n’est pas ça qui va changer les états de faits.
-Moui. Murmura Maître Bindo. Pourquoi pas ? Mais le temps nous est compté.
-Ecoutez, le Chancelier subit des pressions. Cherchez ce qui pourrait entrainer des ennuis dans l’exploitation de la station de défense de Coruscant. Après, remontez la filière. Et vous saurez comment les Sith sont en train de prendre le pouvoir au sein de la République. Parce qu’il est sûr qu’ils vont attaquer par les armes. Mais pour mieux déstabiliser la République afin de la faire adhérer à sa cause. La guerre, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.
Polis se leva. Les mains dans le dos il contemplait la vue sur le spectacle de danse qui avait lieu à l’étage « Tatooine ». Tout en restant ainsi impassible il reprit.
-J’en ai assez dit. Vous pouvez profiter pleinement de mon établissement. Je vais me retirer. Il ne fait pas bon traîner trop longtemps avec des Jedi. Ca a été un plaisir de vous rencontrer.
Il s’inclina en signe de respect et s’en alla par un sas protégé et entra dans un autre salon où l’attendait plusieurs suivantes ainsi que Cassus.
-Ont-ils compris ? demanda ce dernier.
-Je ne sais pas mon ami. Il vaudrait mieux pour la survie de la République. Et la notre en l’occurrence.
Kyuuhhgrrah était restée silencieuse durant toute leur entrevue au club. Sur le chemin du retour, Jolee lui demanda son avis.
-Il y a quelque chose qui me met mal à l’aise avec cet humain. Je ressens fortement la présence de la Force en lui.
-Je l’ai sentie aussi. C’est effectivement perturbant. S’il n’était pas si … hum… si particulier disons, j’aurais tendance à lui demander de rejoindre les rangs des Jedi. Et ce qui m’inquiète c’est qu’un jour il pourrait rejoindre ceux des Sith.
-Je ne perçois pas de mal en lui.
-Je ne suis pas rassuré. Il faudra le surveiller de près. Il représente un danger potentiel. C’est étrange car au fond de moi j’ai une impression de déjà vu. Comme s’il me rappelait quelqu’un de manière très floue. Je n’arrive pas à cerner de quoi ça vient. Ses yeux me rappellent quelqu’un. Mais son regard est différent.
-L’avenir nous le dira peut-être.
Mission s’immisça dans la conversation.
-En attendant nous avons du pain sur la planche. Comment voyez-vous la suite des évènements Jolee ?
-Je vais continuer mon enquête ici. Vous deux vous allez rejoindre la station de combat pour y mener vos investigations. Ah au fait Kyuuhhgrrah, Mission a l’habitude de côtoyer les Wookies.
-Oui j’ai appris qu’elle était celle qui a longtemps été accompagnée par notre chef Zaalbar. C’est un grand honneur de travailler avec toi Mission.
-Moi aussi je suis contente de faire équipe avec moi. Vous êtes un peuple si attachant. Je ne sais pas comment j’aurais fait pour continuer d’être moi-même sans un ami Wookie à mes côtés. J’aurais eu l’impression d’être seule au monde.
-Merci pour moi ! grommela Jolee.
-Mais non papy ! Tu sais bien ce que c’est !
-Mais je plaisante Mission !
Et le joyeux trio regagna le Temple Jedi en racontant à Kyuuhhgrrah les aventures et anecdotes que Mission et Jolee avaient vécues ensemble lors de leur campagne avec Revan.
Mission se présenta à la porte. Lorsque Jolee lui ouvrit en lui sortant une nouvelle boutade, il nota immédiatement l’air préoccupé de la jeune et jolie Twil’ek.
-Eh bien t’en fais une tête !
-Hum. Vous n’allez pas croire ce que je vais vous raconter. Le bruit court d’une rixe dans la Triade entre Revan et Athkyn d’un côté et Galaad de l’autre.
-Comment ?
-De ce que je sais, ils auraient tenté d’arrêter le Jedi Poète et ce dernier se serait enfuit à bord de son vaisseau.
-D’où tiens-tu ça ?
-D’une conversation entre deux gardes du Temple il n’y a pas dix minutes. Je n’ai rien pu apprendre de plus.
-Nous devons contacter Maître Vandar. C’est trop grave.
-La mission d’abord Jolee. De toute façon je doute que Maître Vandar puisse nous recevoir en ce moment.
-C’est vrai tu as raison, sinon nous allons louper notre rendez-vous avec l’Anguille.
-Je n’en reviens toujours pas qu’il ait accepté de nous rencontrer.
-C’est vrai que ça parait surprenant. Comme quoi les gens ne sont pas toujours comme on les perçoit, quand bien même on est Jedi.
-Parfois je voudrais tant être comme vous aussi sensibles à la Force. C’est presque un déchirement que d’être « normale ». Et parfois je suis bien contente d’être différente.
-Ne change pas ma petite Mission. Tu es parfaite comme ça.
-Alors ça ! Je saurai m’en souvenir. Bon ne traînons pas, nous discuterons en route. Où retrouvons-nous votre nouveau padawan ?
-Il nous attend au module. Allons-y!
Lorsqu’ils arrivèrent à l’endroit prévu, ils ne virent personne. Ils attendirent quelques instants et alors surgit de l’ombre une silhouette presque familière. De haute taille, de stature large, habillée de la cape des Jedi elle marchait vers eux. Mission doutait. Mais Jolee avait bien compris et déjà il ricanait.
-Je crois que tu vas avoir la réponse à l’une de tes questions ma petite. dit-il à la Twil’ek.
Mais en cet instant, se tenait face à Jolee un jeune padawan wookie tout juste sorti de l’académie de Visas.
(Pour des facilités de compréhension, nous traduirons immédiatement les paroles du personnage dans notre langue).
-Je suis Kyuuhhgrrah, envoyée par Maître Marr.
-Bienvenue à toi Kyuuhhgrrah, je suis Jolee Bindo. C’est un grand honneur de te revoir.
-Tout l’honneur est pour moi Maître. J’attends beaucoup de vos enseignements.
-Vous vous connaissez ?
-Oui bien sûr ! Oh ! Kyuuhhgrrah je te présente Mission Vao.
-Votre réputation vous précède Mission Vao. J’ai entendu parler de vos exploits par les miens. Vous êtes comme Maître Bindo une légende sur Kashyyyk.
-Eh bien ! Je ne me savais pas si réputée. Mais comment vous connaissez-vous alors ?
-Elle a passé quelques jours en ma compagnie sur Kashyyyk tout comme ses camarades. Tu sais la sensibilisation à Troisième Voie. Je comprends mieux maintenant la phrase de Maître Vandar. Kyuuhhgrrah a des affinités particulières pour utiliser la Force. Elle sera un grand Jedi Consulaire.
La femelle Wookie s’inclina.
-Bien nous allons donc rendre visite à l’Anguille, ou plutôt devrais-je dire Polis Kern Thron ?
En chemin ils discutèrent de Kyuuhhgrrah et Jolee en fit un portrait assez fidèle.
Elle était effectivement très jeune, l’équivalent de 17 ans environ chez une humaine. Mais elle avait déjà fait preuve de ses dons de médiation pour sauver sa famille de l’esclavage plusieurs années auparavant. Elle savait également où fouiner et dénicher les informations les plus ennuyeuses pour la personne qu’elle ciblait. Elle représentait l’art du maniement du conseil et de la pression. Ses talents naturels de guerrière lui avaient permis de mettre l’accent sur l’apprentissage de la politique et de l’espionnage.
C’était loin d’être une enfant.
http://www.deezer.com/track/897471
Sa rencontre avec Jolee avait été révélatrice pour ce à quoi elle se consacrait et lui, avait trouvé en elle un écho particulier à ses théories. Maître Bindo pressentait déjà qu’elle pouvait être l’héritière de son mouvement Troisième Voie à sa disparition.
Mais elle avait encore besoin de beaucoup de pratique. Et pour ce faire elle ignorait tout de leur tâche ; il lui fallait se calquer sur Jolee au maximum. Eprise de culture générale, elle avait accès à une grande quantité d’informations et pouvait débattre de n’importe quoi en tenant des raisonnements très aboutis.
Les trois amis arrivèrent à l’un des clubs de Polis qui se trouvait au sommet d’une des nombreuses grandes tours de Coruscant. La plateforme rassemblait de nombreux modules, plutôt hauts de gamme dont un était même nubien. Les modèles allaient du plus sportif au plus luxueux. Cet endroit différait de celui où Polis avait été arrêté par les Jedi, par sa musique plus jazzy, son ambiance plus feutrée, son décor plus cosy, ses clients plus friqués. Ici, personne qui ne vendait de bâtons de la mort. Mais les filles étaient toujours aussi jolies, voire plus belles les unes que les autres.
Polis était sur une de ses terrasses intérieures entouré de quelques unes des plus désirables créatures de la planète. L’étage où il se trouvait avait pour thème des décors sauvages de planète luxuriante du style de Yavin IV ou de Kashyyyk. Lorsqu’il aperçut les Jedi, il leur fit proposer des rafraichissements puis les reçut dans un salon où l’on entrait par une porte dérobée derrière une sorte de cascade.
-Bienvenue à l’Ambiance Bar ! J’espère que le décor vous plait. Il est différent à chaque niveau mais y présente un décor typique provenant de plusieurs planètes de la République.
Jolee répondit.
-Nous vous remercions pour votre accueil et pour l’aide que vous voulez bien nous apporter.
-Je ne suis pas toujours en accord ni en respect des lois de la République mais je considère que la liberté qu’elle apporte mérite de s’en préoccuper.
-Nous vous avons demandé audience afin d’obtenir des informations sur les politiques de Coruscant.
-Vous avez frappé à la bonne porte. Malheureusement mes propos ont été mal interprétés. Je ne peux vous donner d’informations, il y va de mon commerce, de ma vie et de celles de mes amis et associés. Cependant je peux vous mettre sur des …pistes.
-La différence est certes notable et nous comprenons votre position.
-Asseyons nous donc. Nous pouvons parler ici librement. Cette pièce est entièrement isolée.
-N’allons pas par quatre chemins. L’Ordre me demande de vous parler en toute transparence. Pour résumer, le Conseil se demande si l’exécutif de la République n’est pas en proie à une mainmise des Sith.
-Cela va sans dire.
Jolee resta bouche bée par la réponse nette, franche et directe de Polis, servie avec un sourire et des yeux mi-clos.
-Vous semblez tomber des nues. Et pourtant vous en étiez déjà persuadés avant de franchir le porche de mon établissement. Les Jedi sont vraiment une race à part.
-Qu’est-ce-qui vous permet d’affirmer que notre impression est la bonne ?
-Hum. Mon réseau. Des indiscrétions. Des bruits de couloirs. Des mots laissés en l’air que mes systèmes ont récupéré.
-Vos systèmes ?
-Oui bien sûr. Dans tous les endroits qui m’appartiennent j’ai des micros. Ils sont reliés à un ordinateur qui analyse tout et qui me fait des rapports sur tout un tas de choses.
-Par exemple ?
-Eh bien pour une personne lambda ce qu’elle aime, ses connaissances, ses regrets, ses fautes, ses points faibles, ses secrets, etc…
-Vous êtes un véritable espion.
-Non je ne suis à la solde de personne. Je ne sers que moi ou mon entourage. Je ne demande rien en échange. Je « partage » ma puissance.
-Vous êtes un philanthrope en quelque sorte. Fit Jolee avec presque un air de dégoût.
-Oui exactement. Je ne fais que choisir ceux qui sont mes « élus ». Un peu comme vous les Jedi.
-C’est la force qui nous choisit.
-Si vous voulez. Pour moi c’est pareil. Ne montez pas sur vos grands chevaux. Ce n’est pas parce que vous voyez ici plein de filles nues dans mes appartements que je suis un pervers. J’ai juste une notion de la liberté un peu différente de la vôtre. Pourquoi juger si facilement les gens de la sorte ? Je ne fais de mal à personne. C’est ça qui compte. Le reste c’est du remplissage. Je n’oblige personne. Tout le monde est là de son plein gré. Je ne vous juge pas. Nous pouvons vivre ensemble en accord sans que nos standards soient les mêmes. Que des mœurs paraissent légères que m’importe ? Je suis peut-être en avance sur mon temps.
-Mais où s’arrêter ? Quelles sont les limites de votre liberté ? Ou devrais-je dire de votre libertinage ?
-Je ne cherche pas à vous convaincre mais à vous ouvrir les yeux. Deux personnes qui s’aiment, ce sont deux âmes. Ce n’est pas parce que leurs enveloppes charnelles sont du même sexe qu’elles n’ont pas le droit de s’aimer. Vous, Jedi, devriez être ceux qui prônent ce genre de raisonnement. Vous tenez tant à ce que l’on n’attache pas d’importance à l’aspect. Ce qui compte est à l’intérieur, non ?
-Ce n’est pas notre tâche.
-Et pourtant. Vous êtes toujours à dire qu’il faut aimer son prochain comme soi même. Il n’y a pas de contradiction dans ce que je dis. La différence est une question d’éducation, de standards, de traditions. Après il faut faire la distinction avec ce qui est dans la nature et pas. Mais qui détient la Vérité avec un grand « V » ? Personne. La Vérité avec un grand « V » c’est la vérité avec un petit « v » ajoutée d’une correction de la vérité. C’est là qu’intervient le reste. Nous sommes riches de nos différents après tout. Mais ce n’est que mon avis. Loin de moi l’idée de penser qu’il faille l’imposer aux autres. Je m’égare. Nous ne sommes pas là pour parler de cela, n’est-ce-pas ?
-Exact. Recadrons je vous prie. Que pouvez-vous nous suggérer ?
-Vous avez commencé à chercher au sein de la République, c’est bien. Mais vous devez aller plus loin.
-Je crains de ne pas vous comprendre.
-Non au contraire, vous craignez de me comprendre, justement. Cherchez au sein des Jedi. Mais pas forcément les Jedi d’aujourd’hui. Ceux d’hier. D’avant-hier. Recherchez les racines du mal.
Jolee, Mission et Kyuuhhgrrah se regardèrent un peu incrédules. La Twil’ek déclara.
-Il n’a peut-être pas tort. Ce serait une bonne idée de tout soupçonner. Enfin tout envisager. Ce n’est pas ça qui va changer les états de faits.
-Moui. Murmura Maître Bindo. Pourquoi pas ? Mais le temps nous est compté.
-Ecoutez, le Chancelier subit des pressions. Cherchez ce qui pourrait entrainer des ennuis dans l’exploitation de la station de défense de Coruscant. Après, remontez la filière. Et vous saurez comment les Sith sont en train de prendre le pouvoir au sein de la République. Parce qu’il est sûr qu’ils vont attaquer par les armes. Mais pour mieux déstabiliser la République afin de la faire adhérer à sa cause. La guerre, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.
Polis se leva. Les mains dans le dos il contemplait la vue sur le spectacle de danse qui avait lieu à l’étage « Tatooine ». Tout en restant ainsi impassible il reprit.
-J’en ai assez dit. Vous pouvez profiter pleinement de mon établissement. Je vais me retirer. Il ne fait pas bon traîner trop longtemps avec des Jedi. Ca a été un plaisir de vous rencontrer.
Il s’inclina en signe de respect et s’en alla par un sas protégé et entra dans un autre salon où l’attendait plusieurs suivantes ainsi que Cassus.
-Ont-ils compris ? demanda ce dernier.
-Je ne sais pas mon ami. Il vaudrait mieux pour la survie de la République. Et la notre en l’occurrence.
Kyuuhhgrrah était restée silencieuse durant toute leur entrevue au club. Sur le chemin du retour, Jolee lui demanda son avis.
-Il y a quelque chose qui me met mal à l’aise avec cet humain. Je ressens fortement la présence de la Force en lui.
-Je l’ai sentie aussi. C’est effectivement perturbant. S’il n’était pas si … hum… si particulier disons, j’aurais tendance à lui demander de rejoindre les rangs des Jedi. Et ce qui m’inquiète c’est qu’un jour il pourrait rejoindre ceux des Sith.
-Je ne perçois pas de mal en lui.
-Je ne suis pas rassuré. Il faudra le surveiller de près. Il représente un danger potentiel. C’est étrange car au fond de moi j’ai une impression de déjà vu. Comme s’il me rappelait quelqu’un de manière très floue. Je n’arrive pas à cerner de quoi ça vient. Ses yeux me rappellent quelqu’un. Mais son regard est différent.
-L’avenir nous le dira peut-être.
Mission s’immisça dans la conversation.
-En attendant nous avons du pain sur la planche. Comment voyez-vous la suite des évènements Jolee ?
-Je vais continuer mon enquête ici. Vous deux vous allez rejoindre la station de combat pour y mener vos investigations. Ah au fait Kyuuhhgrrah, Mission a l’habitude de côtoyer les Wookies.
-Oui j’ai appris qu’elle était celle qui a longtemps été accompagnée par notre chef Zaalbar. C’est un grand honneur de travailler avec toi Mission.
-Moi aussi je suis contente de faire équipe avec moi. Vous êtes un peuple si attachant. Je ne sais pas comment j’aurais fait pour continuer d’être moi-même sans un ami Wookie à mes côtés. J’aurais eu l’impression d’être seule au monde.
-Merci pour moi ! grommela Jolee.
-Mais non papy ! Tu sais bien ce que c’est !
-Mais je plaisante Mission !
Et le joyeux trio regagna le Temple Jedi en racontant à Kyuuhhgrrah les aventures et anecdotes que Mission et Jolee avaient vécues ensemble lors de leur campagne avec Revan.