Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

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H@n Solo
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Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Un très grand nombre de générations se sont succédées depuis la création du nouvel Ordre Jedi par Luke Skywalker. Ordre qui au fil des années est redevenu fort et indépendant, défendant sans faiblir la Paix et la Justice dans la Galaxie.

La politique centrée sur l’omnipotence de Coruscant a échoué, la galaxie s’est divisée en douze secteurs indépendants ayant chacun une politique, une économie et une armée propre. A la tête de chaque secteur se trouvent un Chancelier et son gouvernement composé de Conseillers Spéciaux.

Malgré la présence de Jedi, il n’est pas rare qu’un conflit éclate entre deux secteurs. Un Conseil spécial prend alors le contrôle et doit résoudre le plus rapidement la crise. Les membres de ce conseil sont 12, un pour chaque secteur, et sont choisis pour leur intégrité et leur honnêteté par le Conseil Jedi. Ces membres sont surnommés les Heures car comme le temps personne ne peut les arrêter.

Ainsi, la situation doit être très sérieuse pour que le Chancelier et l’Heure du sixième secteur se rendent en toute hâte à Alpha-3, base militaire où tout ce qu’il se passe est secret défense…
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H@n Solo
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

A bord du yacht du Chancelier du secteur 6, en route pour la base Alpha-3.

Le jeune homme s’arrêta devant la dernière porte du couloir et frappa trois fois dessus avec une certaine retenue dans son geste. Un grognement lui répondit de l’autre côté lui signalant qu’il pouvait entrer. Le jeune homme appuya sur la commande d’ouverture de la porte, puis entra dans la cabine luxueusement meublée qui venait de s’ouvrir à lui. Il était d’une taille supérieure à la moyenne humaine, avait des cheveux châtains coupés relativement court, était parfaitement rasé, avait des yeux bleu sombre et portait ostensiblement un sabrolaser à sa ceinture.
« Monsieur Kirchowda, » Commença-t-il en saluant poliment le grand wookie lui faisant face, « Le Chancelier Llib m’envoie vous dire que nous serons à l a base Alpha-3 dans une heure. »
Le wookie le remercia d’un signe de la main, le jeune homme le salua à nouveau, et recula s’apprêtant à laisser l’Heure du secteur 6 en paix lorsque ce dernier émit une série de brefs grognements.
« Monsieur le Jedi, attendez. » Intervint la voix humaine d’un droïde de protocole. « Mon maître voudrait s’entretenir quelques instants avec vous. »
« Je vous en prie. » Répondit-il en s’immobilisant malgré la charge importante de travail qui lui restait à accomplir avant que le vaisseau ne se pose : on ne déclinait jamais une invitation d’une Heure.
« D’abord, pour faciliter cet entretien, je vais m’adresser à vous à la 1ère personne retransmettant fidèlement les paroles de mon Maître. » Annonça le droïde de protocole en reculant légèrement.
Le jeune Jedi inclina la tête en direction du wookie avant de faire signe à l’interprète de poursuivre.
« Est-ce vrai que vous-vous appelez Skywalker ? »
« C’est exact, je suis le Chevalier Jedi Evyk Skywalker, chef de la sécurité du Chancelier Llib. » Confirma-t-il avec une certaine fierté.
« Skywalker comme dans Luke Skywalker ? » Continua Kirchowda sans broncher.
« Oui monsieur, j’ai l’honneur d’avoir un illustre ancêtre. »
« Un ancêtre qui a recréé l’Ordre Jedi que son père avec presque exterminé. »
Evyk haussa les sourcils.
« Je dois dire que vous me surprenez, peu de personnes connaissent ce détail aujourd’hui. »
« Je suis fasciné par les Jedi depuis que je suis tout petit. » Expliqua Kirchowda en souriant légèrement. « Etes-vous de la famille de Jarrin Skywalker ? »
« D’un certain point de vue, oui. Nous sommes tous deux descendants de Luke Skywalker, mais nous sommes issus de deux branches qui se sont séparées très tôt dans l’arbre généalogique. Vous connaissez sûrement le cousin de ma mère, Maître Horn’y qui siège au Conseil Jedi. C’est mon plus proche parent encore en vie. »
« Effectivement, je le connais. C’est amusant…Vous êtes au service du Chancelier Llib depuis 5 ans, n’est-ce pas ? »
« C’est exact, le Conseil Jedi m’a appointé à son service lorsqu’il a été élu. » Déclara Skywalker content qu’ils regagnent un terrain plus familier.
« Cela vous plait ? »
Le Jedi réfléchit quelques instants avant de répondre.
« Oui…Je pense bien que oui. Je fais ce pour quoi j’ai été formé. »
« Vous vivez donc un peu en dehors de l’Ordre, cela ne vous plairait-il pas plutôt de retourner en son sein afin de pouvoir un jour reprendre la place de votre cousin ? »
« Peu de gens peuvent atteindre ce poste. En temps que Jedi, nous avons le choix entre deux voies : soit fonder une famille ce qui limite nos promotions au sein de l’Ordre, soit se consacrer exclusivement à la Force, ce qui pourra nous mener tout en haut. Tout Jedi devra faire ce choix une fois dans sa vie, et lorsqu’il l’aura fait il ne pourra plus faire marche arrière. Néanmoins, qu’on choisisse une voie ou l’autre, on reste dans les deux cas des Jedi qui doivent défendre la Paix et la Justice dans la galaxie. » Expliqua Skywalker en fixant son interlocuteur intensément. « Je dois vous avouer que je n’ai pas encore fait mon choix. »
Le wookie se mit à rire bruyamment : il venait d’être devancé.
« Rassurez-vous, je ne vais pas vous accuser d’avoir lu dans mes pensées ! » Déclara Kirchowda en redevenant sérieux. « A votre avis, qu’est-ce qui nous attend dans la base Alpha-3 ? »
« Je n’en ai pas la moindre idée. » Répondit Evyk Skywalker qui frissonna malgré lui.

Base Alpha-3, hangar de service G-45, vingt minutes avant l’arrivée du yacht du Chancelier.

Le bothan entra dans le hangar en jurant et grommelant. Il était furieux, il en en avait marre ! Marre de charger et décharger des caisses, dont il ignorait le contenu, de vaisseaux partant et venant de destinations classées secret défense. Cela faisait 15 ans qu’il travaillait dans la base Alpha-3 et certains jours il en avait assez. Surtout qu’une fois de plus, il venait de se faire remonter les bretelles par son supérieur : il n’allait pas assez vite. Cela faisait 15 ans qu’il n’allait pas assez vite…
Beer’Her s’arrêta au centre de la pièce, contrôla qu’il était seul, puis se dirigea vers un coin particulièrement sombre du hangar. Sa colère se dissipa, lui permettant même d’afficher un léger sourire. Bientôt il arrêterait ce travail éreintant, bientôt il allait être riche. Il s’arrêta devant une caisse, dont pour une fois il connaissait le contenu, et ôta le sceau de sécurité. Le couvercle coulissa sur le côté et une silhouette se dressa devant ses yeux. Le bothan resta bouche bée. Il n’avait jamais vu une si belle humaine, ce qui n’était pas peu dire pour un simple bothan. Certes, il était déjà sorti avec des humaines auparavant, mais celle-ci les surpassait de loin ainsi que les top models bothanes qu’il voyait dans ses holovidéos.
« Bon, on ferme la bouche, on prend une grande inspiration et on reprend ses esprits. » Déclara la jeune femme en sortant de la caisse.
Beer’Her déglutit, se rendant compte que cela faisait quelques secondes qu’il contemplait la beauté qui se trouvait devant lui. De haute taille, brune, elle était habillée intégralement en noir et portait des macrolunettes sombres devant ses yeux. De quelques millimètres d’épaisseur, ces macrolunettes étaient de véritables ordinateurs que l’on plaçait devant ses yeux et dont l’ensemble des fonctions dépassait l’entendement.
« Je suis Beer’Her. » Se présenta-t-il finalement en tendant sa main. « Vous êtes… »
« La personne que vous deviez accueillir. Allons-y, le timing est serré. » Répondit-elle en se dirigeant vers la porte du hangar. « Le brouilleur est installé ? »
« Oui, je l’ai installé ce matin comme on me l’a ordonné. Toutefois, ça n’a pas été sans mal car… »
« Parfait. Vous raconterez tout cela à votre contact. » La coupa sèchement la mystérieuse jeune femme. « Conduisez-moi à l’endroit convenu. »
« C’est par ici, ce n’est pas loin. » Indiqua-t-il en prenant le couloir de droite en sortant du hangar.
Tout en marchant, il ne pouvait s’empêcher de décocher de fréquents regards à sa compagne et devait faire appel à toute sa maîtrise de soi pour ne pas lui sauter littéralement dessus. Il était attiré par elle comme un bout de ferraille par un aimant. C’était magnètique. Un moment, il se demanda s’il n’avait pas à faire à une falleen, mais non, en y regardant de plus prêt ce ne pouvait qu’être une humaine.
« Normalement, nous ne devrions croiser personne, tout le monde est au mess pour assister à l’holo de l’arrivée du Chancelier. » Observa-t-il histoire de briser ce silence qui devenait pesant.
A ce moment là, pour le contredire, une porte s’ouvrit dix mètres devant lui et Beer’Her reconnut un de ses collègues se dirigeant vers eux un dossier sous le bras. Il vit la jeune femme prendre quelque chose sous son manteau.
« Laissez-moi faire. » Intervint-il en passant un bras autour de la taille de la jeune femme et la serrant contre lui.
« Eh ben, Beer’Her… »
« Chut Kriis ! Je profite de ce qu’il se passe pour avoir un moment privilégié avec ma nouvelle amie. » Déclara le bothan à voix basse.
Kriis les contempla pendant de longues, puis eut un sourire complice et continua son chemin après avoir placé un index sur sa bouche. Beer’Her le remercia mais continua à enlacer sa compagne. Il aurait voulu rester ainsi une éternité. Une douleur intense dans son poignet gauche le ramena immédiatement à la réalité. Il étouffa un cri, et vit la jeune femme sortir une arme, ressemblant à un petit blaster, et tirer sur Kriis. Il n’y eut aucun bruit ni aucun éclair d’énergie, pourtant Kriis tomba au sol comme une masse.
« Je décide comment gérer la situation : c’est mon métier. » Grogna la jeune femme en s’approchant du corps inanimé. « Une initiative comme la vôtre est le point de départ idéal à une formidable rumeur. Vous regardez trop d’holofilms. »
« Il est mort ? » Demanda-t-il en se frottant le poignet.
« Aidez-moi, à le cacher. Ici, ça fait désordre. »
Ils firent simple, ils le ramenèrent dans la salle qu’il venait de quitter et qui s’avéra être le salon de son minuscule appartement. Ils reprirent ensuite leur chemin un peu plus rapidement que précédemment. Cinq minutes plus tard, ils arrivèrent à destination : un petit cagibi qui avait le luxe de ne recéler aucunes holocams.
« Voilà, c’est ici. » Annonça froidement Beer’Her. « Ma méthode n’était peut-être pas idéale, mais la vôtre laissera des traces sur les holos de surveillance. »
« J’en doute, l’image aura sauté pendant une dizaine de secondes. » Rétorqua la jeune femme sur un ton supérieur.
« Et Kriis ? Il trouvera bizarre de se retrouver chez lui ? » Défia le bothan en croisant ses bras sur sa poitrine.
« Vous avez bien conservé la datacarte que nous vous avons donné ? »
« Euh…non. Je me suis dit qu’il fallait faire disparaître toutes les traces. »
« Dommage. »
Beer’Her senti une piqûre dans son cou puis tomba inconscient au sol.

La jeune femme rangea ce qu’elle appelait son faiseur de rêve et poussa un soupir de satisfaction. Une bonne chose de faite. Si Beer’Her se faisait interroger, il serait incapable de dire ce qui lui était arrivé, sa mémoire des derniers jours venant d’être effacée ; hélas pour lui, il serait aussi incapable de se souvenir où il avait caché l’argent que l’Organisation lui avait donné, enfin s’il se souvenait qu’il avait été payé pour un petit travail annexe…La jeune femme monta sur une chaise et enleva la grille qui protégeait le conduit d’aération. En un geste fluide, elle bondit dans l’étroit boyau et se mit à avancer en souplesse. Elle n’était pas en avance.
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Plateforme supérieure de la base Alpha-3 deux minutes après l’arrivée du yacht du Chancelier.

La rampe d’accès de l’élégant vaisseau s’abaissa, quatre soldats en armures de combat descendirent et s’assurèrent que tout était en ordre. Puis ce fut au tour d’un jeune homme, avec un objet réfléchissant l’éclat du soleil à la ceinture, de débarquer. Le Jedi inspecta les lieux du regard avant de s’adresser à l’officier qui, au bas de la rampe, attendait la délégation.
« Général Booden, tout est en ordre ? Rien de suspect ? » S’enquit Evyk Skywalker en se plongeant dans la Force.
« Non, tout est clair. Ils peuvent descendre. » Répondit le militaire en portant son regard sur le sommet de la rampe.
Déjà la fine silhouette du Chancelier Llib et celle imposante de Kirchowda s’encadraient dans la porte du yacht. Evyk sentit que malaise latent qui le taraudait depuis l’annonce du voyage pour la base Alpha-3 se fit plus insistant : le danger approchait. Il en avait parlé au Chancelier avant de partir mais ce dernier avait fait de ce voyage sa priorité. Il devrait donc se montrer encore plus prudent que d’habitude et espérer qu’il saurait faire face le moment venu.
Llib et Kirchowda descendirent la rampe d’accès, Booden fit un pas en avant et les accueillit avec tout le respect réservé à des individus de leurs rangs. Ils échangèrent les salutions et les plaisanteries d’usages, puis le général les mena à l’intérieure de la base. Skywalker leur emboîta le pas, suivi par le reste de la délégation, sentant son malaise s’amplifier. Il était tellement concentré que lorsqu’on lui toucha le bras il sursauta et porta sa main droite à son sabrolaser. Il reconnut la jeune femme aux cheveux blonds foncés qui l’avait interpellé juste avant d’actionner son arme.
« Eh bien Evyk, un peu tendu ? » Plaisanta la jeune femme qu’il connaissait pourtant si bien.
« Excuse-moi Sam, je pensais à autre chose. » Expliqua-t-il en raccrochant son sabrolaser à sa ceinture. « Je ne savais pas que tu serais là…Au fait, qu’est-ce que tu fais ici ? »
Sam sourit ce qui fit bondir son coeur dans sa poitrine comme au bon vieux temps.
« Llib m’a demandé de venir…En temps que scientifique. »
Evyk la regarda durant de longues secondes avant de comprendre ce qu’elle venait de dire.
« C’est vrai, tu n’es plus une Jedi mais une éminente scientifique aujourd’hui. » Reprit-il en rougissant légèrement. « J’oublie toujours que tu as quitté l’Ordre. Je pense que je ne m’y ferais jamais. »
« Ce n’est pas grave…Ne dit-on pas : Jedi un jour, Jedi toujours. »
« C’est vrai, mais tu es l’exception de ce dicton. Comment vas-tu ? »
« Bien. Par contre, toi, tu as l’air soucieux. » Remarqua la jeune femme qui le connaissait toujours aussi bien.
« Je n’aime pas cet endroit, j’ai une mauvaise impression. » Indiqua-t-il en redevenant sérieux.
« Tu l’as dit au chancelier ? »
« Bien sûr, mais il tient absolument à ce voyage et il me fait confiance pour le protéger. »
« Il a raison. Moi aussi, je te fais confiance. » Déclara Sam en lui décochant un autre sourire.
« Super…Maintenant, je me sens beaucoup mieux ! » Ironisa-t-il un peu amèrement.
« Rassure-toi, tout va bien se passer, tu seras à la hauteur. »
Le groupe s’arrêta avant qu’il ne puisse répondre et Sam s’écarta de lui. Il aurait bien voulu avoir sa confiance.
« C’est ici. » Annonça le général Booden en indiquant la porte épaisse devant laquelle il se tenait.
« Parfait, je prends le relais à partir d’ici. » Déclara Llib en s’approchant de la porte. « Général, vous restez ici. M. Kirchowda, Professeur Narro, vous m’accompagnez. »
Le Chancelier composa un code sur le boîtier situé à côté de la porte qui s’ouvrit sans un bruit. Il fit signe à l’Heure et à Sam de passer, comme Evyk s’apprêtait à les suivre, il s’interposa.
« Non pas vous Skywalker, nous devons y aller seulement tout les trois. Je suis désolé. » Le Jedi voulut protester mais le chancelier le devança. « A partir de maintenant, nous sommes parfaitement en sécurité, le général Booden met à notre disposition ses meilleurs droïdes de combat. »
A ce moment là, six droïdes lourdement armés apparurent derrière le Chancelier. Evyk les détailla puis acquiesça : il n’avait pas le choix. Llib rejoignit ses deux compagnons et la porte se referma derrière eux. Skywalker lança un regard au général qui haussa les épaules et alla parler avec un de ses adjoints. Evyk prit son sabrolaser en main : la Force lui criait qu’un danger était imminent.

Salle de contrôle de la base Alpha-3.

La porte s’ouvrit, un contrôleur assis face à un ordinateur regarda négligemment qui entrait, il sursauta et voulut déclencher l’alarme. Un tir de blaster dans la tête l’en empêcha. Quatre individus en noir lourdement armés pénétrèrent dans la salle de contrôle en ouvrant le feu. Les cinq autres personnes travaillant dans la pièce n’eurent aucunes chances. Ils moururent tous avant d’avoir pu déclencher l’alerte. Un des hommes en noir s’assit face à l’ordinateur principal de la base tandis que ses camarades se dispersèrent autour de lui. L’homme pianota sur le clavier face à lui, entra les codes adéquats et lança l’exécution du programme.
AUTODESTRUCTION DE L’AILE 2 apparut et clignota au-dessus de tous les projecteurs holographiques de la salle de contrôle, cependant aucune sirène ne retentit.
Toutefois, le mercenaire ne put profiter du moment : deux vibrolames vinrent se planter successivement dans son cou. Il s’effondra sur la console.
Une mystérieuse jeune femme brune venait d’entrer en action. Assise à l’extrémité du conduit d’aération, elle agrippa l’ennemi le plus proche entre ses jambes tout en lançant une troisième vribrolame dans la gorge d’un deuxième adversaire. D’un mouvement sec, elle brisa la nuque de celui qu’elle tenait, puis plongea en avant évitant un tir du dernier bandit. Elle roula au sol et se redressa devant le dernier survivant. Elle empoigna deux vibrodagues et se lança à l’assaut. Le sang gicla. Le dernier mercenaire tomba au sol. La jeune femme lécha quelques gouttes de sang, qui avaient giclées sur son visage, avant de se ressaisir et de se diriger vers l’ordinateur central. Elle poussa le corps du bandit qu’elle avait tué en premier, puis s’assit et entra les codes que lui avait fourni son commanditaire. L’autodestruction de l’aile 2 s’arrêta. Un peu trop juste, tout était en feu, elle espéra pour son compte en banque que tout le monde était vivant.
Elle se levait lorsqu’une intense lumière attira son attention dans l’aile en feu. Cela dura une fraction de seconde, mais ce fut suffisant pour attiser sa curiosité. Cette mission prenait soudainement une autre dimension. On lui devait une explication. Elle rangea cette information dans une partie de sa tête puis commença à préparer sa retraite.
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Devant la porte menant à l’aile 2 de la base Alpha-3.

Evyk Skywalker tournait le dos à la porte : il tentait vainement de se calmer. Près d’une minute après que Llib, Kirchowda et Sam furent entrés dans l’aile 2, il sentit dans la Force des gens être tués. Il se retourna vivement et projeta tous ses sens derrière la porte. Tout le monde était vivant là-bas, ne se doutant pas du drame qui était en train de se produire ailleurs. Il se dirigea vers le général, qui comme tout le monde, ne semblait pas savoir qu’il courait un grave danger.
« Général ! » L’interpella-t-il à haute voix.
Une violente explosion fit vibrer le sol sous ses pieds. Elle provenait de l’aile 2. Booden bondit sur la commande d’ouverture de la porte tandis que tout le monde dégainait son arme.
« Ouvrez la porte ! » Cria Skywalker en se plaçant devant celle-ci.
« Impossible ! Elle est verrouillée. » Déclara le général alors qu’une autre explosion se fit sentir.
Evyk actionna son sabrolaser et le planta dans la porte. Il sentit immédiatement qu’elle lui donnerait du travail : elle était épaisse et blindée. Il serra les dents et commença à tracer son cercle d’énergie. Une troisième explosion retentit de l’autre côté.
« Elles sont parfaitement espacées. Quelqu’un a lancé l’autodestruction ! » S’exclama Booden en pivotant vers deux gardes. « Vous deux ! Allez à la salle de contrôle ! »
Evyk transpirait sous l’effort et la chaleur qui se dégageait de la porte. Il était à la moitié lorsqu’une quatrième explosion secoua la porte. Il s’encouragea silencieusement et redoubla d’effort. Il grimaça lorsqu’il se rendit compte que son cercle ne serait pas terminé avant la cinquième explosion, mais cette dernière ne vint pas. Sans chercher à comprendre, il acheva son travail et envoya rouler la section découpée de l’autre côté de la porte. Faisant attention aux bords rougeoyants, il franchit le trou qu’il avait taillé. De l’autre côté, c’était l’enfer. Des flammes l’assaillirent, il se servit de la Force pour les détourner puis pour se créer un chemin parmi elles. Enfin, il ralentit sa respiration et filtra les gaz toxiques qu’il aspirait. Il progressa dans le brasier, suivi par des soldats du feu bien équipés, en direction des présences qu’il sentait un peu plus loin.
A travers toute la fumée, il repéra d’abord d’une grande jambe aux poils brûlés en divers endroit, puis il distingua l’uniforme caractéristique du Chancelier du secteur 6.
« Par ici ! » Cria-t-il aux sauveteurs. « Dépêchez-vous, ils sont vivant ! »
Cependant, il continua ses recherches : il ne voyait pas Sam. Il la trouva, quelques mètres plus loin, adossée contre un mur, indemne. Il s’agenouilla à ses côtés et la sonda dans la Force pour savoir si elle allait bien. Elle tourna mécaniquement sa tête dans sa direction.
« Ca va ? » Lui glissa-t-il en la prenant dans ses bras.
« Une présence…Je n’ai jamais rien senti de pareil…Une Force incroyable. » Murmura-t-elle avant de perdre connaissance.
Evyk se dépêcha de la ramener en lieu sûr. Il la confia a des médecins, puis se tourna vers les flammes : il n’avait rien senti, il ne savait que penser.

Bureau du général Booden.

« Viré ! Skywalker, vous êtes viré. » Lui annonça l’holo du Conseiller Spécial à la défense Bakaarr.
« Pardon ? »
« Le Chancelier Llib et M. Kirchowda sont dans un état critique ! » S’exclama le vieux Mon Calamari à la peau grisâtre. « Votre rôle était de protéger le Chancelier. Vous avez échouez, vous êtes viré. Maintenant, sortez de ce bureau, j’ai à parler avec le général Booden. »
Evyk Skywalker se leva et sortit de la pièce sans dire un mot. Il dut faire un gros effort pour contrôler sa colère. Il décida de s’éloigner rapidement du bureau afin de pouvoir réfléchir à ce qui venait de se passer. D’abord, il trouvait cette mise-à-pied profondément injuste, il n’avait fait qu’obéir aux ordres. Cela faisait cinq ans qu’il y obéissait sans rien dire. Ils n’avaient pas le droit de le traiter ainsi. Il s’apprêtait à retourner dire le fond de sa pensée à Bakaarr lorsqu’une pensée traversa son esprit. Booden avait été présent et il avait sûrement retransmis l’ordre de Llib à son sujet à Bakaar. Donc il savait…Néanmoins il l’avait viré. Il se rappela les dernières paroles de Sam avant de tomber inconsciente. Il comprit…Ce n’était pas lui qui était visé, mais les Jedi ! Ils savaient tous qu’ils devraient faire un rapport à l’Ordre sur les évènements de la journée, or il y avait quelque chose derrière cette porte que les Jedi devaient ignorer. Il sourit, il allait faire ce que les Skywalker savaient le mieux faire dans ce genre de situation : fourrer son nez là où l’on ne voulait pas de lui.
D’un pas décidé, il se rendit à la salle de contrôle d’où, selon les premières informations, l’autodestruction avait été lancée. Cependant, un garde à l’entrée l’empêcha de poursuivre son chemin.
« Qu’est-ce que cela signifie ? » Demanda-t-il d’une voix indignée.
« Désolé, Skywalker, on vient de me faire part de ma promotion au rang de chef de la sécurité du Chancelier. » Expliqua un barabel venant à sa rencontre. « Tu sais ce que cela signifie ? »
« Oui, Kerr, je suis désormais hors circuit…Mais souviens-toi que tu me dois beaucoup de chose, dont cette place. » Observa Evyk en fixant son ex-second. « Laisse-moi entrer et t’aider. »
« D’accord. » Accepta le barabel après un long temps de réflexion.
Le garde s’écarta et Evyk entra dans la pièce. Le long d’un mur se trouvaient alignés quatre cadavres vêtus intégralement en noir, des draps blancs recouvraient les corps des victimes appartenant au personnel de la base, enfin un holo de l’attaque de la salle de contrôle par les quatre individus en noir passait en boucle au centre de la pièce.
« Fais-moi un topo. » Déclara-t-il en regardant à nouveau Kerr.
« On n’a pas grand-chose. Un commando est entré ici, il a tué tout le monde et a enclenché l’autodestruction de l’aile 2. Une ou plusieurs personnes sont intervenues, le commando a été éliminé et l’autodestruction arrêtée. »
« Pourquoi les cadavres ont été déplacé ? » S’enquit Evyk en indiquant les 4 corps.
« Ce n’est pas nous. Nous les avons trouvé comme ça lorsque nous sommes entrés. »
« Les holos de surveillance ? »
« Ils sont pour l’instant inaccessible. On a changé les procédures d’accès. J’ai mis Orr dessus, il m’a dit qu’il en aurait pour un jour ou deux. Pour l’instant, nous n’avons que ça. » Expliqua Kerr en pointant le holo central.
« Habile…Ainsi, on ne sait rien de ceux qui sont intervenus : qui ils sont et comment ils sont arrivés. » Conclut Evyk en parcourant une seconde fois la pièce du regard.
« Exact…Mais j’ai une hypothèse. » Kerr baissa la voix et l’emmena un peu à l’écart. « Il y a quelques temps, j’ai entendu parler de tueurs d’élites entraînés par la pègre dans des camps ultra secrets. Ces tueurs sont appelés des Invisibles car ils ne laissent aucunes traces autres que des cadavres. On raconte même qu’ils rivalisent avec les plus grands Jedi. »
« J’en ai moi aussi entendu parler…C’est une belle rumeur qui risque de se transformer en légende. » Kerr haussa les épaules : il n’était pas convaincu. « Laisse-moi tenter quelque chose et essayer de percer le secret de l’invisibilité. »
Evyk se rapprocha des quatre bandits et s’immergea dans la Force. Il s’ancra sur les cadavres puis remonta le temps. Il les vit d’abord se faire attaquer, il chercha à identifier l’agresseur mais sa vision devint floue rendant l’identification impossible. Cet individu semblait avoir trouvé le moyen de se tenir le plus à l’écart possible de la Force. Evyk le sentait, ce n’était donc pas un yuuzhan vong. Il ne désespéra pas et continua à remonter dans le passé. Il vit le commando entrer dans la salle de contrôle et y tuer tout les employés. Toutefois, il décida de ne pas s’arrêter là et voulut savoir comment ils étaient entrés dans la base. Il remonta la piste jusqu’à un petit hangar, qui semblait oublié, situé à une extrémité de la base.
« Alors ? » Lui demanda Kerr lorsqu’il revint à la réalité.
« Je ne sais pas qui les a tué… »
« Ah, ah ! La légende devient réalité. » Le coupa triomphalement le barabel. « Je dois y aller, on m’a ordonné d’escorter Llib et Kirchowda jusqu’à la capitale où ils recevront de meilleurs soins. »
« Soit vigilent, on risque de vouloir à nouveau les tuer. » Recommanda Skywalker en se relevant.
« Merci, je ferais attention. » Dit Kerr qui s’éloigna de quelques mètres avant de s’arrêter. « Et toi, qu’est-ce que tu vas faire. »
« Je vais fureter ici et là avant qu’on ne me mette dehors. » Déclara Evyk avec un grand sourire.
Il allait surtout explorer le hangar par lequel le commando de la mort était entré dans la base. La Force lui soufflait qu’il trouverait quelque chose d’intéressant s’il y allait seul. Il n’aimait pas faire des cachotteries, surtout à un camarade qu’il considérait presque comme un ami, mais il devait agir seul s’il voulait découvrir la vérité. Ses adversaires n’hésiteraient pas à lui mettre des bâtons dans les roues s’ils apprenaient ce qu’il mijotait.
« Que la Force soit avec toi. » Lui lança Kerr avant de partir avec ses hommes.
Evyk s’assura d’être seul et non observé avant de prendre le chemin du hangar qu’il avait vu dans sa vision du passé.
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Hangar souterrain 31.

Evyk Skywalker arriva dans le hangar après avoir traversé de nombreux couloirs, en majorité déserts dans ce secteur de la base à cause de la délocalisation des activités qui s’y passaient dans une autre base. Ainsi, il savait comment le commando avait atteint le cœur de la base sans se faire remarquer ; toutefois un nouveau mystère était apparu : la navette qui avait amené les bandits avait disparu. Sa vision était peut-être erronée, pourtant…Il alla se placer là où aurait dû se trouver le vaisseau, s’accroupit et passa sa main au-dessus du sol en se concentrant. Non. Il ne s’était pas trompé, une navette avait bien stationné à cet endroit peu de temps auparavant. Il sentit alors une présence derrière lui. Une présence dont il n’arriva pas à percevoir les intentions. Mauvais signe. Généralement… Il se releva aussitôt, saisit son arme et se retourna pour faire face à la menace.
Evyk s’attendait à tout sauf à cela, sa gorge se dessécha et il dut faire appel à toutes ses techniques Jedi pour garder un visage neutre. Une jeune femme, à la beauté ravageuse, gantée et vêtue de noir, s’arrêta à une dizaine de mètres de lui. Brune et un peu plus petite que lui, elle semblait aussi belle que dangereuse. Il comprit immédiatement qu’il avait mis la main sur la personne qui avait éliminé le commando, ce qui n’en faisait pas pour cela une alliée, surtout qu’en tant qu’intruse dans une base militaire elle était passible de nombreuses années de prison.
« Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? » Demanda-t-il histoire d’engager la conversation.
La jeune femme dégaina deux blasters de derrière son dos pour toute réponse. Parfait, il savait à quoi s’en tenir. Il lança la Force et arracha les deux armes des mains de son adversaire. Il lui lança un regard de défi. Elle répliqua en lui envoyant un objet de la taille d’une datacarte. Par réflexe il actionna son sabrolaser. L’objet explosa à un mètre de lui. La lame de son arme disparut. Elle lui envoya un petit sourire. Elle ne lui laissa pas le temps de comprendre ce qu’il arrivait. Elle bondit en avant tout en lui jetant une vibrolame sortie de nulle part. Il arrêta l’arme juste à temps et la renvoya sur son assaillante. La vibrolame rebondit contre une carapace invisible et toucha le sol à dix mètres de sa cible. Elle profita de sa surprise pour rouler à ses pieds et lui arracher son sabrolaser d’une habile manchette.
« Il ne fonctionne plus, je vous signale. » Lança Evyk en fixant son adversaire.
Elle lui sourit à nouveau. Elle le frappa violement au ventre avec l’arme, puis se redressa tout en lui envoyant un coup encore plus violent à la mâchoire. Il tomba lourdement sur le dos, à moitié conscient. Il avait l’impression d’avoir le bas du visage en miette tandis qu’une tribu d’ewok jouait des percussions dans le reste de sa tête. Avec difficulté, il rassembla ses forces et fit appel au pouvoir de guérison de la plus puissante de ses alliées. Si seulement sa belle adversaire pouvait lui donner quelques secondes pour se remettre…
A travers ses paupières semi closes, il la vit s’approcher de lui. Il s’attendit au pire. Elle lança son sabrolaser sur le côté, et, à sa grande surprise, s’assit à califourchon sur son ventre. Elle se pencha vers son visage et lui lécha tendrement le coin de la bouche, là où il saignait. Malgré la douleur et le fait que c’était son adversaire, il ne put qu’apprécier la situation. Puis ce fut fini, elle se releva et commença à s’éloigner.
« J’adore goutter le sang de mes victimes. » Lui confia-t-elle en ramassant un de ses blasters.
Evyk vit sa dernière heure arriver. Il devait faire quelque chose. Elle pointa son arme sur lui. Un objet métallique vint heurter sa main avec force lui faisant lâcher son arme qui glissa non loin de son autre blaster.
« Un comlink, même cassé, peut toujours servir. » Dit-il en se levant.
« Le miracle de la communication. » Répliqua-t-elle en se malaxant la main droite. « Je vois que tu es enfin remis. Voyons ce que tu vaux au corps-à-corps. »
Ainsi, elle l’avait laissé se remettre. Parfait, il allait lui faire regretter cet acte : il ne lui ferait aucuns cadeaux.
« Je te conseille d’employer la Force, tu en auras bien besoin ! » Le nargua-t-elle en se préparant pour le combat à venir.
Evyk se mit à son tour en position. Il allait lui montrer qu’en tant que chef de la sécurité du Chancelier, il avait reçu une formation particulière dans ce domaine. Pendant de longues secondes, ils se jaugèrent en se tournant autour et esquissant quelques feintes. Puis, elle passa à l’attaque avec une rapidité fulgurante. Il recula en tentant de parer les coups. Elle feinta un coup de genoux à gauche. Il voulut le contrer mais se découvrit. Elle lui envoya un coup à la gorge qui lui coupa la respiration, suivi d’un coup au sternum qui le fit presque tomber. Il évita le coup d’après en sautant en arrière. Il n’aimait pas reculer, mais c’était indispensable s’il voulait reprendre ses esprits. Il toussa, prit deux grandes inspirations et se força à se calmer. La jeune femme attendait patiemment qu’il reprenne son souffle. Il avait l’impression d’être face au diable, le diable ayant prit l’apparence de la plus belle des déesses. Il lui décocha un regard noir. Il était temps d’arrêter les frais car sa virilité commençait à en prendre un sacré coup. Il s’élança en avant. Elle se mit en garde. Il fit appel à la Force. Elle resta immobile. Il lui lança un puissant coup de pied au visage et desserra son emprise. Elle fut rudement projetée au sol. Elle redressa la tête, sembla s’apercevoir de quelque chose, passa un doigt ganté dans sa bouche et le porta ensuite à son regard.
« Bon sang ! Ca, tu vas me le payer ! » S’exclama-t-elle en bondissant sur ses pieds.
Elle se lança sur lui et le combat reprit. Encore plus acharné. Les coups étaient parés ou rendus en deux fois plus fort. L’avantage passa d’un adversaire à l’autre, mais ne fut jamais décisif pour l’un ou pour l’autre. Les minutes passaient, le combat s’intensifiait et les combattants se fatiguaient. Evyk sentait ses membres s’alourdir et ses réflexes ralentir. La fatigue le gagnait rapidement, il devait trouver un moyen de triompher rapidement. Un objet sombre à droite de la jeune femme attira son regard. Un blaster. Il ne devait pas hésiter. Il feinta un coup, mais au lieu de frapper plongea sur l’arme. Il la saisit, se retourna et se retrouva nez-à-nez avec le canon d’un blaster. Tout comme son adversaire.
« Mon arme refusera de me tirer dessus et je suis sûr qu’en tant que Jedi tu possèdes 1001 trucs pour m’empêcher de te tirer dessus. Alors, que fait-on Skywalker ? »
« Vous connaissez mon nom ? »
« J’ai lu un beau petit dossier sur toi en préparant cette mission. Rassure-toi, on ne m’a pas payé pour te liquider. » Déclara-t-elle en abaissant son arme.
Evyk la regarda perplexe : ce geste impliquait une grande confiance en soi et en son opposant. Or, après la raclée qu’il venait de se prendre, il n’était pas prêt à lui faire confiance.
« Quel dilemme, n’est-ce pas ? » Reprit la jeune femme en rangeant son blaster. « Soit, tu me livres aux autorités et je te certifie qu’en moins d’une heure j’aurais disparu de vos installations et de vos esprits. Petit hic pour toi, tu ne te souviendras pas des évènements des derniers jours. Soit, on fait équipe et je t’aiderai à savoir pourquoi tu as été brusquement viré. »
« Et qu’est-ce que vous gagneriez en échange ? »
« Lors de cette mission, j’ai vu quelque chose dont on ne m’avait pas parlé et qui m’est inconnu. Or, tout ce que je ne connais pas représente pour moi une menace, et j’ai envie d’en savoir le maximum avant que d’une façon ou d’une autre ce truc se retourne contre moi. De plus, nos deux affaires sont très liées, il serait dommage de laisser passer cette occasion car ne dit-on pas que l’union fait la force. En tout cas, sache que je n’abandonnerai pas. » Répondit-elle les bras croisés sous la poitrine.
Evyk la sonda avec la Force, et pour la première fois depuis leur rencontre il arrivait à percevoir clairement ses émotions. Elle était parfaitement sincère sans aucune trace de duplicité. Ce qui ne voulait pas dire grand-chose car si elle arrivait à lui cacher ses émotions, elle pouvait tout aussi bien lui en montrer d’autres fausses. Pourtant, il avait une confiance absolue en la Force, et celle-ci ne se trompait jamais ; c’était seulement son interprétation qui pouvait être mauvaise. Il hésitait. D’un côté le bon sens lui disait de faire enfermer cette machine à tuer, d’un autre côté une menace sous-jacente régnait depuis quelques temps dans la galaxie et il lui semblait que cette union improbable était la seule capable de déjouer cette menace.
« Alors ? » S’impatienta la jeune femme.
Evyk décida de faire ce qui lui semblait juste, ce qui aurait effrayé tous les maîtres du Conseil Jedi, il abaissa son arme et la tendit à sa propriétaire.
« Tu as du culot, j’aime ça ! »
« Qui es-tu et quelle était ta mission ? » S’enquit Skywalker se décidant enfin à la tutoyer.
« Mon nom de code est Artémis et je suis une Invisible. Je travaille pour une organisation privée en accomplissant des missions illégales et souvent meurtrières. Ma mission était d’arrêter un commando qui voulait tuer le Chancelier Llib et l’Heure Kirchowda. »
« Qu’est-ce qu tu as vu durant ta mission ? »
« Une lueur au milieu des flammes. »
« Cela pouvait être une explosion. » Observa Evyk en ramassant son sabrolaser.
« Je sais à quoi ressemble une explosion. Ce n’en était pas une, ça émanait d’un être vivant. »
Ca lui rappela ce que lui avait confié Sam et qu’il avait pris sur le moment pour du délire.
« Une Jedi était présente au moment de l’explosion, elle a senti une présence…Quelque chose d’extrêmement puissant qu’elle ne connaissait pas. »
« Vous avez confiance en elle ? »
« Oui. » Répondit Skywalker sans hésiter.
« Parfait. Il y a donc un truc à découvrir. »
« Oui, mais par où commencer ? »
Artémis lui sourit : elle avait la réponse.
« Tu vois, je suis venue ici non pas pour t’attendre, mais parce qu’il aurait dû y avoir un vaisseau qui m’aurait permis de quitter cette planète. Or, lorsque je suis arrivée, le hangar était vide. »
« Quelqu’un savait pour le vaisseau, quelqu’un savait pour le commando. » Continua Evyk en voyant où sa camarade voulait en venir.
« Quelqu’un qui pourrait en savoir beaucoup plus encore… »
« Trouvons donc la navette, ça devrait nous mener directement à celui qui l’a déplacée. » Conclut Evyk en se dirigeant vers la sortie du hangar Artémis à ses côtés. « Au fait, ton employeur ne sera-t-il pas mécontent que tu partages tes informations avec un Jedi. »
« Je suis une indépendante travaillant pour un seul employeur que je ne connais pas. Tant que je fais correctement mon travail et que je ne cherche pas à trahir l’Organisation, je suis assez libre. »
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Unité médicale de la base Alpha-3.

Une lumière blanche, crue, froide. Elle cligna plusieurs fois des yeux. Peu à peu, elle s’habitua à la lumière, un instant elle se crut dans son laboratoire, puis elle se rendit compte que ce n’était pas le cas : l’odeur et les sons n’étaient pas les mêmes. De plus, jamais elle ne se serait retrouvée couchée dans son laboratoire. Elle voulut se redresser mais une main métallique se posa sur son épaule droite l’empêchant de poursuivre son mouvement.
« Professeur Narro, il est recommandé que vous restiez couchée. » Lui ordonna gentiment un droïde infirmier.
La jeune femme voulut protester, lorsque une autre silhouette, chiss celle-ci, entra dans son champ de vision.
« Ce n’est pas nécessaire 2B, le professeur Narro va très bien. » Indiqua la voix froide du médecin.
Sam reprit son mouvement et avec l’aide du droïde elle s’assit le plus confortablement possible dans son lit d’hôpital.
« Laissez-nous maintenant. Le professeur Narro et moi avons à parler. » Déclara le médecin en prenant place face à elle, un datapad dans une main.
« Où suis-je ? Qu’est-ce qui m’est arrivé ? Est-ce que c’était grave ? » Demanda-t-elle alors qu’un voile gris recouvrait une partie de sa mémoire.
« Je suis le docteur Taaryn. » Se présenta-t-il en la fixant de ses yeux flamboyants. « Procédons par ordre. Vous ne savez vraiment pas où vous vous trouvez ? »
« J’ai bien compris que j’était dans une clinique, mais… » Sam fronça les sourcils : elle sentait que son esprit se remettait peu à peu en marche. « Je suis dans la base Alpha-3…J’y ai rejoint le chancelier Llib et…M. Kirchowda....Il y avait d’autres personnes, et un Jedi…Evyk ! »
« Bien, ça revient. Vous vous souvenez d’autre chose ? »
« Je suis ici depuis quelques jours…Un yacht est arrivé…Llib et Kirchowda en sont sortis…Le chancelier nous a mené devant une porte…On est entré, Evyk voulait venir mais il n’a pas pu….Oh ! Une explosion assourdissante…Une autre, et encore une autre… » Sam ferma les yeux comme pour empêcher les flammes de revenir frôler son visage.
Elle fit appel à son premier enseignement de Jedi. Elle se calma et rouvrit les yeux. Elle fixa intensément Taaryn qui gardait une expression totalement neutre.
« Qu’est-ce qui m’est arrivé ? »
« C’est tout dont vous vous souvenez ? » S’enquit le chiss sans répondre à son interrogation.
Sam se concentra et réfléchit à nouveau à ses derniers souvenirs. Tout lui semblait désormais parfaitement clair, pourtant un titillement de la Force la fit quelque peu douter.
« Oui. » Répondit-elle toutefois un peu incertaine.
« Pourquoi êtes-vous venue, ici, à la base Alpha-3 ? »
« Je…Je ne sais pas. » Déclara-t-elle, après un temps de réflexion, se rendant compte que ce détail ne figurait plus dans sa mémoire. « Qu’est-ce qui m’est arrivé ? »
« A peu près ce que vous m’avez décrit. Vous avez accueillit le chancelier Llib et l’Heure Kirchowda, et vous êtes allez tous les trois dans l’aile 2 de la base. Là, il y a eut une série d’explosion. » Expliqua finalement le chiss sur un ton plus doux. « C’est là que les choses se corsent, l’explosion a eu lieu il y a environ trois heures, Llib et Kirchowda sont gravement blessés et l’on n’est pas prêt de les sortir de leur cuve de bacta, tandis que vous vous en êtes sorti indemne, sans la moindre blessure, ni brûlure. Même pour un Jedi, c’est exceptionnel. Nous sommes donc face à un mystère, que le scientifique, qui est en moi, a hâte de percer. »
Sam resta muette, trop choquée pour dire quoi que ce soit.
« Cependant, il semble que votre mémoire soit affectée à moins que le choc soit encore trop récent. Dans les deux cas, vous seul possédez la réponse, et mon travail avec vous aura pour unique but de vous la rendre accessible. » Conclut Taaryn en se levant. « Pour l’instant, vous devez vous reposer, je reviendrai plus tard pour commencer notre travail. »
Il la salua d’un signe de tête, puis sortit de sa chambre, la laissant seule face à ses pensées. La jeune femme se recoucha et ferma les yeux afin de se reposer comme le lui avait conseillé Taaryn. Cependant, les autres paroles du docteur résonnèrent dans son esprit et rapidement, elle se rendit compte qu’il lui était impossible de trouver le sommeil. Frustrée, elle se redressa brusquement dans son lit. Elle ne parvenait pas à se rappeler le motif de sa venue dans cette base, ce qui pour un esprit aussi cartésien que le sien l’embêtait profondément. Elle tenta de se calmer. Elle savait qu’elle ne trouverait la solution de ce problème qu’une fois calme et en harmonie avec la Force. Elle manquait de pratique, le processus s’avéra difficile, mais elle parvint toutefois à s’immerger petit à petit dans la Force. A nouveau, la chaleur de sa vieille amie la submergea et Sam se demanda un instant pourquoi elle avait voulu rompre avec elle quelques années plus tôt. Elle se ressaisit rapidement, elle avait ses raisons et son choix était irrévocable…Pour le moment. Mais elle n’avait pas fait appel à la Force pour reconsidérer sa voie, elle voulait des réponses à ses questions. Hélas, la Force n’était pas aussi certaine que ses réactions chimiques, celle-ci resta vague au sujet de ses souvenirs et de la présence qu’elle avait senti sur le moment…Une présence ? Ca lui revenait maintenant. Une présence inconnue d’une puissance inimaginable, quelque chose de totalement différent de ce qu’elle avait connu précédemment dans sa vie. Elle comprit alors que cette mystérieuse présence était la clé de son problème et qu’elle devait la retrouver si elle voulait retrouver sa mémoire.
Sam prit sa décision. Elle se leva et sortit de sa chambre. Elle remarqua alors qu’elle portait l’horrible pyjama blanc des malades, elle retourna alors dans sa chambre, chercha ses vêtements mais ne les trouva pas. Soit, elle irait ainsi, elle devrait simplement se montrer un peu plus discrète que d’habitude. Elle ressortit de sa chambre, avisa la sortie et s’y dirigea tout en ayant l’air de flâner dans le couloir. Alors qu’elle pivota vers la porte, un garde se dressa devant elle.
« Désolé professeur Narro, vous ne pouvez pas sortir. » Déclara-t-il un peu gêné. « Le docteur Taaryn a donné des ordres biens spécifiques à ce sujet. »
« Ah oui ? » Insista Sam en plaçant ses mains sur ses hanches.
« J’en ai bien peur. »
Ainsi, elle était prisonnière et pas seulement pour son propre bien. Elle comprenait maintenant pourquoi Taaryn tenait tellement à l’aider : elle avait quelque part dans sa tête des secrets qui valaient plusieurs millions. Tenant par-dessus tout à sa propre liberté, Sam détestait être manipulée et ainsi adorait déjouer les plans de ses manipulateurs.
« Vous allez me laisser sortir. » Déclara la jeune femme en faisant appel à une technique qu’elle n’avait plus employée depuis quelques années.
D’abord, elle crut que cela n’avait pas marché mais le garde finit par s’écarter.
« Vous pouvez passer. » Dit-il mécaniquement.
Elle ne se fit pas prier, et sortit de l’unité médicale un sourire aux lèvres. Jedi un jour, Jedi toujours…Sans perdre un seul instant, elle regagna sa chambre, s’habilla de manière moins voyante et sortit d’une étoffe un objet que malgré tout elle ne quittait jamais : son sabrolaser. Elle quitta ensuite sa cabine pour se diriger vers l’endroit où elle pensait pouvoir reconstruire sa mémoire : les ruines de l’aile 2 de la base Alpha-3
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Hangar des navettes d’assaut de la base Alpha-3.

Debout contre la balustrade de la passerelle surplombant le hangar, Evyk Skywalker regardait la dénomée Artémis s’approcher de lui. Elle avançait avec la grâce d’un de ses prédateurs qu’on trouvait encore dans les mondes sauvages de la Bordure extérieure.
« Alors ? » S’enquit-il lorsqu’elle l’eut rejoint.
« Je me suis connectée à mon brouilleur et en ai extrait les images qui nous intéressaient. » Dit-elle en sortant un holoprojecteur de sa poche et le lui tendit. « Il y en a seulement une douzaine, ce fut très bref. »
Evyk prit l’appareil en main et l’actionna : le holo de l’explosion de l’aile-2 apparut au-dessus de sa main. D’abord, il ne vit que les flammes, mais au fur et à mesure qu’il observait les images qui tournaient en boucle, il commença à distinguer une étrange lueur blanche qui n’avait rien à voir avec l’explosion. Il fixa l’étrange lueur pendant quelques secondes encore, puis éteignit l’holoprojecteur et le rendit à sa partenaire.
« Effectivement, c’est bizarre. » Commenta-t-il avec un air perplexe.
« C’est un problème dont je me fais une joie de trouver la solution. Et toi, tu as trouvé quelque chose. »
« Derrière moi, deuxième rangée en partant du fond, troisième navette à gauche. » Déclara-t-il en faisant un signe de la tête dans la direction qu’il venait d’indiquer.
« C’est donc le vaisseau que je devais prendre pour quitter la planète. »
« Oui. Placé là par un certain colonel Kro’Ny, commandant des unités d’assaut d’Alpha-3. » Continua Evyk qui n’avait pas chômé pendant que la jeune femme récupérait son holo. « Son bureau se trouve juste au-dessus du hangar, et il nous attend. »
« Parfait. »
Ils traversèrent la passerelle côte à côte en silence, puis passèrent dans un couloir et atteignirent les ascenseurs. Prenant le premier qui venait, ils en descendirent à l’étage supérieur où ils allèrent frapper à la porte du bureau du colonel Kro’Ny qui leur ouvrit presque immédiatement. Le colonel les regarda entrer avec une certaine méfiance dans les yeux. Evyk comprit immédiatement que les choses allaient être moins faciles qu’il ne l’avait pensé initialement.
« Jedi Skywalker, soyez bref. Je n’ai pas beaucoup de temps à vous accorder. » L’accueillit rudement Kro’Ny.
« Voilà, nous… »
« Qui êtes-vous ? » L’interrompit-il en détaillant Artémis des pieds à la tête et en s’attardant un peu plus longuement aux endroits stratégiques.
Evyk serra imperceptiblement les dents : il espérait que sa seule présence aux côtés de la jeune femme dispenserait son interlocuteur de poser des questions à son sujet. A l’évidence, le charisme n’était plus ce qu’il était quelques années auparavant. Bon, il devait être rapide et lui trouver un titre convaincant.
« Je suis l’agent spécial Antilles. » Le devança la jeune femme en montrant une carte au colonel. « Envoyée par la Défense. »
Skywalker dut se retenir de soupirer de soulagement pour ne pas faire sauter la couverture de sa camarade. Néanmoins, il se permit un petit sourire en voyant la mine un peu moins assurée de leur interlocuteur.
« Nous sommes ici pour vous poser des questions au sujet de l’attentat contre les vies du Chancelier Llib et de M. Kirchowda. » Reprit Evyk avec fermeté.
« Que je sache, vous n’êtes plus chef de la sécurité du Chancelier… »
« Que je sache, il reste un Jedi, en d’autres termes le premier défenseur de la Paix et de la Justice dans galaxie, colonel. » Intervint sèchement Artémis. « C’est moi qui suis chargée de l’enquête, mais il était évident que j’obtiendrais de biens meilleurs résultats en m’assurant l’aide du Jedi Skywalker. »
« Bien, venez-en au fait. » Déclara Kro’Ny en retournant derrière son bureau.
Evyk sentit un frémissement dans la Force.
« Voilà, nous voulons savoir pourquoi vous avez déplacé une navette. » Poursuivit Artémis complètement dans son rôle d’enquêtrice.
Evyk vit le colonel pâlir brusquement tandis que le sentiment de danger s’affirmait dans la Force.
« Quelle…Quelle navette ? » Demanda Kro’Ny alors que des gouttes de sueur se formaient sur son front.
« La navette qui a permit au commando inconnu de pénétrer dans cette base, bien entendu. » Répondit Artémis avec un sourire ironique.
Le danger atteignit son apogée. Le colonel sortit un blaster de sous son bureau. Evyk s’empara de son sabrolaser. Un rayon d’énergie traversa la tête de Kro’Ny. Le militaire s’écroula dans son fauteuil, mort.
« Tu l’as tué ! » S’exclama Evyk en regardant la jeune femme.
« C’est ce qui arrive lorsqu’on veut me faire la peau. » Répliqua-t-elle en rangeant son blaster.
« Il fallait le laisser en vie ! Il devait nous dire qui était derrière l’attentat ! » Protesta vivement le jeune Jedi en s’approchant lentement du corps du militaire.
« Je doute qu’il ait eu vraiment envie de parler. De toute façon, la torture n’est pas trop ma spécialité, mais c’est peut-être la tienne, Jedi ! » Evyk se contenta de lui lancer un regard noir. « C’est bien ce que je pensait. Petite précision : mon boulot est de faire taire les gens et non les faire parler, l’Organisation a des gens bien plus qualifiés pour ce genre de travail. »
« Soit. C’est quoi la brillante idée maintenant ? »
« On cherche. Kro’Ny n’avait pas l’envergure pour être un décideur. On a dû le prévenir pour la navette, on cherche le message. Tu prends le comlink, je prends l’ordinateur. » Répondit la jeune femme en ôtant le cadavre du militaire de la chaise de bureau afin de s’asseoir face à l’ordinateur.
« Et l’holocom ? »
« Un appareil non sécurisé ? Ca serait stupide. »
Evyk balaya du regard le bureau de Kro’Ny mais ne repéra aucun comlink. Comme toute personne censée, il devait l’avoir sur lui. En poussant un soupir, il se tourna vers le corps encore tiède du colonel : il allait devoir le fouiller…Ce qui ne l’enchantait vraiment pas. Il s’agenouilla à côté du cadavre, se concentra dans la Force, repéra le comlink et le sortit le plus rapidement possible de la poche dans laquelle il se trouvait. Ensuite, il se releva et s’éloigna prestement du corps. C’était une partie de son boulot qu’il n’appréciait pas du tout. Il se mit à examiner le comlink et mit moins d’une minute pour se rendre compte qu’il n’y trouverait aucunes pistes valables. Soit, on ne trouvait pas quelque chose à chaque fois et affronter de temps en temps des choses qui vous étaient désagréable était salutaire. C’était ce qu’on lui avait répété plus d’une fois lors de sa formation de Jedi.
« Je n’ai rien trouvé. De ton côté, comment ça se passe ? » Demanda-t-il en se plaçant debout derrière la jeune femme.
« J’ai accès à sa messagerie. Il a reçu un message peu après l’attentat, mais il l’a effacé presque tout de suite. » Dit Artémis en pianotant sur le clavier de l’ordinateur.
« Ca nous avance guère. »
« Au contraire, c’est ce qu’on est venu chercher. »
« Certes, cela prouve qu’on l’a contacté mais ça ne nous dit pas qui l’a contacté. » Observa Evyk en perdant confiance : leur unique piste s’avérait sans issue.
« C’est là que tu te trompes, Skywalker. » Déclara Artémis avec un sourire carnassier. « Mon hobby est l’informatique et pour moi cela n’a rien d’un problème. Tout programme a une entrée principale destinée à l’utilisateur et des entrées de services destinées aux programmeurs. Or l’Organisation est en très bon terme avec les fournisseurs de logiciels informatiques, ainsi nous avons droit aux accès privilégiés. Sache camarade qu’en informatique, un message est vraiment effacé seulement lorsque un programmeur décide qu’il en soit ainsi. »
Pour conclure son petit discours, elle appuya sur la touche exécuter et le message se reconstitua devant leurs yeux.
« Voilà ! » Déclara-t-elle lorsque le processus de reconstruction fut terminé.
« Un bon truc à savoir. »
« Je te l’apprendrais, et pleins d’autres choses avec. »
« En temps voulu, ma chère. En temps voulu… » Dit Evyk en parcourant le message à la recherche de l’expéditeur. « Hum…Un certain Joe Sallas. Ca te dit quelque chose ? »
« Je vais te dire cela tout de suite. » Répondit Artémis en sortant un datapad de sa poche et y entrant le nom qu’ils venaient de trouver. « Joe Hurr Sallas, adjoint du Conseiller Spécial de la Défense, en charge du démantèlement de l’unité chimique de la base Alpha-3. »
« C’est-à-dire de l’aile où le hangar 31 se trouve. » Remarqua Evyk en s’apercevant que les pièces du puzzle se mettaient en place. « Très malin. Est-ce qu’il se trouve encore dans la base. »
Artémis pianota sur la console se trouvant face à elle avant de répondre.
« Oui. On lui rend une petite visite ? »
« Je le veux vivant. » Déclara le Jedi d’une voix ferme en fixant sa partenaire.
« C’est à lui de voir. »
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Couloir menant à l’aile 2.

Sam Narro s’arrêta devant la porte qui menait à l’aile dans laquelle elle s’était trouvée quelques heures plus tôt. La porte, sortie de son encadrement, reposait contre un mur avec un grand trou en son centre. Un sourire effleura ses lèvres : elle imaginait parfaitement Evyk jouer les preux chevaliers pour venir la sauver. Hélas, elle n’avait plus que son imagination, elle ne se souvenait d’aucune intervention du Jedi.
Sam soupira : elle espérait retrouver la mémoire en revenant dans le lieu où elle l’avait perdue. Cependant, elle n’était pas venue ici sans plans, elle avait prit le temps de réfléchir un peu. Elle était une biochimiste réputée, Llib l’avait donc convoquée en tenant compte de ce fait. Elle aurait donc à étudier les propriétés chimiques ainsi que le mode de fonctionnement d’un être vivant quel qu’il soit. Non, plutôt un être vivant exceptionnel, sinon on ne lui aurait pas demandée de venir en personne. Elle en était arrivée à la conclusion que c’était au contact de cet être qu’elle avait perdu une partie de sa mémoire, vu que son amnésie partielle ne semblait pas provenir du choc de l’explosion. Cet être était sa seule chance de retrouver sa mémoire ou de comprendre, elle devait le retrouver.
La jeune femme sortit un datapad d’une poche de la combinaison d’ouvrier qu’elle avait emprunté pour pouvoir pénétrer dans la zone de travaux sans trop attirer l’attention. Enfin, avant de partir en chasse, elle s’était connectée sur le réseau de la base et avait téléchargé tout ce qui concernait les travaux de déblayement de l’aile 2, qui avaient déjà commencé. Ainsi, elle savait que rien de suspect n’avait été découvert, ce qu’elle cherchait se trouvait donc encore sous les décombres ou dans une zone épargnée qui restait néanmoins inaccessible. Voyant l’état calamiteux de la partie de l’aile ayant subie les déflagrations, elle opta pour la deuxième solution. Mémorisant une dernière fois le plan de cette base, elle rangea son datapad, rajusta le casque sur sa tête et pénétra la zone véritable de déblayement. Elle repéra le contremaître, responsable du chantier, et se dirigea vers lui.
« Je suis ouvrier, je viens vous donner un coup de main. » Annonça-t-elle tout en faisant un petit signe de la main.
« Vous êtes ouvrier, vous venez nous donner un coup de main. » Répéta le contremaître mécaniquement.
« Je vais travailler de ce côté-là. » Indiqua-t-elle d’un mouvement de la tête. « Mais vos ouvriers et vous, vous allez rester ici et continuer à déblayer. Je ne dois pas être dérangée. »
« Vous allez travailler de ce côté. Nous restons ici. Personne ne doit vous déranger. » Résuma le contremaître avec un regard vide.
« Parfait. »
Sam lâcha son emprise dans la Force et se dirigea vers l’endroit qu’elle s’était assignée pour travailler. Elle s’étonna qu’après plus de cinq ans de n’avoir pas utilisé la Force, elle puisse toujours la contrôler aussi bien. Tout compte fait, en y réfléchissant un peu, cela n’avait rien de surprenant. Elle n’avait pas quitté l’Ordre alors qu’elle était encore apprentie, mais bien après son ordination au rang de Chevalier Jedi. Jusqu’à ce moment-là, la Force avait été toute sa vie, c’était sa langue maternelle ; ainsi elle éprouvait plus de difficulté, non pas à parler cette ‘langue’ à nouveau, mais à la taire dans sa vie tous les jours.
La jeune femme s’arrêta devant la pile de débris qui la séparait de la partie intact de l’aile 2. Elle s’assura qu’elle était bien seule et hors de vue de tous, puis elle actionna son sabrolaser et se concentra : elle avait un travail délicat à faire.
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H@n Solo
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Devant la plateforme allouée à la Défense pour la délocalisation de l’aile-4.

Artémis et Skywalker s’étaient arrêtés à une dizaine de mètres de l’accès de la plateforme, derrière un coude et dans un renfoncement, avec l’espoir d’un peu de tranquillité. Une idée d’Evyk qui voulait mettre au point leur entrée en scène, leur numéro d’improvisation avec le colonel Kro’Ny lui ayant laissé un goût amer dans la bouche.
« C’est moi qui parle cette fois-ci. Tu es mon associée et tu confirmes mes dires. » Annonça le Jedi avec fermeté.
« Tu as peur que j’en tue d’autres ? » Demanda la jeune femme avec un sourire ironique.
« Il y a un peu de cela, mais pas totalement. L’agent Antilles est censé travailler pour la Défense, il a certes impressionné Kro’Ny mais ça s’arrête là. Ils ne vont pas se priver de prendre le temps de vérifier son identité. » Expliqua Evyk qui avait réfléchi à cela durant le trajet jusqu’à la plateforme. « Satisfaite ? »
« On verra. Vas-y, je te suis. »
Ils reprirent leur chemin, tournèrent derrière le coude et s’avancèrent vers la porte d’accès à la plateforme où un garde à l’air peu commode et à la carrure imposante filtrait les entrées et les sorties. Il se plaça en travers de leur route lorsqu’il s’aperçu qu’il ne les reconnaissait pas.
« Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ? » Leur demanda-t-il sur un ton brusque.
« Je suis le Jedi Skywalker et voici Antilles, mon associée. » Répondit poliment Evyk. « Nous voudrions parler à M. Sallas. »
Le garde le toisa de la tête aux pieds avant de passer à Artémis qu’il détailla plus longuement tout en se passant machinalement la langue sur les lèvres. La jeune femme se cambra légèrement tout en gardant un air indifférent. Le garde déglutit bruyamment et Evyk vit une goutte de sueur couler sur sa joue.
« C’est à quel sujet ? » S’enquit enfin le vigile en se tournant vers le Jedi.
« C’est au sujet de l’attentat de ce midi contre le Chancelier Llib. »
Le garde posa à nouveau son regard concupiscent sur Artémis, Skywalker regretta de lui avoir demandé implicitement de ne tuer personne, cela lui aurait évité de subir cette scène des plus désagréables.
« Vous avez une autorisation ? » Continua leur interlocuteur en retournant à la conversation.
« Pourquoi ? »
« C’est une zone à accès réservé, il vous faut une autorisation pour aller sur la plateforme. » Expliqua-t-il avec un sourire de fierté. « Vu que vous ne semblez pas être au courant, c’est que vous ne devez pas en avoir. Je ne peux donc pas vous laisser entrer. Faites demi-tour et revenez lorsque vous aurez une autorisation en bonne et due forme. »
« Brillante démonstration. » Remarqua Artémis en s’avançant légèrement. « Vous avez réussi ça tout seul. »
Le garde pointa un doigt en direction de la jeune femme.
« Toi, ma belle, attends que je t’attrape, je te ferais ta fête ! »
« Ouh, j’ai vraiment peur, là. »
Evyk s’interposa entre les deux, espérant que sa présence calmerait les esprits.
« Je vous suggère de poursuivre cette conversation un autre moment. » Recommanda-t-il en levant les mains en signe d’apaisement. « Maintenant, monsieur, savez-vous qui je suis ? »
« L’ex-chef de la sécurité du Chancelier. »
« Erreur, je suis le chevalier Jedi chargé d’enquêter sur l’attentat qui a failli coûter la vie au Chancelier Llib et à l’Heure Kirchowda. » Rectifia-t-il en prenant un air grave. « Je suis mandaté par le Conseil Jedi, la plus haute instance juridique de la galaxie, alors votre autorisation vous savez donc où vous pouvez vous la mettre. »
Le vigile le regarda alors longuement en se mordant la lèvre inférieure et serrant son poing droit ; puis il se retourna et interpella un jeune homme, portant le même uniforme que lui, qui passait à ce moment.
« Remplace-moi. J’en ai pour 5 minutes, je dois conduire ces deux là au patron. » Puis pivotant vers eux. « Suivez-moi. »
Evyk et Artémis franchirent la porte derrière l’imposant personnage, ainsi ils purent constater que cinq cargos étaient en cours de chargement et en levant les yeux ils en virent un peu près le même nombre dans les airs, certains quittant la planète tandis que d’autres arrivaient.
« Ces Jedi ! Cette arrogance… » Grommela le garde alors qu’une rafale de vent s’engouffra dans leurs vêtements.
« Peut-être que nous la méritons. » Répliqua Skywalker qui commençait à en avoir assez des critiques sur la supposée arrogance des Jedi : sa famille n’avait pas lutté pendant de nombreuses générations pour retourner au point de départ.
« Ah oui ? »
« Que cela vous plaise ou non, c’est grâce à nous et à nos sacrifices que cette galaxie est un endroit où il fait bon vivre. »
« C’est certain, en ne nous laissant pas le choix, nous n’avons pas d’autres alternatives et ainsi nous ne pouvons comparer ! » S’exclama le garde avec une certaine virulence dans la voix.
« Ce n’est pas nous qui nous en mettons plein la gueule lorsque nous nous apercevons que notre voisin gagne plus d’argent que nous ou qu’il a plus belle femme que la notre. » Contra froidement le Jedi. « Pourtant, c’est pour ces raisons que nous mourront. »
« Peut-être, mais vous ne pouvez vous empêcher d’emporter des innocents avec vous. Mon père est mort à cause d’un de vos sabrolasers. »
« C’est ce qui arrive lorsque quelqu’un déclenche la violence. »
« Mon père n’avait rien fait ! » S’exclama le garde rouge de colère.
« Prenez-vous en aux responsables. »
« C’est ce que je fais. »
Evyk se mordit les lèvres en faisant appel aux techniques qu’il avait apprises alors qu’il était apprenti pour garder son calme. Il savait que ce dialogue serait sans issue, ces temps-ci à chaque fois qu’on abordait ce genre de débat, on obtenait ce même résultat dans la majorité des cas.
« Bon, cette conversation a l’air très intéressante, mais je vous suggère de la reprendre un peu plus tard. » Intervint Artémis sur un ton posé. « Où pouvons-nous trouver M. Sallas ? »
« Là-bas. » Dit-il en indiquant d’un signe de la tête un homme encore jeune, aux cheveux bruns, en train de consulter un datapad. « Hey, patron ! Vous avez de la visite ! »
L’homme releva brusquement la tête de son datapad, les fixa intensément à mesure qu’ils s’approchaient de lui, Evyk sentit alors une légère perturbation dans la Force et avant d’avoir eu le temps de comprendre ce que cela se signifiait, l’homme se mit à courir vers l’extrémité de la plateforme.
« Merde ! » Jura Artémis en se mettant à courir à côté du Jedi.
Ils laissèrent leur guide sur place et commencèrent la poursuite. Evyk était optimiste : Sallas n’avait qu’une vingtaine de mètres d’avance et était moins rapide qu’eux.
« Il ne nous échappera pas. » Déclara Artémis qui avait fait la même analyse.
Evyk vit Sallas jeter un coup d’œil derrière lui, puis tourner brusquement à gauche pour changer de direction. Artémis et lui s’apprêtèrent à couper au plus court lorsque Evyk sentit un grand danger dans la Force. Il leva la tête, agrippa le bras gauche de sa camarade et s’arrêta. Un massif cargo se posa alors devant eux.
« Vicieux. Je prends cela comme une attaque personnelle. » Remarqua la jeune femme alors qu’ils contournaient le vaisseau.
« Il nous le faut vivant. »
« Je sais. » Soupira la jeune femme qui répondit par un sourire aux signes d’insultes du pilote du cargo qui avait failli les écraser.
Ils contournèrent l’engin juste à temps pour voir Sallas sauter dans un speeder et s’éloigner à toute vitesse. Ils avisèrent un autre speeder, bondirent dedans, elle aux commandes et lui dans le siège passager, et mirent les gaz. La poursuite ne faisait que commencer.
Au-delà de la base Alpha-3 s’étendait sur plusieurs kilomètres un désert de sable et de pierres rouges rappelant vaguement la planète Tatooine, le berceau de la famille Skywalker. Droit devant eux, un nuage de poussière indiquait la direction prise par Sallas. Les deux speeders allant chacun au maximum, l’écart entre les deux ne diminua ni n’augmenta. A ce rythme, la poursuite pourrait continuer pendant de nombreuses heures encore et le speeder avec la plus grande réserve d’énergie serait le vainqueur.
« Il se dirige vers la ville de Sa-Quinto. » Remarqua Artémis avec de l’optimisme dans la voix. « Je commençais à craindre le pire, mais là il vient de commettre une erreur. On le tient. »
Evyk la regarda avec un air interrogatif.
« Il sera obliger de ralentir et mes qualités supérieures de pilote prendront le dessus. » Le Jedi montra clairement qu’il n’était pas encore convaincu. « Aucune de mes cibles n’a réussi à m’échapper à bord d’un speeder : c’est dans la formation. Je te garantis que Sallas ne sera pas le premier…Tiens, il passe un appel. »
« Comment le sais-tu ? »
« Des ondes comlink émanent du speeder. »
« Ca pue le piège. » Remarqua Evyk un peu moins confiant.
« On va pouvoir enfin s’amuser un peu. » Déclara la jeune femme avec un sourire cruel.
Déjà les bâtiments de la périphérie de Sa-Quinto grandissaient à l’horizon, et Sallas semblait ralentir à l’approche de la ville. Evyk se concentra à la recherche du piège actionné par leur adversaire. Il demeurait vague, mais le Jedi sentait qu’ils s’en approchaient rapidement. Ils pénétrèrent dans la ville par ce qui devait être une zone industrielle dont l’aspect délabré des bâtiments indiquait que les activités avaient cessé depuis de nombreuses années. En bref, le lieu idéal pour une zone de non droit.
« Il me déçoit…C’est d’un banal comme guet-apens. » Soupira Artémis en suivant le speeder de Sallas dans le dédale des ruelles.
Soudain, le danger se fit plus précis. Evyk se retourna : un speeder les avait prit en chasse à leur tour.
« Tu t’en occupes. » Lui indiqua la jeune femme dont la conduite à la limite les rapprochait de plus en plus de Sallas.
Ceux de derrière ouvrirent le feu. Evyk alluma son sabrolaser et para avec facilité les tirs. Dans le bon rythme, il se concentra un peu plus et changea l’angle de son arme. Le rayon d’énergie fut dévié dans la poitrine du bandit se trouvant à côté du chauffeur. Ce geste fit réfléchir les autres qui arrêtèrent momentanément de tirer.
« C’est tout ce que tu sais faire Jedi ? J’ai souvent entendu dire que vous étiez les meilleurs combattant de la galaxie. » Lança Artémis d’une voix sèche.
Skywalker abaissa son arme et leva une main. Le speeder qui les suivait vira brusquement à droite et alla s’encastrer violemment dans le mur d’un ancien entrepôt.
« Ce n’est pas un Jedi qui a dû te dire cela. » Répliqua le jeune homme sentant toujours un danger dans la Force. « Ce n’est pas fini. »
« C’était à prévoir. »
Un puissant tir fit exploser le sol devant eux, tandis qu’un deuxième fit s’écrouler un mur sur leur droite. Evyk leva la tête et vit deux speeders, au premier étage des deux bâtiments formant l’allée dans laquelle ils circulaient, les poursuivre avec des armes lourdes. Deux tirs les manquèrent à nouveau de peu. Evyk regarda devant eux : l’allée semblait continuer pendant encore des kilomètres.
« On ne va pas y arriver. » Cria-t-il en avisant, vingt mètres devant eux, une zone où des deux côtés, les murs n’existaient plus.
Il pointa la zone du bras.
« Prête ? »
Artémis inclina la tête. Il s’immergea dans la Force se focalisant seulement sur leur objectif et leur présence. A l’instant t, il sauta d’un côté du speeder tout en projetant sa camarade de l’autre. Alors qu’il roulait au sol, il entendit leur speeder exploser suite à un tir au but. C’était moins une. En tenant fermement son sabrolaser en main, le Jedi rejoignit au pas de course l’immense hall de production de l’ancienne usine dans laquelle il avait atterri. Il avait besoin d’espace pour se battre. Calmement, il attendit ses adversaires. Ils ne se firent pas attendre. Fonçant à travers une baie de transparacier, ils descendirent du premier étage et foncèrent sur lui. Il leva son sabrolaser tandis qu’ils le mettaient en joue. Le chauffeur du véhicule ne voulait lui laisser aucunes chances et accéléra encore un peu plus. Il resta immobile, puis au dernier moment sauta dans les airs. Il retomba sur l’arrière du véhicule. Les deux bandits assis sur la banquette arrière se retournèrent armes aux poings. D’un geste fluide, Evyk trancha un blaster et un poignet. Il arracha ensuite le blaster des mains de celui assis à côté du chauffeur. Ce dernier réagit rapidement et commença à faire des embardées pour essayer de le faire chuter du véhicule. Cela ne prit pas. Evyk lui donna un puissant coup de pied sur le crâne. Le visage du chauffeur vint heurter avec force le tableau de bord de speeder le faisant perdre connaissance. Le véhicule se mit à accélérer. Evyk sauta en arrière. Il toucha avec souplesse le sol. Il releva la tête à temps pour voir le speeder heurter un pilier avant de se renverser sur le côté, éjectant par la même ses passagers. Evyk raccrocha son sabrolaser à sa ceinture : ses adversaires n’étaient pas en mesure de lui causer d’autres soucis. Il quitta ensuite l’usine désaffectée tout en se demandant si sa camarade s’en était tirée avec ses ennemis.
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Artémis roula au sol avant de se relever mue par son mouvement. Elle leva ensuite sa tête vers le plafond tout en réglant ses macrolunettes en vision infrarouge à la recherche du speeder et de ses occupants. Elle le repéra qui se dirigeait vers une rampe, qui descendait à son niveau, non loin d’elle. Elle alla se dresser sur leur chemin, les mains dans le dos, posées sur ses blaster. Le speeder s’arrêta en haut de la rampe. La jeune femme vit le chauffeur, un nikto, donner ses ordres. Elle lut sur ses lèvres puis sourit : ils étaient mort. Elle ressortit ses mains de sous son long manteau, vides ou presque. Le nikto fit rugir le moteur de son engin. Puis il démarra et accéléra en s’aidant de la pente de la rampe. Personne ne tirait, il la voulait pour lui et son speeder. Alors qu’il allait la percuter, elle bondit dans un éclair sur le côté tout en lançant le petit objet, qu’elle tenait dans la main gauche, sous le speeder. La grenade explosa projetant le speeder dans les airs. Elle allait crier victoire lorsqu’elle sentit le poids d’un individu lui tomber sur le dos. Un weequay. Il avait dû sauter hors du véhicule voyant qu’elle l’avait évité. Il lui passa un bras autour de la gorge et se mit à serrer tout en essayant de dégainer son blaster. Mauvaise idée…Pour lui. Elle lui planta d’une main une vibrolame dans la jambe et de l’autre main lui planta une vibrodague dans la tête. Il la lâcha immédiatement et tomba au sol, mort. Artémis reprit son souffle puis se dirigea vers la carcasse du speeder et les corps qui l’entouraient. Le premier individu était déjà mort. Elle passa au deuxième qui tentait de s’échapper en rampant. Elle l’abattit froidement d’un tir dans le crâne. Enfin, elle se dirigea vers le dernier, le nikto. Sur le dos, il tentait avec difficulté de se saisir de son blaster. Elle lui arracha d’un coup de pied l’arme des mains. Ensuite, elle s’assit à califourchon sur sa poitrine et le regarda droit dans les yeux.
« Toi, tu as la bonne tête du Chef. » Annonça-t-elle en décrochant une vibrolame de sa ceinture. « Tu vas avoir le privilège de souffrir. »
Elle approcha lentement l’arme du visage de sa prochaine victime.

Evyk Skywalker repéra sans difficulté la belle Artémis, elle semblait saine et sauve mais était occupée pour le moment. Il l’attendit donc près de l’épave en flamme de leur speeder. Elle le rejoignit cinq minutes plus tard tout en ôtant le long manteau noir qu’elle avait porté jusque là. Le Jedi se força à ne pas fixer les parties du corps de sa camarade qui avaient été cachées précédemment par le vêtement.
« Alors, tu as fait causette avec tes amis ? » S’enquit-il en essayant de changer de sujet.
« Drôles d’amis qui veulent vous tuer. Pourquoi dis-tu cela ? » Répondit-elle en s’arrêtant devant lui.
« Je ne sais pas…Peut-être car vous êtes pareils eux et toi. »
« Ah oui ? »
« Ne tuez-vous pas spécialement pour de l’argent ? »
Artémis le fixa pendant de longues.
« Tu es bien mignon, Skywalker, mais j’avoue que c’est un sujet dont je n’ai pas envi de débattre avec toi aujourd’hui. » Reprit-elle froidement en ne le quittant pas des yeux. « Bon, n’a-t-on pas quelqu’un à poursuivre ? »
« C’est vrai. » Confirma-t-il après une pause. « Je suis toujours un peu tendu après un combat. Allons-y. »
« Tu as une piste ? »
« Je sais exactement où il est : pas loin. » Déclara-t-il avec un petit sourire qui détendit immédiatement l’atmosphère entre eux.
Evyk avait senti juste. Cinq minutes plus tard, ils s’arrêtèrent devant la lourde porte protégeant un immeuble aux murs noirci par l’intense activité industrielle passée de la zone. Le jeune homme agrippa la grosse poignée située sur la droite de la porte et commença à faire coulisser l’obstacle. Lorsque l’espace fut suffisamment grand, ils pénétrèrent dans l’édifice tous leurs sens aux aguets. Ils n’avaient parcouru que quelques mètres lorsque le hall sombre s’éclaira révélant une douzaine d’adolescents leur barrant le passage en formant un arc de cercle devant eux.
« J’espère que vous avez une bonne raison d’être sur notre territoire ! » Lança un jeune rodien en sortant du rang.
Skywalker devina qu’il devait s’agir de la relève de ceux qui les avaient attendus dehors.
« Nous voulons parler à un certain Sallas. » Répondit Evyk en levant les mains en signe d’apaisement.
« Hé ! Lodee, tu as entendu de quoi il t’a traité ! » S’exclama derrière le rodien une twi’lek encore menue.
« Mec, tu viens de me manquer de respect là ! » Reprit le dénommé Lodee en passant une main sur le blaster qui était accroché à sa ceinture.
« Vous savez bien que non. Vous avez très bien comprit de qui je parlais et ce que nous voulons. »
« Ce que vous voulez ? » Répéta Lodee avec un grand sourire. « Mec, crois-tu vraiment que tu sois en mesure de vouloir quelque chose. Ici, pour les intrus, tout se paie, y compris pour rester en vie. »
« Ouais ! Bien dit Lodee ! Moi, je veux la nana, je n’en ai jamais vu d’aussi bonne de ma vie ! » Cria un jeune humain, qui ne devait pas avoir plus de 16 ans, en passant sa langue sur ses lèvres.
« C’est ta meuf ? » Lui demanda ironiquement Lodee après avoir contemplé un instant Artémis. « Tu vas pouvoir la regarder souffrir. »
« Lodee ! Regarde à sa ceinture, c’est un putain de Jedi ! » S’écria un jeune falleen.
Lodee posa son regard sur le sabrolaser pendu à la ceinture d’Evyk, alors que derrière lui ses camarades commençaient à sérieusement s’exciter.
« Mec, tes ennuis viennent de tripler. Je hais… »
Le rodien fut interrompu par un tir de blaster lui traversant la tête. Un jeune derrière lui voulut réagir à la menace, mais un rayon d’énergie traversa sa poitrine avant qu’il n’ait eu le temps de dégainer son arme. Les autres, choqués, n’esquissèrent aucuns gestes suspects.
« Parfait. » Observa Artémis son blaster toujours pointé vers leurs jeunes adversaires. « Reprenons la conversation, nous cherchons un certain Sallas, pouvez-vous nous indiquer la marche à suivre pour aller lui parler. »
« Salope ! » Rugit la petite twi’lek en surmontant son choc et se précipitant vers Artémis.
Cette dernière lui laissa faire un demi-pas avant de l’abattre froidement d’un autre unique tir.
« Je crois qu’une mis au point est nécessaire. » Reprit Artémis en parcourant des yeux le rang des adolescents. « Les promotions sont rapides chez vous, au contraire de vos cerveaux. Le choix est pourtant simple, la vie ou la mort. Que décidez-vous ? »
Ils restèrent silencieux en signe de défi. Artémis haussa les épaules et liquida le garçon qui l’avait regardée avec envie quelques minutes plus tôt.
« Je répète : la vie ou la mort ? »
« C’est bon ! Au bout du couloir, prenez l’escalier, il est tout en haut. » Avoua le falleen en levant ses mains en signe de reddition.
« Merci. Tu feras un bon chef…À moins que tu veuilles changer de voie. »
Artémis et le Jedi se mirent à avancer, les jeunes s’écartèrent afin de les laisser emprunter le couloir que leur camarade venait d’indiquer. Alors qu’ils progressaient côte-à-côte, Evyk serra les dents, dégoûté par le spectacle auquel il venait d’assister mais surtout par son inaction tout au long de celui-ci.
« Merde ! C’était encore des gamins ! » S’exclama-t-il vivement lorsqu’ils furent hors de portée de voix de leur jeunes adversaires.
« Des gamins qui n’avaient qu’une idée en tête : te découper en tranche en essayant de te faire souffrir un maximum. » Contra sa camarade d’un ton acide.
« J’aurais dû intervenir et continuer à leur parler. »
« Crois-moi, c’était perdu d’avance. Dans ce genre de bandes, ils sont embrigadés très tôt et on leur lave le cerveau avec les pires inepties. Enfin, on leur confie une arme quand on est certain qu’ils vont s’en servir contre ceux qu’on leur a appris à détester. »
« Peut-être…Mais je n’aurais pas dû abandonner si vite. » Insista-t-il alors qu’ils commençaient à gravir l’escalier.
« Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. » Commenta ironiquement Artémis.
« Qui a dit qu’être Jedi était facile ? C’est autre chose que de posséder le Don et de savoir manier un sabrolaser. C’est une philosophie que l’on acquière tout au long de la vingtaine d’années que dure notre apprentissage. C’est en durcissant les critères pour devenir Chevalier que l’Ordre est redevenu fort. »
« Si tu le dis, mais maintenant silence, on approche. »
Evyk ne put s’empêcher de pousser un petit rire.
« Toi, tu n’aimes pas perdre. » Observa-t-il avec un grand sourire.
« Je n’ai pas perdu. » Riposta la jeune femme le visage fermé. « Je suis suffisamment intelligente pour comprendre qu’on ne puisse pas avoir la même opinion que moi. La prochaine fois, je suggère qu’on fasse une conférence avant de passer à l’action. En tout cas, moi, je n’ai aucuns regrets. »
« T’inquiète, la prochaine fois, je saurais à quoi m’attendre. » Déclara Skywalker en s’arrêtant dans l’escalier au niveau de l’avant-dernier étage. « Il est en haut, à toi l’honneur. »
« Avec joie. » Répondit-elle en sortant un de ses blasters.
« Inutile de te rappeler qu’il est préférable de l’avoir vivant. »
« T’inquiète, j’ai des questions à poser et des réponses à obtenir. »
Sur ce, la jeune femme grimpa la dernière rampe d’escalier aussi silencieusement qu’un souffle d’air, son blaster tenu fermement, des deux mains, devant elle. En la voyant ainsi, Evyk comprit ce qu’était vraiment un Invisible et se sentit soulagé de ne pas l’avoir comme adversaire. Il la suivit en s’aidant de la Force pour être aussi silencieux qu’elle. Utiliser ce stratagème ne le gênait absolu pas, son maître lui avait appris de bien utiliser les atouts qu’il avait dans sa manche et que la Force était un atout exceptionnel qu’il ne fallait jamais négliger quelque soit la situation. Artémis avait son truc pour être silencieuse, il avait le sien. Arrivés sur le palier, Evyk indiqua à sa camarade la pièce dans laquelle se trouvait Sallas. Elle n’hésita pas et bondit immédiatement dans la pièce, son blaster braqué devant elle. Evyk la suivit son sabrolaser éteint en main.
« Ca fait plaisir de se revoir, Sallas. La dernière fois tu semblais un peu pressé. » Lança-t-elle en direction de la silhouette se tenant debout face à la fenêtre de l’autre côté de la salle.
« Ainsi, vous êtes arrivés jusqu’ici. » Répondit-il calmement en écartant les bras de son corps et en se retournant lentement. « C’était pourtant les meilleurs pirates que j’ai pu trouver sur cette planète. » Il porta ensuite son regard sur Skywalker. « Un Jedi. Vous êtes donc du côté des gentils. Qu’en est-il si je vous propose un petit accord : je me rends et vous révèle tout ce que je sais en échange de ma liberté. »
« Pourquoi maintenant et pas avant ? » S’enquit Artémis en le menaçant toujours de son arme.
« Disons qu’avouer ses crimes n’est pas la chose la plus plaisante à faire. J’ai voulu retarder le processus, mais maintenant je n’ai plus le choix. » Expliqua patiemment Sallas avec un sourire triste.
« Vous n’êtes pas prêt à mourir pour votre cause ? » Demanda Evyk qui durant son temps comme chef de la sécurité du Chancelier avait souvent eu à faire à des fanatiques.
« Non. J’ai voulu me protéger autant de vous que de mes commanditaires. » Dit-il en tendant ses mains devant lui. « Emmenez-moi. »
Evyk s’approcha de lui. Une déflagration retentit dans la pièce. Sallas se toucha la poitrine, tituba quelques secondes puis tomba lourdement au sol. Evyk regarda sa compagne, mais elle lui fit comprendre qu’elle n’y était pour rien. Evyk regarda alors dans l’autre direction, dehors de l’autre côté de la fenêtre dans laquelle il y avait désormais un trou. Dans la semi-obcurité du crépuscule, il distingua une navette d’assaut de la base Alpha-3 à bord de laquelle un barabel, un fusil de snipper sur les genoux, lui fit signe que tout était OK.
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Aile 2 de la base Alpha-3.

Sam Narro éteignit son sabrolaser, puis s’épongea le front à l’aide de son bras droit tout en respirant profondément. Elle recula ensuite d’un pas pour contempler l’ouvrage qu’elle avait mis plus d’une heure à réaliser. Elle ne put s’empêcher de sourire : contente et fière de son travail. Dorénavant, en se baissant un peu, elle pouvait accéder à la partie intact de l’aile 2 située de l’autre côté des débris dont elle pouvait voir de sa position actuelle les murs légèrement noircis mais toujours intacts. La jeune femme se retourna, vérifia une énième fois qu’elle était bien seule et que personne ne l’observait, puis prit une grande inspiration et franchit le passage qu’elle venait de creuser.
De l’autre côté, elle saisit son sabrolaser et commença à parcourir des yeux son environnement. Le couloir central continuait encore sur plus d’une cinquantaine de mètres, et Sam compta six portes identiques de part et d’autre de la travée. Tout semblait intact même si les conséquences des explosions étaient visibles sur les murs les plus proches. Narro hésita sur la marche à suivre : s’étant focalisée sur le franchissement des débris, elle n’avait pas réfléchi à ce qu’elle ferait ensuite. Erreur surprenante de sa part, elle qui avait l’habitude de préparer soigneusement ses protocoles d’expériences. Elle avait peut-être cru que le mystérieux être apparaîtrait immédiatement une fois son trou terminé. Tant pis ! Pour une fois elle allait devoir improviser. Elle se mit en marche mais s’arrêta presque aussitôt. La Force l’obligea à tourner la tête en direction de la porte sur sa gauche. Sans même réfléchir et s’en rendre compte, elle s’était dirigée vers la porte et l’avait ouverte. La pièce était plongée dans l’obscurité mais Sam pouvait distinguer une vague forme grâce à la lumière en provenance du couloir. Attirée telle un électron par un atome elle entra, la porte se refermant derrière elle.
Obscurité totale, elle fut prise d’un mouvement de panique qui cessa la seconde d’après lorsque la lumière se fit dans la salle. Malgré l’appel de la Force, elle resta cette fois-ci immobile face à l’objet se trouvant au fond de la chambre. D’une forme vaguement ovoïdale, d’une couleur flirtant entre l’argent, le bleu et le gris, il semblait mesurer 5 mètres de long, 3 mètres de haut et autant de large. Une taille et un volume équivalent à un honnête chasseur de combat. Sam resta en place pour ce qui lui sembla une éternité, avant de se décider à avancer et à observer de plus près le mystérieux objet. Il allait sans dire qu’elle n’avait jamais vu quelque chose de semblable, même parmi l’étrange culture des Yuuzhan Vong. Tout en s’approchant, elle regretta de ne pas avoir avec elle les appareils d’analyse les plus performants de son laboratoire. Elle allait devoir se contenter de ses yeux, de ses mains mais surtout de la Force.
Sam s’arrêta à moins d’un mètre de la chose…Une fois de plus, elle chercha à comprendre ce qu’elle avait sous les yeux, une fois de plus, elle lui semblait faire face à un problème insoluble. Elle leva la main et caressa délicatement une petite surface de l’objet devant elle. Ecailles reptiliennes, épiderme de mammifère, ou alliage de métaux inertes, elle n’aurait pu dire en quelle matière était composée la surface de l’objet. Elle s’apprêtait à réitérer l’expérience lorsqu’elle sentit la Force frémir tout autour d’elle. L’atmosphère de la pièce semblait électrique et elle avait l’impression d’entendre crépiter la Force derrière son dos.
Puis, la Force s’embrasa : quelqu’un venait de pénétrer dans la salle. Avec une lenteur infinie, elle se retourna. Une étrange main se tendit vers elle.
Sam poussa un unique cri qui raisonna dans la pièce et la Force.

Au sommet de la tour administrative de l’ancienne usine Volysa.

« C’est le Conseiller Spécial Bakaarr qui nous a donné l’ordre de l’abattre. »
Debout, formant un triangle centré sur le corps de Sallas, Skywalker et Artémis écoutaient attentivement les explications de Kerr.
« Ils ont trouvé des preuves irréfutables dans son ordinateur dans la capitale. Bakaarr m’a prévenu en chemin, j’ai laissé une partie de mon groupe avec le Chancelier et je suis revenu ici. »
« Comment est-ce que vous nous avez retrouvé ? » S’enquit Artémis en lançant un regard suspect au grand barabel.
Evyk avait présenté la jeune femme comme l’agent Celchu membre du cabinet de l’Heure Kirchowda.
« Je connais mon Skywalker ! Dès qu’il y a du grabuge, il est en plein milieu. » Répondit Kerr avec un rire qui sonnait faux.
« Pourquoi l’as-tu abattu ? Il ne présentait plus aucuns dangers, il aurait mieux fallu l’avoir vivant. Tu me déçois, je t’ai mieux formé que cela. » Reprit Evyk en regardant son ancien lieutenant avec méfiance.
« De dos, ce n’était pas facile à voir. Je ne suis pas un Jedi, moi ! » Répliqua sèchement Kerr. « L’interrogatoire est fini ? Tu sais, au lieu de me faire des reproches, tu devrais plutôt me féliciter car après tout, je viens d’éliminer l’ennemi public numéro 1 du secteur 6. De toute façon, je n’ai pas de comptes à te rendre ! Si tu as un problème, tu n’as qu’à en parler à ton Ordre. »
Kerr s’éloigna ensuite d’eux en ne cachant pas sa colère, et se dirigea vers ses hommes pour donner ses ordres. Evyk le fixa intensément, il lui avait laissé le bénéfice du doute et avait attendu patiemment ses explications ; en gros il lui avait laissé une chance mais Kerr avait échoué. Dorénavant, le Jedi savait qu’il ne pouvait plus faire confiance en son ancien partenaire. Ca ne faisait jamais du bien de s’apercevoir trahi par un proche. Toutefois, Kerr aurait au moins pu faire semblant d’être désolé et chercher de meilleurs excuses. Cela le surprenait car après 5 années de collaboration, Evyk savait que le barabel était un expert en infiltration et qu’il savait donner des mensonges crédibles en toutes situations, même un blaster sur la tempe. Il se demanda ce qu’avait bien pu lui promettre Bakaarr dans le vaisseau…Ou bien avant. Skywalker eut l’impression de recevoir une gifle. Dans l’ombre à guetter le moindre faux-pas de son supérieur…Il avait même peut-être participé à sa destitution. Ca faisait vraiment mal lorsque ça provenait de quelqu’un qu’on considérait comme son successeur et son ami.
« Skywalker, si tu veux, je peux te mettre en contact avec des gens qui pourront lui tirer les verres du nez. » Lui glissa Artémis avec un sourire de prédateur. « Certes, il faudra mettre le prix, mais le résultat est garanti. »
« C’est censé être drôle ? » Dit-il en lui lançant un regard sombre.
« Non, mais ça pourrait te soulager. » Répliqua-t-elle en haussant les épaules. « Alors qu’elle est la suite du programme ? »
Evyk allait lui répondre lorsqu’il sentit un cri terrible dans la Force. Un cri dont il identifia immédiatement la source : Sam ! L’ex-Jedi était menacée à l’intérieure de la base Alpha-3.
« Qu’est-ce qu’il se passe, Skywalker ? Tu es tout pâle tout à coup ! » L’interrogea Artémis d’une voix légèrement inquiète.
Le Jedi ne répondit mais bondit sur la passerelle reliant la tour à la navette d’assaut de Kerr qui par chance avait suivi un de ses gars dans une autre pièce.
« Retournez immédiatement à la base Alpha-3 ! » Ordonna-t-il au pilote en pénétrant dans le cockpit du transport.
« Hein ? » Répondit ce dernier alors que son copilote et lui se retournaient pour lui faire face.
« A la base Alpha-3. Tout de suite ! »
« Nous n’avons pas reçu d’ordres à…. » Commença le pilote en se remettant de sa surprise.
« Qu’est-ce que je viens de faire ? » Répliqua Evyk en s’impatientant.
« Un ordre de Kerr… »
« Vous venez d’être mis sous l’autorité de l’Ordre Jedi. Maintenant, partez ! »
« C’est écrit où, ça ? »
Evyk prit une profonde inspiration pour se calmer.
« Pour la dernière fois, amenez-moi à la base Alpha-3. » Reprit le Jedi d’une voix plus calme. « Ne m’obligez pas à faire ce que j’ai à faire. »
Les deux militaires, sentant la menace, tentèrent de se saisir de leurs armes. Evyk fit un geste de la main avant : ils perdirent tous deux connaissances. Le Jedi se chargea de sortir le pilote de son siège tandis qu’Artémis s’occupa du copilote, puis ils s’assirent à leurs places respectives.
« Pratique ta technique. Des effets secondaires ? » Lui demanda Artémis alors qu’il rétractait la passerelle de la navette.
« Non, ils se réveilleront comme après une bonne nuit. » Déclara-t-il en activant le bouclier du vaisseau.
« Dommage…Ils apprennent plus rapidement quand ils ont mal. »
Evyk boucla son harnais puis prit le cap de la base Alpha-3 en poussant au maximum les réacteurs de leur appareil.

Ils mirent cinq minutes pour arriver à la base, cinq minutes de plus pour convaincre un contrôleur de les laisser atterrir, et cinq minutes encore pour atteindre les décombres de l’aile 2 qu’Evyk avait marqué comme épicentre du cri de Sam Narro. Devant des ouvriers ahuris, Artémis et lui se glissèrent par une tranchée, qui semblait avoir été réalisée récemment à l’aide d’un sabrolaser, et atteignirent la partie encore intacte de l’aile. Sans se poser de questions, le Jedi pénétra dans la première salle sur la gauche. Enfin, il prit le temps de desserrer les dents alors qu’il parcourait la pièce du regard et de la Force. De grande taille, cette salle devait servir de lieu de stockage, cependant, à ce moment précis, elle était complètement vide. Complètement vide ? Non, un objet, dont il reconnaissait la forme, traînait au sol non loin du fond de la pièce. Il alla le ramasser avec délicatesse, puis montra ce qu’il avait trouvé à sa camarade.
« Un sabrolaser. » Reconnut Artémis en haussant les épaules.
« Pas n’importe lequel : celui de Sam Narro. » Expliqua-t-il en examinant à nouveau la pièce.
« Tu en es sûr ? »
« Certain. J’ai bien connu Sam. » Confirma le Jedi avec une mine sombre. « Elle n’est plus dans la base…Je ne sais pas où elle se trouve, loin sans doute, je ne la sens plus. »
« Tu sembles bien la connaître. »
Evyk eut un rire sans joie.
« Je croyais que tu avais lu un dossier sur moi. Jadis, je lui ai demandé de m’épouser. » Révéla-t-il en la fixant droit dans les yeux.
Pour une fois, la jeune femme n’eut rien à répondre. Elle se contenta de le regarder quitter la pièce en serrant fermement le sabrolaser de Sam Narro entre ses mains.
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Quelque part entre rêve et réalité.

« Nous avons à parler Conseiller Spécial Bakaarr. » Annonça la voix étrange et désincarnée.
« Enfin vous voilà…Je vous attends depuis si longtemps. » Répondit la voix excitée du Conseiller.
« Nous décidons quand nous devons nous parler. » Gronda l’étrange voix. « Nous sommes très déçus. Vous avez échouez. »
« Comment ? » S’exclama Bakaarr en sentant la frayeur s’emparer de lui. « J’ai pourtant fait ce qu’il fallait. J’ai montré que j’étais digne de votre confiance. »
« Cela reste à voir, Llib et Kirchowda sont toujours vivant. »
« Je sais, mais ils n’ont pas pu rencontré votre camarade, n’est-ce pas cela le plus important ? » Protesta le Conseil Spécial à la Défense du secteur 6.
« Nous savons ce qui est important. Nous savons aussi que vous avez subit un échec. Nous vous rappelons que vous êtes dans la balance. » Reprit fermement la voix irréelle.
« J’ai subit une déconvenue, pas un échec. » Contra Bakaarr en défiant son interlocuteur.
« Soit, récapitulons. Llib et Kirchowda sont vivant, donc toujours dans le jeu. Un de vos hommes ne semblait pas aussi dévoué que vous ne le pensiez… »
« J’ai rectifié l’erreur à temps. »
« Peut-être mais cela a confirmé des soupçons : deux nouveaux joueurs sont entrés dans la partie. » Observa la voix éthérée.
« Le Jedi et la tueuse ? Ils ne poseront aucuns problèmes. » Déclara le mon calamari confiant.
« Nous ne sommes pas de cet avis, nous devons les éliminer au plus vite. »
« Soit, je me charge de la tueuse… »
« Non ! » Tonna la voix chimérique. « Elle est plus dangereuse qu’elle n’y paraît. Vous allez vous occupez du Jedi. »
« Comment ? » S’interrogea Bakaarr qui savait parfaitement de quoi était capable un Jedi.
« Il y a un appât, il vous suffit de vous en servir pour piéger le Jedi. » Expliqua le mystérieux interlocuteur. « Quant à la femme, nous allons lui faire rencontrer l’Ennemi. »
« Et il la tuera ? » Demanda le conseiller incrédule.
« Nous lui forcerons la main. Vous avez vos ordres, obéissez maintenant. »
« Bien, je ferais ce qui doit être fait. » Répondit servilement Bakaarr.
« Nous l’espérons car vous n’avez plus droit à l’erreur. A bientôt, peut-être… »
Le rêve et la réalité s’éloignèrent reformant à nouveau deux mondes différents.

Ritorr, planète du secteur 6 la plus éloignée de la base Alpha-3, cinq minutes après la disparition de Sam Narro.

Une jeune femme, blonde, les yeux vides, les vêtements usés, titubait lentement dans la campagne : elle ne se souvenait plus de rien.
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Episode 2


Hyperespace, un vaisseau en route pour le secteur 9.

Artémis, nue devant le grand miroir de sa cabine abord de son vaisseau le Délos, se mit à détailler son corps suivant le rituel qu’elle s’imposait à chaque fois qu’elle devait partir en mission. Des jambes interminables, fuselées. Des hanches solides et justes marquées. Des fesses rondes et douces. Un ventre plat d’où saillait des abdominaux aussi solides que le roc. Une poitrine ferme et haute. Des épaules témoignant d’un entraînement physique quotidien. Des bras fins aux muscles secs qui pouvaient se tendre comme des câbles en acier. Un visage fin et régulier. Une bouche, aux lèvres rouges, qui pouvait autant charmer que provoquer une peur indicible. Des yeux clairs à la couleur indéfinissable. Une chevelure brune qui cascadait dans son dos, au-delà de ses épaules. En bref, un corps que de nombreux mâles et femelles dans la galaxie qualifieraient de parfait. Un corps sans aucuns grains de beauté, sans aucuns tatouages ni piercings, ou sans aucunes cicatrices ; un corps sans aucuns signes distinctifs qui pourraient la trahir au cas fort improbable où elle se ferrait prendre. Totalement nue, elle ne l’était jamais sauf dans son esprit. Une paire de gants, unique barrière pour que son esprit demeure aussi sain que son corps, ne quittait jamais ses mains, ni pour dormir, ni pour se laver, ni pour manger, ni pour toutes ses autres activités.
La jeune femme se contempla pendant quelques secondes encore avant de se diriger vers son lit sur lequel étaient étalées ses affaires. Elle enfila d’abord un pantalon, puis un t-shirt à manches courtes. Tous deux noirs, ils étaient fabriqués dans une matière rappelant le cuir qui épousait la moindre de ses courbes tout en lui laissant la mobilité nécessaire pour ses affrontements. Elle chaussa ensuite ses bottines noires qui lui remontaient jusqu’à mi-mollet et dont les semelles pouvaient passer d’un statut d’anti-dérapant à celui de dérapant lorsqu’une glissade s’avérait nécessaire. Elle prit le temps de rabattre le bas de son pantalon sur ses chaussures. Elle s’empara de sa ceinture de combat, l’enroula autour de sa taille, puis vérifia que toutes ses armes y étaient présentes et en état de marche. De part et d’autre de la boucle se trouvaient ses six vibrolames réparties de manière symétrique, puis venait au niveau de ses hanches une vibrodague de chaque côté, ensuite on passait à ses grenades et autres détonateurs thermiques, enfin dans le bas du dos étaient accrochés ses deux blasters avec entre eux sa grenade électromagnétique particulièrement efficace contre les sabrolasers des Jedi. Pour finir, elle posa ses macrolunettes aux verres teintés sur son nez ; véritable ordinateur miniaturisé lui servant autant à communiquer, qu’à distinguer ses proies quelque soit l’environnement où elle se trouvait, ou encore à rassembler toutes les données utiles et inutiles pour sa mission, tout en étant le centre névralgique de son champ de force qui la protégeait contre ses propres armes retournées contre elle.
Artémis l’Invisible, après une ultime vérification, était prête. Laissant son long manteau pour lorsqu’elle quitterait son vaisseau, elle sortit de sa cabine et se dirigea vers le poste de pilotage.
Elle avait un contrat à respecter, une victime à abattre.
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Message par H@n Solo »

La Grande Plaine de Ritorr.

Une bourrasque de vent s’engouffra dans la chevelure blonde de la jeune femme, elle errait depuis de nombreuses heures dans la plaine désertique qui recouvrait presque le tiers du continent principal de la planète Ritorr. Lande à l’horizon de laquelle se joignait le vert sombre de l’herbe et le gris orageux du ciel, la Grande Plaine était un lieu où l’on ne s’aventurait jamais seul et dont le dicton était qu’on y trouvait un être intelligent pour 1000 bêtes croisées. Pour l’instant, la jeune femme n’avait encore rencontré aucunes bêtes. Elle marchait droit devant elle, manquant de trébucher et de tomber à chaque fois qu’une touffe d’herbe plus imposante ou un simple caillou se présentait sur son chemin dans l’immensité plate et aride. Son esprit vide, elle fonctionnait uniquement en automatique posant un pied devant l’autre, ignorant la fatigue, la faim, la soif et le froid qui auraient dû la faire souffrir depuis bien longtemps déjà.
Un roulement de tambour sourd se fit entendre sur sa gauche, non loin d’elle. Cet étrange son était généralement précédé à plus ou moins long terme d’une lumière aussi brève qu’intense. Ce manège durait depuis quelques temps déjà et il semblait que le bruit montait à chaque fois un peu plus en intensité. De plus, une substance bizarre s’écrasait par intermittence sur son visage. Curieuse sensation qui semblait avoir un écho dans les profondeurs inatteignables de son cerveau. La lumière une fois de plus. Cinq pas. Le son dont la teneur fit trembler ses jambes. Elle ouvrit sa bouche et un son totalement différent répondit au son précédent. La fréquence et l’amplitude de ses pas se mirent à augmenter, un instinct animal, vieux de plusieurs millénaires, lui signifiait qu’elle ne devait pas rester là. Dans sa précipitation, elle mit fin à son équilibre instable, son pied gauche s’enfonça dans un trou servant de refuge à un quelconque animal et s’étala de tout son long au sol. Elle tenta de se relever, la fatigue se fit enfin sentir, elle se retrouva alors clouée sur place incapable de réaliser le moindre mouvement. La lumière suivie du bruit se faisant encore un peu plus intense. Elle allait devoir affronter l’enfer, couchée au milieu de nulle part.
La lumière, le son. Différents. Une lumière persistante l’enveloppa d’un halo irréel. Un son, sifflement sourd qui montait en intensité. Un autre phénomène se dirigeait vers elle en provenance de la direction opposée. La jeune femme se força à rester immobile, pensant sans doute qu’ainsi les deux phénomènes l’ignoreraient. Vaine utopie. Les deux lumières et les deux sons s’intensifièrent. Puis la terre trembla et un des sons sembla s’affaiblir. Un grincement teinté d’expiration mécanique, quelque chose toucha le sol non loin d’elle. Deux paires de sons se répercutèrent sur une surface nouvelle. Deux formes arrondies noires apparurent dans son champ de vision. Par réflexe, la jeune femme leva la tête et plongea son regard dans deux ovoïdes flamboyants.
Elle fixa pendant de longues secondes ces deux objets, puis l’image d’une main, s’avançant vers elle, les remplaça dans son esprit. La peur. Sa peur. La jeune femme se mit à crier de toutes ses forces et tenta de s’enfuir loin de ces deux points rouges.
« Professeur Narro, vous semblez avoir la manie de vouloir me fuir. » Déclara la voix distinguée du médecin chiss Taaryn.
Deux bras à la fourrure brune, et épaisse, la saisirent et la levèrent sans difficulté du sol. L’assistant wookie de Taaryn emmena Sam Narro, qui criait et tentait vainement de s’échapper, dans la navette qui était posée non loin de là. Le chiss les suivit tout en sortant un comlink de sa poche.
« C’est fait, nous l’avons trouvée à l’endroit prévu. Nous partons immédiatement pour la clinique. » Annonça-t-il à son interlocuteur alors que la rampe d’accès remontait derrière lui.
Moins d’une minute plus tard, la navette décolla de la planète Ritorr pour une destination inconnue.

Place de l’unité, Gnanno, petit village de la planète Vaux à la bordure de l’Amas de Hapès dans le secteur 9.

Artémis attendait sa victime à l’ombre fraîche des branches de l’arbre, au tronc d’une vingtaine de mètres de circonférence, auquel elle était adossée. L’impressionnant végétal se trouvait au centre de la place principale du village de Gnanno et servait à représenter l’unité des différentes races vivant sur la planète. Le jour de la fête nationale des enfants de chaque espèce formaient une ronde autour de l’arbre, en se tenant la main, tout en écoutant leurs parents faire des discours sur le bonheur incontestable de leur cohabitation. Heureusement pour Artémis ce n’était pas le jour de la fête nationale et elle pouvait rester à sa place sans s’attirer d’ennuis ou d’attention particulière de la part des passants. Les bras croisés nonchalamment sous la poitrine, Artémis fixait la sortie, située droit devant elle, du petit astroport qui desservait le village. Puis elle suivait des yeux l’itinéraire reliant la porte de l’astroport à celle de la gare de barges géantes, qui permettaient de rejoindre à bas prix les autres villages de la région. D’une minute à l’autre, une certaine Mme Hèmm devait sortir de l’astroport pour assister à l’annuelle fête de famille, tandis que cinq minutes plus tard une Mlle Aihn devait monter à bord de la prochaine barge géante, en partance, avec pour destination la ville de Taa où elle prendrait un supposé cargo pour rejoindre son supposé fiancé travaillant sur Bespin. Artémis avait reçu de l’Organisation l’itinéraire et la liste de tous les alias de sa victime avec pour liberté de choisir le moment opportun pour accomplir le contrat. L’important, c’était que sa proie n’arrive jamais à destination. L’Organisation avait confiance en elle, et c’était réciproque. L’Organisation l’avait choisie car elle était la meilleure, elle avait accepté l’emploi parce qu’ils semblaient les plus professionnels et parmi les mieux renseignés. Dans son métier, une erreur s’avérait presque toujours fatale, et l’Organisation lui permettait de minimiser les risques.
Sa proie sortit de l’astroport, Artémis se contracta imperceptiblement sentant l’adrénaline envahir peu à peu son corps. Sa cible était une femme trapue qui avait, à l’inverse d’Artémis, préféré sacrifier sa féminité à des muscles saillants qui au final étaient plus impressionnants que réellement efficaces. Une chasseuse de primes comme les gens normaux s’en imaginaient une. La jeune femme repéra ensuite les deux gardes du corps qui accompagnaient sa future victime : deux rodiens. Artémis sourit discrètement. Les rodiens étaient des grandes gueules mais des combattants fragiles qu’il était très facile d’éliminer. Elle se souvint que sa première mission lorsqu’elle avait entrepris de devenir une Invisible avait été d’abattre un rodien. C’était le niveau très facile. Alors que sa proie se dirigeait vers la gare, située presque de l’autre côté de la place vis-à-vis de l’astroport, Artémis resta immobile à l’observer très attentivement. Au bout de cinq pas, Artémis savait qu’elle ne lui poserait aucuns problèmes. Malgré ses cheveux couleur anthracite des cheveux blancs signalaient ici et là qu’elle n’était plus si jeune, puis sa démarche trahissait une emprise à la drogue ou à l’alcool, rien qui ne puisse l’empêcher de combattre mais seulement éprouver un léger bien-être, puis son blaster était situé légèrement trop bas le long de sa jambe et enfin elle affichait une certaine décontraction due au fait que sa mission touchait bientôt à son terme.
Prête, la belle Artémis passa à l’action, elle décrocha trois vibrolames, puis s’écarta de l’arbre pour se placer sur le chemin de sa cible et de ses deux gardes. Elle avança vers eux tout en prenant une allure innocente. A cinq mètre, elle leva son bras droit et lança successivement deux de ses vibrolames. La première vint se planter dans le crâne du premier rodien alors que la seconde se fichait dans la gorge du deuxième. Un voyant de danger s’afficha sur ses macrolunettes. Artémis roula sur le côté et évita le tir de blaster de sa cible. Artémis l’avait un peu sous-estimée. Elle allait lancer sa troisième vibrolame lorsqu’une main verdâtre lui agrippa violemment le cou et l’éloigna de la mercenaire. Artémis identifia le gamorréen à son odeur méphitique et à ses grognements obscènes. Elle lui planta son arme dans le ventre. Elle distingua son léger cri de douleur parmi ses cris de rage mais cela n’eut aucun autre effet. Artémis n’en attendait pas moins de son adversaire, ça lui avait permis d’avoir les deux mains libres. Il la plaqua rudement contre l’arbre adossé auquel elle avait attendu sa cible. Elle glissa ses deux mains dans son dos tout en dégageant légèrement son coccyx. Le gamorréen leva la main tenant sa hache. Elle tira à pleine puissance de ses blasters dans son visage. Il laissa tomber son arme avant de chuter aux pieds de sa meurtrière, mort. Artémis détestait les gamorréens : il n’y avait jamais moyen de les tuer discrètement.
Les passants s’étaient arrêtés, ils la regardaient avec un mélange de stupeur, d’incertitude et d’incrédulité. Artémis profita de leur immobilité pour chercher la chasseuse de primes. Hélas, elle ne la localisa pas : la mercenaire avait dû profiter de la diversion de son troisième garde pour s’éclipser et continuer sa mission. Ainsi, elle devait se trouver dans la gare ou déjà à bord de son transport. Artémis récupéra rapidement ses trois vibrolames, laissant le rodien blessé à la gorge se vider de son sang, puis se dirigea vers la gare. Dès qu’elle eu franchi la porte, elle entendit le bruit caractéristique d’une barge géante qui allait partir. La jeune femme bondit au-dessus des deux rampes d’escalier et se faufila entre les passagers qui déambulaient dans le hall de la gare en attente de leur transport. A l’aide de ses macrolunettes, Artémis s’engagea sur le quai de la barge en partance et piqua un sprint. Elle vit la passerelle se relever, puis le vaisseau s’écarter de l’embarcadère et prendre de la vitesse. La jeune femme arriva au bout du quai à temps pour voir la barge accélérer vers l’horizon.
« Merde ! » Lâcha-t-elle avant de frapper violemment sur une poubelle.
Personne ne lui échappait. Tout cela à cause d’un gamorréen absent de sa liste. L’Organisation allait l’entendre. Tout comme sa cible car c’était loin d’être fini. Elle chargea sur ses macrolunettes l’itinéraire de la barge tout en faisant demi-tour et quittant la gare. Dehors, elle se mit à la recherche d’un véhicule rapide. Cinq mètres à sa droite, elle avisa un swoop à côté duquel se tenait un jeune homme le regard fixé sur le rodien qui agonisait et sur les gens qui essayaient vainement de le sauver. Artémis prit un de ses blasters et le devant devant dans son pantalon.
« Tu permets. » Déclara la jeune femme en enfourchant le swoop.
« Hé mais ! » S’exclama le jeune homme en agrippant le guidon de son véhicule.
« Si tu as un problème, adresse-toi au monsieur là-bas. » Répondit-elle en indiquant le cadavre du gamorréen au pied de l’arbre de l’Unité.
Pour achever de le convaincre, elle frôla de la main la crosse de son blaster. Il lâcha immédiatement prise.
« Merci. » Dit-elle en s’envolant à la poursuite de sa proie.
Les barges géantes étaient des véhicules atmosphériques de grandes tailles à plusieurs ponts internes et à un pont supérieur découvert, qui permettait aux voyageurs d’apprécier pleinement le paysage les jours de beau temps, et qui était coupé asymétriquement en deux, ¼ devant et 3/4 derrière, par le poste de pilotage, qui s’élevait lui deux étages au-dessus. Ce transporteur de passagers était, à l’échelle des appareils atmosphériques, un des véhicules les plus lents, ce qui permit à Artémis de mettre à peine cinq minutes à repérer sa silhouette caractéristique droit devant elle. Elle appuya sur l’accélérateur tout en scrutant le pont supérieur à la recherche de sa cible. Elle la vit presque tout de suite. Elle se trouvait à l’arrière de la barge, visiblement pour s’assurer qu’elle n’était plus suivie. Elle devait être déçue. La femme plus âgée dégaina une arme, tandis qu’Artémis prenait la sienne. Elles tirèrent simultanément. Leurs tirs manquèrent leurs cibles…Mais ceux d’Artémis semblaient être les plus proches. Il était quasi impossible de tirer juste sur un swoop contrôlé d’une main à moyenne altitude tout en devant éviter des tirs. Son adversaire tira à nouveau. Artémis dut se faire toute petite sur son engin. Puis elle riposta tout en se rapprochant encore, profitant que son ennemie prenait le temps de viser cette fois-ci. La riposte atteignit la rambarde juste devant la chasseuse de primes. Cette dernière comprenant que la situation devenait critique préféra s’enfuir vers l’avant du transport. Artémis en profita pour combler les derniers mètres et se poser sur le pont supérieur de la barge géante. Ses macrolunettes signalèrent un fois de plus un danger. Elle eut juste le temps de rouler derrière un banc. Un tir traversa l’espace qu’elle occupait moins d’une seconde auparavant. Elle redressa la tête et aperçut sa cible sur la gauche du poste de pilotage. Artémis leva son blaster. Un gungan affolé passa devant elle lui cachant ainsi la vue. Puis il s’écarta et son adversaire avait disparu. Crétin ! Elle dut se retenir pour ne pas lui faire exploser la tête. Elle bondit en avant et s’élança à la poursuite de la femme plus âgée qui avait dû passer sur la partie avant du vaisseau. Son blaster tenu fermement des deux mains, Artémis emprunta le même itinéraire que sa cible et déboucha sur le pont avant, son arme pointée droit devant elle. Elle repéra immédiatement sa future victime. Elle se tenait tout à l’avant de la barge avec un jeune homme comme bouclier.
« J’ai un otage ! » Lança-t-elle en appuyant le canon de son blaster sur la tempe de son prisonnier.
« Je n’en ai rien à foutre ! Je peux même te simplifier la tache en le tuant moi-même. » Répliqua Artémis en s’avançant rapidement.
« Devant tant de témoins ? » Poursuivit la femme en braquant toujours son arme sur le pauvre otage.
Artémis vit l’ouverture. Elle régla son blaster à la puissance maximum et tira. Son rayon d’énergie sectionna le poignet, qui tenait l’arme, de sa proie. Sous l’effet de la douleur, elle lâcha son otage qui s’écroula au sol. Artémis ajusta sa cible, se permit un petit sourire et tira. Touchée en pleine tête, la femme recula sous l’impact et bascula par-dessus la rambarde de protection. Artémis suivit des yeux sa chute dans le vertigineux canyon qu’était en train de survoler la barge. Les deux kilomètres de vide l’achèveraient au cas où le fait d’avoir perdu un tiers de son crâne ne l’avait pas déjà tuée.
Elle rangea son arme dans son dos, puis se tourna vers le jeune homme qui tentait en vain de se remettre de ce qu’il venait de vivre.
« Comment t’appelles-tu ? » Lui demanda-t-elle en s’accroupissant à ses côtés.
« Aronn. C’est vrai ce que vous avez dit tout à l’heure ? Que vous n’hésiteriez pas à me tuer ? »
« Oui. »
« Alors, pourquoi… »
Artémis passa un doigt sur son visage tremblant, là où le sang de la mercenaire l’avait éclaboussé.
« Tu es trop mignon pour que je ne me contente que de ton sang. » Répondit-elle en léchant lentement son doigt couvert de sang.
Le jeune homme pâlit encore un peu plus tout en déglutissant bruyamment.
« A bientôt, peut-être…Aronn. » Le salua-t-elle avec son sourire le plus charmeur.
Elle se releva ensuite, et se dirigea vers l’arrière du transport afin de reprendre son swoop et de disparaître comme l’exigeait sa profession après chaque contrat achevé.
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Temple Jedi, Coruscant.

Evyk Skywalker n’avait plus posé les pieds dans le Temple Jedi sur Coruscant depuis cinq ans, c’est-à-dire depuis qu’il était devenu le chef de la sécurité du Chancelier Llib. Il était assis sur un banc dans un des coins les plus protégés du Grand Jardin du Temple ; endroit où les Jedi venait chercher la tranquillité en déambulant paresseusement dans ses nombreuses allées ou en méditant à l’ombre d’un arbre plusieurs fois centenaire. Avant de mourir, son aïeul Luke Skywalker avait fait promettre à ses successeurs de ne jamais faire de représentation de lui car après tout il n’avait fait que ce qu’il devait faire. Son vœu avait été exaucé jusqu’à ce qu’un de ses descendants, un autre ancêtre d’Evyk, ne décide de réaliser un clôt spécial, bien à l’abri, au sein du Grand Jardin. Ainsi il avait été représenté sous la forme d’une sculpture holographie grandeur nature, accompagné d’une belle jeune femme aux cheveux roux or et d’un petit garçon en train de jouer, qui se tenait près de fleurs exotiques au parfum subtil, au bout d’une pelouse toujours verte et non loin de l’eau cristalline d’un petit ruisseau. Evyk aimait cet endroit car il savait que pour Luke Skywalker le bonheur n’était pas d’avoir sauvé maintes fois la galaxie, ni d’avoir ressuscité l’Ordre Jedi, mais bien d’avoir fonder une famille avec laquelle il avait pu vivre en harmonie. C’était l’essence même du célèbre Jedi qu’on semblait oublier à force de consulter son holocron au ton attentionné mais professoral. C’était dans cet endroit unique qu’on rencontrait le véritable Luke Skywalker. C’était là qu’Evyk Skywalker attendait le cousin de sa mère, le respectable Maître Horn’y.
Un bruissement se fit entendre sur sa droite, un homme de haute taille, aux cheveux noirs, aux yeux gris, au bouc finement taillé et à l’allure distinguée, pénétra dans le petit clôt dédié à la mémoire du fondateur du Nouvel Ordre Jedi.
« Maître Horn’y. » L’accueillit Evyk en se levant et allant à sa rencontre.
« Jedi Skywalker. » Répondit son cousin en s’arrêtant devant lui.
Ils se jaugèrent pendant quelques secondes avant d’éclater de rire et se serrer chaleureusement les mains.
« Evyk, je suis si content de te revoir. » Reprit Veyn Horn’y avec un grand sourire. « Ca doit te faire du bien de revenir ici. »
« Effectivement, je suis de retour à la maison. » Confirma le jeune homme alors qu’ils s’asseyaient sur le banc qu’il venait à peine de quitter.
« Alors qu’as-tu de si urgent à me dire qui ne pouvait pas attendre une heure de plus. » S’enquit Horn’y qui comme à son habitude allait droit au but.
« Voilà, je sais que le Conseil va me convoquer d’un jour à l’autre et je ne veux pas y aller. »
« Allons, Evyk, tu n’es accusé de rien, tu n’as pas à avoir peur… »
« Ce n’est pas ça que je voulais dire, je n’ai pas peur, seulement l’affaire n’est pas terminée et je tiens à faire le rapport le plus complet possible au conseil. » L’interrompit fermement Skywalker.
« Je croyais que l’affaire était terminée et que le responsable était un certain Sallas. » Observa le maître Jedi en fronçant les sourcils.
« C’est ce que on a voulu nous faire croire. Sallas était le coordinateur de l’opération sur place, c’est lui qui a donné les codes d’accès au commando qui a déclenché l’autodestruction de l’aile 2 de la base Alpha-3 afin de tuer le Chancelier Llib et l’Heure Kirchowda. Mais il n’a fait qu’obéir à des ordres de personnes plus haut placées. » Expliqua Evyk en regardant droit dans les yeux le cousin de sa mère.
« En es-tu certain ? »
« Absolument, c’est pour cela que j’ai besoin de temps pour poursuivre cette enquête et remonter toute la filière. » Déclara fermement le chevalier Jedi.
« Et jusqu’à où remonte-t-elle cette filière ? »
« Je n’en suis pas sûr…Je n’ai pas envi de me prononcer, mais je pense qu’elle remonte plus haut qu’on ne l’imagine. Ce n’est pas l’attentat d’un fonctionnaire revanchard et à moitié fou comme on a voulu nous le faire croire aux informations. »
« Tu m’as l’air bien sûr de toi, je te fais donc confiance et je vais donc essayer de convaincre les autres membres du Conseil. » Décida Horn’y avec une expression dure sur le visage. « Mais fais bien attention, il ne s’agirait pas de se faire berner par une belle inconnue. »
« Qu’est-ce que cela signifie ? » L’interrogea Evyk qui avait toutefois une petite idée.
Le maître Jedi sortit un projecteur holographique d’une poche de sa robe, l’actionna et le visage fin d’Artémis apparut entre les deux hommes.
« Cette jeune femme a été vu en ta compagnie portant tour à tour le nom d’Antilles et de Celchu. » Dit Horn’y en le fixant intensément.
« C’est exact, on a collaboré ensemble. »
« Le Conseil a de fortes présomptions et pense qu’il s’agit d’une tueuse à gage. Il se pourrait que toute cette histoire soit l’habile mensonge d’une tueuse pour se sortir des griffes d’un Jedi. »
« Je sais, j’y ai réfléchi aussi, mais j’ai des éléments qui plaident en sa faveur. »
« Quels éléments ? » S’enquit presque froidement Veyn Horn’y.
« Des éléments insuffisants pour le conseil…De fortes présomptions. Je te rappelle qu’elle a éliminé le commando et sans son intervention Llib et Kirchowda seraient morts. » Répondit Evyk qui tentait d’apaiser la situation.
« Tu l’as dit toi-même ça peut remonter très haut, elle peut être une pièce importante dans une machination qui nous dépasse. » Remarqua Maître Horn’y avec une voix plus calme.
« Oh, mais j’en suis persuadé qu’elle joue un rôle important, sinon elle n’aurait pas été là. Seulement, c’est un rôle que ni le Conseil, ni moi ne pouvons imaginer…Ni même peut-être elle. Quant à vouloir échapper à mes griffes, c’est ridicule : il lui aurait suffi soit de disparaître soit de m’éliminer. »
« Les Jedi peuvent être des combattants des plus dangereux. »
« Elle aussi, crois-moi. Le combat aurait été intense et incertain, je l’ai vue en action. »
« Evyk, je te rappelle qu’un Jedi fait respecter la justice dans la galaxie, et cette jeune femme n’a pas un métier conforme à ce principe. » Observa Horn’y alors que Skywalker se levait.
« Je sais, mais les Jedi ont déjà fait entorse à ce règlement dans le passé. Ca va te paraître fou mais pour l’instant je lui fais confiance et il me semble que c’est réciproque. Elle peut être un atout considérable, je vais donc continuer à collaborer avec elle et si je suis témoins d’un acte que je condamne ou si je sens qu’elle me manipule, je la livre au Conseil….Mais pour l’instant ça n’a pas été le cas. » Conclut fermement Evyk qui salua son cousin avant de quitter le clôt d’un pas assuré.
Alors qu’il s’éloignait, Evyk percevait les doutes du maître Jedi dans la Force et il comprit qu’il n’avait pas le droit à l’erreur. L’Ordre Jedi était redevenu puissant en imposant une hiérarchie stricte et une confiance totale entre Jedi, ce qui passait par une absence de secrets entre chacun d’entre eux. Pour la première fois de sa vie, Skywalker se rendit compte combien cette confiance restait fragile rendant l’Ordre encore friable après pourtant tant d’années de paix. Il devrait vraiment faire attention s’il ne voulait pas se retrouver au ban de l’Ordre, poursuivi par ses camarades. Il frissonna et préféra chasser ces noires pensées de son esprit ; s’il voulait démasquer les vrais responsables de l’attentat, il devait penser positif et avoir confiance en la Force.
Evyk Skywalker gravit les marches montant à la terrasse, qui surplombait une partie du Grand Jardin, avec rapidité et souplesse tout en saluant les Jedi qu’il connaissait lorsqu’il les croisait. Une fois sur la belle terrasse de marbre blanc et rose, il se dirigea vers une alcôve dans lequel se trouvait la statue du Maître Jedi Obi-Wan Kenobi. Il repéra immédiatement la jeune femme de taille moyenne, d’une vingtaine d’année, aux cheveux blonds d’où émergeait une mèche brune lui tombant toujours dans les yeux, qui attendait devant la sculpture du fameux Jedi. Alors qu’il s’approchait, elle le vit, son air renfrogné se transforma en un sourire lumineux et elle courut lui sauter dans les bras. Evyk serra tendrement sa sœur contre lui après cinq années d’absence.
Evyk avait dit à M. Kirchowda que Maître Horn’y était son parent le plus proche, d’un certain point de vue c’était exact, car il était son parent le plus proche de même sang, tandis que la jeune Clohé Kjynn était seulement sa sœur adoptive. Alors qu’il avait 7 ans, ses parents étaient rentrés au Temple avec un bébé d’à peine 1 an dans leurs bras et ils l’avaient élevé comme leur deuxième enfant même si elle avait conservé le nom que lui avaient donné ses vrais parents. La petite Clohé lui avait tout de suite plu, ils étaient donc devenus très proches, bien plus qu’il ne le serait avec son prestigieux cousin.
« Je suis content de te revoir. » Lui confia-t-il alors que sa sœur se décrochait enfin de lui.
« Moi aussi. » Répondit-elle alors que ses yeux pétillaient de joie. « C’est la meilleure nouvelle de la journée, même si comme d’habitude tu es en retard. »
« Ma discussion avec Veyn a duré plus longtemps que prévu. »
« Ce n’est pas grave, j’ai attendu cinq ans, je n’étais à cinq minutes près. » Le rassura-t-elle sur un ton insouciant. « J’espère que ce n’est pas grave avec ton cousin. Au fait, pourquoi voulais-tu me voir ? Ca semblait important. »
« J’avais une faveur à demander à Veyn, quant à toi, ça te dirais de désosser un ordinateur ? » Lui demanda Evyk qui savait que Clohé était devenue durant son absence une experte en informatique.
« Cool. »
« Parfait, alors prépare-toi à partir. »
« Quand ça ? »
« Le plus vite possible. » Indiqua le jeune homme qui vit sa sœur adoptive se renfrogner à nouveau. « Ca te pose un problème ? »
« Un peu…Maître Heda n’a pas trop été contente de moi ces derniers temps et j’avais décidé d’être un peu sérieuse pour le moment. » Lui expliqua Clohé en baissant inconsciemment les épaules.
Evyk soupira. Leurs parents avaient décidé d’être les seuls professeurs de sa sœur refusant fréquemment d’accepter d’autres apprentis. Ainsi lorsqu’ils étaient morts tous les deux au cours d’une mission dramatique, aucun maître, bizarrement, n’avait voulu prendre l’entière responsabilité de la petite fille âgée à l’époque de dix ans sous prétexte qu’elle était trop vieille. Evyk savait que c’était plutôt dû au fait qu’elle n’avait pas un potentiel exceptionnel et que ses parents étaient en froid avec l’Ordre à ce moment là. Le fait que Clohé n’avait pas un caractère facile ne facilitait pas l’affaire. Agé seulement de 16 ans, Evyk parcourait alors la galaxie avec son Maître et il avait assisté impuissant au triste spectacle de voir passer sa sœur d’un maître à un autre. Au cours de ces douze dernières années, elle en avait épuisé une bonne quinzaine et Evyk espérait qu’un jour le Conseil le choisirait pour devenir son prochain maître afin de la faire parvenir au rang de chevalier Jedi. Pour l’instant Clohé était sous la responsabilité de Maître Heda, une vieille ithorienne plus en phase avec la nature et la Force que son élève, et qui s’occupait principalement des apprentis de 6 à 8 ans.
« Accompagne-moi, tu as besoin de changer d’air. » Insista Evyk en passant un bras autour des épaules de la jeune femme.
« Je ne sais pas. » Dit Clohé en faisant la moue.
« C’est au sujet de Sam. » Lui révéla-t-il tout doucement.
« C’est grave ? » Lui demanda la jeune femme, qui avait assisté au premier rang à sa romance avec Sam Narro, subitement inquiète.
« J’espère que non. Cependant elle a disparu et j’ai besoin de toi pour la retrouver avant qu’il ne lui arrive un malheur. »
« D’accord, je viens, mais c’est toi qui expliquera à Maître Heda mon escapade. » Accepta finalement Clohé Kjynn.
« Tout ce que tu voudras. Maintenant, allons chercher tes affaires. »
Bras dessus, bras dessous, ils pénétrèrent en silence dans le Temple simplement contents d’être à nouveau ensemble.
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Message par H@n Solo »

Clinique Rentc, près de Laware, sur la planète Dantooine (secteur 6).

La jeune femme était assise sur une chaise, prisonnière d’une camisole de force, au centre d’une pièce dont les parois en transparacier étaient recouvertes entièrement de légers champs répulseur pour l’empêcher d’aller se fracasser sur celles-ci. D’abord, elle ouvrit les yeux, tout de suite un cri perçant sortit de sa bouche. Le cri cessa au bout de près de trente secondes. Puis elle tenta de bouger et de se lever, elle remarqua alors qu’elle était entravée. Elle se mit à grogner tout en se débattant de plus en plus violemment. Elle s’arrêta enfin voyant que ses efforts étaient inutiles. Elle ferma lentement les yeux. Elle commença à s’élever doucement au-dessus du sol. Elle se stabilisa au centre parfait du cube qu’était sa chambre. Elle rouvrit alors ses yeux et émit un rugissement intense qui activa les champs répulseurs, fit trembler les parois en transparacier et clignoter les lumières. Le phénomène extraordinaire dura plus d’une minute, puis la jeune femme tomba inconsciente au sol, amortie par un champ répulseur. Une porte s’ouvrit alors dans une paroie et deux infirmiers vêtus de blanc se précipitèrent dans la cellule. Ils auscultèrent la jeune femme, vérifièrent qu’elle était en bonne santé puis lui injectèrent un produit dans l’épaule.
« C’est impressionnant. » Observa Darr Fei’Royo, un bothan d’âge moyen à la fourrure de couleur brune assez claire.
Le Conseiller Spécial à la Défense et Chancelier du Secteur 6 par intérim Bakaarr lui jeta un regard réprobateur avant de pivoter sur sa droite en direction du médecin chiss Taaryn. Ils venaient tous les trois d’assister à la crise de Sam Narro, debout, de l’autre côté d’un des murs en transparacier. Fei’Royo avait raison, ça avait été impressionnant, le mon calamari avait même crû que la paroi allait céder et avait luté férocement contre ses instincts pour ne pas reculer ; seulement son statut lui interdisait de montrer ce genre de sentiments, surtout face à un subalterne comme Taaryn.
« Pourquoi interviennent-ils seulement maintenant ? » Demanda Bakaarr en indiquant les deux infirmiers qui examinaient toujours la jeune femme.
« C’est une ancienne Jedi, elle pourrait les tuer sans problème au cours d’une de ses crises. Elle déchaîne tous ses pouvoirs, mais elle n’a pas encore la subtilité pour ouvrir la porte. Ce n’est que de la force pure. » Répondit le chiss sur un ton professoral.
« Qu’est-ce que vous lui avez injecter ? »
« Un sédatif pour qu’elle se repose entre deux crises, sinon son organisme risque de lâcher. » Poursuivit Taaryn sur le même ton.
« Est-ce qu’elle va s’en sortir ? » S’enquit le bothan toujours sous le choc du spectacle auxquels ils venaient d’assister.
« Je suis assez optimiste. »
« Ah oui ? » Intervint Bakaarr sur ton dubitatif.
« Oui, elle est sur la bonne voie. Lorsque je l’ai récupérée, elle n’exprimait rien, son esprit était à l’arrêt et elle ne se souvenait de rien. Tandis que les crises qu’elle a en ce moment sont la preuve que son cerveau se remet en marche, elle revit à chaque fois le traumatisme qu’elle a subit. Son esprit mettra un peu de temps à accepter le traumatisme, mais d’après la fréquence et l’intensité de ses crises, je pense que d’ici une semaine ou deux elle sera plus calme et je pourrais commencer à vraiment l’aider. Le professeur Narro est une personne très forte, je suis persuadé qu’elle s’en sortira. » Expliqua méthodiquement Taaryn qui se tourna vers le Conseiller Bakaarr à la fin de son bref exposé. « Si vous me révéliez ce qui lui est vraiment arrivé, ça m’aiderait énormément pour son traitement. »
Bakaarr leva sa main gauche pour empêcher son compagnon de répondre.
« C’est confidentiel. Contentez-vous de faire votre travail et estimez-vous heureux que nous vous ayons donné l’opportunité de le poursuivre. Nous reviendrons vous voir dans les prochaines semaines pour observer les progrès du professeur Narro. » Déclara fermement le Conseiller Spécial à la Défense qui s’éloigna du chiss en compagnie de Fei’Royo.
« Pourquoi m’avez-vous fait venir ici ? » Lui demanda le bothan une fois qu’ils furent dans le couloir à l’extérieur de la salle où se trouvait la cellule transparente de Sam Narro.
« Ils m’ont contacté, Ils étaient très mécontents vis-à-vis de l’échec que nous avons subit avec l’opération de la base Alpha-3. »
« Il y a de quoi… »
« Sans doute, mais d’après Eux notre échec a provoqué l’entrée dans le jeu d’un Jedi…Ils veulent qu’on l’élimine. » Continua Bakaarr avec un air légèrement ennuyé.
« Un Jedi ! » S’écria Fei’Royo qui baissa immédiatement à nouveau la voix. « Un Jedi ! Bon sang, ce sont des dangereux ces gars-là ! »
« Je sais, Ils nous mettent à l’épreuve, Ils veulent voir si nous sommes dignes de confiance. » Reprit le mon calamari sur un ton plus décidé. « Ils nous lancent un défi, nous allons le relever et leur montrer que nous faisons parfaitement l’affaire. De toute façon, nous devions nous attendre un jour ou l’autre à affronter un Jedi. C’est en quelque sorte le test ultime. »
« Tu as un plan ? »
« Pas encore, et c’est pour cela que je t’ai demandé de venir : tu dois t’occuper personnellement de la sécurité de Narro durant les prochaines semaines. »
« Mais j’ai des responsabilités. » Protesta le bothan en s’arrêtant au milieu du couloir.
« Moi aussi…Et bien plus que toi vu que je suis le Chancelier par intérim. Tu travailles dans l’ombre tandis que je dois être en pleine lumière. Tu peux donc travailler d’ici pendant les prochaines semaines ou prendre des vacances, c’est à toi de voir. » Répliqua Bakaarr d’un ton ferme.
Darr Fei’Royo hésita pendant encore quelques secondes avant d’incliner sa tête en signe d’acceptation.
« Bien. En tout cas, jusqu’à ce que j’en décide autrement, » Conclut le Conseiller Spécial à la Défense en fixant son camarade, « Personne ne doit savoir que Sam Narro se trouve ici. »

Locaux appartenant au Service de Sécurité du Chancelier, Ord Mantell, Capitale du secteur 6.

« Bonjour Orr ! Heureux de te revoir. »
Evyk Skywalker et Clohé Kjynn se trouvaient à l’accueil des locaux qui servaient de quartier général à l’équipe que dirigeait encore le jeune homme la semaine précédente.
« Bonjour Chef…Enfin…Skywalker…Euh…Evyk. Moi aussi je suis content de te…Vous revoir. » L’accueillit le Bith qui était l’expert en informatique de l’équipe et qu’Evyk avait appelé pour pouvoir entrer dans le bâtiment dont il n’avait plus l’accès.
« Je ne travaille peut-être plus ici, mais on peux toujours se tutoyer. » Décida le Jedi pour couper court aux hésitations de son ancien collège. « De plus, tu peux m’appeler Evyk. Je te présente ma soeur adoptive Clohé Kjynn. »
Orr la salua respectueusement avant de se tourner à nouveau vers son ancien chef.
« Ce que t’a fait Bakaarr est dégueulasse. »
« Ce n’est pas grave, ça m’a permis de réfléchir sur mon avenir et j’ai pu constater que je commençais à tourner en rond après cinq années à la même place. » Confia Evyk sur un ton serein.
« Donc tu viens récupérer tes affaires, je vais te montrer où Kerr les a rangées. » Reprit l’informaticien qui s’apprêtait à leur ouvrir la voie.
Evyk lui agrippa le bras tout en se rapprochant de son ancien camarade.
« En fait, ce n’était qu’un prétexte pour te voir, j’ai une petite faveur à te demander. » Lui glissa-t-il à voix basse.
« Venez, suivez-moi. » Déclara le bith après de longues secondes d’hésitation.
Evyk et Clohé le suivirent donc à travers les austères couloirs blancs aux portes noires toujours fermées que le chevalier Jedi connaissait si bien. Orr les mena jusque à un petit bureau au centre duquel se trouvait un ordinateur qui attira immédiatement l’attention de Clohé. Evyk se demanda durant un instant qui gagnerait entre les deux, s’il devait organiser un concours. Clohé avait la Force tandis qu’Orr avait l’expérience, ça serait certainement très serré.
« Je t’écoute. » Annonça Orr après avoir fermé la porte de son bureau.
« Je veux accéder à l’ordinateur de Sallas. » Dit Skywalker sans tourner atour du pot.
« C’est impossible. »
« Ecoute, tu me connais, ce n’est pas mon genre de réclamer des faveurs mais rappelle-toi que si tu es là où tu es aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à moi. » Observa Skywalker d’une voie plus dure.
« Je sais, mais tu m’as mal compris. Ce n’est pas que je ne veux pas, c’est que je ne peux pas : Kerr a détruit l’ordinateur. » Clarifia Orr en gardant une voix douce.
« Comment ? »
« Les Services Secret nous ont apporté l’ordinateur après notre retour d’Alpha-3 et Kerr a donné l’ordre de le détruire. »
« Mais les preuves contre Sallas ? »
« Les Services Secret lui ont donné une datacarte avec tout ce qu’ils avaient trouvé. Les informations doivent être sur le réseau, si tu veux on peut y jeter un coup d’œil. » Suggéra Orr en se dirigeant vers son ordinateur.
« C’est inutile. Une dernière question : j’ai appris que Kerr n’était pas ici aujourd’hui, où est-il ? »
« Il a une réunion avec les chefs de division au QG des Services Secret, une réunion pour mettre à jour les nouveaux protocoles, il en a pour toute la journée. »
« Merci. Nous partons, je prendrai mes affaires une autre fois. »
« C’est toi qui voit…Sache en tout cas que tu seras toujours le bienvenu. »
Evyk salua chaleureusement son ex-collègue, puis prit le chemin le chemin de la sortie en compagnie de Clohé qui semblait un peu dépitée.
« Pourquoi n’as-tu pas voulu consulter les infos présentes sur le réseau ? » Demanda-t-elle lorsqu’ils se furent suffisamment éloignés du bâtiment.
« Je les devine, elles accusent Sallas en fermant toutes les autres portes, c’est pour cela que Kerr a détruit l’ordinateur. »
« Pas d’ordinateur, je suis donc venue pour rien. »
« Je ne pense pas…La Force me dit que tu trouveras bientôt un défi à relever. » La rassura-t-il avec un sourire énigmatique.
« Cool. Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? »
« On attend Kerr. Il est temps que, lui et moi, nous ayons une conversation sérieuse. »
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Message par H@n Solo »

A bord du Délos, entre deux systèmes dans l’Amas de Hapes.

Artémis était confortablement assise, dans la cabine principale de son luxueux yacht, les pieds sur une table et un verre d’excellent whisky corellien dans une main. C’était ainsi qu’elle fêtait une mission réussie tout en attendant l’appel de félicitation de son employeur. Elle porta le verre à ses lèvres et avala une gorgée du liquide ambré qui lui réchauffait le corps tout en lui permettant de chasser de son esprit sa dernière victime. Son mentor lui avait appris que pour survivre en temps qu’Invisible il ne fallait jamais s’attarder sur un contrat, car ôter la vie demeurait un acte traumatisant qui restait à jamais gravé dans la mémoire. Il fallait le conserver dans un coin de son inconscient et non le garder devant ses yeux pour quelque motif que ce soit. Elle savoura la boisson et regretta que sa bouteille, datant de l’époque où Han Solo était l’égérie de l’esprit corellien secondé par le très vétéran et invincible pilote de x-wing Wedge Antilles et par l’arrogant et teigneux petit Corran Horn, soit bientôt vide. Artémis ricana, elle se serait fait un plaisir de les défier simplement pour voir s’ils étaient à la hauteur de leur réputation, mais aussi surtout pour toucher la prime pharaonique que devait offrir leurs ennemis.
Le voyant de l’holocom situé au centre de la table se mit à clignoter, Artémis posa son verre, se redressa un peu dans son fauteuil et actionna l’appareil afin de prendre l’appel de son correspondant.
« Bon travail, Artémis. » La félicita Atropos, son contact au sein de l’Organisation, un homme encore jeune à la calvitie naissante et au visage trop rond.
« La liste n’était pas complète, le gamorréen n’était mentionné. J’exige un bonus, ça aurait pu mal tourner. » Répliqua sèchement la jeune femme.
« L’Organisation n’est pas infaillible, vous toucherez la somme convenue et un supplément convenable. » Reprit Atropos d’une voix légèrement amusée.
« Parfait, mais je vérifierais. »
« C’est vous qui décidez. Ceci étant réglé, je viens vous proposer une autre mission, d’un niveau de difficulté très élevé mais qui sera rémunérée à sa juste valeur. » Annonça-t-il avec un expression énigmatique.
Artémis se redressa encore un peu plus sur son siège et sortit un datapad de sous la table.
« Allez-y, je suis toute ouïe. »
« C’est très simple, il s’agit de tuer la Reine Mère Gémmea de Hapes. »
Artémis ne put s’empêcher de montrer sa surprise en haussant ses sourcils. Gémmea était la reine qui avait enfin amené le Consortium de Hapes dans l’ère moderne. Belle, très intelligente, ouverte d’esprit et adepte de la modernité, Gémmea avait littéralement transformé le Consortium aux règles archaïques et révolues depuis des siècles, en une confédération hyperactive et prête à relever les défis du futur. Elle était à l’origine de trois mesures révolutionnaires. D’abord elle avait ouvert le Consortium à la galaxie en facilitant les échanges avec cette dernière, puis elle avait décidé d’accueillir un centre d’entraînement Jedi mettant un terme à une querelle vieille de plusieurs millénaires, et enfin avait promulgué la loi sur l’Egalité des Chances c’est-à-dire la loi offrant aux hommes les mêmes droits que les femmes avec pour but ultime qu’un jour un homme puisse monter sur le trône de Hapes. En un mot, Gémmea était en train de devenir une icône de la politique galactique, appréciée tant par ses citoyens que par ceux des autres secteurs. L’Organisation lui proposait tout simplement d’en faire un mythe. Intéressant…
« Je croyais qu’elle n’avait pas d’ennemis et que tout le monde l’appréciait. » Remarqua-t-elle en retournant à son interlocuteur.
« Il faut croire que si. Alors, vous acceptez ? »
« Combien l’Organisation me propose-t-elle ? »
Un chiffre avec un impressionnant nombre de zéro derrière s’afficha sur le côté de l’holo.
« Ca fera très joli sur mon compte. » Déclara Artémis avec une moue approbatrice.
« Vous acceptez donc le contrat ? »
« Oui. J’ai le champ libre ou L’Organisation a des instructions pour moi ? »
« L’Organisation veut que cela soit fait avant la réunion annuelle des gouverneurs régionaux qui se tient dans 5 jours. On vous fournit aussi votre identité pour cette mission : vous serez une cousine de la Reine Mère en provenance d’un petit Duché du Consortium. Les familles dans le Consortium sont tellement grandes et entremêlées qu’il n’est pas rare de se découvrir une cousine jusqu’alors inconnue. Voilà, c’est tout, je pense que votre beauté naturelle fera le reste : personne ne se doutera que vous n’êtes pas de Hapes. » Répondit Atropos qui ne se gênait pas pour lui montrer qu’elle lui plaisait beaucoup physiquement.
« C’est vrai que s’il avait fallu compter sur vous…J’y vais et n’oubliez pas mon bonus. »
Atropos la salua d’un signe de la main avant de mettre fin à la communication. Artémis posa son datapad sur la table, termina son verre de whisky puis se leva et se dirigea vers le cockpit pour insérer les coordonnées de sa nouvelle destination : Hapes.
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H@n Solo
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

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Place de la chasse, Quartier Barabel, Ord Mantell, Capitale du Secteur 6.

« Voilà, il vient de sortir du bâtiment des Services Secret. » Annonça la voie de Clohé dans son comlink.
« Bon, tu fais comme on a dit. » Répondit Evyk en portant son comlink à ses lèvres.
« Tu pourrais me répéter le plan, j’ai peur de ne pas avoir bien compris ? »
« C’est simple : tu le suis et tu me fais signes s’il change de direction. » Résuma Skywalker se demandant où sa sœur voulait en venir.
« C’est bien ce que je pensais…Et quel est ton rôle à toi ? » Continua calmement la jeune femme.
« Moi, je l’attends en bas de chez lui pour avoir une conversation sérieuse. » Répondit-il toujours aussi intrigué.
« C’est ça…Je te conseille donc de bien mesurer tes mots car je te rappelle qu’il s’agit d’un barabel. »
« Et alors ? »
« Et alors, ça se saurait si les Skywalker possédaient le gène de la diplomatie ! Donc, sois prudent. » Déclara-t-elle avec un pointe d’ironie dans la voix.
« Merci mais c’est plutôt pour Kerr que tu devrais te faire du soucis. » La rassura Evyk avec un grand sourire sur les lèvres.
« Ouais, on dit ça…En tout cas, dès qu’il est face à toi, je me tiens prête à appeler les premiers secours. »
Evyk ne répondit rien mais continua à sourire ; il se rendait compte combien l’aspect cartésien de sa sœur adoptive lui avait manqué durant ces cinq années passées au service du Llib. Elle savait tout comme lui que dans cette confrontation il avait l’avantage sur Kerr, mais ces plaisanteries étaient sa façon à elle de lui faire comprendre combien lui aussi il lui avait manqué.
Le Jedi rangea son comlink dans son manteau et alla s’asseoir sur les marches menant au domicile de Kerr. La nuit était tombée depuis plusieurs heures déjà, pourtant le fond de l’air était toujours doux et les douces senteurs du printemps emplissaient la place. A l’époque où son aïeul Luke Skywalker l’avait visitée, Ord Mantell était une planète où régnait en maître le crime et le jeu. Si on était un honnête homme, on risquait de se faire dépouiller ou tuer à chaque coin rue, victime de criminels de passage ou de la milice locale qui utilisait les mêmes méthodes. Seul leurs habits les différenciaient. Contraste saisissant avec, quelques siècles plus tard, la situation actuelle qui faisait d’Ord Mantell la capitale florissante du Secteur 6 ; centre culturel, scientifique et commercial de cette partie de la galaxie. Evyk patienta une vingtaine de minutes, recevant des rapports occasionnels de Clohé, avant de voir Kerr déboucher sur la place. Dès qu’il le vit, Evyk s’immergea dans la Force et sentit directement que le barabel l’avait déjà repéré. Son ancien lieutenant se tendit tandis que Skywalker se levait pour l’accueillir.
« Bonjour Skywalker, j’avoue que je suis surpris de te trouver devant chez moi. » Le salua Kerr avec de la méfiance dans le regard.
« Bonjour Kerr. J’avais besoin de parler un peu avec toi. » Répondit Evyk en se mettant en travers du chemin du barabel.
« Ca ne peut pas attendre demain, je suis plutôt fatigué ce soir. »
« Ca vient avec la promotion. Rassure-toi, ce ne sera pas long. J’ai appris que tu avais détruit l’ordinateur de Sallas, ce qui est contraire à toute procédure, je vais donc être direct : pour qui travailles-tu réellement ? » Lui demanda Evyk avec un visage impassible en le fixant droit dans les yeux.
« Mais pour la même personne que toi précédemment ! » S’exclama Kerr avec un rire faux.
« Tu te rappelles que je suis un Jedi, non ? Je sais donc quand on me ment et c’est ce que tu viens de faire. Je te repose une dernière fois la question : pour qui travailles-tu réellement ? » Exposa Evyk en sentant le danger monter dans la Force.
« Je n’ai pas à te répondre. Laisse-moi passer. » Ordonna le barabel d’une voix sèche en tentant de forcer le passage.
« Non. » Déclara le Jedi en restant immobile.
Kerr fit mine de se détourner. Evyk sentit qu’ils avaient atteint le point de rupture. Kerr lui envoya un direct du droit foudroyant. Evyk l’avait anticipé et l’évita de justesse. Le barabel enchaîna avec un direct du gauche. Le Jedi inclina la tête de l’autre côté. Il contre-attaqua ensuite en lui décochant un coup de pied que Kerr bloqua des deux mains. Une jambe prisonnière, Evyk prit une impulsion et décocha un violent coup de pied au visage de son adversaire avec son autre jambe. Celui-ci fut obligé de le lâcher.
« C’est tout ce que tu sais faire, Jedi ! » Lui lança avec fureur le nouveau Chef de la Sécurité.
Le barabel bondit ensuite sur lui. Evyk s’écarta au dernier moment et roula au sol pour éviter la queue de son adversaire. Le Jedi se releva avec souplesse pour faire face à un nouvel assaut de son opposant. Ce dernier, rapide comme l’éclair, dégaina son blaster. Evyk le coupa en deux à l’aide de son sabrolaser.
« Pas de ça avec moi ! » Dit Evyk en éteignant son arme.
Kerr lui lança la partie du blaster qui lui était restée en main. Le Jedi l’arrêta à moins de cinq centimètres de son visage et l’envoya se fracasser contre un mur. Le barabel lui sauta alors dessus. Evyk ne s’écarta pas cette fois-ci mais le projeta, à l’aide d’une savante prise, contre le mur d’une maison de la place. Puis ne lui laissant aucun répit, il lui bondit dessus et lui appuya contre la gorge son sabrolaser éteint.
« Parles. » Lui enjoignit-il d’une voix sourde.
« Ou sinon quoi, tu me tues ? » Croassa Kerr avec du défi dans la voix.
« Non, je t’amène devant le Conseil Jedi et je leur dis que tu as abattu froidement le responsable de l’attentat de la base Alpha-3 alors qu’il venait de passer un accord avec moi pour dénoncer ses supérieurs, et que tu as détruit son ordinateur pour effacer complètement la piste. Crois-moi, que tu le veuilles ou non, les 12 plus puissants Jedi de la Galaxie arriveront à te faire parler. » Répliqua-t-il en le fixant droit dans les yeux.
Le barabel le jaugea pendant quelques secondes avant d’abandonner.
« D’accord, je te dis qui me donne mes ordres si tu me promets de ne pas me livrer au Conseil. »
« Je te laisse partir si ça me convient. Vas-y. » Décida Evyk qui ne tenait pas non plus à aller se présenter devant le Conseil tant qu’il n’avait pas résolu cette affaire.
« Il m’a contacté juste après l’appel de Bakaarr lors que j’escortait Llib et Kirchowda…. » Commença Kerr en se redressant.
« Qui ? » L’interrompit sèchement Skywalker.
« Darr Fei’Royo, le Chef des Services Secrets. »
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Message par H@n Solo »

Une planète quelque part dans le Secteur 6.

Le soleil se levait, transformant la mer azurée en un océan de lumière pouvant blesser nombres d’espèces qui la regarderaient en cet instant sans utiliser les protections adéquates. Le doux reflux des vagues, à l’écume blanche, venait caresser délicatement la plage de sable de fin à la pureté indiscutable qui s’étendait sur quelques kilomètres pour former une baie enchanteresse. A cette heure matinale, la plage était déserte à l’exception d’un jeune homme, vêtu d’un simple short, à la chevelure couleur or et aux muscles saillants, qui effectuait son jogging quotidien les pieds dans l’eau. Sep Rennos était en train de parcourir la troisième de ces cinq longueurs de baie, il progressait à un rythme régulier et avec une facilité déconcertante. Il était en train de se demander s’il allait s’octroyer un petit bonus en réalisant une sixième longueur lorsque son comlink, pendu autour du cou, retentit.
« Rennos. » Déclara-t-il dans l’appareil tout en continuant de courir.
« Ici, Lumos. » Annonça une voie grave à l’autre bout de la communication. « Feng est morte. »
Rennos s’arrêta immédiatement et regarda pensivement l’horizon.
« Tu es sûr ? » Demanda-t-il après quelques secondes de silence.
« Oui. Comme elle n’était pas au rendez-vous, j’ai fait ma petite enquête. J’ai remonté la piste et elle s’arrête sur Vaux. Elle y est arrivée comme convenu, mais n’en est jamais repartie. J’ai appris alors qu’il y a eu un règlement de compte, il y a quelques jours, au moment où elle s’y trouvait. Je me suis connecté sur les canaux officieux : une Invisible a réalisé un contrat à cette date. » Expliqua méthodiquement Lumos. « Je propose de me rendre sur Vaux… »
« Non. Nous avons tenté, nous avons échoué. Il vaut mieux calmer à nouveau les choses. Patientons et il refera surface au moment voulu. Je le sais. » Décida Rennos d’une voix ferme.
« On ne fait rien, donc ? »
« Si. As-tu un holo de l’Invisible ? »
« Oui, j’ai réussi à en dégoter un. »
« Parfait, envoie le à la Villa, je me charge du reste. Vois, si tu ne peux pas glaner des informations supplémentaires, puis reviens ici. » Ordonna Sep Rennos en se remettant à courir.
« Bien, Monsieur, ce sera fait immédiatement. »
Rennos coupa la communication, puis entra une autre fréquence dans son comlink.
« Monsieur, désire ? » Répondit presque immédiatement une voix distinguée.
« Hal, je viens d’avoir Lumos, nous devrions recevoir un message contenant un holo. »
« Si Monsieur veut bien patienter, je vais vérifier. » Rennos entendit son majordome s’installer devant une console et se mettre à pianoter sur le clavier. « Effectivement, il vient d’envoyer quelque chose. J’ouvre…Hmm…Je dois avouer qu’elle est exquise. »
« Parfait, lance une recherche, je veux tout savoir sur elle. »
« Je m’y mets immédiatement, Monsieur. »
Rennos raccrocha, laissa à nouveau pendre son comlink contre sa poitrine et piqua un sprint un grand sourire aux lèvres : il avait l’intuition que les évènements allaient devenir très intéressants dans les jours et les semaines à venir.

Annexes du Palais Royal, Hapes, Secteur 9.

« Mademoiselle, veuillez déposer toutes vos affaires sur cette table. »
Artémis, vêtue à la manière traditionnelle des hapiennes, s’avança vers le garde qui venait de l’interpeller. Après une heure d’attente, son tour était enfin arrivé, pourtant les gardes, s’occupant de la sécurité de l’annexe, n’avaient pas chômé depuis qu’elle était arrivée et n’étaient pas prêts de s’arrêter après son passage. Cela donnait une idée du nombre de personne qui allait assister au Bal de la Solidarité le lendemain soir, et encore, ici, ils ne s’agissaient que de ceux qui n’étaient pas assez proches de la Reine Mère pour loger dans le Palais même. Artémis appréciait la foule car elle restait le meilleur moyen de ne pas se faire repérer. En tout cas, vu les regards d’envie que lui lançaient la plupart des femmes qu’elle avait croisées, elle savait que sa couverture était parfaite, car aucune d’entre elles ne pourrait admettre qu’une femme les surpassant en beauté n’était pas une hapienne.
« Mademoiselle, votre mallette aussi, s’il vous plaît. » Reprit le même garde après qu’elle eut mis son sac de voyage sur la table.
« Ah bon, je croyais…Faites attention, il y a un collier qui est le seul souvenir que je garde de ma défunte mère. Et puis, il y a un datapad avec toute ma lecture dessus. » Dit Artémis en jouant la jeune ingénue qui débarquait de sa province.
« Ne vous inquiétez pas, vos affaires ne risquent rien, il s’agit d’un simple contrôle de sécurité. » La rassura le garde avec un grand sourire alors qu’elle lui confiait sa mallette avec une réticence feinte.
Le garde plaça la mallette, qu’il venait de récupérer, aux côtés de son sac sur une table blanche surplombée à un mètre par un bras mécanique de la même couleur, puis se recula et fit signe à un partenaire qui se trouvait à l’écart derrière une console. Un faisceau rouge se mit alors à balayer ses bagages. Artemis dut s’empêcher de sourire, avec un tel détecteur elle aurait réussi sans problème à faire passer une torpille à proton. Elle ne fut donc pas surprise lorsque le garde à la console annonça qu’il n’y avait rien de suspect dans ses affaires. Erreur…
Dès qu’elle eut récupéré ses affaires, une des nombreuses hôtesses patientant au-delà du poste de sécurité quitta son groupe pour venir à sa rencontre un sourire poli aux lèvres.
« Mademoiselle, puis-je voir votre invitation, s’il vous plaît ? » S’enquit-elle avec déférence comme l’avait fait avant elle le garde à l’entrée de l’annexe et celui du poste de sécurité.
Artémis lui tendit l’invitation, qu’elle avait reçue du commanditaire de son contrat via l’Organisation, en souriant. L’hôtesse la parcourut des yeux, consulta un datapad, puis la lui rendit.
« Tout est en ordre. Veuillez me suivre, Mademoiselle, je vais vous mener à votre chambre. » Lui expliqua-t-elle en jetant un coup d’œil discret à ses bagages. « Vous n’avez pas de domestiques pour vos bagages ? »
« Euh…Non, ma tante m’a mise dans la navette sans trop d’explications ni personnes avec qui parler. » Répondit Artémis en jouant la gêne.
L’hôtesse fit signe à un valet qui s’empressa de lui prendre son sac et sa petite mallette.
« Je m’appelle Nadeya, je serais la personne qui s’occupera de vous durant l’entièreté de votre séjour sur Hapes. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous n’avez qu’à m’appeler, à toute heure du jour ou de la nuit. » Récita la jeune femme aux cheveux roux en prenant un couloir sur la gauche.
« Merci, je m’appelle Tenkaël Doj, mais vous pouvez m’appeler Tenkaël. » Se présenta Artémis qui avait choisi son indentité avec sa touche d’humour caractéristique.
« Le protocole me l’interdit, Mademoiselle Doj…Vous avez dit Tenkaël Doj ? C’est bizarre ça me dit quelque chose mais je ne sais pas quoi. »
« Prévenez-moi quand vous aurez trouvé, je suis curieuse. Oh que c’est beau ! » S’exclama Artémis alors qu’elles pénétraient dans une galerie aux miroirs immenses, aux lustres en cristal, aux dorures parfaites, et aux marbres rose et rouge.
« Vous n’êtes jamais venue sur Hapes, Mademoiselle ? »
« Non, c’est la première fois que je quitte ma planète. Je viens de sortir de l’école où j’ai grandi…Ma tante m’a vivement conseillé de venir ici pour voir comment les choses se passaient. » Raconta Artémis, complètement dans son rôle, qui observait tout avec admiration.
La jeune hôtesse lui lança fugitivement un regard de pitié avant de reprendre son rôle de servante attentionnée. Elles débouchèrent dans une pièce circulaire où trônait en son centre une sculpture holographique de la Reine Mère de Hapes tenant par la main une petite fillette qui ne devait pas avoir plus de cinq ans.
« La Reine Mère Gemméa ? » Vérifia Artémis en s’arrêtant devant la projection de la séduisante jeune femme aux cheveux auburn.
« Oui, c’est bien elle accompagnée de sa fille, l’héritière du trône. » Confirma l’hôtesse en s’immobilisant à côté d’Artémis.
« C’est courageux de sa part d’avoir voté la loi sur l’Egalité des Chances alors qu’elle a donné naissance à une fille. »
« Effectivement, ça l’est, Mlle Doj. Vous savez, il existe de nombreuses sculptures de ce genre dans le Palais, les annexes et le jardin, elles représentent toutes la Reine Mère en fonction. Lorsque Gemméa décèdera, c’est l’image de sa fille qui lui succèdera ici, comme son image a succédé à celle de sa mère. »
« Très intéressant. » Déclara Artémis faussement admirative. « Je voulais vous poser une question, elle va sans doute vous sembler stupide mais comme vous savez je suis assez néophyte dans ce monde et j’espère que vous me pardonnerez ma maladresse. » L’hôtesse lui décocha un sourire bienveillant pour unique réponse. « Voilà, en quoi consiste ce Bal de la Solidarité ? »
Artémis vit son interlocutrice faire de gros efforts pour garder un visage neutre.
« Mlle Doj, il s’agit d’une mesure qui tient particulièrement à la Reine Mère et qui consiste à verser la somme de l’ensemble des transactions réalisées par le Consortium dans la journée de demain à des associations caritatives ainsi qu’aux habitants de Hapes qui en ont le plus besoin. » Expliqua gentiment l’hôtesse alors qu’elles gravissaient un imposant escalier de marbre blanc.
Artémis hocha la tête pour montrer qu’elle avait compris. Le reste du chemin jusqu’à sa chambre se fit en silence, ponctué par les exclamations d’admiration d’Artémis à chaque fois qu’elle voyait un objet de valeur ou une riche décoration.
« Voici, votre chambre, Mlle Doj. » Annonça la jeune femme rousse en ouvrant une porte dans un couloir où elles avaient croisées une autre hôtesse repartant en direction de l’entrée de l’annexe.
« Ca a l’air confortable. » Remarqua Artémis en pénétrant dans la pièce.
Un lit à baldaquin d’un côté, une table surplombée d’un miroir et une armoire en bois massif de l’autre, une fenêtre donnant sur un petit balcon, et une porte à côté du lit donnant sur la salle de bain, la chambre était élégante et Artémis n’eut pas trop à se forcer pour sa dernière réplique.
« J’espère qu’elle vous plaira, Mlle Doj. Ce soir un repas avec tous ceux qui logent à l’annexe sera organisé dans la salle à manger située au rez-de-chaussée. Demain soir, je viendrai vous chercher pour vous amener jusqu’à la salle de bal du Palais Royal où se déroulera la fête. Vous êtes libres le reste du temps. Vous pouvez vous rendre n’importe où vous le désirez dans les annexes, les jardins ou le Palais, sauf évidemment dans les appartements privés de la Reine Mère. Je vous recommande de vous prémunir de votre invitation lors de vos déplacements car pour raisons de sécurité, les contrôles seront renforcés. » Déclara Nadeya en restant sur le pas de la porte.
« Je vois que mes bagages sont arrivés avant moi. Je crois que j’ai tout ce qu’il me faut, de toute façon en cas de problème je vous appellerai. Merci. »
« J’espère que vous passerez un bon séjour sur Hapes, Mlle Doj. » Dit l’hôtesse en la saluant avant de refermer la porte.
Artémis fit rapidement le tour de la chambre afin de se familiariser avec le lieu, puis ouvrit sa mallette et en sortit son datapad. Maintenant qu’elle avait eu la confirmation du lieu de la réception, elle devait mettre la touche finale à son plan d’action. Son datapad à la main, elle entra dans la salle de bain. Elle ne savait pas si sa chambre était observée ou pas, mais elle savait cependant que la salle de bain de n’était pas : les hapiens n’étaient pas aussi vicieux. De plus pour éliminer tous soupçons, elle avait, avant de venir se présenter à l’annexe, beaucoup bu et mangé des aliments qu’elle savait avoir difficile à digérer.
Le prédateur était entré avec succès, il ne restait qu’un peu plus de vingt-quatre heures à vivre à la Reine Mère Gemméa.
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Message par H@n Solo »

Devant le bâtiment des Services Secret, Ord Mantell.

« Fei’Royo ne répond pas, il n’est donc pas dans son bureau. C’est parfait. » Dit Evyk en rejoignant Clohé Kjynn à la table d’un bistrot, qui n’allait pas tarder à fermer, situé presque en face du siège des Services Secret du Secteur 6.
« Tant mieux, mais je croyais que c’était Bakaarr qui devait être le grand manitou. » Observa Clohé en buvant un chocolat chaud.
« Moi aussi, mais j’ai peut-être été un peu vite dans mes conclusions…Quoique je me souviens que Bakaarr et Fei’Royo étaient très proches, l’un doit manipuler l’autre. Reste à découvrir qui est l’un et qui est l’autre. Cette expédition permettra d’en découvrir davantage. » Déclara Evyk en souriant à sa sœur adoptive. « Tu as fait ce que je t’ai demandé ? Tu as pénétré leur réseau informatique ? »
« Oui. C’était un peu chaud au début, mais en final ça s’est bien passé. »
« Parfait. On peut donc y aller. » Annonça le Jedi en se levant.
« Hein ? Comment ça on ? Je croyais que TU y allais. » Sursauta Clohé qui devint soudainement toute pâle. « Si c’est pour pénétrer dans l’ordinateur de Fei’Royo, je peux te dire que c’est un jeu d’enfant et, même toi, tu en es capable. »
« Je le sais, mais j’ai besoin de toi pour autre chose. » Révéla le jeune homme en posant sur la table une puce d’identification. « Seul Fei’Royo a le droit de pénétrer dans son bureau. Pour cela, il y a deux types d’identification, une visuelle qui ne me pose aucuns problèmes, et une électronique où j’ai besoin de ton aide. J’ai besoin de toi pour programmer une puce identique à celle-ci avec toutes les données concernant Fei’Royo qui sont stockées dans leur serveur central, et qui servent à son identification électronique. Il n’existe qu’un seul exemplaire de la puce de Fei’Royo, nous devons en fabriquer une autre. Pour corser le tout, il faudra agir le plus rapidement possible, soit en quelques minutes. »
« Si c’est dans leur serveur central, il n’y a aucun moyen que j’y pénètre à moins d’avoir un accès direct. »
« Je sais. Je te fournis l’accès et une puce, tu dois faire en sorte pour qu’on me prenne catégoriquement pour le chef des Services Secret du Secteur 6. » Résuma Evyk en fixant intensément la jeune femme.
« Cool. Tu me donnes cinq minutes pour que je rentre à nouveau dans leur système pour étudier plus en détail leur style programmation. » Répondit Clohé en allumant son ordinateur.
« Je t’en prie, la nuit est à nous. » Dit Evyk Skywalker en se relaxant dans son fauteuil alors que sa petite sœur se mettait à pianoter furieusement sur le clavier de son ordinateur.

Royt Inneg étouffa un bâillement, enfin ce qui passait pour un bâillement chez un kubaz, et changea de position dans son fauteuil derrière le comptoir en pierre noire situé à l’entrée du siège des Services Secret sur Ord Mantell. Il soupira en regardant l’heure qu’il était : il avait à peine dépassé la moitié de son service. Il venait de regarder le match entre Corellia et Tatooine, ce qui l’avait rendu toutefois de bonne humeur car ces grandes gueules de corelliens s’étaient une nouvelle fois faits rétamer. Depuis qu’ils avaient gagné un peu par hasard la Coupe Galactique une quinzaine d’années auparavant, ils se prenaient pour les numéro 1 et Inneg prenait un certain plaisir à les regarder se faire battre, surtout qu’avant chaque match les corelliens proclamaient haut et fort que leurs adversaires ne comprendraient pas ce qu’il allait leur arriver. Ce n’était pas tout à fait faux, les bouseux de Tatooine n’avaient pas compris comment ils avaient pu mettre autant de points à leurs adversaires. Inneg se demandait si les fermiers n’avaient pas battu leur précédent record. Il irait voir sur la toile lorsqu’il ne serait plus en service. Penser à son boulot lui fit pousser un nouveau soupir. Vigile de nuit n’était vraiment pas le job le plus passionnant qu’il ait eu. Certes, ici, des agents venaient travailler à toutes heures du jour et de la nuit, mais cela restait des exceptions car la plupart des employés du bâtiment étaient des fonctionnaires quittant leur travail à heure fixe, c’est-à-dire un peu près au moment où il prenait son service.
Royt Inneg hésitait entre regarder un holofilm ou lire le dernier livre d’un célèbre écrivain kubaz, lorsque la porte d’entrée de l’immeuble s’ouvrit et qu’entra le Directeur Fei’Royo accompagné d’une jeune femme blonde avec une mèche brune en travers du visage. Inneg se leva immédiatement pour saluer son patron.
« Directeur Fei’Royo. » Déclara-t-il alors que le bothan s’avançait vers son comptoir en tenant la jeune femme par la main.
Inneg connaissait la réputation de grand séducteur du chef des Services Secret et savait qu’il prenait un certain plaisir à amener ses conquêtes à son lieu de travail afin de leur montrer le pouvoir qu’il possédait.
« Bonsoir M. Inneg, comment ça se passe ici ? » Demanda Fei’Royo d’une voix amicale.
« Tout est très calme, Monsieur le Directeur. »
« Parfait, j’aime bien quand tout est calme. » Observa le bothan alors que la jeune femme lui glissait quelques mots dans l’oreille. « Tu veux aller aux toilettes ? Viens, c’est par ici. »
Ils s’apprêtèrent à contourner le comptoir d’Inneg pour allez aux cabinets qui se trouvaient sur la gauche, lorsque Fei’Royo lui passa une main devant le visage.
Tout devint noir.

Evyk Skywalker, sous l’apparence du chef des Services Secret, passa une main devant le visage du vigile kubaz lui faisant immédiatement perdre connaissance. A l’aide de la Force, il empêcha Inneg de tomber au sol et le posa dans son fauteuil alors que Clohé se trouvait déjà derrière le comptoir.
« Voici les puces identificatrices qu’on donne aux visiteurs. » Dit-il en indiquant une boîte qui se trouvait sur la droite. « Reprogrammes en une avec les caractéristiques de Fei’Royo. Dépêche-toi, les holocams nous ont vu entrer, il faut qu’elles nous voient bientôt prendre l’ascenseur. »
Le temps de passer à son tour derrière le poste d’accueil, Clohé était déjà dans le système informatique et faisait défiler devant ses yeux des informations à une vitesse hallucinante. Evyk vérifia, en accord avec ses souvenirs, qu’aucune holocam n’avait pour champ de vision la réception ou la porte des toilettes. Satisfait, il se tourna vers sa sœur qui était totalement concentrée sur l’écran d’ordinateur face à elle. Il tenta de l’aider en lui faisant sentir dans la Force qu’il avait totalement confiance en elle et qu’elle allait y arriver. Clohé demeura imperturbable, cependant il la vit encore accélérer la cadence. Tout à son affaire, Evyk faillit ne pas détecter la faible présence qui s’approchait d’eux.
« Merde, on vient ! Baisse-toi. » Murmura-t-il en faisant basculer le corps inanimé d’Inneg au sol.
Il regarda ensuite dans la direction d’où provenait le visiteur, s’assura que Clohé et le kubaz étaient invisibles pour quelqu’un venant de par là, puis se concentra encore un peu plus dans la Force.

Tsikk, chef de l’équipe des gardiens de nuit, tourna derrière le coin et déboucha à l’extrême gauche du hall d’entrée, derrière la barrière de sécurité, presque face au comptoir d’accueil qui se trouvait de l’autre côté de la pièce contre le mur. Il vit tout de suite Inneg le vigile en poste à la réception qui, debout, le salua d’un signe de la main. Tsikk continua à avancer tout en s’assurant que tout était normal dans le hall d’entrée. Le trandoshéen s’arrêta devant les ascenseurs et s’appuya contre la barrière de sécurité.
« Alors, le match est terminé ? » S’enquit-il en prenant le datapad qui était accroché à sa ceinture.
« Oui…Corellia s’est encore fait avoir. » Répondit Royt Inneg en faisant des étirements pour chasser la fatigue et l’ennui qui commençaient à se faire sentir.
« Tant mieux. Rien de spécial, sinon ? »
« Si. Le boss est là…Enfin, il est aux toilettes. » L’informa-t-il en baissant la voix et indiquant la porte à gauche de son bureau. « Il est avec une femme. »
Tsikk fit la grimace : il détestait quand on prenait du bon temps alors qu’il travaillait à deux pas.
« Rien d’autre ? » Le kubaz secoua la tête en signe de négation. « Bien…A dans deux heures pour ma prochaine ronde. »
« A dans deux heures, patron. » Le salua Inneg en continuant ses étirements.
Tsikk reprit sa ronde et emprunta le couloir situé à droite des ascenseurs. Tout en marchant, il repensa involontairement à son patron et à la jeune femme qui se trouvait avec lui dans les toilettes et retint un geste de colère. C’était cela le privilège des puissants, ils pouvaient venir quand bon leur semblait, avec qui ils voulaient et faire ce qu’ils voulaient. Comme d’habitude, il mettrait dans son rapport que le Directeur était arrivé à une certaine heure et qu’il était reparti à une autre. Ils se demanda presque si Fei’Royo ne faisait pas exprès de passer la nuit pour s’assurer que le travail était bien fait. Il ne pouvait vraiment pas les laisser tranquille ses gars et lui. Tsikk s’arrêta brusquement. Il avait lu en prenant son service que le directeur serait absent quelques jours, il s’en souvenait parfaitement car il avait dû se retenir de pousser un cri de joie. Or lorsque Fei’Royo faisait passer une note le concernant, il mettait un point d’honneur à la respecter. Bizarre…De plus, le hall d’entrée sentait différemment que d’habitude ; en fait il ne sentait quasi rien. Bizarre, bizarre…Son instinct de prédateur lui soufflait que quelque chose n’allait pas.
Tsikk fit demi-tour et se dirigea à nouveau vers le hall d’entrée tout en se préparant à donner l’alerte à tout instant. Il arriva au moment où, sous le regard de Royt Inneg, le Directeur Fei’Royo sortit des toilettes accompagné par une jeune femme qui remettait un peu d’ordre dans sa tenue.
« Bonsoir, Monsieur le Directeur. » Déclara-t-il en sentant immédiatement une vague de confusion parcourir sa poitrine.
« Bonsoir Tsikk, je suis ravi de voir que votre ronde coïncide avec ma visite. » Répondit le bothan en franchissant la barrière de sécurité à l’aide de sa puce identificatrice.
« Je pensais que vous deviez être absent pour quelques jours. » Observa Tsikk d’une voix un peu hésitante.
« C’est vrai, mais je me suis rendu compte que j’avais oublié un dossier. » Expliqua Fei’Royo en appelant un ascenseur. « J’en n’aurait pas pour longtemps. En tout cas, je vois que vous méritez bien votre salaire. »
« Merci. Vous n’avez besoin de rien, Monsieur le Directeur. »
« Non. Bon travail et à bientôt. » Termina le directeur des Services Secret en entrant dans l’ascenseur qui venait de s’ouvrir à leur niveau.
Le trandoshéen salua à nouveau son patron, jeta un coup d’œil à Inneg qui s’asseyait mécaniquement dans son fauteuil, puis reprit sa ronde en se disant que pour une fois son instinct l’avait trompé…

« Il était moins une. » Remarqua Clohé Kjynn en se penchant sur l’épaule de son frère. « J’ai cru mourir. »
« C’était plus chaud que je ne l’avais prévu. » Avoua Evyk en caressant délicatement les cheveux de sa sœur.
« Et le garde à l’entrée ? »
« Ses souvenirs seront assez flou, mais il ne contredira pas ma prestation. » Expliqua le Jedi qui sentait peu à peu la fatigue le gagner.
L’ascenseur s’arrêta au dernier étage du bâtiment, les portes s’ouvrirent sans un bruit et les deux Jedi se dirigèrent vers le bureau du chef des Services Secret. Devant le bureau, Evyk s’aperçut que la porte était verrouillée par un boîtier dont seul Fei’Royo devait connaître le code.
« 5002GLLS1977. » Lui glissa Clohé alors qu’il s’apprêtait à faire appel un peu plus à la Force.
Le jeune homme entra le code, un déclic se fit entendre et la porte s’ouvrit. Ils entrèrent dans le bureau et Evyk referma la porte tout en lançant un regard interrogatif à sa camarade.
« Tant que j’étais dans le serveur central, je me suis dit que ça pouvait servir. » Déclara-t-elle avec un petit sourire de fierté.
« Je me demande ce que j’aurais fait sans toi. »
« On se le demande. »
Evyk lui attrapa le bras avant qu’elle ne puisse s’installer devant l’ordinateur de Fei’Royo.
« Je m’excuse de n’avoir pas été plus présent ces dernières années, je sais que tu as vécu des moments difficiles. » Lui dit-il soudainement très sérieux.
« Ce n’est pas grave, tu vis ta vie et moi la mienne. »
« Non, tu fais partie de ma vie et tu en feras partie jusqu’au jour de ma mort. Je veux que tu saches que quoi qu’il arrive, je serais toujours là pour toi. Je vais peut-être me marier, avoir des enfants, mais tu auras toujours une place dans mon cœur. » Lui révéla Evyk en lui prenant les mains.
« Euh…Merci…Je ne sais pas quoi te dire…Ca me touche beaucoup, mais n’avons-nous pas un ordinateur à pirater ? » Répondit Clohé gênée.
Evyk la regarda en silence pendant quelques secondes, il savait qu’elle éprouvait les mêmes sentiments pour lui bien qu’elle ait beaucoup plus de mal que lui les à exprimer. C’était son caractère et elle ne pouvait pas y faire grand-chose.
« Tu as raison. A toi l’honneur vu que tu sembles apprécier le système. » Déclara Skywalker en faisant signe à Kjynn de s’asseoir face à l’ordinateur.
« Cool. »

Evyk Skywalker et Clohé Kjynn sortirent sans difficulté du siège des Services Secret du Secteur 6 une dizaine de minutes plus tard en manipulant une fois de plus les perceptions du garde kubaz Royt Inneg.
« Dantooine, Sam est donc sur Dantooine. » Dit Evyk lorsqu’ils se furent suffisamment éloignés du bâtiment.
« On part quand ? » Demanda Clohé d’une voix excitée : elle prenait goût à l’aventure.
« Dans les plus brefs délais, mais j’y vais seul, toi, tu dois retourner à Coruscant. »
« Oh ! »
« J’ai reçu un appel de Maître Heda tout à l’heure, elle n’était pas très contente, je lui ait donc dit qu’on allait passer une dernière soirée ensemble et puis je te ferais ramener au Temple. Je ne t’ai rien dit plus tôt car je ne voulais pas que tu penses à cela pendant l’expédition. » Expliqua Evyk en serrant sa sœur contre lui.
« Hmm…Ca commençait à devenir marrant…Euh…Elle sait ce qu’on a fait ? »
« Je lui ai dit simplement qu’on passait du bon temps en famille, ce qui est vrai d’un certain point de vue. »
Clohé éclata de rire suivie immédiatement par Evyk.
« J’adore quand tu sors cette excuse ! » Déclara la jeune femme en se reprenant. « Mais je ne sais pas si Heda serait de cet avis. »
« Moi non plus ! » Confirma Skywalker en se remettant à rire.
« Donc, tu vas y aller seul ? » Evyk inclina la tête. « Ca à l’air de gens très puissants…Je te conseille de préparer un plan d’urgence, de prévenir une personne de confiance. »
« Bonne idée, je vais y réfléchir. »
Les deux jeunes gens continuèrent leur chemin en plaisantant, en se rappelant leurs souvenirs d’enfance et en se racontant ce qu’ils avaient vécu pendant l’absence de l’autre. Ils auraient dû parler de Sam Narro, mais Evyk préféra se consacrer entièrement à sa sœur car il ne savait pas quand il la reverrait pour la prochaine fois.
Réalisateur à ses heures perdues...
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