Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

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H@n Solo
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Devant le bâtiment des Services Secret, Ord Mantell.

« Fei’Royo ne répond pas, il n’est donc pas dans son bureau. C’est parfait. » Dit Evyk en rejoignant Clohé Kjynn à la table d’un bistrot, qui n’allait pas tarder à fermer, situé presque en face du siège des Services Secret du Secteur 6.
« Tant mieux, mais je croyais que c’était Bakaarr qui devait être le grand manitou. » Observa Clohé en buvant un chocolat chaud.
« Moi aussi, mais j’ai peut-être été un peu vite dans mes conclusions…Quoique je me souviens que Bakaarr et Fei’Royo étaient très proches, l’un doit manipuler l’autre. Reste à découvrir qui est l’un et qui est l’autre. Cette expédition permettra d’en découvrir davantage. » Déclara Evyk en souriant à sa sœur adoptive. « Tu as fait ce que je t’ai demandé ? Tu as pénétré leur réseau informatique ? »
« Oui. C’était un peu chaud au début, mais en final ça s’est bien passé. »
« Parfait. On peut donc y aller. » Annonça le Jedi en se levant.
« Hein ? Comment ça on ? Je croyais que TU y allais. » Sursauta Clohé qui devint soudainement toute pâle. « Si c’est pour pénétrer dans l’ordinateur de Fei’Royo, je peux te dire que c’est un jeu d’enfant et, même toi, tu en es capable. »
« Je le sais, mais j’ai besoin de toi pour autre chose. » Révéla le jeune homme en posant sur la table une puce d’identification. « Seul Fei’Royo a le droit de pénétrer dans son bureau. Pour cela, il y a deux types d’identification, une visuelle qui ne me pose aucuns problèmes, et une électronique où j’ai besoin de ton aide. J’ai besoin de toi pour programmer une puce identique à celle-ci avec toutes les données concernant Fei’Royo qui sont stockées dans leur serveur central, et qui servent à son identification électronique. Il n’existe qu’un seul exemplaire de la puce de Fei’Royo, nous devons en fabriquer une autre. Pour corser le tout, il faudra agir le plus rapidement possible, soit en quelques minutes. »
« Si c’est dans leur serveur central, il n’y a aucun moyen que j’y pénètre à moins d’avoir un accès direct. »
« Je sais. Je te fournis l’accès et une puce, tu dois faire en sorte pour qu’on me prenne catégoriquement pour le chef des Services Secret du Secteur 6. » Résuma Evyk en fixant intensément la jeune femme.
« Cool. Tu me donnes cinq minutes pour que je rentre à nouveau dans leur système pour étudier plus en détail leur style programmation. » Répondit Clohé en allumant son ordinateur.
« Je t’en prie, la nuit est à nous. » Dit Evyk Skywalker en se relaxant dans son fauteuil alors que sa petite sœur se mettait à pianoter furieusement sur le clavier de son ordinateur.

Royt Inneg étouffa un bâillement, enfin ce qui passait pour un bâillement chez un kubaz, et changea de position dans son fauteuil derrière le comptoir en pierre noire situé à l’entrée du siège des Services Secret sur Ord Mantell. Il soupira en regardant l’heure qu’il était : il avait à peine dépassé la moitié de son service. Il venait de regarder le match entre Corellia et Tatooine, ce qui l’avait rendu toutefois de bonne humeur car ces grandes gueules de corelliens s’étaient une nouvelle fois faits rétamer. Depuis qu’ils avaient gagné un peu par hasard la Coupe Galactique une quinzaine d’années auparavant, ils se prenaient pour les numéro 1 et Inneg prenait un certain plaisir à les regarder se faire battre, surtout qu’avant chaque match les corelliens proclamaient haut et fort que leurs adversaires ne comprendraient pas ce qu’il allait leur arriver. Ce n’était pas tout à fait faux, les bouseux de Tatooine n’avaient pas compris comment ils avaient pu mettre autant de points à leurs adversaires. Inneg se demandait si les fermiers n’avaient pas battu leur précédent record. Il irait voir sur la toile lorsqu’il ne serait plus en service. Penser à son boulot lui fit pousser un nouveau soupir. Vigile de nuit n’était vraiment pas le job le plus passionnant qu’il ait eu. Certes, ici, des agents venaient travailler à toutes heures du jour et de la nuit, mais cela restait des exceptions car la plupart des employés du bâtiment étaient des fonctionnaires quittant leur travail à heure fixe, c’est-à-dire un peu près au moment où il prenait son service.
Royt Inneg hésitait entre regarder un holofilm ou lire le dernier livre d’un célèbre écrivain kubaz, lorsque la porte d’entrée de l’immeuble s’ouvrit et qu’entra le Directeur Fei’Royo accompagné d’une jeune femme blonde avec une mèche brune en travers du visage. Inneg se leva immédiatement pour saluer son patron.
« Directeur Fei’Royo. » Déclara-t-il alors que le bothan s’avançait vers son comptoir en tenant la jeune femme par la main.
Inneg connaissait la réputation de grand séducteur du chef des Services Secret et savait qu’il prenait un certain plaisir à amener ses conquêtes à son lieu de travail afin de leur montrer le pouvoir qu’il possédait.
« Bonsoir M. Inneg, comment ça se passe ici ? » Demanda Fei’Royo d’une voix amicale.
« Tout est très calme, Monsieur le Directeur. »
« Parfait, j’aime bien quand tout est calme. » Observa le bothan alors que la jeune femme lui glissait quelques mots dans l’oreille. « Tu veux aller aux toilettes ? Viens, c’est par ici. »
Ils s’apprêtèrent à contourner le comptoir d’Inneg pour allez aux cabinets qui se trouvaient sur la gauche, lorsque Fei’Royo lui passa une main devant le visage.
Tout devint noir.

Evyk Skywalker, sous l’apparence du chef des Services Secret, passa une main devant le visage du vigile kubaz lui faisant immédiatement perdre connaissance. A l’aide de la Force, il empêcha Inneg de tomber au sol et le posa dans son fauteuil alors que Clohé se trouvait déjà derrière le comptoir.
« Voici les puces identificatrices qu’on donne aux visiteurs. » Dit-il en indiquant une boîte qui se trouvait sur la droite. « Reprogrammes en une avec les caractéristiques de Fei’Royo. Dépêche-toi, les holocams nous ont vu entrer, il faut qu’elles nous voient bientôt prendre l’ascenseur. »
Le temps de passer à son tour derrière le poste d’accueil, Clohé était déjà dans le système informatique et faisait défiler devant ses yeux des informations à une vitesse hallucinante. Evyk vérifia, en accord avec ses souvenirs, qu’aucune holocam n’avait pour champ de vision la réception ou la porte des toilettes. Satisfait, il se tourna vers sa sœur qui était totalement concentrée sur l’écran d’ordinateur face à elle. Il tenta de l’aider en lui faisant sentir dans la Force qu’il avait totalement confiance en elle et qu’elle allait y arriver. Clohé demeura imperturbable, cependant il la vit encore accélérer la cadence. Tout à son affaire, Evyk faillit ne pas détecter la faible présence qui s’approchait d’eux.
« Merde, on vient ! Baisse-toi. » Murmura-t-il en faisant basculer le corps inanimé d’Inneg au sol.
Il regarda ensuite dans la direction d’où provenait le visiteur, s’assura que Clohé et le kubaz étaient invisibles pour quelqu’un venant de par là, puis se concentra encore un peu plus dans la Force.

Tsikk, chef de l’équipe des gardiens de nuit, tourna derrière le coin et déboucha à l’extrême gauche du hall d’entrée, derrière la barrière de sécurité, presque face au comptoir d’accueil qui se trouvait de l’autre côté de la pièce contre le mur. Il vit tout de suite Inneg le vigile en poste à la réception qui, debout, le salua d’un signe de la main. Tsikk continua à avancer tout en s’assurant que tout était normal dans le hall d’entrée. Le trandoshéen s’arrêta devant les ascenseurs et s’appuya contre la barrière de sécurité.
« Alors, le match est terminé ? » S’enquit-il en prenant le datapad qui était accroché à sa ceinture.
« Oui…Corellia s’est encore fait avoir. » Répondit Royt Inneg en faisant des étirements pour chasser la fatigue et l’ennui qui commençaient à se faire sentir.
« Tant mieux. Rien de spécial, sinon ? »
« Si. Le boss est là…Enfin, il est aux toilettes. » L’informa-t-il en baissant la voix et indiquant la porte à gauche de son bureau. « Il est avec une femme. »
Tsikk fit la grimace : il détestait quand on prenait du bon temps alors qu’il travaillait à deux pas.
« Rien d’autre ? » Le kubaz secoua la tête en signe de négation. « Bien…A dans deux heures pour ma prochaine ronde. »
« A dans deux heures, patron. » Le salua Inneg en continuant ses étirements.
Tsikk reprit sa ronde et emprunta le couloir situé à droite des ascenseurs. Tout en marchant, il repensa involontairement à son patron et à la jeune femme qui se trouvait avec lui dans les toilettes et retint un geste de colère. C’était cela le privilège des puissants, ils pouvaient venir quand bon leur semblait, avec qui ils voulaient et faire ce qu’ils voulaient. Comme d’habitude, il mettrait dans son rapport que le Directeur était arrivé à une certaine heure et qu’il était reparti à une autre. Ils se demanda presque si Fei’Royo ne faisait pas exprès de passer la nuit pour s’assurer que le travail était bien fait. Il ne pouvait vraiment pas les laisser tranquille ses gars et lui. Tsikk s’arrêta brusquement. Il avait lu en prenant son service que le directeur serait absent quelques jours, il s’en souvenait parfaitement car il avait dû se retenir de pousser un cri de joie. Or lorsque Fei’Royo faisait passer une note le concernant, il mettait un point d’honneur à la respecter. Bizarre…De plus, le hall d’entrée sentait différemment que d’habitude ; en fait il ne sentait quasi rien. Bizarre, bizarre…Son instinct de prédateur lui soufflait que quelque chose n’allait pas.
Tsikk fit demi-tour et se dirigea à nouveau vers le hall d’entrée tout en se préparant à donner l’alerte à tout instant. Il arriva au moment où, sous le regard de Royt Inneg, le Directeur Fei’Royo sortit des toilettes accompagné par une jeune femme qui remettait un peu d’ordre dans sa tenue.
« Bonsoir, Monsieur le Directeur. » Déclara-t-il en sentant immédiatement une vague de confusion parcourir sa poitrine.
« Bonsoir Tsikk, je suis ravi de voir que votre ronde coïncide avec ma visite. » Répondit le bothan en franchissant la barrière de sécurité à l’aide de sa puce identificatrice.
« Je pensais que vous deviez être absent pour quelques jours. » Observa Tsikk d’une voix un peu hésitante.
« C’est vrai, mais je me suis rendu compte que j’avais oublié un dossier. » Expliqua Fei’Royo en appelant un ascenseur. « J’en n’aurait pas pour longtemps. En tout cas, je vois que vous méritez bien votre salaire. »
« Merci. Vous n’avez besoin de rien, Monsieur le Directeur. »
« Non. Bon travail et à bientôt. » Termina le directeur des Services Secret en entrant dans l’ascenseur qui venait de s’ouvrir à leur niveau.
Le trandoshéen salua à nouveau son patron, jeta un coup d’œil à Inneg qui s’asseyait mécaniquement dans son fauteuil, puis reprit sa ronde en se disant que pour une fois son instinct l’avait trompé…

« Il était moins une. » Remarqua Clohé Kjynn en se penchant sur l’épaule de son frère. « J’ai cru mourir. »
« C’était plus chaud que je ne l’avais prévu. » Avoua Evyk en caressant délicatement les cheveux de sa sœur.
« Et le garde à l’entrée ? »
« Ses souvenirs seront assez flou, mais il ne contredira pas ma prestation. » Expliqua le Jedi qui sentait peu à peu la fatigue le gagner.
L’ascenseur s’arrêta au dernier étage du bâtiment, les portes s’ouvrirent sans un bruit et les deux Jedi se dirigèrent vers le bureau du chef des Services Secret. Devant le bureau, Evyk s’aperçut que la porte était verrouillée par un boîtier dont seul Fei’Royo devait connaître le code.
« 5002GLLS1977. » Lui glissa Clohé alors qu’il s’apprêtait à faire appel un peu plus à la Force.
Le jeune homme entra le code, un déclic se fit entendre et la porte s’ouvrit. Ils entrèrent dans le bureau et Evyk referma la porte tout en lançant un regard interrogatif à sa camarade.
« Tant que j’étais dans le serveur central, je me suis dit que ça pouvait servir. » Déclara-t-elle avec un petit sourire de fierté.
« Je me demande ce que j’aurais fait sans toi. »
« On se le demande. »
Evyk lui attrapa le bras avant qu’elle ne puisse s’installer devant l’ordinateur de Fei’Royo.
« Je m’excuse de n’avoir pas été plus présent ces dernières années, je sais que tu as vécu des moments difficiles. » Lui dit-il soudainement très sérieux.
« Ce n’est pas grave, tu vis ta vie et moi la mienne. »
« Non, tu fais partie de ma vie et tu en feras partie jusqu’au jour de ma mort. Je veux que tu saches que quoi qu’il arrive, je serais toujours là pour toi. Je vais peut-être me marier, avoir des enfants, mais tu auras toujours une place dans mon cœur. » Lui révéla Evyk en lui prenant les mains.
« Euh…Merci…Je ne sais pas quoi te dire…Ca me touche beaucoup, mais n’avons-nous pas un ordinateur à pirater ? » Répondit Clohé gênée.
Evyk la regarda en silence pendant quelques secondes, il savait qu’elle éprouvait les mêmes sentiments pour lui bien qu’elle ait beaucoup plus de mal que lui les à exprimer. C’était son caractère et elle ne pouvait pas y faire grand-chose.
« Tu as raison. A toi l’honneur vu que tu sembles apprécier le système. » Déclara Skywalker en faisant signe à Kjynn de s’asseoir face à l’ordinateur.
« Cool. »

Evyk Skywalker et Clohé Kjynn sortirent sans difficulté du siège des Services Secret du Secteur 6 une dizaine de minutes plus tard en manipulant une fois de plus les perceptions du garde kubaz Royt Inneg.
« Dantooine, Sam est donc sur Dantooine. » Dit Evyk lorsqu’ils se furent suffisamment éloignés du bâtiment.
« On part quand ? » Demanda Clohé d’une voix excitée : elle prenait goût à l’aventure.
« Dans les plus brefs délais, mais j’y vais seul, toi, tu dois retourner à Coruscant. »
« Oh ! »
« J’ai reçu un appel de Maître Heda tout à l’heure, elle n’était pas très contente, je lui ait donc dit qu’on allait passer une dernière soirée ensemble et puis je te ferais ramener au Temple. Je ne t’ai rien dit plus tôt car je ne voulais pas que tu penses à cela pendant l’expédition. » Expliqua Evyk en serrant sa sœur contre lui.
« Hmm…Ca commençait à devenir marrant…Euh…Elle sait ce qu’on a fait ? »
« Je lui ai dit simplement qu’on passait du bon temps en famille, ce qui est vrai d’un certain point de vue. »
Clohé éclata de rire suivie immédiatement par Evyk.
« J’adore quand tu sors cette excuse ! » Déclara la jeune femme en se reprenant. « Mais je ne sais pas si Heda serait de cet avis. »
« Moi non plus ! » Confirma Skywalker en se remettant à rire.
« Donc, tu vas y aller seul ? » Evyk inclina la tête. « Ca à l’air de gens très puissants…Je te conseille de préparer un plan d’urgence, de prévenir une personne de confiance. »
« Bonne idée, je vais y réfléchir. »
Les deux jeunes gens continuèrent leur chemin en plaisantant, en se rappelant leurs souvenirs d’enfance et en se racontant ce qu’ils avaient vécu pendant l’absence de l’autre. Ils auraient dû parler de Sam Narro, mais Evyk préféra se consacrer entièrement à sa sœur car il ne savait pas quand il la reverrait pour la prochaine fois.
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H@n Solo
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Message par H@n Solo »

Salle de bal du Palais Royal, Hapes.

Artémis prit un verre, d’un liquide pétillant et doré au taux d’alcool assez bas, sur un plateau d’un des nombreux serveurs qui parcouraient en continu la salle ; elle trempa ses lèvres dedans et but une petite gorgée afin de ne pas paraître suspecte parmi tous les invités de Gemméa. Cela faisait un quart d’heure que la jeune femme était arrivée à la réception, elle venait de terminer son tour de repérage et était soulagée que la réalité corresponde parfaitement aux plans que l’Organisation lui avait fournis. La salle de bal était une pièce, donnant d’un côté sur une terrasse et un magnifique jardin, et de l’autre un couloir avec un escalier massif menant à l’étage supérieur, qui pouvait accueillir sans problème le légendaire Faucon Millénium ainsi que sa sœur jumelle, au sol en marbre noir moucheté de blanc et de gris, au plafond aux impressionnantes moulures au centre desquelles étaient accrochés des lustres d’or et de cristal avec une mention spéciale pour celui du milieu qui aurait pu accueillir une famille entière de wookies. Des tables et des chaises avaient été placées le long de trois des quatre murs délimitant à l’aide d’une scène, d’où s’exprimerait la Reine-Mère lors de son arrivée et qui permettrait à un orchestre de se faire entendre, un périmètre où selon le programme l’on devrait danser jusqu’à l’aube. Hélas, ça ne se passerait pas tout à fait ainsi, elle y veillerait personnellement. Elle avait repéré l’endroit où cela allait se passer, elle savait comment cela allait se passer, il ne lui manquait plus que la Reine Mère Gemméa. Cette dernière n’était pas attendue avant deux bonnes heures, comme toute bonne souveraine elle devait se faire désirer, ce qui permettait à Artémis de lancer la première phase de son plan diabolique.
Vêtue d’une robe rose pâle qui dévoilait plus qu’elle ne dissimulait ses formes avantageuses, de gants blancs montant jusqu’aux coudes, d’un sublime saphir d’une taille remarquable pendu à son cou, et d’une montre élégante attachée à son poignet gauche, elle recherchait parmi les hommes présents celui dont elle allait avoir besoin. Le choix était vaste mais ses critères précis. Elle écarta immédiatement ceux qui étaient accompagnés de leurs épouses ou de leurs maîtresses, ensuite elle enleva de sa liste les bellâtres au port de tête trop hautain, puis ceux que les hapiennes trouvaient laids, avant d’enfin isoler le candidat idéal. C’était un jeune homme solitaire qui dissimulait tant bien que mal derrière un masque de fausse assurance le fait qu’il n’était pas à très à l’aise parmi l’élite de Hapes, mais qui était loin d’être timide et qui pourrait se laisser aller si on en lui donnait l’occasion. Artémis se plaça dans son champ de vision et se mit à le fixer intensément. Il croisa une première fois négligemment son regard. Il la regarda une deuxième fois, mais détourna rapidement ses yeux. La troisième fois, il la fixa à son tour intensément et elle sut qu’elle avait réussi à capter son attention parmi la foule qui se réunissait dans la pièce. Elle lui lança ensuite un timide sourire caractéristique de Tenkaël Doj. Le jeune homme lui répondit par un sourire plus franc. La proie s’approchait mais le moment de refermer le piège n’était pas encore venu. Elle lui avait enivré sa vue, il était temps de lui enivrer d’autres sens. Elle avança dans sa direction en le fixant, mais au dernier moment elle détourna les yeux et se contenta de déposer son verre vide sur une table voisine tout en le frôlant et l’inondant de son délicieux parfum. Puis elle fit demi-tour et disparut dans la foule. C’était le moment critique, c’était au cours des prochaines minutes qu’elle verrait si son charme avait fonctionné. Elle se promena lentement à travers la vaste pièce pendant de longues minutes, avant de s’immobiliser près d’une porte donnant sur le couloir à l’extérieur de la salle. La jeune femme prit une grande inspiration et se retourna. Elle repéra immédiatement son admirateur à une petite dizaine de mètres d’elle. Elle ne put s’empêcher de sourire, elle avait ferré sa proie, il ne lui restait plus qu’à refermer complètement le piège. La Reine Mère Gemméa avait deux heures à vivre.
Le jeune inconnu s’empara de deux coupes sur le plateau d’un serveur qui passa à côté de lui, trouvant ainsi un prétexte pour l’aborder.
« Vous semblez bien seul, mademoiselle. » Observa-t-il en lui offrant une de ses coupes.
« Merci, vous venez de me trouver un compagnon fort agréable. » Répondit Artémis en se saisissant du verre. « Je m’appelle Tenkaël Doj, je suis une lointaine cousine de la Reine Mère Gemméa. »
« Je m’appelle Vaid Wolvy, je suis le frère de la 1ère conseillère de la Reine Mère. » Se présenta-t-il en réalisant une petite révérence.
« Oh ! J’ai à faire à un privilégié qui loge au palais. » Remarqua Artemis en émettant un rire innocent.
« Je crains que oui…Un décadent parmi les décadents. » Plaisanta Wolvy en buvant une gorgée du contenu de son verre. « A vous entendre, il est clair que vous n’êtes pas de Hapes. Alors d’où vient ce petit accent dans votre voix qui la rend encore plus charmante. »
« Je viens d’une petite planète à l’écart des grandes routes commerciales du Consortium. » Dit-elle en rougissant légèrement. « J’avoue que je suis un peu perdue ici. Tout est si grand, si riche et il y a tant de mondes…Ca me change de ma petite Anthya. »
« Vous n’avez jamais quitté votre planète. » Devina Wolvy en baissant un peu la voix.
« Oui. Je viens à peine de sortir de l’école…Ma tante m’a donné une invitation et m’a dit d’aller faire connaissance avec le Monde. » Déclara Artémis faussement gênée.
« Je comprends que cela doit être difficile. Je pourrais vous aider pendant la durée de votre séjour ici. » Proposa Vaid en quittant son rôle de séducteur sûr de lui.
« Merci, c’est très gentil. Vous êtes charmant ! »
« Voici un admirable prétexte qui me permet de vous retourner le compliment et d’ajouter que vous êtes à mes yeux de loin la plus belle femme de la soirée. »
Maintenant qu’elle l’avait complètement dans ses filets, il était temps de passer à la vitesse supérieure. La jeune femme prit un grande inspiration, fit semblant d’hésiter une seconde, puis se colla tendrement mais fermement contre le jeune homme lui faisant pleinement ressentir tous ses charmes.
« Je te trouve très beau…Tu me plaît énormément. » Lui glissa-t-elle dans le creux de l’oreille.
Alors qu’elle voulut s’écarter, il la retint en lui posant une main sur le haut de ses fesses.
« Toi aussi. Dès que je t’ai vu, tu m’as littéralement envoûté. » Lui répondit-il tout doucement.
Il l’a laissa s’écarter, juste de quoi pour qu’ils puissent se faire face, mais garda sa main dans le bas de son dos.
« Je ne sais pas ce qu’il m’arrive…Dès que je t’ai vu, j’ai voulu…Je n’ai jamais…Enfin, avec un homme. » Murmura Artémis en jouant parfaitement son rôle d’ingénue timide.
« Je ne sais pas si… » Hésita Wolvy qu’Artémis sentait avoir du mal à se contenir.
« J’ai envie de toi. » Soupira la jeune femme dans un souffle qui balaya les ultimes barrières du jeune homme.
Vaid Wolvy recula légèrement, jeta un coup d’œil à sa montre, regarda ensuite tout autour d’eux afin de s’assurer que personne ne les observait, puis la saisit par la main et l’amena dans le couloir hors de la salle de bal.
« En haut. » Souffla Artémis en indiquant les serveurs qui arpentaient le couloir avec des plateaux vides ou remplis.
Ils gravirent en toute hâte le massif escalier tout en se tenant la main. En haut, Vaid la plaqua contre la porte située en face de l’escalier et commença à la caresser avec une certaine excitation. Alors qu’il allait l’embrasser sur la bouche, Artémis ouvrit la porte et disparut dans la pièce obscure. Elle profita de ce moment pour défaire une des attaches de son collier. Vaid la suivit dans la pièce, referma la porte derrière lui et porta sa main vers l’interrupteur.
« Non, n’allume pas ! Il ne faudrait pas se faire remarquer. De plus on y voit suffisamment clair et c’est bien plus romantique comme cela. »
« C’est ton jour, c’est toi qui décide. » Dit Vaid avec un sourire.
En deux pas, il la rejoignit et la serra fortement contre lui. Le geste suffit à faire tomber son collier qu’elle envoya rouler au milieu de la pièce d’un adroit coup de pied.
« Attends, mon collier ! » S’exclama-t-elle en repoussant le jeune homme.
« On n’en a pas besoin. » Marmonna-t-il en se rapprochant.
« Au contraire…Il appartenait à ma mère. On doit le porter pour la première fois…Rien que lui. » Expliqua Artémis en s’agenouillant au sol pour récupérer son bijou. « J’en ai pour un instant, pas la peine d’allumer. »
Prenant bien soin de cacher la vue de son compagnon, Artémis se saisit de son collier tout en faisant semblant de le chercher encore. En un éclaire, elle défit le faux saphir de sa monture, sortit la charge de baradium qu’il contenait et la fixa à l’endroit qu’elle avait déterminé au préalable à l’aide de son datapad. Puis elle remboîta son saphir et poussa un cri de joie afin de signaler à Wolvy que les bonnes choses pouvaient reprendre. Elle le rejoignit avec son sourire le plus charmeur. Il l’a prit dans ses bras et la serra à nouveau contre lui. Il lui embrassa l’épaule, il passa ensuite au bas du cou, puis il remonta jusqu’à son oreille qu’il prit un malin plaisir à mordiller, il descendit sur sa mâchoire, lui embrassa la joue, arriva enfin à la commissure des lèvres…
« Tu as une protection ? » L’interrompit-elle juste avant qu’il ne l’embrasse fougueusement sur la bouche.
« Hein ? »
« Tu sais, de quoi se protéger. »
« Pourquoi, tu es malade ? » S’enquit-il en se reprenant.
« Non, mais je ne veux pas tomber enceinte. »
« Tu ne prends pas… »
« Non, ça me rend malade. » Coupa-t-elle en s’écartant de Wolvy. « Je vois que tu n’as rien sur toi, heureusement j’ai ce qu’il faut dans ma chambre…Cependant, il faudra attendre, je tiens à présenter mes hommages à ma cousine d’abord. Je suis désolée. »
« Ce n’est pas grave, le moment est passé. » Dit-il en essayant de faire bonne figure.
« Cette nuit, je te le promets. Parole de Tenkaël Doj. » L’assura-t-elle en lui déposant un baiser sur le bout du nez.
Ils quittèrent la pièce et descendirent l’escalier en se tenant tendrement par la main. Cependant, alors qu’ils allaient rentrer dans la salle de bal, Artémis le poussa contre le mur à côté de la porte.
« Zut ! » S’exclama-t-elle en prenant une expression affolée. « La comtesse ! C’est une amie de ma tante, si elle nous voit ensemble, elle va tout rapporter. Ma tante saura tout, elle me renverra donc à l’école. C’est hors de question ! »
« Il y a peut-être un moyen, on fait comme si on se connaissait pas. » Suggéra Vaid qui comprenait vite.
« Bonne idée. J’y vais en première. Rendez-vous à minuit dans ma chambre : suite 61 de l’annexe 3. Peut-être que si tu passais par le jardin… » Elle lui caressa délicatement le visage et il acquiesça en lui faisant un clin d’œil.
Ils se séparèrent, Artémis empruntant la porte à côté de laquelle ils se trouvaient tandis que Wolwy remontait le couloir afin de sortir du bâtiment pour pouvoir rentrer par la terrasse qui donnait sur le jardin. La Reine Mère Gemméa avait une heure et demi à vivre.

Artémis occupa l’heure et demi qui la séparait de la prochaine phase de son plan en flânant dans la salle de bal, en lançant des regards pleins d’espoirs à Vaid Wolvy lorsqu’elle le croisait et en se remémorant les moindres détails de son plan. Un moment elle se demanda même ce qu’était en train de faire Evyk Skywalker et s’il avançait dans sa recherche de Sam Narro, seule piste qu’elle avait pour remonter à l’étrange créature qu’elle avait aperçue dans la base Alpha-3. Elle le chassa rapidement de ses pensées pour se concentrer sur sa mission actuelle et sur la forte somme d’argent qu’elle allait gagner.
Soudain, les murmures dans la salle cessèrent, tout le monde se tourna dans une même direction alors qu’une porte s’ouvrait. Un majordome annonça, d’une voix qui atteignit les moindres recoins de la salle de bal, que la Reine Mère Gemméa de Hapes venait d’arriver. Commença alors la lente procession de la Reine dans la pièce, saluant et échangeant un mot avec chacun des convives présents sur son passage. Anticipant qu’une personne de son rang ne pouvait que traverser une pièce par le milieu pour respecter le protocole, Artémis se plaça sur son itinéraire juste en dessous du grand lustre, juste en dessous de sa charge de baradium. Là elle attendit patiemment l’arrivée de la Reine Mère. Avant d’entrer dans le Palais Royal, les gardes l’avaient fouillée afin de vérifier qu’elle n’avait aucune arme sur elle. Ils avaient simplement oublié qu’un assassin de son calibre n’avait pas spécialement besoin d’armes pour tuer quelqu’un. Elle n’avait besoin que d’une bonne diversion.
Enfin, elle aperçu la Reine Mère, exacte réplique des nombreuses sculptures holographiques qu’elle avait croisées durant ses déplacements dans les annexes et le Palais. Elle jaugea rapidement la vitesse de déplacement de Gemméa, puis la mit en rapport avec le temps que mettrait sa charge à détonner et se fixa un repère pour enclencher le détonateur. Ensuite, elle se mit à fixer intensément la jeune Reine afin d’attirer son attention et de la forcer à la saluer. Artémis passa ses mains dans son dos alors que la souveraine de Hapes échangeait quelques mots avec son voisin, et appuya sur une molette de sa montre. La Reine Mère Gemméa avait un peu plus de dix secondes à vivre. La hapienne passa ensuite à elle et Artémis la salua d’une révérence distinguée.
« Majesté, je m’appelle Tenkaël Doj, je suis votre lointaine cousine. » Déclara l’Invisible prête à l’action d’une voix douce.
« Je suis ravi de… »
Une violente explosion retentit. La moitié du plafond vola en morceau et s’écroula sur les invités. Le grand lustre, qui n’était plus attaché à rien, se mit à chuter. Comme pour la protéger, Artémis attrapa Gemméa et plongea au sol. Alors que le lustre se fracassait au sol, entre la Reine Mère et ses gardes, Artémis lui brisa la nuque d’un geste net. Dans la panique et la poussière suivant l’explosion, personne n’avait vu son geste meurtrier. N’ayant aucune envie de s’attarder plus qu’il ne fallait dans la pièce, Artémis se leva en posant une main sur son front comme si elle avait été atteinte par un débris du plafond et se mit à courir tout en criant vers la terrasse. Elle sortit au moment où les premiers gardes, qui se trouvaient dans le jardin, arrivaient pour porter secours aux blessés. Elle continua à s’éloigner en jouant de manière convaincante la panique. Personne ne s’occupa d’elle vu qu’elle semblait plutôt en bon état. Sur son chemin vers la sortie du Palais Royal, Artémis vit, sur le pas d’une porte, une fillette de cinq ans dans les bras de la personne qui devait lui servir de gouvernante. Si la gamine avait de la chance, demain à la même heure elle devrait être en exil ; sinon la lignée de la famille de Gemméa se terminerait là…Enfin, Artémis franchit l’entrée déserte du Palais Royal ; elle cessa alors de crier et de jouer les apeurées, réquisitionna un speeder et se dirigea vers l’astroport où se trouvait son Délos.
Une demi-heure après avoir tué la Reine Mère Gemméa, elle sautait dans l’hyperespace juste avant le bouclage du système de Hapes.
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Une planète quelque part dans le Secteur 6.

Après son jogging matinal, une douche revigorante et un petit déjeuner copieux, Sep Rennos rejoignait habituellement son bureau où il s’occupait pendant le reste de la matinée à faire prospérer ses affaires. Son but chaque fois qu’il entrait dans son bureau était d’en ressortir plus riche qu’il n’était entré quelques heures plus tôt. Ce matin-là, Rennos se trouvait depuis une bonne heure dans son cabinet de travail, en train de contrôler le chiffre d’affaire d’une de ses nombreuses sociétés, lorsque son majordome Hal entra dans la pièce en lui apportant une datacarte sur un plateau en argent.
« Voilà ce que j’ai pu trouver rapidement au sujet de la charmante personne dont vous m’avez demandé d’enquêter. » Annonça le vieux majordome en déposant avec soin son plateau sur le bureau de Rennos. « Je me permets de vous signaler qu’il ne s’agit hélas que d’un rapport préliminaire et qu’il reste de nombreux points à éclaircir. Etant donné la nature de son travail, les recherches se sont avérées plus difficiles que prévues, toutefois je vous conseille de consulter ses activités les plus récentes car c’est là que vous trouverez les sections les plus complètes. »
« Merci, Hal. » Répondit Rennos en prenant la datacarte et l’insérant dans le lecteur intégré à son bureau. « Identité et Famille…Il n’y a pas grand-chose… »
« Hélas, c’est une des sections les plus incomplètes. D’ailleurs je ne suis pas sûr à cent pour cent de son nom. C’est une Invisible, son identité est jalousement gardée par son employeur, l’Organisation. Je n’ai pas encore réussi à percer leurs sécurités, ce sont donc des informations glanées par des voies plus conventionnelles. Ce n’est qu’une question de temps pour compléter cette section. »
« Donc, elle a un cousin qui est…Ah…Inutile. Passons à la section suivante. Les évènements les plus récents, vous avez dit ? » Hal inclina respectueusement la tête. « Voyons voir…Alpha-3…Un Jedi ! Je n’aime pas trop ça…Une recherche…Intéressant cela…Ah, je vois que vous avez fait votre recherche de votre côté…Très bien, c’est une piste ça…Oh, oh, j’ai déjà vu ce nom…Parfait, je sais ce qu’il faut faire. » Sep Rennos releva la tête et regarda son serviteur. « Voilà, mes ordres… »

Clinique Rentc, près de Laware, sur la planète Dantooine, secteur 6.

La nuit était claire sur Dantooine. Le chevalier Jedi Evyk Skywalker remontait en silence le jardin en pente qui descendait d’une terrasse, où certains malades prenaient le soleil la journée, jusqu’au lac en bordure duquel se trouvait la clinique. Concentré, il était prêt à utiliser la Force pour se cacher au cas où un regard étranger risquait de se poser sur lui. Il était donc venu à l’adresse qui était inscrite dans l’ordinateur du chef des Services Secret avec l’espoir de terminer toute cette histoire en faisant parler ce dernier et de sauver son amie Sam Narro. Gros objectif…Mais il n’était pas arrivé où il était sans avoir eu la moindre ambition. Il continua à avancer plié en deux en lançant à intervalles réguliers la Force en direction de la clinique. Pour l’instant, il ne sentait rien, ce qui était plutôt bon signe, toutefois il ne sentait pas non plus Sam, ce qui n’était pas forcément mauvais signe car ses geôliers avaient très bien pu l’isoler avec des ysalamiri afin d’éviter une éventuelle évasion. Si c’était le cas, il devrait faire attention car son maître lui avait maintes fois répété que la situation devenait encore plus délicate en présence d’ysalamiri.
Evyk arriva au bas du mur sur lequel se trouvait la terrasse. Il fit appel à la Force, sauta et retomba silencieusement sur les dalles en pierre qui formaient le large balcon. Comme une ombre, il se dirigea vers la porte-fenêtre qui permettait d’entrer dans le bâtiment. Il constata qu’elle était protégée à l’intérieure par une alarme qui n’attendait qu’une erreur de sa part pour signaler sa présence à un quelconque garde. Il examina ensuite les fenêtres et vit qu’elles étaient pourvues du même système d’alarme. En fait ces alarmes étaient surtout là au cas où un patient de la clinique voudrait sortir sans autorisation, empêchant par la même un visiteur indésirable d’entrer. Toutefois elles n’étaient placées qu’aux sorties éventuelles, la porte-fenêtre et les fenêtres, laissant le reste non protégé car après tout un malade ne pouvait pas traverser un mur…Un Jedi, si. Evyk activa son sabrolaser et découpa un trou dans le mur adjacent à la porte-fenêtre. Il s’aida de la Force pour retenir le morceau de paroi qu’il venait de tailler, le déposa délicatement au sol et pénétra dans la pièce du bâtiment qui donnait sur la terrasse. Il reprit ensuite le morceau découpé, l’inséra dans le trou et souda, à l’aide d’une petite lampe à souder, deux de ses extrémités afin de le maintenir en place sans avoir besoin de la Force. Comme cela, à première vue, personne ne verrait son trou et il aurait une issue toute faite lorsqu’il ressortirait avec Sam.
Le Jedi examina la pièce dans laquelle il se trouvait : il y avait de nombreux fauteuils et canapés disposés en petits groupes, des plantes vertes et projecteur holographique dans un coin. Il devina que la salle devait tenir le même rôle que la terrasse les jours où il faisait trop mauvais ou trop froid pour rester dehors, c’est-à-dire un endroit pour se détendre et oublier un instant sa maladie. Tapi dans l’obscurité, il sortit d’une de ses poches un datapad et consulta le plan de la clinique que lui avait téléchargé et envoyé Clohé. Chambre 21. Il repéra le chemin pour s’y rendre, le mémorisa, puis rangea son appareil et se dirigea vers la porte de la salle. Personne dans le couloir, il sortit de la pièce et tourna à droite. Il remonta le couloir jusqu’au premier croisement, lança la Force, s’assura qu’il n’y avait toujours personne et franchit le couloir d’un bond. Il se trouvait dans la partie centrale du bâtiment, il devait rejoindre l’aile droite. Evyk parcourut les quelques couloirs menant à l’entrée de l’aile sans rencontrer la moindre personne : au milieu de la nuit les activités étaient plutôt limitées. Bientôt il arriva en vue de l’accès à l’aile de droite, malheureusement pour lui il le trouva gardé par deux infirmiers et fermé par une lourde porte surveillée par une holocaméra. Problème : c’était l’unique voie pour pénétrer dans cette partie de la clinique.
Evyk recula tout en jurant, il s’était précipité et n’avait pas pensé que Sam pouvait se trouver dans un quartier protégé. A l’abri, il ressortit son datapad et envisagea un nouveau plan. Foncer et tout casser serait sa dernière option. Il remarqua que l’aile montait sur deux étages avec seulement une entrée au rez-de-chaussée. Parfait, bientôt il y aurait une deuxième porte. Il continua à reculer et emprunta la première cage d’escalier qu’il croisa. Il était à mi-chemin lorsqu’il sentit que quelqu’un se dirigeait vers lui à l’étage supérieure. Il devait trouver immédiatement une cachette.
Une jeune twi’lek habillée tout en blanc descendit gracieusement les escaliers tout en tenant un datapad dans une main.
Evyk retomba au sol en silence après s’être assuré que l’infirmière était suffisamment loin. La Force lui avait permis d’atteindre le plafond où il s’était maintenu quelques secondes en poussant avec ses bras et ses jambes. Pour faciliter la chose, il avait très légèrement empêché la twi’lek de regarder vers le haut. Son plan en main, le Jedi repéra et entra dans le bureau dont le mur était mitoyen à l’aile droite. Il prit ses mesures afin de savoir où découper le mur, s’assura que personne n’était derrière puis plongea son sabrolaser dans la paroi. Il découpa un second cercle et vit que son trou donnait dans un petit cagibi où était entreposé entre autre le matériel de nettoyage. Le jeune homme poussa un soupir de soulagement : enfin la chance lui souriait. Il passa dans le petit débarras, se faufila entre droïdes et autres appareils pour le ménage, et sortit dans le couloir. Parfait, il était désormais dans l’aile. Il remonta le couloir en trottinant, son sabrolaser éteint en main. Il traversa ainsi presque toute l’aile dans la longueur, descendit un petit escalier et prit une petite allée au bout de laquelle se trouvait la Chambre 21. Il ralentit sa progression pour marcher jusqu’à son objectif. Sur ses gardes, il passa la main sur la porte. Il se concentra dans la Force…Quelqu’un approchait derrière lui. Il n’avait pas le choix, il entra.
La pièce dans laquelle Skywalker pénétra était plongée dans la plus totale obscurité, sauf un cube en transparacier au centre qui était vivement éclairé. Seulement, le cube était vide. Il sentit un danger dans la Force. Derrière-lui. Il actionna son sabrolaser. Un rayon paralysant le prit en plein milieu du dos. Il tomba au sol et lâcha son arme qui roula à un mètre de lui. Impossible de la reprendre, tous ses muscles étaient tétanisés et il était au bord de l’inconscience. La lumière se fit dans la pièce. Une paire de bottes noires vint se planter devant ses yeux. Une main puissante lui agrippa les cheveux le forçant à se redresser alors que le canon froid d’un blaster était pressé contre sa tempe. Du coin de l’œil, il distingua quatre autres agents en civil prêts à se servir de leurs armes au moindre de geste de sa part.
« Jedi, il est temps d’arrêter de nous sous-estimer. » Déclara la voix sourde de Darr Fei’Royo. « L’information sur le lieu de détention de votre amie Sam Narro a été insérée dans un fichier suite à votre entrevue avec Kerr. Dès que tu as posé le pied sur Ord Mantell mes agents t’ont pris en chasse. La prochaine fois, il s’agira d’être plus discret. »
Evyk resta silencieux tout en se demandant comment il n’avait pas sentit le gars qui l’avait eu par derrière, il était un chevalier Jedi tout de même !
« Je lis dans tes yeux que tu te demandes comment tu t’es fait avoir. La solution est simple : Mavvik possède le même don que toi. En moins puissant certes vu qu’il n’a pas été sélectionné pour devenir un Jedi, toutefois avec un peu d’entraînement et l’aide d’un vieux camarade il a appris à utiliser son modeste talent. Il peut se dissimuler de tes semblables ainsi qu’avoir un certain sens du danger. Il va sans dire qu’il est mon meilleur agent. » Expliqua le bothan avec de la fierté. « Oh et si tu tentes quoi que ce soit, il a ordre de te tuer immédiatement. »
« Qu’allez-vous faire de moi ? » Parvint à articuler Evyk.
« Suivre mes ordres : te tuer. J’aurais bien voulu le faire maintenant mais pour ma sécurité personnelle et pour la tranquillité du Professeur Narro, il est impossible de t’exécuter ici même. Comme tu le sais, les techniques de médecines légales permettent de déterminer sans la moindre erreur si un corps a été déplacé ou non. Il est hors de question que tes camarades Jedi remontent jusqu’ici. De plus, je veux avoir un alibi des plus solides. » Fei’Royo regarda alors le fameux Mavvik. « Tu l’emmènera loin du Secteur 6 et tu fera en sorte qu’il s’agisse d’un accident. Aussi, n’abuse pas des rayons paralysants, ça peut provoquer des marques et ce n’est pas souhaitable. »
« A vos ordre, chef. » Répondit Mavvik en lui envoyant à nouveau des rayons paralysants.
Evyk s’écroula au sol, paralysé, n’ayant même pas la force de se concentrer. Mavvik ramassa son sabrolaser tandis que les autres agents se regroupaient autour de lui. La procession sortit dans le couloir : un agent devant suivi d’Evyk tenu par deux gardes, juste derrière lui Mavvik prêt à lui envoyer le tir suivant, le dernier agent fermant la marche. Ils rejoignirent ainsi le couloir principal et se dirigèrent vers la sortie de l’aile. La porte était ouverte, mais les deux infirmiers, qui la gardaient, étaient invisibles. Le groupe continua à avancer sûr de lui. Bientôt, ils se retrouvèrent à moins de cinq mètres de l’entrée du bâtiment principal. Les infirmiers restaient invisibles. Soudain, un objet roula au milieu de la procession. Les agents s’arrêtèrent et fixèrent l’objet. Il explosa libérant un gaz à l’odeur intense.
« Alerte ! Un gaz anti-paralysant ! » Rugit Mavvik en tirant sur le Jedi.
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Message par H@n Solo »

Artémis bondit dans le couloir, juste devant le premier adversaire. Elle leva ses blasters. Elle tira de part et d’autre de la tête de l’homme qui se trouvait face à elle. Les deux agents soutenant Skywalker s’écroulèrent au sol évitant au Jedi d’être atteint par un tir paralysant. L’homme face à elle plongea en avant pour la plaquer au sol. Elle se laissa faire, lâcha ses blasters et releva la tête pour ne pas être assommée par la chute. A terre, il se redressa pour pouvoir mieux la frapper. Elle fut plus rapide. Elle lui décocha un puissant direct du droit qui lui fit voir des étoiles. De la main gauche, elle lui saisit le nez et le cassa. Elle le fit basculer sur le côté à l’aide d’un coup de genoux à l’entrejambe. Plié en deux au sol, il devenait une proie facile. Elle détacha une vibrolame de sa ceinture et lui trancha la gorge.
Artémis se tourna ensuite pour s’occuper du reste, mais Evyk l’avait précédée.

Evyk Skywalker sentit une violente odeur lui entrer dans les narines. Il reprit immédiatement conscience. Deux tirs résonnèrent à côté de lui, puis il tomba lourdement au sol.
« Je vais t’avoir putain de Jedi ! » Entendit-il grincer derrière lui.
Il roula sur le côté évitant de justesse un autre tir paralysant. Sur le dos, il faisait face à Mavvik qui était en train d’ajuster son bras à son déplacement. Evyk vit son sabrolaser accroché à la ceinture de son adversaire. Il lança la Force et l’activa. Mavvik tomba au sol en hurlant : une de ses jambes venaient d’être tranchée par le sabrolaser. Le Jedi sentit un danger dans la Force. Il appela son arme et la leva à temps pour parer un tir du dernier agent. Celui-ci continua à tirer, ce qui permit à Evyk de lui renvoyer un de ses tirs. Touché au ventre, l’agent de Fei’Royo s’effondra par terre. Mavvik tenta de lui tirer à nouveau dessus. Evyk lui ôta son arme d’un geste de la main et acheva le travail en lui faisant perdre connaissance.
« Ca va ? » Lui demanda Artémis alors qu’il se redressait.
Il la regarda ramasser ses blasters avant de venir s’accroupir à ses côtés.
« Ca ira mieux dans quelques minutes. » La rassura-t-il en lui souriant. « Merci. »
« Ton message faisait mention d’une surprise, si c’était cela je ne suis pas sûre de l’apprécier. Tuer est mon métier, pas ma passion. » Lui répondit-elle en lui souriant et ôtant ses macrolunettes.
Ils se dévisagèrent pendant quelques secondes, puis elle lui tendit la main et l’aida à se remettre sur ses pieds.
« Sam Narro est ici, gardée par Darr Fei’Royo. » Expliqua-t-il après lui avoir lâché la main.
« En parlant du rancor, regarde qui voila. »
Evyk tourna la tête : Fei’Royo se tenait immobile à l’autre bout du couloir.
« Fei’Royo ! Nous voudrions nous entretenir quelques minutes quelques minutes avec vous. » Lança la jeune femme en dégainant un blaster.
Le bothan effectua un demi-tour et s’enfuit.
« Merde ! Va falloir courir. » Observa Artémis en faisant la grimace.
Ils s’élancèrent tous les deux à la poursuite du chef des Services Secret du Secteur 6.

Ynad Julo entra avec son speeder dans l’enceinte de la clinique Rentc, il venait livrer les médicaments pour la semaine, mais surtout il venait voir Jeny. Cela faisait six mois qu’il venait à la clinique de façon hebdomadaire dans le cadre de son boulot, cela faisait six mois qu’il creusait patiemment son chemin jusqu’au cœur de la belle twi’lek. Il avait toujours été attiré par les twi’leks, mais Jeny les surpassait toutes, à tel point qu’il avait même songé à la demander en mariage avant même d’être sorti avec elle. C’était pour cela qu’il avait laissé dans un placard son rôle de grand séducteur, qui préférait les aventures d’un soir, pour devenir un charmant collègue de travail. Certes il mettrait plus de temps, mais il savait qu’il serait au final récompensé à sa juste mesure. Il en était persuadé.
Comme d’habitude, Jeny l’attendait sur le perron de la clinique en compagnie d’un droïde qui allait s’occuper à décharger les médicaments. Il prenait cela comme un bon signe. Elle descendit les quelques marches menant au chemin et l’accueillit avec un sourire. Un autre bon signe.
« Alors, comment va mon livreur qui est toujours à l’heure ? » Lui demanda-t-elle alors qu’il sortait de son véhicule.
« Toujours mieux dès que je te vois. » Répondit Julo en ouvrant la partie arrière de son speeder où étaient stockés tous les médicaments. « Et toi ? »
« Bien, je vais toujours bien. » Déclara Jeny en indiquant au droïde quelles boîtes il devait prendre.
« Rien de neuf, sinon ? » Poursuivit-t-il en lui donnant son datapad sur lequel se trouvait le bon de livraison.
« Non…Ah si, nous avons une nouvelle pensionnaire. Elle nécessite des mesures spéciales et il y a donc plein de nouvelles têtes qui circulent. »
« Une personne qui a les moyens, sans doute. » Observa-t-il en rassemblant ses forces pour continuer. « La foire annuelle de Laware s’ouvre ce week-end, ça te dit de venir avec moi. »
Elle redressa la tête en souriant ce qui lui fit bondir son cœur dans sa poitrine.
« J’en serais ravie. On m’a dit qu’elle était grandiose. Ainsi, tu pourras me faire profiter de tes talents de pilote dans un simulateur. »
« Je veux oui ! » Dit-il en se retenant de sauter de joie. « Rendez-vous devant l’entrée de la foire vers 14 heures. »
« Parfait. »
« C’est réglé. Maintenant, je dois y aller car je suis peut-être toujours à l’heure ici, mais j’y suis rarement chez mon prochain client. Il s’est plaint à mon employeur, je dois donc faire attention. »
Ynad ferma le large coffre de son véhicule, reprit son datapad et se glissa derrière les commandes du speeder.
« A ce week-end. » Le salua Jeny en posant une main sur son bras.
Il la regarda en souriant tout en se disant qu’il était sur la bonne voie. Pour la récompenser, il allait lui offrir une de ses manœuvres préférées. Son rêve le plus cher était de devenir un célèbre pilote de course, certes il n’avait pas les capacités pour piloter un pod mais il y avait bien d’autres catégories où il pourrait briller. Il savait aussi que Jeny était fascinée par les pilotes car elle savait à peine conduire et qu’elle était impliquée dans deux accidents sur trois dans Laware. Elle remonta sur le perron, il la fixa, il lui lança un baiser, enclencha la marche arrière et mit les gaz. Il recula à pleine puissance sans jamais la quitter du regard. Il connaissait parfaitement le chemin, il n’en dévierait pas d’un pouce. Bientôt, il effectuerait un parfait demi-tour et reprendrait le cours normal de ses livraisons.
Soudain, il vit Jeny lui faire de grands signes. Il comprit trop tard. Il freina de toutes ses forces, mais il sentit un violent choc à l’arrière de son speeder. Oups ! Il venait d’heurter quelque chose. Il regarda alors Jeny qui accourrait vers lui : il espérait que leur sortie à la foire tenait toujours.

Darr Fei’Royo vola dans les airs avant de retomber lourdement sur le chemin en pierre en se cognant la tête dessus. Evyk Skywalker sut tout de suite que la blessure était très grave. Artémis et lui s’agenouillèrent de part et d’autre du bothan qui agonisait.
« Fei’Royo, où est Sam Narro ? » S’enquit Evyk en plaçant son visage dans le champ de vision de Fei’Royo. « Je peux supprimer la douleur. »
« Cham…Bre…Chambre…6…6. » Bégaya le chef des Services Secret.
« Qui travaille avec vous ? » Continua le Jedi en utilisant la Force pour soulager le bothan.
Fei’Royo ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit : il venait de mourir.
« C’est grave ? » Demanda le chauffeur du speeder par-dessus l’épaule d’Evyk.
« Trois fois rien, vous venez de tuer le chef des Services Secret du Secteur 6. » Répondit ironiquement Artémis en se levant.
Le jeune homme pâlit légèrement puis se tourna vers la twi’lek qui se tenait à côté de lui.
« Jeny, tu veux toujours sortir avec moi, n’est-ce pas ? »

Artémis et Skywalker ouvrirent la porte de la chambre 6, située dans l’aile opposée à celle où se trouvait la chambre 21. Le décors à l’intérieur était identique : un cube en transparacier vivement éclairé. Vide tout comme celui de la chambre 21. Evyk savait que Fei’Royo avait dit la vérité. Il n’y avait qu’une conclusion à faire : Sam Narro avait à nouveau disparu.
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Message par H@n Solo »

Corellia, Secteur 2.

« Docteur Taaryn, je pense que vous serez très bien ici pour travailler. » Annonça l’homme en ouvrant une porte.
« Je le pense aussi. » Répondit le chiss en entrant dans la pièce élégamment meublée aux tons clairs et chauds.
« Je vais m’assurer qu’il ne vous manque rien. » Déclara son interlocuteur alors que Sam Narro était amenée dans la pièce allongée sur une civière, inconsciente.
« Je suis donc libre de travailler comme je l’entend, n’est-ce pas ? »
« Bien entendu Docteur Taaryn, un accord est un accord. »
« Je peux déjà vous dire que nous allons faire de grandes choses ensemble M. Rennos. »
« Je n’en doute pas. »
Sep Rennos referma la porte laissant ensemble le docteur et sa précieuse patiente. Il venait d’entrer dans la partie, il avait hâte de voir comment elle allait se jouer.

Salle du Conseil, Temple Jedi, Coruscant.

De taille moyenne, les cheveux bruns, les yeux noisette, le chevalier Jedi Lexan Horn se tenait aux centres des douze Maîtres Jedi qui composaient le Conseil de l’Ordre. Malgré sa grande gueule, il ne sentait pas tellement à l’aise sous leurs regards intenses. Face au chef du Conseil, un sage et vieux caamasi du nom de Meror O’Lakk, et son second, un puissant humanoïde à la peau blanche et au regard de braise se nommant Shan Me, Horn attendait patiemment d’apprendre les raisons de sa convocation devant le conseil. Il lui semblait cependant ne pas avoir commis d’erreur ces derniers temps.
« Jedi Horn, nous avons une importante mission à vous confier. » Commença O’Lakk d’une voix douce. « Mais d’abord nous allons vous faire un exposé de la situation. Maître Horn’y, c’est à vous. »
Le Jedi se leva alors que la lumière baissait dans la salle. Lexan le regarda s’approcher de lui avec un mélange de curiosité et méfiance. Curiosité car il adorait les missions importantes, méfiance parce qu’il était de notoriété publique que sa famille et celle de Horn’y ne s’entendaient pas très bien. Jadis, ils étaient une seule et unique famille, mais suite à une sombre affaire, la famille du Maître Jedi avait renié son héritage corellien et ajouter un ‘y’ à leur nom.
« Voici le chevalier Jedi Evyk Skywalker. » Annonça Horn’y alors que l’image d’un jeune homme apparaissait au centre de la pièce. « Il y un peu plus d’une semaine, il était le chef de la sécurité du Chancelier Llib du Secteur 6. » Un vieil homme remplaça le jeune. « Suite à un attentat contre le Chancelier et l’Heure du même secteur, Skywalker a été démis de ses fonctions. Pourtant avec l’aide d’une mystérieuse jeune femme, dont nous parlerons après, » Lexan dut se retenir de ne pas siffler en voyant une sublime femme brune prendre la place de Llib, « il a mené une enquête et est remonté à un nommé Sallas qui a été assassiné après lui avoir confié qu’il n’était que le maillon d’un longue chaîne. Porté par cette conviction, Skywalker est venu au Temple, il m’a demandé de ne pas avoir à se présenter devant le Conseil afin de poursuivre son enquête dans le but de nous présenter un dossier complet. Dans un acte de confiance, nous l’avons laisser repartir sans l’interroger, or nous avons appris il y a moins de deux heures que Darr Fei’Royo, le chef des Services Secret a été accidentellement tué alors que Skywalker le poursuivait. »
« Votre mission est simple, Jedi Horn, vous devez ramener Evyk Skywalker devant le Conseil. Il y a eu un mort de trop. » Déclara sèchement Shan Me dès que la lumière se fut rallumée.
« Tels sont les ordres du Conseil. » Confirma Meror O’Lakk d’une voix plus posée. « Nous ignorons où il se trouve exactement, mais comme cette affaire semble liée au Secteur 6, il est vraisemblable qu’il doit se trouver quelque part là-bas. »
« Et la femme ? » Demanda Horn qui avait hâte de faire sa connaissance.
« Nous la soupçonnons d’être une dangereuse criminelle, un membre de cette mystérieuse guilde de tueurs d’élite que nous tentons en vain d’identifier et de traduire en justice. Elle est très dangereuse et nous vous recommandons de vous en méfier si vous croisez son chemin. Votre mission est de ramener Skywalker et de le soustraire à son influence, cependant si vous en avez l’occasion, nous voudrions en savoir plus sur elle, ses employeurs et ses semblables. Toutefois, pour la piéger il vous faudra faire preuve d’imagination. » Expliqua Shan Me d’un ton plus calme.
O’Lakk lui sourit gentiment tout en le fixant droit dans les yeux.
« Nous avons confiance en vous, ne nous décevez pas. Maintenant, partez, il n’y a pas de temps à perdre. Que la Force soit avec vous. »

Quelque part entre rêve et réalité.

« Une fois de plus, vous avez échoué. » Dit la voix désincarnée.
« Comment ? » Sursauta Bakaarr qui était persuadé du contraire.
« Fei’Royo est mort, par contre le Jedi est toujours vivant. » Répondit la voix irréelle.
« Je vous signale que la tueuse est toujours vivante. » Protesta le Conseiller à la Défense sûr de lui.
« Plus pour longtemps, la connaissant elle va agacer quelqu’un de trop gros pour elle. »
« Pour moi, c’est la même chose. » Révéla le mon calamari en tentant de conserver son assurance.
« Expliquez-nous. » Ordonna la voix étrange avec une pointe curiosité.
« J’ai appris par un de mes agents qu’un Jedi avait été dépêché par Coruscant pour ramener notre Jedi devant ses Maîtres. »
« Ainsi, vous avez sacrifié votre camarade Fei’Royo. » Comprit la voix chimérique.
« Oui. » Confirma fièrement Bakaarr. « Ces Jedi ont une chance incroyable au moment où il s’agit de les tuer. Le meilleur moyen c’est d’envoyer un des leurs faire ce boulot, de plus ça nous évitera une enquête lorsqu’il sera mort : les Jedi tiendront déjà le responsable. »
« Joli, vous vous êtes surpassé. » Commenta la voix étrange sur un ton légèrement amusé.
« Merci, mais je devais me montrer à la hauteur de votre confiance. »
« Vous avez donc conduit votre camarade à la mort, était-il d’accord ? »
« Pour éviter la moindre suspicion du Jedi, je lui ai caché ce détail. Cependant, je suis persuadé qu’il n’aurait jamais hésité à se sacrifier : notre cause est notre priorité, le reste est négligeable. » Annonça sans hésiter Bakaarr.
« Etes-vous prêt à vous sacrifier aussi ? »
« Si la cause le demande, oui. »
« Parfait, nous n’en attendions pas moins de vous. Et la fille ? Nous avons appris qu’elle n’est plus en votre possession. »
« Je suis déjà sur sa piste…Nous la récupérerons lorsque le Jedi sera sur Coruscant, elle servira à nouveau d’appât pour piéger son ami. »
« Hum…Occupez-vous bien du Jedi, il n’est pas question qu’il revienne après nous après son détour sur Coruscant. » Conclut la voix chimérique qui commençait à s’éloigner.
« Je ferai tout pour ôter ce Jedi de votre chemin. »

Une chambre, Corellia.

La jeune femme blonde se débattait dans son sommeil, puis elle s’arrêta et ouvrit brusquement les yeux. Elle examina la pièce dans laquelle elle se trouvait, une conclusion s’imposa alors dans son esprit : elle ignorait complètement où elle était.
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Episode 3


Un rêve, une vision, un souvenir.

Sam Narro se trouvait à nouveau dans la pièce de l’aile 2 de la base Alpha-3 face où se trouvait le mystérieux objet légèrement ovoïdal qu’elle venait de découvrir. Elle avançait sa main afin d’entrer en contact avec l’étonnante chose. La Force se mit alors à crépiter derrière elle. La force s’électrisa et ensuite s’embrasa. Lentement, la jeune femme se retourna. Une main, grande, forte, préhistorique, s’approchait de son visage. Sam était paralysée, comme hypnotisée par les griffes présentes au bout des doigts de la main. Cette dernière continua à avancer. Sam sentit une terreur immense gagner ses tripes. Impossible de s’en échapper maintenant. Elle cria dans la Force.
La main se plaqua enfin sur son visage, au niveau de sa bouche.
Sam Narro sentit la Force affluer en elle comme un raz-de-marée détruisant tout sur son passage. Elle fut littéralement submergée. Pourtant, elle ne sentit aucune blessure physique. Puis, il y eut le ressac. Alors que la gigantesque vague de Force repartait en arrière, elle fut entraînée, poids mort, dans son terrible courrant. Elle eut l’impression de percuter de toutes ses forces l’étrange créature, de se fondre en elle, de ne faire plus qu’un avec elle. Sam sentit alors la peur de l’autre et l’urgence de quitter au plus vite les lieux. D’une manière inexplicable, l’étrange créature l’emmena dans l’étrange objet. Bientôt, la Force entra à nouveau en action. Sam eut alors l’impression de traverser l’espace, le temps, la matière. Expérience indescriptible d’un mouvement trop rapide.
Tout s’arrêta. L’immobilité remplaça l’agitation. Sol vert sombre, ciel gris sombre, silence quasi parfait : elle était ailleurs. Où était-elle avant ? Alpha 3…Ce mot résonnait dans un coin reculé de son esprit. La créature était là, aussi. Sam crut comprendre que l’union devait prendre fin. Pour la troisième fois, l’étrange créature fit appel à la Force. La séparation pouvait commencer. Sam eut l’impression qu’on lui arrachait délicatement une partie de ses entrailles. Deux êtres distincts se reformaient à nouveau, la Force s’étirant entre les deux tel un voile qu’ils se disputaient tous deux. Puis leur dernier lien céda. Sam était à nouveau libre. La créature dans un ultime souffle balaya ses souvenirs, puis disparut. La jeune femme était à nouveau seule. Fugitivement, elle eut même le sentiment d’être abandonnée. Souvenir qui s’effaça peu à peu avec celui d’avoir l’impression d’avoir perdu quelque chose…
Vide. Rien. La jeune femme se mit à marcher droit devant.

Sam Narro se redressa brusquement dans son lit. En sueur, elle avait du mal à respirer. Son cœur s’emballa, sa respiration s’accéléra, ses muscles se tendirent : elle paniquait. A bout de force, elle retomba sur le dos, au bord de l’inconscience. Des larmes coulèrent sur son visage, elle savait qu’elle allait avoir encore une fois ce rêve, cette vision, ce souvenir…
Avant de sombrer, elle poussa un cri. Le même cri qu’elle avait poussé jadis. Le cri qu’une seule et unique personne pouvait entendre.

A bord du Délos.

Evyk Skywalker se réveilla en sursaut, il lui avait semblé avoir entendu quelque chose. Il se concentra et sonda la Force. Rien. Il ne ressentait rien d’extraordinaire, la Force était comme d’habitude : pleine de vie mais calme. Cependant, il lui semblait percevoir quelque chose de latent, comme une obscurité…Evyk secoua la tête, il cherchait à voir trop loin et il savait qu’à cette distance il pouvait autant se tromper qu’avoir juste. Il se refusa donc de tirer des conclusions hâtives et se rallongea dans sa couchette afin de replonger dans le sommeil qu’il venait de quitter. Il fermait les yeux lorsque la double sonnerie caractéristique de son comlink retentit dans la cabine. Dans l’obscurité, il mit quelques secondes avant de trouver l’appareil dans une poche de son pantalon.
« Skywalker. » Annonça-t-il en allumant la lampe située au-dessus de sa couchette.
« Evyk, c’est moi. » Répondit la voix pressée de Clohé Kjynn.
« Clohé, je suis content de t’entendre. Tu es bien rentrée au Temple ? » Demanda Evyk qui se mit instinctivement à sourire.
« Oui…Enfin, Maître Heda n’était pas trop contente de ma petite escapade…J’ai entendu des adjectifs peu élogieux accolés au nom Skywalker. Mais ce n’est pas important, ce n’est pas pour cela que je t’appelle. Voilà, je veux te prévenir de faire très attention. »
« Comment cela ? » S’enquit le Jedi en redevenant sérieux.
« Voilà, Maître Heda siège au Conseil, elle en est même la scripte…Pour faire simple, disons qu’un compte-rendu de la dernière réunion spéciale est arrivé sous mes yeux. Ils ont envoyé un Jedi pour te ramener devant le Conseil afin que tu t’expliques sur cette affaire. » Expliqua Clohé avec une certaine gêne dans la voix.
« Qui ? »
« Un certain Lexan Horn. Tu connais ? »
« Non…Oui…Enfin de nom, il est un ou deux ans plus jeune que moi. Il était dans la classe juste en dessous de la mienne. » Dit le jeune homme en s’efforçant de mettre un visage sur le nom. « Que sais-tu de lui ? »
« J’ai fait mes recherches, en un mot il est l’étoile montante de l’Ordre. Casse-cou, beau parleur, il adore l’action, le corellien type quoi. Il ne lâche jamais une affaire et a un impressionnant pourcentage de réussite. » Résuma Clohé qui devait parcourir ses notes. « Attention danger, donc. »
« Hmm…Ca promet d’être intéressant. Il va falloir être original et la jouer finement. Je me rappelle de lui maintenant, très sûr de lui et plutôt mauvais perdant. » Observa pensivement Evyk. « Parfait, je vais lui apprendre un truc ou deux. Clohé, merci du tuyau. Quant à Maître Heda, il faudrait un jour que j’aille la voir pour lui dire ce que papa et maman pensait vraiment d’elle. »
« Là, je voudrais y être. Toutefois, reste prudent, ce n’est plus un jeu. »
« Je sais. » Conclut le jeune homme en éteignant son comlink.
Cela faisait cinq ans qu’il savait que la vie n’était pas un jeu. Contrairement à ce qu’on pouvait croire, sa fonction en tant que chef de sécurité du Chancelier n’avait pas été une partie de plaisir, il avait été soumis à de fortes pressions et à des situations qu’on n’apprenait pas à l’Académie Jedi. Il avait énormément appris pendant ces cinq années et il allait le prouver en appliquant ses méthodes.
N’ayant plus du tout sommeil, il se leva de sa couchette et entra dans la salle de bain de sa cabine avec pour objectif de prendre une bonne douche. Comme partout à bord du yacht d’Artémis, le luxe et l’espace étaient omniprésents, ainsi il profita d’eau chaude en abondance et ne se cogna pas une fois aux parois de la cabine douche. Pourtant, le Délos vu de l’extérieur ne semblait pas si spacieux, Artémis lui avait parlé d’optimisation de l’espace tout en soulignant qu’elle avait dessiné elle-même les plans de son vaisseau. En tout cas, celui qui avait dit que le crime ne payait pas n’avait certainement pas visité le somptueux yacht, ou Artémis s’était fait un plaisir de lui expliquer sa façon de voir…
Evyk sortit de la douche presque à regret, se sécha, s’habilla et sortit de sa cabine afin de rejoindre sa belle alliée. Il trouva la jeune femme dans la salle principale du vaisseau, les pieds sur la table et un ordinateur sur les genoux.
« Alors, tes recherches, ça avance ? » S’informa-t-il en s’asseyant face à elle.
« Oui…L’appel, c’était quoi ? » Demanda-t-elle sans lever le nez de son travail.
« Comment le sais-tu? Ca n’a pourtant pas sonné si fort, non ? »
« C’est mon vaisseau. » Déclara-t-elle simplement en levant enfin la tête. « Alors ? »
« C’était ma sœur pour me prévenir qu’un collègue avait été envoyé pour me ramener au bercail. »
« De quoi s’inquiéter ? »
« Non, je m’en charge. De ton côté ? » S’enquit Evyk qui tenait à changer de sujet.
« J’ai trouvé un truc intéressant. Sur Dantooine, tout était au nom de Fei’Royo, or j’ai trouvé dans les archives de la base Alpha-3 un ordre de transfert d’un certain Docteur Taaryn pour une clinique privée située sur Dantooine signé par le Conseiller à la Défense Bakaarr. » Révéla Artémis en posant son ordinateur sur la banquette à côté d’elle.
« Taaryn, c’est bien le médecin qui s’occupait de Sam et qui a disparu avec elle ? »
« Exact. »
« Donc, on a une preuve que Bakaarr est mouillé dans cette affaire. Il est temps que j’aille le rencontrer et lui demander des nouvelles de Sam. » Décida Evyk avec un regard noir.
« Je ne sais pas si c’est la meilleure marche à suivre. » Lui confia Artémis avec une moue dubitative.
« Comment cela ? »
« Fei’Royo t’a tendu un piège, il est fort probable que Bakaarr t’en tende un autre. De plus, il semble que ce Taaryn soit en charge de Sam Narro, il est donc fort probable que si on le localise, on localise aussi ton amie. » Expliqua calmement Artémis.
« Sais-tu où il se trouve ? »
« C’est là le hic, on dirait qu’il s’est littéralement volatilisé. »
« Ca nous ramène à Bakaarr, il doit savoir où se trouve Sam. Je dois le voir. » Déclara Evyk d’un ton ferme.
« Peut-être… »
« Ca te gêne ? »
« Un peu, tu sais, Fei’Royo était au seuil de la mort quand il nous a révélé la vraie cellule de Sam, pourtant elle était vide tout comme l’autre. Or, il était au courant du piège et n’avait aucune raison de nous mentir. » Remarqua Artémis avec une mine soucieuse.
« Tu as raison, mais Bakaarr s’est peut-être joué de lui en ne lui confiant qu’une partie de son plan…Au cas où il ne réussirait pas à me tuer. La mort de Fei’royo me colle un Jedi au cul qui doit me ramener sur Coruscant, ce qui demeure une situation assez inconfortable pour moi. Je ne sais pas s’il a fait exprès de laisser cet ordre de transfert ou pas, mais je suis certain que Bakaar fera tout pour me piéger à nouveau. J’ai retenu la leçon avec Fei’Royo, je serais très prudent. Pour moi le chemin passe obligatoirement par Bakaarr. » Raisonna Evyk en fixant sa partenaire.
« Tu as peut-être raison… » Dit Artémis après quelques secondes de silence.
« Mais ? »
« Mais on est deux, on peut donc suivre deux pistes. Je reste sur Taaryn…Le premier qui retrouve Sam a gagné. » Annonça la jeune femme avec un grand sourire.
« Attention, je n’aime pas perdre ! » S’exclama Skywalker relevant ainsi le défi.
« Moi, c’est plus simple, je ne perds jamais. » Observa la tueuse en redevenant sérieuse.
« Au fait, ne seras-tu pas défavorisé par ton boulot ? La dernière fois on a dû se séparer pour cette raison. »
« Je suis en vacance, en quelque sorte. C’est toujours ainsi après un gros coup, on attend sagement que les choses se tassent un peu. »
« Quel gros coup ? »
« C’est professionnel, donc ça ne te regarde pas. Bon je dois te déposer où, car j’ai un long voyage et comme je dois gagner je ne veux pas perdre de temps. »
« Ord Mantell, ça serait bien. »
« En route pour Ord Mantell, donc. La course commence dès que tu auras quitté le Délos. » Déclara Artémis en se levant.
« Où iras-tu après ? » Lui demanda-t-il en se levant à son tour.
« Affronter mon passé. » Répondit-elle sur un ton qui se voulait neutre.
« Ca n’a pas l’air de t’enchanter. »
« Effectivement, ça ne me plaît pas du tout. » Confirma la belle jeune femme avant de disparaître dans le poste de pilotage de son yacht.
Skywalker retourna dans sa cabine : il avait lui aussi à renouer avec son passé.
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Espace, entre deux sauts dans l’hyperespace.

Lexan Horn pilotait avec aisance son petit cargo léger, l’Aventurier Corellien, en direction de son prochain point d’entrée dans l’hyperespace désigné par son ordinateur de bord. C’était une des premières fois qu’il sortait son vaisseau du hangar qu’il louait sur Coruscant, et il devait avouer que l’appareil répondait largement à ses attentes. Horn l’avait reçu moins d’un an auparavant après avoir sauvé la vie de la fille d’un riche milliardaire de la planète Naboo. Cela lui rappelait qu’il devait la rappeler ; elle était certes très mignonne mais elle n’était pas corellienne. Peut-être après sa mission…
Sa mission il l’aurait vite terminé sans aucun doute. Enfin, si on pouvait appeler ramener un Jedi devant le Conseil sans utiliser trop la force une mission. Mais bon, cela venait d’en haut et il s’était fixé comme règle de ne jamais décevoir ses supérieurs. Il n’allait donc pas faire l’erreur de prendre cette mission à la légère, surtout qu’il avait un compte à régler avec Skywalker. Enfin, pas tout à fait avec lui, mais avec sa génération. Il faisait partie de la génération juste avant la sienne, de la génération qui l’avait traité toujours comme un petit et qui n’avait jamais voulu l’intégrer malgré ses capacités similaires aux leurs. Il s’arrêta dans sa réflexion pour prendre une grande inspiration et se calmer. Il ne devait pas transformer sa mission en une vendetta venue d’un passé qu’il aurait dû avoir oublié. Il devait se contenter de bien faire son boulot tout en demeurant très prudent, en un mot, il devait faire comme d’habitude. Vu ses résultats actuels, il était plutôt confiant.
Son vaisseau était en place, Lexan s’apprêtait à abaisser le levier de l’hyperpropulsion lorsque une lumière se mit à clignoter devant lui. L’holocom : quelqu’un l’appelait.
« Ici, Lexan Horn. » Annonça-t-il d’une voix méfiante voyant que la fréquence de son interlocuteur ne faisait pas partie de celle de ses contacts habituels.
« Bonjour, Jedi Horn, je suis le chevalier Jedi Evyk Skywalker. » Se présenta son interlocuteur alors qu’un visage jeune apparaissait devant Lexan. « J’ai appris que vous deviez me ramener sur Coruscant devant le Conseil. »
« Les nouvelles vont vites. » Remarqua Horn ne sachant que penser de l’appel.
« J’ai encore quelques contacts au Temple malgré mes cinq années d’absence. Je vais aller droit au but, je sais que vous êtes en route pour Ord Mantell et je tenais à vous faciliter la tâche en vous proposant un rendez-vous là-bas. »
« Un rendez-vous ? » Répéta Lexan sur un ton dubitatif.
« Au Délice de Corellia, c’est une petite taverne où se rencontrent les pilotes non loin de l’astroport. Ca devrait vous plaire. » Confirma Skywalker en gardant son expression avenante.
« C’est quoi le piège ? » Demanda Horn en fronçant les sourcils.
« Je pensais que ce serait plus plaisant de discuter autour d’un bon whisky qu’au milieu d’une rue trop passante. »
« Parler de quoi ? »
« Du présent, du futur, je vous laisse la surprise. Bon, je suppose que vous ne devez pas être très loin, je vous fixe donc rendez-vous là-bas demain à la mi-journée. Je vous y attendrai, seul. » Répondit Evyk Skywalker avec une curieuse étincelle dans le regard.
Horn le fixa intensément avant de donner sa réponse définitive.
« Soit, j’y serai aussi, mais pas d’entourloupe, ça ne pourra que vous apporter des ennuis supplémentaires. »
« Parfait. A demain ! »
Horn éteignit son holocom en s’avouant que sa mission ne serait peut-être pas si simple que cela. Parfait, il adorait quand c’était compliqué. Le chevalier Jedi abaissa le levier et le fier vaisseau sauta dans l’hyperespace avec pour destination finale Ord Mantell.

Centre de Recherche sur les Capacités Mentales, Coronet, Corellia, Secteur 2.

Sam Narro ouvrit lentement les yeux, elle avait l’impression de se réveiller après un long et agréable sommeil. Elle eut même un sourire lorsqu’elle s’étira délicieusement dans son lit à la chaleur bienvenue et bénéfique. Elle parcouru ensuite rapidement des yeux la pièce dans laquelle elle s’était éveillée. Comme elle s’en doutait, le lieu lui était totalement inconnu, cependant les couleurs chaudes des murs et du mobilier le rendaient très accueillant. Un raclement de gorge se fit alors entendre derrière elle, elle se retourna vivement et se retrouva face à un chiss au regard ardent. La pièce lui parut brusquement beaucoup moins accueillante.
« Qui êtes-vous ? » Lui demanda-t-elle en serrant instinctivement ses couvertures contre elle.
« Vous ne me reconnaissez pas ? Pourtant nous nous sommes déjà rencontrés, certes peu de temps, mais suffisamment pour avoir l’envie de me fuir. » Répondit le chiss d’une voix douce et posée.
Son interlocuteur avait raison, son visage lui était familier, elle se força donc à réfléchir.
« Taaryn ! Vous vous nommez Taaryn. » Retrouva la jeune femme après quelques secondes de réflexion.
« C’est exact. Comment vous sentez-vous, professeur Narro ? »
« J’ai faim. »
« Nous allons nous occuper de cela. » Dit le médecin en souriant. « D’abord, je voudrais vous présenter mes excuses, il semblerait que la dernière fois que je vous ai parlé, j’ai été un peu trop direct et vous ai sans doute effrayé. »
« Vous m’avez parlé d’un travail à faire avec vous pour guérir. Ce ne serait plus le cas ? » S’enquit Sam avec méfiance.
« Ca l’est toujours, mais je veux d’abord que vous vous sentiez en confiance ici, avec moi. » Indiqua Taaryn en croisant ses mains sous son menton.
« Où sommes-nous au fait ? Plus à Alpha-3, je suppose. »
« Vous supposez bien. L’endroit n’est pas important, il vous faut seulement savoir que vous êtes en parfaite sécurité ici. »
« Suis-je donc en danger ? »
« Ca sera à vous de me le dire, mais plus tard. » Déclara Taaryn toujours aussi énigmatique.
« Alors, si je dois guérir plus tard, que fait-on maintenant ? On joue au docteur ? »
« Je vois que vous n’avez rien perdu de votre esprit. Non, nous allons apprendre à nous connaître, à nous faire confiance. » Expliqua Taaryn en gardant son expression neutre. « Je vais commencer en vous avouant que malgré votre charmant visage, je ne suis pas attiré par les humaines et encore moins par celles qui sont mes patientes. Votre précédente proposition tombe donc à l’eau. »
« Dommage, j’aurais innové avec un chiss. » Observa Sam faussement innocente, cherchant à provoquer le docteur.
« Laissons ce sujet de côté pour une autre fois, voulez-vous ? » Sam inclina la tête un peu à regret. « Bien, commençons simplement, vous êtes une éminente scientifique, qu’est-ce qui vous a fait prendre cette voie ? »
« Je voulais découvrir en quelque sorte le Grand Mystère de la Vie. » Répondit la jeune femme sans hésiter.
« Pourquoi ? Vous étiez une Jedi, non ? Je sais qu’ils ont une explication de ce Mystère. »
« Peut-être que leur explication ne me satisfaisait pas, ou peut-être voulais-je compléter ma connaissance. Qui sait…En tout cas dans chacun de ses mondes, il y a des réponses qu’on ne trouve pas d’en l’autre. »
« C’est donc pourquoi vous avez quitté l’Ordre. »
« Ce serait trop facile. Non, c’est une raison mineure…Quant à la raison majeure, c’est personnel, ce n’est donc pas encore à votre porté. A moi de poser une question maintenant. » Annonça Sam qui inconsciemment se prenait au jeu.
« Faites. »
« Comment vous êtes-vous retrouvé dans la base Alpha-3 ? »
« C’est assez simple. J’ai fait mes études de psychologie sur Csilla où j’ai obtenu mon premier doctorat. Depuis toujours, j’ai été fasciné par toutes ces formes d’intelligences semblables mais pourtant si différentes qui peuplent notre galaxie. Or, Csilla a peut-être une très bonne université, mais elle reste cependant une planète très fermée sur l’extérieure, je suis donc parti pour Coruscant, là où la diversité est maximum. J’ai refait des études et obtenu mon deuxième doctorat. Je suis arrivé alors sur le marché de l’emploi, je ne voulais pas guérir les angoisses bénignes, alors je me suis donc fait engagé comme psychologue au sein des Services Spéciaux du Secteur 6 où j’espérai trouver des cas intéressants et où de nombreuses espèces étaient représentées. J’effectuais une visite de contrôle dans la base lorsque vous êtes arrivée. » Raconta Taaryn en ne la quittant pas du regard.
« Grâce à moi, vous avez donc dû trouver votre bonheur. »
La porte de la pièce s’ouvrit empêchant ainsi le chiss de répondre. Un infirmier vêtu de blanc entra portant un plateau dont les effluves exotiques firent plaisir à la jeune femme.
« L’heure du repas. Je vais vous laisser, nous reprendrons cette discussion plus tard. N’oubliez pas que c’est à moi de poser une question. » Déclara Taaryn en se levant de sa chaise.
« Que m’est-il vraiment arrivé ? » Demanda brusquement Sam Narro d’une voix inquiète.
« Je ne pourrais pas répondre à cette question. Jamais. La réponse est en vous…La question que vous devez vous poser est : sera-t-il capable de m’aider à répondre à mes peurs ? » Déclara fermement le chiss avant de quitter la pièce en compagnie de l’infirmier qui avait déposé le plateau non loin de la jeune femme.
Une fois seule, Sam se demanda alors si elle pouvait vraiment faire confiance au médecin chiss : autre question dont elle allait devoir trouver la réponse au fond d’elle.
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Message par H@n Solo »

Ancienne forteresse des moines B’omarr, Mer de Dunes, Tatooine, Secteur 11.

Les soleils jumeaux de Tatooine venaient de se coucher à l’horizon, Artémis s’avançait vers ce qui avait été autrefois la demeure du célèbre Jabba et qui servait aujourd’hui de repère à l’un de ses nombreux successeurs, un hutt du nom de Scylla. C’était aussi là qu’elle avait passé presque toute son enfance jusqu’à sa majorité. Son père étant un musicien, elle avait passé ses journées dans un coin sombre du palais à l’écouter tandis qu’il la surveillait d’un œil tout en jouant les mélodies qu’adorait Scylla. Si Artémis avait eu une mère, elle l’aurait certainement tenue à l’écart de la frange, mais celle-ci l’ayant abandonné à son père dès sa naissance, elle avait dû grandir parmi les contrebandiers et les tueurs. Cependant, Scylla avait une certaine affection pour son père, affection qui s’était tout naturellement étendue à elle. Elle n’avait donc pas été ennuyée par les bandits jusqu’à la mort de son père ; après c’était son cousin qui s’était occupé de les dissuader. Puis elle était partie, dix ans plus tôt, pour devenir une redoutable Invisible.
Artémis frissonna en approchant de l’entrée du palais, résultat conjugué de ses souvenirs et de la fraîcheur des nuits sur Tatooine. Cela valait quand même mieux que de se déplacer pendant l’étouffante chaleur de la journée ; de toute façon au palais de Scylla, on se reposait la journée et les activités commençaient vraiment à la tombé de la nuit. A l’inverse du temps du fameux Jabba, la porte restait toujours ouverte, même en cas de tempête de sable, et était gardée à toute heure du jour et de la nuit par des hommes du hutt. Une anecdote circulait, parmi les habitués du palais, que c’était un contrebandier mécontent qui était parti avec la commande de la porte et que Scylla était trop radin pour en faire une nouvelle ou acheter une nouvelle porte. Une autre anecdote disait que Scylla laissait la porte ouverte car il ne craignait personne. Alors qu’Artémis atteignait l’entrée, elle vit que les gardes étaient un duro, qui la reconnut immédiatement, et un jeune weequay qui gonflait un peu trop la poitrine. Le duro lui fit de rapides et discrets signes lui faisant comprendre que son partenaire était un bleu et qu’il avait besoin de son aide pour le mettre à l’épreuve. Elle accepta à contrecœur, elle aurait bien refusé mais elle devait se montrer polie si elle voulait que Scylla daigne l’écouter.
« Halte, là. » Ordonna le weequay en se plaçant sur son chemin.
« Plait-il ? » Demanda-t-elle en prenant un air étonné.
« Veuillez décliner votre nom et le motif de votre visite au palais du Grand Scylla. » Ordonna avec suffisance le weequay qui avait effectivement besoin d’une bonne leçon.
« Artémis. Je dois voir Scylla. »
Le garde consulta un datapad accroché à sa ceinture.
« A…A…A. Non vous n’êtes pas inscrite, vous aviez rendez-vous ? »
« Ai-je une tête à prendre un rendez-vous ? » Ricana Artémis en faisant mine d’avancer.
« On ne bouge pas ! » Lança le weequay en levant son arme. « C’est moi qui décide qui entre et qui n’entre pas. Je ne vous connais pas et vous n’êtes pas sur la liste des invités. Je crains que pour vous, ce soit la deuxième possibilité. »
C’était le moment de jouer son rôle.
« Je ne bougerai pas d’ici sans avoir vu Scylla. » Déclara-t-elle en croisant les bras sous sa poitrine.
« Vous voulez voir Scylla, voila ! » Répliqua le garde en lui montrant un holo du hutt.
C’était le moment d’agir. D’une main, elle lui agrippa et lui tordit celle qui tenait le holo, de l’autre elle lui fit lâcher son arme d’une habile manchette. Puis, elle lui envoya deux puissants coups de genoux au ventre. Il tomba au sol plié en deux. Elle lui saisit la tête et lui mit une vibrolame sur la gorge.
« C’est bon, où je dois vraiment le saigner ? » Demanda-t-elle en s’adressant à Hiram le duro qui la regardait tout sourire.
« C’est parfait Artémis, je crois qu’il a comprit la leçon : il y a des gens qui n’ont pas besoin d’être sur la liste pour entrer. » Expliqua-t-il en s’accroupissant à côté du weequay. « Un bon garde doit savoir les reconnaître en un instant. » Puis redressant la tête en direction de la jeune femme, « Je suis content de te revoir petite. »
Artémis grommela une réponse inintelligible, puis lâcha le jeune weequay et s’enfonça dans l’obscurité du palais de Scylla. En traversant les vastes galleries, elle constata que l’odeur était toujours la même ou même pire que dans ses souvenirs, la faune aussi était la même et elle se demanda comment à un moment de son enfance cet endroit avait pu lui plaire. Au bout de cinq minutes, Artémis pénétra enfin dans la grande salle du palais, là où Scylla tenait ses audiences. A droite se trouvait le trône de Scylla, jadis utilisé par Jabba et ses esclaves, à gauche il y avait une vingtaine de tables situées devant un bar où l’on servait des alcools venus de toute la galaxie, en face se tenait la scène où jouaient et chantaient les musiciens du hutt, au milieu, au-dessus de l’ancienne trappe des condamnés au rancor, se trouvait la piste de danse qui servait aussi aux invités du lieu pour s’adresser au puissant bandit. Voyant que Scylla était occupé à arnaquer un de ses invités, la jeune femme descendit les dernières marches menant dans la pièce, longea l’arrière de la piste de danse et se dirigea vers le bar. Durant tout son chemin elle sentit le regard pesant du hutt dans son dos.
« Comme d’habitude. » Commanda-t-elle au barman sur les genoux duquel elle avait sauté lorsqu’elle était gamine.
En attendant son verre, elle se retourna enfin et elle eut le plaisir de voir que Scylla la fixait avec une certaine curiosité. Parfait, elle avait attiré son attention. Elle prit ensuite le verre que venait de poser à côté d’elle le barman, puis alla s’asseoir à une table vide en bordure de la piste de danse. Délicatement, elle versa une goutte de son breuvage sur un de ses gants, les senseurs situés dans celui-ci analysèrent le liquide et transmirent leur résultat à ses macrolunettes qui déclarèrent sa boisson ‘propre à la consommation’. Aucuns poisons, ni aucunes drogues, dedans. Artémis porta le verre à ses lèvres et but une gorgée du liquide à la teinte bleu vert. Elle s’enfonça alors dans son siège tout en écoutant la musique qui passait en bruit de fond et s’efforça de se rappeler les notes de l’instrument de son père.
« Artémis, quelle surprise de te revoir parmi nous. » Dit Scylla en huttese après avoir expédier son interlocuteur précédente. « Artémis…Je préférais ton précédent prénom, mais bon comme c’est comme cela que tu t’appelles à présent, je devrais m’y faire. »
La jeune femme se redressa sur sa chaise tout en se focalisant sur la situation actuelle et oubliant temporairement ses souvenirs.
« J’ai besoin d’un renseignement. J’aimerais en parler rapidement. » Répondit Artémis dans la même langue.
Scylla la fixa intensément, elle ne détourna pas le regard : plus tôt elle avait parlé avec le hutt, plus tôt elle quitterait cet endroit répugnant.
« Je suis toujours disponible pour une Invisible. » Déclara-t-il finalement en appuyant bien sur son titre, ainsi celui à qui elle allait prendre le tour allait réfléchir un peu avant de s’insurger.
Artémis se leva et alla se placer en prenant son temps devant le hutt. Elle dut se forcer à garder une expression neutre lorsqu’elle sentit son odeur : c’était proprement insoutenable.
« Tu veux donc un renseignement. » Répéta Scylla sur un ton plus bas.
« Oui. Je cherche un chiss répondant au nom de Taaryn, médecin, qui est introuvable et qui devait être accompagné au moment de sa disparition par une jeune humaine blonde. Tout est là-dedans. » Indiqua Artémis en montrant une datacarte au hutt. « Je paierai le prix qu’il faudra. »
« Pourquoi ne demandes-tu pas à l’Organisation pour laquelle tu travailles ? »
« C’est personnel. Les ressources sont donc limitées. »
« Ca va te revenir cher. Tout cela pour une jeune humaine, je ne savais pas que tu avais changé de bord ! » Lança Scylla un peu plus fort.
Toute la salle rigola à sa médiocre blague.
« Combien ça va me coûter ? » Continua la tueuse imperturbable.
« 20000 et c’est une première estimation. Je peux réduire le prix si tu acceptes de travailler temporairement pour moi. » Lui proposa Scylla après avoir repris son sérieux.
« Tu sais très bien que c’est impossible, mon contrat et le Code me l’interdisent. Tu devrais te méfier à faire de telles propositions…Moi je risque mon emploi et mon statut, toi tu risques plutôt ta vie. » Refusa Artémis avec un léger sourire.
« Alors pourquoi n’acceptes-tu pas ? Il est de notoriété courante qu’on se déteste et que ça te plairait plutôt de me voir mort. »
« Et hypothéquer mon futur ? Désolé, tu n’en vaux pas la peine. J’ai déjà effectué le versement des 20000, tous les détails sont sur la datacarte, tu me diras ce que je te dois en final lorsque j’aurai mon renseignement. » Déclara la jeune femme avec un air de triomphe.
« J’ai toujours su que tu étais très maligne, petite. Je connais un gars qui devrait avoir une réponse à ta question, je vais lui envoyer tes infos. » Annonça Scylla alors qu’elle lui tendait la datacarte.
« Je loge en ville, tu me contacte dès que tu as des nouvelles. »
« Bien entendu, petite, pour 20000 je peux faire cela. Malgré tout j’ai été content de te revoir. La vieillesse me guète, je deviens sentimental ! »
Artémis le salua d’un signe de la tête. Alors qu’elle quittait la pièce, la jeune femme se retourna et regarda une dernière fois l’individu qui était responsable de la mort de son père.
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Délice de Corellia, Ord Mantell (Secteur 6).

« Tu es en retard. » Observa Evyk Skywalker lorsque Lexan Horn s’assit face à lui à la table qu’il occupait dans la taverne Au Délice de Corellia.
« J’ai pris mon temps. » Répondit Horn avec un petit sourire alors qu’il venait de faire trois fois le tour du bar pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un piège. « On se tutoie maintenant ? »
« On a le même age, il m’est impossible de faire autrement. Alors, convaincu après ces petits tours ? »
« Toujours pas. Il n’y a peut-être pas de piège à l’extérieure, mais ici, la Force est confuse. » Confia Horn qui restait sur ses gardes.
« Je connais cet endroit, il est correct. Mais si tu veux t’en assurer… »
Horn lui sourit, puis se retourna et balaya la pièce du regard. Un bar circulaire en pleine lumière au centre de la salle était le centre d’activité, tout autour étaient répartis des tables en métal inoxydable facile à nettoyer, dans des alcôves se trouvaient des tables pour les clients désirant plus de discrétion ainsi que des holos diffusant en boucle de vieux films adaptés des exploits des héros corelliens, enfin aux murs pendaient des holos représentant l’évolution de Corellia au fil des siècles. Une quinzaines de clients étaient dispersés dans la pièce et à première vue ils semblaient tous plutôt inoffensifs. Il eut la même impression après avoir lancé la Force dans leur direction.
« La pièce a l’air correcte. Pourquoi veux-tu me voir ? » Demanda-t-il en pivotant à nouveau vers Skywalker.
« Pour t’expliquer la situation. »
« La situation est simple : je dois te ramener sur Coruscant devant le Conseil. » Déclara Lexan d’un ton ferme.
« Laisse-moi te convaincre du contraire. » Horn voulut refuser mais Skywalker ne lui en laissa pas le temps. « Je te propose un marché : tu m’écoutes et si n’es pas convaincu après, je rentre avec toi sur Coruscant sans opposer de résistance. »
Lexan Horn le regarda d’un œil circonspect. Une proposition comme celle là pouvait être très intéressant car il savait que la famille Skywalker avait une grande tradition d’excellents escrimeurs. Si un affrontement devait avoir lieu entre eux deux, cela pourrait provoquer de gros dégâts ou pire encore, Skywalker pourrait lui échapper.
« Je vois que tu hésites. Pour te montrer ma bonne fois voici mon sabrolaser. » Annonça son interlocuteur en lui tendant son arme.
Horn sonda la Force. Ne découvrant aucunes menaces liées au sabrolaser, il décida donc de s’en saisir mais Skywalker refusa de le lâcher.
« Ok, c’est bon je t’écoute et je décide après. » Accepta un peu à contrecoeur Lexan qui cependant sentait qu’il avait la situation en main, surtout qu’il avait déjà prit sa décision au sujet du discours de Skywalker.
« Parfait, mais avant de commencer je voudrais boire un verre, je connais le patron et il n’apprécie pas trop qu’on reste dans son établissement sans commander, surtout que je compte revenir ici et je n’ai pas envie qu’il crache dans mon verre la prochaine fois. De plus j’ai la gorge sèche et je me rappelle qu’il a une bonne cave ici. »
Horn lui fit signe qu’il pouvait y aller tout en restant sur ses gardes. Evyk Skywalker leva la main afin d’interpeller une serveuse twi’lek qui venait d’entrer dans la salle en provenance des cuisines et lui passa sa commande lorsqu’elle fut à leur table. Ne repérant rien d’anormal, Horn décida de s’offrir un petit verre pour commencer à se féliciter du succès de sa mission.
« Je t’écoute, mais je veux la version brève. » Dit Horn alors que la serveuse se dirigeait vers le bar pour transmettre leur commande.
« Je ferais de mon mieux. » Répondit Evyk lorsque la serveuse leur apporta leurs verres respectifs. « Voilà, il y a dix jours le Chancelier et l’Heure du Secteur 6 échappaient de peu à un attentat lors d’une visite secrète dans la base Alpha-3. Après cinq années en tant que chef de la sécurité du Chancelier, je me suis fait viré par le remplaçant du Chancelier c’est-à-dire le Conseiller Spécial à la Défense. Trouvant la sanction injuste, je me suis mis à enquêter de mon côté, indépendamment des autorités du Secteur 6. Je suis remonté jusqu’à un dénommé Sallas, l’organisateur de l’attentat, qui s’est fait descendre peu de temps après par mon remplaçant à la tête de la sécurité du Chancelier. Or, juste avant de mourir Sallas m’avouait qu’il n’avait fait qu’exécuter ses ordres et qu’il était prêt moyennant un accord de dénoncer ses supérieurs. Aussi, Sallas ne présentait aucun danger lorsqu’il a été abattu, ce qui était contraire à tout ce que l’on m’avait enseigné. Trouvant cela louche, j’ai interrogé le nouveau chef de la sécurité, un barabel du nom de Kerr, et il m’a avoué qu’il avait reçu ses ordres de Darr Fei’Royo le chef des Services Secret du Secteur 6. Je vais retourner en arrière un moment, une ex-Jedi du nom de Sam Narro accompagnait le Chancelier et l’Heure au moment de l’explosion, elle en est sortie curieusement indemne. Seulement, avant de perdre connaissance elle me confia qu’elle avait ressenti une présence à la puissance incomparable dans la Force. Alors que je contemplais le cadavre de Sallas, je l’ai sentie m’appeler dans la Force. Le temps d’arriver sur place, elle avait disparu. Dans mon enquête sur Fei’Royo, j’ai retrouvé sa trace dans une clinique privée. Je m’y suis rendu, mais c’était un piège tendu par Fei’Royo pour me tuer. J’ai été libéré à temps, en voyant cela Fei’Royo a fuit et a été tué accidentellement. En te racontant cela, je veux en venir au fait que nous sommes faces à des adversaires qui n’hésiteront pas à disparaître si l’Ordre s’en mêle. Pour l’instant, ils pensent que le meilleur moyen de régler l’affaire est de m’éliminer, mais si je me rends sur Coruscant et que j’explique tout cela au conseil, un ou plusieurs maîtres vont m’accompagner. Tuer un chevalier Jedi, c’est une chose, affronter des maîtres Jedi c’en est une autre. Ils vont donc choisir de disparaître, d’effacer toutes leurs traces et nous ne trouverons jamais rien. »
« Hmm…Intéressant, je suis certain que ça va plaire au Conseil. » Conclut Horn avec un sourire en coin. « Mais il me semble que tu as oublié un détail : ton amie la tueuse. »
« Tu m’as demandé la version raccourcie…Soit, il n’y a pas grand-chose à dire, je lui fais confiance et c’est réciproque. Je tiens à ajouter qu’elle m’a sauvé la vie et qu’en ma présence elle n’a rien fait qui mérite la condamnation des Jedi. »
« Tu couches avec elle ? »
« Non, pourquoi ? » Demanda Skywalker en ayant l’air vraiment surpris.
« Alors pourquoi as-tu collaboré avec elle ? Sa présence à tes côtés est une des raisons du mécontentement du Conseil. Je te conseille de rompre tes liens avec elle pour améliorer ta situation. » Répondit Horn qui à la place de Skywalker se serait lancé : ce n’était pas souvent qu’on pouvait côtoyer une si belle femme.
« De toute façon elle disparaîtra de ma vie dès que j’aurai parlé au Conseil. Quant à la raison de notre collaboration, c’est tout simple, elle avait des contacts qu’il m’était impossible d’avoir. »
« C’est fini maintenant, allons-y. » Dit Horn en se préparant à se lever.
« Tu as raison, c’est fini, nous ne saurons jamais rien. »
« Quel défaitisme ! Tu n’as pas confiance en la puissance de l’Ordre ? »
« Face à un être inconnu qui possède notre don, qui résiste à une intense explosion, qui rôde parmi nous sans qu’on s’en aperçoive et qui peut s’échapper d’un lieu clos, ma réponse est non. » Avoua Skywalker avec une mine dépitée. « Soit…Trinquons à ma défaite et à la fin de cette histoire. Santé ! »
Skywalker leva son verre au ciel et le vida d’une gorgée. Horn remercia mentalement son compagnon de lui avoir rappelé par ce geste qu’il avait à boire. Vu ce qu’il avait commandé et ce que ça allait lui coûter, il n’avait pas l’intention de gâcher cela. Il prit donc son verre et le vida d’un trait. Moins d’une seconde plus tard, il s’affala lourdement sur la table n’ayant même pas eut le temps de reposer son verre.

« Je savais que tu ne m’écouterais pas. » Commenta Evyk après s’être assuré que le Jedi corellien était bien assoupi et avoir reprit son sabrolaser.
De la porte de la cuisine surgit un trandoshéen qui souleva sans problème Horn, le plaça sur son épaule et l’emmena à l’arrière de la taverne.
« Il est tombé rapidement, Zeena. » Remarqua-t-il en souriant à l’intention de la serveuse twi’lek qui était en train de s’installer à la place occupée précédemment par Lexan Horn.
« C’est ce que tu m’as demandé, non ? Rapide pour qu’il ne puisse pas utiliser ses pouvoirs. »
« Exact, mais cela reste impressionnant. Il ne craint rien, j’espère ? »
« Rien du tout. Il va dormir pendant le premier jour et être très joyeux pendant le second. Cette drogue n’est pas mortelle en soit, c’est les conneries qu’elle peut nous faire faire qui le sont. Rassure-toi, avec Diff, il est en sécurité. » Clarifia la jeune twi’lek.
« Bien. Sinon, tu as mes infos ? » S’enquit Evyk rassuré.
« Oui. J’avoue que ça fait du bien de jouer les indics à nouveau. Comme tu le pensais, Bakaarr est intouchable dans son palais…Mais on va avoir une opportunité très rapidement. Il part ce soir pour fêter le commandement de croiseur que vient de décrocher son fils au sein de la flotte du Secteur 6. Il sera sur Fergos pour deux jours à partir de demain. » Récita la twi’lek toute contente.
« Fergos ? L’ancienne Bastion de l’Empire. » Zeena inclina la tête. « Bon, il faut que j’y aille le plus tôt possible. C’est ma chance. »
« Je t’y emmène, je te dois bien ça. Sinon, j’ai son programme : demain midi il assiste à la cérémonie officielle, demain soir c’est le repas avec tous les amis de la famille et le lendemain c’est détente toute la journée avec le fiston. » Continua son ancienne indic toute excitée.
« Excellent, nous verrons une fois sur place comment nous procéderons. Au fait, ça ne dérangera pas ton homme ? » Demanda-t-il en indiquant le barman et propriétaire de la taverne de la tête.
« Penses-tu, il sera enfin tranquille ! » S’exclama Zeena en se levant. « On y va. »
Evyk l’imita et se mit à la suivre dans la taverne lorsqu’un holo d’un flash d’information attira son regard.
« …C’est donc avec ces mots que le Chancelier Llib a commenté sa sortie de l’hôpital au bras de son épouse. » Disait le présentateur du flash d’une voix quasi monocorde. « Sans transition, les obsèques de la Reine Mère Gemmea de Hapès, mystérieusement assassinée nous vous le rappelons il y a trois jours, auront bien lieu demain dans le Palais Royal de Hapes en présence de plus d’une centaine de dignitaires venus des quatre coins de la galaxie… »
Evyk serra son poing à s’en faire mal. Ainsi, il connaissait le gros coup qui permettait à Artémis d’avoir des vacances. Il sentit son ventre se nouer et faillit vomir. Il devait avoir une conversation sérieuse avec sa partenaire, hélas il ignorait complètement où elle se trouvait et ce n’était pas un sujet dont on pouvait parler par comlink. Pour le moment, il était malheureusement impuissant, Artémis et lui ne devant se contacter qu’une fois qu’ils auraient retrouvé Sam. A regret, Evyk chassa cette révélation de son esprit pour se concentrer exclusivement sur Bakaarr et sa mission.
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Centre de Recherche sur les Capacités Mentales, Coronet, Corellia, Secteur 2.

Sam Narro sentait la Force couler en elle : elle était prête. Elle se focalisa alors sur l’assiette qui se trouvait sur le petit meuble près de son lit. Elle la souleva et commença à la faire tourner sur elle-même. D’abord lentement, puis elle se mit à canaliser la Force et accéléra le rythme. Cela devait bientôt un exercice de style digne de chevaliers Jedi accomplis. Puis elle immobilisa l’assiette avant de la reposer toute en douceur sur le meuble qui jouait le rôle de sa table de nuit. Tout cela dans son imagination, bien entendu !
Sam avait très rapidement remarqué les holocaméras qui la filmaient en permanence, et personne ne devait savoir qu’elle préparait son évasion. Malgré l’attention et la gentillesse, elle avait très vite remarqué qu’elle était bel et bien enfermée et que deux infirmiers sur trois étaient des gardes déguisés. Ceux qui l’observaient devaient ignorer que grâce à ses techniques Jedi, elle reprenait beaucoup plus rapidement ses forces qu’un malade normal. Bien que les meilleurs plans étaient ceux où chaque détail était minutieusement étudié, cela prenait du temps, or elle ne voulait pas rester une journée de plus dans ce qu’elle appelait déjà sa prison. Elle avait toujours été une femme indépendante, totalement éprise de liberté et ayant en horreur un quelconque carcan dans lequel on la forçait à rester. Elle se qualifiait comme claustrophobe de l’esprit, c’est-à-dire qu’elle ne supportait pas lorsque d’une manière ou d’une autre on l’enfermait spirituellement, ce qu’était en train faire consciemment ou inconsciemment Taaryn. Elle avait littéralement l’impression qu’on enfermait son esprit dans une boîte afin de pouvoir plus tard le décortiquer. Voilà, pourquoi elle voulait s’évader le plus vite possible préférant la surprise à la minutie. Cependant, elle n’allait pas y aller sans aucun plan non plus, elle avait remarqué une faille dans leur système de protection et comptait bien l’exploiter. Pour cela toutefois, elle devrait revoir une dernière fois Taaryn car il était la seule personne qui pouvait la faire sortir de sa chambre. Or sa voie de sortie commençait par le petit réfectoire s’ouvrant sur le parc privé de l’établissement où elle mangeait depuis la veille au soir en tête-à-tête avec son docteur.
La porte s’ouvrit, Taaryn entra dans la pièce.
« Il est l’heure d’aller prendre des forces. » Annonça-t-il avec un certain entrain dans la voix.
Sam releva la tête du datapad qu’elle faisait semblant de consulter pour ne pas éveiller les soupçons de ses geôliers.
« Je me disais bien, mon ventre semblait être de cet avis. » Répondit Sam avec un grand sourire.
« Je vois que vous avez déjà récupéré votre humour. Tant mieux. »
Taaryn lui tendit la main pour l’aider à se lever de son lit, mais Sam refusa préférant jouer le rôle de la malade faible qui voulait tout faire pour accélérer sa guérison. Taaryn la regarda avec une expression neutre tout en jaugeant chacun de ses mouvements. Toutefois, elle accepta de lui prendre le bras après être sorti toute seule de sa chambre. Elle qui n’avait pas l’habitude de jouer la comédie trouvait qu’elle ne s’en tirait pas trop mal.
« Je vois que vous consultiez les datacartes que je vous ai apportées hier. Est-ce que ça vous rappelle des souvenirs ? »
« Beaucoup. J’ai eut un peu de mal au début, mais ça va de mieux en mieux et je pense que bientôt je pourrais à nouveau exercer mon métier. De plus, relire ma thèse m’a fait retourner quelques années dans le passé, ce qui m’a fait beaucoup de bien. Je vous remercie encore. » Déclara Sam continuant son rôle de malade modèle.
« Je ne fais que mon travail. » Observa Taaryn en ouvrant la porte du réfectoire.
En entrant dans la pièce, la jeune femme se força à ne pas regarder en direction de la véranda et de l’étendue verte qui partait des pieds de cette dernière pour descendre en pente douce jusqu’à une plage faisant le lien avec une mer intérieure ou un vaste lac. Taaryn et elle allèrent s’asseoir à la table qui était désormais la leur tandis qu’un infirmier trop grand et musclé s’installa négligemment près de la porte du réfectoire. Sam remarqua que comme pour ses deux repas précédents, le réfectoire était vide, Taaryn voulait sans doute la protéger en ne la mettant pas tout de suite en contact avec les autres pensionnaires de l’établissement. Sam s’assit à sa place devant une salade aux légumes aux fortes propriétés énergétiques commandée la veille pour s’assurer des forces pour son évasion.
« Vous m’avez dit que vous rappeler de votre passé vous avait fait du bien. Cela vous dérange si nous continuons maintenant ? » Lui demanda le chiss en entamant son plat.
« Ca dépend du sujet, mais je vous écoute. »
« Une question qui me brûle les lèvres : pourquoi avoir quitter l’Ordre Jedi ? »
Sam s’arrêta de manger et lui lança un sourire énigmatique.
« La question va continuer de brûler vos lèvres, c’est personnel et je doute que ça ait un lien avec ma perte de mémoire. » Expliqua-t-elle avant de replonger sa fourchette dans son assiette.
« J’ai essayé, tant pis…Comment vous êtes-vous retrouvée dans la base Alpha-3 ? Je suppose que cette question concerne notre affaire. »
« Le Chancelier Llib m’a demandé de venir. » Répondit sans hésiter la jeune femme.
« Aussi simplement que cela ? J’ai appris que vous étiez quelqu’un d’important, vous aviez sans doute beaucoup de travail et vous êtes partie sur cette simple demande ? Je n’y crois pas. » Observa Taaryn sceptique.
« Il m’a parlé aussi d’une découverte qui pourrait changer l’histoire de la galaxie. » Ajouta Sam en s’interrompant un instant de manger. « Il faut croire que pour lui la machine à effacer la mémoire devait tout révolutionner. »
Le chiss ne put s’empêcher de rire. Il salua sa réplique en levant son verre et buvant une gorgée.
« La vérité, c’est que je ne sais pas du tout de quoi il s’agissait. On peut dire que c’est ma curiosité qui m’a poussée à accepter la proposition. Mais vous qui étiez déjà sur place, vous devez en savoir bien plus que moi. » Reprit Sam après avoir terminée son entrée.
« Hélas non, je ne savait même pas que Llib et Kirchowda devaient venir à la base. On m’a demandé de m’occuper de vous après l’explosion, votre état laissait tous les médecins perplexes. » Expliqua Taaryn alors qu’on leur servait le plat principal. « Changeons de sujet, j’ai lu votre thèse, vous développez des théories très intéressantes. »
Ils se mirent donc à converser des théories qu’elle avait développées au cours de sa thèse et celles qu’elle continuait de développer dans son travail. Une partie de son esprit resta concentrée sur leur conversation, tandis que l’autre récapitulait une fois de plus les étapes de son évasion. Une fois sortie de la véranda, elle allait prendre la direction des arbres situés sur la gauche du terrain. Ces arbres devaient certainement dissimuler un mur d’enceinte aux yeux des patients qui venaient profiter du soleil dans le jardin. Elle utiliserait la Force pour accélérer sa course et pour bondir au-dessus du mur, puis une fois dehors elle l’utiliserait pour détecter ses poursuivants ainsi que pour trouver un repère où se cacher. Elle comptait se diriger vers une zone de grosse population et tenter de convaincre les habitants que ceux qui la poursuivaient étaient les méchants. La Force devrait lui permettre de réaliser tout cela, cependant elle espéra ne pas s’être surestimée. Lorsqu’ils eurent fini le plat principal, on vint leur servir leur dessert. Sam avait choisi la veille une tarte avec une épaisse couche de crème dessus, ce qui pourrait passer pour un péché de gourmandise.
« Vous m’avez dit hier de vous tenir au courant de mes progrès. » Déclara Sam lorsque la conversation sur sa thèse et ses théories fut terminée. « Je dois vous avouer que j’ai fait des progrès. »
A l’aide de la Force, elle souleva sa part de tarte, la lui envoya en plein dans la figure et le fit basculer en arrière. Elle s’occupa ensuite du garde en lui faisant tomber dessus la table à laquelle il était assis. Puis d’un bond, elle se leva et se mit à courir en direction de la véranda. Elle franchit le réfectoire en quelques secondes, ouvrit la porte et bondit à l’extérieure. Elle percuta alors de toutes ses forces une barrière invisible. Sonnée, elle s’écroula au sol. Ce fut alors, en luttant contre l’inconscience qu’elle remarqua le projecteur holographique. Elle n’eut même pas la force de jurer.
« Je pense avoir oublié de mentionner ce détail : nous sommes à dix étages sous terre. » Annonça Taaryn en s’essuyant le visage. « Si vous voulez sortir d’ici rapidement, il faudra commencer par me faire confiance. »

Ancienne forteresse des moines B’omarr, Mer de Dunes, Tatooine, Secteur 11.

Artémis se tenait à nouveau devant le hutt, l’odeur était toujours aussi infecte et Scylla toujours aussi laid avec ses yeux globuleux et la bave gluante qui lui coulait sur le corps.
« Tu m’as demandé de venir ? » Commença la jeune femme dissimulant à peine son dégoût.
« Oui, j’ai une bonne nouvelle, j’ai trouvé le gars qu’il te faut. » Répondit le hutt avec une certaine joie.
Artémis devina que ce qu’il allait lui révéler n’allait pas lui plaire.
« Il s’agit d’un rodien du nom de Sanddo. » Continua Scylla avec délectation. « Il aurait aidé un membre de son clan à transporter un chiss accompagné d’une humaine blonde inconsciente. »
« Ca m’a l’air convenir. Quelle est la mauvaise nouvelle maintenant ? Je te connais Scylla et ta bonne humeur ne peut que cacher un mauvais coup. Alors, combien te dois-je en plus ? » S’enquit la jeune femme sur un ton décidé.
« Les 20000 suffiront. » Artémis fronça les sourcils : ça se corsait. « Tu sais les affaires sont toujours plus difficiles dans ma branche, je suis donc obligé de m’agrandir. Ce ne plaît pas toujours à mes concurrents, mais nous arrivons à chaque fois à trouver un accord qui nous sera à tous profitables. Or, je viens de m’installer sur un nouveau territoire, mais cette fois-ci à l’inverse des fois précédentes je n’arrive pas à trouver d’accords. Ce petit territoire semble être entre les mains d’un petit groupe qui s’avère être des agents de sécurités corrompus. Ne dépendant d’aucun grand clan, ils font régner la loi et les trafiques sur leur terrain, et voient mon arrivée d’un mauvais œil. Le problème pour toi c’est que Sanddo se trouvait en repérage là-bas et qu’il s’est fait capturé par le groupe. Je sais qu’officiellement, il n’a pas été arrêté ni été retrouvé mort, il reste donc une seule possibilité : ils le gardent pour l’interroger et en savoir plus à mon sujet. Donc, si tu veux ton info, il faudra aller la chercher personnellement. »
« Délivrer Sanddo, donc. » Résuma Artémis en faisant une grimace : malgré ses précautions Scylla avait réussi à l’avoir.
« Et peut-être éliminer un peu la concurrence si tu en as l’opportunité. » Suggéra le hutt en prenant un air contrit.
« Je ne travaille pas pour toi. » Déclara fermement Artémis qui quitta la pièce alors que Scylla se mit à rire, moqueur.
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Demeure de la famille Bakaarr, Fergos, Secteur 6.

« Evyk Skywalker est en chemin pour Fergos. » Annonça le Conseiller Spécial à la Défense et Chancelier par intérim Bakaarr.
Mavvik frôla instinctivement la jambe cybernétique que l’on venait de lui greffer. Il avait encore bien présent en mémoire la brûlure du sabrolaser lorsque la lame avait sectionné ses chairs, cependant il se contenta de hocher la tête tout en restant silencieux.
« Comme je l’avais prévu. » Reprit Bakaarr après avoir attendu la réaction de Mavvik. « Il faut donc passer à la suite de mon plan. » Le mon calamari se tourna enfin vers son homme de confiance. « Il faut faire en sorte de le condamner définitivement aux yeux de ses pairs. La mort de Fei’Royo n’était que le déclencheur pour attirer leur attention, il est temps de les convaincre de la dangerosité de Skywalker. »
« Je m’en occupe personnellement. » Parla enfin Mavvik qui avait hâte de reprendre l’avantage dans la confrontation qui l’opposait à Skywalker.

A bord du Rime de Ryloth en route pour Fergos, Secteur 6.

Un autre temps, une autre menace, Evyk Skywalker se trouvait au bar d’une taverne miteuse, dans un quartier exécrable, sur une planète anodine, en train d’essayer d’avaler ce que le patron de l’établissement faisait passer pour une bière locale. Des rumeurs circulaient sur un groupe de pirates qui voulaient s’en prendre pour une obscure raison au Chancelier Llib. Un an après son entrée au service de ce dernier, il s’était senti le besoin d’aller enquêter en personne ne supportant plus l’enfermement de son bureau où il lui arrivait de tourner en rond pendant toute une journée. Il avait toujours du mal à se remettre de sa rupture avec Sam Narro. Certes cela allait faire un an et demi et il avait même réussi à rencontrer quelqu’un entre-temps, cependant il n’arrivait toujours pas à se convaincre que leur histoire était du passé maintenant. Il se força à avaler une gorgée de sa douteuse boisson en espérant que ces quelques heures au centre de l’action lui feraient oublier temporairement ses soucis. Encore fallait-il que l’action daigne se montrer…
Une jeune twi’lek, encore dans l’adolescence, s’éloigna du bar portant un plateau sur lequel se tenait la commande de clients se trouvant dans la salle. Vu son manque d’assurance et la foule qui avait investi la taverne, Evyk paria mentalement qu’elle n’arriverait pas au bout de sa mission. C’était méchant certes, mais ça lui permettrait de passer le temps. Il la suivit donc du regard en train de slalomer entre différents clients du bar à divers stades d’ébriété. Il repéra ensuite les destinataires de la commande en la personne d’un aqualish et d’un nikto qui la regardaient avec une certaine inquiètude. Alors que la twi’lek progressait vers ses clients, Evyk se disait que la Force n’était vraiment pas de son côté vu qu’il allait perdre son pari, mais c’était sans compter la maladresse naturelle d’un gungan qui recula brusquement. Il heurta le dos de la twi’lek qui bascula en avant et renversa le contenu de son plateau sur les genoux de ses clients. Un silence s’abattit immédiatement dans la taverne alors que le Nikto et son compagnon se levèrent, furieux. Avant d’exprimer leur colère, ils lancèrent un regard au patron du bar qui hocha imperceptiblement la tête. Skywalker comprit qu’ils avaient quartier libre.
« Petite, c’est toi qui va payer cela ! » S’exclama enfin le nikto en agrippant le fin bras de la twi’lek qui tentait en vain de s’excuser. « Viens, il y a des chambres à l’étage. »
« Non ! » Cria l’adolescente paniquée en tentant de se débattre. « Je ferais attention la prochaine fois. Je vous le promets. Je ne veux pas y aller ! »
« Allons, tu es trop grande pour jouer à l’enfant. » Intervint l’aqualish en s’emparant de l’autre bras de la twi’lek.
Elle jeta alors un regard désespéré au barman qui se contenta de sourire.
« C’est la dernière fois, je vous le promets ! » Supplia la jeune twi’lek les larmes aux yeux.
« C’est sûr, tu n’oublieras pas cette leçon de si tôt. » Grommela le barman en continuant d’astiquer machinalement un verre.
Comprenant qu’elle n’aurait aucun soutien de ce côté-là, la jeune fille surprit l’aqualish en lui mordant la main jusqu’au sang.
« Saleté ! » Cracha-t-il en relâchant sa prisonnière. « Je vais bien me la faire celle-là. »
« Pour la nouvelle serveuse. » Déclara le nikto en lançant des pièces au patron de l’établissement.
La pauvre twi’lek venait d’être condamnée à l’horreur et puis à la mort.
Evyk Skywalker bondit sur le nikto s’aidant de la Force pour le faire chuter au sol. Cependant, ce dernier entraîna dans son mouvement sa prisonnière au sol. Evyk se mit ensuite à frapper son adversaire pour le faire lâcher la twi’lek. Un bras venu de derrière s’enroula alors autour de son cou et tenta de s’étrangler. A l’aide de la Force, le Jedi se projeta en l’air. Sa tête vint heurter violement celle de l’aqualish. Celui-ci, plus sonné qu’Evyk, le lâcha immédiatement. D’un coup de pied bien placé, il le fit basculer au sol en renversant une table au passage. La pause avait permis au solide nikto de reprendre ses esprits. Il dégaina son blaster et le pointa en direction de Skywalker tout en tenant toujours le bras de la twi’lek. Evyk eut juste le temps d’éviter le premier tir alors qu’il appelait en main son sabrolaser. D’un geste parfait, il trancha les deux poignets du nikto le forçant à enfin lâcher sa captive. Cette dernière cria lorsqu’elle s’aperçut qu’une main restait accrochée à son poignet. Le nikto hurla en regardant ses moignons calcinés. Evyk l’envoya rouler au sol d’une impulsion de la Force, puis se retourna juste à temps pour faire face à l’aqualish. Le sabrolaser levé, Evyk le défia du regard. L’aqualish se voyant largement surclassé préféra fuir sans demander son reste.
Le Jedi, sentant aucun danger, éteignit son arme et alla s’occuper de la jeune twi’lek. Elle pleurait tout en tremblant comme une feuille. Il l’a prit dans ses bras et la conduisit à l’extérieur de la taverne.
« Je garde la fille. Vous avez déjà été payé j’ai vu. » Lança le jeune homme au patron en passant devant lui.
Durant son trajet, personne n’osa lui chercher querelle.
« Je m’appelle Evyk Skywalker, et toi ? » Dit-il d’une voix douce.
« Zeena. Merci. » Murmura-t-elle entre deux sanglots. « J’ai désormais une dette de vie envers toi. »
Bien sûr après cela sa couverture avait sauté, mais Zeena se proposa de l’aider dans sa tâche et de devenir ce qu’on appelait familièrement dans le métier son indic.
Quatre années plus tard, leur collaboration tenait toujours.
« Voici Fergos. » Annonça Zeena en le tirant hors de ses souvenirs. « Dommage pour la petite panne qui nous a retardée. »
« Ce n’est pas grave. Ca nous oblige à agir demain, le dernier jour de la visite de Bakaarr. » Répondit Evyk en regardant au globe bleu, vert et gris qui occupait toute la baie du cockpit du vaisseau de Zeena.
« Rassure-toi, j’ai profité du délais pour appeler certaines personnes. On doit me rappeler ce soir pour fixer un rendez-vous demain. »
« Parfait, on aura une solution de rechange si nous ne trouvons rien jusque là. Merci. »
La twi’lek se tourna vers lui et lui fit un clin d’œil.
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Message par H@n Solo »

Territoire du Groupe Justice, Harziin, Secteur 12.

« Je ne sais pas si je te l’ai déjà dit, mais je te trouve très belle Kiranna. » Lui confia Axo en posa sa main sur celle d’Artémis.
En fait c’était la cinquième fois qu’Axo, le séducteur du Groupe Justice, lui répétait ce compliment, et Artémis se contenta une nouvelle fois de sourire. Le Groupe Justice était le nom qu’avaient pris les agents de sécurité corrompus qui détenaient Sanddo pour impressionner leurs rivaux. Artémis était arrivée sur leur territoire depuis quelques heures seulement, cependant, durant son voyage jusqu’à Harziin, elle avait piraté le réseau de Scylla et y avait pris le dossier concernant le fameux Groupe Justice. Composé seulement de quatre humains, ils avaient réussi à établir leur loi sur Harziin grâce à leur position dans les Forces de Sécurité et au soutien de personnes haut placé. Dans ce dossier se trouvait une fiche détaillée concernant chacun de ses membres, preuve que la bande gênait considérablement le hutt qui ne pouvait pas s’attaquer directement à eux sous peines de terribles représailles de la part de gouvernements qui fermaient les yeux sur ses activités. Malgré tout, les membres du Groupe Justice faisaient parti des Forces de Sécurité et s’attaquer à eux déclancherait le courroux de l’ensemble des Forces de Sécurité dans le Secteur 12. D’un autre côté, l’activité illégale des membres du Groupe Justice devait rester secrète sous peine de se retrouver en prison à côtoyer les assassins qu’ils venaient d’arrêter. De plus, le groupe ne pouvait pas disparaître complètement pendant plusieurs jours au risque de paraître suspect aux yeux de leurs confrères honnêtes. Ainsi, ils avaient établi un roulement afin qu’un ou deux seulement de ses membres qui soient absent du boulot à la fois, avec pour exception le chef et cerveau de la bande, aux responsabilités trop importantes, dont l’absence serait immédiatement remarquée par ses supérieurs et qui devait ainsi tous les jours faire acte de présence au sein des Forces de Sécurité. Vu que Sanddo n’avait encore été retrouvé, mort ou vif, Artémis estimait qu’il devait être encore prisonnier et que le chef, un certain Yekkam trop égocentrique pour faire totalement confiance à ses gars, irait passer la nuit dans leur planque pour continuer son interrogatoire. Or, dans le dossier il y avait tout sauf l’endroit où se trouvait la planque. Prudente, Artémis avait décidé de ne pas suivre Yekkam, dont le dossier vantait l’habilité, pour s’en prendre à un autre du quartet. Elle avait commencé à draguer Axo dans son bar préféré, tout en sachant qu’il venait de terminer son travail légal et qu’il avait quelques heures de pauses avant de devoir à son tour garder Sanddo.
« Tu es donc ici pour le boulot ? » Reprit Axo en vidant son verre et en en recommandant un autre immédiatement.
« Oui. » Répondit Artémis en buvant à son tour.
« Seule ? »
« Oui. » Déclara-t-elle en se passant la langue sur les lèvres.
« Combien de temps restes-tu ici ? »
« Pas longtemps. » Dit la jeune femme en poursuivant sa séduction.
« Et à part ton boulot, tu as autre chose de prévu ? »
« Peut-être…Mais peut-être as-tu quelque chose de mieux à me proposer. » Lui glissa Artémis collée tout contre lui.
« Ca te dit de venir boire un verre à la maison, ce n’est pas loin et on serra plus tranquille pour se connaître. » Lui proposa-t-il en tentant de maîtriser l’excitation qui brillait dans ses yeux.
Artémis pour toute réponse lui fit un clin d’œil et se leva. Axo bondit hors de sa chaise, posa distraitement de l’argent sur le dessus du bar, puis la saisit par la main et l’emmena à l’extérieure. Ils marchèrent main dans la main, mais plutôt rapidement, jusqu’à l’appartement qu’occupait Axo à deux rues du bar dans lequel ils s’étaient rencontrés.
« Où est la salle de bain ? J’ai besoin de me rafraîchir. » S’enquit-elle une fois à l’intérieur du logement de l’agent ripou.
« Là. » Il indiqua une porte derrière Artémis. « Elle donne aussi sur la chambre. »
« Alors, soit prêt, car ça va être ta fête. » Lui conseilla l’Invisible en lui envoyant un baiser avant d’entrer dans la salle de bain.
Une fois dans la pièce, Artémis ouvrit les robinets du lavabo, compta mentalement jusqu’à vingt, puis coupa l’eau et se dirigea vers la porte donnant sur la chambre à coucher. Elle l’ouvrit, l’Axo l’attendait derrière avec un sourire et une bouteille dans les mains.
« On va avoir soif. » Déclara-t-il alors qu’Artémis s’approchait de lui.
Elle lui sourrit, puis lui décocha un fulgurant crochet du droit au visage. Il lâcha la bouteille sous le choc. Elle lui asséna un coup au ventre avant que la bouteille ne s’écrase au sol à un mètre d’eux. Puis elle lui envoya un troisième coup à nouveau au visage. Sonné, Axo s’écroula sur son lit. Artémis l’accrocha à celui-ci à l’aide de menottes, puis l’agrippa par les cheveux d’une main tout en le menaçant d’une vibrolame de l’autre.
« Où est Sanddo ? » Grinça-t-elle froidement dans son oreille.
« Connais pas. » Articula Axo malgré son nez en sang.
« Je ne suis pas patiente, alors je te le redemande une dernière fois : où est ta planque ? Où est Sanddo ? »
« Sinon quoi, tu me tues ? » Riposta-t-il en grimaçant.
« Avec ou sans toi, je retrouverai Sanddo, c’est à toi de voir. Certes je pourrais te tuer, mais avec un gars comme toi ce n’est pas une vraie punition. Qu’en penses-tu si je m’en prenais à tes bijoux de famille. » Rétorqua-t-elle avec un sourire cruel.
Axo pâlit subitement. Artémis leva son arme prête à passer à l’action. Axo devint encore un peu plus pâle puis cracha le morceau.
« Tu vois ce n’était si difficile que cela. » Observa la jeune femme lorsqu’il eut terminé.
Elle se redressa rangea son arme et sortit d’une de ses poches ce qui pouvait passer pour un petit blaster.
« Bon sang ! Je croyais que tu ne voulais pas me tuer ! » S’exclama-t-il lorsqu’elle appliqua l’objet sur sa tempe.
« Fais de beaux rêves. » Répondit-elle en pressant sur la détente de son faiseur de rêve.
Il avait vu son visage, il devait l’oublier.

Artémis s’arrêta devant l’entrepôt abandonné que lui avait indiqué Axo un quart d’heure auparavant. Sur le moment il avait semblé dire vrai, c’était le moment de vérifier si l’information était bonne. Elle passa en mode infrarouge sur ses macrolunettes et se mit à parcourir le bâtiment du regard. Elle dut pousser son instrument presque à son maximum pour arriver à percer les nombreuses cloisons du bâtiment et distinguer trois silhouettes dont une qui ne semblait pas être dans la meilleure des formes. Objectif confirmé, il était temps de passer à l’action. Elle actionna l’option silencieuse sur ses bottines, des interférences étaient produites afin de disperser le son de ses pas, dégaina un de ses blasters et pénétra dans le bâtiment. Elle n’eut même pas besoin de demander à l’ordinateur interne de ses macrolunettes de calculer l’itinéraire adéquat pour atteindre son objectif, elle se contenta de suivre les nombreuses traces de pas, laissées dans l’épaisse couche de poussière de l’entrepôt, tout en s’assurant qu’elle ne tombait dans aucun piège.
Artémis progressa ainsi en silence pendant cinq minutes sont arme pointée vers l’avant, prête à agir et à tuer. Suite à un parcours sans faute et sans embûche, elle arriva à l’entrée véritable du repère du Groupe Justice. Elle glissa un regard à l’intérieur avant de se dissimuler à nouveau dans l’obscurité de l’entrepôt. Elle avait eut temps de tout voir : Sanddo sur une chaise en train de se faire brutaliser et Yekkam assis face à lui préférant poser les questions et laisser son homme exécuter le travail physique. Point important, Yekkam tournait le dos à l’entrée. Quant à l’autre, il serait trop occupé pour la voir venir. Artémis prit une profonde inspiration, puis profita d’un hurlement de Sanddo pour entrer dans la pièce. Elle fit deux enjambées, tira sur le bourreau de Sanddo, parcourut deux mètres et pressa le canon de son blaster contre le crâne chauve de Yekkam avant que celui-ci ne puisse se retourner. L’homme jura, ce qui fit sourire la jeune femme.
« Tu ne bouges pas et tu m’écoutes si tu tiens à ton cerveau. » Lui glissa froidement l’Invisible dans le creux de l’oreille. « Ton gars est seulement inconscient, ne me force pas à le tuer et toi avec. »
« Que veux-tu ? » Grogna-t-il en ne faisant aucun mouvement.
« Ton prisonnier : il a un renseignement qui m’intéresse. » Déclara Artémis en surveillant très attentivement le chef du Groupe Justice. « Laisse moi d’abord te donner mon unique avertissement. Je ne travaille pas pour la limace puante, donc je vais t’épargner car votre différent ne me concerne absolument pas. Cependant, s’il te venait la stupide idée de me rechercher pour te venger, je te préviens dès maintenant que je serais beaucoup moins tolérante. Lorsque c’est personnel, je tue. Compris ? »
Son prisonnier ne répondit rien et préféra serrer les dents.
« Tu préfères peut-être que je m’occupe de ton camarade ? » Observa Artémis qui savait d’après le dossier de Scylla que Yekkam ferait tout pour protéger un de ses gars.
« D’accord. » Lâcha-t-il finalement la voix chargée de colère.
« Parfait. »
Elle leva son bras et le frappa fortement sur la nuque à l’aide de son blaster. Yekkam s’effondra au sol en perdant connaissance. Artémis le frappa à nouveau pour s’assurer qu’il ne feignait pas, puis elle délivra Sanddo qui la suivit sans rien dire.

« Je cherche un chiss et une jeune femme blonde. Scylla m’a dit que tu avais l’information. » Expliqua Artémis lorsque Sanddo et elle furent en sécurité.
« Ca a un prix. » Répondit Sanddo en se désaltérant.
« J’ai déjà payé Scylla, arrange-toi avec lui. De plus, je viens de te sauver la vie, à moins que tu veuilles que je te ramène là-bas. »
« Désolé, c’est l’habitude. Merci. Ceux que tu cherches sont sur Corellia. » S’excusa Sanddo en tentant de lui sourire.
« L’info est fiable ? »
« Elle l’était il y a deux jours. »
« Merci. Ca faisait longtemps que j’avais envi de mettre le feu à Corellia ! »
Artémis était satisfaite, son enquête avançait vraiment et elle avait la nette impression qu’elle allait gagner son pari avec Evyk Skywalker.
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Message par H@n Solo »

Centre de Recherche sur les Capacités Mentales, Coronet, Corellia, Secteur 2.

Sam Narro laissa l’infirmier examiner sa blessure à la tête, elle ne put s’empêcher de sourire lorsqu’elle perçut sa surprise : les pouvoirs de guérison des Jedi étaient stupéfiants pour ceux qui ne les connaissaient pas. Néanmoins, l’infirmier continua son examen, puis se redressa et fit signe à Taaryn qu’elle allait bien. C’était la première fois qu’elle revoyait le médecin chiss depuis sa tentative d’évasion plus tôt dans la journée, son expression restait neutre et elle avait l’impression de ne l’avoir ni déçu ni blessé. Elle comprit alors pourquoi et ce fut à elle d’être blessée. En fait, alors qu’elle se croyait spéciale, elle n’était demeurée à ses yeux qu’une patiente ordinaire pour laquelle il ne devait pas éprouver de sentiments particuliers. Elle soupira : encore une chose qui ne marchait pas comme elle le souhaitait. Après quelques heures de solitude, Sam semblait enfin ressentir le contrecoup de sa terrible expérience. Elle se sentait bien seule et avait besoin de quelqu’un qui puisse pouvoir l’aider à remettre un peu d’ordre dans sa tête car elle avait compris qu’elle n’y arriverait pas seule. Or, pour l’instant la seule personne qui pouvait et voulait l’aider…
« Je fais un rêve. » Annonça-t-elle à voix basse.
Elle sentit Taaryn se tendre légèrement tandis que l’infirmier s’empressa de sortir pour les laisser seul.
« Ou c’est peut-être un souvenir. » Continua la jeune femme sur le même ton.
« Pouvez-vous me le décrire ? » Demanda Taaryn en s’asseyant en face d’elle.
Elle leva la tête et le regarda droit dans les yeux pendant de longues secondes. N’y voyant aucune duplicité, elle se décida enfin à lui faire un peu confiance et répondit à sa question.
« C’est d’abord un objet que j’avais découvert dans la base Alpha-3. Il m’est complètement inconnu. Puis une présence se manifeste, magnifique mais inconnue. Une main se tend vers moi. Elle se plaque sur mon visage. Nous sommes aspirés l’un vers l’autre, mais étant la plus faible, c’est moi qui cède. On devient un. C’est indescriptible. Puis on se déplace, peut-être…Enfin, on se sépare. C’est douloureux, l’union semblait si parfaite. On est deux à nouveau, enfin presque…Il manque quelque chose. »
« Hmm…C’est intéressant. » Observa Taaryn après un moment de silence. « Reprenons dans l’ordre, quel est cet objet ? »
« Je ne sais pas. C’est gros, c’est ovoïdal mais je ne parviens pas à savoir en quelle matière il est fabriqué. » Se rappela Sam avec quelques difficultés.
« Et vous dites qu’il était dans la base Alpha-3 ? » Sam hocha la tête. « Comment l’avez-vous découvert ? »
« J’ai creusé…Suite à l’explosion et à ma perte de mémoire, j’ai voulu savoir ce qui s’était passé. J’ai isolé une zone intéressante derrière des débris et j’y suis allée. Une fois l’obstacle franchi, j’ai trouvé l’objet. »
« Comment ? »
« J’ai été attirée…La Force ! C’est la force qui m’a guidée à lui. »
« Et que dit la Force au sujet de cet objet ? » Continua le chiss toujours aussi calme.
« Je ne l’ai jamais sut. Elle est devenue saturée en énergie et c’est à se moment qu’il est apparu. » Indiqua Sam qui commençait à se sentir mieux.
« Ainsi c’est un être doué de la Force. » Remarqua pertinemment le chiss.
« Oui, et même bien plus puissant que moi ou qu’un autre…Mais différent. »
« Différent comment ? »
« Je l’ignore…Simplement différent. »
« Bon passons à l’étape suivante : votre fusion et votre impression de ne faire plus qu’un. » continua calmement et méthodiquement Taaryn.
« Je ne sais que vous dire, si ça a eu lieu ou pas…En temps que scientifique, ça me semble impossible pourtant c’est ce que j’ai ressenti et c’est avec ces mots que je décrirais la chose. » Expliqua Sam en gagnant de l’assurance.
« Soit admettons qu’elle ait lieu, comment arrive-t-elle à se produire ? »
« C’est comme une vague…Elle me dépasse, mais m’emporte lors de son reflux. »
« Quel genre de vague? »
« Une vague d’énergie…Une vague dans la Force…C’est grâce à la Force qu’on ne fait plus qu’un. » Découvrit Sam en analysant petit bout par petit bout son souvenir.
« Le voyage. C’est aussi dans la Force que vous voyagez ? »
« Peut-être…C’est difficile à dire, je crois que je voyage à la fois dans la Force et grâce à la Force. Je suis folle ! »
« Je ne le pense pas. N’oubliez pas que l’on vous a retrouvé loin d’Alpha-3, mais continuons, ce n’est pas le moment de procéder à un jugement hâtif. La séparation, comment se fait-elle ? »
« Grâce aussi à la Force, mais de façon opposée à l’union. Je suis projetée au loin…Mais quelque chose reste là-bas…J’ai perdu une part de moi. Serait-ce ma mémoire ? » S’interrogea la jeune femme qui s’était mise à trembler.
« Peut-être que oui, peut-être que non…Nous avons trouver dans votre corps une molécule inconnue mais dont les propriétés sont très proches de celles de certaines drogues très fortes. Il y a de fortes chances que cette molécule soit la cause de votre amnésie. Des experts sont en train de l’étudier afin d’en connaître la nature exacte ainsi que ses effets. » Tenta de répondre Taaryn qui se leva de sa chaise.
« Mais qu’ai-je perdu ? Car je sais maintenant qu’après ce contact, cette créature m’a enlevée quelque chose. » Déclara fermement Sam Narro tentant vainement de ne pas se laisser gagner par la peur.
« Je l’ignore. » Avoua le chiss en haussant les épaules. « Nous avons bien travaillé pour une première fois, nous reverrons cela lors de notre prochain entretien demain. Maintenant reposez-vous et essayez de vous vider l’esprit. En tout cas, je vous promets que tôt ou tard nous saurons exactement ce qui s’est passé. »
Taaryn sortit de la pièce laissant seule Sam fasse à un malaise qu’elle sentait croître tout au fond de ses tripes.

Parc de l’Empire, Fergos, Secteur 6.

« J’ai reçu les instructions suivantes : tu vas devoir te rendre seul au rendez-vous. Mon contact n’a pas trop l’habitude de traiter avec un Jedi, il est donc particulièrement méfiant. Mais bon, si tu veux pénétrer dans la demeure de Bakaarr, il va falloir lui faire confiance. Mais rassure-toi, je reste en arrière-garde et j’ai conclu que tu m’appelles pour me dire que tout va bien, sinon je rameute des amis et ça va chauffer. Hélas, je devrais rester ici pour attendre ton appelle, crois moi, c’est toi qui a la meilleur place. »
Minuit dans le Parc de l’empire, Evyk Skywalker se remémorait les instructions de Zeena assis à côté de la statue du Grand Amiral Thrawn, génial tacticien dont la réputation avait traversé les siècles, lieu du rendez-vous avec le contact de Zeena sur Fergos, connue encore aujourd’hui par beaucoup sous le nom de Bastion. Autant Evyk avait pu se débrouiller seul pour pénétrer dans le bureau de Fei’Royo sur Ord Mantell car il connaissait l’endroit, autant ignorant tout des mesures de sécurité de la résidence Bakaarr il avait dû faire appel à une aide extérieure par l’intermédiaire de Zeena. Il n’avait donc pas eu d’autre choix que d’accepter toutes ces exigences, cependant, alors que l’heure du rendez-vous était dépassée depuis quelques minutes, le jeune homme commençait à se demander si malgré tout il n’avait pas commis un impair. Soudain, il entendit des pas tandis qu’il sentait dans la force deux présences se diriger vers lui. Deux barabels débouchèrent d’un sentier et vinrent s’arrêter à quelques mètres de lui.
« Moi c’est Setar et lui c’est Setor. » Lui dit le barabel le plus proche.
« Je suis Skywalker, vous êtes le contact de Zeena ? »
« En quelque sorte. Notre chef n’a pas trop l’habitude de traiter avec un Jedi, le plus souvent il les fuit donc il prend quelques précautions. C’est quelqu’un de très recherché dans le secteur, vous savez. Trêve de bavardage, nous allons vous escorter jusqu’à lui. Mais d’abord…Setor ! »
Le second barabel vint se placer devant lui et commença à le fouiller. Ayant absolument besoin du renseignement sur l’endroit où était détenue Sam, Evyk ne protesta pas et se laissa faire. Suite à sa fouille, Setor lui prit son comlink et son sabrolaser.
« Nous te les rendrons lorsque ce sera terminé. » Lui indiqua Setar avant de se retourner. « Viens, c’est par ici. »
Evyk hocha la tête et se mit à suivre son guide sans dire un mot. Ils quittèrent le parc, parcoururent des rues qui à cette heure avancée de la nuit étaient bien calmes et finirent au bout d’une dizaine de minutes par entrer dans une maison à l’aspect anodin. A l’intérieure de la demeure, ils grimpèrent immédiatement au premier étage et Evyk eut la surprise de le trouver désert.
« Il y a un problème ? » S’enquit Setar en le voyant froncer les sourcils.
« Je croyais que je devais rencontrer votre chef. » Répondit Skywalker en lui lançant un regard suspect.
« Notre chef est très méfiant, il s’assure seulement que personne ne nous a suivi et qu’il ne s’agit pas d’un piège. Rassure-toi, il va venir le moment venu. »
« C’est-à-dire ? »
Setar haussa l’épaule avant de se laisser tomber dans un des trois fauteuils présents dans la pièce.
« Je vais en haut pour voir si je ne repère rien. » Annonça Setor en quittant la salle.
Evyk voulut dire que ce n’était pas nécessaire, qu’il était réglo mais préféra finalement se taire car il savait que les deux barabels n’auraient jamais vraiment confiance en lui. Après tout il était un Jedi et un étranger, deux raisons pour un tel groupe de se méfier de lui. C’était la règle, il devait l’accepter et attendre patiemment. Il décida donc de s’asseoir face à Setar qui le regardait avec une expression moqueuse : il savait lui combien exactement de temps il aurait à attendre. A peine assis, Evyk laissa ses pensées divaguer et commença très rapidement à se sentir mal.
« Où est-ce que je peux me rafraîchir ? » Demanda-t-il en se levant et s’épongeant le front.
Le barabel le regarda pendant quelques seconde se demandant ce que cela signifiait, puis ne détectant rien de particulier il lui indiqua une porte sur la droite. Skywalker s’engouffra dans la salle de bain sans se faire prier, alluma une lampe située au-dessus du lavabo, ouvrit un robinet et s’épongea le visage. Il faillit même vomir. Il avait relâché sa garde un instant et l’image d’Artémis tuant la Reine Mère Gemméa était réapparue devant ses yeux. Cette vision lui était pour l’instant insupportable, c’était pour cela qu’il se forçait à demeurer actif, ça lui permettait plus facilement de l’oublier. Vraiment, s’il voulait aller mieux, il allait devoir parler de cela avec Artémis.
Brusquement, la lumière au-dessus du lavabo se mit à clignoter. Evyk leva machinalement la main pour frapper la lampe. Il s’interrompit à mi-chemin. Un flash. La lumière devint un instant rouge et tournoya. Puis tout redevint normal. Pourtant, cette lumière qui tournait, il lui semblait bien la connaître…Le Jedi secoua la tête, ferma le robinet et alla jeter un coup d’œil à la fenêtre pour voir si le mystérieux chef n’arrivait pas. Là, il vit Setor le barabel entrer dans la maison voisine. Evyk se figea. N’était-il pas en train de faire le guet à l’étage supérieur. De plus, c’était lui qui avait gardé son arme et son comlink. Le jeune homme eut soudainement un mauvais pressentiment…Il fit appel à la Force et comprit ce que signifiait sa vision : un gyrophare.
« Et bien, il en met du temps votre chef. » Observa amèrement Skywalker en sortant de la salle de bain. « Il faut vraiment être patient. »
« Qu’est-ce que cela signifie ? » S’enquit Setar qui avait compris que quelque chose avait changé dans l’attitude Evyk.
« Rien, une bête remarque, je suis fatigué. » Répondit le Jedi alors que Setor entrait à nouveau dans la pièce. « Alors, rien de neuf ? Je n’ai pas été suivi ? »
Setar se leva brusquement sentant que la situation lui échappait.
« Au fait, c’est bizarre, tu n’as plus mes affaires. » Continua Evyk en se tournant vers Setor et utilisant la Force pour écarter et fouiller ses vêtements.
Le danger était imminent. Evyk passa à l’offensive. Il projeta de toutes ses forces Setor contre le mur de la cage d’escalier. Il entendit son corps rouler à l’étage inférieur alors qu’il se tournait vers Setar qui était en train de dégainer son blaster. Evyk le lui arracha de la main avant qu’il ne puisse s’en servir et bondit sur le barabel. Ils tombèrent sur le fauteuil qui bascula en arrière. Ils finirent au sol, Evyk serrant d’une main le cou de son adversaire tout en lui appliquant de l’autre le blaster contre la tempe.
« Pour qui tu boss ? » Lui cracha-t-il au visage.
Setar se contenta de sourire. Evyk comprit qu’il ne dirait rien. Il se releva et lui fit perdre connaissance d’un geste de la main. Il sonda ensuite l’état de son autre adversaire dans la Force : inconscient lui aussi, il ne risquait rien de ce côté là. Cependant, il préféra quitter la maison par la fenêtre du premier étage donnant sur la rue.
En bas, il se mit à courir : le danger était toujours présent et quelqu’un allait vouloir se servir de son sabrolaser.
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Message par H@n Solo »

Délice de Corellia, Ord Mantell, Secteur 6.

Lexan Horn ouvrit péniblement les yeux, il avait la tête qui tournait et ne se sentait pas en grande forme.
« Tenez, buvez cela. » Dit une silhouette en lui tendant un verre d’eau.
Horn le vida d’un trait, puis leva les yeux et la silhouette devint peu à peu celle d’un trandoshéen. Il regarda ensuite autour de lui, il se trouvait allongé sur un lit dans une pièce dans laquelle il n’avait aucun souvenir d’être entré.
« Où suis-je ? » Demanda-t-il à son compagnon tout en ayant l’impression de poser une question stupide pour un Jedi.
« Toujours au Délice de Corellia, mais à l’étage dans une chambre. » Lui répondit son interlocuteur en lui reprenant le verre des mains.
« Que m’est-il arrivé ? » Autre question stupide.
« Vous avez vécu ce qu’on pourrait appeler une expérience stupéfiante. » Ricana le trandoshéen avec bonne humeur.
« On m’a drogué ! Skywalker m’a drogué. » Comprit enfin Lexan se souvenant de sa conversation et du verre qu’il avait vidé avant de sombrer dans l’inconscience. « Où est-il ? »
« Je n’en ai aucune idée. Mon rôle était de vous surveiller et de m’assurer qu’il ne vous arrive rien. Je dois vous avouer que nous nous sommes bien amusés. » Expliqua le trandoshéen alors que le Jedi se redressait.
« Je ne me souviens de rien. »
« Croyez-moi, cela vaut mieux. Si vous vous sentez bien, vous pouvez partir. »
Horn se leva du lit, rassembla ses affaires et quitta la taverne avec un goût amer dans la bouche. Il avait échoué, ce qui ne lui arrivait pas souvent, et en plus il devait recommencer ses recherches à zéro. Skywalker savait parfaitement ce qu’il faisait en lui demandant de venir sur Ord Mantell, il avait fait en sorte d’en sortir vainqueur quelle que fut la décision de Lexan. Le Jedi coréllien serra les dents, il n’était pas prêt de laisser tomber et la prochaine fois ça serait à son tour de la jouer finement et de triompher.

Fergos, Secteur 6.

Zeena rangea son comlink dans sa poche, se leva de la table qu’elle occupait dans un bar quelconque et quitta les lieux après avoir payé ses consommations. Evyk venait de la contacter pour la prévenir que tout s’était bien déroulé et qu’il la rejoindrait dans leur planque. La jeune twi’lek se sentait enfin soulagée, elle n’avait pas aimé que Skywalker doive aller seul à ce rendez-vous, et elle aurait largement préféré avoir pu échanger leurs places car elle ne supportait pas de mettre en danger la vie de l’homme qui avait sauvé la sienne. Mais bon, ça c’était bien passé, c’était le principal. Zeena entra dans le petit hôtel discret dont la chambre 128 leur servait de planque lors de leur séjour sur Fergos. Elle passa devant la réception, derrière laquelle se trouvait un ishi tib plus intéressé par l’holo qu’il contemplait que par les clients de son établissement qui traversaient le hall d’entrée, et prit la direction des ascenseurs. La twi’lek s’arrêta au quatrième étage, sortit de la cabine de l’ascenseur et se dirigea vers la chambre double qu’elle partageait avec Skywalker. Elle ouvrit en sifflotant la porte et entra dans la pièce.
Un terrible coup lui percuta la mâchoire. Elle tituba, puis sentit ses jambes la lâcher et tomba au sol. Une main l’agrippa violemment par ses lekkus. Elle cria. La main la releva et l’envoya rouler sur le lit le plus proche. A plat ventre sur celui-ci, Zeena étouffa un second cri lorsqu’elle sentit un corps s’asseoir sur elle. Un objet froid et métallique vint toucher l’arrière de son crâne. Elle devina qu’il s’agissait d’une arme.
« Désolé, ce n’est pas personnel mais je dois te tuer. » Lui glissa une voix glaciale et inconnue dans le creux de l’oreille.
« Pas si j’ai mon mot à dire. » Intervint une seconde voix, du pas de la porte, qu’elle connaissait par contre très bien.

« Pas si j’ai mon mot à dire. » Annonça Evyk Skywalker en fixant le dénommé Mavvik droit dans les yeux.
Il était assis à califourchon sur le dos de Zeena, la menaçant du sabrolaser, toujours éteint, qu’il avait dérobé au Jedi.
« Ne bouge plus, sinon elle est morte ! » Lui lança-t-il férocement en tentant de masquer sa surprise.
« Si tu y tiens vraiment vas-y, je ne te retiens pas. Elle a une dette de vie envers moi, je peux décider de sa vie comme bon il me semble, donc vas-y, je t’en prie. » Evyk le sentit hésiter et perdre un peu d’assurance. « Mais d’abord laisse-moi te parler d’une technique développée il y a bien longtemps par un maître Jedi du nom de Réko Zyal, il s’agit de la technique d’Ouverture Totale. Je vois à ton visage que tu ne le connais pas, c’est très simple, il s’agit de s’ouvrir totalement dans la Force de sorte que tous les Jedi de la galaxie sentent et voient ce que tu vois et perçois. Donc, si tu comptes tuer Zeena, sache que je vais employer cette technique et tous les Jedi te verront assassiner une innocente. Tu deviendras l’ennemi public numéro et ton plan de me faire poursuivre par mes pairs échouera. Alors, ça te tente ? »
Mavvik commençait vraiment à se sentir perdu, mais il avait toujours son arme braqué sur le crâne de la twi’lek.
« Ecoute, tu es un agent de terrain, mais pas un assassin. » Reprit Evyk d’une voix plus douce. « Tu as déjà tué et je suis sûr que tu n’hésiteras pas à le refaire, mais il devait s’agir de criminels ou d’agents adverses qui voulaient généralement ta peau. Ici, il s’agit d’un meurtre de sang froid, mais surtout, il s’agit d’une innocente. Seul un criminel peut commettre un tel acte, or tu n’es pas un criminel, non, tu es tout le contraire, tu les combats. Te crois-tu capable de franchir la barrière ? »
Mavvik se redressa : les paroles du Jedi avaient réussi à le faire douter. Evyk profita de la situation. Il se plongea dans la Force, souleva le jeune homme et le projeta rudement dans le coin opposé de la chambre. Puis il s’avança vers lui. Mavvik se reprit rapidement, pointa le sabrolaser en direction de son propriétaire légitime et appuya sur le bouton déclencheur.
Rien ne se passa.
Evyk Skywalker lui sourit et sortit de sous sa ceinture le cristal indispensable pour faire fonctionner son arme.
« Je sais comment ça marche. Crois-tu qu’un Jedi sain d’esprit aurait pu confier son sabrolaser à des bandits qui pouvaient être tentés de l’utiliser ? » Observa Evyk en secouant lentement la tête. « Maintenant, tu vas me dire comment je peux entrer discrètement dans la demeure de ton chef, Bakaarr. »

Centre de Recherche sur les Capacités Mentales, Coronet, Corellia, Secteur 2.

Le centre de recherche sur les Capacités Mentales à Coronet était un bâtiment de taille moyenne dont l’architecture avait réussi à concilier trois concepts : la valorisation de la lumière, le confort et la valorisation de l’espace. Ainsi chaque pièce était claire et lumineuse, possédait tout le luxe qu’on pouvait espérer d’un tel endroit, et paraissait plus vaste qu’elle ne l’était en réalité. Artémis enregistra cette information alors qu’elle patientait en silence dans le hall de réception du lieu où, d’après Sanddo, Sam Narro était retenue. Pendant son voyage jusqu’à Corellia, la jeune femme s’était renseignée sur le mystérieux centre de recherche afin d’établir sa stratégie. Le CRCM appartenait à un groupe d’actionnaires rassemblant une dizaine d’entreprises pharmaceutiques et chimiques de tous les secteurs de la galaxie, mais était géré par une entreprise indépendante, l’Union Galactique Libre, rivalisant par son chiffre d’affaire avec celui des actionnaires. Artémis allait donc jouer le rôle d’une consultante indépendante envoyée par surprise par les actionnaires pour s’assurer de la bonne gestion du centre par l’Union Galactique Libre. Certes, ce n’était pas vrai mais elle savait qu’il faudrait un minimum de temps à Sep Rennos, le directeur général entre autre de la UGL et donc du CRCM, pour la démasquer, ce qui lui laissait un court laps de temps pour exfiltrer l’amie de Skywalker. Cela faisait dix minutes qu’elle était entrée dans les lieux, s’était présentée et avait demandé à parler avec le plus haut responsable sur place. On lui avait glissé le nom de Rennos et lui avait poliment demandé d’attendre, mais depuis ce moment elle avait senti que l’ambiance s’était subitement tendue. Parfait, la peur brouillait l’esprit et faisait commettre des erreurs, ce qui lui permettrait d’agir encore plus efficacement.
Soudain la tension se fit plus vive dans le hall d’entrée, Artémis redressa la tête et vit un homme de haute taille, aux cheveux longs blond et au visage séduisant s’avancer vers elle. Elle reconnut immédiatement Sep Rennos et le trouva plus mignon en vrai qu’en holo. La jeune femme se leva ensuite pour aller à la rencontre de son hôte qui se dirigeait vers elle un sourire poli sur les lèvres. Elle s’aperçut en marchant qu’il la détaillait comme elle venait de le faire quelques secondes auparavant. Habillée de façon stricte mais élégante avec une touche de sensualité, elle espérait que le spectacle lui plairait et que cela lui procurerait un atout supplémentaire pour le sauvetage de Sam Narro.
« Enchanté, je m’appelle Sep Rennos, je suis le directeur de cet établissement. » Se présenta le jeune homme en lui tendant la main.
« Bonjour, je m’appelle Kiranna Winter et je suis la consultante envoyé par les actionnaires du CRCM pour contrôler que tout va pour le mieux. » Répondit Artémis en faisant l’ébauche d’un sourire.
« J’avoue que je suis surpris de votre visite. »
« C’est le but. » Annonça cette fois-ci l’Invisible avec un sourire cruel. « Je pense que la suite de cette conversation devrait avoir lieu dans un endroit plus discret. »
« Je sais. Venez dans mon bureau, je vous ferais une présentation générale du centre, puis je demanderai à un de mes proches collaborateurs de vous faire visiter notre fabuleux site. » Déclara Rennos en entrant dans l’ascenseur qui leur avait été réservé.
« Parfait. Je voudrais un bureau et un accès au réseau, je pense qu’il me faudra quelques jours pour tout vérifier. » Indiqua Artémis qui avait repris une expression sévère.
« Ne vous inquiétez pas, ma secrétaire s’occupe de cela. Vous aurez tout ce dont vous avez besoin dès la fin de notre entretien. »
Ils continuèrent leur chemin en silence. L’ascenseur s’arrêta au douzième et dernier étage du bâtiment, ils en sortirent et se dirigèrent vers la porte en bois massif qui se trouvait au bout du couloir qui s’étendait devant eux. Le couloir était intelligemment parsemé de toiles de maîtres et d’autres œuvres d’art rendant le lieu encore plus beau et agréable qu’il ne l’était déjà. Artémis sentait qu’elle allait aimer travailler dans le centre de recherche. Rennos lui ouvrit la porte de son bureau et d’un signe courtois lui pria d’entrer dans la pièce. Dès qu’elle fut à l’intérieure, Artémis vit les deux grandes bibliothèques remplies de véritables livres dont elle reconnut certains auteurs qui dataient de la période pré-hyperspatiale. Certes, il ne s’agissait pas bien sûr d’éditions originales mais cela avait dû toutefois coûter un certain prix.
« Joli. » Observa-t-elle avec une moue appréciative.
« Ca permet d’entretenir le cerveau. Venez, par ici. »
Il lui indiqua une table de réunion qui se trouvait dans une autre partie de son bureau ; en y prenant place, la jeune femme observa que l’ensemble du mobilier de la pièce était plutôt sobre mais en harmonie avec le style global du bâtiment. Artémis s’installa à un bout de la table de réunion tandis que Rennos prit une place plus centrale et alluma un projecteur holographique se trouvant face à eux.
« Avant de commencer, voulez-vous boire quelque chose ? » Lui demanda-t-il toujours aussi poliment.
« Non merci, ça ira. Je vous en prie, commencez. »
« Bon voilà, comme vous le savez sans doute le Centre de Recherche pour les Capacités Mentales a été créé pour étudier le cerveau. Nous savons voyager aux confins de notre galaxie, nous savons détruire des planètes ou des étoiles, nous savons guérir un peu prêt toutes sortes de blessures ou de maladies, pourtant nous ne connaissons quasiment rien de cet organe qui permet à tout être vivant d’accomplir les exploits que je viens de vous citer. Notre but dans ce centre est d’étudier les capacités du cerveau afin de mieux le comprendre car sur ce sujet notre conception n’est pas si éloignée de celle de nos lointains ancêtres. Voila en gros le but du CRCM. » Sep Rennos appuya sur un bouton et le schéma du bâtiment apparut devant eux. « L’immeuble du CRCM comporte 22 étages dont 10 qui sont souterrains. Outre un étage pour la direction et un autre pour la section administrative, les dix étages supérieurs servent de lieu d’étude général pour plus d’une cinquantaine d’espèces, où travaillent environ deux cent personnes comptant des représentants de chaque espèce étudiée. Nous y étudions les fonctions dites normales du cerveau, en opposition à celles dites spéciales. Il vous faut savoir que dans chaque espèce, il existe des êtres développant des habilités étonnantes comme la télépathie ou la faculté de voir l’avenir. Je tiens à vous signaler qu’il ne s’agit aucunement de Jedi mais bien de personnes comme vous et moi qui possèdent un talent extraordinaire. Ces études se fontt dans les laboratoires et les cabinets des neuf premiers étages souterrains. Enfin, le moins 10 est réservé à ce qu’on appel les Dossiers Spéciaux qui sont ultra confidentiels. Je pense que c’est tout pour le moment, vous aurez de plus amples informations lors de votre visite. »
« En quoi consiste ces Dossiers Spéciaux ? » Demanda Artémis une fois le bref exposé de Rennos terminé.
« Si vos employeurs ne vous on rien dit, ce n’est pas à moi de répondre à cette question. » Répondit son interlocuteur en lui faisant signe de le suivre.
La jeune femme s’exécuta, la porte du bureau s’ouvrit alors et un besalisk ventripotent pénétra dans la pièce. Rennos fit de brèves présentations avant de la confier au nouveau venu tout en lui précisant de la ramener ensuite chez sa secrétaire afin de lui donner son poste de travail. Dès qu’elle eut quitté la pièce, Artémis savait que Rennos avait commencé à passer ses appels et qu’il lui restait maximum deux jours pour trouver et faire sortir Sam Narro.
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H@n Solo
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

A quelques kilomètres de la Résidence Bakaarr, Fergos, Secteur 6.

Evyk Skywalker arrêta son speeder à l’entrée du chemin de traverse que lui avait indiqué Mavvik avant de partir. Il hésitait, il avait une mauvaise sensation dans la Force, pourtant il devait continuer car au bout du chemin se trouvaient les réponses à ses questions : où est Sam et qu’est-ce qu’il se tramait réellement. Peut-être était-ce un nouveau piège ? Non, en tout cas pas de la part de Mavvik, Evyk n’avait senti aucune duplicité en lui lorsqu’ils avaient passé leur accord. La liberté pour l’un contre la possibilité d’entrer chez Bakaarr pour l’autre. Mavvik après leur accord avait appelé son supérieur pour le prévenir que tout n’allait pas comme prévu, mais qu’il poursuivait sa proie. Au petit matin, il lui avait dit que c’était fait et qu’il voulait renégocier son contrat. Bakaarr avait accepté l’offre et avait proposé une rencontre discrète à la tombée de la nuit. Le Jedi se permit un sourire en imaginant la tête que ferrait Bakaarr lorsqu’il le verrait. Retrouvant sa confiance, il remit en marche son véhicule et se mit à avancer dans l’étroit chemin. Mavvik lui avait expliqué que ce chemin était relié à la sortie secrète de la demeure de Bakaarr, c’est-à-dire celle qu’il utiliserait en cas de gros problème. Des rumeurs disaient qu’en temps que famille gouvernante de Fergos depuis de nombreuses années, les Bakaarr avaient pris possession de l’ancien palais du gouverneur impérial pour en faire leur demeure ; d’autres rumeurs racontaient qu’ils en avaient construit une réplique exacte. Dans les deux cas, cela expliquait la présence du passage secret.
Skywalker arrêta son véhicule au bout de l’étroite allée qui se terminait en cul-de-sac, du moins pour le visiteur non avertit. Evyk sortit de son speeder, se dirigea vers les épaisses broussailles se trouvant devant lui, chercha quelques secondes et enleva les fausses branches qui dissimulaient une porte blindée. Sur le côté se trouvait un boîtier dans lequel il fallait insérer un code et une datacarte pour obtenir l’ouverture de la porte. Heureusement pour lui, Mavvik lui avait donné les deux clés nécessaires avant de partir. Il les utilisa et eut la satisfaction de voir la porte s’ouvrir. Donc, il avait raison, Mavvik avait été honnête. Derrière la porte se trouvait un long couloir rectiligne dont le bout se perdait dans l’obscurité. Evyk monta dans le petit speeder se trouvant à l’intérieur du tunnel et commença à parcourir les quelques kilomètres sous terre qui le séparait de l’ascenseur devant le mener dans la maison même de Bakaarr. Il mit une dizaine de minutes d’un trajet dans une obscurité presque totale pour arriver à la fin du tunnel. Il était désormais en territoire ennemi, il lança donc la Force tout autour de lui afin de s’assurer qu’il ne courrait aucun danger immédiat : la voie était libre mais il percevait toujours une menace latente qu’ il ne devait pas oublier. Rassuré, il monta dans l’ascenseur et appuya sur l’unique bouton permettant de monter.
L’ascension fut longue mais sans danger. Evyk émergea en sortant de la petite cabine dans un couloir de béton barré d’une porte à son extrémité. Le Jedi se concentra. Toujours aucun danger pressant. Cependant, il préféra décrocher son sabrolaser de sa ceinture alors qu’il se dirigeait vers la porte. Devant la porte, il lança une troisième fois la Force. Le vague sentiment restait flou même s’il avait un peu augmenté, mais surtout il sentait une présence dans la pièce de l’autre côté de la porte. D’après les informations de Mavvik, ça devait être logiquement Bakaarr. Logiquement…Il leva son sabrolaser et appuya sur la commande d’ouverture de la porte. Le panneau coulissa dans le plafond révélant une pièce à la décoration marine raffinée. Sur ses gardes, Evyk entra. Le panneau se referma derrière lui recréant l’illusion qu’il s’agissait simplement du mur.
« Asseyez-vous, je suis à vous dans une minute, Mavvik. » Lui dit une voix sur sa droite.
Evyk tourna la tête dans cette direction et vit Bakaarr assis derrière son bureau en train de consulter un dossier. Sans un mot, Skywalker s’exécuta avant de se râcler la gorge. Bakaarr leva finalement la tête dans sa direction.
« Conseiller, je suis ravi de pouvoir enfin vous rencontrer. Je pense que nous avons beaucoup de choses à nous dire. »

Centre de Recherche sur les Capacités Mentales, Coronet, Corellia, Secteur 2.

Sep Rennos fixait intensément l’holo qui se trouvait devant lui : l’Invisible Artémis travaillait au poste qui lui avait été assigné. Bien évidemment qu’il savait de qui il s’agissait et qu’il n’était aucunement tombé dans le piège de sa fausse identité. Après tout, c’était lui qui avait voulut cette rencontre et non elle, seulement elle l’ignorait complètement. Elle croyait le piéger alors que c’était tout le contraire. Cependant, il n’était pas encore prêt à le lui avouer, cette première rencontre ne servant pas à cela. Elle lui servirait plutôt à la jauger afin de savoir si elle deviendrait son allié ou son ennemi. Il avait donc joué le jeux et appelé qui il devait appeler, ainsi il avait un peu plus d’un jour pour l’observer et se faire son opinion. Artémis devait le savoir aussi, Rennos était donc curieux de savoir comment elle allait réussir son coup et faire sortir Sam Narro du centre. Sa secrétaire entra à cet instant pour faire son rapport à propos de la surveillance de la prétendue Kiranna Winter.
« Elle consulte les dossiers concernant la gestion administrative du CRCM. » Annonça-t-elle en réponse à un signe de son patron. « Rien d’anormal pour le moment. Et rien à signaler non plus au niveau de sa visite de ce matin. »
« Merci. Continuez à la surveiller et prévenez-moi dès que vous détectez quelque chose de suspect. » Déclara-t-il provoquant une moue de déception sur le visage de sa collaboratrice. « La fin de la journée est proche, je vous demande encore un peu de patience. »
Sa secrétaire le salua de la tête avant de quitter le bureau. Sep Rennos se tourna à nouveau vers l’holo de la belle Artémis, maintenant il en était certain, elle mijotait quelque chose.

Le Chance, centre de Coronet, Corellia, Secteur 2.

Artémis savourait son verre de niv, un alcool doux de couleur pourpre, au bar de la taverne Chance au cœur de Coronet. Elle profitait intensément de ce petit moment de détente après une longue journée de travail qui s’était avérée très instructive. Ainsi, elle avait fait connaissance avec le responsable du CRCM Sep Rennos, un bel homme qui semblait plus malin qu’il n’y paraissait, elle avait effectué une reconnaissance approfondie des lieux grâce à la visite, même si elle n’avait pas pu explorer le niveau -10, mais surtout elle avait trouvé le moyen de délivrer Sam Narro. Ce moyen était pour l’instant à moins de dix mètres d’elle, en train de jouer, dos à elle, à une des cinq tables de sabacc que comptait la taverne. Il s’agissait d’un jeune bothan, infirmier de profession, dont elle avait repéré le nom en compulsant la liste du personnel travaillant exclusivement au -10 tout en déjouant la surveillance que Rennos n’avait pas manqué de lui coller. En copiant la liste du personnel du -10, elle savait que sur ces trente personnes elle en trouverait bien une ayant un vice ou une faille qu’elle pourrait exploiter. A l’aide de la base de donnée de l’Organisation, elle avait pu isoler un candidat : un bothan du nom de Quent’Iix qui avait la fâcheuse habitude de jouer trop. Il lui avait suffi de trouver l’endroit où le Quent’Iix aimait perdre son argent pour mettre son plan en action.
Artémis reposa son verre sur le bar et se mit à regarder à nouveau la table à laquelle jouait le bothan. Face à lui se trouvait un dug à l’air menaçant qu’on n’avait pas l’habitude de retrouver dans ce genre d’endroit simple et honnête. En fait c’était Artémis qui lui avait conseillé de venir jouer dans ces lieux, contre cet adversaire. Gizzer le dug était un joueur qui avait pour seule occupation d’écumer toutes les tables de sabacc du système coréllien et des alentours, mais surtout il s’agissait du plus habile tricheur de ce côté de la galaxie. Son but était clair : faire en sorte que Quent’Iix lui doive un maximum d’argent sans paraître suspect. C’était ce qu’il allait se passer car le bothan, sur de lui et de son jeu, venait de miser plus qu’il n’aurait dû…
L’Invisible décocha un signe imperceptible au dug pour lui signifier que le moment était venu. Son associé temporaire misa encore un peu plus avant de demander à voir le jeu de son adversaire. Quent’Iix posa triomphalement ses cartes sur la table, tendant déjà ses mains vers le pactole se trouvant au centre de la table, mais Gizzer l’interrompit en révélant son jeu à son tour. L’infirmier s’affala subitement sur sa chaise. Le dug avait la combinaison juste supérieure à la sienne. Ce fut lui qui put se ruer sur l’argent.
« Je quitte. » annonça Quent’Iix d’une voix dégoûtée.
« Je comprends, mais il en manque. » Déclara Gizzer en comptant attentivement son argent.
« Je ne l’ai pas sur moi…Je peux t’avoir la somme dans quelques heures. »
Le dug arrêta brusquement de compter ses gains. Gizzer avait aussi la particularité de ne jamais faire crédit ou alors en échange d’une partie de l’anatomie de son débiteur. Artémis lui lança un second signe : il devait le laisser partir pour qu’elle puisse intervenir. Ils se fixèrent intensément pendant quelques secondes. Artémis lui fit alors comprendre que s’il lui résistait, il n’allait pas pouvoir profiter de ses gains. Le dug cracha sur la table puis se tourna vers le bothan.
« Bien, je te donne jusqu’à demain midi. » Gronda-t-il en reprenant son argent en main. « Maintenant, casse-toi avant que je ne me ravise. »
Le bothan ne se fit pas prier et se dépêcha de quitter la taverne afin de mettre le plus de distance possible entre lui et le dug. Artémis régla sa boisson puis se dépêcha de suivre Quent’Iix afin de ne pas le perdre stupidement de vue, la peur lui donnant visiblement des ailes.
« C’est dur, j’ai bien cru que vous alliez gagner. » L’accosta-t-elle une fois qu’ils étaient suffisamment loin du Chance.
« Mouais…Je n’ai pas eu de veine. » Répondit laconiquement le bothan.
« En tout cas, vous avez plutôt intérêt à payer le dug. »
« Qu’est-ce que cela signifie ? » Demanda-t-il brusquement en lui agrippant le bras.
« Cela signifie que je le connais et il n’aime pas trop faire crédit. » Dit-elle en dégageant son bras. « Vous retournez chez vous, maintenant ? »
« Oui, pourquoi ? »
« Parce que je vous déconseille d’y retourner, Gizzer doit déjà vous attendre là-bas afin de régler en privé ses comptes avec vous. »
« Mais, il vient de me dire… » Protesta Quent’Iix dont l’inquiétude remplaça la méfiance hostile.
« Et vous croyez en la parole d’un dug ? »
Le bothan la regarda pendant quelques secondes en silence.
« Merci, je vais prendre mes précautions… »
« Je crois que vous ne m’avez pas très bien comprise. » L’interrompit la jeune femme d’une voix sèche faisant sursauter son interlocuteur. « Il a quelqu’un qui vous suit, plus vous tenterez de fuir plus vous allez souffrir avant de mourir. Vous n’avez pas le choix, vous devez le payer tout de suite ou ça va mal se passer. »
« Mais je n’ai pas d’argent ! »
« Moi, j’en ai. » Déclara-t-elle avec un petit sourire triomphal.
Quent’Iix comprit enfin où elle voulait en venir.
« Que voulez-vous en échange ? » s’enquit-il en redevenant méfiant.
« Enfin, nous sommes sur la même longueur d’onde. Parfait. Ce je veux, ce n’est pas grand-chose, c’est que vous transmettiez discrètement un message à Sam Narro. »
« Je ne connais pas de Sam Narro. » Rétorqua-t-il aussitôt.
« Oh que si, c’est la jeune humaine blonde qui est arrivée au -10 il y a trois jours, et qui est inséparable d’un chiss. Vous voyez de qui il s’agit maintenant ? »
« Oui. »
Elle lui donna un petit bout de papier.
« Donnez-lui cela et je vous garantis que Gizzer vous laissera tranquille. Si vous en parlez à quelqu’un, ou si Sam Narro n’est pas au rendez-vous, c’est moi qui viendrais vous chercher pour vous amener devant le dug. Compris ? »
Le bothan inclina la tête en rangeant le papier dans sa poche et s’éloigna en baissant la tête. Artémis sortit en suite son comlink pour avertir Gizzer qu’elle avait la situation bien en main. Tout allait comme prévu, dans douze heures Sam Narro serait à nouveau libre.
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H@n Solo
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Résidence Bakaarr, Fergos, Secteur 6.

« Jedi Skywalker…J’avoue que je ne vous attendais pas ici. » Dit Bakaarr après un petit silence. « Vous êtes aussi coriace que vos ancêtres Luke Skywalker et Jacen Solo. »
« Jacen Solo n’est pas un de mes ancêtres. » Répliqua sèchement Evyk en se redressant dans son siège.
« Ah bon…Pourtant, il m’avait semblé avoir lu que lui et Luke Skywalker étaient assez étroitement liés. »
« Biologiquement peut-être, mais pour moi il ne fera jamais partie de ma famille. » Gronda Skywalker qui tentait en vain de se maîtriser.
« Quelle intolérance ! Je croyais que la marque de fabrique de votre famille était le pardon. » Remarqua Bakaarr avec ce qui passait pour un sourire ironique, chez un mon calamari, sur son visage.
« Je pardonne tout sauf la stupidité et croyez-moi ce qu’il a fait était très stupide. Si on devait classer les actions les plus stupides qui se sont produites dans toute l’histoire de la galaxie, je peux vous dire qu’il serait en tête du classement et pas prêt d’être délogé. Vous n’auriez pas assez d’une vie pour le rattraper. » Expliqua froidement le Jedi en retrouvant enfin son calme. « Mais je ne suis pas venu ici pour discuter de mes ancêtres. Où est Sam Narro ? »
Le Conseiller Spécial à la défense le regarda avec un air innocent.
« Je ne sais absolument pas. »
« Je ne vous crois pas. »
« Pourtant, je vous dis la vérité, Jedi Skywalker. Elle a disparu le jour de la mort de Fei’Royo. Il semblerait que ce cher docteur Taaryn ait voulu se la jouer en solitaire. Pour répondre à cette question, c’est lui que vous devriez aller voir. »
Evyk sentit dans la Force que son interlocuteur disait la vérité. Il se mordit les lèvres, Artémis avait raison, il aurait mieux fait de la suivre que de vouloir à tout prix confronter Bakaarr. Il se reprit pourtant quasi instantanément car le Conseiller avait sûrement réponse à son autre question.
« Qu’est-ce l’attentat contre Llib signifie ? Je sais que c’est pour prendre le pouvoir, mais je vous connais, je sais que vous n’êtes pas un fanatique et donc je peux dire que cet attentat n’est pas votre genre. Qu’est-ce qu’il se trame ? »
Le mon calamari prit une expression énigmatique.
« C’est une question à laquelle je ne peux répondre. » Déclara-t-il très calmement.
« Alors, vous allez devoir me suivre devant le conseil Jedi car il est temps qu’ils sachent ce qu’il se passe. » Décida Skywalker prêt à se lever.
« J’en doute…Et je vous conseille de rester assis. » Annonça-t-il en en pressant un bouton sur son bureau.
Derrière Evyk, deux panneaux coulissèrent révélant deux droïdes de combats, qui braquèrent immédiatement leurs armes en sa direction. Des droïdes ! C’était pour cela qu’il n’avait senti qu’un très vague danger. Le Jedi se retint de jurer et regarda à nouveau Bakaarr.
« Et que comptez-vous faire avec eux ? Me tuer ? »
« S’il le faut, oui. »
« J’en doute, ça attirera inévitablement l’attention de l’Ordre. » Observa Evyk se forçant à trouver une solution au piège.
« Je ne sais pas, je connais pleins de gens qui n’hésiteront pas un seul instant à endosser votre meurtre. » Contra Bakaar toujours aussi calme. « Je n’ai qu’à appuyer sur un bouton pour que ces droïdes vous tuent. Ils sont trop prêt de vous pour que vous puissez en réchapper, et si vous faites mine de quitter votre chaise ils tireront. Ceci est ma défense contre tout type d’intrus, même un Jedi. Vous n’avez que deux solutions, soit vous mourrez, soit vous me tuez pour m’empêcher d’appuyer sur ce bouton. Encore deux choses, je suis entraîné pour pouvoir résister quelques secondes à la volonté d’un Jedi et seul ma main contrôle ces commandes. Ce fut un plaisir de vous rencontrer. »
Bakaarr s’apprêtait à appuyer sur le bouton déclencheur. S’il voulait vivre, Evyk n’avait pas le choix : il devait le tuer en ne lui laissant aucune chance de réagir. Bakaarr le regarda droit dans les yeux. Moins d’une seconde. En un éclair, Skywalker envoya son sabrolaser dans la poitrine du mon calamari. Bakaarr s’écroula aussitôt dans son fauteuil, mort. Evyk récupéra son arme, désactiva le piège et s’empressa de quitter les lieux. Il avait un goût amer dans la bouche et une boule dans le ventre : ce n’était pas comme cela que ça aurait dû se passer. Il quitta la pièce sans un dernier regard en direction du corps de Bakaarr : c’était trop pénible.
Cependant, il ignorait que quelque part dans le plafond une holocam avait filmé son geste meurtrier.

Centre de Recherche sur les Capacités Mentales, Coronet, Corellia, Secteur 2.

Soit cet après-midi dans le jardin, un ami viendra te contacter. Evyk.
Cela faisait la dixième fois que Sam Narro relisait le message qu’un infirmier bothan lui avait discrètement glissé en lui apportant son repas du matin, et elle ne savait toujours pas quoi en penser. Cela semblait tellement inespéré qu’elle avait plutôt l’impression qu’il s’agissait d’un piège grossier. Pourtant, elle ne comprenait pas l’intérêt d’un tel piège, elle collaborait depuis hier et ce n’était pas dans l’intérêt de sa guérison de vouloir la briser par ce faux espoir. Quoique…Taaryn était quelqu’un de très mystérieux. Peut-être était-ce une façon de lui faire tomber ses barrières, afin de pouvoir encore mieux comprendre son expérience et la guérir. Elle doutait cependant qu’il s’agissait de lui faire mal, elle avait suffisamment sondé son médecin dans la Force pour être persuadée qu’il ne lui ferait jamais mal. Un piège ou pas, une chose était sûre, elle avait besoin de sortir à l’air libre et d’oublier un moment qu’elle avait des problèmes. La porte de sa chambre s’ouvrit à ce moment là et Taaryn entra dans la pièce en lui souriant.
« Bonjour, comment ça va aujourd’hui. » La salua-t-il en s’asseyant face à elle.
« Suis-je prisonnière ? » S’enquit-elle en le regardant droit dans les yeux.
« Pourquoi, vous n’êtes pas bien ici ? »
« Cela ressemble à une belle cage dorée. La chambre est jolie, je peux aller dans le réfectoire ou dans le salon où je profite de la vue. Mais je commence à me lasser des gardes, du faux panorama et de l’air en boîte. » Répondit-elle avec une pointe d’amertume dans la voix. « Je comprends que vu ma première réaction, il était sage de me surveiller mais maintenant que nous commençons à ne presque plus avoir de secrets l’un pour l’autre j’espérais que la surveillance se détendrait. »
« Que voulez-vous exactement ? » Demanda Taaryn en fronçant légèrement les sourcils.
« Sortir pour pouvoir respirer une bouffée d’air pur. Je ne suis pas claustrophobe, mais je n’aime pas être enfermée, j’ai besoin de retrouver un minimum de liberté de temps en temps. Je sais que nous devons travailler ce matin, mais j’espérais pouvoir sortir un peu cet après-midi. Je vous promets d’être sage et de bien vous tenir la main. »
Le chiss ne put s’empêcher de sourire.
« Je vais voir ce que je peux faire. Maintenant avez-vous réfléchi à notre précédente conversation, car nous allons essayer de savoir ce que vous avez perdu. »

A bord de l’Aventurier Corellien.

La sonnerie stridente de l’holocom sortit brusquement Lexan Horn de son sommeil. Il bondit dans son siège en se demandant ce qui lui arrivait. Il réalisa ensuite qu’il s’était endormi sans s’en rendre vraiment compte, la drogue devant toujours faire son effet, et qu’on essayait de le joindre. Enfin, il décida de prendre l’appel pour faire cesser le bruit assourdissant.
« Lexan Horn. » Dit-il d’une voix pâteuse.
« Jedi Horn, cela fait presque une heure que nous tentons de vous joindre. » Annonça la voix calme du Maître Jedi Meror O’Lakk.
A côté du caamasi, Lexan distinguait très nettement la silhouette de Shan Me.
« Que puis-je faire pour vous ? » S’enquit Horn en retrouvant immédiatement ses esprits.
« Regardez. » Répondit simplement Shan Me alors que les deux Jedi disparaissaient.
Une nouvelle scène apparut devant ses yeux : Evyk Skywalker assis face à un mon calamari, discutant. Puis sans avertissement, le Jedi envoya son sabrolaser dans la poitrine de son interlocuteur le tuant sur le coup.
« Bon sang ! » Jura le Jedi coréllien en revoyant la séquence.
« C’est le cas de le dire. » Reprit calmement Meror O’Lakk. « Certes, cet holo n’a pas de son mais la scène est suffisamment explicite. Il s’agit du Conseiller Spécial à la Défense et chancelier par intérim du Secteur6 Bakaarr. Après ce qui est arrivé au bothan Fei’Royo, nous craignons qu’il ne s’agisse que la seconde étape d’une sanglante escalade. »
« Nous pensons que le Jedi Skywalker a succombé au Côté Obscur. » Expliqua froidement Shan Me. « Votre mission a changé Jedi horn, vous devez l’arrêter par tous les moyens et l’amener devant le Conseil pour être jugé. Vous avez carte blanche. »
« C’est allé trop loin, je ferais ce qui m’est demandé. » Déclara Horn toujours sous le choc du meurtre auquel il venait d’assister.
« D’autres Jedi sont aussi à sa poursuite, nous vous conseillons de prendre contact avec eux. » Termina O’Lakk en baissant les épaules. « Que la Force soit avec vous ! »
Lexan Horn ferma son holocom plus décidé que jamais. Evyk Skywalker venait de déshonorer l’Ordre Jedi : il allait tout faire pour le stopper.

Centre de Recherche sur les Capacités Mentales, Coronet, Corellia, Secteur 2.

Sep Rennos rentra dans son bureau suite à un succulent déjeuner d’affaire dans un des restaurants les plus chics de Coronet, donc de Corellia. Il se laissa presque tomber dans son fauteuil, ces repas étaient certes très bon mais ils le tuaient l’empêchant de se concentrer sur son travail le reste de l’après-midi. Faisant abstraction de sa digestion, il se redressa sur son siège et alluma sa console tout en remarquant qu’il y avait un paquet sur son bureau. Il songea à l’ouvrir lorsqu’il s’aperçut qu’Artémis ne travaillait pas à son bureau.
« Cylée, où se trouve Winter ? » Demanda-t-il à sa secrétaire en utilisant l’intercom.
« D’après ce que je sais, elle inspecte le jardin afin de vérifier si tout correspond. Le paquet a été livré à votre intention ce midi. »
« Merci. » Dit Rennos avant de raccrocher.
Le jeune homme se demanda alors ce qu’elle faisait dans le jardin, c’était curieux, il avait un mauvais pressentiment. Son ordinateur sonna lui signalant qu’il venait de recevoir un message. Il l’ouvrit et sourit : Artémis était démasquée. Il se dépêcha donc de sauvegarder le message, puis se leva et sortit de son bureau. La récréation était terminée, certes plus tôt qu’il ne le pensait, mais il était temps de passer à la phase suiv…
Une violente explosion, en provenance de son bureau, secoua tout le bâtiment et le projeta au sol. Couché à terre, sous des gravas, les oreilles bourdonnantes, il lui sembla entendre une seconde explosion.

Artémis, debout contre un arbre du jardin, vit une jeune femme accompagnée d’un chiss sortir sur la terrasse du rez-de-chaussée de l’édifice du CRCM. Cinq minutes plus tôt, elle avait vu Rennos rentrer dans l’immeuble suite à son déjeuner d’affaire. Un instant, elle se demanda de quelle affaire il s’agissait et si cela avait un rapport avec le conseiller Bakaarr. C’était la seule chose que la belle Invisible n’avait pas encore élucidée : le lien entre Rennos et Bakaarr. Ca devrait attendre un peu et peut-être qu’avec l’aide d’Evyk et de Narro elle verrait plus clair. D’après ses calculs, Sep Rennos venait d’entrer dans son bureau, elle envoya donc sur son ordinateur le message qui confirmait que Kirana Winter était un imposteur. Elle se détacha ensuite de son arbre et s’avança en direction du couple Narro-Taaryn. En marchant, elle compta mentalement jusqu'à vingt et appuya sur le détonateur qu’elle tenait en main. Les vitres du bureau de Rennos au dernier étage volèrent en éclat provoquant instantanément une panique générale. Si elle avait bien compté était bon, Rennos était toujours vivant et les dégâts ne seraient que matériels. Elle continua son chemin et appuya une nouvelle fois sur son détonateur. Cette fois-ci, l’explosion retentit au fond du jardin, derrière elle. Les cris s’intensifièrent. Elle n’était plus qu’à quelques mètres de Sam Narro qu’agrippait fermement Taaryn d’une main.
« Vous étiez au courant ! C’est pour cela que vous vouliez sortir ! » Criait le médecin à l’intention de Narro qui était tétanisée.
Le chiss semblait très fâché. Artémis lui posa une main sur l’épaule. Il se tourna vers elle. Elle lui envoya un puissant crochet au visage qui le fit tomber à terre.
« Venez ! Je suis une amie d’Evyk, suivez-moi. » Déclara Artémis en lui saisissant la main et la forçant à la suivre. « Dépêchez-vous, on n’a pas beaucoup de temps. » Narro la fixait avec une expression surprise et refusait d’avancer. « S’il vous plait ! Skywalker m’envoie vous chercher. Je connais votre histoire, il me l’a racontée. Il me fait confiance, vous devez faire pareil. »
Sam Narro ferma un instant les yeux. Elle les rouvrit ensuite et se mit enfin à courir à ses côtés. Ses macrolunettes indiquèrent à Artémis qu’on tentait de les poursuivre. Elle lança une grenade fumigène en arrière pour couvrir sa fuite. Les deux femmes traversèrent un rideau d’arbres et de buissons jusqu’à la section du mur d’enceinte qu’elle venait de faire sauter.
« C’est quoi le plan maintenant ? » Lui demanda Narro lorsqu’elles eurent franchi les débris.
L’endroit semblait désert et propice à leur capture par les gardes du CRCM. Artémis regarda la jeune femme qui avait repris ses esprits tout en désactivant à l’aide de ses macrolunettes le camouflage de son vaisseau. Le Délos apparut alors à moins de deux mètres d’eux.
« On continue à fuir. » Dit-elle en montant sur la rampe d’accès de son appareil.
« Joli. » Commenta Narro lorsqu’elle fut à bord.
« Normal, c’est le mien. »
Elle rentra la rampe d’accès, activa les boucliers déflecteurs du vaisseau et se rua dans le cockpit. Une minute plus tard, le Délos fonçait dans l’espace en direction du lieu de rendez-vous fixé avec Evyk Skywalker.
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Message par H@n Solo »

A bord du Délos, hyperespace.

Evyk Skywalker caressa délicatement le visage endormi de son amie et ancienne amante Sam Narro. Ils s’étaient retrouvés avec joie quelques heures plutôt, s’étaient contés leurs expériences et aventures réciproques, puis Sam avait décidé d’aller se reposer car depuis son contact avec la mystérieuse créature elle se fatiguait rapidement. Evyk était restée avec elle jusqu’à ce qu’elle s’endorme, s’assurant une énième fois qu’elle allait bien. La sentant sombrer dans un profond sommeil, le jeune Jedi quitta silencieusement la cabine et rejoignit, la mine sombre, Artémis qui savourait un verre de whisky dans la cabine principale de son vaisseau. Et qui était restée plutôt discrète depuis l’arrivée d’Evyk.
« Merci. » Lui dit-il en s’asseyant face à elle. « Tu avais raison, tu as gagné. »
La jeune femme sourit tandis qu’Evyk conserva son expression grave.
« Que se passe-t-il ? C’est la mort de Bakaarr qui te préoccupe ainsi ? C’était la première fois que tu tuais quelqu’un ? »
« Non, malheureusement j’ai déjà tué et je n’aime pas ça du tout. » Répondit le jeune homme en croisant le regard de sa camarade. « Non, c’est autre chose qui me préoccupe : la Reine Mère Gemméa. »
« Ah, tu sais donc. »
« Oui, et je me demande s’il est sage de maintenir encore notre collaboration. »
« Comment ? » S’exclama l’Invisible en se redressant dans son siège. « Tu veux revenir sur notre accord ? »
« Oui… »
« Tu veux mettre fin à notre collaboration alors que tu sais très bien que j’ai des sources auxquelles tu n’as pas accès ! Tu veux me laisser tomber dans cette affaire alors que tu sais aussi bien que moi que seulement à nous deux nous pouvons espérer la résoudre ! » Protesta vivement la jeune femme.
« Bon sang ! Je connaissais Gemméa, tu as tué quelqu’un de bien ! » Contra Evyk en haussant à son tour la voix.
« Je t’ai aussi sauvé la vie, et j’ai délivré Sam. Ca ne compte pas, peut-être ? »
« Si. Je ne compte pas te dénoncer aux Jedi. » Déclara Skywalker en retrouvant un peu son calme.
« Bravo ! Tu crois vraiment que je laisserais un de tes copains m’approcher ? Tu es bien naïf…Qu’est-ce que tu vas faire ensuite ? Couver ta copine et oublier le reste ? »
« Non, je vais essayer de résoudre cette affaire tout en gardant un œil sur mon amie. »
« Alors pourquoi partir puisqu’à deux nous sommes plus efficaces ? »
« Bon sang, mais parce que tu es une tueuse professionnelle ! » S’écria violemment le Jedi.
Artémis le fixa en silence pendant quelques secondes.
« Tout gâcher parce que tu n’arrives pas à faire un simple compromis. » Observa la jeune femme avec de l’amertume dans la voix.
« C’est un compromis que je ne suis pas prêt à faire. » Reprit Evyk d’une voix plus douce. « Je n’arriverais pas à me regarder en face dans un miroir…D’ailleurs je me demande comment une femme telle que toi, une femme qui peut sauver des vies peut le faire. Comment tu as pu faire un tel choix, ça me dépasse et me dégoûte. »
« Là où j’ai grandi, je n’avais qu’un choix à faire : manger ou être mangé. Désolé de te dégoûter, mais j’ai préféré choisir manger que de me retrouver droguée dans un des nombreux bordels de la galaxie. De plus c’est mon métier, pas ma passion. » Rétorqua sèchement Artémis. « Moi, ce qui me dépasse, c’est que tu laisses passer en premier ton petit confort personnel. Je le répète, tu sais tout comme moi que cette affaire cache quelque chose de très gros, de bien plus important que toi et moi, et pourtant tu es prêt à tout abandonner car tu es incapable de faire un compromis. Ce n’est pas digne de toi, Jedi ! »
Ce fut au tour d’Evyk de la regarder quelques secondes en silence tout en réfléchissant à ce qu’elle venait de lui dire. Elle n’avait pas tout à fait tort…
« Je sais, je me fais une sale impression…Mais, dans les deux cas je contredit tout ce qu’on m’a appris. » Remarqua Skywalker en baissant la tête.
« Tu fais erreur car tu sembles oublier que malgré tout ton pouvoir, tu ne peux pas contrôler toute la galaxie. C’est ce que vous, Jedi, semblez trop souvent oublier. Nos choix, nous les revendiquons et nous les faisons en toute conscience comme ceux qui nous entourent. J’ai fait le choix de devenir une Invisible. Moi toute seule ! Certes, comme tu as fait le choix d’être un Jedi, tu risques de vouloir m’empêcher de faire mon boulot. Crois-tu que l’Organisation ignore qu’on fait équipe ensemble ? Ce n’est pas un secret, elle va donc faire en sorte de ne pas te mêler à ses affaires et peut-être envoyer quelqu’un d’autre à ma place si tu as décidé de me coller. Que tu le veuilles ou non, le contrat sera réalisé par moi ou un autre. Or, tu te diras que c’est mieux comme cela, tu m’auras faire quitter mon boulot, mais sache que si jamais je dois le quitter je veux le faire à ma manière et pas à la tienne. Au lieu d’une vie détruite, il y en aura deux : celle de la victime et la mienne. Bien joué Jedi ! Si tu veux poursuivre notre collaboration, tu dois accepter que je fais mes propres choix et que l’un d’eux est d’être une Invisible qui peut tuer des gens pour de l’argent. »
« Si je dois accepter ton statut, cela doit être réciproque et tu dois accepter le mien. Je suis un Chevalier Jedi, je suis un gardien de la Paix et la Justice dans la galaxie. » Enonça lentement Evyk en regardant Artémis droit dans les yeux. « Sache donc que si jamais tu dérapes en ma présence, je serais obligé de t’arrêter ou de t’affronter. Je ne le désire pas, je sais que toi non plus, donc la balle est dans ton camp. Une dernière chose, je serais obligé de vouloir essayer de sauver les gens. »
« Je sais. » Répondit la jeune femme d’une voix douce. « Alors, que décides-tu ? »
« La situation est grave et la Force me souffle que je n’y arriverais pas sans toi…Faisons comme avant, collaborons ensemble et tentons de percer ce mystère. Quant à nos différents, essayons de les accepter petit à petit car comme tu viens de le dire : l’enjeu est trop important. »
Artémis posa doucement sa main sur celle d’Evyk tout en lui articulant le mot merci. Alors qu’elle voulait retirer sa main gantée, il la lui saisit et la serra entre ses doigts.
« Il est interdit à Artémis d’aimer quelqu’un. » Indiqua-t-elle avec un visage sombre.
« Et l’autre ? »
« L’autre n’a pour l’instant pas voix au chapitre, nous avons trop besoin d’Artémis en ce moment. » Répondit la jeune femme avec un sourire triste.
Evyk lui tint encore un instant la main puis la relâcha, presque à regret…Artémis se leva immédiatement et se dirigea vers le cockpit du Délos tandis que Skywalker la suivait du regard.
« Au fait, au vu de notre conversation, j’ai des doute que tu veuilles rester à bord en compagnie de Sam. Où est-ce que je vous dépose ? » S’enquit la jeune femme en s’arrêtant devant la porte du poste de pilotage.
« Il nous faut un lieu sûr pour établir notre quartier général. J’avais pensé à la résidence Skywalker sur Coruscant, mais je sens un grand trouble de ce côté-là. » Dit le Jedi qui sentait dans la Force que quelque chose clochait depuis quelques heures. « Il n’y a qu’un seul autre endroit dans la galaxie où nous serons en sécurité : chez mon Maître. »

Quelque part entre rêve et réalité.

Une présence se révéla dans son rêve.
« Qui êtes-vous ? » Demanda-t-il trop surpris pour avoir peur.
« Ceux que tu recherches depuis quelques temps déjà. » Lui répondit une voix désincarnée et mystérieuse. « Nous avons perdu un précieux allié hier, nous venons en choisir un nouveau aujourd’hui. Ecoutez ce que nous avons à vous dire… »
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Message par H@n Solo »

Episode 4


Une méditation.

Est-ce que je suis la voie de la Force ?
C’était ce que ne s’arrêtait de se demander Evyk Skywalker depuis sa conversation énergique avec Artémis. Certes, il avait convenu d’un accord avec elle, mais depuis, il avait appris que l’Ordre Jedi le recherchait pour le meurtre du Conseiller spécial à la Défense Bakaarr, et il en était venu à douter à nouveau de ses intentions et de ses capacités. C’était pourquoi il cherchait une réponse claire et précise dans la Force.
Evyk décida alors de se repasser les évènements de ces dernières semaines. D’abord Alpha-3 : l’explosion, son licenciement, sa rencontre avec Artémis, leur enquête et enfin leur rencontre avec Sallas. La mort du colonel Kro’Ny puis celle des adolescents…Ils voulaient tous le tuer ou au moins essayer de le tuer. Il avait vu ses parents agir de la sorte et pourtant il savait que son père et sa mère étaient les êtres les plus purs qu’il ait connu. Non, tout allait bien. Il continua : Ord Mantell, son affrontement avec Kerr et son infiltration dans le bureau de Fei’Royo, sa tentative ratée de sauvetage de Sam, Artémis qui lui sauve la vie et Fei’Royo qui meurt d’un accident. Une fois encore, tout semblait normal, il avait fait son boulot de Jedi. Enfin, il passa aux événements les plus récents : sa rencontre avec Lexan réglée toute en délicatesse, ses aventures sur Fergos et sa confrontation mortelle avec Bakaarr. Là aussi, il avait fait son devoir de Jedi et c’était le mon calamari qui avait voulu lui ôter la vie. Non, il n’avait décidément rien à craindre de se côté-là. Il restait Gemméa. Il n’avait pas su au moment précis, certes après il aurait pu amener Artémis devant la justice et en sortir grandi aux yeux de l’Ordre. Pourtant de son point de vue, il aurait eu l’impression d’avoir mal agi car après tout il lui devait la vie et celle de Sam. De toute façon, elle était trop maligne pour se faire avoir et elle aurait disparu avant qu’il ne puisse agir. Et puis, il y avait une autre façon d’agir : une façon typiquement Skywalker…Non, pour lui, il avait fait ce qu’il devait faire ; alors pourquoi l’Ordre voulait-il le capturer à tout prix et pourquoi éprouvait-il une curieuse sensation au plus profond de son ventre.
La situation était limpide, il avait le choix entre deux possibilités : soit retourner de son plein gré au Temple Jedi et faire ses excuses, soit continuer sa quête poursuivi par ses pairs.
Evyk s’immergea encore un peu plus dans la Force tout en élevant son niveau de concentration. D’abord la voie de la raison, il se mit à explorer son futur s’il décidait de se rendre. Un jugement, un pardon, une vie de Jedi en toute harmonie cependant sans Sam ni Artémis, il avait beau les chercher…Puis brusquement l’horreur et la destruction en un mot l’enfer, puis sa mort ou pire encore…Le jeune homme se força à quitter cette vision d’apocalypse en s’obligeant à retrouver la sérénité légendaire des Jedi. Enfin calme, il se retrouva à son point de départ et décida de sonder l’autre voie. Trahison, affrontement, mort et résurrection, une guerre, une quête, Artémis et Sam orbitant autour de lui, une ombre terrifiante, un rêve puis survint le chaos, cependant juste avant il lui avait semblé voir une lumière. Il tenta de revenir en arrière mais la spirale du futur s’accéléra et il perdit le contact.
Le Jedi ouvrit les yeux, il était essoufflé et transpirait abondamment. Cette fois encore, il prit le temps de se calmer et de se désaltérer avant de réfléchir à ce qu’il allait faire ensuite. A première vue, l’avenir ne semblait pas brillant, pourtant il lui semblait avoir perçu plus d’optimisme dans sa deuxième vision que dans sa première, enfin s’il arrivait à saisir l’opportunité au bon moment. Logiquement, il avait sa réponse et devait continuer, quoiqu’il puisse se produire, sa collaboration avec Artémis. Cependant, c’était une décision qui allait à l’encontre de toute son éducation, autant celle qui lui avait été inculquée par ses parents que celle inculquée par son maître : les Jedi étaient ses seuls véritables alliés dans la galaxie. La Force lui disait d’aller dans une direction, tandis que tout son être lui conseillait de prendre l’autre chemin. Cruel dilemme. Il doutait à nouveau et avait la désagréable impression d’être retourné à son point de départ. Non, pas tout à fait, la question avait changé : qui devait-il écouter ?
Skywalker eut alors la nette impression qu’il aurait très bientôt sa réponse.
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Naboo, Secteur Quatre.

Le soleil allait bientôt atteindre son zénith, Artémis regardait avec une certaine curiosité Hash Timli, le Maître Jedi qui avait formé Evyk Skywalker, préparer avec minutie le déjeuner. Ce n’était pas le fait de voir un Maître Jedi préparer à manger qui l’intriguait, mais bien le fait de voir un togorien, à la fourrure beige, s’appliquer à couper soigneusement des légumes tout en laissant mijoter de la viande dans une sauce aux effluves d’épices exotiques.
« Ca vous dérangerait de goûter ? » Lui demanda poliment le Maître Jedi. « Ca fait des années que je n’ai plus cuisiné pour des humains et j’aimerais m’assurer que je suis sur la bonne voie. »
Artémis le regarda un instant cherchant à savoir s’il s’agissait d’une plaisanterie ou pas, puis, ne détectant aucune duplicité, elle saisit une cuillère en bois, la plongea dans la casserole fumante et goutta avec une petite appréhension le morceau de viande qu’elle venait de prélever.
« Mm…Ce n’est pas mauvais, un peu relevé comme je l’aime. » Déclara-t-elle en reposant la cuillère sur le plan de travail.
« Merci, mais vous sembliez inquiète. Cela vous surprend qu’un Jedi puisse bien faire à manger. » Observa Timli en se remettant à découper ses légumes.
« C’est plutôt le fait que vous soyez togorien. J’en ai déjà croisé à l’heure du repas et j’avoue que ce qu’il y avait dans leurs assiettes ne m’avait pas semblé très appétissant. »
« Ma chère c’est de la présentation que vous devriez vous méfier. Dans ma longue expérience, je sais que les humains peuvent manger à peu près n’importe quoi si c’est bien présenté. » Dit le Jedi avec un petit sourire.
La jeune femme haussa un sourcil avant de lever son verre, rempli d’un alcool local, en réponse au sourire de son interlocuteur ; puis elle se retourna pour aller admirer la vue qui s’offrait à elle de la salle à manger. Une pelouse bien verte, des massifs de fleurs, des arbres fruitiers, un potager légèrement caché, puis derrière, s’étendant à perte de vue, des champs de céréales aux couleurs chatoyantes, en un mot la paisible campagne de Naboo. Lorsqu’il avait été su que l’égérie de la Rébellion, la Princesse Leia Organa Solo Skywalker, avait du sang naboo qui coulait dans ses veines, les autorités de la planète avaient essayé de recréer l’ambiance paisible et sereine qui régnait sur Alderaan juste avant sa destruction par les forces maléfiques de l’Empire. Le plus étonnant, c’était qu’ils avaient réussi et que ce pari tenait encore aujourd’hui.
« Vous n’enlevez jamais vos gants ? » S’enquit derrière elle la voix calme du maître d’Evyk Skywalker.
Artémis détacha son regard du paysage et contempla les gants sombres qui recouvraient en permanence ses mains.
« Non. C’est tranquille ici, je détesterais voir les Jedi débarquer et tout mettre en œuvre pour capturer votre ancien apprenti. » Remarqua-t-elle en changeant de sujet.
« Ne vous inquiétez pas pour cela, ma présence suffit à cacher celle d’Evyk. » Répondit-il sur un ton serein. « En tout cas, je dois vous avouer que je suis un peu surpris par votre visite. »
Artémis sourit intérieurement, il y avait de quoi : ils étaient arrivé la veille en demandant refuge et protection. De plus, il y avait de quoi réfléchir lorsque son ancien apprenti vous annonçait qu’il avait l’Ordre Jedi aux trousses.
« Skywalker a tué quelqu’un d’important. » Révéla Artémis décidant qu’Evyk ne verrait aucun inconvénient à ce qu’elle mette Timli au courrant de la situation. « C’était de la légitime défense, pourtant il semblerait que les Jedi ne soient pas de cet avis. »
« Tuer quelqu’un est toujours quelque chose de délicat à analyser, n’est-ce pas ? » L’Invisible haussa les épaules et demeura silencieuse. « Question stupide, je m’excuse. Je verrais ce qu’Evyk aura à me dire à ce sujet…Sinon, nous avons quelques minutes de calme devant nous, pourquoi ne me résumez-vous pas un peu cette affaire. »
Artémis inclina la tête et alla s’asseoir face au Maître Jedi.
« Tout a commencé avec l’attentat contre le Chancelier Llib et l’Heure Kirchowda, Skywalker a été viré à cause de cela et il n’a pas trop apprécié. Nous nous sommes donc mis à enquêter et nous sommes remontés jusqu’à Bakaarr, le Conseiller Spécial à la Défense du secteur 6, et Darr Fei’Royo, le chef des Services Secret du même secteur, mais hélas ils sont morts avant d’avoir pu donner des réponses. Fei’Royo accidentellement et Bakaarr tué par Skywalker alors qu’il voulait l’abattre. Entre-temps, Narro a été enlevée par ces mêmes personnes et il a fallu la retrouver et la délivrer. Nous ne savons pas trop ce qu’il se passe, mais maintenant que Sam Narro est hors de danger et que nous avons le temps de réfléchir un peu sur cette affaire, on nous a collé les Jedi aux trousses. Je pense qu’il est honnête de penser qu’il se passe quelque chose de louche. »
« Et vous ? Quel est votre rôle dans cette histoire ? J’ai du mal à croire que vous faites cela par pure bonté d’âme car je sais ce que vous êtes. »
« Je ne m’en cache pas, mais ce n’est pas le sujet. » Contra froidement Artémis en posant un holoprojecteur portable entre eux. « C’est lui. Je ne sais pas de quoi il s’agit, mais je n’aime pas cela et je veux savoir de quoi il s’agit. »
Elle activa alors l’appareil et l’holo de l’étrange créature lumineuse dans le feu apparut au dessus du plan de travail. Hash Timli regarda la succession des images tandis qu’Artémis le fixait attentivement. La réaction fut brève, moins d’une seconde, mais n’échappa pas au regard d’une professionnel de son calibre et la jeune femme n’eut aucun doute : le Maître Jedi savait quelque chose à propos de l’étrange créature.
« Je pense que c’est la créature qu’a rencontré Sam Narro, ça vous dit quelque chose ? » Reprit Artémis en détaillant encore plus les réactions de son interlocuteur.
« Peut-être…Mais la pause est terminée. » Déclara-t-il en se redressant et en allant humer les effluves d’un de ses plats.
Artémis voulut insister mais des bruits au-dessus d’elle lui signalèrent qu’Evyk et Sam allaient bientôt descendre pour faire honneur au repas préparé par le togorien, et elle ne tenait pas à cuisiner, c’était le mot, devant eux leur protecteur quelques heures à peine après leur arrivée précipitée. Non, elle allait devoir se montrer patiente.

Sam Narro se dressa brusquement dans son lit, réveillée par un cauchemar qu’elle avait immédiatement oublié.
« Chut, ce n’est pas grave, ce n’est qu’un mauvais rêve. » Murmura une voix à côté d’elle.
Elle n’eut pas besoin de scruter la pénombre pour savoir de qui il s’agissait, par le passé elle s’était souvent réveillée au son de cette douce voix.
« Evyk. » Répondit-elle tout doucement en tendant sa main en direction de son ancien amant.
Il la lui prit délicatement, la porta à son visage et se mit à l’effleurer du bout des lèvres. Elle vit ses yeux briller dans la douce obscurité et ne put s’empêcher de caresser son visage comme autrefois. Comme autrefois…Sam vit défiler en une seconde le passé devant ses yeux, les bons moments mais surtout les mauvais, son choix et leur rupture. Elle dégagea vivement sa main tandis qu’Evyk se chargea d’allumer la veilleuse située à gauche du lit. La lumière allumée, ils se fixèrent quelques instants, immobiles.
« Où suis-je ? » Demanda Sam en rompant le silence gêné. « Hmm, c’est une phrase que je répète souvent ces temps-ci. »
« Ce n’est rien…Tu es sur Naboo. » L’informa Evyk avec un petit sourire.
« Sur Naboo…J’ai donc hâte de revoir Maître Timli. » Répondit-elle l’image du vieux togorien apparaissant instantanément dans sa tête. « Mais pourquoi ici et pas sur Coruscant ? »
Sam regretta immédiatement sa question en voyant une ombre passer sur le visage de son ami.
« Ouch ! C’était la chose à ne pas dire…Tu as des ennuis ? »
« Rien de grave, mais ça ne te concerne pas. » Dit sobrement Skywalker.
Narro se redressa dans son lit et le contempla pendant quelques secondes.
« Je te connais et je devine que c’est grave. Allez, je vais bien, tu peux me dire de quoi il s’agit. »
« Non, je n’ai pas envie d’en parler, c’est personnel. » Continua Evyk en s’éloignant imperceptiblement de Sam.
Celle-ci l’examina à nouveau pendant quelques instants avant de comprendre de quoi il s’agissait.
« C’est lié à mon enlèvement, c’est ça ? » Skywalker resta silencieux mais pas son regard. « Bon sang Evyk, tu sais très bien que tu ne peux pas éternellement me protéger ! On en a déjà discuté et on s’était mis d’accord, non ? »
« Si. » Concéda son compagnon en se levant brusquement de sa chaise alors qu’elle lui faisait signe de continuer.
Evyk poussa un grand soupir et se résigna, il savait qu’elle ne le lâcherait pas.
« Soit, les Jedi sont à ma poursuite. » Révéla-t-il en se plaçant au bout de son lit. « J’ai tué pour me défendre le Conseiller à la Défense Bakaarr, or il semblerait que les Jedi n’aient pas tous les éléments en main. »
« Alors pourquoi tu ne leurs dis pas ? »
« Parce que Bakaarr était un maillon essentiel de toute cette histoire, parce que Bakaarr était lié d’une manière ou d’une autre à la créature que tu as rencontré et parce que si je me rends, je devrais tout leur dire, et en faisant cela la piste s’effacera et nous n’aurons jamais le fin mot de l’histoire. Or c’est quelque chose que je ne veux absolument pas, je sens une menace tapie dans l’ombre et puis tu auras souffert pour rien. En souvenir de notre passé, je veux savoir ce que c’est et qu’est-ce qu’il t’a fait réellement. » Expliqua Evyk Skywalker sur un ton ferme. « C’est mon choix. »
Sam voulut lui dire qu’il s’agissait d’abord de son choix à elle et qu’elle était suffisamment grande pour faire ses choix toute seule, mais elle se retint ne voulant pas gâcher leur retrouvailles par une dispute qui ressemblerait à s’y méprendre à toutes celles qu’ils avaient eu depuis le jour où elle lui avait annoncé son départ de l’Ordre et leur rupture.
« Je te remercie de te soucier de moi, ça me fait chaud au cœur. » Déclara-t-elle tout doucement pour apaiser la situation.
« Tu ne peux pas savoir comme tu m’as manquée. » Dit Skywalker en s’asseyant sur le bord du lit.
Sam se contenta de sourire et sentant la situation devenir un peu inconfortable elle décida de changer le sujet.
« Hmm, quelle bonne odeur ! Maître Timli est en train de cuisiner, je sens que je vais me régaler. »
« C’est vrai, c’est bientôt l’heure de déjeuner. » Indiqua Evyk après avoir jeté un coup d’œil à sa montre. « Je te laisse te préparer, je t’attends dehors. »
Ceci dit, le jeune homme se leva après lui avoir lancé un dernier regard et quitta la pièce en silence. Soulagée de se retrouver seule et de profité un peu de son intimité, Sam sortit hors de son lit, gagna la salle de bain pour effectuer une agréable et bienfaisante toilette, puis se vêtit et rejoignit Evyk, qui l’avait attendu patiemment dans le couloir pendant la bonne dizaine de minutes qui lui avait fallu pour s’apprêter. En silence, ils descendirent au rez-de-chaussée de la demeure d’Hash Timli et rejoignirent les deux autres occupants de l’habitation.
« Maître Timli, je suis heureuse de vous revoir. » Annonça-t-elle alors que le massif togorien la serrait dans ses bras.
« Le plaisir est réciproque, je peux te l’assurer ma petite Sam. » Répondit le Jedi qui semblait être gagné par l’émotion de ces retrouvailles.
Sam lui lança son sourire le plus chaleureux, puis se tourna vers celle qui se faisait appeler Artémis, se figea un instant en voyant la manière dont l’autre femme regardait Evyk, et se força de continuer son mouvement en espérant que ce bref temps d’arrêt n’ait pas été remarqué.
« Je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit, mais Merci de m’avoir délivrée. » Dit-elle en s’obligeant presque à prendre une expression amicale.
« Skywalker semblait y tenir et j’avais un peu de temps devant moi. » Observa Artémis en lui serrant la main.
Sam fut surprise de ne pas la voir retirer son gant mais s’en accommoda sans faire de commentaires.
« Jeunes gens, un bon repas vous attend, il est temps de passer à table. » Déclara Timli en leur indiquant le chemin de la salle à manger.
Une double sonnerie retentit dans la pièce, Sam pivota immédiatement en direction d’Evyk ayant reconnu la sonnerie caractéristique de son comlink.

Evyk Skywalker sortit le comlink de sa poche et le contempla en se demandant qui pouvait l’appeler et s’il ne s’agissait pas d’un piège pour le localiser.
« Tiens, un brouilleur, aucun risque de te faire repérer. » Dit Artémis en lui lançant un petit objet de couleur sombre.
Il attacha le petit appareil à son comlink et décida ensuite de répondre à l’appel.
« Skywalker. » Annonça-t-il sur un ton incertain.
« Jedi Skywalker, je suis content de vous avoir en ligne. » Répondit une voix qu’il avait apprit à connaître.
« Chancelier Llib, » Identifia-t-il après un moment de réflexion, « Quelle joie de vous entendre. »
« Merci, je viens de reprendre mes fonctions et j’ai été surpris de ne plus vous trouver sur Ord Mantell. On m’a informé de la situation et je dois vous avouer que j’aimerais bien vous revoir. »
« C’est-à-dire que moi aussi, mais je suis un peu pris ces derniers temps. » Reprit Evyk ne sachant pas trop de quelles informations disposait le Chancelier du Secteur Six.
Llib s’éclaircit la gorge avant de continuer.
« Jedi Skywalker, je sais dans quelle situation vous vous trouvez maintenant. Je sais que vos pairs vous recherche, cependant je sais aussi que vous avez tout fait pour remonter la piste de l’attentat et que cette dernière vous a guidé jusqu’à Bakaarr qui est mort suite à votre rencontre. Je voudrais y voir plus clair et je sais que vous êtes la personne dont j’ai besoin pour cela. » Expliqua l’ancien patron de Skywalker d’une voix ferme.
« Je ne sais pas si… »
« Vous avez peur que je vous trahisse, c’est normal, je vous comprends, j’éprouverai le même sentiment dans votre cas. Je vous promets donc sur la tête de la personne qui nous a fait nous rencontrer d’assurer votre entière sécurité tout au long de votre visite. » Reprit Llib d’une voix convaincante.
La personne qui les avait fait se rencontrer…La nièce de Llib avec laquelle Evyk avait été très proche après sa rupture d’avec Sam et sur laquelle le chancelier mettait tous ses espoirs pour donner naissance à un monde meilleur. Pourtant, Skywalker hésitait toujours.
« Je suppose que vous devez être dans une période de doute maintenant. Je suis prêt à vous écouter et je tâcherai de vous donner le meilleur conseil afin de résoudre cette crise. Vous avez ma parole, Jedi Skywalker. »
Evyk regarda tour à tour ses trois compagnons, devina le conseil de chacun et décida que ce ne serait pas trop mal d’avoir un avis extérieur.
« Où est-ce qu’on se rencontre ? » Demanda-t-il sentant que la Force voulait qu’il emprunte ce chemin.
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Bureau du Chancelier Llib, Ord Mantell, Secteur Six.

Le Chancelier Llib venait à peine d’éteindre son holocom qu’une brève sonnerie suivie de la voix mélodieuse de sa secrétaire sortit de celui-ci.
« Monsieur le Chancelier, le chevalier Jedi Lexan Horn désire vous parler. »
Llib resta interdit : un Jedi voulais lui parler alors qu’il venait d’avoir une conversation avec la personne le plus recherchée de l’Ordre Jedi. Soit il s’agissait d’une monstrueuse coïncidence, soit cela signifiait qu’il était désormais sous surveillance ; or comme il avait appris de ne jamais mettre les mots ‘coïncidence’ et ‘Jedi’ dans une même phrase, il opta pour la seconde possibilité.
« Monsieur ? » Insista sa secrétaire d’une voix légèrement plus inquiète.
« Oui, c’est bon transférez-le moi. » Dit-il en se reprenant. « Jedi Horn, ici le Chancelier Llib, que puis-je faire pour vous ? »
« Voilà Chancelier, je vais être direct, l’Ordre a appris que vous avez récemment été en contact avec le Jedi Skywalker… » Commença le Jedi avec une certaine ironie dans la voix.
« Récemment, vous dites…Suis-je sous surveillance ? »
« Le Jedi Skywalker est un homme dangereux. » Rétorqua intelligemment son interlocuteur. « Nous aimerions en savoir plus sur la teneur de vos échanges. »
« Je crains qu’il ne s’agisse d’une conversation privée. »
« Je pense qu’il est inutile de vous rappeler que le Jedi Skywalker est responsable de la mort du Conseiller Spécial à la défense Bakaarr, un membre de votre propre gouvernement. »
« En effet, il est inutile de me le rappeler. » Observa Llib d’un ton sec. « A mon tour, je vais être franc, sachez d’abord que je comprends parfaitement les enjeux de la capture du Jedi Skywalker, très légitimement vous avez peur qu’il ait succombé au Côté Obscur de la Force et vous voulez à tout prix l’attraper avant qu’il s’en prenne à quelqu’un d’autre. Or, comme vous le savez, j’ai eu une conversation avec lui et je peux seulement vous dire que pour l’instant il est en plein doute, mais si vous le brusquez il risque de se retourner complètement contre vous. De plus, il a travaillé pour moi durant cinq années, je sais donc de quoi il est capable et je peux vous certifier que si un conflit s’engage entre lui et vous cela risque de faire des dégâts…Ce que je vous propose, c’est, puisqu’il a confiance en moi, d’aller le voir et d’essayer de le convaincre de faire le bon choix et de ne pas avoir besoin de recourir à la violence. Mais pour cela, je dois le voir seul et ne pas divulguer aux Jedi le lieu de notre rencontre. Comprit ? »
« Oui. » Répondit Horn après un moment de réflexion.
« Hmm…Je ne sens pas beaucoup de conviction dans votre voix. » Reprit le Chancelier en fronçant les sourcils. « Sachez que je suis le Chancelier du Secteur 6 et que je compte quelques relations bien placées parmi l’Ordre Jedi ; dois-je donc les appeler et faire en sorte que vous passiez les prochaines heures en compagnie d’un toydarien de mes amis. Puis-je avoir confiance en vous Jedi Horn ? »
Une nouvelle pause dans leur conversation.
« Soit, je vous laisse essayer, mais si ça ne marche pas, c’est à mon tour et vous aurez intérêt à rien me cacher. »
« Merci. Soyez un peu patient et je vous promets que tout s’arrangera. » Conclut Llib avant de couper la communication.
Le vieil homme poussa alors un soupir de soulagement : il venait d’éviter le pire.

Temple Jedi, Coruscant, Secteur Un.

Lexan Horn rangea son comlink dans sa poche tout en maugréant, il était plutôt de mauvaise humeur : il détestait quand un politicien lui donnait des ordres. Normalement, il se serait fait un plaisir de ne pas les suivre, mais cette fois-ci il devait les respecter à la lettre car Llib était un ami de Maître Me. Toutefois ce qui l’énervait vraiment, c’était que le politicien avait sans doute raison, chose quasi inconcevable pour un coréllien…Certes il avait perdu sa piste la plus chaude, mais il n’était pas non plus totalement démuni et de se concentrer sur la raison de son retour en premier lieu sur Coruscant. Le jeune homme reprit donc son chemin à travers les vastes couloirs aux grandes baies vitrées du Temple Jedi et rejoignit la grande bibliothèque qui se trouvait au cœur de l’édifice. Immense salle où toute l’histoire des Jedi et de la Galaxie était recensée, la grande bibliothèque était un des piliers du nouvel Ordre Jedi, reconstruit par Luke Skywalker et ses successeurs, où le passé, le présent et le futur se côtoyaient et se mélangeaient. Dans ce lieu, il était possible de converser avec des Maîtres disparus depuis longtemps, d’étudier la géopolitique d’un secteur donné ou encore de rêver en lisant les exploits de ses illustres prédécesseurs. Pour certains, il s’agissait du centre de connaissance le plus important de la Galaxie, pour d’autres, il s’agissait d’un lieu propice à la recherche des vraies valeurs des Jedi, pour les apprentis, il s’agissait de la période sombre de leur entraînement et pour Horn il s’agissait, il l’espérait, de limiter encore un peu plus le champ d’action d’Evyk Skywalker.
Lexan Horn parcourut en silence les allées de la bibliothèque jusqu’à atteindre une console derrière laquelle l’apprentie Clohé Kjynn, la sœur adoptive de Skywalker, travaillait à encoder les nouvelles données dans le serveur central. Horn s’approcha d’elle sans bruit et en dissimulant sa présence dans la Force, puis lorsqu’il fut à deux mètres de la jeune femme, il se racla bruyamment la gorge. Kjynn bondit sur son siège avant de se retourner dans sa direction, toute pâle.
« Je vous ai fait peur ? J’en suis désolé. » S’excusa Lexan Horn avec son sourire charmeur.
« Oui un peu, mais ce n’est pas grave…Ca m’apprendra d’être captivée par mon travail. » Répondit la jeune femme en reprenant des couleurs.
« Pourtant encoder des données n’est pas le boulot le plus passionnant, non ? »
« C’est vrai, mais… »
« Mais vous préférez quand vous êtes en vadrouille avec votre frère. » L’interrompit Lexan en s’approchant encore un peu plus de son interlocutrice.
Kjynn resta interdite le temps de trouver une réponse adéquate, ce qui vu le temps qu’elle mettait ne semblait pas être son fort.
« Euh…Je ne vois pas de quoi vous voulez parler Jedi Horn. » Dit-elle finalement gagnée par l’inquiétude.
« Ah oui ? Peut-être devrais-je être plus clair : votre voyage sur Ord Mantell et la visite du bâtiment des Services Secret. »
« Euh… »
« Rassurez-vous, Maître Heda n’est pas au courant. » Observa le Jedi en faisant encore un pas en avant. « Et vous êtes trop gentille pour que je le lui dise. »
« Merci… »
Il l’interrompit en tendant la main et lui caressant visage tout en la regardant droit dans les yeux. Il l’a sentie trembler sous son toucher, ce qui le fit se demander si elle avait déjà connu un homme.
« Vous êtes gentille et je voudrais vous remercier pour m’avoir permis de rencontrer ce cher Evyk. »
« Hein ? » S’enquit Clohé Kjyn en essayant de reculer malgré la console qui se trouvait derrière elle.
« Je sais qu’Evyk Skywalker a reçu un appel le prévenant que j’allais devoir le ramener ici une heure à peine après qu’on m’ait assigné cette mission. Or Maître Heda a assisté à cette réunion et vous êtes l’apprentie de Maître Heda. » Expliqua-t-il avec un sourire dominateur.
« Qu’est-ce que vous me voulez ? » Demanda finalement la jeune femme.
Horn marqua une pause et prit son temps avant de répondre.
« Vous êtes un gentille fille et vous avez tout l’avenir devant vous, il serait dommage de se faire entraîner sur une mauvaise pente. » Il combla alors à nouveau le vide entre eux deux. « Mais ne vous inquiétez pas, je veillerai sur vous et peut-être deviendrons-nous plus qu’ami. »
Sur ce il déposa un baiser sur son front, puis fit demi-tour et se dirigea vers la sortie de la bibliothèque. Parfait, il était arrivé à son but. Soit Clohé Kjynn préviendrait son frère et il n’aurait plus qu’à remonter la piste, soit elle se tairait et son frère serait privé de son aide précieuse, dans les deux cas Lexan était gagnant et se rapprochait un peu plus de sa proie.

Une planète quelque part dans le Secteur Six.

Sep Rennos se prélassait sur la terrasse de sa riche demeure, un cocktail multicolore à la main, tout en profitant de la douce brise de la fin d’après-midi.
« Monsieur, si vous voulez mon avis, je pense que cette Artémis vous a bien roulé. » Remarqua à côté de lui Hal, son majordome.
« C’est vrai, je l’admets, son mode d’action m’a surpris. Je savais qu’elle comptait délivrer Sam Narro, mais j’espérais pouvoir lui opposer une meilleure résistance. » Concéda Sep Rennos en contemplant le soleil changer de couleur en se rapprochant de l’horizon. « En tout cas, ça m’a permis d’apprécier sa façon d’agir, ce qui s’est avéré très instructif car maintenant je sais exactement de quoi elle est capable. »
« Et puis, ça vous a permis aussi de vous entraîner à sortir des excuses. »
« Tu as raison, et j’avoue qu’expliquer pourquoi on a fait sauter une partie du CRCM s’est avéré assez cocasse. » Répondit Rennos en souriant à cet amusant souvenir. « Plus sérieusement, Hal, que dois-je faire vis-à-vis de la charmante Artémis ? »
« Je ne vous cache pas, Monsieur, que la situation est délicate et je pense au vu de ses derniers exploits qu’il faudrait plutôt l’avoir comme alliée que comme adversaire. De plus, elle pourrait amener avec elle son copain Jedi…Je vous rappelle que c’est un Skywalker, un atout non négligeable, même si on commence à oublier ce nom de nos jours. »
« Ton analyse est pertinente et elle rejoint la mienne…Et puis j’avoue que cette Artémis m’a littéralement ensorcelée et j’aurais beaucoup de regrets à ce que nous ne puissions par faire plus ample connaissance. » Confia Sep Rennos en lançant un regard complice à son serviteur.
La sonnerie de l’holocom interrompit leur conversation, Hal s’empressa de répondre à l’appel, discuta un instant avec son interlocuteur, puis raccrocha et se tourna vers Rennos en affichant une expression grave.
« On vient de m’annoncer que Llib a officiellement repris son poste. » Annonça-t-il très calmement. « Donc, l’échéance redevient la même. »
« Voilà qui nous ramène à l’objectif initial. » Répondit très sereinement Sep Rennos. « L’interlude Artémis a été très plaisant, dommage…Même si je pense qu’on peut toujours faire quelque chose de ce côté-là, il est temps de passer aux choses sérieuses et de commencer la campagne. »
Réalisateur à ses heures perdues...
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