Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

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H@n Solo
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Cserny, capitale de la planète Oetri, Secteur Six.

Cserny, impressionnante mégalopole aux de vingt millions d’habitants, aux tours ne dépassant pas les cent étages, à l’intense circulation sur des axes stratégiques, se trouvait sur un monde à la frontière du Secteur 6, et allait servir de lieu de rencontre entre le Chevalier Jedi Evyk Skywalker et le Chancelier Llib. La réunion devait avoir lieu dans la suite royale, située au dernier étage, du sompteux palace Le Cavalier dans lequel venait de pénétrer le Jedi à l’esprit en proie au doute. Suivant les consignes strictes, il monta dans l’ascenseur, qui desservait la suite, où l’attendait un garde du corps d’une bonne tête de plus que lui qui profita de l’ascension de la cabine pour le fouiller. Skywalker se laissa faire et lui tendit même son sabrolaser, mais le garde le refusa lui indiquant qu’il s’agissait seulement d’une mesure de routine et que le Chancelier avait toute confiance en lui. En haut, il sortit de l’ascenseur et suivit un deuxième garde qui le mena dans l’élégant salon de la suite dans lequel l’attendait son ancien employeur.
« Skywalker, je suis content de vous revoir. » L’accueillit Llib en se levant pour aller à sa rencontre.
« Moi de même, Chancelier. » Répondit le jeune homme en saluant respectueusement son aîné.
« Venez, asseyez-vous…Au fait désirez-vous boire ? »
« Non merci. » Dit Evyk en s’exécutant alors que les gardes quittaient la pièce afin de les laisser seuls.
« Etes-vous bien sûr que Bakaarr se cachait derrière l’attentat de la base Alpha-3 ? Je vous écoute. »
« Oui. Lui et Darr Fei’Royo, le chef des Services Secret, sont à l’origine du complot et un dénommé Sallas l’exécuteur sur place de l’attentat. Pour moi, c’est très clair. » Expliqua brièvement le chevalier Jedi.
« Jusque là je comprends…Savez-vous pourquoi ils ont fait cela ? »
« Hélas, je l’ignore, Bakaarr n’a rien voulu me révéler. »
« Alors pourquoi l’avoir tué ? N’aurait-il pas été plus intelligent de le garder en vie ? »
« Vous avez raison, c’était mon but mais je suis tombé dans un piège diabolique…C’était ma vie ou la sienne, j’ai fait mon choix. »
« Donc, il s’agissait de légitime défense. » Evyk inclina la tête. « Donc vous ne risquez rien, alors pourquoi ne pas vous rendre à vos pairs. »
« Parce que je serais obligé de tout révéler et si je fais cela je sais que ceux qui dirigeaient Bakaarr vont disparaître, et que peu de temps après surviendra le chaos dans la galaxie. » Confia Skywalker en arrivant toujours au même point.
« Diantre ! Peut-être qu’à moi vous pouvez me le confier. » Tenta Llib en fronçant les sourcils.
« Hélas, cela reviendrait au même…Vu votre position, vous seriez obligé à faire appel aux Jedi et notre adversaire en profiterait pour disparaître. De plus, c’est quelque chose de gros et qui peu paraître insensé, je doute que les Jedi ou qu’un quelconque gouvernement veuillent prendre le risque d’engager la poursuite car cela nécessiterait des moyens tels que des gens mal intentionnés pourraient en profiter. »
« Je vois…Vous avez donc comme choix de, soit faire confiance aux Jedi au risque de perdre la piste, soit de vous lancer dans l’illégalité afin de continuer à suivre la piste. » Résuma Llib avec un air soucieux.
« C’est cela, car pour l’instant je ne suis qu’un gêne minime qui ne vaut pas la peine de reculer ses plans pour rentrer dans l’anonymat. » Confirma le jeune homme qui regardait son aîné avec espoir.
« Hmm…Choix difficile, choix qui pourrait vous amener à suivre le même chemin que votre ancêtre Anakin Skywalker, avec les conséquences que vous connaissez. »
« Jamais ! » S’écria Skywalker en se dressant dans son fauteuil. « La situation est différente, je ne cherche pas à sauver ma bien-aimée à tout prix en sacrifiant tout ce qui m’est cher, mais bien à poursuivre simplement mon enquête. »
« Certes, mais les conséquences peuvent s’avérer tragique pour vous. » Observa Llib en le fixant droit dans les yeux.
« Je ne succomberai jamais au Côté Obscur. » Déclara fermement le Jedi.
« En êtes-vous si sûr ? Et votre camarade, la tueuse… »
« Je sais ce qu’elle est et je sais ce que je suis. Je sais donc de quoi elle est capable et ce dont moi je suis capable. Mais surtout, je sais que jamais je ne me laisserai entraîner par elle ou qui que ce soit dans le Côté Obscur. Jamais ! Je tiens trop à ma vie et à ma liberté pour envier le destin de Palpatine, Dark Vador ou encore Solo. Leur vie est un esclavage que je ne désire à aucun prix. »
Llib le regarda en silence pendant quelques secondes avant de lui lancer un triste sourire.
« Je vais peut-être vous décevoir mon jeune ami, mais je n’ai pas de solution à votre dilemme. En fait, vous êtes le seul à pouvoir en trouver une…Non, plutôt, vous êtes le seul à pouvoir faire ce choix. » Annonça le chancelier avec un air désolé.
« Mais justement, je ne sais quelle voie choisir…Elles ont toutes les deux leurs points forts et leurs points faibles. Je suis perdu… »
« Je comprends, j’ai déjà été dans la même situation et pour m’en sortir je me fixe une date limite à laquelle je dois prendre ma décision, qui sera à partir de ce moment-là irrévocable. Voilà donc ce que je vous propose : comme je dois partir, je vous laisse en compagnie d’un de mes assistants, et je vous appelle dans deux jours à la même heure pour prendre connaissance de votre décision finale. Une dernière chose, vous devez savoir qui si vous choisissez la voie de l’illégalité je ne pourrais plus rien pour et je serais dans l’obligation de vous faire arrêter. »
« Je sais. » Murmura Evyk en baissant la tête.
« Alors, marché conclu ? »
« Marché conclu. » Accepta le Jedi se donnant encore deux jours pour méditer et réfléchir à sa décision finale.
« Parfait, maintenant, oublions un moment cette histoire et partageons un repas ensemble, comme avant. » Annonça Lib avec un grand sourire en se levant et se dirigeant vers la salle à manger où on venait d’apporter des plats aux senteurs magiques. « De plus, je n’arrive pas à me faire aux goûts culinaires des barabels ! »

Naboo, Secteur Quatre.

« Cessez de vous agiter ainsi, on dirait un fauve en cage ! » Commenta Hash Timli en interrompant sa lecture au coin du feu.
Artémis cessa d’arpenter la pièce et pivota en direction du Maître Jedi qui la contemplait avec un petit sourire. Sam Narro, ne semblant pas trop apprécier sa présence à elle, était montée à l’étage peu après le dîner la laissant seule face au togorien pour s’inquiéter sur le sort d’Evyk Skywalker. Elle s’était farouchement opposée à son départ pour aller rencontrer Llib, alors que les deux autres Jedi avaient préféré lui laisser le champ libre sous le prétexte trop facile de le laisser suivre ses intuitions. Certes, Narro avait semblé inquiète, mais elle s’était vite résignée face à la conviction de son ancien amant à faire le bon choix. Ridicule !
« Bon sang ! Pourquoi l’avoir laissé partir ? Vous savez pourtant bien qu’on ne peut pas faire confiance à un politicien. Ca pue le piège ! » Rétorqua Artémis laissant enfin libre cours à son exaspération.
« Peut-être…Vous semblez bien inquiète. » Observa Timli en posant son livre sur une table à côté de son fauteuil.
« Ne jouez pas à ça avec moi ! Si j’avais voulu le mettre dans mon lit, croyez moi, ce serait déjà fait depuis longtemps. » Contra la jeune femme qui avait parfaitement compris l’allusion. « Skywalker m’a dit en venant ici que vous étiez un grand Jedi, alors pourquoi n’écoutez-vous pas la Force vous dire qu’il s’agit d’un grossier piège pour le faire sortir de sa cachette ? »
« La Force reste une entité très énigmatique, surtout pour quelqu’un en dehors de l’action. » Expliqua posément le Maître Jedi. « Pour l’instant, vous ne pouvez rien faire, alors essayez de vous calmer. »
A contrecoeur, l’Invisible s’assit sur une chaise faisant face à son interlocuteur.
« Mouais, si au moins il avait bien voulu me dire où il allait… » Maugréa-t-elle en tentant de retrouver son légendaire sang-froid. « Je n’aime pas cette histoire et je l’aimerais encore moins si mon seul allié venait à mourir. »
« Rassurez-vous, je connais mon élève, il n’est pas si facile à berner que cela. » Dit calmement le togorien avec un sourire nostalgique.
« Je l’espère. » Répondit tout doucement la jeune femme. « Bon sang ! Comment faites-vous cela ? Il n’y a pas deux minutes j’étais énervée comme le diable, et maintenant c’est comme si je venais de prendre une dose de glitterstim. »
« Je suis peut-être un grand Jedi après tout. »
« Surtout un Jedi malin. » Concéda Artémis retrouvant un petit sourire. « Au fait, pour changer de sujet, Skywalker m’a expliqué que vous avez siégé au sein du Conseil Jedi mais que vous l’avez quitté ensuite, pourquoi ? Certes, le paysage est bucolique ici, mais j’avoue que l’activité de Coruscant finirait par me manquer ; et puis, je croyais que faire partie du Conseil était la récompense suprême chez les Jedi. »
« Ma chère, la curiosité est un vilain défaut, toutefois j’accepte de vous répondre. Après vingt années passées au Conseil, j’ai senti que je perdais peu à peu pied avec la réalité et j’ai préféré céder ma place avant qu’une erreur de jugement ne provoque une catastrophe. »
A ce moment là, Artémis sentit son comlink vibrer dans sa poche ; elle le sortit et le porta à ses lèvres.
« Ici Artémis. » Annonça-t-elle fermement.
« J’espère que vous avez bien profité de vos vacances. » Lui répondit la voix très reconnaissable d’Atropos.
La jeune femme se leva brusquement et quitta le salon afin d’être tranquille pour sa conversation.
« Que me voulez-vous ? » S’enquit-elle après s’être isolée dans le hangar souterrain où stationnait le Délos.
« Vous rappeler que vous avez un employeur et que vous devez travailler pour lui. » Déclara-t-il ironiquement. « L’Organisation estime qu’il est temps de reprendre du service. Elle a une mission pour vous, je vous l’envoie, je pense que ça va vous plaire. »
Artémis monta dans son vaisseau et alla réceptionner le message que venait de lui faire parvenir son contact au sein de l’Organisation.
« Vous plaisantez ! » S’exclama-t-elle après avoir pris connaissance de la mission.
« L’Organisation pense que vous êtes la mieux placée pour l’accomplir. Bon travail ! »
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H@n Solo
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Message par H@n Solo »

Espace, à bord de l’Aventurier Coréllien.

Lexan Horn était en train de calculer son prochain saut dans l’hyperespace, il avait quitté Coruscant juste après sa rencontre avec Clohé Kjynn quelques heures auparavant, et se dirigeait vers le Secteur 6, lieu où il était persuadé qu’il avait le plus de chance de trouver une piste qui remontait jusqu’à Evyk Skywalker. Bizarrement, il était d’humeur confiante, il sentait qu’il était sur la bonne voie et que très bientôt la Force allait lui faire un signe. Son holocom sonna et le Jedi ne put s’empêcher de bondir dessus.
« Lexan Horn. » Dit-il plein d’espoir.
« Je sais que vous recherchez Evyk Skywalker, je sais où il se trouve. » Lui révéla une voix inconnue qui ne semblait pas humaine.
« Qui êtes-vous ? »
« Un ami qui vous veut du bien et que vous rencontrerez bientôt. » Déclara énigmatiquement son mystérieux interlocuteur. « Si j’étais vous, j’irais jeter un coup d’œil à Cserny sur la petite planète d’Oetri. »
« Comment puis-je savoir que vous dites la vérité ? »
« C’est votre affaire, mais si vous ne tenez pas à être une fois de plus ridiculisé par Skywalker, je vous conseille de vous rendre là-bas. Dernière chose, il faut chercher le Chevalier ou quelque chose du genre. » Conclut son mystérieux interlocuteur en mettant un terme à leur conversation.
Horn contempla l’espace, qui s’étendait au delà de la baie en transparacier du poste de pilotage, en hésitant : l’information semblait trop belle pour être vraie. Pourtant, la Force lui soufflait clairement de suivre cette direction et il n’avait aucune raison pour ne pas avoir confiance en cette dernière. Ayant pris sa décision, il changea les coordonnées de son prochain saut hyperspatial et choisit cette fois-ci d’assurer ses arrières.

Cserny, capitale de la planète Oetri, Secteur Six.

Artémis fixait le compte à rebours qui s’égrenait devant ses yeux sur ses macrolunettes. Accroupie dans une des soutes du Délos, elle était parée et attendait patiemment le signal de l’intelligence artificielle de son vaisseau. Le moment fatidique arrivait, son cœur commença à s’emballer, mais elle utilisa immédiatement pour se calmer les techniques qu’elle avait apprises au cours de sa formation d’Invisible. Moins de trente secondes, elle vérifia une dernière fois que tout son équipement allait fonctionner correctement. Moins de vingt secondes, elle vérifia une toute dernière fois que son équipement n’allait pas la lâcher. Moins de dix secondes, elle récapitula son plan d’action. Moins de cinq secondes, elle se vida l’esprit. Une seconde, elle pria. GO ! La soute s’ouvrit sous ses pieds et elle bascula dans le vide.
Ses 7000 mètres de chute libre venaient de commencer. Munie d’un répulseur dans son dos, elle filait vers la surface de la planète presque aussi rapidement qu’un tir de croiseur. L’intelligence artificielle, qui allait poser son vaisseau sur l’astroport de Cserny, avait effectué tous les calculs physiques et ajustait en permanence sa trajectoire, à l’aide de petits réacteurs installés sur les côtés du répulseur, afin de lui permettre d’atteindre la cible qu’elle avait désignée au préalable. Ses vêtements étant fabriqués dans une matière déviant les senseurs, et comme elle plongeait avec le soleil couchant derrière elle, personne ne la verrait arriver. Un indicateur sur ses macrolunettes lui signala qu’elle venait de dépasser la mi-parcours. En baissant la tête, elle regarda la ville, s’étendant sous elle, se rapprocher d’elle à une vitesse vertigineuse. Elle distinguait maintenant très nettement les nombreuses tours s’élevant dans le ciel telle une centaine de doigts cherchant à la saisir. Un curseur sur ses macrolunettes lui indiqua alors sa cible et elle constata avec satisfaction qu’elle se dirigeait droit dessus. Sa chute approchait de la phase finale, c’est-à-dire du moment où son répulseur entrerait en action, moment critique car on n’était jamais à l’abri d’une panne. Nombres d’agents s’étaient retrouvés plus rapidement que prévu au sol…
Artémis regarda défiler les secondes avec une certaine anxiété. Certes, son matériel était le meilleur mais comme lui avait souvent répété Skywalker, depuis le début de leur collaboration, les voies de la Force étaient impénétrables. Trois, deux, un, zéro…Elle entendit le répulseur se mettre en marche dans son dos alors que sa vitesse de chute se mit sérieusement à diminuer. Elle poussa un soupir de soulagement lorsqu’elle se stabilisa une dizaine de mètres au-dessus d’un gratte-ciel comptant près de cent étages. Immédiatement, elle sut que son ordinateur central avait parfaitement effectué son travail, car sous elle, elle distinguait sans peine le sigle du palace qui était sa cible.
La jeune femme reprit donc le contrôle de son répulseur afin de se poser tout en douceur sur le toit du Cavalier, l’hôtel le plus luxueux de Cserny, où elle devait abattre un homme, enfin si on considérait sa proie comme un homme normal…

Le jeune Lenoc entra dans sa chambre en poussant un soupire de contentement : enfin il avait quelque chose à faire. La vie d’un assistant du Chancelier n’était pas facile, il ne comptait plus les nuits blanches passées à régler un problème ou à peaufiner un discours pour le lendemain, cependant lorsqu’on en avait acquis le rythme, cet intense travail devenait une drogue dont le manque se faisait pleinement sentir lors d’une journée d’inactivité. C’était exactement ce qui s’était passé aujourd’hui car il était très facile de s’ennuyer face à une porte verrouillée derrière laquelle méditait un Chevalier Jedi. Il s’était donc très rapidement retrouvé à arpenter de long en large le living de la suite qu’il partageait avec Evyk Skywalker au dernier étage du palace Le Cavalier, et ni une sélection de bons vieux holodrames, ni un accès à sa messagerie n’avaient réussi à le distraire. Il était hors circuit et le resterait jusqu’à ce qu’il réintègre l’équipe de travail du Chancelier Llib. Il avait été d’autant plus soulagé lorsque Jedi était sorti de sa méditation pour lui révéler l’orientation de son choix et lui demander de commander un repas substantiel car après une journée de jeun son ventre commençait à se manifester fortement. Lenoc s’était donc précipité dans sa chambre pour s’acquitter de la première tâche qu’il avait à faire depuis le matin, mais surtout pour s’isoler afin d’appeler son employeur, qui tenait à suivre l’avancement du choix de Skywalker.
« C’est moi. » Annonça-t-il dans son comlink après avoir composé la fréquence adéquate.
« Enfin, je me sentais oublié. » Répondit la voix impérieuse de son employeur.
« C’est qu’il est resté cloîtré dans sa chambre pendant toute la journée. Il vient seulement de sortir pour demander à manger. » Expliqua le jeune homme sentant de la sueur se former sur son front.
« Soit, votre rapport. » Ordonna froidement son supérieur.
« Il n’a pas été très causant, mais d’après ce qu’il m’a laissé entendre il serait prêt à se rendre aux Jedi et à tout leur raconter. »
« Curieux. »
« Il semblerait qu’il a confiance en ses pairs et qu’il pense que tous ensembles ils peuvent faire échouer la menace. » Indiqua Lenoc en restituant à son interlocuteur la conversation qu’il venait d’avoir avec Skywalker.
« Merci, voici ce que vous allez faire : vous allez suivre l’Ordre 66. »
Lenoc à cet ordre ce figea avant de répondre d’une voix mécanique.
« Ce sera fait, Monsieur. »
Le clone Lenoc coupa ensuite la communication, se dirigea vers la porte de sa chambre, l’ouvrit et sortit prêt à exécuter l’ordre qui plusieurs siècles auparavant sonna le glas de l’Ancien Ordre Jedi.

Evyk Skywalker s’accouda sur la balustrade de la terrasse de la suite afin de profiter des derniers rayons de lumière de l’astre rougeoyant. Immédiatement, les visages de Sam et Artémis apparurent devant ses yeux, il savait que sa décision de se rendre à ses pairs allait les décevoir, mais il n’avait pas d’autre choix : ces êtres étranges risquaient de disparaître, Sam aurait souffert pour rien et Artémis se retrouverait seule de son côté à poursuivre l’enquête. Certes il n’allait pas non plus tout abandonner l’affaire, mais il allait la continuer en compagnie de sa famille qu’était les Jedi, ce qui était peu compatible avec la fréquentation de la belle Artémis. Après cette dernière journée de méditation, il en était arrivé à la conclusion qu’il n’arriverait pas à renoncer à ce qu’il était et que la Force en lui conseillant de prendre l’autre voie lui demandait à faire un sacrifice qu’il n’était pas prêt à faire. C’était peut-être ainsi que certains de ses ancêtres s’étaient leurrés, mais malgré sa convaincante profession de foi faite à Llib et sa connaissance du passé, il n’était pas prêt à prendre ce risque. Dans cette galaxie qui semblait à nouveau se méfier des Jedi, Evyk ne voulait pas se couper de ses seuls alliés car, comme il l‘avait dit à Artémis à bord du Délos, il était avant tout un Jedi. Mais surtout, s’il prenait le chemin de l’illégalité, il risquerait fortement de devoir croiser le sabrolaser avec un membre de l’Ordre et n’arriverait jamais à se pardonner si dans un acte désespéré il devait en tuer un. Il allait donc se résoudre à tout révéler au Conseil avec l’espoir qu’il comprenne la menace et qu’il mette tout en œuvre en accord avec les chanceliers des différents secteurs pour éviter le chaos et tenter de capturer leurs mystérieux adversaires.
Derrière lui, il entendit alors une porte s’ouvrir et se refermer, et des pas se rapprocher de lui. Sûrement l’assistant de Llib, son ange gardien pendant toute la journée, qui lui apportait les nouvelles de son repas. Evyk lança un dernier regard au crépuscule avant de se retourner et de faire face au dénommé Lenoc.
« Alors, c’est pour quand, car je commence à avoir vraiment faim ? » Demanda avec un sourire Evyk au jeune homme qui s’approchait de lui avec une allure bizarre, mécanique presque comme un automate.
De plus, il le regardait bizarrement et l’étincelle de vie qu’il avait tantôt dans le visage semblait avoir disparue.
« Jedi Skywalker. » Marmonna son compagnon avec un accent étrange tout en écartant les pans de sa veste.
Evyk ne lui demanda pas ce qui lui arrivait car il venait de remarquer que la ceinture du jeune homme semblait être trop épaisse pour n’être qu’une simple ceinture. Instinctivement, il voulut s’emparer de son sabrolaser mais se souvint alors qu’il l’avait laissé dans sa chambre. De plus, même muni de son arme, il ne pourrait pas faire grand-chose face à une bombe qui allait désintégrer la moitié de l’étage. Paralysé, son cerveau refusait de fonctionner alors que la main de Lenoc s’approchait du détonateur de la ceinture explosive. Evyk eut une dernière pensée…Un éclair suivit d’un bref claquement. Le tueur s’effondra au sol, un trou lui traversant la tête de part en part.
« Et de deux fois. » Annonça Artémis du pas de la porte d’une chambre inoccupée de la vaste suite. « Saleté de clone ! Un moment ils sont tout gentils, et puis suite à une phrase ils deviennent les pires des tueurs. J’avais entendu qu’il y en avait sur le marché mais je n’y avais pas cru…Jusqu’à maintenant ! »
« Un clone ? C’est impossible, ils sont différents et je l’aurais senti ! » S’exclama Evyk n’en revenant pas de la présence d’Artémis dans ce lieu.
« Il y a peut-être une solution… » Dit-elle en s’agenouillant à côté du corps de Lenoc et examinant son cou. « Une injection d’A-For sans doute. »
« Qu’est-ce que tu fiches ici ? » S’enquit le Jedi retrouvant peu à peu sa faculté de penser.
« C’est clair pourtant, je suis ici pour te sauver la vie. » Répondit Artémis en lui lançant un petit sourire complice.
« Comment ? »
« Mon job. Tu vois, je ne tue pas que des gentils. » Déclara-t-elle en se redressant. « Bon, tu viens ? »
« Hein ? »
« Ben, oui, je pense qu’il n’est guère souhaitable de rester ici à attendre le prochain tueur. » Indiqua Artémis en se dirigeant vers la porte de la suite.
Evyk secoua la tête : il y avait un truc qu’il n’avait pas compris.
« Je dois rester ici, je dois transmettre ma décision au Chancelier Llib. »
Ce fut au tour d’Artémis de rester perplexe.
« Skywalker, je crois que tu n’as pas trop saisi la situation, c’était un piège que de te faire venir ici. Quelqu’un voulait te faire sortir de ta cachette pour t’abattre et vu que ce n’est pas la première fois que ça arrive, je doute qu’il abandonne après ceci. » Expliqua-t-elle en se retournant vers lui. « Donc, si tu ne veux pas mourir, tu as intérêt à me suivre. »
« Tu crois que c’est Llib qui m’a… »
« Llib ou un autre…En tout cas, il ne fera pas bon à être dans les parages quand il apprendra qu’on a tué son assistant. Tu t’amènes ou je dois y aller seul ? »
Evyk regarda à nouveau le cadavre du clone à ses pieds qui sans l’intervention providentielle d’Artémis l’aurait tué. Il se rendit alors compte qu’il avait été trop préoccupé par ses doutes internes, pour se méfier et réfléchir correctement. Il était tombé droit dans le panneau et ses adversaires avaient parfaitement profité de l’opportunité. Restait à savoir si Llib avait tout organisé ou s’il avait été manipulé, mais ce n’était le moment de résoudre cette interrogation car maintenant qu’il était a découvert ses adversaires allaient continuer à frapper. Il regarda ensuite Artémis et sourit : avec elle à ses côtés il ne risquait quasi rien. Evyk la rejoignit donc sur le pas de la porte tout en se disant, que peut-être, qu’en tant que Jedi, il devrait se mettre à mieux écouter la Force…
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Message par H@n Solo »

Astroport de Cserny, Oetri, Secteur Six.

Lexan Horn posa l’Aventurier Coréllien tout en douceur sur le tarmac de l’astroport de Cserny, la capitale du modeste monde de Oetri. Il coupa les moteurs et se mit à parcourir du regard les nombreux cargos légers, yachts et autres transports posés tout autour de son appareil à la recherche d’un danger éventuel. Ne repérant aucun piège, il décida de sortir et de tenter sa chance à la recherche du ‘Chevalier ou quelque chose du genre’. Il rejoignit donc le hall principal de l’astroport, à la verrière en transparacier permettant de voir atterrir et décoller les vaisseaux, et repéra parmi la foule cosmopolite, qui circulait dans tous les sens, des bornes d’information. N’ayant aucune piste, il repéra une borne libre, alla se placer devant et lança une recherche concernant le mot chevalier et tout ce qui pouvait être lié à ce dernier. Il n’obtint aucun résultat dans la première catégorie et beaucoup trop dans la deuxième. Il réfléchissait à un critère à la fois plus vague et plus précis, lorsqu’un bras non-humain se posa à sa gauche sur la borne.
« Puis-je vous aider ? » Lui demanda une voix qu’il reconnut immédiatement : c’était la même que celle qui lui avait fixé le mystérieux rendez-vous.
« Avec plaisir. » Répondit-il en faisant face à son énigmatique interlocuteur : un barabel d’une stature imposante.
« Je vous conseillerai donc d’effectuer votre recherche avec le mot cavalier. » Indiqua le barabel en prenant un air innocent.
« Voila, et ensuite ? » S’enquit Lexan après avoir exécuté le conseil.
« Hmm…Ce palace, Le Cavalier, ça me semble intéressant…Il y a une suite réservée pour deux jours au Chancelier Llib, or ce dernier y a fait une brève apparition hier soir avant de partir cette nuit pour assister aujourd’hui à une réunion sur Ord Mantell. Cela ne m’étonnerait pas qu’il ait fixé rendez-vous à quelqu’un et que ce quelqu’un occupe toujours la suite. » Observa son compagnon providentiel.
« Soit, je vais y jeter un œil. » Décida Horn en effaçant sa recherche de l’écran de la borne d’information.
« Excellent choix. Je vous y conduis ? »
Le Jedi accepta la proposition en lui faisant signe qu’il le suivait. Le barabel le guida donc jusqu’à la sortie de l’astroport où les attendaient deux impressionnants speeders noirs, possédant des boucliers déflecteurs et pouvant s’élever dans les airs, dans lesquels des hommes lourdement armés patientaient ou plaisantaient. Horn devina, alors qu’il grimpait à l’arrière du premier speeder, qu’il avait affaire à une unité gouvernementale d’élite.
« Jedi Horn, je m’appelle Kerr et je suis le chef de la sécurité du Chancelier Llib. » Se présenta le barabel alors que le convoi se mettait en marche.
« Enchanté, mais pourquoi suis-je ici ? » Demanda-t-il avec méfiance.
« Vous êtes ici pour faire en sorte que votre confrère, le Jedi Skywalker, respecte la loi. » Lui répondit la voix du Chancelier Llib provenant d’un holo que le Jedi n’avait pas remarqué. « Je lui ai en quelque sorte fixé un ultimatum et je voulais que vous soyez présent au moment de l’annonce de sa décision, quelle qu’elle soit. Cependant, je vous interdis d’agir avant la fin de son temps de réflexion qui aura lieu dans un peu moins de 24 heures. Compris ? »
Lexan Horn allait répondre lorsqu’une voix un peu affolée intervint.
« Chancelier Llib, excusez-moi de vous déranger, mais c’est votre assistant Lenoc, il vient de se faire assassiner. »
Le visage de Llib fut alors remplacé par l’holo de surveillance montrant un jeune homme être abattu froidement d’un tir à la tête par une belle femme brune que Lexan reconnut immédiatement.
« L’amie de Skywalker. » Indiqua-t-il alors que Llib réapparaissait devant lui.
« Soit, les choses sont claires maintenant, au vu de ce qui vient de se passer, ma parole n’a plus raison d’être. Je vous ordonne d’y aller et de les attraper tous les deux, vous avez carte blanche. » Déclara froidement le chef du Secteur Six.
« Ils ne pourront pas nous échapper, nous sommes presque arrivés. » Dit Kerr alors qu’ils se dirigeaient à toute vitesse en direction d’une tour d’une centaine d’étages portant bien en évidence l’inscription Le Cavalier au-dessus de son entrée.

Palace Le Cavalier, Cserny, Oetri, Secteur Six.

« Merci de m’avoir encore une fois sauvé la vie. » Dit Evyk Skywalker en faisant un clin d’œil à celle qui était devenu depuis quelque temps son ange gardien.
« De rien, je commence à avoir l’habitude. » Répondit Artémis en haussant les épaules.
« Donc, ton Organisation me préfère vivant, pourquoi ? »
« Aucune idée, mais sache que si tu veux survivre dans mon métier, il faut éviter de se poser ce genre de question. » Lui conseilla la jeune femme alors que l’ascenseur atteignait le rez-de-chaussée de l’hôtel.
« C’est pour cela que je ne suis nullement intéressé par ton métier. » Rétorqua Skywalker tandis que les portes de la cabine s’ouvraient.
Ils sortirent de l’ascenseur en essayant de paraître le plus normal possible, afin de ne pas alerter les soupçons d’un client ou d’un membre du personnel. Ils passèrent devant les ascenseurs desservant les autres étages du palace et débouchèrent dans le somptueux hall d’accueil où ils se retrouvèrent face à Lexan Horn et Kerr accompagnés d’une demi-douzaine d’agents de la Sécurité Gouvernementale.
« Ah, ah ! Je vous ti… » Commença Horn avec une expression triomphale.
Artémis l’interrompit en lui décochant un brutal crochet du droit qui le fit basculer sur le côté. Evyk profita du moment de surprise pour projeter Kerr à l’aide de la Force sur les hommes qui se trouvaient derrière lui.
« Viens ! » S’écria Evyk en agrippant le bras de sa compagne.
Ils firent demi-tour et s’élancèrent dans la pièce qu’ils venaient de quitter. Ils longèrent à nouveau les ascenseurs normaux, avant de se faufiler juste à temps entre les portes, qui se fermaient, de l’ascenseur qui desservait exclusivement la Suite Royale. Alors que la cabine se mit en marche, ils entendirent très distinctement tambouriner sur la porte.

Lexan Horn se rua sur la porte qui se fermait devant lui et par laquelle Skywalker et son amie s’étaient échappés. Il arriva une seconde trop tard. Il se mit alors à frapper inutilement la porte tout en poussant des cris de rage.
« Je crois qu’ils ont commis une erreur. » Intervint derrière-lui Kerr.
« Explique ! » Lui ordonna Horn en se retournant d’un seul mouvement.
« Cet ascenseur ne dessert que la suite tout en haut… »
« Donc, il ne s’arrête pas avant. » Le coupa le Jedi en comprenant ce que voulait dire le barabel. « Combien de temps dure le trajet ? »
« Une vingtaine de secondes, trente tout au plus. »
« Venez, il va falloir être rapide donc. »
Faisant signe à ses compagnons de le suivre, il se précipita à l’extérieur du palace et bondit dans un des deux speeders noirs à la place du conducteur. Alors que Kerr et quelques uns de ses gardes le rejoignaient, il actionna la commande qui permettait au véhicule de quitter le sol. Puis, lorsque tout le monde fut à bord, il mit les gaz et le speeder se mit à grimper comme une flèche dans le ciel suivant une trajectoire parallèle à la tour. Quelques secondes plus tard, ils furent en vue du sommet et Horn se mit à redresser le transport. Il enfonça la balustrade de la terrasse et immobilisa le véhicule au milieu du salon, à côté du corps de l’assistant du Chancelier, après avoir fait voler en éclat une partie du coûteux mobilier. Sans réfléchir, il sauta hors du véhicule et se rua hors du salon en direction de l’ascenseur suivi par Kerr et ses agents de la Sécurité. Ils arrivèrent au moment où les portes de l’appareil s’ouvraient. Horn activa son sabrolaser tandis que ses compagnons dégainèrent leurs blasters lourds. Les portes de s’ouvrirent avec une lenteur infinie, dévoilant après ce qui lui sembla une éternité un ascenseur vide avec un trou dans son plancher.
« Merde ! » Cria Horn en se rendant compte qu’une fois de plus il s’était fait avoir. « Il est temps de passer à la vitesse supérieur. Lancez un avis de recherche pour Skywalker et sa tueuse, je veux que tous les panneaux et les holos de cette ville le transmettent ! »

Au rez-de-chaussée du palace Le Cavalier, la porte donnant sur la cage de l’ascenseur menant à la suite royale s’ouvrit en silence. Evyk Skywalker sortit la tête de sa cachette et scruta les alentours à la recherche de Lexan Horn ou d’un de ses hommes. La voie étant libre, il sortit de sa cache et aida Artémis à en faire autant ; puis ils sortirent le plus discrètement de l’hôtel et pénétrèrent dans le vaste parc qui s’étendait au pied de la tour.
« Astucieuse ton idée. » Commenta la jeune femme alors qu’ils continuaient à s’éloigner de leurs adversaires.
« Ca faisait longtemps que je l’avais, mais je n’avais jamais trouvé l’occasion de la mettre en pratique. D’habitude, c’est moi qui poursuis les autres. » Dit le Jedi en lançant la Force tout autour d’eux à la recherche d’un danger éventuel. « Où est-ce qu’on va ? »
« En face. » Répondit Artémis en indiquant de la tête un bâtiment droit devant eux. « J’ai une planque, on attendra que les choses se tassent et que ton ami Horn nous croit ailleurs. »
« J’espère que c’est un endroit… »
Evyk ne termina pas sa phrase car il venait de voir un holo, représentant le plan du parc, clignoter puis être remplacé par le visage d’Artémis à côté du sien avec en-dessous la mention : Dangereux Criminels. Il tourna ensuite la tête et vit un passant relever brusquement la tête de son datapad pour leur jeter un rapide coup d’œil, mais le pire fut le gardien du parc qui les dévisageait intensément. Enfin, il surprit Artémis qui s’emparait d’un de ses blasters.
« Non, il ne fait que son devoir. » Lui interdit Evyk en se plaçant face à elle. « Je reste un Jedi. »
La jeune femme le jaugea un instant du regard avant de capituler en faisant un grimace.
« Soit, mais alors grouille-toi ! » Lui lança-t-elle en se mettant à courir vers la sortie du parc.
Evyk poussa alors un soupir de soulagement, satisfait que la situtation ne se soit pas envenimée, puis se lança à la suite de sa camarade qui avait déjà pris quelques mètres d’avance.
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« Jedi Horn, nous les avons localisé. » Annonça Kerr le barabel en rejoignant le chevalier Jedi qui fouillait la chambre de Skywalker à la recherche d’un indice.
« Où ? »
« Dans le parc, au bas de la tour. Ils se dirigent vers la sortie opposée à nous mais une patrouille est en route pour les empêcher de sortir. »
« Parfait. Allons-y. » Déclara le coréllien en se dirigeant à grandes enjambées vers le speeder qui stationnait toujours au milieu du salon de la prestigieuse suite. « Il ne faut pas qu’ils nous échappent, utilisez tous les moyens. »

Artémis courait en direction de l’arche en pierre, ouverture dans la longue grille en fer forgé délimitant le périmètre du parc, afin de quitter les lieux et de rejoindre le plus vite possible sa planque. Derrière elle, elle percevait le souffle de Skywalker qui la suivait. Elle allait atteindre la sortie du parc lorsque deux speeders de la sécurité de Cserny s’arrêtèrent en travers de leur chemin, de l’autre côté de l’arche. Artemis eut juste le temps de bondir derrière un des piliers de l’arche avant que les gardes n’ouvrent le feu.
« Je croyais que j’étais la méchante et eux les gentils ! » S’exclama Artémis alors qu’à côté d’elle Evyk actionnait son sabrolaser.
« Je suppose qu’ainsi, il nous est impossible de nous échapper jusqu’à l’arrivée des renforts. » Suggéra le Jedi tandis que l’Invisible dégainait son deuxième blaster.
« Super, toutefois je me donne le droit de riposter. »
Artémis se pencha en avant et se mit à tirer férocement sur les deux speeders. Skywalker utilisa son arme pour dévier les tirs d’agents téméraires.
« On est bloqué ! Il faut trouver un moyen de partir d’ici vite fait. »
« Je sais. » Approuva la jeune femme qui était en train de lancer la procédure de démarrage du Délos. « Tant pis pour la planque. »
Elle fit à nouveau feu. Un tir adverse vint heurter le pilier juste au-dessus de sa tête, un éclat de pierre vint heurter ses macrolunettes. Elle poussa un cri et se recula immédiatement derrière le pilier.
« Ca va ? » S’enquit Skywalker en continuant à renvoyer les rayons d’énergie de leurs adversaires.
« Ouais sauf qu’ils viennent de me bousiler mes macrolunettes. » Répondit-elle en les retirant de son visage et les lançant devant elle. « Il faut oublier le Délos. »
Elle remarqua alors les deux speeders sombres qui s’approchaient d’eux par l’arrière et ne put s’empêcher de jurer. Il fallait vraiment décamper de tout urgence de cet endroit. Voyant que son compagnon se débrouillait bien seul, Artémis se mit à chercher une issue. A cinq mètre sur sa gauche, elle repéra un borne où l’on payait son stationnement de parking et à côté un escalier qui s’enfonçait sous le parc. Elle devina donc qu’un parking devait très probablement se trouver sous une partie ou l’intégralité du parc. Sa théorie se vérifia lorsqu’elle vit au-delà d’une partie de la grille qui tournait à angle droit, un speeder à l’arrêt devant une barrière magnétique. Le véhicule devait être en train de sortir quand la fusillade avait éclaté, le chauffeur avait dû prendre peur et juger que pour sa sécurité il valait mieux rester immobile.
Artémis sourit : ils avaient leur moyen de fuite.
« Skywalker, le speeder sur la gauche. » Indiqua la jeune femme en rangeant ses blasters dans son dos et décrochant deux détonateurs thermiques de sa ceinture.
Elle les enclencha puis les lança en direction des deux speeders devant l’arche. La violente explosion fit trembler le sol et projeta les deux véhicules sur le côté. Skywalker et Artémis coururent à la grille, la franchirent d’un bond et se précipitèrent sur le speeder.
« Je pilote. » Décida le Jedi en ouvrant la portière du transport et projetant dehors le conducteur qui s’était cru à l’abri plié en deux à l’intérieur.
« Je t’en prie, mais la barrière ? » Répondit Artémis en s’asseyant à côté du Jedi.
« Aucun problème. »
Une étincelle jaillit de la commande du champ magnétique, puis ce dernier disparut. Skywalker appuya alors sur l’accélérateur et fonça droit devant. Artémis jeta un regard derrière eux : les deux speeders gouvernementaux venaient de les prendre en chasse. Elle observa ensuite la route devant elle et eut juste le temps de voir une indication sur le bord de la rue.
« Là prend à droite, c’est la Voie Rapide ! » S’écria-t-elle en lui montrant le chemin à prendre d’un geste de la main.
« Tu es sûre ? »
« C’est la voie la plus direct pour l’astroport. De plus, à cette heure-ci, elle devrait être plutôt dégagée et on pourra aller vite. » Confirma l’Invisible en reprenant en main ses blasters. « Tu t’occupes du pilotage et moi des deux chars qui nous ont pris en chasse. »
Elle abaissa la vitre à côté d’elle, se pencha à l’extérieur du véhicule et se mit à tirer sur le premier speeder noir. Tous ses tirs furent absorbés par un bouclier déflecteur : la tâche s’annonçait ardue, elle allait l’adorer.

« Ne vous inquiétez pas pour le bouclier, c’est du solide. » Lança Kerr tandis qu’une multitude de tirs s’écrasait sur le bouclier déflecteur, à quelques centimètres du pare-brise du speeder que pilotait Lexan Horn.
« Ce n’est pas ça qui m’inquiète, mais plutôt le fait que c’est Skywalker qui conduit. » Rétorqua Horn concentré sur sa poursuite. « Les Skywalker sont peut-être de très bon escrimeurs, mais cela n’a rien à voir avec leur talent de pilote. Ils peuvent réaliser l’impossible à bord de n’importe quel véhicule. Heureusement que je suis coréllien et que dans ma famille on se défend, car sinon on l’aurait déjà perdu. »
« Pff ! J’ai travaillé pendant quatre ans avec lui et il ne m’a pas paru être vraiment exceptionnel. » Remarqua le barabel en train de consulter des données sur son datapad.
« Ne plaisantez pas avec cela ! Nombre de Jedis pensent que le sang Skywalker est sacré et qu’il ne faut surtout pas les contrarier sous peine de leur rendre leur gloire passée. »
« Si vous le dites…En tout cas, je sais où ils vont. »
« Où ça ? »
« L’astroport. Ils cherchent à quitter la planète le plus vite possible. » Révéla Kerr en éteignant son datapad tout en affichant une moue triomphale. « Seulement, j’ai fait en sorte qu’ils ne puissent pas y arriver. »
« Parfait. Maintenant ordonne à tes gars de les canarder afin qu’ils ne puissent pas se douter qu’ils tombent dans un piège. Mais faites attention aux civils. »
Kerr inclina la tête, puis ouvrit sa fenêtre et se mit à riposter aux tirs de l’Invisible.

« C’est efficace ? » S’enquit Skywalker alors qu’Artémis rechargeait ses blasters et que tout autour du véhicule fusaient des rayons d’énergie.
Depuis qu’ils s’étaient engagés sur la Voie Rapide quasi déserte, Skywalker n’avait eut de cesse de constamment changer de trajectoire de façon aléatoire tout en ayant confiance en la Force ; c’était ainsi que le speeder volait toujours vers son objectif et n’était pas devenu une épave fumante sur le bas-côté.
« Non, mais c’est amusant. » Répondit la jeune femme en lui faisant un clin d’œil.
Evyk lui décocha un regard intrigué.
« On s’amuse comme on peut. » Continua-t-elle prête à faire à nouveau admirer sa puissance de feu.
« Oh, oh ! » Murmura le Jedi alors que des silhouettes sombres apparaissaient devant eux.
« Des speeders, ils vont ralentir et on sera piégé. Ca se complique. » Observa l’Invisible en redevenant sérieuse.
« A qui le dis-tu ! »
« On est encore loin de l’Astroport ? »
« Un peu plus de cinq kilomètres. » Dit Evyk Skywalker qui voyait les deux speeders gouvernementaux devant eux se rapprocher rapidement.
« La prochaine sortie ? »
« Après le pont sur lequel on va se faire bloquer, et puis ce speeder n’étant pas équipé pour s’envoler, je crains que ce soit la fin. » Déclara Evyk qui pour la première fois depuis le début de la poursuite pensait vraiment que Horn allait les attraper.
Ils venaient de s’engager sur le pont et le jeune homme se préparait à décélérer.
« Un pont à cinq kilomètres de l’astroport. » Marmonna la jeune femme qui semblait garder espoir. « Je sais. Jedi, je compte sur toi. »
Elle bondit alors sur les commandes de l’appareil et les orienta sur la droite. Le speeder parti sur le côté, enfonça violement la barrière de protection du pont et bondit dans le vide.

Le véhicule contrôlé par Skywalker bascula dans le vide, Horn s’apprêtait à suivre le même chemin sauf que son speeder à lui pouvait voler dans les airs.
« STOP ! Arrêtez-vous ! » Cria Kerr à ses côtés.
Instinctivement, le coréllien appuya de toutes ses forces sur les freins tout en braquant son volant sur la gauche afin de rester sur le pont.
« Pourquoi ? » Demanda-t-il lorsque le véhicule se fut stabilisé à moins d’un mètre du bord du pont.
« C’est le Quartier Protégé, il est interdit aux forces de Sécurité d’y pénétrer. » Répondit le barabel toujours cramponné aux accoudoirs de son siège.
« Interdit ? Par qui ? »
« Le Chancelier Llib. »
Lexan Horn regarda Kerr en silence pendant quelques secondes : il y avait quelque chose qu’il n’avait pas saisi.
« Pouvez-vous être plus clair car il y a un truc que je n’ai pas suivi. »
« C’est vrai vous êtes un étranger, vous ne connaissez pas l’histoire du Secteur 6. » Constata le barabel en le regardant droit dans les yeux. « Voilà, il y a cinquante ans environ, un redoutable bandit s’est autoproclamé chef de guerre et a commencé une guérilla meurtrière contre le Secteur 6, ses autorités et ses citoyens. Au bout de deux années de guerre civile, le Chancelier de l’époque et lui se sont rencontrés sous la pression des Jedi. Ils ont conclu un accord : un endroit où il pourrait vivre et exécuter sa loi contre le retour à la paix. Le Chancelier accepta et l’emmena ici sur Oetri à la limite du Secteur 6. Le seigneur de guerre s’appropria donc ce quartier en faisant la promesse que sa loi ne sortirait pas du quartier, mais en contrepartie les forces de Sécurité n’avaient plus le droit de pénétrer dans le quartier sous peine de terribles représailles. Jusqu’à aujourd’hui, tous les chanceliers qui se sont succédés ont respecté cet accord. Alors croyez-moi, même si je tiens autant que vous à attraper Skywalker, je ne suis pas prêt à prendre la responsabilité de provoquer une nouvelle guerre civile. »
Horn écouta la diatribe en silence, puis, une fois qu’elle fut terminée, il sortit du speeder et alla se pencher au-dessus du rail de sécurité. A une quinzaine de mètres sous lui, il vit encastré dans le toit d’une habitation le speeder que Skywalker et son amie avaient lancé dans le vide. Le Jedi savait que Skywalker avait utilisé la Force pour sortir indemne de la chute et il savait aussi qu’à cet instant sa complice et lui devaient être en sécurité. En poussant un soupir de frustration, il s’écarta de la barrière et rejoignit Kerr qui était lui aussi sorti du speeder.
« Contactez Llib, j’ai à lui parler. » Annonça Horn qui frappa brusquement sur le capot du véhicule. « Je l’aurais ! »
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Demeure du Seigneur de Guerre Darrom, Quartier Protégé, Oetri, Secteur Six.

« Laisse-moi faire, je me charge des explications. » Lui souffla Artémis alors qu’on les escortait un peu rudement dans une pièce obscure.
« Rassure-toi, je n’avais pas l’intention de le faire. » Murmura Evyk Skywalker tandis que leur procession s’arrêtait enfin.
A peine étaient-ils sorti de l’édifice dans lequel ils avaient encastré leur speeder, que des individus armés et à la mine peu sociable les avaient encerclés afin de les empêcher de poursuivre leur fuite. On leur indiqua alors qu’on allait les amener devant le Seigneur Darrom afin qu’il statue sur leur sort. A regret, sous l’impulsion d’Artémis pour leur démontrer leurs bonnes intentions, il avait dû leur confier son arme alors qu’elle faisait de même avec toutes les siennes. Commença alors un long cheminement à travers des ruelles étroites, des passages secrets et des souterrains, formant un véritable labyrinthe où l’on perdait tout sens de l’orientation, jusqu’à cette pièce obscure et humide où ils se trouvaient à présent et où ils devraient logiquement rencontrer leur hôte prestigieux. Skywalker savait pertinemment que ces multiples détours et changements de directions servaient à désorienter les prisonniers et qu’il existait sans doute un chemin bien plus simple pour rejoindre les quartiers de Darrom, il avait donc mis à profit le long trajet pour s’informer sur le pétrin dans lequel sa camarade les avait faits plonger.
Soudain, la lumière se fit, une imposante silhouette vêtue de noir apparut devant eux, assis sur un trône en or, une demi-douzaine d’esclaves allongées à ses pieds dans des tenues qui ne dissimulaient rien. Evyk sentit frémir Artémis à côté de lui et reconnut qu’il préférait qu’elle soit devenue une tueuse professionnelle au lieu de partager le sort des créatures se trouvant affalées aux pieds de Darrom. Le seigneur de guerre les détaillait avec une curieuse étincelle dans le regard, Skywalker profita du bref répit pour faire de même et envoya la Force en direction de l’être menaçant. Il rencontra le vide le plus total ce qui le fit frémir à son tour : un Yuuzhan Vong déchu, la situation ne s’améliorait pas. Zonama Sekot avait certes rendu leur lien à la Force aux Yuuzhan Vong, seulement lorsque certains d’entre eux commettaient des actes répréhensibles, Sekot l’idéaliste les punissait en les privant de leur connexion à la Force, tout en leur laissant une unique une chance de revenir du bon côté de la barrière. Certains trouvaient que la punition n’était pas si mal, en y réfléchissant bien…
« D’habitude, lorsqu’on endommage un de mes biens, j’étudie la différence de comportement du responsable quand il a sa tête et quand il ne l’a plus. » Déclara Darrom d’une voix sourde. « J’aimerais savoir ce qui pourrait m’empêcher de le faire aujourd’hui. »
« Peut-être parce que nous fuyions vos ennemis. » Observa Artémis en prenant un visage impassible.
« En compagnie d’un Jedi ! Je doute que nous ayons les mêmes ennemis. » Répliqua le Yuuzhan Vong en montrant Evyk de la tête. « Il faudra trouver autre chose, je crains… »
« C’est un Jedi, mais je suis une Invisible. » Rétorqua la jeune femme en ne se laissant pas démonter.
« La dernière fois que j’ai vu un membre de votre caste, celui-ci était chargé de me tuer. Vous comprenez que je sois un peu en froid avec votre profession. » Riposta le maître du Quartier Protégé avec un petit sourire.
« Je ne travaille pas pour un gouvernement, mais pour l’Organisation. Vous en avez certainement déjà entendu parler, je suppose ? » Continua Artémis en ne cédant pas d’un pouce.
« Oui…Vaguement, je crois que j’ai dû traiter une ou deux affaires avec elle. Certes, vous ne travaillez pas pour un gouvernement, mais peut-être que votre Organisation a décidé d’éliminer un concurrent. » Contra astucieusement le Seigneur Darrom.
« Ils auraient attendu cinquante ans pour s’attaquer finalement à vous ? Vous savez très bien que ça n’a aucun sens. »
« Qui vous dit qu’ils n’ont pas déjà essayé de le faire ? »
« Si c’était le cas, nous ne serions pas là en train d’avoir cette discussion car vous seriez mort depuis longtemps. » Annonça froidement Artémis en lançant un sourire cruel à son interlocuteur.
Skywalker sentit un frisson de nervosité traverser les hommes de Darrom, cependant ce dernier leur fit signe de ne rien tenter.
« Vous semblez avoir toute confiance en votre employeur. » Observa le Vong toujours aussi calme.
« Lorsque je suis devenue Invisible, la moitié de la galaxie s’arracha mes services et j’ai choisi le meilleur employeur possible. » Expliqua Artémis semblant prendre l’avantage dans la conversation.
« Un partout, la balle au centre. » Dit Darrom en caressant négligemment le visage d’une de ses esclaves qu’il griffa subitement d’un geste sec faisant légèrement sursauter Artémis. « Maintenant, si vous me disiez la vérité, ce serait plus simple pour moi, pour prendre ma décision. »
Artémis le défia du regard pendant quelques secondes avant de répondre.
« Des circonstances nous ont mis, le Jedi Skywalker et moi-même, en contact avec une mystérieuse créature aux pouvoirs extraordinaires. Sachant que nous ne pouvions rien faire seul, nous avons décidé de nous associer. Cependant, notre enquête semble avoir dérangé certaines personnes qui n’ont pas hésité à nous tendre des pièges et à détourner la vérité, nous faisant devenir les ennemis numéro 1 du secteur. C’est pour éviter d’être capturé que nous avons dû endommager une de vos habitations. Une dernière chose, vous vous demandez sûrement pourquoi Skywalker n’a pas rejoint son Ordre, mais sachez que si nous faisons intervenir un quelconque organe officiel, nous savons que ces créatures disparaîtront et que le chaos s’abattra sur la galaxie détruisant tout sur son passage, même vous. »
Le seigneur de guerre les contempla en silence pendant presque une minute, puis se leva et s’approcha d’eux.
« Histoire intéressante et trop bizarre pour être inventée. » Le regard de Darrom passa d’Artémis à Evyk et d’Evyk à Artémis. « Une Invisible et un Chevalier Jedi, quel couple invraisemblable. Vous semblez sincère, vous avez gagné un sursis, le temps que je vérifie tout cela et que je prenne ma décision. Durant le temps de ma réflexion, je vous invite à suivre mes hommes qui vous conduiront à votre nouveau logement, il est rudimentaire mais ça suffira pour le moment. » Il pivota en direction de Skywalker. « Jedi, je n’ai hélas pas d’ysalamiri pour améliorer votre confort, cependant je me permets de vous conseiller de rester discret si vous voulez que mon jugement soit objectif, de plus je suppose que vous savez ce que je suis, je vous signale qu’il y en a d’autres comme moi dont certain qui ont la rancune tenace et qui n’hésiteraient pas à vous dévorer vivant. Me suis-je bien fait comprendre ? »
Evyk se contenta de hocher la tête tandis que des gardes lui faisaient signe de se diriger vers une petite ouverture au fond de la pièce. Alors qu’Artémis s’apprêtait à le suivre, Darrom l’arrêta et lui caressa délicatement le visage.
« L’endroit où il est amené est plutôt inconfortable, par contre j’en connais un pas loin d’ici qui ne l’est pas du tout. De plus, vous deviendriez la septième merveille de mon monde. » Dit-il en rapprochant sa main des lèvres de sa possible conquête.
Rapide comme l’éclair, Artémis agrippa sa main et la retira avec force de son visage.
« Non merci, je préfère suivre mon ami car si j’acceptais votre invitation, je vous ferais des choses qui rendraient votre jugement plus du tout objectif. » Refusa la jeune femme avec un sourire glaçant.
Darrom se recula brusquement tandis que la belle Invisible rejoignait son camarade en lui faisant un clin d’œil.

Quartier Général de la Sécurité Gouvernementale, Oetri, Secteur Six.

Lexan Horn avait du mal à contenir sa rage, intérieure, tandis que Kerr tentait de joindre depuis une bonne demi-heure le Chancelier Llib. Ils avaient décidé après l’échec de leur poursuite de réquisitionner le QG des forces gouvernementales sur la planète, afin de reprendre leurs forces et leurs esprits, de contacter le chef du Secteur 6 et d’établir en toute confidentialité un nouveau plan d’action. Horn avait déjà mille idées en tête et attendait seulement l’avis du chancelier pour en choisir une. Enfin, le visage de Llib apparut au milieu de la pièce, une salle de conférence, au grand soulagement du Jedi qui sentait que la douloureuse période d’inaction allait bientôt toucher à son terme.
« Alors, vous les avez capturé ? » Demanda directement le Chancelier Llib en allant droit au but.
« Hélas, non… » Commença Horn en tant que responsable de la mission.
« Alors qu’est-ce que vous fichez ici au lieu de les poursuivre ? Ne me dites pas que vous avez peur du noir ! » L’interrompit sèchement le vieux politicien.
« Ils ont trouvé refuge dans le Quartier Protégé. » Intervint Kerr d’une voix calme.
« Soit. Sont-ils encore en vie ? J’ai entendu dire que Darrom n’appréciait pas trop les visites surprises, surtout celles où il y avait un Jedi. » S’enquit Llib après quelques secondes de réflexion.
« D’après mon indic, ils ont été conduit devant Darrom, mais ce dernier n’a pas encore pris sa décision : aucun cadavre ne pend à ses fenêtres. »
« Comment ? Vous avez un indic là-bas ? » Interrogea Horn en se redressant dans son fauteuil.
« Oui, tout comme eux qui en ont chez nous. Hélas, sa couverture a été suffisamment difficile établir pour qu’il refuse de faire autre chose que de passer des infos. Nous devrons nous passer de lui si nous voulons les récupérer. » Expliqua Kerr en pivotant d’abord en direction de Horn avant de revenir vers son supérieur.
« Nous devons les capturer, il n’y a pas de ‘si’ qui compte. » Dit le chancelier en réaffirmant sa volonté. « Cependant, je ne suis guère optimiste, je connais la réputation de Darrom et il est plutôt expéditif. S’il ne les a pas tués immédiatement, il y a peu de chance qu’il le fasse par la suite. La question que nous devons nous poser c’est comment il peut les aider. »
« Le pire pour nous serait qu’il les aide à quitter la planète. » Indiqua aussitôt Kerr.
« De plus, il pourrait essayer de nous prendre de vitesse en agissant rapidement. » Ajouta Horn qui sentait une boule se former au creux de son ventre.
« Pardonnez-moi Jedi Horn, j’ai de sérieux doutes là-dessus. Comme l’a dit monsieur le Chancelier, il peut très bien ne pas les tuer, cependant ce n’est pas pour autant qu’il va passer de leur côté. » Reprit Kerr en se tournant vers le Jedi. « Il risque beaucoup en les aidant ouvertement, il voudra donc savoir de quoi il en retourne, mais surtout, il voudra vérifier leurs informations, histoire de ne pas se faire avoir. Cette démarche nous laisse un certain laps de temps pour nous préparer. »
« Parfait, nous allons donc boucler tous les accès du Quartier Protégé et attendre que Skywalker et sa copine daignent se montrer, car ils ne pourront pas éternellement se terrer là-bas. » Proposa Horn qui se sentait soudain beaucoup mieux.
« Hélas, ce serait trop simple. » Le contredit encore une fois le barabel. « Darrom est un malin, il a donc creusé sous la ville un réseau de tunnels, un véritable labyrinthe, qui lui permet de se rendre où bon lui semble. Non, Chancelier Llib, si nous voulons capturer Skywalker et sa partenaire, il nous faudra les capturer dans le Quartier Protégé. »
« Soit, il ne me reste pas beaucoup de choix. D’un côté un bandit sanguinaire qui nargue depuis 50 ans le secteur à l’aide d’un ignoble chantage, de l’autre un Jedi qui semble de plus en plus ressembler à un Sith. » Résuma le Chancelier d’une voix calme. « Le choix est simple en fait : le chantage fait partie du passé quand il y a la possibilité du retour des Sith. Faites ce que vous avez à faire. »
Sur ce Llib les salua et coupa la communication. Horn ne put s’empêcher d’être surpris, il avait toujours entendu dire que Llib était faible et qu’il préférait fermer les yeux au lieu d’affronter la vérité en face. Il devait s’agir d’une rumeur, sans doute…
« Bon, on attaque où ? » Demanda Lexan en se tournant vers son compagnon d’aventure.
« C’est là qu’il reste un problème. Si nous voulons être efficace, nous devons frapper juste et fort, or depuis le temps, nous ne savons toujours pas où se trouve la cachette de Darrom. Notre indic n’ayant pas le niveau suffisant pour pouvoir y entrer, nous devrons envoyer quelqu’un d’autre. » Observa Kerr en faisant une grimace. « Pour arriver jusque là-bas, ça va être mission impossible. »
Lexan Horn fit son plus beau sourire.
« Rassurez-vous, pour un Jedi coréllien, ce qui est impossible devient ordinaire. »
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Demeure du Seigneur de Guerre Darrom, Quartier Protégé, Oetri, Secteur Six.

Evyk Skywalker, assis contre un mur, contemplait Artémis, assise contre le mur d’en face, terminer le petit-déjeuner que venait de leur apporter un Yuuzhan Vong à la mine peu avenante. Après une courte nuit de sommeil, à même le sol sur une fine couche de sable, on les avait réveillé pour leur donner une collation et leur annoncer que Darrom attendait un invité, dont les informations lui permettraient de prendre sa décision. Même si le garde avait laissé sous-entendre que rien n’était fait, Evyk était résolument optimiste car on n’offrait pas à manger ceux qu’on voulait tuer. Artémis aurait très certainement pu lui faire un exposé sur le sadisme, c’était pour cela qu’il préférait garder cette impression pour lui-même et respecter leur ligne de conduite, c’est-à-dire ne rien tenter pour prouver leur bonne foi.
« Alors comme cela on est des amis. » Observa Evyk avec un petit sourire. « Je croyais que notre relation était je cherche les problèmes et tu me sauves la vie. »
« C’est sorti tout seul, il fallait bien que je trouve un argument pour refuser son offre très tentante. » Répondit Artémis en haussant les épaules.
« Admettons, mais vu que nous sommes censés dire toute la vérité à notre hôte, ne vaudrait-il pas mieux que j’en sache un peu plus sur toi afin de lui prouver que tu es mon amie. » Continua Skywalker qui cherchait un moyen agréable pour passer le temps en attendant le verdict de Darrom.
Artémis le fixa intensément pendant quelques secondes, puis se mit à sourire en hochant la tête : elle avait compris où il voulait en venir.
« Pourquoi pas ? Que veux-tu savoir ? »
« Commençons par le début : où es-tu née ? »
« Wayland. »
« Tiens c’est marrant, moi aussi. » Commenta le Jedi agréablement surpris.
« C’est vrai, c’est plutôt surprenant…Pourtant je croyais que les enfants de Jedi naissaient soit sur Coruscant, soit sur Ossus. » Observa Artémis que la coïncidence avait aussi surpris.
« Je crois que mes parents étaient en mission là-bas, ma famille a toujours été proche des noghris et il arrive souvent de nous aider mutuellement. Je ne sais plus qui avait besoin de qui cette fois là mais il se trouve que c’est là que ma mère a accouché. J’avoue, sans vouloir te vexer, que vu la situation de ton père, je n’imaginais pas que tu puisses être née sur Wayland. Et puis vu que ça semble te surprendre, je croyais que tu avais lu un dossier sur moi. »
« Ca a dû m’échapper. Quant à ma naissance sur Wayland, on voulait ce qui était de meilleur pour ma mère : il ne fallait pas qu’elle meure à cause d’un bébé que seul un petit musicien voulait. » Expliqua la jeune femme avec de l’amertume dans la voix.
Evyk inclina la tête, Wayland, le deuxième monde des noghris, était devenu une des planètes les plus développées de la galaxie, car ses farouches habitants tenaient absolument à ce que la paix règne sur la planète. Depuis deux siècles, les criminels évitaient soigneusement Wayland, préférant faire un détour à avoir une horde de noghris à leur poursuite, permettant ainsi à la planète de prospérer et de rayonner dans les domaines des sciences et de la santé.
« Serait-il indiscret de te demander ta date de naissance ? » Reprit Skywalker suivant son instinct.
« Je n’ai pas de problème avec ça, je suis née le 07/09, il y a un peu plus de 28 ans. » Répondit Artémis en toute sincérité.
Skywalker se mit à rire tout doucement : il n’en revenait pas de ce qu’il venait d’entendre.
« Qu’est-ce qu’il se passe ? » S’enquit l’Invisible en fronçant les sourcils.
« Il se passe que la galaxie est très petite et qu’on s’était déjà croisé avant car vois-tu je suis né juste un jour avant toi. »
« Effectivement, la galaxie est petite. » Répéta pensivement Artémis.
« C’était donc toi la petite nouvelle qui m’empêchait de dormir ! » Plaisanta amicalement le jeune homme.
La jeune femme demeura silencieuse une dizaine de secondes avant d’émettre un petit rire tout en secouant la tête. Ce fut au tour d’Evyk d’être perplexe.
« Attends, il y a quelque chose d’autre, ce n’était pas si drôle ! » S’exclama Skywalker voulant connaître la raison du comportement de sa camarade.
« Effectivement, il y a quelque chose d’autre. » Confirma Artémis en prenant un air grave. « Je viens de me souvenir d’un truc que mon père m’avait raconté une fois. Vu qu’une fois née, je devais disparaître de la vie de ma mère, mon père avait contacté une nourrice pour s’occuper de moi, or ce jour là il y a eu un problème avec la nourrice et mon père s’est retrouvé tout seul avec un nouveau-né dans les bras. C’est à ce moment là qu’un couple venant d’avoir un bébé s’est proposé pour s’occuper de moi le temps que le problème avec ma nourrice soit résolu, cela a duré deux jours. » Artémis le regarda droit dans les yeux. « Il s’agissait d’un couple de Jedi. Je doute qu’à ce moment là tous les Jedi humains devant mettre un bébé au monde se soient donnés rendez-vous sur Wayland. Si tu veux mon avis, ta Force est une sacrée coquine. »
« Tu as raison, c’est ce que l’on nous apprend à l’Académie Jedi. » Approuva Evyk Skywalker qui se rendait compte une fois de plus que les coïncidences n’existaient pas pour la Force. « Sinon, vu qu’on en est aux révélations, c’est quoi ton plat préféré ? »

Astroport de Cserny, Oetri, Secteur Six.

La navette se posa tout en douceur sur son emplacement réservé juste devant l’astroport, ses moteurs s’éteignirent, sa rampe d’accès s’abaissa et les quelques passagers qui devaient rejoindre Cserny descendirent. Parmi eux, un homme d’un certain age aux cheveux grisonnants, à la barbe finement taillée, au regard étincelant et à la stature hautaine malgré sa boiterie qui l’obligeait à se déplacer à l’aide d’une canne. N’ayant qu’une petite mallette pour bagage, il franchit les contrôles de sécurité en premier et eut bientôt fait de traverser l’astroport pour rejoindre la sortie sur la ville. Là, il héla un taxi, entra doucement dans le véhicule puis, une fois confortablement assis, il transmit l’adresse de sa destination. Alors que le speeder démarrait et plongeait dans la circulation, le chauffeur voulut poliment engager la conversation, mais après avoir reçu comme réponse deux brefs grognement, il abandonna et augmenta le son de sa radio. Le trajet dura dix minutes : dix minutes de silence. Puis le taxi s’arrêta au lieu indiqué, l’homme à la canne sortit du véhicule, régla la course et disparut dans la foule qui circulait sur le trottoir. Rapidement, il bifurqua dans une petite ruelle qu’il remonta jusqu’à son autre extrémité débouchant sur une rue nettement plus calme, pivota à droite et parcourut une centaine de mètres avant de s’immobiliser au pied d’un pilier vestige d’un autre temps. Il regarda ensuite derrière lui, s’assura qu’il n’avait pas été suivi, puis il consulta sa montre, remarqua qu’il était en avance, et enfin regarda droit devant lui, en direction de l’entrée du Quartier Protégé qui se trouvait à moins de cinquante mètres de lui. Il s’apprêtait à patienter tranquillement lorsqu’un jeune homme à l’allure incertaine émergea d’une rue adjacente pour le rejoindre au pied du pilier.
« Heu…C’est ici qu’il faut attendre ? » Lui demanda le jeune homme d’une voix pâteuse et dont l’haleine empestait l’alcool.
« Je vous demande pardon ? » Répondit le vieil homme en reculant instinctivement.
« Ouais, je veux savoir si c’est bien ici qu’on attend le mec qui va nous faire pénétrer dans le QP. » Répéta plus clairement le jeune homme.
Son aîné le détailla de la tête aux pieds, il arriva à la conclusion qu’il n’avait pas l’air d’un agent de la sécurité, cependant les apparences pouvaient être trompeuses.
« Allez le vieux, on est entre potes ! » Reprit le jeune homme en lui faisant un sourire complice.
Le vieil homme se raidit encore un peu plus et se retint de lui donner la gifle qu’il méritait.
« Si c’est là que vous devez aller, je pense que vous êtes à l’endroit adéquat. » Indiqua-t-il finalement en essayant d’être le plus vague possible en ce qui concernait les causes de sa présence en ces lieux.
Le jeune le regarda bizarrement, puis éclata de rire, ce qui vexa encore un peu plus le vieil homme.
« Ouh…Vous vous plaignez sans arrêt que la jeunesse ne vous respecte plus, c’est normal vu comment vous dites les choses ! » Expliqua le jeune homme qui se calma progressivement. « Je parie que c’est la première fois que vous venez au QP…En fait moi aussi, mon père est mort et j’ai besoin de pognon…En parlant argent, vous vendez quoi ? Car moi ce sont des armes. » Il sortit un petit projecteur holographique de sa poche et lui fit admirer sa marchandise. « Pas mal, hein ? Alors, le vieux, vous c’est quoi ? »
« Moi, c’est le bien le plus précieux dans l’univers. » Révéla l’homme distingué en poussant un soupir d’exaspération sachant que s’il n’avait rien dit l’autre aurait continué à insister.
« Cool…C’est du baradium, hein ? J’en cherche mais j’arrive pas à en trouver, alors ça vous dit de passer un accord, le vieux ? Je pourrais vous trouver des nanas… »
« Non, ça ne m’intéresse pas, ce que je vend c’est du Savoir. » Déclara-t-il fermement.
Le jeune le fixa avec des yeux écarquillés, mais un ronronnement en approche l’empêcha de sortir une nouvelle ânerie. Le vieil homme pivota dans la direction d’où provenait le bruit et vit un speeder aux vitres teintées sortir du Quartier Protégé. Speeder qui vint s’arrêter juste devant eux et duquel sorti un homme de grande taille. Le vieil homme alla immédiatement à sa rencontre ce qui lui permit de mettre quelques mètres entre son ennuyant camarade et lui.
« Général ? » Vérifia l’émissaire du Seigneur de Guerre Darrom.
« C’est moi. » Confirma le vieil homme.
« Bienvenu sur Oetri. Vous avez fait bon voyage ? »
« Oui. La sécurité est montée à bord alors qu’on était en orbite, mais comme ils ne savaient pas ce qu’ils cherchaient, cela n’a posé aucun problème. » Dit le Général en tendant sa mallette à son interlocuteur.
Deux hommes le fouillèrent alors que l’émissaire vérifiait le contenu de la mallette.
« Et votre canne ? » S’enquit-il en refermant la mallette.
« J’ai reçu un mauvais tir, or comme je suis allergique au bacta, ça n’a jamais parfaitement guéri. »
« C’est bon. Vous pouvez monter dans le speeder. »
Le vieil homme grimpa à l’arrière du véhicule, puis une fois assis regarda le soldat de Darrom recommencer la même procédure avec le jeune homme qui à son plus grand déplaisir eut aussi l’autorisation de monter dans le speeder.
« Bon en route pour le QG, Le chef veut les voir. » Annonça l’émissaire en montant à son tour dans l’engin.
« Quoi ? Le demeuré aussi avec sa quincaillerie vieille de 20 ans ! » S’exclama le Général en laissant enfin libre cours à son énervement.
« He, le vieux ! Tu veux que… »
« Stop. » Ordonna froidement le garde de Darrom. « Général, c’est bien que le chef tienne à vos informations, sinon je vous aurais personnellement abattu. » Le jeune lui fit un signe sans équivoque. « Quant à toi, c’est bien que Darrom doive la vie à ton père, sinon je ne t’aurais jamais laissé monter dans ce speeder. Alors, je ne veux plus entendre un mot jusqu’à ce qu’on soit arrivé et je vous conseille de ne pas jouer à ce jeu là devant le chef, compris ? »
Les deux hommes acquiescèrent tandis que le speeder s’enfonçait dans le cœur du Quartier Protégé où il rejoignit en quelques minutes plus tard l’antre du Seigneur de Guerre Darrom.
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Demeure du Seigneur de Guerre Darrom, Quartier Protégé, Oetri, Secteur Six.

Evyk Skywalker et Artémis continuèrent à discuter de tout et de rien pendant une bonne partie de la journée, en fait, jusqu’à ce que la jeune femme remarque une ombre passer sur le visage de son compagnon.
« Qu’est-ce qu’il se passe ? » Demanda-t-elle en fronçant les sourcils.
« Un danger. »
« Quel genre de danger ? »
« Du genre coréllien avec un sabrolaser…Il n’est pas loin et ce n’est pas bon. Enfin, je pense... » Expliqua Skywalker avec un regard vague.
« Tu penses ? » Répéta Artémis pas totalement convaincue.
« La Force demeure souvent floue et imprévisible, on a seulement quelques secondes pour interpréter son message. » Déclara le Jedi en se levant. « En tout cas, je sens Lexan Horn qui approche, et ce n’est pas bon signe. Il faut sortir d’ici. »
« Comment ? Il y a deux Vong derrière cette porte et ça m’étonnerait qu’ils entrent si on les appelle. » Remarqua Artémis toujours sur la réserve.
« Un bruit bizarre pourrait les alerter. Tiens-toi prête. » Dit énigmatiquement Skywalker en fermant les yeux pour se concentrer.
Bientôt, un bruit sourd, comme un pan de mur qui tombait au sol, résonna dans toute la pièce.
« Woah ! » S’écria à haute voix Artémis en entrant dans le jeu de son camarade.
« Chut ! Tu vas nous faire repérer. » Répliqua Skywalker en allant se placer contre un mur, dans l’angle mort de la porte de la cellule.
La réaction des gardes ne se fit pas attendre, un guichet coulissa dans la porte et un visage méfiant commença à parcourir la cellule des yeux. Artémis feignit de prendre un air innocent tandis qu’Evyk demeura à sa place.
« Eh, Jedi ? Qu’es-tu que tu es en train de manigancer ? » Lui lança le garde en essayant de voir ce qu’il faisait.
« Rien. » Dit le Jedi sur un ton peu convaincant.
Le garde referma le guichet et se mit à ouvrir la porte. C’était parti. Les Yuuzhan Vong étaient des redoutables combattants possédant une résistance physique impressionnante, Artémis n’avait donc pas le droit à l’erreur et devait frapper juste au bon moment. Elle tendit ses muscles au maximum afin de les faire ressembler le plus possible à des câbles d’acier. La porte s’ouvrit, le premier garde entra alors que le deuxième se tenait derrière lui. Un nuage de sable vola dans les yeux du premier. Artémis bondit alors écrasant d’un coup surpuissant la gorge du Vong momentanément aveuglé. Il tomba au sol en étouffant. Le deuxième jaillit à son tour tout en dégainant son blaster et le pointant sur Artémis. Il n’eut pas le temps de s’en servir. Il perdit conscience sous les tirs paralysants de Skywalker qui avait subtilisé son arme au premier garde. Ce dernier se mit à respirer de mieux en mieux. Artémis s’empara du blaster que le deuxième Yuuzhan Vong avait laissé échappé dans sa chute et imita Skywalker.
« C’est quoi le programme ? » S’enquit Artémis après avoir refermé la porte de la cellule sur ses deux nouveaux prisonniers.
« Je récupère mon sabrolaser. »
« Parfait, mes armes ne devraient pas être loin. Je n’ai aucune confiance dans cette camelote ! » Déclara la jeune femme en indiquant le blaster qu’elle tenait en main. « Mais comment va-t-on les retrouver ? »
« Un sabrolaser s’assemble à l’aide de la Force, il a mon empreinte mentale dessus, il suffit donc que je me concentre. » Révéla Skywalker en s’éloignant de leur ancienne cellule.
Skywalker et elle devaient être les seuls prisonniers de valeur, ou les seuls prisonniers tout court, car ils ne croisèrent aucun autre garde alors qu’ils traversaient le quartier cellulaire. Cependant, la sécurité n’était pas si laxiste que cela car deux massifs gamorréens gardaient tout de même la sortie de la section.
« Bon, on fait comme tout de suite. » Proposa Artémis en réglant son blaster.
« Non. » Refusa le Jedi qui tourna le coin et avança en direction des deux gardes.
Ceux-ci le regardèrent s’approcher d’eux, fascinés.
« Vous n’avez vu personne. » Annonça-t-il d’une voix grave et en agitant la main droite.
Les deux gamorréens se pétrifièrent, comparable à des statues. Skywalker se retourna et fit signe à Artémis de le rejoindre.
« Tu sais, il en faut plus pour m’impressionner. » Observa l’Invisible alors qu’ils s’éloignaient de la prison.
Skywalker haussa les épaules et continua à avancer en direction de son sabrolaser. Mêlés à la foule des passant, personne ne fit attention à eux, mais bientôt ils rejoignirent une partie de l’antre de Darrom beaucoup moins fréquentée. Artémis devina alors qu’ils devaient se trouver très proches des appartements privés de Darrom, de ceux de ses éventuels invités et de ceux de ses lieutenants. Un endroit où se montrer vigilant et rapide.
« C’est là. » Indiqua Skywalker en montrant d’un mouvement des yeux une porte gardée par un Yuuzhan Vong à l’air encore moins commode que Darrom.
« Les appartements du chef, bien visé Jedi ! » Ironisa Artémis en faisant une grimace. « T’aurais pas pu trouver encore plus difficile ? »
« Plains-toi, il n’y a qu’un garde ! » Riposta Evyk en lui faisant un clin d’œil. « De plus, on pourra faire comme tu avais envie avec les gamorréens. »
Artémis regarda discrètement à droite et à gauche afin de s’assurer qu’il n’y avait personne dans les parages à part eux et le Vong.
« Il va falloir être rapide. » Maugréa-t-elle en s’approchant du garde tout en prenant un air perdu. « Dites-moi, je crains de m’être égarée et je ne trouve plus mon chemin. Pourriez-vous m’aider ? »
Le Yuuzhang Vong se détendit pensant qu’il ne s’agissait pas d’une menace. Evyk et Artémis ouvrirent simultanément le feu, des tirs paralysants, sur lui. Sous le choc, il chancela en arrière. Skywalker déclencha l’ouverture de la porte à l’aide de la Force. Le garde s’affala à l’entrée des appartements du seigneur de guerre. Les deux humains entrèrent dans la pièce, tirèrent le soldat semi inconscient un peu plus à l’intérieur et refermèrent la porte. Artémis s’occupa de le rendre totalement inconscient, puis leva la tête et se retrouva face aux six esclaves, toujours aussi dénudées, de Darrom.
« Mesdames… » Dit le jeune homme en restant immobile et rougissant.
« Bon, Skywalker, on est là pour récupérer ton sabrolaser et non le faire fonctionner. » Remarqua Artémis en fouillant la pièce des yeux à la recherche de sa précieuse ceinture.
Elle la trouva sur une table, au centre de la pièce juste à côté du sabrolaser de son camarade. « On fait quoi maintenant ? » Interrogea la jeune femme alors qu’ils reprenaient leurs armes.
« On agit…Vite…Le danger est imminent. » Il se retourna vers les six esclaves qui n’avaient pas bougé d’un centimètre. « Où est Darrom ? »
« La salle d’audience. » Murmura une jeune togruta après quelques secondes.
« Par où y va-t-on ? » Demanda Artémis en vérifiant le bon fonctionnement de ses blasters.
Une zabrak indiqua une porte à moitié cachée par une tenture dans le fond de la pièce. Skywalker les remercia d’un signe de tête et d’un doux sourire, puis il rejoignit Artémis qui s’apprêtait à ouvrir la porte.
« Tu es sûr de cela ? » Insista une dernière fois Artémis.
Evyk Skywalker la fixa droit dans les yeux en silence, puis ouvrit la porte et pénétra dans la pièce derrière.

A une dizaine de kilomètres de Cserny, Oetri, Secteur Six.

Kerr, le Chef de la Sécurité du Chancelier Llib, arrêta son speeder, il venait d’atteindre le sommet du plateau qui surplombait la plaine de Cserny, et contempla la vingtaine d’appareils, un mélange de navettes d’assaut lourdement armées et de transporteurs de troupes remplis de commandos d’élite, qui attendaient un unique signe de sa part pour attaquer et anéantir le Quartier Protégé. Il descendit ensuite de son véhicule et se dirigea vers l’officier qui marchait à sa rencontre.
« Commandant Fenès, je suis Kerr. » Annonça-t-il au devaronien qui venait de se mettre au garde-à-vous devant lui.
« CS Kerr, les Faucheurs sont désormais sous vos ordres. » Répondit Fenès en rompant son salut.
« Bien, votre arrivée s’est bien passée ? » S’enquit Kerr en s’avançant vers le transporteur qui semblait être celui de Fenès.
« Non avons fait comme vous l’avez ordonné. Nous sommes sortis de l’hyperespace de l’autre côté de la planète, sous sommes descendu sous brouillage puis nous avons volé en rase-mottes jusqu’ici. » Raconta le commandant tandis qu’ils passaient sous l’aile du transport au bout de laquelle se trouvait un canon pouvant faire de fameux dégâts.
« Parfait. Vu que nous ne vous avons pas détecté, je doute que là bas dans le quartier Protégé ils aient pu faire mieux. » Observa Kerr en grimpant dans l’appareil et saluant les vingt soldats d’élite qui se trouvaient à l’intérieur. « Vous avez bien reçu le plan ? »
« Oui, toutes les cibles ont été attribuées pour le moment. Il nous manque cependant toujours la cible principale, celle que nous devons atteindre en premier. »
« Je sais, j’ai quelqu’un qui travaille en ce moment à régler ce problème. » Dit Kerr en prenant place juste derrière les deux pilotes de l’appareil. « En combien de temps pouvez-vous être là-bas ? »
« Une minute…Hmm…Toute cette mission dépend donc des informations d’un seul homme, vous avez confiance en lui ? »
« Totalement, c’est le meilleur. De plus, il me fait confiance pour arriver à temps…Une minute devrait suffire. » Assura le barabel alors que l’émetteur dans sa poche se mettait à fonctionner. « Tenez. Branchez cela sur votre ordinateur. »
Il sortit l’émetteur de sa poche et le tendit au co-pilote qui s’était retourné. Bientôt, un hologramme du Quartier protégé apparut devant eux sur lequel clignotait une balise rouge.
« C’est notre homme, il est arrivé, à nous de jouer. » Déclara Kerr avec un sourire de prédateur. « En avant, il nous attend. »
Le devaronien transmit l’ordre à l’ensemble de son groupe, les réacteurs de tous les vaisseaux se mirent à vrombir à l’unisson, puis la flotte des Faucheurs décolla et se mit à foncer en direction de Cserny et de son Quartier Protégé.
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Demeure du Seigneur de Guerre Darrom, Quartier Protégé, Oetri, Secteur Six.

« Ah Général, enfin je vous rencontre, comment va la vie ? » Annonça le Seigneur de Guerre Darrom alors que ses deux invités pénétraient dans la salle du trône par une des deux entrées donnant sur celle-ci.
« Moi aussi, je suis content d’enfin vous rencontrer, quant à ma vie ça va doucement, la retraite… »Répondit le vieil homme en s’arrêtant face au Yuuzhan Vong.
« C’est vrai, la retraite, j’avoue que ce concept m’est un peu étranger, il faut dire que dans mon métier on n’en a pas trop l’utilité. »
« Effectivement, surtout que vous n’atteignez pas souvent l’âge de prendre votre retraite. »
« C’est exact…Passons à autre chose, vous avez amené ce que je vous ai demandé ? » S’enquit Darrom en devenant très sérieux.
« Oui, ça n’a pas été sans mal mais je suis arrivé à mettre la main sur le rapport de l’incident de la base Alpha-3 rédigé pour le Chancelier par Kerr son Chef de la sécurité. » Rassura le Général en demandant à un des hommes du Vong de lui donner sa mallette.
Une fois dans ses mains, il l’ouvrit et en sortit une datacarte qu’il tendit via un intermédiaire au seigneur de guerre.
« Merci, maintenant, je voudrais vous poser une question, pourquoi, alors que nous travaillons ensemble depuis cinq ans, vous êtes vous pris cette soudaine envie de me rencontrer ? » Dit tout doucement Darrom tout en insérant la datacarte dans un lecteur que venait de lui tendre un de ses hommes.
L’ambiance se fit soudainement plus électrique et le Général vit plusieurs gardes de Darrom poser leurs mains sur leurs blasters. Il avait intérêt à bien répondre à l’interrogation…
« C’est à cause de ce que vous avez entre les mains, c’est un document ultra confidentiel destiné seulement au Chancelier et à quelques uns de ses proches. Il m’était impossible donc de récupérer ce rapport dans le temps voulu sans me faire remarquer. Je suis donc grillé ou très bientôt grillé, je voudrais donc toucher une substantielle compensation et pouvoir me rendre dans les Régions Inconnues parmi les soutiens que vous conservez toujours là bas. » Expliqua lentement le Général en gardant un visage impassible. « Pour vous aider à faire votre choix, je vous indique que certaines parties de ce rapport sont encore cryptées. »
Darrom le fixa intensément avant de passer négligemment vers le jeune homme qui avait accompagné le Général et qui se tenait prudemment en retrait.
« Le temps décidera de ma décision. » Finit par dire le chef qu Quartier Protégé en posant le datapad sur un des accoudoirs de son trône. « Permettez que je m’occupe du jeune Bnig. »
Le vieil homme fit signe que cela ne le dérangeait pas et qu’il était prêt à patienter. Avant que Darrom ne puisse reprendre, un de ses hommes entra dans la pièce tout essoufflé.
« Seigneur Darrom, nous avons détecté un signal inconnu émis à partir de cette pièce. » Expliqua-t-il entre deux inspirations.
Le général regarda immédiatement son jeune compagnon et effectua prudemment un pas en arrière.
« Je n’y suis pour rien ! » Cria le jeune homme voyant que tout le monde dans la salle avait la même réaction.
Sur un signe de Darrom deux gardes saisirent Bnig et commencèrent à le fouiller en lui flanquant quelques coups au passage ; bientôt un des gardes sortit de sous ses vêtements un petit émetteur quasiment indétectable.
« Ce n’est pas à moi ! » Protesta-t-il alors qu’on le projetait aux pieds de Darrom.
Le Yuuzhan Vong le contempla quelques secondes avant de dérouler un bâton amphi et de le brandir au-dessus de la tête de sa future victime.
« Attends, tu te trompes de cible ! » Lança une voix venue du fond de la pièce, derrière le trône.
Tout le monde tourna la tête dans cette direction et vit émerger d’une porte secrète Evyk Skywalker accompagné de sa redoutable amie.
« Ce n’est pas lui le traître, mais bien le Général. » Ajouta-t-il en pointant son sabrolaser éteint en direction du vieil homme. « Où devrais-je dire le chevalier Jedi Lexan Horn. »
Rapidement des gardes de Darrom se placèrent autour du faux Général qui se contenta de sourire en direction de Skywalker. Puis il brandit sa canne en l’air et elle explosa dans un éclair de lumière laissant place à un sabrolaser. D’un unique mouvement d’une rapidité impressionnante, il se débarrassa de ses quatre agresseurs qui tombèrent au sol, blessés et amputés.
« Cesse ! Nous sommes trop nombreux ! » S’exclama Evyk Skywalker en activant à son tour son arme.
« C’est ce que tu crois… »
Une explosion semblable à un coup de tonnerre se fit entendre au-dessus de leurs têtes tandis que toute la salle du trône se mit à trembler.

Le grondement sourd et les fortes vibrations durèrent pendant une minute, puis le bruit cessa et tout le monde se regarda en attendant la suite. D’un bref regard en arrière, Evyk Skywalker s’assura qu’Artémis allait bien, puis refit face à Lexan Horn qui semblait joyeusement profiter du chaos ambiant. Horn le dévisagea intensément lui faisant clairement comprendre que sa cavale était terminée, puis se tourna vers Darrom dont le visage s’empourprait de rage.
« Seigneur Darrom, rends-toi et il ne te sera fait aucun mal. C’est terminé. » Déclara le Jedi coréllien au guerrier Yuuzhan Vong qui le dominait de toute sa taille.
« Peut-être…Mais tu viendras avec moi. Gardes tuez-le ! » Ordonna-t-il en faisant une grimace cruelle.
Tous ses hommes pointèrent leurs armes en direction de Horn. Evyk réfléchit à toute allure afin de trouver une solution : il ne pouvait pas laisser tomber un camarade Jedi. Cependant, la solution ne vint pas par lui. Des éclairs d’énergie jaillirent des deux entrées de la salle du trône. Horn entra alors en action, éliminant les gardes que les soldats d’élite du Secteur 6 n’avaient pas encore réussi à atteindre. Parmi les nouveaux arrivants, Skywalker reconnut Kerr en train de mener un groupe tandis qu’un dévaronien menait le deuxième. Il vit son ancien lieutenant diriger son arme sur Darrom qui restait fièrement debout malgré le sanglant combat qui se déroulait à ses pieds. Evyk suivit la volonté de la Force et d’un bond vint parer les tirs du barabel sauvant ainsi la vie du Vong.
« Skywalker ! » Cria derrière lui Artémis.
Le chevalier Jedi pivota dans cette direction et vit que l’Invisible avait lancé en l’air un détonateur thermique. Evyk l’agrippa à l’aide de la Force et le porta au plafond.
« Arrière. » Lança-t-il à Darrom tandis qu’Horn faisait la même chose avec ses hommes.
Ensuite, à l’aide d’un saut périlleux arrière magistralement exécuté, Evyk se retrouva juste devant Artémis et le seigneur de guerre. Il tendit alors sa main droite et fit appel à la puissance de la Force. Le détonateur explosa. Le centre du plafond de la pièce s’écroula au sol. Skywalker créa un bouclier d’énergie afin de les protéger tous les trois du souffle, ravageur dans un espace clos, de l’explosion. Lorsque l’énergie de l’explosion se fut dissipée, Skywalker abaissa son bouclier de Force et constata avec satisfaction que la salle du trône avait littéralement été coupée en deux, un épais éboulis de pierre et de métal les séparait de Lexan Horn et de ses hommes.
« Maintenant que nous sommes seuls, en avant pour la sortie de secours. » Déclara Artémis en regardant Darrom droit dans les yeux.
« Bien, je vous dois la vie, suivez-moi. » Décida-t-il finalement un peu à regret.
Artémis et Skywalker le suivirent par la porte dérobée jusque dans ses appartements où ses esclaves étaient terrorisées. Il passa dans sa chambre, appuya sur une applique anodine et son lit se souleva révélant un escalier de pierre qui s’enfonçait dans le sol.
« Parfait, allons-y. » Ordonna Artémis sachant qu’ils n’avaient pas une seconde à perdre.
Darrom fit signe à ses esclaves de passer en premier mais la redoutable Invisible s’interposa.
« Sans elles. Je pense qu’il est temps qu’elles retrouvent leur liberté. »
« Je suis le seul à connaître le chemin. » Contra le Yuuzhan Vong avec un air de défi.
« C’est ce que vous croyez, mais vous oubliez mon compagnon Jedi. » Riposta-t-elle en empoignant ses blasters. « Vous avez vu ce qu’il vient de faire, vous pensez vraiment qu’il ne sait pas quel chemin prendre ? »
Evyk savait qu’elle mentait, mais resta silencieux et prit un air convaincant.
« Bien…Pour l’astroport, suivez les marques jaunes. » Céda Darrom qui descendit immédiatement les escaliers et disparut de leur vue.
« Solidarité féminine. » Expliqua la jeune femme alors qu’elle se mettait à descendre les marches.
« Je serais ravi de transmettre le message à Gemméa. » Dit Skywalker en la suivant.
« Là c’était différent, on me payait pour l’oublier. »
Au pied de l’escalier, ils se retrouvèrent face à l’entrée d’une demi-douzaine de tunnels partant dans des directions différentes. Après un bref temps d’arrêt, ils repérèrent la fameuse marque jaune et empruntèrent en toute hâte le tunnel qu’elle désignait.

Lexan Horn découpa la porte qui le bloquait, puis la fit tomber d’un puissant coup de pied et pénétra dans ce qui semblait être les appartements de Darrom le Vong. Encore un peu sonné par l’explosion, il se retrouva face à six jeunes filles de six espèces différentes qui le regardaient en suppliant de l’autre côté de la pièce.
« C’est donc par ici qu’ils sont partis ? » S’enquit Kerr en entrant derrière.
« Oui. Je pari qu’il doit avoir un passage secret pas loin. » Déclara Horn en se mettant à parcourir la pièce du regard. « Et appelez des médecins pour qu’on s’occupe d’elles ! »
« Dans la chambre. » Souffla une jeune togruta en indiquant une porte sur la droite.
En un clin d’œil, Horn et Kerr furent dans la pièce pour découvrir l’escalier menant au sous-sol labyrinthique du Quartier Protégé.
« Inutile d’y aller, ils ont trop d’avance et Skywalker cache sa présence. On a toutes les chances de se perdre. » Décida Horn après avoir jeté un coup d’œil.
« Donc, on a perdu, ils ont réussi à fuir et on a fait tout cela pour rien. » Observa le barabel avec une moue dépitée.
« Non, leur objectif reste le même : rejoindre l’astroport et quitter la planète. » Réfléchit rapidement le Jedi Corrélien. « Si vous avez bien transmis mon message, Skywalker ne pourra pas nous échapper. Appelez un transport, qu’il vienne nous chercher à la sortie la plus proche. Ordonnez ensuite à Fenès de continuer la pacification du QP, il est la pour cela. »
Kerr sortit son comlink d’une poche tandis qu’ils se précipitèrent pour sortir de ce qui était devenu depuis quelques minutes l’ancienne demeure du Seigneur de Guerre Darrom.
Alors qu’il courait, Lexan n’avait qu’une pensée en tête : ce n’était pas fini.
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Ancienne fabrique de droïdes, extrémité de l’astroport de Cserny, Oetri, Secteur Six.

L’extrémité nord de l’astroport, une ancienne usine, une trappe se souleva au rez-de-chaussée. Evyk Skywalker se hissa hors de la trappe sur le sol de la vieille fabrique dans laquelle le tunnel à la marque jaune débouchait. Puis, il se baissa, attrapa les mains d’Artémis et l’aida à sortir du sous-sol.
« Ouf, c’est pas trop tôt, je commençais à croire que Darrom nous avait trompé et qu’on tournait en rond. » Soupira la jeune femme en tentant d’ôter la poussière de ses vêtements. « Alors, c’est bon ? »
« Il me semble…On est au bout de l’Astroport, il reste à sortir d’ici et à rejoindre ton appareil. » Indiqua Skywalker qui sentait un curieux malaise envahir son ventre.
« Ce qui ne sera pas aussi simple qu’il n’y paraît. » Annonça une voix derrière eux.
Ils se retournèrent simultanément et se retrouvèrent face à Lexan Horn qui s’approchait d’eux son sabrolaser éteint à la main.
« Pars. » Souffla Evyk à Artémis tout en décrochant son arme.
La jeune femme ne se fit pas prier et disparut derrière une rangée d’antiques machines.
« Parfait, elle ne m’intéresse pas et on est enfin entre nous. » Observa Horn avec un petit sourire ironique. « C’est fini Skywalker, il est l’heure de se rendre. »
« Bien, amène-moi devant le Conseil. » Consentit Evyk qui s’apprêtait à tendre son arme à son adversaire.
« Je crois que tu as manqué une étape, Evyk, le Conseil ne veut plus rien à voir à faire avec toi. Je suis là pour t’arrêter pour le meurtre du Conseiller Spécial à la Défense Bakaarr. »
« Soit, le Conseil aura ma version lorsqu’il me jugera. »
Horn secoua lentement la tête.
« Tu n’as rien compris Evyk, c’est trop tard, tu as perdu la confiance du Conseil. Il ne veut pas t’écouter car pour lui tu n’es plus un Jedi, j’ai ordre de te livrer à la Justice du Secteur 6 qui décidera de ta peine. Le conseil t’a donné ta chance, mais tu n’en as pas profité et maintenant c’est beaucoup trop tard. Dommage que la célèbre lignée des Skywalker s’achève ainsi. » Expliqua le coréllien d’une voix douce. « Maintenant, donne-moi ton arme et laisse toi faire, ça vaudrait mieux pour toi. »
« Et laisser tomber ce pour quoi j’ai lutté ces dernières semaines, c’est très mal me connaître, moi et ma famille. » Déclara Skywalker en se préparant à l’inévitable. « Maintenant, laisse-moi partir, j’ai une galaxie à sauver. »
« Tu sais que je ne le peux pas…Ne m’oblige pas à faire cela. »
« Je ne t’oblige à rien, c’est ton choix de Jedi d’affronter un autre Jedi. » Etablit Evyk en pivotant sur sa gauche afin d’emprunter une autre allée.
Il entendit alors un profond soupir et un sabrolaser s’allumer, puis Horn lui fit à nouveau face avec cette fois-ci son arme flamboyante devant lui.
« Je ne peux pas te laisser partir. »
Pour tonte réponse, Evyk Skywalker activa son arme et se prépara à commettre l’impensable : affronter un autre Jedi.

« Pars ! » Lui conseilla Skywalker en avançant en direction de Lexan Horn.
Artémis ne se fit pas prier et décampa en disparaissant derrière une rangée de vieilles machines depuis longtemps à l’arrêt. Elle laissait les deux Jedi régler leurs affaires et allait s’occuper de trouver une sortie au bâtiment afin de regagner au plus vite son précieux Délos. Elle arriva à la fin de la rangée, elle repéra une ombre, un poing, trop tard…Elle eut à peine le temps de se préparer qu’une douleur sourde résonna dans sa mâchoire et qu’elle tituba sur le côté. Cependant, elle se reprit vite et dégaina un de ses blasters. Un pied griffu vint lui heurter la main la forçant à jeter son arme. Elle sortit alors son deuxième blaster, mais une queue fouetta sa main, la désarmant cette fois-là encore.
« C’est fini ou il y en a encore ? » Demanda un barabel au sourire sarcastique. « Au nom de la loi, je vous arrête. »
« Tu peux toujours rêver. » Rétorqua Artémis en se remémorant en une seconde le mode d’action face au redoutable prédateur qu’était un barabel.
« C’est bien ce que je pensais, je vais devoir utiliser la force. J’adore… »
Il lui bondit alors dessus tout en lui assénant de violents coups qu’elle arriva tant bien que mal à parer. Seulement, son adversaire était bien plus puissant qu’elle, et sûrement tout aussi rapide. Il lui envoya un crochet du droit qu’elle para de son bras gauche. Elle leva son bras droit pour contrer le coup suivant. Puis elle réitéra les deux mêmes parades avec ses deux jambes. Seulement, son opposant possédait une queue qui alla lui fouetter ses côtes. Ce geste désorganisa la défense de la jeune femme. Artémis encaissa un coup au ventre et un coup de coude au visage qui la projeta au sol. Elle envoya une de ses jambes vers celles du barabel pour tenter de le faire chuter. Il sauta en l’air pour retomber sur sa jambe tendue. Elle cria. Il l’agrippa par les cheveux, la força à se relever et l’envoya se cogner contre une machine. Elle récupéra un vieux tuyau en métal, attendit que le barabel soit suffisamment proche et le frappa au visage. Il encaissa le coup mais ne tomba pas au sol. Elle recommença son geste, il leva son bras et le tuyau se cassa dessus. Artémis jura tandis qu’un crochet l’atteignit au visage. Son adversaire profita de son étourdissement pour pivoter sur sa jambe gauche et la frapper violement avec sa jambe droite. La jeune femme fut projetée rudement contre un pilier et étouffa un second cri. Le barabel se mit à avancer vers elle. Elle vit alors une barre horizontale en hauteur qui surplombait le chemin de son opposant. Elle rassembla ses forces, bondit et s’accrocha des mains à la barre qu’elle sentit plier sous son poids. Elle eut le temps de porter un puissant coup de pied au visage de son ennemi avant de retomber au sol tout en faisant passer sa main droite non loin de sa ceinture. Le barabel poussa un cri de rage et se rua vers elle. Artémis n’eut pas le temps de s’échapper et percuta sous la poussée de l’attaque une machine avec force. Il se tenait toujours contre elle. L’Invisible le regarda alors droit dans les yeux et lui planta dans le ventre la vibrolame qu’elle était parvenue à saisir sans qu’il s’en aperçoive, lors de sa dernière chute. Le barabel poussa un cri de douleur. Artémis l’agrippa de sa main libre et commença à remonter de l’autre. Puis lorsqu’elle fut remontée suffisamment haut avec sa vibrolame, elle lâcha sa victime et la projeta au sol. Couché sur le dos, le barabel se voyait mourir les tripes à l’air. Artémis rangea son arme et alla s’agenouiller à côté de lui.
« Pour tuer un barabel, laissez-le mener les débats et contentez-vous d’encaisser ses coups tout en ripostant. Au fil du combat, il va s’exciter jusqu’à perdre son contrôle et devenir une bête féroce ; c’est à ce moment qu’il faudra le frapper car il ne réfléchira plus à rien. Souvent, il faudra le laisser venir au corps à corps, lui supprimant ainsi l’avantage de ses prodigieux réflexes et de sa queue. » Récita mécaniquement l’Invisible comme si elle se trouvait devant son ancien professeur. « Tu te bats bien, mais moi je suis formée pour tuer. »
Son adversaire se mit alors à convulser frénétiquement.
« Chut, laisse-toi aller, il ne faut pas avoir peur. Imagine-toi simplement que tu t’endors à côté de ta femme et que tu vas rêver d’elle. » Reprit Artémis en le forçant à fermer les yeux.
Kerr se calma, sourit presque, puis mourut. Artémis se redressa, alla récupérer ses deux blasters et regarda en direction d’Evyk Skywalker. Elle se toucha un moment la tête de la main, puis décida de fuir dans la direction opposée.

Evyk Skywalker et Lexan Horn se jaugèrent en silence pendant une bonne minute, laissant à l’autre le privilège de commencer et donc d’attaquer. Skywalker prit une profonde inspiration, puis décida d’avancer vers la gauche, Horn réagit en plaçant son sabrolaser sur le chemin, Evyk para : le combat s’engagea. Les deux sabrolasers s’entrechoquèrent dans un crépitement lumineux. Evyk essaya de deviner le niveau de son adversaire en utilisant les mouvements de base. Horn les contra avec facilité et élégance. Bon niveau, donc. Le coréllien effectua alors des passes d’un rang supérieur et ce fût au tour d’Evyk de les écarter sans problèmes. Peu à peu le niveau monta, les attaques se faisaient plus compliquées et les défenses plus tranchantes. Evyk tenta une feinte sur la gauche pour attaquer sur la droite. Lexan le contra puissamment. Le sabrolaser de Skywalker trancha une machine en deux. Horn en profita pour attaquer. Evyk eut juste le temps de rouler en arrière pour éviter le coup. Un genou au sol, il tendit sa main vers Lexan et le projeta en arrière à l’aide de la Force. Horn alla percuter rudement une chaîne de montage. Evyk s’avança vers lui mais une barre de métal vint à sa rencontre. Il leva son arme et voulut trancher la tige. Seulement, il ne toucha rien et fut déséquilibré par son mouvement, ce qui permit à Horn de réorganiser sa défense. Le coréllien lui fit un clin d’œil : la télékinésie contre l’illusion.
Les deux Jedis reprirent le combat. Horn lança une série d’attaques courtes et près de corps forçant Evyk à reculer, puis à sauter sur une machine. Horn le rejoignit, seulement Evyk était prêt. Il détourna le sabrolaser à l’aide du sien et envoya un coup de pied au sternum de son adversaire. Horn chuta du sommet de la machine. Skywalker sauta de son perchoir pour le rejoindre. Cependant, Horn s’était déjà rétabli. Evyk projeta alors la Force vers le sol et bondit en arrière évitant ainsi de se faire couper le pied droit. Lexan Horn repartit alors à la charge le forçant à reculer et à éviter les coups tranchants. Il parcourut ainsi la moitié de la pièce en reculant et en sautant afin d’éviter les objets hétéroclites qui se trouvaient sur son chemin. Evyk transpirait abondamment et commençait à avoir le souffle court. Horn tentait de l’asphyxier et de l’épuiser par ses nombreux coups rapides. De plus, Skywalker ne percevait aucune fatigue chez son redoutable adversaire. Evyk savait qu’il pouvait tenir un petit moment, seulement comme ils arrivaient au bout du bâtiment, un mur allait bientôt l’empêcher de reculer. Il devait trouver rapidement un moyen d’empêcher cela, et par la même de terminer le combat. Cela avait déjà trop duré. Il se rappela alors une technique dont lui avait parlé une fois son Maître Hash Timli, c’était risqué, surtout si son adversaire la devinait, mais c’était sa seule alternative.
Evyk sauta au-dessus d’une dernière épave et se retrouva dans la partie dégagée se trouvant devant le mur. Horn le rejoignit d’un bond de ce côté de la machine et reprit avec encore plus d’acharnement son travail de sape. Il ne voulait pas qu’Evyk puisse s’échapper. Ce dernier se mit à mémoriser les trajectoires des coups et de la cadence de son adversaire. Il recula encore de deux pas. Horn attaqua sur la droite. Skywalker entama son mouvement comme s’il parait normalement, puis au dernier moment il éteignit son arme et se pencha sur le côté. Entraîné par son mouvement, Horn se retrouva à côté de son adversaire. Evyk n’hésita pas et le frappa sur la nuque avec son sabrolaser. Horn tomba au sol : assommé.
« Désolé. » Murmura Evyk en s’assurant que l’état du coréllien n’était pas grave.
Rassuré, il allait quitter les lieux lorsque surgirent devant lui, hors de la pénombre, trois silhouettes vêtues de la robe traditionnelle des Jedi. La première silhouette abaissa la capuche de son vêtement et le visage blanc du Maître Jedi Shan Me apparut dans l’obscurité du bâtiment désaffecté. Skywalker reconnut les deux autres Maîtres qui tout comme Me faisaient parti du Conseil.
« Pour une fois, un coréllien n’a pas joué perso. » Annonça Shan Me en jetant un bref regard à Lexan Horn toujours inconscient.
« Je peux tout vous expliquer… » Commença Evyk sur un ton presque suppliant.
« Inutile, je ne compte pas t’écouter. » L’interrompit Shan Me d’une voix glaciale. « La seule chose que tu peux faire pour nous, c’est de ne pas résister. »
Evyk savait pertinemment qu’il aurait très difficile lors d’un combat contre chacun des deux autres maîtres Jedi, qu’il aurait impossible à vaincre Shan Me, et donc qu’il aurait encore moins de chance de triompher contre les trois réunis. N’ayant plus le choix, il lança sur le côté son sabrolaser et se mit à genou tout en posant les mains sur la tête. Alors que Me s’approchait de lui, il envoya un message à Artémis dans la Force lui ordonnant de fuir.
Shan Me tendit la main et Evyk Skywalker sombra dans l’inconscience.
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Message par H@n Solo »

Maison d’Hash Timli, Naboo, Secteur Quatre.

« Le verdict vient de tomber : l’ancien Chevalier Jedi Evyk Skywalker est condamné à la réclusion à perpétuité assortie d’une période de sûreté de trente ans pour le meurtre du Conseiller Spécial à la Défense Bakaarr selon l’Ordonnance 14.05 du Conseil Jedi. Nous vous rappelons que l’Ordonnance 14.05 permet de condamner un dangereux criminel sans passer par un procès devant un tribunal d’assise, et a été instauré il y a près d’un siècle suite à la spectaculaire évasion en plein procès du tristement célèbre chasseur de prime mandalorien Gova Vett. Ainsi, cette ordonnance limite les probabilités d’évasion du prévenu, en simplifiant le processus judiciaire et en évitant ses entrées et sorties toujours délicates de prison. » Expliquait une falleen, à la voix mélodieuse, présentant l’holojournal que suivaient avec attention Sam Narro et Hash Timli. « Evyk Skywalker a donc subi tôt ce matin une injection d’A-For, c’est-à-dire d’anti-Force un fluide récemment mis au point par des scientifiques, à l’aide de la technologie Yuuzhan Vong, et qui neutralise le célèbre pouvoir des Jedis. Ensuite, il a été conduit au pénitencier d’Oxevirf, situé dans l’Amas de la Gueule en secteur neutre, où il purgera sa peine au milieu des plus dangereux criminels de la galaxie. »
« Charmant programme ! » Dit une voix sarcastique derrière la jeune humaine et le togorien.
Ils se retournèrent tous les deux pour se retrouver face à Artémis qui était entrée silencieusement dans l’habitation de Timli.
« Vous allez bien ? » S’enquit le Maître Jedi en détaillant le visage tuméfié et recouvert de bleus de l’Invisible.
« Ne vous inquiétez pas, un petit séjour dans une cuve bacta et je serais comme neuve. » Répondit-elle en allant se servir un verre de whisky dans le petit bar de Timli.
« Comment peux-tu être de bonne humeur alors qu’Evyk est envoyé en prison ! » S’exclama Sam Narro en la regardant vider son verre d’un coup.
« Elle a bien dit le pénitencier d’Oxervirf ? » Sam confirma l’information d’un signe de tête. « L’Oxe…Alors, ma chère Sam, je vais essayer de te rassurer en te disant que rien est perdu, bien au contraire ! »

Quelque part entre rêve et réalité.

La voix mystérieuse se manifesta comme la fois précédente.
« Nous devons dire que vous avez fait un excellent boulot, bien meilleur que votre prédécesseur. »
« Je sais, j’ai fait ce que vous m’avez demandé de faire. » Répondit-il avec fierté.
« Le Jedi en prison pour un très long moment, il reste la tueuse. » Observa l’étrange voix mettant déjà fin à ses félicitations.
« Un mandat intergalactique a été lancé contre elle, je peux vous assurer qu’elle n’échappera pas longtemps à la justice. » L’assura-t-il avec conviction.
« Peut-être…Nous sommes loin de partager votre opinion sur ce point car depuis le début de cette affaire elle s’est montrée beaucoup plus forte que nous le pensions. » Reprit la voix désincarnée. « Cependant, séparée du Jedi, elle ne peut pas nous nuire car jamais elle pourra nous comprendre. »
« Donc, tout est pour le mieux et il serait temps de passer à l’étape suivante de votre plan. »
« Vous avez raison. » Approuva l’énigmatique voix gagnée par l’excitation des évènements à venir. « D’autant plus que la suite va beaucoup vous plaire, car elle est tout à fait dans vos cordes, Chancelier Llib. »
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Episode 5


Prison d’Oxevirf, Secteur neutre.

« Bonjour Skywalker, désolée d’avoir dû utiliser ce stratagème pour entrer en contact mais je devais absolument te parler avant que tu ne pénètres réellement dans la prison. D’abord, je veux que tu saches que je pense à toi et que j’espère te revoir un jour, et ensuite j’aimerais surtout te donner un conseil à propos de l’univers dans lequel tu vas rentrer. C’est un des plus durs que je connaisse, surtout pour un chevalier Jedi, et voilà le conseil que je peux te donner : ici c’est la loi du plus fort, pour survivre il faudra que tu mettes à jour la part la plus obscure de ton être. Je ne te demande pas de céder au Côté Obscur en devenant un criminel sanguinaire, non, je te prie seulement de ne pas retenir tes coups et de ne faire de cadeaux à personne, car là où tu es, personne ne t’en fera. Pour le moment Evyk Skywalker le Jedi n’existe plus, Evyk Skywalker l’homme par contre doit briller ! Une toute dernière chose, cela va te sembler paradoxal dans ces circonstances, mais je dois te le dire : Que la Force soit avec Toi ! »
Evyk Skywalker ferma le message qu’Artémis avait envoyé sous la fausse identité d’Hash Timli, probablement avec son accord. Le jeune homme se trouvait encore dans la zone d’accueil de la terrible prison d’Oxevirf. Il venait d’être fouillé, lavé, tondu, examiné et avait eut droit, comme de coutume, de recevoir un dernier message dans une sorte de petit parloir privé où il avait droit à un minimum d’intimité. Alors que généralement, le message provenait de la famille ou de l’avocat du condamné, lui en avait reçu un d’une tueuse professionnelle recherchée à travers une bonne partie de la galaxie. Rien de mieux pour améliorer son cas…Il sourit tristement et se demanda une fois de plus comment il était parvenu à se retrouver dans ce lieu, dans une telle situation, sans sa précieuse alliée. Sans la Force, il se sentait complètement démuni, privé d’une partie importante de son être et encore plus seul qu’il ne l’était déjà ; pourtant il n’aurait pas du se sentir ainsi, ce n’était pas la première fois qu’il était privé de la Force, avec Maître Timli il avait effectué de nombreux stages sur Myrkr durant son apprentissage. Enfin, une fois de plus, il percevait la différence entre l’entraînement et la réalité.
La pause était terminée, son garde attitré depuis son entrée dans l’Oxe vint le chercher pour le conduire dans le secteur humain de la redoutable prison. Après avoir franchi trois portes blindées aux trop nombreuses sécurités, il pénétra enfin dans le lieu qui allait lui servir de résidence pendant au moins les trente prochaines années de sa vie. L’heure étant à la détente, il rejoignit tous les autres détenus humains dans une cour aux dimensions impressionnantes possédant un terrain de sport d’un côté, des appareils de musculation de l’autre, des bancs sur un troisième côté et une série de tables et chaises fixées au sol du quatrième côté. Malgré les recommandations d’Artémis, Evyk n’avait aucune envie d’avoir recours à la violence gratuite, qui était contre sa nature, et comptait plutôt tenir un profil bas pendant les premiers temps de sa détention histoire de ne pas attirer l’attention et de se créer son propre espace. Il avait à peine fait trois pas lorsqu’une main se posa sur son épaule.
« Alors, Jedi, on entre et on ne dit même pas bonjour ! » S’écria un homme à la moustache épaisse et aux multiples tatouages.
Niveau entré discrète, il y avait mieux.
« Bonjour. » Répondit-il en levant les mains en signe de paix alors que d’autres hommes se mettaient à l’encercler. « Je ne veux pas d’ennuis. »
« Ici, tu es mal tombé ! Tu es un nouveau et un putain de Jedi. » Rétorqua son interlocuteur avec une curieuse étincelle dans le regard.
Une étincelle qu’Evyk avait souvent vu dans le regard d’un adversaire qui se préparait à l’attaquer. Le Jedi comprit alors la signification du message d’Artémis et sut ce qu’il avait à faire pour rester en vie.
Le moustachu bondit en avant. Evyk s’écarta au dernier moment, lui balança un coup de genou dans les côtes et le frappa de toutes ses forces à la tempe. Son adversaire s’effondra au sol, inconscient. Les autres se déchaînèrent. Skywalker lança son coude en arrière cassant le nez d’un deuxième assaillant. Il se baissa ensuite pour éviter le crochet d’un troisième. Il fonça dessus et le plaqua rudement au sol. Evyk se redressait pour lui régler son compte lorsque deux autres adversaires l’agrippèrent et le soulevèrent. Ainsi maintenu, un autre voulut en profiter. Evyk lui envoya un puissant coup de pied sur le menton le faisant tituber et reculer. Puis, le Jedi reçut un coup sur le crâne qui l’assomma à moitié. Il essaya de se débattre mais deux coups dans les reins lui coupèrent les forces. Il s’affaissa lourdement au sol, se protégeant du mieux qu’il pouvait des coups à venir. Ce fut à ce moment là que les gardes intervinrent. Ses agresseurs se dispersèrent en lui décochant toutefois encore quelques coups.
Puis une main rude, non humaine, le força à se relever.
« Quelle entrée, Jedi ! Pour la peine, tu as droit à un jour de trou, histoire de constater qu’il vaut encore mieux être ici que là-bas. »
Sans ménagement, les gardiens le firent quitter la cour et Evyk ne put réprimer un sourire : il était encore un Skywalker.

« Je sens que ces prochains jours seront très divertissant. » Commenta un homme d’une trentaine d’années aux yeux verts reptiliens qui avait assisté à la bagarre assis à une table à quelques mètres de là.
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Cité des Nuages, Bespin, Secteur Sept.

« Comment c’est l’Oxe ? » Lui demanda Sam Narro se tenant debout à ses côtés, des macrolunettes sur le nez et un béret sombre sur la tête.
« Rude. » Dit Artémis en regardant sa montre pour vérifier l’heure. « Il aura à faire face à la pire racaille humaine de la galaxie. »
« Humaine ? Il n’y a pas aussi des non-humains là-bas ? »
« Si, mais ils sont détenus par espèces, il ne faudrait pas qu’un trandoshéen ou un wookie frappé de folie puisse faire un massacre. Il y a un secteur particulier pour chaque espèce, et depuis qu’un prisonnier s’est évadé un jour avec l’uniforme d’un gardien, ceux-ci doivent impérativement être d’une espèce différente des prisonniers qu’ils surveillent. En résumé, un humain ne gardera jamais un humain. »
« Malin. » Observa pensivement Narro. « Et tu penses toujours pouvoir faire sortir Evyk de là ? »
« Plus que jamais. » Déclara fermement l’Invisible. « C’est pour cela qu’il me faut les meilleurs avec moi. Penses-tu être capable de synthétiser l’antidote de l’A-For ? »
« Normalement oui, j’ai eu le temps de rechercher et de potasser les différentes études menées sur l’A-For. Seulement, je ne comprends pas pourquoi je dois synthétiser un antidote alors qu’il en existe déjà un. » Remarqua Sam en fronçant les sourcils.
« Je sais, mais celui existant a un mode d’action beaucoup trop lent. L’Oxe se trouve dans l’Amas de la Gueule, et j’ai besoin du meilleur pilote, c’est-à-dire Skywalker, pour en sortir, il me faut donc un antidote qui le rende immédiatement opérationnel. Penses-tu arriver à quelque chose ? » Exposa Artémis qui avait déjà en place dans sa tête la majorité de son plan
d’évasion.
« Cela reste de la chimie, avec toutes les études que je me suis procurée et celles que tu m’as données, je devrais pouvoir arriver à quelque chose. » La rassura Narro confiante.
Artémis regarda à nouveau sa montre.
« Parfait. Les holocams sont désactivées, nous devons y aller, et rappelles-toi que c’est moi qui dirige l’opération. »
L’Invisible poussa alors la porte devant laquelle les deux femmes attendaient depuis quelques minutes. Elles pénétrèrent dans un couloir aux teintes blanches et bleues pâles, qui donnait à droite sur des laboratoires et à gauche sur les bureaux des chercheurs travaillant dans les locaux de droite.
« Que puis-je faire pour vous ? » S’enquit un jeune homme en blouse blanche en sortant du premier bureau sur la gauche et qui devait être la réception.
« Nous voudrions voir le Professeur Suaft. » Indiqua Artémis d’une voix polie.
« Vous avez rendez-vous ? »
« Oui. » Dit la jeune femme qui venait de repérer le bureau qu’elle cherchait.
« A quelle heure, sil vous plait ? » Continua le jeune homme en sortant un datapad de sa blouse.
« Maintenant. »
« C’est impossible, il est déjà en rendez-vous ! » Protesta le garçon en lui lançant un regard surpris.
« C’est ce que nous allons voir. » Observa Artémis en se mettant à avancer en direction du bureau du chef du laboratoire indépendant dans lequel les deux femmes venaient de pénétrer.
« Mais non… »
« Vous nous laissez passer et retournez dans votre bureau reprendre votre travail. » Intervint Sam Narro en agitant sa main droite devant le visage du jeune homme.
Ce dernier fit immédiatement demi-tour et retourna dans son lieu de travail en répétant les instructions que venait de lui dicter l’ancienne Jedi. Les deux femmes continuèrent leur chemin et parcoururent le couloir dans toute sa longueur jusqu’à la porte du fond sur laquelle était inscrit en lettres élégantes le nom du docteur Suaft. Sans frapper, Artémis entra dans la pièce interrompant ainsi la conversation entre un besalisk assis derrière un bureau, Suaft, et un neimoidien, son rendez-vous actuel.
« Qu’est-ce que c’est que cette intrusion ? » S’écria curieusement le neimoidien en se levant de son siège.
Artémis lui lança un puissant crochet qui l’envoya s’écraser dans une bibliothèque en perdant connaissance. Puis, elle dégaina un de ses blasters et le pointa en direction de la tête du gros besalisk.
« Ma camarade et moi, nous désirons un échantillon d’A-For et de son antidote. » Annonça-t-elle avec un sourire ironique. « Vous avez le choix : soit vous nous y conduisez gentiment et je vous épargne, soit vous refusez et je vous abats sachant que c’est par pure politesse que je vous propose de nous accompagner. Dans les deux cas, je trouverai ce que je viens chercher. Vous avez cinq secondes pour réfléchir. »
Artémis sentit Narro se tendre à côté d’elle, mais la scientifique se retint de tout commentaire se rappelant, sans doute, qu’elle avait accepté de suivre l’Invisible dans cette mission tout en la laissant agir à sa guise.
« Bien, suivez-moi. » Accepta le professeur Suaft en se redressant derrière son bureau.
Les mains bien en vue, il les mena à travers deux laboratoires, sous le regard intrigué de ses collaborateurs, jusqu’à un troisième qui était protégé par une porte blindée et un boîtier numérique. Le besalisk entra son code de sécurité, la porte s’ouvrit et ils entrèrent tous les trois dans le laboratoire à haute sécurité pour le moment désert.
« Maintenant, c’est à vous de jouer. » Dit Suaft en désignant d’un bras un coffre dans le fond du laboratoire face à eux. « Je vous préviens, j’ai été dans l’armée, j’ai une certaine résistance à la douleur…Suffisante pour permettre à un de mes collaborateurs d’appeler la sécurité. »
Artémis le fixa intensément pendant quelques secondes avant de lui lancer un sourire énigmatique et de s’approcher du coffre.
« C’est un code à 10 chiffres, et moi seul le connais. Vous avez trois possibilités et dix exposant dix codes possibles. » Artémis se mit à examiner très attentivement les chiffres à l’aide de ses macrolunettes. « Certes, vous pouvez repérer les chiffres sur lesquels j’appuie, cela vous restreint à 3628800 possibilités, mais c’est sans compter les éventuelles répétitions de chiffres. J’avoue que je suis curieux de voir comment vous allez réussir à l’ouvrir, surtout qu’une fois le code trouvé il vous faudra mon empreinte rétinienne, et que je ne suis pas prêt de vous la donner. »
Le besalisk se mit alors à rire tout doucement.
« Tu veux que je m’en charge ? » Proposa doucement Sam Narro.
« Non, je vais lui montrer que malgré ses deux doctorats, je suis toujours la plus maligne. » Refusa Artémis en entrant un code au hasard qui s’avéra erroné. « Occupe-toi de le surveiller. » Elle composa un deuxième code tout aussi faux. « Voyez-vous, professeur Suaft, je prépare particulièrement bien mes missions, je savais donc exactement quel coffre se trouvait dans votre laboratoire. » Artémis tapa un troisième mauvais code. « Je savais donc aussi qu’à la troisième erreur il se bloquerait et qu’il serait désormais impossible de l’ouvrir sans qu’il ne vous saute à la figure avant. Seulement, des fois, les voleurs sont arrêtés avant d’avoir pu ouvrir le coffre et il serait dommage de détruire les données qu’il contient vu que rien n’a été volé. Donc, la société qui a fabriqué le coffre possède un code à utiliser seulement lorsque celui-ci est bloqué et qui permet de reprendre tout à zéro. Or, il se trouve que j’ai accès aux dossiers de cette société et que je viens de lire le numéro de votre coffre. » L’Invisible entra un quatrième code qui cette fois-ci s’avéra correct. « Quant à votre empreinte rétinienne, j’aurais volontiers arraché votre œil mais je ne veux pas choquer la demoiselle qui vous surveille et donc il m’a fallu vous rencontrer pour l’acquérir. »
Un holo représentant fidèlement l’œil gauche du besalisk apparut juste devant le verre gauche de ses macrolunettes, la jeune femme se pencha donc en avant et plaça l’holo en face du détecteur du coffre. Une lumière verte clignota et la porte du coffre s’ouvrit devant le sourire triomphal d’Artémis.
« Vas-y, c’est à toi de jouer, il n’y a que les formules chimiques sur les échantillons. » Déclara Artémis à l’attention de Sam après avoir rapidement inspecté le contenu du coffre.
La jeune femme blonde se chargea alors de récupérer les deux échantillons tandis que sa complice brune la relevait à la surveillance de Suaft qui ne riait plus du tout et détaillait l’activité de Narro.
« Mais, je vous reconnais ! » S’exclama-t-il après que Sam ait trouvé ce qu’elles étaient venues chercher. « Vous êtes… »
Artémis l’interrompit en lui faisant une injection de son faiseur de rêves.
« Que lui as-tu fait ? » S’enquit doucement Sam Narro en la rejoignant et indiquant le besalisk qui était tombé au sol.
« Un petit lavage de cerveau. » Expliqua Artémis en s’emparant de ses deux blasters et sortant du laboratoire sécurisé.
Elle tira sur une série de bouteilles brunes, se trouvant sous hotte, qui explosa dans une gerbe de feu.
« Si quelqu’un voudrait jouer au héros, il aurait à faire à mes deux amis ici présents. » Lança-t-elle aux collaborateurs de Suaft en montrant ses armes.
La menace fut comprise par tous, les deux femmes quittèrent sans problème le laboratoire indépendant qu’elles venaient de cambrioler et rejoignirent en toute discrétion le Délos qui se trouvait stationné non loin de là.
« J’ai combien de temps ? » Demanda Sam après que le vaisseau eut sauté dans l’hyperespace.
« Six jours…Tu me l’apporteras à l’endroit convenu. »
« C’est peu, mais je pense que ça sera suffisant, surtout que j’ai une alliée puissante. »
« A propos d’alliés, tu veux que j’envoie quelqu’un te protéger, au cas où… » Suggéra Artémis qui pensait déjà à ce qu’elle allait faire par la suite.
« Non, ça ira, j’ai une assistante redoutable. » Dit Narro avec un sourire énigmatique. « Je me charge de l’antidote, tu te charges de faire évader Evyk. »
L’Invisible inclina la tête : personne n’allait les arrêter.
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H@n Solo
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Bloc des humains, Prison d’Oxevirf, Secteur Neutre.

Du côté holocoms publics, qui ne transmettaient que le son, à une extrémité de la cour, une mystérieuse conversation avec le reste de la galaxie avait lieu.
« Oui, il est là, il est arrivé hier et a passé sa première nuit ici au trou…Oui tu as raison, une belle entrée en matière…Bon, si j’ai bien compris, tu veux que je m’occupe de lui…Oui, bien sûr, je ne lâcherais pas et dès que j’aurais une opportunité…Quant à toi, tu sais ce qu’il te reste à faire…Oui, c’est bien cela, parfait, tout est réglé et on peut dire qu’on est en affaire…Ah, je le vois qui arrive, je te laisse, il est temps de passer à l’action…A bientôt, j’espère avoir de tes nouvelles bientôt, lorsque tu auras accompli ta part. »
La communication cessa et l’homme qui l’avait tenue se dirigeait maintenant vers l’entrée de la cour.

Evyk Skywalker franchit pour la deuxième fois la porte qui donnait accès à la cour du bloc des humains avec le secret espoir qu’il tiendrait plus longtemps que la fois précédente, car, même s’il était tranquille au trou, il ne se voyait pas passer le restant de sa vie dans une cellule obscure de un mètre sur deux sans devenir fou. A fur à mesure qu’il progressait dans la cour, personne ne venait l’accoster et à première vue on semblait le laisser tranquille. Ce fut alors qu’il remarqua un homme de la même taille que lui, au physique noueux mais solide, mais surtout aux yeux verts jaunes, lui rappelant les reptiles se trouvant sur Dagobah, venir à sa rencontre d’une démarche souple. Bon, son impression à première vue n’avait peut-être pas été la bonne…
« Salut, Jedi, je m’appelle SK. » Se présenta-t-il en s’arrêtant à un mètre de lui.
« Salut. » Répondit Evyk en lui laçant un regard méfiant tout en essayant de le jauger.
« Tu n’as rien à craindre de moi, enfin pour le moment, ce n’est qu’une démarche diplomatique. » Annonça le dénommé SK en levant ses mains en signe d’apaisement.
« Que veux-tu ? » S’enquit Skywalker en restant toujours sur ses gardes.
« Hola ! Quelle hostilité je sens chez toi, Jedi ! » S’exclama SK avec une indignation qu’Evyk devina fausse. « Tu vois, Jedi, ce n’est pas parce que tu as envoyé trois gars à l’infirmerie hier, qu’on ne va pas continuer à t’ennuyer, loin de là. Maintenant, on est à la phase d’observation, mais malheureusement pour toi, elle ne va pas durer longtemps et bientôt tout le monde te tombera dessus. Mais vois-tu, je peux empêcher cela, je suis quelqu’un d’important d’ici, je peux te protéger, à condition bien entendu que tu te lies à moi et que tu accomplisses certaines tâches particulières. »
Le prisonnier conclut son élocution en passant lentement sa langue sur ses lèvres.
« Hey, SK ! Qui t’as dit que tu pouvais l’avoir ? » Lança une voix sur la droite avant qu’Evyk ne puisse répondre quoique ce soit.
Skywalker se tourna vers son sauveur, prêt à l’accueillir avec soulagement, mais lorsqu’il croisa son regard froid, pénétrant et un peu fou, il se ravisa et préféra conserver une attitude neutre.
« Mais de quoi te mêles-tu, Tacite ? » Répliqua SK en s’adressant à l’homme d’une quarantaine d’années qui venait d’intervenir.
« Je veux simplement te rappeler que tu n’es pas le patron ici, et que je revendique mon droit à avoir aussi le nouveau. » Expliqua le nouvel arrivant en faisant face au détenu aux yeux de serpent.
« Je croyais que tu étais un solitaire et que tu n’appréciais pas la compagnie ? »
« D’habitude oui, mais là c’est un nouveau de luxe, un Jedi, et puis, depuis le suicide de Farnex, je me sens un peu seul. » Déclara Tacite avec un sourire froid.
« Tu sais bien que j’ai été arrêté par un Jedi comme lui ! » Protesta SK en continuant son charme.
« Et alors, moi aussi, comme un bon tiers de ceux qui se trouvent aussi ! » Contra Tacite qui restait insensible au charme sibyllin de l’autre.
En entendant cela, Skywalker ne put s’empêcher de déglutir et estima qu’une centaine de prisonniers voudraient en découdre personnellement avec lui. Bon sang, l’Oxe était pire que l’Enfer !
« De toute façon, je ne croyais que tu n’étais pas intéressé par la chose. » Insista SK qui voulait à tout prix dissuader son interlocuteur.
« C’est vrai, je ne suis pas comme toi, le plaisir physique ne m’intéresse pas, moi c’est plutôt ce qu’il a dans son cerveau qui m’intéresse. » Concéda Tacite en lançant un regard terrifiant à Skywalker, qui ne put s’empêcher de pâlir. « On dit les Jedi forts…J’aimerais savoir en combien de temps j’arriverais à le faire craquer afin qu’il devienne ma chose, mon esclave. »
Tacite lança alors un sourire carnassier à Evyk qui chercha alors à s’éloigner de ses deux interlocuteurs.
« Tu ne bouges pas. » Lui ordonnèrent simultanément les deux prisonniers tandis que des complices se plaçaient sur son chemin.
Le Jedi se mit à serrer les poings tout en se disant qu’il n’allait pas tarder à retrouver le trou, mais avant il allait en envoyer d’autres à l’infirmerie.
« Sache, en tout cas, que tu n’y toucheras pas sans mon autorisation. » Déclara froidement SK en quittant son air affable.
« C’est ce qu’on verra, mais sache alors que je n’ai pas peur de toi. » Répliqua férocement Tacite en se rapprochant un peu plus de son vis-à-vis.
Les deux prisonniers se fixèrent intensément et Evyk sentit que la bagarre n’allait pas tarder à se déclencher. Mais un coup de sifflet interrompit le face-à-face : un garde klatooinien s’approcha d’eux accompagné de deux confrères lourdement armés.
« Que se passe-t-il ici ? » Demanda-t-il alors que SK et Tacite reculèrent chacun d’un pas.
« Rien chef, on discutait sur le menu du jour à la cantine et on n’était pas d’accord sur la cuisson de la viande. » Répondit SK en reprenant son masque de gentillesse. « Je disais que je préférais saignant, et lui qu’il l’aimait à point. »
Le garde les jaugea quelques instants du regard avant de prendre sa décision.
« C’est bon pour cette fois, séparez-vous et partez chacun de votre côté ! De toute façon, ça va bientôt être l’heure du rappel. »
SK et Tacite s’éloignèrent alors d’Evyk, sans toutefois d’omettre de lui lancer un regard lui signifiant que c’était loin d’être fini entre eux et lui. Alors que la tension baissait, Evyk alla s’asseoir sur un banc tout en se demandant comment il allait réussir à tenir les prochains jours dans cet endroit, sans parler du reste de sa vie…

Bothawui, Secteur Cinq.

La taverne était simple, le genre d’endroit que seul les habitués connaissaient, où il ne se passait jamais rien, et où tout le monde connaissait le patron, qui avait repris le commerce de son père après que ce dernier eut géré l’établissement pendant près de quarante ans. Le lieu était petit : cinq tables, le double de chaises, un comptoir de trois mètres de long, des jeux dans le fond et une petite porte donnant sur les toilettes. En entrant dans un tel endroit, Artémis ne pouvait qu’attirer l’attention, cependant tel ne fut pas le cas, car elle connaissait l’établissement depuis une dizaine d’années et elle y faisait un détour chaque fois qu’une mission la menait sur Bothawui ou qu’elle avait besoin de calme. Elle salua d’un geste de la main le patron derrière son bar, un bothan atypique qui préférait l’amitié à l’ascension personnelle, quelques habitués, dont deux givins qui avaient élu domicile un peu plus haut dans la rue, et alla rejoindre les deux gotals assis à une table un peu à l’écart. Enfin, en s’asseyant, la jeune femme fit un dernier signe qui voulait dire qu’elle tenait à ce que la conversation qu’elle allait avoir resta entre elle et ses deux interlocuteurs.
« Bonjour tous les deux ! » Les salua-t-elle alors que le patron lui servait son whisky préféré.
« Bonjour toute seule. » Répondirent en cœur les deux gotals en levant leur verre à sa santé.
Ils trinquèrent tous les trois avant de commencer leur conversation.
« Donc, il a décidé de partir. » Annonça Ezzym en redevenant sérieux.
« Et il t’a contacté. » Continua Myzze sur le même ton que son camarade.
« Non, c’est moi qui l’ai contacté. » Expliqua Artémis en fronçant légèrement les sourcils. « Et il m’a dit de vous contacter. »
« Bizarre, je croyais que c’était lui qui te contacterais. » Reprit Ezzym qui semblait bien perplexe. « Mais, il va quand même partir. »
Artémis haussa les épaules.
« Je ne sais pas, on n’en a pas parlé. » Admit la jeune femme qui ne comprenait pas tout dans cet échange.
« Mais, alors pourquoi nous voir s’il ne part pas, je ne comprends pas. » Dit le deuxième gotal qui semblait aussi perturbé que ses deux compagnons.
L’Invisible marqua une courte pause, examina les deux gotals puis décida d’établir distinctement la situation.
« Je dois faire sortir un ami de là-bas, et il m’a dit de vous contacter car vous avez une pièce indispensable pour la réussite de ce projet. »
Les deux gotals se lancèrent un grand sourire : tout venait de s’éclaircir.
« Ah, nous comprenons, car tu vois, il nous a toujours dit que s’il devait s’évader, il te contacterait et nous devrions te remettre quelque chose. » Raconta Myzze en glissant une datacarte sur la table.
« On peut dire que les choses sont bien faites car tu as besoin de lui alors que normalement c’est supposé être le contraire. » Commenta Ezzym tandis qu’Artémis sortait son datapad et y inséra sa datacarte.
Elle ne put s’empêcher être surprise en consultant les données qui venait de lui être données.
« Effectivement, c’est curieux…Un ami à moi dirait que c’est simplement la volonté de la Force. » Observa Artémis en rangeant le datapad et la datacarte dans son long manteau. « C’est prévu pour votre prochain passage dans six jours. La veille, vous serez contacté et on vous apportera un paquet très précieux. C’est le plus important, donc ne l’oubliez pas, compris ? »
Les deux gotals acquiescèrent de la tête.
« Ca sera tout. Merci encore pour le quelque chose et à dans six jours. » Conclut Artémis en se levant de sa chaise.
« Attends, une dernière chose, est-ce qu’il va partir aussi ? »
« Je ne sais pas. Je n’ai jamais su non plus pourquoi il se trouvait là bas, mais le connaissant il n’est pas du genre à gaspiller un atout, surtout quand il s’agit de son unique atout. » Leur confia la jeune femme qui ne put s’empêcher de leur faire un clin d’œil et d’ajouter une dernière chose avant de partir. « Faites lui confiance comme je lui fais confiance. »

Centre de Contrôle de la Sécurité des Secteurs Neutre, Coruscant, Secteur Un.

Alex Reed venait de quitter son poste de travail une datacarte à la main et tentait de rejoindre le bureau de son supérieur situé au fond de la pièce encombrée, où à cette heure avancée de la journée de nombreuses personnes se bousculaient encore. Suite à un slalom pouvant rivalisé avec celui d’un athlète de haut niveau, Reed atteignit la porte de son supérieur, frappa trois coups secs puis entra dans le bureau. Comme à chaque fois, il était surpris par le calme qui y régnait par rapport à la salle de contrôle de l’autre côté de la porte, et comme presque à chaque fois, son supérieur, un chevin répondant au nom de Dzursox, ronflait sourdement dans son massif fauteuil. Alex, que ce fait ne surprenait plus, se contenta de se racler bruyamment la gorge ; ce qui ne manqua pas de réveiller son chef qui se redressa brusquement dans son fauteuil.
« Oui, Reed, que voulez-vous ? » Demanda le chevin de sa voie grave en tentant de chasser le sommeil de ses yeux.
« Voilà, je viens de recevoir un message qui devrais vous intéresser. » Répondit le jeune homme en déposant sa datacarte sur le bureau de Dzursox.
« Qu’est-ce qu’il y a de si important que vous ne pouvez régler ? » Continua le chevin sans même décocher un regard à la datacarte, comme à son habitude.
« Quelqu’un nous prévient qu’un prisonnier va bientôt s’évader de l’Oxe. »
« Quel prisonnier ? »
« La célébrité du moment : le chevalier Jedi déchu Evyk Skywalker. » Révéla Reed qui n’arriva pas à supprimer dans sa voix le dédain qu’il avait pour les Jedi.
Ce que partageait aussi Dzursox, et c’était pour cela qu’ils s’entendaient si bien tous les deux malgré leurs différentes origines.
« De l’Oxe ? C’est un pari osé. » Observa pensivement le massif chevin.
« Prévient-on les Jedi ? »
« Absolument pas ! Ils n’ont aucune autorité dans le Secteur Neutre. Le seul endroit de liberté dans la galaxie et vous voulez le perdre ! Non, un peu de sérieux voyons, nous allons nous contenter de prévenir notre meilleur agent, celui qui s’occupe justement de l’Oxe…Depuis le temps qu’elle n’y a pas mis les pieds, je suis persuadé que ça lui fera plaisir. » Décida Dzursox avec un petit rire.
« Donc, je contacte Rossi Xax ? »
« C’est cela…Au fait, où est-elle, il y a quelques temps que je n’ai plus entendu parler d’elle. »
« Aux dernières nouvelles, elle était sur Mon Calamari en train de rattraper un évadé quarren. » L’informa Reed se remémorant du rapport de l’avant-veille.
« Parfait, qu’elle le confie à la sécurité de la planète et qu’elle rejoigne le plus rapidement possible l’Oxe et son Bouclier. »
Alex Reed acquiesça de la tête, puis quitta le bureau de son supérieur et s’en retourna à son poste de travail pour transmettre son message.
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Bloc des humains, Prison d’Oxevirf, Secteur Neutre.

La nuit était tombée sur l’Oxe, Evyk Skywalker se redressa brusquement dans son lit et repoussa sa couverture d’un geste sec chargé de nervosité : il ne parvenait pas à dormir. Rien de plus normal lorsque à l’étage inférieur SK fredonnait une comptine où il se trouvait être l’infortuné héros, et lorsqu’en face il parvenait à distinguer les deux yeux froids de Tacite qui le fixait intensément. Il était un chevalier Jedi, il avait l’habitude de la pression pourtant, ici, dans l’obscurité de cette cellule trop petite, il avait l’impression qu’il n’allait pas pouvoir tenir longtemps et qu’il allait bientôt craquer.
« L’acklay ou le nexu, je dois avouer que le choix est difficile. » Dit une voix sur la couchette au-dessus de la sienne.
« Tu ne dors pas, Wayn ? » S’enquit Evyk en levant sa tête vers son compagnon de cellule.
« Dans une telle ambiance, personne n’arrive à dormir. » Répondit le jeune homme à la peau noire en se redressant à son tour sur son lit. « On peut dire que tu as bien choisi tes ennemis : ils ne vont pas te lâcher. Surtout qu’ils font partie des pires crapules de cet endroit. »
« Qu’est-ce que tu sais d’eux ? » Demanda Skywalker se sentant soudainement un peu moins seul.
« Ce sont des gars peu fréquentable. »
« Ca, j’avais cru comprendre, mais encore… »
Wayn ne répondit pas. Evyk se mordit la lèvre, se forçant à trouver un autre angle attaque, mais il fut interrompu par son compagnon qui sauta de sa couchette et alla s’asseoir à côté de lui.
« Ce que je vais te dire doit rester entre nous, d’accord ? » Reprit Wayn dans un murmure.
Le Jedi inclina la tête et lui fit signe qu’il était toute ouï.
« Voilà, SK d’abord, c’est ce qu’on peut appeler un tueur en série, il s’en est pris à sept jeunes femmes et il leur à fait la totale avant de les tuer en les faisant souffrir un maximum. » Evyk ne put s’empêcher de frissonner et de s’indigner en entendant cela. « Il était bien parti pour établir un record, hélas pour lui, un Jedi s’est mis en travers de son chemin et l’a arrêté prématurément. »
« Tant mieux. »
« Je te conseille de ne pas lui dire cela en face. »
« Et Tacite ? » Continua Evyk en jetant instinctivement un rapide coup d’œil dans la direction de ce dernier.
« Il es moins exubérant, d’où son surnom, les infos sont donc moins fiables mais il paraîtrait que son tableau de chasse est autrement plus éloquent que celui de SK. » Dit Wayn en baissant encore d’un ton. « Ce que je sais, c’est que ce gars est un véritable prédateur psychologique, il nous l’a montré il n’y a pas si longtemps avec Farnex. »
« De qui s’agit-il ? »
« Et bien tu vois, le chef des gardes, ben il n’a pas toujours été le chef, avant c’était Farnex le chef et lui le second. Farnex s’est pris d’antipathie pour Tacite et bientôt un véritable duel était en cours. Farnex avait l’habitude d’aller voir Tacite dans sa cellule et de parler avec lui pendant de longues heures. Cela dura six mois, puis on retrouva un matin Farnex pendu dans son bureau, il avait passé sa dernière nuit en compagnie de Tacite. Farnex était un dur pourtant, il n’a rien pu faire contre Tacite…Depuis ce temps, Stax est devenu chef et comme il était de la famille de Farnex, il conserve une haine viscérale contre Tacite. Seulement il a compris la leçon et se tient à l’écart, comme la plupart des prisonniers, sauf SK qui ne rêve que de se le faire. » Expliqua posément Wayn alors qu’Evyk ne pouvait s’empêcher de frissonner au fur et à mesure que le récit progressait.
Les deux hommes restèrent silencieux pendant quelques secondes, puis Skywalker reprit la parole.
« Donc, des deux, SK est le moins pire. »
« C’est pas sûr, car ceux qui sont passés entre ses mains ne sont plus très vaillants aujourd’hui. »
« Il faut que je me trouve un protecteur. » Wayn acquiesça en faisant la moue. « J’ai entendu que Stax était réglo, peut-être que… »
« Je te le déconseille vivement. » Le coupa aussitôt son compagnon de cellule. « La règle c’est qu’on ne pactise jamais avec les gardiens. Si tu fais cela, tout le monde te tombera dessus et tu peux déjà te considérer comme un homme mort. »
« Mais qui, alors ? Il y a bien quelqu’un ici qui puisse rivaliser avec eux. » Soupira Evyk gagné à nouveau par le désespoir.
« Hmm, je crois qu’il y a peut-être moyen de t’arranger quelque chose…Ce ne sera pas le luxe, mais je pense que ça sera moins pire qu’avec SK ou Tacite. » Annonça Wayn avec une étincelle dans le regard. « Il est peut-être moins dangereux tout seul, mais nous comblons ce fait par le nombre…Je vais voir ce que je peux faire. »
Wayn lui lança un clin d’œil, puis remonta dans sa couchette, tandis qu’Evyk sentit qu’il respirait un peu mieux : la situation venait de se compliquer pour SK et Tacite.

Astroport principal de Mon Calamari, Mon Calamari, Secteur Douze.

Ses cheveux roux flottant derrière elle, la jeune femme aux longues jambes, au visage fin quasi parfait, venait de pénétrer dans l’enceinte de l’astroport et marchait à grandes enjambées en direction de son transport qui l’attendait là. Rossi Xax venait de recevoir un appel d’un employé du Centre de Contrôle sur Coruscant, un jeune homme répondant au nom de Reed, qui lui ordonnait de cesser toutes ses activités et de rejoindre dans les plus brefs délais la prison d’Oxevirf. Xax avait donc livré le quarren, qu’elle était venue capturer sur la planète, aux autorités puis conformément à ses ordres, elle avait pris le premier speeder venu en direction de l’astroport et de son vaisseau. Cela faisait cinq ans qu’elle n’avait plus mis les pieds à l’Oxe, en fait ça datait de sa nomination à son poste et de sa visite dans chacun des lieux qui étaient désormais sous sa responsabilité. Elle n’y était jamais retournée depuis car le dicton disait qu’il était impossible de s’évader de l’Oxe. Rossi y allait donc en traînant un peu les pieds, cependant elle savait qu’elle avait atteint sa position actuelle non pas en traînant les pieds mais en réussissant brillamment chacune de ses missions ; ainsi celle qu’on venait de lui assigner ne ferait pas exception même si elle doutait que cet audacieux projet, si ce n’était pas un canular, puisse réussir.
Enfin, dans l’astroport encombré, elle distinguait la silhouette caractéristique de son cargo léger qui lui servait à la fois de transport, de logement et d’arsenal. Le vaisseau qui stationnait à côté du sien n’était pas le même que lorsqu’elle était arrivée la veille, c’était un yacht d’une taille moyenne au profil aérodynamique. Alors qu’elle s’approchait des deux engins, Rossi fut attirée par la jeune femme brune qui travaillait, à quatre pattes sur le tarmac, à l’inspection ou la réparation d’un composant qu’elle avait dû extraire de la trappe ventrale ouverte au-dessus de sa tête. En temps normal, Xax lui aurait proposé son aide, mais vu qu’elle était plutôt pressée, elle se contenta d’appuyer sur la commande à distance de son vaisseau : le champ protecteur s’éteignit et la rampe d’accès s’abaissa.
« Joli appareil, belle ligne. » Dit une voix douce sur sa droite.
Rossi pivota immédiatement dans la direction la voix, elle se retrouva face à sa voisine qui
la regardait avec un sourire innocent, et l’agent ne put s’empêcher de jeter un regard dans le profond décolleté qui s’offrait à elle.
« Merci, le vôtre aussi est pas mal. » Répondit Xax en rougissant légèrement. « Belles formes… »
Son interlocutrice la remercia d’un sourire avant de replonger dans son travail, Rossi Xax hésita un moment sur la marche à suivre gagnée par un léger trouble, puis se ravisa et décida de monter à bord de son appareil : elle n’avait de temps à perdre.
« Est-ce que je pourrais vous demander quelque chose ? » L’interpella à nouveau la jeune femme brune alors qu’elle venait de poser un pied sur la rampe d’accès.
« Oui, je vous écoute. » Déclara Xax en se retournant un peu trop rapidement pour quelqu’un d’indifférent.
Rossi profita du bref temps de réflexion de son interlocutrice pour plonger à nouveau son regard dans son superbe décolleté et pour détailler le reste de l’agréable silhouette de son interlocutrice.
« Il me manque certains outils, des instruments de précision…J’aimerais savoir si vous en aviez et si je pouvais les utiliser, je n’en n’aurais pas pour longtemps. »
Un troisième sourire, encore plus charmant.
« J’en ai certains…Venez, montez avec moi, ce sera plus facile pour voir ce dont vous avez besoin. » Annonça Rossi tout en se disant que son arrivée à l’Oxe n’était pas à une heure près.
La jeune inconnue se leva, Rossi constata alors qu’elles avaient à peu près la même taille et la même corpulence, et la suivit à l’intérieur de son cargo léger.
« Faites comme chez vous, mettez-vous à l’aise. » Suggéra Xax à la belle inconnue en lui indiquant une large et confortable banquette. « Je reviens tout de suite, je vais chercher ma caisse à outils. »
Xax venait à peine de quitter la cabine lorsqu’elle sentit une intense douleur dans sa nuque, elle perdit connaissance et s’écroula au sol.

Artémis se pencha sur le corps inanimé de Rossi Xax, s’assura qu’elle avait réellement perdu connaissance, puis attacha à sa ceinture la clef qui avait servi à l’assommer et décrocha une corde d’une résistance à toute épreuve. Elle s’occupa donc d’entraver l’agent comme on lui avait appris durant sa formation, puis lorsque la tache fut accomplie, elle lui coupa une mèche de ses cheveux roux pour permettre à son appareil de coloration de réaliser une teinture identique. Restait ensuite le point le plus critique de son plan : transporter Rossi Xax jusque dans la cellule du Délos spécialement conçue pour accueillir un prisonnier livré à lui-même pendant une semaine. L’Invisible pris une profonde inspiration, s’empara du corps inerte de Xax, le souleva et le calla sur son épaule droite tel un sac de nourriture. Elle se redressa ensuite et commença à parcourir le chemin jusqu’au Délos.
« Astucieux ce message d’évasion, ainsi les autorités sont obligées d’envoyer quelqu’un. » Dit sur sa gauche une voix, qu’elle connaissait bien, lorsqu’elle eut quitté la rampe d’accès du vaisseau de l’agent du Secteur Neutre.
« Atropos. » Maugréa-t-elle en se tournant vers l’homme au visage rond qui venait à sa rencontre.
« Quant à l’A-For et son antidote, l’Organisation aurait pu vous en donner. » Continua-t-il en souriant.
« Que voulez-vous ? »
« A l’intérieur, nous serons plus tranquille. » Déclara-t-il en montrant la rampe du Délos.
Il la précéda à l’intérieur de l’appareil tout en la laissant porter seule son fardeau qu’elle posa un peu rudement au sol après qu’ils eurent rejoints la cabine principale.
« Donc, que venez-vous faire ici ? » Insista Artémis en posant ses mains sur ses hanches.
« Vous rappeler une fois de plus que vous travaillez pour l’Organisation. »
« Qu’est-ce que cela signifie ? Que j’ai une autre mission ? » S’enquit Artémis qui était déjà prête à la refuser.
« Non, que vous avez une mission à terminer : un Jedi à sauver. » Révéla-t-il avec un sourire énigmatique.
Artémis le regarda quelques instants en silence, perplexe.
« Faudra m’expliquer une fois…Un jour, vous tenez absolument à ce que je tue un Jedi, et un an après il faut tout faire pour en sauver un autre…Faudrait voir à vous décider. »
« La vie est complexe. » Observa Atropos en étouffant un petit rire. « Mais la principale raison de ma présence ici, c’est pour surveiller notre gentille amie pendant que vous emprunterez son identité pour pénétrer l’Oxe. »
Artémis se tourna alors vers sa prisonnière qui avait entre-temps repris connaissance.
« Parfait, un soucis en moins, je vais m’apprêter. »
« Attendez, ce n’est pas si urgent. » Dit le jeune homme en lui attrapant le bras. « Elle était prête à retarder son départ d’une heure, pourquoi ne finissons pas ce qui a été commencé. Je dois vous avouez que votre tenue est parfaite. »
« Dans vos rêves ! »
« Je vous ferais remarquer que vous ne m’avez pas dit toujours cela. »
« C’était il y a très longtemps. »
« Justement, je serais curieux de voir combien vous avez progressé, il paraît que votre entraînement était intensif. »
Artémis lui décocha une gifle qui claqua et résonna dans toute la pièce.
« Je vais dans ma cabine, je me prépare et puis je vous la laisse avec le Délos, c’est clair ? » Demanda froidement Artémis pâle de colère.
« Très clair, dommage. » Soupira Atropos alors que l’Invisible quittait la cabine principale.

Atropos capta alors le regard suppliant de Rossi Xax qui tentait de se défaire de ses liens.
« Ne vous excitez pas, c’est juste une dispute d’amoureux. » Expliqua-t-il en s’accroupissant à ses côtés. « Vous l’avez compris, nous allons passer quelques jours ensemble. Je suis d’un naturel joyeux et j’aime bien la compagnie des belles femmes comme vous. Je ne suis pas un violent, cependant j’ai des relations, d’un simple appel je peux faire venir deux gars dont la spécialité est d’enlever la peau de leur victime tout en la gardant bien en vie et la faisant bien ressentir la méticulosité du travail. » La jeune femme eut un mouvement de recul et Atropos put lire la peur dans ses yeux. « Je vois que nous nous comprenons, et je dois dire que je pense que nous allons bien nous amuser ! »
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

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Bloc des humains, Prison d’Oxevirf, Secteur Neutre.

« On y est presque. » Annonça à voix basse Wayn à ses côtés.
Depuis le matin, Evyk Skywalker travaillait en duo avec Wayn dans la gigantesque buanderie du bloc des humains qui traitaient plusieurs tonnes de linges par jours. Leur rôle était de pousser de pesant chariot de l’endroit où était entassé le linge sale jusqu’aux machines à la taille démesurée, fonctionnant quasiment en continue, en passant entre des rayonnages qui montaient jusqu’au plafond.
« Et Tacite, et SK ? Ils ne vont pas vouloir s’opposer à cette conversation ? » S’enquit Evyk qui doutait que ce serait aussi simple que cela.
« Pas de soucis, SK est réfractaire au travail et Tacite travaille dans un autre groupe, il n’aime pas se salir les mains. » Tenta de le rassurer son compagnon de cellule avec un sourire complice.
Soudain, deux prisonniers, émergeant d’un étroit passage entre deux rayonnages, vinrent à leur rencontre et les remplacèrent en silence tandis que Wayn et lui empruntèrent le passage par lequel leurs deux remplaçants étaient venus. Ils suivirent l’étroit chemin sur quelques mètres avant d’émerger sur un espace découvert encerclé par des rayonnages d’un côté, des piles de linges d’un autre et par le mur de la pièce du troisième côté. Dans cet l’espace les attendait une dizaine de prisonniers dont un d’une taille supérieurs aux autres leur tournant le dos et qu’Evyk devina être le chef, celui auquel il devrait demander sa protection. Skywalker s’avança au centre des prisonniers se remémorant vite le petit discours qu’il avait préparé durant sa longue insomnie de la nuit dernière. Enfin, le colosse se retourna et révéla un visage qui sembla familier au Jedi.
« Bonjour Skywalker, tu te souviens de moi ? » Demanda le prisonnier avec un rictus de haine tout en brandissant un poignard artisanal en métal finement aiguisé.
Effectivement, maintenant il le reconnaissait mais pas pour la raison que supposait son adversaire. Ce n’était pas parce qu’il s’agissait d’un dangereux chef de bande, qu’il avait arrêté cinq ans plus tôt, qu’Evyk se souvenait de lui, mais parce que son arrestation était associé dans la mémoire du Jedi à la seule mission effectuée en compagnie de Sam Narro alors qu’ils venaient tous deux de passer Chevalier. C’était quelques jours avant leur séparation…
« Désolé Jedi, je n’avais pas le choix…C’était ça ou c’était moi qui prenait tout. » S’excusa Wayn le ramenant ainsi à la réalité.
Evyk se demanda un instant s’il était sincère ou pas, mais ça n’avait pas trop d’importance, il devait faire face à une menace beaucoup plus pressant.
« Attrapez-le ! » Ordonna le géant en faisant signe à deux de ses gars. « Même sans la Force, il reste encore très puissant et je ne veux courir aucun risque. »
Deux détenus assez costauds se saisirent de lui, Skywalker se débattit mais les autres étaient vraiment trop forts.
« Adieu. » Souffla le colosse en se rapprochant de sa victime avec son poignard pointé droit devant lui.
Evyk tenta une seconde fois de se libérer, mais des coups de ses deux gardes l’immobilisèrent. Le bandit continua à avancer, savourant visiblement chaque instant de sa vengeance. Deux mètres, un mètre…Il allait frapper.
« A ta place, j’éviterais de terminer ce geste ou sinon tu es bon pour le quartier haute sécurité pour le restant de ta vie. » Recommanda une voix ferme derrière Evyk.
« Chef Stax, laissez-moi faire…Dieu m’a donné cette unique opportunité de me venger. » Déclara le colosse avec un regard fou.
Il se lança sur Evyk mais un rayon paralysant bleu le frappa en plein dans le ventre avant qu’il ne puisse commettre l’irréparable. Skywalker ne put s’empêcher de pousser un soupir de soulagement. Un puissant feeorin apparut alors dans le champ de vision du Jedi et alla s’assurer que sa victime était bien inconsciente.
« Le spectacle est terminé, retournez au travail. » Ordonna le chef des gardiens en faisant face à Skywalker.
D’autres gardiens répétèrent l’ordre de leur supérieur, Evyk fut relaché et bientôt il resta seul en compagnie du feeorin dans l’espace où il avait failli trouver la mort.
« Dès que j’ai su que vous alliez purger votre peine à l’Oxe, je me suis procuré votre dossier et j’ai vu que vous aviez quelques ennemis personnels ici. » Expliqua Stax en lui posant une main sur l’épaule. « Je l’avais à l’œil, au cas où… »
« Merci. »
« Ne me remerciez pas, c’est mon métier. » Déclara Stax alors que des gardes s’occupaient du géant toujours inconscient. « Je vais vous changer de cellule et vous mettre avec un vieux gars, tout ce qu’il a de plus respectable. Je garde un œil sur vous au cas où d’autres voudraient encore tenter le coup, cependant je ne peux pas être tout le temps présent, donc tâchez de faire attention et de garder un profil bas. »
Evyk inclina la tête, garder profil bas c’était ce qu’il désirait au-dessus de tout, cependant il semblait être gagné par la malédiction des Skywalker, c’est-à-dire récolter inévitablement les ennuis.

Laboratoire de recherche de la Fondation Mon Mothma, Chandrila, Secteur Trois.

Sam Narro se redressa dans sa chaise de bureau et s’étira longuement pour chasser l’engourdissement qui commençait à gagner ses membres. Elle venait de terminer l’analyse du chromatogramme que lui avait fournit le chromatographe, entré en fonction au laboratoire la même année qu’elle, suite au passage de la trentaine d’échantillons dans ses entrailles ; ce qui correspondait en tout à la première étape de la synthèse de l’antidote pour Evyk. Une main puissante et verdâtre déposa alors une tasse de café sur son bureau tandis qu’une voix grave résonna au-dessus d’elle.
« Sam, je suis heureuse de te revoir travailler ici parmi nous. »
La jeune femme leva la tête et sourit à Jugna, son assistante, une jeune hutt qui malgré sa taille et sa corpulence réduite pour son espèce demeurait une figure imposante surtout dans l’étroitesse relative du laboratoire. Ainsi accompagnée, Artémis aurait compris pourquoi elle avait jugé inutile la présence d’un camarade de l’Invisible, surtout que Sam avait toute confiance en sa collaboratrice qu’elle avait personnellement recrutée un an auparavant.
« Merci, moi aussi je suis contente de retrouver ce lieu qui est le centre de ma vie depuis près de trois ans. » Remarqua Narro en parcourrant son laboratoire des yeux.
« Alors, ces résultats ? »
« Parfait. J’ai injecté l’A-For et j’ai repéré son signal, puis j’ai injecté de l’A-For ayant réagi avec l’antidote pendant le temps indiqué et je n’ai plus retrouvé le signal de l’A-For ce qui signifie que l’antidote marche. Enfin, j’ai injecté plusieurs échantillons d’A-For ayant réagi avec notre antidote, ces échantillons diffèrent par leur temps de réaction : j’ai fait un prélèvement toute les dix secondes jusqu’à la minute. Le résultat est que notre antidote a réagi avec 99% de l’A-Forr au bout d’une minute. Nous avons donc une molécule qui fonctionne et qui est rapide. »
« Donc, le problème est résolu et avec 4 jours d’avance…Je dis Madame. » Se réjouit Jugna en secouant vivement sa queue.
« Hélas, tu vas un peu trop vite ma chère, la pharmacologie n’est pas si simple. » Observa un peu à contrecœur Sam Narro. « Tu sais lorsqu’on fabrique un médicament, le problème principal n’est pas de trouver une molécule qui puisse détruire le virus ou la bactérie, mais bien de trouver la molécule qui puisse détruire le virus ou la bactérie tout en ne tuant pas par la même occasion l’individu qui a ingéré le médicament. Or dans ce cas-ci, notre antidote fonctionne peut-être mais si Evyk l’ingère dans cet état il meurt dans les trente secondes. Nous avons quatre jours pour repousser ses chances de survies. »
« Donc au delà de la minute. »
« Plus, car j’ai cru comprendre que suite à l’injection, il sera fort occupé, il faut donc repoussé à plus loin…disons, vingt-quatre heures, je pense que d’ici là, il aura le temps de se plonger dans une transe et de purger son organisme de ce poison. » Dit Sam Narro qui avait déjà réfléchie activement à la suite du programme.
La jeune femme tendit la main et activa l’holoprojecteur qui se trouvait devant elle sur son bureau faisant apparaître en grand la molécule qu’elle venait de synthétiser.
« Voilà notre molécule, et voici les fonctions qui d’après les études sont essentielles pour éliminer l’A-For. » Trois branches de la molécule se mirent à clignoter en vert. « Et voici, celles qui sont mortelles pour un humain. » Cinq autres branches se mirent à clignoter cette fois-ci en rouge. « Ce sont sur celles-ci que nous allons travailler afin de les rendre inactives. »
« Ca promet, je sens que toutes nos notions de chimie organique vont y passer. Je crois que je vais aller me replonger un moment dans tous mes cours et mes livres de référence. » Plaisanta Jugna avec une moue dépitée.
« Si nous voulons réussir, nous n’avons donc plus une minute à perdre. » Annonça Sam Narro en se levant de son siège.
Une fois debout, ses jambes se dérobèrent sous elle et elle chuta lourdement au sol. Un voile noir tomba sur ses yeux, elle sentit la vie la quitter et luta avec la Force pour la récupérer, seulement elle ne sentait plus sa précieuse alliée. Puis, comme il était arrivé, le malaise se dissipa et elle distingua bientôt le visage inquiet de Jugna au-dessus d’elle.
« Ca va ? » Lui demanda-t-elle en lui tapotant la main.
« Oui…Je crois…Je ne sais pas ce qui m’est arrivé. » Répondit Sam en se redressant tout en se touchant la tête d’une main.
« Ca doit être la fatigue, ça fait deux jours que tu travailles sans te reposer, et je sais que pour certains humains ce n’est pas facile. » Suggéra son assistante en la regardant toujours avec un regard inquiet.
« Tu as peut-être raison, Jugna… »
Pourtant, au fond d’elle, Sam savait qu’il ne s’agissait pas de fatigue mais bien d’autre chose. Lorsqu’elle travaillait, elle était pareille aux navigateurs d’autrefois, elle n’avait besoin que de micro siestes pour recharger ses batteries et continuer son fastidieux travail. En parlant de travail, elle avait quelque chose de bien plus urgente à faire que de réfléchir à sa santé : elle devait contribuer à la réussite de l’évasion d’Evyk de la prison de l’Oxe. Pour son malaise, elle verrait ça plus tard.
« Nous n’avons plus aucune seconde à perdre, au boulot ! »
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Message par H@n Solo »

Bloc des humains, Prison d’Oxevirf, Secteur Neutre.

Evyk Skywalker venait de passer sa troisième nuit à l’Oxe, sa deuxième en compagnie des autres prisonniers humains, et une fois de plus il avait été gagné par l’insomnie, causée par la tension régnante autour de lui. Certes, son nouveau compagnon de cellule était un gars qui purgeait sa peine sans vouloir d’ennuis, restait toujours SK et ses mélodies enfantines, et Tacite et son regard pesant persistant alors même qu’il n’était plus dans son champ de vision. Ainsi, Skywalker n’était guère vaillant le matin de son quatrième jour dans la prison d’Oxevirf, dans la file pour rejoindre le réfectoire où il devait prendre son petit-déjeuner. Alors qu’il avançait lentement entre deux prisonniers de grande taille, une main se posa sur son épaule et une voix glacée coula dans le creux de son oreille.
« J’ai vu que tu t’étais fait de nouveaux amis, mais sache que ça ne m’empêchera pas de faire de toi mon esclave. Le compte à rebours a commencé et il arrivera bientôt à son terme. »
Elvyk tenta de se dégager afin d’attirer l’attention de Stax ou d’un des autres gardes, mais des complices de Tacite rendirent la tâche compliqué tout en feignant l’innocence ; si bien que lorsqu’il vit Stax, il n’était plus sous la menace de personne et Tacite était bien sagement à sa place dans la file dix prisonniers plus loin. Il fixa le feeorin intensément, lui faisant comprendre qu’il avait été menacé, puis emporté par le mouvement de la file il fut contraint à avancer. Cependant, avant de continuer son chemin, il avait réussi à capter un message de soutien de la part du chef des gardiens. Seulement, au lieu d’être rassuré, le Jedi comprit que dans un tel lieu les gardiens ne seraient jamais les réels patrons ; si Tacite l’avait voulu, il aurait pu l’égorger à cinq mètres de Stax sans que celui-ci ne puisse rien faire pour le sauver…
Le jeune homme se mit alors à trembler fébrilement, secoué par d’incontrôlables convulsions : il venait de perdre son dernier espoir.

Salle du Conseil, Temple Jedi, Coruscant, Secteur Un.

« Donc, suite à la mort du Conseiller Spécial Bakaarr, j’ai fait en sorte de réduire les options d’Evyk Skywalker, ce qui fait qu’à court de ressources, il n’a put qu’accepter la proposition du Chancelier Llib de le rencontrer à Cserny sur la planète Oetri, qui se trouve à la frontière du Secteur 6. » Racontait le Chevalier Jedi Lexan Horn aux maîtres du Conseil qui l’avaient convoqué pour entendre une nouvelle fois son rapport. « Le Chancelier m’a contacté par l’intermédiaire de son chef de la sécurité, le défunt Kerr, afin que je soit présent lors de la décision du Jedi Skywalker. Je devais normalement attendre la fin du délai qu’avait fixé le Chancelier. Or lorsque je suis arrivé là-bas, nous avons appris que l’assistant du Chancelier avait été assassiné, ce qui annula l’accord passé entre le Chancelier et Skywalker. Avec l’autorisation du Chancelier Llib et aidé par Kerr, je me suis lancé à la poursuite de Skywalker et de sa camarade la tueuse. Cette poursuite, en passant par la destruction du Quartier Protégé de Cserny, nous mena jusqu’à notre confrontation dans la fabrique abandonnée, se trouvant à l’extrémité de l’Astroport, où malheureusement j’ai été tenu en échec. C’est à ce moment là qu’est intervenu Maître Me qui a réussi à capturer le Jedi Skywalker. »
« Jedi Horn, le Conseil vous remercie pour votre brillant résumé. » Déclara Meror O’Lakk lorsqu’il eut terminé son histoire.
Horn inclina la tête et s’apprêtait à se retirer lorsque le caamasi lui fit signe de rester parmi eux.
« Je vous prie de demeurer avec nous, Jedi Horn, il se peut que nous ayons encore besoin de votre opinion. » Le Jedi coréllien inclina à nouveau la tête alors qu’il alla se placer à côté du vieux Jedi. « Maîtres, nous sommes réunis aujourd’hui pour parler du sort d’Evyk Skywalker suite la requête de Maître Horn’y. » Tous les regards se portèrent instinctivement sur le parent du Jedi déchu. « Qui veux commencer ? »
« Moi. » Répondit presque immédiatement Maître Heda. « Je pense qu’il est évident que le Jedi Skywalker doit rester là où il est, déjà rien que pour ne pas avoir une mauvaise influence sur ses condisciples et en particulier sur mon apprentie Clohé Kjynn qu’il a entraîné, je le sais, dans certaines affaires pas très nettes. »
« Je suppose qu’en temps que frère de l’apprentie Kjynn… » Commença doucement Veyn Horn’y.
« Ca ne lui donne aucun privilège. » L’interrompit sèchement l’ithorienne. « Déjà, qu’elle est loin d’être douée, ces escapades n’ont rien arrangées et sapent complètement mes efforts dans son apprentissage. »
« Peut-être est-ce justement votre apprentissage qui ne lui convient pas et qui fait qu’elle soit encore loin de prétendre à son age au rang de chevalier. » Contra Horn’y sur un ton beaucoup moins amical.
« Vous n’appréciez pas mes méthodes, Maître Horn’y, c’est ce que je dois comprendre ? »
« Je connaissais bien ma cousine, la mère adoptive de Kjynn, et je sais que ce n’était pas en tant qu’archiviste qu’elle voyait l’avenir de sa fille. »
« Mais elle est morte et c’est moi qui ai maintenant la charge de son apprentissage. D’ailleurs, je me permettrais de souligner que c’est à cause du comportement de ses parents et de leur isolement dans les dernières années de leur vie que mon apprentie subit tous ces échecs répétitifs. » Contra Maître Heda en lançant un regard de défi à son camarade.
« Je me permettrais alors de souligner que si vous êtes présente parmi nous aujourd’hui, Maître Heda, c’est parce que Maître Skywalker a refusé la place au sein du Conseil que nous lui proposions. » Répliqua froidement Maître Horn’y.
« Cela suffit tous les deux, ce n’est ni le jour, ni l’heure de parler de Clohé Kjynn. » Intervint O’Lakk mettant ainsi fin à la confrontation.
« Si c’est ainsi, je voudrais que l’apprentissage de Clohé Kjynn me soit enlevé car il semble que selon l’avis de certain, je ne sois pas le maître approprié pour cette jeune femme. » Reprit Maître Heda d’une voix beaucoup plus calme.
« Vous êtes sûre, Maître Heda ? »
« Oui, Maître O’Lakk, je n’ai plus confiance en elle surtout que j’ai l’impression qu’elle fouille dans mes affaires. »
« Je veux bien tenter le coup, ça m’a l’air d’être un défi intéressant. » Proposa un peu à la surprise générale Shan Me.
« Bon, si cette affaire est close, passons à celle qui nous intéresse : le sort d’Evyk Skywalker. » Dit Meror O’Lakk en pivotant en direction de Veyn Horn’y. « Nous connaissons la position de Maître Heda, quelle est la vôtre Maître Horn’y. »
« Avant de basculer dans l’illégalité, le Jedi Skywalker a fait plusieurs fois allusion à un grave danger. Il serait peut-être temps d’écouter ce qu’il a à dire et de le ramener ensuite au Temple. »
« Ou c’est peut-être une fausse piste, une excuse pour justifier ses actes. » Suggéra Maître Shana, une élégante falleen assise à côté de Horn’y.
« N’oubliez pas qu’il s’agit d’un Skywalker, une famille qui mainte fois par le passé a permis d’éviter à l’Ordre d’être détruit. » Déclara Simura Korval, la vieille gossam à la grande sagesse.
« Et qui a essayé tout aussi bien de le détruire. » Contra le maître Jedi Rodien Yux Kalor.
« Certes, mais il y en a plus qui voulurent sauver l’Ordre que le contraire. » Observa Voras Urn, un bith qui devait déjà avoir en tête la liste de tous les Skywalker ayant sauvé l’Ordre Jedi.
« De plus, nous connaissons tous Evyk Skywalker, nous l’avons vu grandir et certain d’entre nous ont dû l’entraîner avant qu’il soit sous la tutelle d’Hash Timli. » Ajouta Maître Korval d’une voix vibrante. « Nous savons tous que c’est un garçon droit et honnête qui n’avait pas l’habitude de mentir. Certes, il a peut-être fait un écart ces derniers temps, mais nous l’avons rattrapé à temps, je propose donc de lui témoigner notre confiance et non de la lui retirer au moment où il en a le plus besoin. »
Un silence s’abattit sur la salle lorsque la petite gossam eut terminée son discours.
« Jedi Horn, qu’en pensez-vous ? » S’enquit Meror O’Lakk après quelques secondes.
« Je ne sais pas trop…Lorsqu’il m’en a parlé sur Ord Mantell et Cserny, le Jedi Skywalker semblait être sincère, cependant à ce moment là j’étais concentré exclusivement sur ma mission de le ramener devant le Conseil. Je ne sais vraiment que penser car pour moi il a fait tout et son contraire, je me sens donc incapable de me prononcer. » Confia le coréllien qui savait que c’était ni le moment ni l’endroit de faire la grande gueule.
« Et vous, Maître Me, on ne vous pas entendu sur le sujet. »
« J’avoue que je suis partagé… » Commença l’humanoïde à la peau blanche caractéristique de son espèce à la très longue durée de vie. « J’ai été le premier à l’accuser lorsque nous est parvenu l’holo le montrant assassiner le Conseiller Bakaarr alors qu’aucune menace était apparante, cependant lorsque je suis venu l’arrêter sur Oetri je n’ai pas senti le Côté Obscur en lui ni quand il s’est rendu, ni quand il a combattu le Jedi Horn. Je suis donc extrêmement partagé, surtout que je suis comme Maître Korval, je le connais depuis sa plus tendre enfance et je sais donc qu’il a le Côté Obscur en horreur, pourtant en revoyant les images de la mort de Bakaarr je ne peux m’empêcher de penser…Tout a commencé avec l’attentat de la base Alpha-3, je pense que là se trouve une grande partie de la solution et je vais tâcher d’aller la chercher. »
« Bonne idée. » Déclara Meror O’Lakk en se levant. « Je pense que nous sommes arrivé au bout de cette réunion. La situation est délicate, d’un côté nous avons un chevalier Jedi qui a refusé de répondre à nos requêtes et qui a tué un membre important d’un gouvernement, de l’autre nous avons des rumeurs d’un complot au sein d’un gouvernement et une menace importante pour la galaxie. Il est le devoir des Jedi de ne négliger aucune piste, pour l’instant je pense qu’il est sage de laisser Skywalker là où il est à l’Oxe, cependant Maître Horn’y je vous prie d’aller le rencontrer afin d’en savoir plus au sujet de cette éventuelle menace. Je pense que votre présence là-bas lui fera du bien et lui signifiera qu’on est prêt à lui tendre la main. Toutefois, il faudra le prévenir qu’il sortira que lorsque nous serons certains de l’existence de la menace et que nous saurons les raisons exactes du meurtre du Conseiller Bakaarr. Compris ? » Horn’y inclina la tête et le caamasi se tourna ensuite vers Horn. « L’amie tueuse de Skywalker court toujours malgré le mandat lancé par le Chancelier Llib, je voudrais donc, vu que vous commencez à connaître le Chancelier, que vous vous occupiez de sa traque. J’ai entendu dire que l’ex-Jedi Sam Narro est subitement réapparue à son laboratoire et qu’elle avait été vue sur Bespin avec la femme qui nous intéresse ; de plus, il semblerait que sur Naboo, Hash Timli ait reçu de la visite ces derniers temps. Vous avez compris ? »
« Oui, Maître, je vais partir immédiatement pour Chandrila. » Assura Horn qui avait hâte de retrouver la jeune femme qui lui avait tapé dans l’œil dans les deux sens du terme.
« Parfait. Maîtres, que la Force soit avec vous ! »
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Message par H@n Solo »

Bloc des humains, Prison d’Oxevirf, Secteur Neutre.

SK patientait dans la file qui menait aux douches en ruminant dans son bouc : il était de mauvaise humeur. Après la journée de la veille au cours de laquelle il n’avait pas put approcher le Jedi, il avait espéré accélérer le mouvement aujourd’hui mais c’était sans compter les gardes et les hommes de Tacite qui avaient mené une surveillance constante. Au final, une deuxième journée allait finir sans qu’il ait progressé dans sa conquête du Jedi. Pourtant, ce n’était pas la motivation qui lui manquait, la vengeance décuplait ses forces et sa volonté ; car il s’agissait bel et bien d’une simple vengeance, il allait briser la vie de ce Jedi comme celui qui l’avait jeté ici avait brisé la sienne. Certes, il ne s’agissait pas du même individu, qu’importe, c’était celui qu’il avait sous la main qui allait payer pour l’autre. En pensant à son passé, un frisson lui parcourut le dos, comme juste avant son arrestation, et il se mit à parcourir la file des yeux : Tacite était invisible. SK avait appris à suivre son instinct, il sentait qu’il allait se passer quelque chose de pas normal…
Soudain, un murmure insistant se fit entendre parmi les détenus, SK se retourna et vit deux gardes scruter attentivement là file à la recherche, il ne faisait aucun doute, d’un prisonnier particulier. Leurs regards s’arrêtèrent sur lui, ils se mirent alors à avancer dans sa direction tandis que les autres détenus s’écartaient de leur chemin.
« Bonsoir, chers gardiens, que puis-je faire pour vous ? » Demanda-t-il en leur faisant un grand sourire. « Si c’est une séance particulière, je dois vous prévenir que c’est mal perçu lorsque c’est entre un gardien et un prisonnier. »
« Le chef veut te voir. » Annonça brutalement le plus grand des deux gardes. « Viens. »
Il posa sa main sur l’épaule de SK et le tira hors de la file.
« Et ma douche ? » Protesta-t-il sur un ton innocent tout en se demandant ce que Stax lui voulait.
« Elle attendra. » Grommela le second garde. « Maintenant, tu nous suis ? Ou l’on doit employer les grands moyens ? »
« Je vous suis. Je suis un gars correct ; quand le chef appelle, je viens. »
Les deux gardes l’escortèrent en silence jusqu’à sa cellule de laquelle émergea Stax à son arrivée.
« Vous cherchez quelque chose ? » S’enquit-il avec un rien de méfiance dans la voix.
« J’ai trouvé quelque chose, plutôt. » Révéla le grand feeorin en montrant à SK un petit sachet contenant une poudre caractéristique.
« Vous savez très bien que je ne me drogue pas ! » S’exclama le prisonnier sentant une boule se former au creux de son ventre.
« Je sais bien, mais ça ne vous empêcherait pas d’en vendre. »
« Vous vous trompez, ce n’est vraiment pas mon genre, je respecte les règles. »
« Vos règles. » Précisa froidement le chef des gardiens en lui lançant un regard sombre. « Venez avec moi dans mon bureau, nous serons plus à l’aise pour parler. »
SK se mordit la lèvre inférieure, mais il n’avait pas le choix, il suivit donc Stax. Cependant, lorsqu’il sortait du quartier des cellules, il jeta un regard en direction d’un de ses esclaves : il devait le sortir de ce piège signé très certainement Tacite.

Evyk Skywalker venait de prendre sa douche et terminait de s’habiller. Ses gestes n’étaient ni lents, ni pressés, il s’agissait des gestes de quelqu’un de résigné, quelqu’un qui attendait sans aucun espoir le moment fatidique où ses bourreaux lui tomberaient dessus. La journée avait été calme, Stax avait réussi à tenir à l’écart aussi bien Tacite que SK, mais le Jedi savait que malgré les efforts louables du feeorin, il s’agissait seulement une question de temps, car il ne pourrait pas garder pendant trente ans ce traitement particulier, et parce qu’en prison on apprenait à devenir très patient. Il ne lui avait pas semblé que SK ou Tacite soient le genre de type à se lasser très vite, au contraire, plus c’était difficile plus ça devait les motiver…
Evyk se retourna, afin de regagner sa cellule, mais une main puissante le plaqua contre le mur tandis qu’une deuxième lui plaça un poignard, fabriqué à partir d’un bout de transparacier, sous la gorge, et qu’un regard froid le fixait intensément.
« Si tu cries, je me ferais un plaisir de te trancher les cordes vocales. » Lui souffla Tacite sur un ton menaçant.
Par le passé, Evyk n’aurait jamais cédé à la menace, seulement à l’inverse du passé il n’avait plus la Force et se trouvait dans un milieu particulièrement hostile ; il accepta donc et se tut.
« Que tout le monde dégage ! » Cria, sans se retourner, Tacite à l’intention des autres prisonniers se trouvant dans la pièce.
Skywalker les vit obéir sans discuter, et une minute plus tard un complice de Tacite ferma la porte les laissant seuls tous les deux. Tacite le saisit par le cou et d’une violente poussée le fit basculer sous les douches.
« L’heure est donc venu de me montrer qui est le patron ! » Le défia le Jedi avec un sursaut d’orgueil et de fierté.
Tacite s’avança vers lui avec un regard à faire réfléchir un rancor affamé.
« Vas-y, je suis un chevalier Jedi, tu ne fais pas peur. » Continua Evyk qui néanmoins tremblait de tout son corps.
Un sourire énigmatique apparut alors sur le visage de son adversaire qui s’arrêta à un mètre de lui.
« J’ai un message pour toi, de la part de ma jeune cousine. » Annonça-t-il tout doucement en rangeant son arme.
« Hein ? » S’exclama Skywalker qui s’attendait à tout sauf cette réplique.
« Ici, tout le monde me connaît sous le nom de Tacite, dans le monde extérieur je portais celui d’Arès. » Lui révéla l’homme plus âgé avec ce qui semblait de la sincérité dans la voix.
« Arès…Comme Artémis…Tu es un Invisible ? »
« Plus ou moins. Une chose est sûre, c’est que je suis ton unique allié dans ce lieu et qu’avec Artémis nous sommes en train de préparer ton évasion. »
« Mon évasion ? » Répéta Evyk qui n’en croyait pas ses oreilles.
Tout cela semblait trop beau, en fait cela pouvait très bien l’être et il était en train d’apprécier le génie manipulateur de Tacite, qui avait réussi par le passé à convaincre par des mots un individu sain d’esprit à se suicider.
« Très fort, ça a failli marcher, mais je ne te crois pas, je suis ton nouveau Farnex. » Déclara le Jedi avec un air dégoûté.
« Tu te trompes, je suis ton allié, Farnex n’était qu’un gardien arrogant qui m’a cherché. » Dit Tacite en tendant la main vers Evyk qui recula instinctivement. « Je vois que j’ai trop bien joué mon rôle, la cousine m’avait prévenu que ça ne pourrait pas être si facile, donc voilà : tu n’es pas coupable du meurtre pour lequel tu es accusé, il y avait des droïdes dans les placards. »
« C’est intéressant mais mes ennemis savent peut-être cela. »
« Tu as perdu ton pari face à Artémis. » Confia-t-il en soupirant. « C’est suffisant ou je dois continuer ? »
« Pour l’instant, ça me convient. » Observa Evyk qui se sentit presque bien. « Tu es vraiment le cousin d’Artémis ? »
« Oui, c’est moi qui ait assuré sa sécurité lorsque son père est mort, et c’est moi qui l’ai dirigée sur la voie pour devenir une Invisible. Mais on parlera du passé lorsqu’on sera libre, on n’a plus beaucoup de temps, jusqu’au moment de l’évasion tu dois m’obéir et faire comme si tu étais sous mon influence. »
« Comment va-t-on faire ? »
« Il vaut mieux que tu l’ignores pour le moment. »
« Quand ? »
« Dans quatre jours. Penses-tu que tu arriveras à tenir d’ici là ? »
Skywalker n’eut pas une le temps de répondre car la porte de la salle de douche s’ouvrit brutalement et Stax entra suivi de trois gardes.
« Qu’est-ce qu’il se passe ici ? » Demanda-t-il en s’approchant des deux humains.
« On faisait connaissance, en privé. » Répondit Arès en reprenant le rôle de Tacite. « Rien qui ne vous concerne. »
Le feeorin jeta un coup d’œil à Evyk qui confirma la chose de la signe de la tête.
« Tant que vous êtes là chef, Jedi ici présent voudrais pouvoir travailler dans le même groupe de travail que moi. » Reprit Tacite sur un ton qui se voulait neutre.
« C’est vrai ? » S’enquit Stax en se tournant vers Skywalker.
« Oui. » Dit Evyk après avoir jeté astucieusement un regard à Tacite.
« Reconduisez-le dans sa cellule. » Ordonna le chef des gardiens en faisant signe à ses collègues de se saisir de Tacite.
Ils les regardèrent quitter la pièce en silence puis Stax se tourna à nouveau vers Evyk.
« Il vous a menacé, c’est ça ? Je peux le mettre au trou pour un certain temps, vous n’avez qu’un mot à dire. »
Evyk Skywalker hésita un instant, se demandant une fois de plus si tout cela était réel et si Tacite ne le manipulait pas. Cependant, il connaissait des choses que seule Artémis connaissait, or l’Invisible était la seule personne avec Sam et son Maître en qui il avait totalement confiance.
« Non, il ne m’a pas menacé. » Dit Evyk en se dirigeant vers la porte de la pièce où il pivota en direction du feeorin. « J’aimerais beaucoup travailler là où il travaille, il m’a dit que c’était très intéressant et que j’en éprouverais beaucoup de bonheur. »

Amas de la Gueule, Secteur Neutre.

Le croiseur mon calamari Le Bouclier aux courbes agréables flottait en travers de la seule voie d’émergence dans l’Amas de la Gueule, corrigeant sans cesse son cap pour se maintenir toujours entre les astéroïdes formant le complexe de la prison de l’Oxevirf et le chemin slalomant entre les terribles trous noirs de l’étrange formation. Artémis écarta une mèche rousse de son visage et maintint son cap en direction de l’énorme vaisseau qui lui bloquait désormais tout son champ de vision. Une lumière se mit alors à clignoter sur son holocom, d’un geste précis elle enclencha la communication et continua à approcher sur le même vecteur.
« Cargo YT-45000, veuillez nous communiquer le code que vous avez reçu à l’entrée de l’amas. » Annonça une voix qui sonnait indubitablement mon calamari.
« Voilà. » Répondit Artémis en envoyant la série de chiffres en question.
Le code, qui d’après la datacarte de son cousin, serait analysé par de puissants ordinateurs en quelques secondes.
« Tout est en règle, bienvenue à la prison d’Oxevirf. Pour poursuivre votre chemin jusqu’à la prison même, veuillez modifier votre cap au 1-8-5. »
Artémis sourit tout en continuant sur son cap d’origine.
« Cargo YT-45000, il semble que vous n’ayez pas bien compris les dernières instructions, veuillez… » Reprit le contrôleur d’une voix un peu plus tendue.
« J’ai très bien compris ce que vous m’avez dit. Je vous transmets un autre code, veuillez avertir qui de droit. » L’interrompit la jeune femme en prenant une voix hautaine parfaitement en phase avec son rôle de Rossi Xax.
Malgré les sonneries qui se mirent à résonner dans le cockpit et les avertissements qu’elle allait pénétrer dans une zone interdite, elle continua son approche comme si de rien n’était, attendant simplement que son dernier message fasse son petit effet. Ce fut rapide car bientôt un bothan en tenue de colonel apparut devant elle.
« Agent Xax, quelle heureuse surprise, je suis Kyst… »
« Guer’vnu, je sais et vous êtes le responsable de cette prison. » Poursuivit Artémis qui connaissait par cœur la liste du personnel de l’Oxe, du simple petit livreur au grand chef.
« J’avoue que nous ne nous attendions pas à votre venue ici. » Observa obséquieusement son interlocuteur.
« Normal, je voulais vérifier votre système de sécurité. »
« En quel honneur ? » Demanda le bothan un peu moins servilement.
« Il paraîtrait qu’une évasions se prépare. » Répondit sèchement l’Invisible alors qu’elle recevait l’autorisation de se poser dans le croiseur.
« Une évasion ? De l’Oxe ? C’est impossible ! » S’exclama Guer’vnu avec un sourire suffisant.
« C’est ce que je suis venue entre autre vérifier, et d’après mes premières constatations l’Oxe ne me paraît plus aussi sûre que ne le dit sa réputation. » Déclara froidement Artémis en faisant tout de suite déchanter son correspondant. « Je suis ici pour remettre un peu d’ordre et empêcher cette évasion si elle a lieu. Je ne suis pas loin, dans dix minutes je veux que soit organisé une réunion avec tous les chefs de secteurs, j’ai bien dit tous, afin de passer en revue toutes les procédures de sécurité et de modifier celles qui ne sont plus à jour. Vous avez bien compris ? Dix minute ! »
« Ce sera fait, Agent Xax. » Annonça Kyst Guer’vnu avant qu’Artémis ne coupe la communication.
Tout en se dirigeant vers un hangar dont le contour s’était allumé à son approche, la jeune femme, venant faire évader son ami, ne put se retenir de sourire : on allait lui livrer toutes les clefs de l’Oxe.
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Laboratoire de recherche de la Fondation Mon Mothma, Chandrila, Secteur Trois.

Sam Narro était en train d’observer et de noter soigneusement le comportement des cbayo, des petits animaux fabriqués et utilisés uniquement en laboratoire permettant l’étude de l’influence d’une molécule dans le temps lorsque comme dans son cas on en manquait cruellement. Ainsi, grâce à un métabolisme très rapide et une table de correspondance, elle pouvait savoir en quelques minutes ou quelques heures combien de temps un humain, ou tout autre espèce, survivrait à son antidote. Elle analysait sa troisième série de tests lorsqu’elle sentit une présence dans la Force, fort différente de celle de Jugna, entrer dans son laboratoire. Cependant, elle continua à prendre ses dernières notes avant de lever la tête et accueillir son hôte ; de toute façon elle avait déjà deviné de qui il s’agissait.
« Que puis-je faire pour vous, Jedi Horn ? » Demanda-t-elle en insérant ses dernières observations dans son datapad.
« Bonjour, professeur Narro. D’abord, je voudrais vous dire combien je suis content de voir en plein travail, au meilleur de votre forme. » Répondit le Jedi coréllien avec un sourire charmeur.
« Merci, mais je ne savais pas que ma santé vous préoccupait. » Répliqua Sam en rangeant son datapad dans sa blouse blanche.
« La santé de tous les Jedi me concerne. »
« Même des ex-Jedi ? J’avais entendu un jour un commentaire peu élogieux de votre part. » Dit Sam sur un ton neutre. « C’était je crois : l’Ordre n’est plus ce qu’il était car il commet des erreurs et il lui arrive de sélectionner des individus qui se montrent incapable de profiter de l’opportunité qui leur a été donnée, mais bon certain ont des excuses vu que leurs résultats sont à peine médiocres. Dois-je vous rappeler que j’ai terminé première de ma promotion avec l’unanimité du Conseil, ce qui je pense n’a pas été vraiment le cas d’un Jedi coréllien qui se pavane trop souvent dans les holojournals et autres émissions. »
Cette entrée en matière fit quelque peu perdre de sa superbe à Horn, ce qui ne fut pas pour déplaire à Sam.
« Soit, nous ne nous entendons guère et mon approche n’était pas la bonne, cependant je ne suis pas ici pour vous affronter ni vous faire des reproches. » Concéda Horn en affichant un air grave.
« Que me voulez-vous ? »
« J’ai appris que vous avez fait il y a quelque temps un séjour forcé dans un centre de recherche sur Corellia et qu’une belle et grande brune est venue vous sortir de là. On vous aurait aussi vu avec cette même personne il y a quelques jours sur Bespin. Or, il se trouve que je la cherche. »
« Pourquoi ? Pour sortir avec ? »
« Ca ne me déplairait pas, quoi qu’en y pensant à deux fois, une tueuse professionnelle ce n’est pas mon genre. » Déclara Horn en reprenant de l’assurance.
« Une tueuse professionnelle ? Je ne savais pas. » Mentit Narro en prenant un air surpris.
Lexan Horn lui décocha un sourire parfait.
« Professeur Narro, je sais quand on me ment. »
« Ah bon ? Pourtant, ça ne vous a pas empêché d’envoyer un innocent en prison. » Remarqua Sam en souriant à son tour.
« Si vous parlez de Skywalker, il a tué un homme… »
« Comme vous. »
« Hélas oui, mais c’était en légitime défense. En ce qui concerne votre ancien amant, c’est tout autre chose. » Dit Horn en refusant de se laisser déstabiliser.
« C’est vous qui le dites. »
« Pour en revenir au motif de ma visite, savez-vous où se trouve la personne que je recherche ? »
« Non. » Répondit Sam en le fixant droit dans les yeux.
« Peut-être…Cependant, je n’arrive pas à vous croire, une intuition…Toutefois, je sais que vous êtes quelqu’un de respectable ici et que tout comme le Chancelier Llib vous avez échappé à un attentat ce qui fait de vous plus une victime qu’une coupable. Ainsi, pour l’instant, je ne peux rien faire vu que la torture ne fait pas trop Jedi et que je n’ai pas envi de rejoindre votre ami. J’espère m’être trompé…En tout cas, si vous avez de ses nouvelles… »
« Je lui demande sa fréquence de comlink et vous la communique pour que vous puissiez conclure. » Déclara Narro en s’approchant d’une hotte sous laquelle fonctionnait un petit réacteur. « Vous avez terminé ? »
« Oui. » Déclara Lexan Horn en se dirigeant vers la sortie du laboratoire mais s’arrêtant juste devant la porte. « En fait, non, j’ai une dernière question : que s’est-il passé dans la base Alpha-3 ? »
« Beaucoup de personnes se posent cette question, je crois que lorsqu’on le saura, on aura bien avancé. » Expliqua énigmatiquement la jeune femme en enfilant des gants de protection. « C’est tout ? Car j’ai du travail. »
« En quoi consiste se travail ? »
« Protéger, éliminer, neutraliser, acidifier, estérifier, et plein d’autres choses encore. Un travail de chimiste en gros. » Indiqua Sam en ouvrant la hotte pour mettre définitivement fin à la conversation.
Lexan Horn, après un dernier regard chargé de sens, quitta le laboratoire où à son insu on était en train de fabriquer une des clés qui permettraient à l’homme qu’il avait poursuivi de regagner la liberté. Sam ne put s’empêcher de pousser un soupir de soulagement : elle avait résisté à un puissant Jedi et elle progressait dans la fabrication de son antidote.

Bloc des humains, Prison d’Oxevirf, Secteur Neutre.

« Jedi, il paraît que tu as eu de la compagnie hier soir dans les douches. » Annonça SK en posant son plateau repas à côté de celui d’Evyk, à la table que ce dernier occupait. « J’ai eu un empêchement, mais sache que je ne suis pas fâché, c’était bien amené et tu ne pouvais pas luter. »
« Que veux-tu ? » S’enquit Skywalker tout en mangeant son petit-déjeuner.
Le jeune homme était plutôt en forme, pour une fois il avait passé une bonne nuit : il n’avait plus senti le regard pesant de Tacite et SK n’avait pas été là pour pousser la chansonnette. Il aurait été presque de bonne humeur s’il n’avait pas été en prison et s’il ne devait pas jouer le rôle de l’esclave de Tacite.
« T’aider. Sache que je suis le seul ici qui peut rivaliser et même dominer l’autre muet. Ce mec est un fou, et crois moi je m’y connais en fou, il te fera croire que tout va bien au début et puis lorsque tu t’y attendras le moins, il te brisera. J’ai vu ce qu’il a fait à Farnex et je peux te dire que ce n’était pas joli. » Expliqua SK à voix basse tout en se penchant vers lui.
Evyk devait avouer que si Tacite ne lui avait pas donné les informations que seulement Artémis pouvait connaître, cette courte diatribe aurait parfaitement réussi à le faire douter. Et même maintenant, il savait qu’il aurait toujours un doute caché au plus profond de son être, il comprit alors que personne ne pouvait ressortir indemne d’un séjour en prison.
« Tu n’as qu’un mot à dire et j’interviens pour… »
SK fut interrompu par une main qui tira brusquement sa chaise en arrière le faisant tomber lourdement au sol. Tacite l’empêcha de se relever en posant un genou sur son ventre et en lui enserrant la gorge d’une poigne d’acier.
« La prochaine fois que je te prends à parler à mon Jedi, je te tue. » Grinça entre ses dents l’ancien Invisible qui étouffait presque d’une main son adversaire. « Compris ? »
Un gargouillement indistinct sortit de la gorge de SK.
« Je n’ai pas compris. » Déclara Tacite en serrant encore plus fort alors que le visage de sa victime commençait à virer au rouge.
SK hocha alors vigoureusement la tête. Tacite le lâcha et l’aida à se relever juste au moment où des gardiens arrivaient pour voir ce qu’il se tramait.
« Ce n’est rien, mon ami avait perdu sa cuillère et je l’aidais à la retrouver. » Indiqua Tacite en donnant une cuillère à SK. « Maintenant que le problème est réglé, si tu pouvais nous laisser mon nouvel ami et moi. »
SK s’exécuta : il prit son plateau repas et s’éloigna de leur table en lançant un dernier regard noir à Tacite. Evyk comprit que c’était loin d’être terminé entre eux deux et il espéra que ça ne mettrait pas à mal son projet d’évasion.

SK regarda Tacite et le Jedi partir au travail en se frottant machinalement la gorge. Tacite lui avait fait vraiment mal, ce qui le rendait d’autant plus furieux surtout après le coup de la drogue sous son matelas où il avait fallu le sacrifice d’un de ses gars pour le sortir de la situation. Maintenant, il en était persuadé, la guerre avait été déclarée. Certes, il aurait pu la terminer tout de suite, un bon poignard, une petite bousculade et super Tacite se retrouvait à jouer au sabacc avec ses ancêtres. Cependant, SK n’en avait rien fait, il lavait laissé son adversaire le ridiculiser en public et lui faire ôter de l’autorité, car il avait senti qu’il y avait autre chose derrière, quelque chose de beaucoup plus insidieux et important. Son instinct de prédateur le trompait rarement, et là, malgré la très bonne comédie jouée par le Jedi et Tacite, il avait décelé une affaire dont il n’était pas au courant. Or, s’il existait quelque chose qu’il ne supportait encore moins que de se faire taper dessus en public, c’était de savoir qu’il existait une combine importante dont il était tenu à l’écart. Cela égalait à dire qu’il n’était vraiment plus le patron du bloc des humains de l’Oxe. Donc, s’il ne voulait pas être tenu à l’écart, il devait s’accrocher au nouveau couple en vogue de la prison. SK s’approcha donc mine de rien du chef Stax qui fixait intensément, un café à la main, la file des travailleurs dans laquelle se trouvait son ennemi juré, Tacite.
« Bonjour chef, je ne savais pas que le Jedi avait repris le travaille. » Lança-t-il sur un ton innocent.
« Ca date de hier soir et de sa nouvelle amitié avec Tacite. » Indiqua le feeorin en fixant toujours son némésis. « Au fait, j’ai entendu que ça été chaud tout à l’heure entre Tacite et toi. »
« Rien de grave, j’avais perdu ma cuillère…Ca ne vous dérange pas de devoir respecter ses ordres ? »
« Si, mais Skywalker a insisté, je ne pouvais pas refuser. J’ai bien peur qu’il soit déjà sous son emprise, je m’attends au pire…Hélas sans preuve, je ne peux rien faire. » Observa Stax en regardant enfin son interlocuteur.
« Les gardiens et vous, vous êtes trop voyant, il faudrait quelqu’un qui puisse les observer de l’intérieur. » Dit SK sur un ton badin.
« Oui, seulement, je me suis toujours fixé comme ligne de conduite de ne jamais devoir quelque chose à un prisonnier…Cependant, s’il s’agit de sauver une vie, je peux être un peu moins intransigeant. » Expliqua le chef des gardiens en le regardant avec curiosité.
« Je vois, c’est honnête de votre part…Au fait, je voulais savoir, vu que je m’ennuie un peu ces derniers temps, si je pouvais travailler quelque part…Avec eux peut-être, ils ont l’air de faire un truc intéressant. » Proposa SK en indiquant de la tête le groupe de travailleurs parmi lequel se trouvait Tacite et le Jedi.
« Hélas, le groupe est complet et je ne peux pas obliger à l’un d’eux de partir. C’est le premier qui demande qui est le premier servi. »
« Je comprends…En tout cas, on ne pourra pas dire que je n’ai pas essayé. »
« Oui, mais sache que si une place devait se libérer, tu es le premier sur la liste. » Conclut Stax avant de se retirer pour sans doute rejoindre son bureau.
SK se mit à sourire de toutes ses dents : il savait ce qu’il lui restait à faire.
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Maison d’Hash Timli, Naboo, Secteur Quatre.

Le Maître Jedi togorien Hash Timli était en train de cultiver son potager, dont la récolte s’annonçait excellente, lorsqu’il sentit un Jedi s’approcher de lui. D’après la confiance qu’il émanait de ce dernier et sa longue expérience, Timli sut même qu’il s’agissait d’un Jedi coréllien. Or comme il n’y avait qu’un seul Jedi coréllien qui avait une bonne raison de passer le voir, deviner l’identité de son visiteur devenait un vrai jeu d’enfant.
« Bonjour Jedi Horn, je suis enchanté de vous rencontrer. » L’accueillit Timli lorsqu’il fut suffisamment proche.
« Moi de même Maître Timli…Ce qui est bien avec les autres Jedi c’est que l’on n’a pas besoin de se présenter, ça gagne du temps. » Répondit le jeune homme en restant à l’entrée du potager.
« C’est vrai, mais quelque fois cela peut nous nuire…Mais bon chaque avantage a son inconvénient. Que puis-je pour vous, jeune Jedi ? » S’enquit le togorien en déposant ses outils et se rapprochant de son invité.
« Je voudrais vous parler de votre ancien apprenti, Evyk Skywalker. Il a récemment séjourné ici, n’est-ce pas ? »
« C’est exact. Je vois que vous êtes bien informé. » Observa Hash Timli en s’essuyant les mains à l’aide d’un chiffon.
« Vous saviez qu’il était recherché par l’Ordre ? »
« C’est ce qu’il m’a dit. »
« Et vous l’avez quand même hébergé chez vous ? Vous n’avez rien dit au Conseil ? » S’étonna Lexan Horn qui savait que son interlocuteur avait été par le passé un membre respecté et très honnête du Conseil Jedi.
« Comme vous l’avez dit plus tôt, Evyk Skywalker a été mon apprenti, une relation très particulière s’est nouée entre nous ; surtout que lorsque ses parents sont mort il était déjà avec moi. Nous avons donc toute confiance l’un en l’autre et je dois vous dire que je n’ai senti aucune obscurité chez lui, bien au contraire. Enfin, il a été très sincère et m’a raconté sa version des faits, ce qui en tant qu’ancien membre du Conseil ne m’a pas parut suffisamment grave. » Expliqua le Maître Jedi d’une voix douce, presque mélodieuse.
« Et vous a-t-il dit que sa séduisante compagne était une tueuse professionnelle. »
« Non, il ne m’a rien dit de tel mais j’ai quand même détecté une certaine noirceur en elle, seulement, même en tant que Maître Jedi, il faut certaines preuves pour arrêter quelqu’un. »
« Justement, j’ai tout un dossier sur son dernier meurtre en date. » Déclara Horn en sortant une datacarte de sa tunique et la donnant au vieux Jedi. « J’espère que ceci vous convaincra de faire autrement la prochaine fois. »
« Si ce qui est mis là est aussi vrai que les preuves que vous avez contre le Jedi Skywalker, ma décision est toute trouvée…Cependant, je vous promets d’y jeter un coup d’œil et d’y réfléchir. »
« Vous semblez douter de la culpabilité de votre ancien apprenti. » Remarqua Horn qui devait avoir senti une légère ironie dans la phrase précédente de son interlocuteur.
« Disons que je m’étonne d’entendre que le Conseil se base sur une seule version, et peut-être qu’en entendant celle du Jedi Skywalker cela ouvrirait de nouveaux horizons. »
« Peut-être, mais ce n’est pas mon boulot. » Dit Horn avec un petit sourire énigmatique. « Moi, je suis chargé de retrouver et d’arrêter une tueuse professionnelle. Je me demandais d’ailleurs… »
Une sonnerie interrompit la conversation. Le coréllien se saisit de son appareil, recula de quelques pas et répondit. La communication dura moins d’une minute, mais lorsque le jeune homme pivota vers Timli ce dernier comprit immédiatement que le chevalier Jedi venait de recevoir une nouvelle importante.
« Je regrette d’abréger si rudement cette conversation, mais je dois partir. » Lui révéla inutilement Horn.
« Pour quel motif, si ce n’est pas indiscret. »
« Une rumeur sérieuse : il semblerait qu’on veuille faire évader Skywalker. Si c’est vrai, j’ai une vague idée de la personne qui est derrière tout cela. Je sais que les autorités du Secteur Neutre n’aiment pas trop voir un Jedi rôder dans leurs pattes et qu’ils ont sans doute déjà envoyé leur meilleur agent là-bas, mais je pense que je peux les aider car je sais qui chercher surtout qu’elle ne doit pas être loin pour coordonner toute l’opération. Un tel dévouement je suis surpris…Et après qu’ils me disent encore qu’ils ne couchent pas ensemble ! »
Sur ce, Lexan Horn quitta précipitamment la demeure d’Hash Timli sans prendre la peine de le saluer une dernière fois, ce qui permit au togorien en pousser un profond soupir : sans cet appel providentiel il aurait été obligé de lui dire que la personne qu’il cherchait se trouvait non loin d’Evyk. Certes, le résultat était le même, enfin presque, car, tout comme Horn, Artémis aurait le bénéfice de la surprise. Toutefois, le point soulevé par le coréllien méritait une réflexion et s’il devait continuer l’aventure aux côtés d’Evyk, il devrait sérieusement lui parler de son étonnante camarade gantée…

Bloc des humains, Prison d’Oxevirf, Secteur Neutre.

Stanic revenait du parloir en compagnie d’un gardien, il était de très bonne humeur, il avait trois bonnes raisons de l’être : d’abord il avait revu sa compagne après presque 15 jours d’absence, puis elle lui avait confié un holo de son fils nouveau né, enfin il allait sortir de l’Oxe dans un peu plus de deux mois. C’était une de ses meilleures journées depuis bien longtemps, et il n’avait qu’une seule hâte c’était de serré dans ses bras son fils. Seulement, deux longs mois le séparaient cet évènement et il sentait qu’il allait avoir du mal à tenir…Déjà maintenant qu’il s’en retournait à son travail, il avait la tête complètement ailleurs et il aurait bien voulu passer le reste de la journée à contempler le holo de son fils, qu’il n’avait qu’entraperçu dans le parloir. En fait, le sourire de son fils allait lui donner le courage de tenir ces deux prochains mois à commencer par le reste de cette journée, seulement il avait besoin de revoir ce sourire une dernière fois avant de se remettre au boulot.
« Attendez, j’ai une envie pressante, je peux aller aux toilettes avant de reprendre le travail ? » Demanda-t-il en se tournant vers le gardien qui l’escortait.
« OK, mais vite fait. » Accepta le garde en lui désignant la porte des toilettes d’un signe de tête.
« Merci. »
Stanic s’y précipita donc et pris soin de s’installer dans une cabine qui lui permettrait d’avoir l’intimité nécessaire. Avant de s’asseoir sur la cuvette, il sortit l’holo de sa poche et le porta à ses yeux. Il resta un long moment assis à contempler l’image tridimensionnelle représentant son fils dans les bras de sa fiancée ; tous deux avaient l’air si heureux qu’il regretta un moment de ne pas être l’auteur de l’holo. Déjà, il avait l’impression que son fils lui ressemblait, même s’il avait les yeux magnifiques de sa mère…Des coups sur la porte de sa cabine interrompirent sa rêverie, il comprit que le gardien devait s’impatienter.
« J’arrive ! » Annonça-t-il en tirant la chasse après avoir rangé l’holo dans sa poche.
Stanic ouvrit la porte et se retrouva face au terrible SK qui le fixait avec un sourire énigmatique. Stanic n’eut même pas le temps de lui demander ce qu’il voulait, d’un geste trop rapide SK lui trancha la gorge à l’aide d’un poignard dissimulé dans sa main. Stanic s’écroula sur la cuvette du WC tout en portant ses mains à sa gorge ouverte. Dans sa chute, l’holo roula hors de sa poche. Avec une lenteur infinie, SK s’en empara et le contempla.
« Jolie famille, je vais me faire une joie d’aller leur porter mes condoléances. » Observa-t-il d’une voix glaciale.
Puis il recula, referma la porte et quitta les lieux tandis que Stanic, l’heureux papa, était en train de se vider de son sang dans un gargouillis inaudible.

Evyk Skywalker était en train d’abattre une cloison de la pièce qu’on avait chargé son groupe de travail de restaurer, il était en sueur et avait le souffle court, pourtant il prenait cet exercice comme une bénédiction car son maître lui avait très souvent répété que pour que l’esprit puisse agir efficacement il fallait que son corps soit en excellente condition. A côté de lui, il constatait avec satisfaction que Tacite était dans le même état que lui, ce qui signifiait qu’il n’était pas en meilleure condition que lui. La porte de la pièce s’ouvrit, Evyk s’attendait à voir réapparaître Stanic, qui avait été convoqué au parloir et qui commençait à mettre longtemps à revenir, lorsqu’il vit apparaître derrière Stax, qui venait d’entrer, SK affichant un grand sourire.
« Stanic a eu un accident et il est indisponible, c’est SK qui va le remplacer. » Annonça Stax alors que tout le monde s’était arrêté de travailler. « Skywalker, venez, quelqu’un désire vous parler. »
Le jeune homme déposa son outil, lança un regard furtif à Tacite qui lui indiqua qu’il avait toujours la situation bien en main, puis se dirigea vers Stax ce qui lui fit croiser SK.
« J’espère qu’il ne t’arrivera rien Jedi…En tout cas, je garde ta place au chaud. » Lui glissa-t-il tout en lui faisant un clin d’œil.
« Qui veut me voir ? » S’enquit Evyk après qu’il soit sorti de la pièce.
« Quelqu’un d’important. » Répondit sèchement Stax tout en lui faisant signe d’avancer.
Skywalker ne put s’empêcher de grimacer : outre SK, il sentait que Stax allait aussi leur poser des problèmes. Ils parcoururent en silence les couloirs qu’Evyk commençait à connaître en direction du parloir, mais alors qu’ils devaient continuer tout droit, ils prirent une allée sur la gauche que le Jedi ne connaissait pas. Là, Stax le fit entrer dans ce qui semblait être une salle d’interrogatoire où l’attendait une belle et grande rousse. Le jeune Jedi reconnut immédiatement Artémis mais se força à rester impassible avec un rien de perplexité dans son attitude.
« Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ? » Demanda-t-il en passant immédiatement de la surprise à la méfiance.
« C’est moi qui pose les questions. Asseyez-vous. » Evyk s’exécuta et prit place à la table qui trônait au milieu de la pièce. « Parfait. Je m’appelle Rossi Xax et je suis l’agent en charge de la sécurité de cette prison. »
Evyk remarqua que son interlocutrice ne prit pas la peine de s’asseoir, elle tenait à le dominer autant physiquement que psychologiquement.
« Je suis ici parce qu’il circule une rumeur d’évasion vous concernant. Ca vous dit quelque chose ? »
« Euh…Non…Vous savez on est plutôt coupé du monde ici. » Répondit-il sur un ton innocent.
« Je vois, j’ai à faire à un petit comique ! Mais je vous annonce que je vais tout faire pour empêcher votre évasion. » Annonça-t-elle en le fixant droit dans les yeux. « Et je vais vous le prouver tout de suite car, voyez-vous, j’ai étudié toutes les possibilités. »
Skywalker haussa légèrement les sourcils : les choses allaient être plutôt intéressantes.
« D’abord pour un tel plan, il vous faut une complicité externe, or je viens de passer une nuit à étudier tous les dossiers des membres du personnel travaillant ici dans les trois prochains jours. Ils sont tous nickel, personne n’a de dette ni de famille menacée, et le dernier engagé date de plus d’un an. Or comme tous les nouveaux engagés, j’ai personnellement étudié son dossier avant de lui permettre de travailler ici et je dois vous avouer qu’il était plus que parfait. » Artémis marqua une pause pour reprendre sa respiration avant de continuer. « Puis, il vous faudrait aussi une complicité interne, car vous êtes trop mignon pour échafauder un pareil plan…Or, si mes souvenirs sont bons, l’Oxe n’est vraiment pas un paradis pour les Jedis, je me trompe ? Evidemment que non, donc pas d’allié possible. Mais admettons le contraire, vu que vous êtes le dernier arrivé, il doit être arrivé avant vous, seulement le précédent est arrivé il y a six mois. Je sais que vous Jedi, vous savez voir l’avenir, je doute pourtant que vous ayez envoyez quelqu’un ici six mois à l’avance ; surtout que si ça avait été moi et que je savais que j’allais terminer en prison, j’aurais tout fait pour ne pas y entrer. Non, tout ce qui vous arrive est très récent, vous n’avez personne ici. » Artémis se pencha sur la table pleinement dans son rôle. « Enfin, admettons que vous arriviez à vous échapper de l’Oxe, je vous signale que tous les vaisseaux qui sont admis ici sont de petits cargos sans armes…Face à un croiseur mon calamari, ce genre de vaisseau n’a aucune chance, surtout que je viens de mettre à jour toutes les procédures de sécurité du Bouclier et j’ai fait en sorte que s’il arrivait un problème à un système de sécurité, je puisse intervenir à l’aide d’un code connu de moi seul. Mais admettons que d’une manière ou d’une autre vous évitiez ce croiseur, je vous rappelle que vous êtes dans l’Amas de la Gueule encerclé par des trous noirs et dont il n’existe qu’un seul et unique chemin pour en sortir. Or, pour semer vos poursuivants, il vous faudra prendre des risques insensés. Seulement, sans la Force, c’est impossible même pour vous et je vous signale que l’antidote de l’A-For met 10 jours pour vous faire retrouver votre connexion à votre mystique Force. Non, il vous faudrait un autre antidote, quelque chose qui n’existe pas ! » Elle frappa alors du point sur la table. « Je vous le dis et le répète, en ma présence votre évasion est impossible. Vous avez compris ? »
« Oui. » Murmura-t-il tout en cherchant à mémoriser toutes les informations qu’elle venait de lui fournir.
« Parfait, je tenais à ce que vous le sachiez, j’en ai terminé avec vous, pour le moment. » Conclut-elle avec un sourire énigmatique, presque complice. « Gardes ! »
Deux gardiens entrèrent immédiatement dans la pièce afin de le reconduire à son poste de travail. Alors qu’il s’éloignait d’Artémis, Evyk sentit son cœur devenir léger, maintenant il en était sûr, il allait s’évader dans un peu moins de trois jours.
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H@n Solo
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Re: Les Anges de la Force (by Oiki Ran)

Message par H@n Solo »

Artémis sortait de la salle d’interrogatoire lorsqu’un feeorin de grande taille l’interpella, elle l’identifia immédiatement comme étant le dénomé Stax, le chef des gardiens du bloc des humains.
« Oui, M. Stax, vous désirez ? » Dit la jeune femme en s’arrêtant face au gardien. « J’espère que ce ne sera pas trop long, j’ai beaucoup à faire et trop peu de temps. »
« Je vais tâcher de faire court, agent Xax. Cette histoire d’évasion, c’est du sérieux ? »
« Pour l’instant, il ne s’agit que d’une rumeur, mais nous la prenons très sérieusement. » Déclara Artémis alors qu’une idée lui traversait l’esprit. « D’ailleurs, je comptais vous prévenir, hélas je ne suis arrivée qu’hier et je suis débordée. »
« Ce n’est pas grave, vous venez de le faire maintenant. Sachez en tout cas que je vais ouvrir l’œil. » Observa Stax avec une expression confiante.
« Parfait, plus on sera à ouvrir l’œil, mieux ce sera. Au fait, vous n’avez rien remarqué en particulier en ce qui concerne Skywalker ? »
« Non, comme vous lui avez dit, les prisonniers n’aiment pas les Jedi. D’ailleurs, il semble être devenu l’enjeu d’un duel entre les deux pires crapules de cette prison…En ce qui concerne les humains, bien entendu. »
« Des complices possibles ? » S’enquit Artémis qui se concentra pour garder un visage neutre.
« Qui ? Tacite et SK ? Sûrement pas, ils détestent tous deux les Jedi…Non, il ne risque pas de s’associer avec lui ! » Répondit Stax en riant presque.
« Tant mieux, faites en sorte qu’il reste avec eux, ils ne peuvent que lui compliquer son plan, enfin si plan il y a. » Recommanda Artémis en refoulant son soulagement intérieur.
« Mais ça pourrait être dangereux, ils pourraient lui faire du mal, or c’est contre mon éthique. »
« Alors, faites en sorte qu’ils se neutralisent tous les deux, et s’il y a un vainqueur vous sévirez. »
« C’est ce que je comptais faire, et ce que je fais déjà. » Confia le feeorin avec un zeste de fierté dans la voix.
« Très bien, vous irez très haut, je vous le promets. C’est tout ? »
« Oui, enfin non, une dernière chose : pourquoi ne pas le mettre au trou ? »
« Hélas, on ne peut l’y garder indéfiniment et ça effrayera ses complices, or je tiens à ce qu’ils le rejoignent ici. » Expliqua Artémis en lui lançant un regard complice. « Je sens que je peux compter sur vous, voici ma fréquence directe au cas où vous apprendriez quelque chose. »
Artémis lui glissa sa carte de visite tout en lui faisant un clin d’œil, puis elle partit en direction du hangar où l’attendait la navette qui devait la ramener au Bouclier.

« Oui…Tout se passe comme prévu, nous avons la situation bien en main…Les pièces se mettent en place et l’on serra prêt le moment voulu…Oui, j’espère aussi que vous serez là, je ne vous paye pas pour rien ! Bien de votre côté, tout va bien, ok donc demain tout sera en ordre…Parfait, il manque un dernier élément ici mais je pense qu’il ne va pas tarder…Bon, on se revoit le moment voulu…Oui, c’est bien le moment, ne vous inquiétez pas. A bientôt ! »
Tacite coupa l’holocom, ce fut ce moment que choisit SK pour signaler sa présence.
« Intéressante communication, mon cher Tacite, si on en discutait en privé. »
Tacite se retourna brusquement et pendant un bref instant SK se demanda s’il était vraiment surpris. Mais après une journée de dur labeur, il devait avouer qu’il n’était pas au meilleur de sa forme car, outre l’éprouvant travail, il avait dû maintenir une pression constante sur le Jedi et son nouveau protecteur. Une pression qui avait fini par payer en cette fin de journée, juste avant le renvoie dans les cellules pour la nuit.
« Je me doutais qu’il y avait autre chose. » Ajouta-t-il avec son sourire de prédateur. « Et si t’essaye de me choper, je crois que j’aurais bien le temps de crier avant que tu ne m’achèves. »
Tacite le jaugea du regard puis lui fit signe de venir avec lui à l’écart. SK s’exécuta tout en gardant prudemment une distance de plus d’un mètre entre lui et son compagnon.
« Que veux-tu ? » S’enquit Tacite lorsqu’ils furent dans un coin isolé de la cour.
« Avoir confirmation de ce qu’il s’agit vraiment. »
« Et bien se faire la belle, évidemment. » Révéla Tacite avec un petit sourire.
« Toi et le Jedi ? »
« Oui. »
« Comment ? »
« Ca reste confidentiel. »
« Attention, je peux encore vous balancer. » Menaça SK en se tournant vers un gardien se trouvant non loin d’eux.
« Simple précaution SK, je n’ai pas envie que tu prennes ma place. Je suis seul à connaître le plan. »
« Pourquoi avoir attendu le Jedi ? »
« J’avais besoin de lui pour rameuter ses amis et pour la suite de mon plan à l’extérieur. »
« J’en suis. » Annonça SK en fixant son interlocuteur. « Il n’y a aucun mais qui tienne, c’est ça ou je fais couler le plan. »
« Je croyais qu’on était ennemis. » Observa Tacite avec un air ironique.
« Je suis malin, je tiens trop à la liberté. Alors je suis prêt à faire des concessions. » Dit SK que cette collaboration n’enchantait guère.
« Soit, je vois que je n’ai pas le choix. » Conclut Tacite en faisant une grimace. « Mais sache que si ça échoue, tu es un homme mort, rien ni personne ne m’empêchera de tenir cette promesse. »
« Bien…Je dois te faire confiance, et tu dois me faire confiance, nous sommes a égalité. » Résuma SK que cette perspective d’une liberté prochaine ravissait. « Au fait, j’aurais envie de m’amuser un peu avec le Jedi. »
« Une fois dehors, lorsqu’il me sera inutile…Avant, c’est impossible, il doit continuer à me faire confiance. »
« Une dernière chose, je veux bien que tu gardes le comment, mais dis-moi le quand. »
« Après-demain dans la journée. »
Sur cette dernière indication, les deux hommes rejoignirent séparément la file qui les menait à leurs cellules. En chemin, SK ne put s’empêcher de sourire, dans deux jours environ le reste de la galaxie allait à nouveau faire connaissance avec lui.

« Il y a quelqu’un en plus dans l’affaire. » Annonça à voix basse Tacite à Evyk Skywalker.
Tout leur groupe de travail se trouvait dans le vestiaire afin de revêtir une tenue plus adéquate pour le boulot qui les attendait durant cette journée.
« Qui ? » Demanda le Jedi en nouant ses chaussures.
« SK. » Répondit Tacite en indiquant d’un signe de la tête le prisonnier qui se changeait à l’autre bout du vestiaire.
« Aïe…Ca va poser un problème ? »
« C’est un vicieux, il faudra le tenir à l’œil jusqu’à notre départ. »
« Comment ? Il va partir avec nous ? »
« Stax l’a intégré à notre groupe pour me contrer, s’il lui arrivait malheur, on serrait tout de suite séparé toi et moi. » Expliqua Tacite en se levant.
« Bizarre, ça n’a pas l’air de trop te gêner. » Observa Evyk en imitant son compagnon.
« En avant ! » Déclara à haute voix un gardien en leur faisant signe de quitter le vestiaire.
En file plus ou moins organisée, ils quittèrent la pièce et se mirent à parcourir le couloir qui les menait dans la salle où aujourd’hui ils avaient atelier peinture.
« Au fait, il y a un truc qui me trotte en tête depuis quelques temps déjà. » Reprit Skywalker profitant qu’ils ne travaillaient pas encore pour continuer la conversation. « Vu que tu avais un plan pour sortir, pourquoi ne l’as-tu pas utilisé avant ? »
« Je suis ici pour deux raisons. La première c’est que je deviens vieux pour ma profession et que la galaxie devient sacrément dangereuse. J’ai décidé de tout quitter après avoir été confronté à un truc bizarre et plutôt effrayant, ce qui m’a donné l’idée de passer quelque temps ici en sécurité. » Révéla Tacite en prenant une expression lointaine alors qu’il se remémorait son passé.
« Et la deuxième raison ? »
« La deuxième raison : ce n’est pas ton affaire. » Dit froidement son interlocuteur en se focalisant à nouveau sur l’instant présent.
« En tout cas, pour les trucs bizarre, je connais quelqu’un que tu devrais rencontrer. »
Tacite lui lança un sourire énigmatique avant d’entrer dans la pièce où ils allaient travailler. Evyk allait le suivre lorsqu’une main ferme se posa sur son épaule droite, le jeune homme se retourna vivement et se trouva face au visage impassible de Stax. Evyk pesta une fois de plus intérieurement contre l’A-For et le fait qu’on puisse le surprendre une fois de plus.
« Tu rejoindras tes copains plus tard, tu as une visite Skywalker. » Annonça le feeorin d’une voix qui se voulait neutre.
« Eh ben, Jedi, t’es un gars très demandé ces derniers temps. J’espère que tu pourras bientôt m’accorder une audience, j’en meurs d’envie ! » Lança SK en passant à côté de lui.
Cette fois-ci ce fut vraiment au parloir que Stax le conduisit ; pièce où l’attendait le Maître Jedi Veyn Horn’y et accessoirement le cousin germain de la mère d’Evyk Skywalker. A la vue de son parent, Evyk ne put s’empêcher de se rembrunir malgré l’expression bienveillante qu’affichait son visiteur.
« Bonjour. Comment vas-tu ? J’avoue que c’est bizarre de ne plus te sentir dans la Force. » Commença Horn’y dès que Skywalker se fut assis face à lui.
« Pourquoi es-tu ici ? » Demanda abruptement le jeune homme à son aîné.
Celui-ci comprit visiblement que ça allait être moins facile que prévu.
« D’abord pour te dire que je pense à toi et que je regrette infiniment la situation dans laquelle tu te trouves. Puis pour te dire que l’Ordre ne t’as pas oublié tout comme de nombreux maîtres comme moi qui t’ont vu grandir. Enfin, pour te dire que tout n’est pas perdu et que si tu nous expliquais tout, nous pourrions essayer de te sortir d’ici et d’avoir, à nouveau, confiance en toi. » Expliqua Horn’y d’une voix douce se voulant réconfortante.
Evyk ne put s’empêcher de pousser un ricanement amer.
« Avoir à nouveau confiance en moi… » Répéta tout aussi doucement le jeune homme avant de relever la tête et de fixer intensément son cousin. « Et moi, je suis censé avoir toujours confiance en vous ! Je dois avoir confiance en l’Ordre qui m’a jeté ici comme un malpropre sans rien me demander. Tu vois, il y a six jours, vous m’auriez interrogé, je vous aurais tout dit, cependant vous n’en avez rien fait et vous avez préféré me jeter dans cet enfer. Des maîtres se souviennent de moi…J’espère bien ! J’ai toujours obéi, j’ai toujours fait ce qu’on m’a ordonné de faire et accompli les missions qui m’ont été assignées. J’ai laissé parler tous les Jedi qui ne se sont pas fait prier pour médire mes parents après leur mort, j’ai accepté que l’Ordre saccage la vie de ma sœur, je n’ai jamais été tenté par le Côté Obscur de la Force, en un mot j’ai été le Jedi parfait ! Et voilà ma récompense : fréquenter la pire racaille de l’univers. Surtout qu’il y en a certains que j’ai capturé moi-même. Merci pour la récompense. Je fais un seul truc, un seul, où je vous demande un geste de confiance et voila comment je suis récompensé ! Surtout, que vous ne voulez pas entendre ma version, et préférer vous baser sur des preuves en provenance de sources inconnues. Merde ! J’ai donc vécu 28 ans pour rien, pour n’être considéré que comme un simple apprenti. Si c’est ça la confiance de l’Ordre Jedi, et bien je la refuse et je préfère vivre ma vie de mon côté. Ca m’arrache le cœur de te dire cela, mais crois-moi, pour l’instant, l’Ordre et moi, nous allons suivre deux chemins différents. Sache seulement que je renierais jamais mes valeurs, moi. »
Skywalker se leva, sur ce, pour mettre un terme à la conversation.
« Evyk ! Attends ! Quoiqu’il arrive dans le futur, si tu prends cette voix nous risquons de devoir t’arrêter un jour. » Dit Veyn Horn’y en essayant de le retenir.
« Alors, j’espère qu’à ce moment là, vous aurez bonne conscience ! »
Le jeune Jedi fit signe alors au gardien que la conversation était terminée. Il quitta le parloir sans un dernier regard à son cousin qu’il savait avoir blessé, et profita du chemin du retour pour se calmer et ne rien laisser transparaître à Tacite, SK, ou à un tout autre prisonnier.
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