J'étais pilote impérial (by Chaad Draconis)

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H@n Solo
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J'étais pilote impérial (by Chaad Draconis)

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Académie.



Lorsque Yanko et Thadé entrèrent dans le hangar avec ces vieux chasseurs Tie qui servaient à l’entraînement des jeunes recrues pilotes de la République ils ne comprirent pas de suite à qui ils avaient affaire.
Ils imaginaient leur instructeur comme un de ces gars aux cheveux grisonnants, aux paumes saillantes, une barbe de deux jours et une peau craquelée et meurtrie par les combats passés. Tout juste si dan leur esprit il n’avait pas encore une jambe mécanique et qu’il s’était retrouvé là un peu au placard.

De leur promotion, ils étaient les deux seuls humains. Alors ils cherchaient des yeux un gradé d’une autre race.
Mais quand cette voix froide comme le métal les interpella de la sorte, celle qu’ils avaient prise pour une simple officier de liaison s’avérait être l’instructeur recherché.

Son regard bleu aurait pu les geler sur place comme un jet de carbonite, sa peau si claire leur glaça le sang. Ils sentaient comme une aurore boréale givrer tout l’environnement autour d’eux.
- Lieutenant Yanko, à vos ordre mon capitaine.
- Lieutenant Thadé, à vos ordres mon capitaine.
- Vous devriez déjà être dans vos cockpits la bleusaille ! Mais avant, vous n’auriez même pas le respect d’avoir la moindre connaissance de l’histoire de ces appareils. Alors sachez jeunes gens que les Tie de l’Alliance ont été dérobés par feu le lieutenant Biggs Darklighter. A vos commandes ! ! !
En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, les deux élèves et leur officier prirent leur envol et survolèrent les forêts d’Endor.
- Suivez-moi, on va voir ce que vaut votre vol en rase-mottes.
- Bien capitaine Eclipse. J'ai toujours adoré voler après les filles.
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Message par H@n Solo »

Une heure plus tard, les trois appareils se posèrent.
Le capitaine sortit rapidement de son cockpit et se dirigea vers la sortie du garage. Celui-ci était assez calme. En effet il ne servait que pour les Tie d’entraînement qui étaient peu nombreux. Ils nécessitaient tout de même un entretien particulier en raison du nombre des heures de vol qu’ils réalisaient. Deux mécaniciens qui riaient dans un coin près du stock de pièces s’avancèrent vers la jolie blonde.
-Tout s’est bien passé, capitaine ?
-Oui merci les gars. Jetez un œil sur le T741, il me semble que ses volets doivent être un peu grippés et le mien reste encore un peu poussif. Il va falloir faire une remise en état plus approfondie du réacteur.
-Ok Miss. On s’en occupe. On vous en garde un au chaud en attendant.

Juno tapa sur l’épaule du chef et continua son chemin. Ses élèves tardaient à sortir, encore groogy par la démonstration de leur enseignante. Ils avaient l’air dépités. Il faut dire qu’elle avait mis un sacré coup à leur amour-propre !
Quand ils croisèrent les deux mécaniciens, ceux-ci ricanaient sous cape connaissant bien l’effet que les talents de Juno produisait sur sa bleusaille. Un seul avait jadis réussi à la suivre tout au long de ces années. Et c’est à lui qu’elle pensait toujours en revenant de ses vols d’initiation aux rookies.

Elle soupira lorsqu’elle entra dans le vestiaire des femmes. La porte de son casier à reconnaissance faciale s’ouvrit. Elle y déposa son casque, se déshabilla et fila à la douche en emmenant son peignoir, sa serviette et sa trousse de toilette. Tout était encore estampillé aux couleurs de l’Empire Galactique. Elle avait tout gardé. Emporté tous ses souvenirs qui étaient finalement son identité.
L’eau chaude et la vapeur l’enveloppèrent d’une sorte de purification spirituelle. Le savon mettait en valeur son corps parfait.
Une fois séchée, habillée et à peine maquillée elle jeta son uniforme sale dans le conduit de lavage automatique et quitta le vestiaire pour rejoindre ses quartiers.

Elle ne faisait jamais de débriefing après le premier vol de ses élèves et préférait les laisser mariner dans leur jus. Elle pensait que l’humilité était nécessaire pour faire un bon pilote qui reste en vie. Et il est vrai que de tous les instructeurs de l’Alliance, elle était celle dont les élèves essuyaient le moins de pertes.

Fatiguée, elle s’allongea sur son lit à peine rentrée en ne prenant qu’à peine le temps de dégager les bottes de ses pieds. Sur le dos, elle avait ses mains croisées derrière sa tête.
Elle repensa à Galen. Elle repensa à leur fille, Mallie. Et elle repensa à son lieutenant Lestu Zarka, porté disparu en mission de reconnaissance un an auparavant jour pour jour.
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Message par H@n Solo »

C’est le temps qu’elle s’était donnée pour décider ou nom d’aller à sa recherche. Le seul homme pour lequel elle eut des sentiments après la mort de Galen.

« Pourquoi n’as-tu pas rejoint la Force Galen ?
Tu aurais pu encore me parler à travers elle…
As-tu souffert en mourant ?
As-tu eu peur ?
T’es-tu rendu compte de ce qu’il se passait ?
T’es-tu sacrifié pour nous ? »

Tant de question sans réponses… Telle était devenue la vie de Juno.

« Et toi Lestu ?
Où-es tu ?
Que t’est-il arrivé ?
Es-tu encore de ce monde ?
Ton appareil a-t-il sombré sans crier gare ?
Es-tu tombé sur plus fort que toi ?
Reviendras-tu, Lestu ? »

A chaque être aimé, un flot de questions sans réponses. Et même dans des évènements à venir.

« Ma petite Mallie, chair de ma chair
Ta sensibilité à la Force te rend-elle forte ou vulnérable ?
Te met-elle à l’abri ou au cœur du danger ?
Vader sait-il ?
Vader te poursuivra-t-il ?
Seras-tu Jedi ?
Qui te formerait ? »


Tout ce dont Juno était sûre, c’est que sa place était auprès des rebelles et que ces années à combattre l’Empire de loin risquaient d’arriver à leur fin. Car plus le temps passait, plus le risque de reprendre les commandes en situation de combat augmentait.
Juno n’était plus fidèle à son serment d’allégeance à l’Empereur depuis bien longtemps, mais elle avait des scrupules à devoir combattre ses anciens compagnons d’arme. Directement en tout cas.

Plus elle fuyait avec Mallie et les rebelles, plus la menace s’approchait. Il s’en était fallu d’un cheveu sur Hoth. Ce n’était pas une vie. Certes. Mais c’était une façon de survivre. Et maintenant des bruits courraient qu’une seconde Etoile de la Mort était en construction…
Il fallait l’abattre. Mais plus que cela, il fallait abattre ses créateurs, ses occupants, ses servants et ses commanditaires.

En elle, le besoin croissant de faire quelque chose de direct et de concret grandissait. Il fallait en finir.
Un Jedi aurait dit qu’elle s’engageait sur le Côté Obscur.
Mais il n’y avait plus de Jedi.
Quoique ?
Peut-être ce Luke Skywalker.

Et Juno eut une révélation : il lui fallait le rencontrer. Lui en parler. Il était le seul à même de la comprendre.
Sa décision était prise. Elle demanderait un congé pour aller lui parler. Faut-il passer à travers toutes les flottes de l’Empire.
Oui, voilà son combat aujourd’hui. Trouver Skywalker. Et retrouver Lestu.
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Message par H@n Solo »

Juno choisit la nuit pour s’en aller. Dans un coin de la base, elle avait son propre atelier. C’est là qu’elle entreposait le Rogue Shadow. C’était aussi à cet endroit qu’elle se réfugiait lorsqu’elle avait besoin de s’isoler, de réfléchir.
Les idées lui venaient toutes seules alors qu’elle travaillait sur son appareil. Tout au long de ces années, il avait été soigné comme la prunelle de ses yeux. Elle avait pris pour habitude d’y installer toutes les dernières innovations disponibles, au fur et à mesure qu’elles apparaissaient sur le « marché ».
Toujours plus perfectionné, le Rogue Shadow restait en avance sur son temps. Rapide, maniable, discret, hyper sophistiqué il était finalement de loin le plus pointu des vaisseaux de la flotte rebelle.

Après l’avoir mis en tension, Juno en fit un dernier tour comme à son habitude, histoire d’effectuer les dernières vérifications visuelles. Dessus aucun signe distinctif : pas de marquage de l’Alliance, encore moins de l’Empire.

Elle parlait fréquemment au Rogue Shadow comme à un ami de longue date. Elle aimait le contact avec cette complexe machine de métal, toucher son blindage, caresser ses canons, humer l’odeur presque enivrante près des tuyères, écouter le son des arcs électriques qui l’animaient, sentir la chaleur des conduits d’évacuation, entendre les jets de vapeurs ça et là et apercevoir ses leds et diodes aux multiples couleurs.
Juno aimait le Rogue Shadow comme un enfant aime le chien qui joue avec lui et le protège. Pour elle, il était comme un être vivant, une sorte de grand Drexl mécanique apprivoisé.
Mais à chaque fois qu’elle était sur la passerelle d’accès, elle regardait avec un pincement au cœur ce verin auquel s’était une dernière fois agrippé Galen avant leur dernier baiser et qu’il ne plonge dans les entrailles de l’Etoile Noire pour y défier Vader et l’Empereur une dernière fois.

Au moment de décoller, elle se demanda encore une fois ce qu’était devenu le général Rahm Kota, car lui, ancien Jedi, aurait aussi bien pu prendre en partie en charge la formation de Mallie.
Mais elle devait se concentrer sur le moment présent.
Juno fit donc rugir les réacteurs de son monstre de technologie et le fit docilement quitter la base sans regarder derrière elle.

-Allons bébé, emmène nous donc sur Tatooine.

Et lorsque l’engin atteignit l’espace, son hyper drive le propulsa dans les couloirs spacio temporels et l’engin parcouru à plusieurs fois la vitesse de la lumière la distance qui le séparait de la petite planète désertique.


De tous temps Mos Eisley était un endroit idéal pour trouver refuge. C’était donc un lieu privilégié pour débuter ses recherches.
L’argent n’était pas un problème pour Juno et c’est sans difficulté qu’elle put louer un hangar à l’abri des regards indiscrets et sans inquiétude qu’elle put acheter la discrétion de ses contacts.
L’importance stratégique de cette planète était faible, surtout pour la Rébellion, ce qui la laissait sous la coupe de l’Empire. La combinaison noire de pilote impérial associée à un transformateur de voix était donc le subterfuge rêvé pour cacher la féminité de la belle blonde. Le climatiseur intégré la préservait également des fortes chaleurs environnantes.
Le seul problème était de trouver des personnes qui soient prêtes à se confondre en révélations pour aider un membre des forces impériales.
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Message par H@n Solo »

Juno se dit qu’elle avait fait mauvaise pioche et qu’elle aurait mieux fait de se faire passer pour une mercenaire ou un chasseur de primes.. Mais sa connaissance des réseaux de l’Empire était un atout crucial. Après s’être branchée sur la comlink commune des forces impériales, elle fut en mesure de repérer le mess des officiers de la Navale.
Le casque tombé, ses « collègues » masculins découvrirent une très belle brune au visage bardé de trois cicatrices. Juno avait retrouvé son regard glacial pour éloigner les curieux et savait utiliser son sourire lorsque nécessaire.

Se relier à l’ordinateur central avait presque été aisé. En le piratant, elle put fignoler sa couverture. Elle était devenue le capitaine Leena Cheebs, pilote de chasse du destroyer Chimaera, envoyée pour une mission de renseignement suite à la demande expresse d’un certain amiral Thrawn.. Qui oserait déranger un amiral pour demander vérification ? Elle en profita pour ajouter toute une série d’autorisations de conduite d’appareils impériaux. Son nouveau profil chargé sur le réseau impérial et un nouveau bloc de données mis à jour, elle pouvait vivre en toute tranquillité au sein de la machine de guerre impériale.
Mais surtout Juno pouvait en toute impunité parcourir les archives pour tenter de découvrir des informations concernant Lestu.

Le reste de la journée et le lendemain ne purent permettre de lui donner le moindre indice.
Mais elle n’était pas du genre à abandonner à la moindre difficulté. Le réseau lui permit de se mettre en relation avec les espions locaux de l’Empire. C’était une opportunité à saisir. Quelques heures suffirent pour être en mesure de choisir l’interlocuteur idéal pour ce genre d’investigations.

Juno ne manquait vraiment pas de culot et c’est sans hésiter qu’elle se fit escorter de loin par cinq Stormtroopers – un sergent, un caporal et trois seconde classe – afin d’assurer sa sécurité dans le dédalle de rues que formait Mos Eisley. Elle était habillée comme n’importe quelle femme de la localité et son sens de la comédie la rendait on ne peut plus naturelle
Les cantinas sont des endroits fabuleux pour venir s’y perdre et c’est là que son mystérieux contact lui avait donné rendez-vous. Ses gardes du corps se contentèrent de rester à l’extérieur, sans trop s’en approcher et en profitèrent pour contrôler les passants les moins patibulaires des environs.

Juno s’assit à une table un rien d’air supérieur. Lorsqu’au bout d’une minute qu’elle était posée et qu’elle avait commandé, deux gars de l’Interstellaire de Convoyeurs l’abordèrent l’air lubrique, elle fracassa le crâne du premier sur la table et démit l’épaule du second qui tentait de sortir un pistolaser. Dans le bruit et la pénombre ambiante, bien curieux aurait été celui qui eut prêté attention à l’avertissement général qu’elle avait lancé et les plus téméraires préférèrent la laisser tranquille.

C’est alors que les deux malheureux comparses s’en allaient la queue entre les jambes que la courte attente prit fin.
Juno trouva en effet tout à coup un mot sur la table où elle était. Il avait dû être posé là discrètement lorsqu’elle avait été prise à parti par les deux importuns.
Elle suivit donc les indications en s’éclipsant dans la foule par un passage masqué par un rideau qui n’avait de rideau que le nom…
A peine fut-elle sortie, qu’un être étrange personnage vêtu de noir lui fit signe de la suivre jusqu’à ce qu’ils fussent au calme dans une impasse.
Il s’agissait d’un Kubaz qui répondait au nom de Garindan mais était plus connu sous le sobriquet de « Mouchard ».
Celui-ci expliqua à Juno alias le capitaine Leena Sheebs qu’il y avait dans la ville une jeune femme partisane de la Rébellion nommée Karoly D'ulin et qu’elle avait pour habitude de planquer les rebelles de passage. Elle n’avait jamais pu être compromise par l’Empire mais le commandant de la garnison de Mos Esley lui vouait une haine féroce. Ce n’était qu’une question de temps jusqu’à ce qu’elle finisse par se faire capturer.
Et justement Mouchard savait où elle se trouvait ces derniers jours. Une forte somme d’argent l’aiderait à se remémorer l’adresse exacte. Ce fut un autre espion, c’est la torture qui lui aurait délié la langue. Mais la réputation de l’indic le précédait. Juno conclut de lui verser la somme – en cash bien entendu, sous forme de pierres précieuses non numérotées – en deux fois : une avant et une après l’opération.
La cupide créature s’empressa d’accepter l’alléchante proposition. Même avec la moitié de la somme convenue, l’aubaine ne pouvait être manquée.

Juno revint tout juste à temps à la cantina où le sergent presque paniqué était à deux doigts de prévenir son lieutenant qu’il avait perdu le précieux « colis » que constituait le capitaine Leena Sheebs.

-Vous nous avez flanqué une belle frousse mon capitaine. On fera surveiller aussi cette porte dérobée la prochaine fois. Je n’apprécie que peu ce genre de tours de magie.

Devant l’occasion trop belle qui se présentait, le commandant de la base ne put refuser la somme que demandait Juno pour le service à rendre par Mouchard. Mais elle y mettait comme condition qu’elle agirait seule et sans appui. Le commandant lui donna son accord tout en se frottant les mains une fois qu’elle avait le dos tourné. Il lui serait aisé d’intervenir au moment opportun avec une section et de récolter seul les lauriers de la victoire.
Elle en profita pour faire croire qu’elle s’en allait sans plus tarder et qu’elle avait trouvé ce qu’elle était venue chercher.

La nuit là, il fit particulièrement chaud sur Tatooine.
Karoly D’ulin était très légèrement vêtue comme à son habitude. La toile légère qu’elle portait n’était pas vraiment opaque et laissait voir ses jolis petits seins en transparence. Cette brune n’était pas du genre pudique et ne sortait finalement que peu depuis qu’elle avait eu ses premiers ennuis avec l’Empire lorsqu’elle avait failli être prise pour une des sœurs Tonnika dont elle avait servi de doublure lors de plusieurs occasions. C’était tout à fait la tenue adéquate avec ces fortes chaleurs qu’il faisait toutes les nuits depuis quelques semaines.
Les plantes étaient rares sur la planète désertique et celles qui décoraient la terrasse de la belle brune à la peau laiteuse profitaient de l’arrosage de cette dernière. Une agréable odeur de figue et de caramel emplissait l’atmosphère avoisinante. A peine eut elle posé son arrosoir que simultanément une main s’appliqua sur sa bouche par derrière et la plaqua contre un silencieux adversaire vigoureux qui appliquait dans ses reins le bout frais du canon d’un pistolaser.

-Chuuuuuuut !!!! fit une voix féminine. Je n’hésiterai pas à t’abattre si tu fais quoique ce soit qui puisse me nuire. Je vais te libérer doucement et je te demande de garder ton calme. Je ne te veux aucun mal. J’ai juste besoin de renseignements. Hoche délicatement la tête si tu m’as bien comprise.

La réaction fut immédiate et alla dans le sens de la soumission.
Juno enleva d’abord sa main de la bouche de Karoly puis, tout se passant comme convenu, relâcha son étreinte petit à petit.

-Qui êtes-vous ?
-Peu importe. Je suis à la recherche de quelqu’un. M’est avis qu’il y a des chances qu’il soit passé par ici. Et dans ce cas tu es probablement au courant. C’est un pilote rebelle du nom de Lestu Zarka.

Juno lui montra une petite image holographique.

-J’ai rencontré effectivement cet homme. Mais il n’était pas pilote rebelle et ne répondait pas à ce nom.
-Co … ?
-Au nom de l’Empereur ouvrez cette porte !!! Vous êtes en état d’arrestation !!!!!!!

Des Stormtroopers frappaient des coups à la porte d’entrée et la voix du commandant de Mos Eisley résonnait dans tous les alentours.

-Ouvrez Karoly D’ulin ou nous vous abattrons comme un chien Kath !

-Les troupes impériales ! Cet idiot de commandant a voulu faire du zèle ! Vite nous devons nous enfuir. Vous avez une cachette ? demanda Juno à la fois en colère et vexée de ne pas avoir vu venir le coup.
-J’ai mieux que cela : un passage secret en toboggan qui va nous conduire directement dans une salle dissimulée à la cave.
-Allons-y, il n’y a pas un moment à perdre !


Pendant ce temps, un autre drame allait se jouer à quelques rues de là : Mouchard, le Kubaz espion à la solde de l’Empire avait conduit Juno qui lui avait remis la première partie de la somme. Pour bien marquer le coup et le remercier d’avantage, elle lui avait fait cadeau de friandises qu’il s’empressa de dévorer en attendant qu’elle revienne et après avoir vérifié la présence de Karoly D’ulin, qu’elle lui remette la seconde partie de la somme. Il avait tout avalé en un temps record.

Il le regrettait à présent, car sa gourmandise lui avait valu de violentes et soudaines douleurs à l’estomac et aux boyaux. Tant et si bien qu’il avait fini par abandonné son poste et prit le chemin de son foyer en pensant revenir le lendemain réclamer son dû péniblement acquis.
Ce n’est pas sa gourmandise qui le tua quelques instants plus tard mais bien la moustache de chien Kath qui y avait été dissimulée par Juno. Mouchard s’écroula soudain raide mort dans une rue de Tatooine, laissant échapper ses diamants qui une fois étalés au sol alors qu’il avait lâché sa bourse en cuir de Rancor. Et ceci fit le bonheur d’une douzaine de gamins qui jouaient encore tardivement par là et dont la soudaine et inattendue fortune fit d’eux et de leurs proches des bienheureux.
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Message par H@n Solo »

Chapitre deux : un pirate nommé Leran Drycin.


Alors que les soldats faisaient irruption dans l’entrée, Juno et Karoly étaient déjà à une bonne vingtaine de mètres de la maison, mêlées à la foule des rues de Mos Eisley. Karoly sentait qu’elle ne risquait rien à répondre à la femme qui était entrée chez elle de la sorte. Pour y arriver elle devait être exceptionnelle et donc quand bien même elle essaierait de la duper, cela finirait mal pour elle.

-Venez, je connais un endroit où nous pourrons discuter en paix.
-La cantina ?
-Non je n’y mets plus les pieds. Venez vous verrez.

Les deux femmes alliaient rapidité et souplesse pour se déplacer. Juno constatait la rigueur avec laquelle Karoly s’assurait de ne pas être suivie et la prudence qu’elle employait pour ne pas tomber sur des patrouilles. Après tours et détours, elles pénétrèrent dans une maison par une porte dissimulée dans un mur.
Là une autre femme les accueillit.

-Qui nous amènes-tu là Karoly ?
-Quelqu’un de suffisamment douée pour être parvenue à me surprendre chez moi.

La troisième femme écarquilla un bref instant les yeux avant que son visage ne se fige en un faciès grave et calme.

-Shada D'ukal je suppose ? fit Juno.
-Vous êtes apparemment bien renseignée. Mais nous n’avons pas l’honneur de connaitre votre nom. Fit Karoly.
-Et vous n’en avez pas besoin. Appelez-moi simplement Ti.

Juno avait toujours plus d’un nom en tête. Galen portait une profonde admiration à Maître Shaak Ti qu’il avait défaite sur Felucia. Juno s’en rappelait bien. Quant à cette Shada D'ukal, c’était l’amie et la collègue de Karoly. Elles se connaissaient depuis plusieurs années et avaient entre autres été les doublures de deux jumelles – les sœurs Tonnika – qui elles-mêmes étaient deux escrocs. Elles avaient d’ailleurs été arrêtées jadis par l’Empire pour leurs larcins. Et comble de l’ironie ce sont les doublures qui prirent leurs places et firent prospérer leur commerce.

-Que puis-je pour vous Ti. Demanda Karoly.
-Je vous l’ai dit. Je suis à la recherche de cet homme sur l’hologramme. Et vous disiez que vous ne le connaissez pas sous le nom de Lestu Zarka.

Les deux associées se regardèrent puis la plus jeune – Karoly – lui dit.

-Elle cherche Leran Drycin…

Shada eut une expression de surprise et demanda suspicieuse :

-Et vous lui voulez quoi ?
-Ca ne vous regarde pas.
-Vous faites erreur très chère. Il se trouve que cette personne nous rend de menus services. Et nous serions très désappointées que vous lui en vouliez.

Juno ne savait pas trop quelle attitude adopter. Soit elle lui cassait immédiatement un genou en guise de sommation – auquel cas ça pourrait être interprété comme voulant du mal à Pingouin – soit elle y allait par la voie diplomatique mais elle risquait de ne pas aboutir. « Je pourrai toujours lui casser les deux dans ce cas » se dit-elle.

-Je fais partie de l’Alliance Rebelle et Leran Drycin comme vous dites est un de nos pilotes qui a mystérieusement disparu.

La phrase était pleine de divers messages. Eh oui, Juno faisait partie de l’Alliance stricto sensu. Puisque la véritable Alliance d’origine était celle qui fut scellé par Galen, Organa père et fille, Mon Mohtma et Garm Bel Iblis. Et Juno prit un moment la place de Galen dans le cœur de l’Alliance lors de la mort de ce dernier. De plus en disant la vérité, Juno se doutait bien que ce serait interprété comme un mensonge partiel. Ca lui permettait de brouiller un peu les pistes.

-Comme je vous l’ai dit, nous ne le connaissons pas comme pilote rebelle mais comme … pirate.

Juno dut faire un effort considérable pour ne pas marquer le coup.

-Peu importe. Il faut que je le retrouve.

Elle se garda bien d’ajouter « coûte que coûte » pour ne pas attirer la convoitise de ses deux hôtesses.

-Mais qu’y gagne-t-on ?
-Le droit à ce que je ne vous dénonce pas à l’Empire.

Shada se mit à rire.

-Mais ma pauvre fille je me demande bien comment tu réussirais ça.

Juno sortit son comlink de sa poche en douceur puis après avoir tapoté son clavier quelques secondes à pleine leur montra une image.

-Ca c’est le terminal de la garnison de la ville. Si je relâche mon pouce de la touche sur laquelle il se trouve, vous serez immédiatement découvertes et le temps que vous essayiez de vous débarrasser de moi, il y aura tant de Stormtroopers ici que soit dans le meilleur des cas vous serez mortes, soit vous me direz tout ce que je veux savoir sous la torture.

-Vous bluffez.
-Je vous invite à essayer. Moi je n’ai rien à perdre.

Shada était circonspecte. Mais la vue présentée par Juno du portail informatique de l’Empire suffit à la faire douter.

-Bien je vous crois. Il n’est pas ici. Et nous ne savons pas lorsqu’il doit revenir.
-Vous vous moquez de moi ?
-Non ! intervint Karoly, c’est la vérité. Mais nous connaissons l’un de ses points de passage bien que nous ne sachions pas exactement quand il y sera.
-C'est-à-dire ?

Les deux associées et amies se regardèrent. Shada avait le regard dur et Karoly presque triste.

-Nous ne vous révèlerons rien pour le moment. Mais je vais vous y accompagner.
-Karoly ! protesta Shada.
-C’est la meilleure solution. Cela garantira notre sécurité. Lorsque je l’aurai menée à Leran, je rentrerai.
-Cela me semble être correct. Dit Juno.
-Soit. Répondit Shada. Prends quelques affaires ici avant de partir. Tu trouveras tout ce dont tu as besoin.
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Re: J'étais pilote impérial (by Chaad Draconis)

Message par H@n Solo »

Karoly prépara un sac avec des vêtements et un nécessaire de voyage tandis que Juno observait les moindres faits et gestes de l’autre femme.

-Tiens, prends ça aussi, dit cette dernière en tendant un pistolaser à son amie.
-Pas question ! grommela Juno.
-Elle n’ira nulle part sans cette arme !

La blonde savait qu’elle ne risquait pas grand-chose.

-Si ça peut vous faire plaisir… dit-elle en haussant les épaules avec un air de dédain.

Les femmes attendirent la faveur de la nuit pour prendre la poudre d’escampette. Avec les moyens à sa disposition, Juno pouvait aisément se diriger à travers la ville et éviter ainsi les nombreuses patrouilles qui sillonnaient les quartiers. Mais à un moment donné, alors qu’elles s’étaient arrêtées à un coin, Karoly sentant sa compagne s’élancer de plus belle, la retint par la ceinture au dernier moment.

-Attends. Là-bas il y a un veilleur de nuit. S’il nous voit, il préviendra les impériaux et nous serons prises.
-Ok. Merci du tuyau. Répondit le commandant Eclipse en lui faisant un clin d’œil.

Les deux filles contournèrent le pâté de maisons et finirent par rejoindre le hangar du Rogue Shadow.

-Waouh ! C’est à toi ça ?
-Oui c’est mon bébé. Fais attention, il est bien plus méchant que ce qu’il en a l’air.
-C’est du bel ouvrage !
-Tu t’y connais en vaisseaux ?
-Un peu oui. Et je sais reconnaitre ce qui est beau. On n’en fait plus des comme ça.
-Tu ne vas pas me dire que tu connais cet appareil ?
-Non mais j’admire l’état dans lequel il est et la qualité avec laquelle il a été assemblé.

Quelque part cela fit plaisir qu’une autre fille qu’elle s’intéressa aussi à la mécanique comme elle. Finalement cette Karoly D’ulin n’était peut-être pas si mal ni si différente d’elle.

-Mieux vaut attendre qu’il y ait un peu de trafic pour quitter la planète. Mon appareil n’est pas très grand mais tu trouveras une couchette derrière cette porte. Ce serait bien que tu fasses un somme en attendant que l’on décolle.
-Oui bonne idée. Les dernières nuits ont été un peu courtes pour moi.

Juno ne pouvait se résoudre à aller se reposer. Tant de questions la hantaient. Pourquoi Lestu avait-il changé de nom ? Que faisait-il comme contrebandier ? Etait-il seulement possible que ce fut lui ? Pourquoi aurait-il quitté l’Alliance ? Etait-il en mission secrète ? Etc…

Pourtant la fatigue gagnait sur Juno. Elle verrouilla le vaisseau et alla rejoindre Karoly qui dormait déjà. La jolie brune n’avait pas mis deux minutes à s’endormir. Juno sourit en voyant qu’elle avait même pris le soin de se vêtir d’une chemise de nuit en soie noire. Elle aussi aurait bien voulu pouvoir s’habiller de la sorte. Cette Karoly lui plaisait vraiment. Au fond d’elle, Juno espéra pouvoir avoir à nouveau une copine avec qui partager des moments, des discussions et des histoires de filles. Cela faisait si longtemps que ça ne lui était pas arrivé. Depuis qu’elle avait quitté le lycée pour entrer à l’Académie Impériale des Pilotes. Elle repensa à cette époque où elle n’était encore qu’une jeune fille comme tant d’autres. Insouciante et pourtant déjà si femme malgré elle.
Juno soupira. Elle s’étendit sur sa couchette et tira la couverture. Elle regarda encore miss D’ulin qui dormait et c’est avec un petit sourire qu’elle tomba dans les bras de Morphée.

C’est le bruit de la douche qui sortit Juno de son sommeil. Elle vit immédiatement que Karoly n’était plus là et comprit que c’était elle qui se lavait dans la si petite cabine. Au bout de trois minutes, elle apparut uniquement vêtue d’une serviette de bain, en train de se démêler les cheveux. Elle dit alors :

-Ce n’est pas bien grand mais ça fait vraiment du bien de savoir qu’il y a de quoi se laver ici ! C’est un luxe auquel je ne m’attendais pas.
-C’est moi qui ai aménagé entièrement le Rogue Shadow. Il y a tout ce dont une femme du monde a besoin.

Karoly sourit. Elle était contente d’avoir rencontré Juno. Entre les deux femmes une véritable amitié était en train de naître.
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Message par H@n Solo »

-Et si nous mettions le cap sur Dantooine ? demande Karoly tout en séchant les cheveux avec une seconde serviette.
-Ah voilà le lieu de notre voyage. Mais il n’y a plus rien là-bas depuis que les rebelles ont abandonné la base autrefois. J’en sais quelque chose.
-Pas tout à fait. Disons que ce sera une étape obligatoire. Nous avons besoin d’y piocher un ou deux renseignements avant de continuer notre périple. Et justement. C’est parce qu’il n’y a rien que c’est un bon endroit pour …

Karoly n’acheva pas sa phrase. Et Juno ne jugea pas utile d’en demander plus.

-Je vous laisse la douche Juno.

Celle-ci ne se fit pas attendre. A peine rhabillée de frais, elle rejoignit Karoly au poste de pilotage après s’être lavée, habillée et coiffée.

-Votre vaisseau est vraiment épatant !
-Merci. Nous allons nous dépêcher de quitter la chaude atmosphère de cette planète pour celle de Dantooine. Il na va pas tarder à faire jour.
-Et pour notre collation matinale ?
-Nous aurons le temps de la prendre en route.

Le Rogue Shadow s’éleva presque silencieusement dans le ciel encore noir de Tatooine et s’éloigna rapidement enveloppé dans ses mesures de camouflage.



A bord de son Executor, Darth Vader s’impatientait. Il ne connaissait pas le tracas, mais que des problèmes épineux dont l’issue n’était que le résultat du temps qui passe.
Parmi eux bien sûr, la fuite de son fils Luke qui lui avait échappé. Mais il savait qu’ils ne tarderaient pas à se retrouver.
Mais autre chose l’agaçait même s’il n’y avait pas prêté suffisamment attention à l’époque. Il comprenait maintenant le sens que ce qu’il avait appréhendé sur Hoth parmi les Rebelles. Une présence qu’il n’avait pas ressentie depuis des années. Depuis la mort de son apprenti secret : Galen Marek. Et pourtant celui-ci était bien décédé sans avoir pu rejoindre la Force. Ou du moins cela tombait sous le sens.
Mais cette présence avait le « goût » de son renégat. Il s’agissait donc à coup sûr de quelqu’un de son sang. Mais de quel rang ? Un frère ? Une sœur ? Un oncle ? Une tante ? Un neuveu ? Une nièce ? Un fils ? Une fille ?
La sensation était telle que ce devait être de rang direct. Un parent ou un descendant.
Dans le premier cas, aucun souci. Il finirait par le retrouver et l’anéantir. Mais dans le second ? Comment était-ce possible ? La seule hypothèse valable était qu’il eut une relation charnelle avec celle qu’il sauva sur le vaisseau médical autrefois : Juno Eclipse ! Et que celle-ci donna naissance à un enfant qui aurait hérité des dons de son père. Et des dons de sa mère. Ce qui était fâcheux dans les deux cas puisque non seulement issue de Jedi, cet être héritait également de toutes les qualités de sa mère et le Seigneur Noir savait ô combien Juno était une femme formidable au sens professionnel du terme.
Il avait vu en elle son alter ego humain non sensible à la Force. C’est pourquoi il l’avait choisie pour les missions les plus dangereuses de son ancien apprenti.
La colère s’empara de lui lorsqu’il comprit que c’était lui-même qui avait été bien malgré lui l’instigateur de cette présence.

Le rire sarcastique de l’Empereur le sortit de ses pensées.

-Seigneur Vader ! Vos émotions ne sont toujours pas suffisamment contenues en vous.
-Parlez mon Maître et j’exécuterai.
-Patience, patience mon ami. Je ne doute pas que vos pensées sont tournées vers le fils d’Anakin Skywalker et qu’il vous tarde d’en finir avec lui.

Aussi doué qu’il était, Darth Sidious – L’Empereur – ne vit le sourire mauvais de satisfaction que Vader produisit en pensant qu’il avait bien dissimulé ses pensées en lui et que son maître était bien trop présomptueux.

-La Force nous réunira à nouveau mon Maître. Je n’en doute pas.
-Nous verrons Seigneur Vader, nous verrons.

Et l’Empereur s’en alla comme il était venu, lévitant à peine au-dessus du sol et ricanant comme un vieux fou qu’il était.
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Message par H@n Solo »

Vader ne le regarda pas s’éloigner et repensa à cette présence au sein de la Force.
Si effectivement son ancien apprenti et son ancienne chef d’escadron avaient eu un enfant, il devait être jeune. Cinq ans probablement. Le retrouver pouvait se révéler un atout non négligeable contre les Rebelles. Mais surtout comme il en avait le projet, dans le cas où il parviendrait à convaincre Luke de le suivre du Côté Obscur. S’il mettait également la main sur cet enfant, il pourrait être un atout de plus dans son jeu pour prendre le pouvoir à l’Empereur et s’en débarrasser définitivement. Il serait alors le premier jeune d’une nouvelle génération de chevaliers Sith au sein du Nouvel Empire de la famille Skywalker.

Trouver cet enfant devenait une tâche importante bien que non prioritaire. Il lui fallait agir dans le plus grand secret. Utiliser quelqu’un de l’armée impériale était exclu. Mais un chasseur de primes habile…

-Oui peut-être. Fett pourrait faire l’affaire.

Pourtant Vador avait la sensation que c’était lui qui devait trouver cet enfant. Comme il avait trouvé Galen Marek jadis. Il se retira donc d’un pas décidé et vigoureux vers sa bulle de méditation afin de chercher la voie en la Force qui le mènerait à lui.
Tout en maugréant intérieurement ce maudit Sidious qui avec ses mensonges avait jadis causé sa propre perte et celle des Jedi.
Oui. Il savait qu’il avait été berné. Que son aveuglement n’avait fait que le précipiter dans les abîmes les plus sombres de la Force. Mais il était trop tard. Trop tard pour faire marche arrière. Son salut finalement c’était Luke. Mais dans tous les cas Vader se savait gagnant. Qu’il le convertisse, qu’il le tue ou que lui le tue. A chaque hypothèse il en retirerait de la satisfaction.




Le Rogue Shadow atterrit sur Dantooine sans avoir croisé le moindre vaisseau impérial ou rebelle. La vie sur cette planète était un éternel recommencement depuis des milliers d’années. Une période de croissance, une apogée dans le calme, un cataclysme.
Juno connaissait bien les lieux. Elle les avait fréquentés il y a plusieurs années lorsque les Rebelles y avaient installé une de leurs bases. La Princesse Leia s’en était même servie plus tard après sa désaffection pour tenter d’induire le Moff Tarkin en erreur.
Elle reconnaissait les lieux où elle aimait se promener dans les hautes herbes avec Mallie avant ses deux ans. Rien n’avait changé. On disait que jadis les Jedi y avaient une enclave. Mais la moindre trace de cette présence avait disparu.
Dantooine était un territoire presque vierge de la présence de l’Empire. Rien à gagner pour lui. Donc sans intérêt.
Pourtant des colons venaient toujours s’y installer en petit nombre. Il est vrai que le climat y était agréable. Mais à part quelques commerces, quelques productions technologiques et des fermes, il n’y avait que peu ou pas d’économie sur Dantooine.
Sauf celle que certains y apportaient : s’en servir comme lieu d’échange de produits interdits par l’Empire. Un lieu de contrebande en somme. Où celle-ci s’exerçait très brièvement mais en de multiples endroits et un nombre incalculable de fois dans la journée. Cela allait du programme piraté à la vente d’armes, de drogues, de produits prohibés et d’esclaves.
Bien sûr l’Empire n’ignorait pas ce trafic. Mais il ne pouvait se permettre de mobiliser des forces qui étaient déjà prises à partie par les Rebelles. Surtout que ce trafic s’il n’était pas entièrement annihilé, reprendrait de suite ailleurs.

Juno et Karoly apportaient un petit vent de beauté inédit dans ce monde un peu rustre. Mais ici, elles n’avaient pas besoin de se fondre dans la population si hétéroclite en l’occurrence.
Miss D’Ulin menait donc le duo pour l’occasion. Leurs démarches n’étaient pas si différentes l’une de l’autre. A la fois au sens propre et figuré du terme. L’impression d’entente qu’elles dégageaient était facilement palpable, le pas était communément léger, leur regard avait quelque chose de différent des autres : on sentait facilement en elles une fibre commune. Mais leur démarche intellectuelle était aussi proche : chacune se libérait d’un fardeau en partant ainsi à l’aventure : la blonde avait quitté son quotidien de guerre et de solitude et la brune échappait à la lourdeur de Tatooine et à la domination systématique de Shada.
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Message par H@n Solo »

-Nous allons voir Korst Ensteaz, qui tient un fleurissant commerce d’armes et de produits électroniques et cybernétiques en tous genres. Il a une sorte d’échoppe un peu à l’écart de la ville. C’est un Scion auquel on ne peut se fier que s’il te – euh… vous – doit quelque chose. Ce n’est pas tout à fait le cas avec moi mais je suis un peu à part.
-Je crois que l’on peut se tutoyer au point où l’on en est. Ca ne me gène pas. J’ai l’habitude.
-D’accord, ça facilitera un peu notre communication. Je dois aussi te prévenir qu’il ne fait pas toujours bonne accueil aux étrangers. Mais comme tu es une fille – et jolie en plus – ça ne devrait pas poser de problèmes.
-Tant mieux. Je ne voudrais pas avoir à me fâcher.

Les deux femmes louèrent tout d’abord un landspeeder afin de se rendre à la boutique du dénommé Korst. Durant le trajet, Juno laissait vagabonder son esprit en regardant le paysage autour d’elle, les yeux dans le vide.
Elle se sentait un peu aller là où la portait le vent. Mais c’était là où la portait la Force. Plus rien ne l’étonnait. Elle n’était pas blasée mais elle avait appris à s’attendre à tout. Et elle en était arrivée à ne plus se soucier de quoi que ce soit. Excepté Malie.
Sa petite fille chérie. Chair de sa chair et de celle de Galen. Parfois Juno aurait voulu quitter ce monde complexe et teinté de guerre. Mais il n’y avait pas de retour. Ce qui autrefois était pour elle une fuite en avant était devenu une vie à subir du mieux possible.
Si seulement le conflit pouvait s’achever ! Qu’elle puisse prendre un peu de repos avec sa fille.
Juno s’était fait une raison. Elle savait qu’avec le pouvoir de Malek dans ses veines, la petite fille et sa mère seraient toujours au centre de l’action où qu’elles aillent.
Et de toute façon l’Empire une fois vaincu, il était évident que des luttes de pouvoir au sein même de la République prendraient le relais.

Alors à quoi bon cette folle quête de Lestu ? Pourtant Juno voulait y croire. Au moins tant qu’elle n’aurait pas de réponses à ses questions.

-Tu rêves ?
-Oui. Un peu.
-Tu penses à cet homme que tu cherches.
-Oui. Entre autres.
-Tu n’es pas très bavarde.
-Ca m’arrive. Quand je parle toute seule.

Karoly ressentait pour la première fois depuis longtemps de la compassion pour quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Quelque chose l’attirait vers Juno sans pouvoir vraiment le palper.
Enfin quelqu’un la considérait pour sa propre personne et non pour ses talents ou sa célébrité avec Shada.
Elle regarda à nouveau la route et dû froncer les sourcils lorsque les rayons du soleil qui était sur le déclin, vinrent lui frapper les yeux. Son petit nez se raccourcit alors légèrement et cela amusa Juno qui la dévisageait à son tour.

-Et toi ? Quelle est ton histoire ?
-Rien qui ne t’intéressera. Je suis une jeune fille tout ce qu’il y a de plus commun. Si ce n’est que mes talents d’actrice m’ont faite plonger dans des affaires louches. Puis la spirale infernale. Plus tu veux t’en sortir, plus tu t’enfonces. Tu crois toujours que le prochain coup sera enfin le dernier, que tu te seras suffisamment refaite pour repartir de zéro. Mais à chaque fois ton passé te rattrape.
-C’est Shada qui a une mauvaise influence sur toi. Ca se sent de suite. Tu devrais la laisser tomber. Elle te fera tuer un jour si tu persistes.

Karoly ne sut que répondre. Elle savait que c’était vrai. Mais elle avait peur. Peur d’être seule. Peur de l’inconnu continuel. Peur de devoir se prendre en main. Elle n’y avait jamais été préparée, déjà depuis toute petite. Sur protégée par ses parents, devant toujours leur rendre des comptes, privée d’autonomie. Juno reprit.

-Je t’ai beaucoup observée. Tu mérites autre chose dans la vie. Tu es capable de te débrouiller toute seule, de faire tes propres choix. Tu ne le sais pas encore. Quoique je sois sûre que tu le devines au fond de toi mais que tu n’oses te lancer.
-Je ne sais pas. C’est possible. Je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez. Qui est de surcroit assez court.

Les deux femmes rirent de bon cœur de la plaisanterie bon enfant de Karoly. Elle se reconcentra sur la route.

-Nous en reparlerons une autre fois. Nous arrivons.

Le landspeeder quitta la trace principale et s’engagea à droite entre des rochers et descendit un petit chemin qui menait à une grosse bâtisse en contrebas. Arrivée à quelques deux cents mètres, Karoly ralentit encore un peu l’allure. Ca et là des hommes en armes apparurent. Ils avaient l’air bien tranquilles.

-Aucun problème, ils m’ont déjà identifiée. Sinon ils nous auraient déjà stoppées. Déclara la brune.

Juno se contenta de froncer les sourcils. Le petit transport s’arrêta et deux Gamoréens accompagnés d’un Rodien s’approchèrent. Les deux êtres aux mines patibulaires inspectèrent l’appareil des jeunes femmes tandis que l’autre les accueillit.

-Si je m’attendais à votre visite ! Mademoiselle D’Ulin ! Quelle surprise ! D’autant plus étonnante que votre sœur ne vous accompagne pas.
-Ushak, nous venons rencontrer ton patron.
-Mais qui dois-je annoncer d’autre que vous ?
-Mon nom est Jyonah. Nous sommes ici pour affaires. Répondit Juno.
-Bien bien. Mon tôlier est au champ de tir mais il ne va pas tarder à rentrer. Je vous propose de me suivre pour prendre quelques rafraichissements.

Les deux filles le suivirent tandis que l’individu leur décrivait les pièces qu’ils traversaient sur un ton jovial. Juno restait méfiante alors que Karoly semblait vraiment être dans son élément.

-Ca a bien changé ici depuis ma dernière visite. Dit-elle. Je constate que Korst s’est plus qu’enrichi durant cette période.
-Oh… Nous nous sommes accommodés de quelques babioles. La guerre entre l’Empire et les Rebelles est à un tournant. Celui qui prendra maintenant l’avantage sera le vainqueur. Et c’est bon pour le commerce. Le marché est en pleine expansion. Si les Rebelles gagnent, la période de troubles qui s’en suivra nous rendra richissimes.

Juno soupira. Elle pensa au sacrifice de tous ses compagnons d’armes des deux camps disparus. Tous ces sacrifices pour que des êtres mal intentionnés ne fassent qu’en profiter et s’en réjouissent d’avance… Le Rodien poursuivit.

-Et si l’Empire s’en sort, il aura affaire à un nombre croissant de petits opposants qui viendront se fournir chez nous. Quelque soit la suite des évènements, nous sommes gagnants !

Ses yeux pétillaient. Juno le dévisagea avec dégoût. Karoly était particulièrement gênée par la situation. Elle aurait voulu parler d’autre chose mais rien ne lui vint à l’esprit.
Ushak s’aperçut tout à coup du regard de Juno et son sourire disparu immédiatement laissant place à un faciès mauvais.

-Apparemment ce n’est pas du goût de tout le monde. Qui es-tu, femelle, pour ne sembler dans aucun de ces deux camps ? demanda le Rodien sur un ton agressif en levant la voix.

Juno ne répondit pas mais elle ne baissa pas les yeux. Devant cette attitude de défi, Ushak lui saisit le bras et commença à le lui secouer.
Avant qu’il n’ait eu le temps de comprendre ce qu’il se passait, Juno lui effectua une prise d’art martial fulgurante qui le projeta violemment à terre. Sa main descendant vers sa poche, Juno lui appliqua dans la nuque un poignard miniature en céramique qu’elle avait tiré de sa manche.

-Au moindre mouvement de ta part je te plonge ça dans la tête et tu meurs avant même d’avoir eu le temps de réagir !
-Allons allons que se passe-t-il donc ici ? demanda dans le plus grand calme un homme qui venait d’entrer dans la pièce nonchalamment.
-C’est Ushak qui a agressé mon amie, Korst !
-Je m’en doute bien Karoly, il est comme un chien fou. Ushak, quel manque de tact ! T’en prendre ainsi à des clientes. Je te ferai fouetter pour la peine.

Juno n’avait bougé. Elle se montrait toujours aussi menaçante et avait considéré le nouvel arrivant comme une menace potentielle.
Le Rodien se détendit entièrement et Juno relâcha son étreinte et rangea son arme en un clin d’œil.

-Mille excuses, j’omets de me présenter. Je suis Korst Ensteaz, pour vous servir.

Le Scion baisa les mains des deux femmes et s’arrêta sur Juno.

-Vous êtes encore plus resplendissante de près Mademoiselle, Mademoiselle ?
-Je m’appelle Jyonah.
-Ah Jyonah… J’ai connu une Jyonah autrefois sur ma planète. Une fille fabuleuse. C’était il y a bien longtemps. Et vous la dépassez en tous points.
-Merci pour le compliment.
-Mais je manque à tous mes devoirs. Ushak ! Misérable ! Vas donc t’enquérir en cuisine de ce que nous avons de meilleur à leur offrir à boire !
-Oui patron, murmura le Rodien tout penaud.
-Où est donc passé ta chère sœur Shada, Karoly ?
-Elle ne nous accompagne pas. Nous avons carte blanche pour traiter avec toi. En fait nous avons une demande un peu spéciale.
-Ah ces femmes ! Droit au but ! Plus aucune poésie… Tout fout l’camp ! Les affaires, les affaires, les crédits. C’est tout ce qui importe de nos jours. Moi qui pensais parler chiffons avant d’en venir au fait.
-Hé ! Est-ce-que j’ai une tête à parler chiffons ? demanda Juno sévèrement.

Karoly étouffa un rire.

-Oh mille excuses ! Je ne voulais point vous offenser. C’est que les conversations sont si limitées ici d’habitude.
-Il y a bien trop d’yeux et d’oreilles ici Korst pour te parler de ce qui nous amène… lança la brune.
-Soit. Retirons nous dans ce que j’appelle mon boudoir. Ushak nous servira là-bas.

Le trio rejoignit une salle sans fenêtre. Le son y était étrange quand on y pénétrait. Lorsque la lumière s’alluma, Juno comprit pourquoi : les murs étaient tout capitonnés d’une sorte de daim tendu et ils servaient de planche d’exposition à une incroyable quantité d’armes aussi diverses que variées.

L’une d’elles attira immédiatement le regard de l’ex commandant impérial qui s’y dirigea d’un pas franc et rapide.

-Oh ! Celle-ci vous intéresse particulièrement ? C’est une vieille relique. On l’a trouvée un jour sur cette planète, dans l’autre hémisphère. Elle n’est pas en trop mauvais état mais elle n’a jamais fonctionné et personne n’a réussit à la réparer.

Le silence durant plusieurs secondes. Juno ne bougeait pas. Ushak apporta une amphore et des verres puis se retira. La blonde n’avait d’yeux que pour cette arme. Karoly et Korst se regardèrent. Ce dernier haussa les épaules et reprit.

-Elle est à vous si vous voulez. Considérez cela comme une bien piètre excuse pour ce qu’il s’est passé avec mon employé disgracieux.
-Je vous remercie.
Juno s’empressa de se saisir de l’arme et l’accrocha à sa ceinture comme si elle avait toujours fait ce geste. Karoly s’adressa à nouveau à Korst.

-Nous sommes ici pour Leran Drycin.

Si le Scion n’avait pas eu la peau si claire, on eut pu le voir pâlir. A défaut, les deux femmes le sentirent tressaillir.

-Leran Drycin… Oui…Nous avons bien fait de venir ici au calme pour évoquer ce personnage.
-Je souhaite le rencontrer. Dit Juno. Nous avons une vieille dette en commun lui et moi. Il est temps d’en … finir.
-Leran Drycin… Bien… Je peux le faire venir, oui. Evidemment. Mais il me faudra quelque chose en échange.
-Quoi donc ? demanda Juno.
-Je suis un gentleman. Nous verrons une fois qu’il sera là…
-Je ne m’engage pas de la sorte sans savoir où je mets les pieds.
-Rassurez-vous. Vous aurez l’occasion de choisir le moment venu. En attendant buvons donc à notre santé, à défaut de personnes plus intéressantes !
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Re: J'étais pilote impérial (by Chaad Draconis)

Message par H@n Solo »

Juno passa une mauvaise nuit. Elle n’aimait pas ce Korst. Pour elle, il était plus que le patron d’un simple commerce de recel d’armes en tous genres. A coup sûr c’était un pirate. Reconverti dans le commerce, certes mais un pirate quand même.

A l’époque où elle volait pour l’Empire, elle avait eu affaire à eux lorsqu’elle commandait l’escorte rapprochée du seigneur Vader. Ils étaient fourbes et malins, excellents pilotes au demeurant. C’est tout à fait par hasard qu’ils avaient croisé leur route au retour d’un raid sur Tatooine. Leur chef ne donnait jamais le moindre signe de changement d’humeur et pourtant Juno avait déjà remarqué que sa relation avec cette petite planète sans intérêt particulier était particulière. Et leur formation avait navigué plus longtemps que de raison.
L’escadron représentait l’élite de l’élite des pilotes de chasseurs de l’Empire et pourtant plusieurs d’entre eux furent abattus. Mais elle était sortie du lot et avait impressionné le seigneur Sith. Si bien que c’est à leur retour qu’elle fut promue chef de l’Escadron Noir.

Juno serrait les dents en y repensant. Les pirates avaient agi traitreusement. Et elle craignait que cela ne se reproduise ici. C’était d’autant plus inquiétant pour elle que sa nouvelle amie semblait aimer passer du temps avec Korst.

Elle considéra la petite arme que le Scion lui avait donnée. Elle avait essayé plusieurs fois de l’allumer mais rien n’y faisait. Ce n’était pas vraiment un problème. Il n’y avait aucun doute qu’elle parviendrait à la réparer à bord de son vaisseau. Galen lui avait montré comment.

Elle ne parvenait pas à s’endormir. Aucune idée du temps que mettrait leur hôte pour faire venir Lestu alias Leran Drycin. Avait-elle finalement fait le bon choix en se lançant à sa recherche ? Ou était-ce réveiller de vieux démons ?
Elle soupira et se tourna dans son lit faisant un effort pour ne plus penser à rien et sombrer dans un profond sommeil.


Trois autres jours passèrent. Aussi ennuyeux les uns que les autres. Et cet ennui se transformait en stress pour Juno. Sa seule occupation intéressante était remettre en état cette arme élégante et racée. Elle avait l’impression qu’elle l’appelait et désirait vibrer en ses mains. Mais la dernière pièce cassée qu’il lui manquait désormais pour la tester n’était pas en sa possession. Pour le moment du moins.
A peine l’eut-elle rangée que Karoly entra dans sa chambre.

-Ca va Juno?
-Ah tu m’adresses à nouveau la parole ? Tu ne traines pas avec Korst ?
-Ne te fais pas d’illusions. Il ne m’intéresse pas. C’est après son pognon et les bonnes affaires que j’en ai.

L’ancienne pilote de l’Empire fit la moue.

-Allez, je ne t’oublie pas, il fallait que je fasse un peu diversion, tu comprends ? De toute façon c’est fini. Korst m’a dit que Leran serait ici dans une demi-heure. Peut-être moins.
-Je ne lui fais pas confiance. Il ne m’a pas reparlé de ce qu’il demanderait en échange et ça ne me dit rien de bon.
-Ecoute, je sais que ça ne me regarde pas mais qu’y a-t-il entre Leran – enfin Lestu comme tu l’appelles – et toi ?
-Effectivement ça ne te regarde pas. Répondit sèchement la blonde.

La brune marqua le coup.

-Euh, je ne voulais pas être désagréable Karoly, je suis désolée.
-C’est rien. J’en ai vu d’autres.
-Je ne tiens toujours pas à en parler, c’est tout. Même avec toi.
-Je te croyais différente de Shada. Mais finalement vous êtes de la même trempe toutes les deux. Je regrette vraiment de m’être trompée à ton sujet !

Karoly s’en alla en claquant la porte.

-Karoly ! Karoly ?

Mais Juno avait beau appeler, son amie était partie. Elle se leva et puis renonça finalement à la rattraper.

Mademoiselle D’Ulin était fâchée à son tour. Après elle-même essentiellement.

-Comment ai-je pu être si bête ? Si naïve à nouveau ? Moi qui pensais avoir trouvé une véritable amie. Pas une simple copine. Pas une profiteuse comme Shada. Une espèce de matrone autoritaire et imbue de sa personne. « Karoly fais ceci ! Karoly ne fais pas cela ! Et gnagnagni et gnagnagna… » Raz-le-bol ! Je ne suis qu’une pauvre conne. Une petite cruche. C’est moi la blonde dans l’histoire. Elle n’a qu’à aller se faire voir après tout. Quand son pirate sera arrivé, je me débrouillerai pour repartir avec quelqu’un d’autre… Personne… Personne ne me fait jamais confiance…


Cela faisait cinq minutes que Karoly était partie qu’Ushak s’annonça à la porte de Juno.

-Mon maître me fait vous prévenir que Leran Drycin arrive. Il vous prie de bien vouloir le rejoindre dans la cour.
-J’arrive immédiatement.

Une fois dans la cour, elle vit Karoly qui arrivait. Elle lui adressa un petit sourire d’excuse mais la mine sombre de son amie ne changea pas.
Juno ne s’en rendit pas compte de suite mais il n’y avait pas un garde dans la cour. Elle mit bien trente secondes. Korst venait d’apparaitre. Il était rayonnant. Il arriva aux côtés de Juno. Celle-ci pensa que ses hommes surveillaient les alentours.

-Voilà enfin ! Votre attente va être récompensée.
-Je ne sais toujours pas ce que vous voulez en échange.
-Patience, patience…

Un grand bruit se fit alors entendre. Juno le reconnut de suite. Son ouïe était fine. Et sa connaissance des moteurs parfaite. C’était bien celui émis par une navette Lambda et de plusieurs Tie de la Marine Impériale.

Juno voulu courir pour se mettre à l’abri mais elle se rendit alors compte que Korst ne bougeait pas d’un poil et était toujours aussi souriant.

-Sale traitre ! Tu nous as données !

Elle voulut le frapper lorsqu’apparut une bonne trentaine de Stormtroopers en armes prêts à tirer. Elle ne bougea plus.

-Tu nous as échangées ! Voilà quel était ton prix. Je te rendrai la monaie de ta pièce, Scion. Tu es un pirate mort.

Il se mit à rire.
Le regard de Juno se porta sur Karoly. Elle était apeurée et avait l’air perdue. Les deux filles se regardèrent. Deux longues secondes.

-Non !!!!!! cria Juno.

Mais son amie ne l’écouta pas. Elle se mit à courir pour s’abriter. Juno vit quelques armes se pointer vers elle. Et tirer. La pauvre Karoly fut touchée de plein fouet et s’écroula dans le gravier.

Juno ne versa pas la moindre larme mais perçut une vive douleur au cœur. Elle sentit quelqu’un se diriger vers elle et se retourna. C’était un capitaine de vaisseau de la Marine Impériale. Un commandant de destroyer stellaire. Son pas était assuré. Autoritaire.
Juno était prise au piège. Cette démarche ne lui était pas inconnue. Elle ne pouvait en croire ses yeux. Cet officier c’était lui ! Leran Drycin. C’était Lestu !!!!!!!!!

-Tu es… tu es… bredouilla-t-elle.
-Je suis Leran Drycin. Commandant de l’Indomptable. Et pirate à mes heures avec mon équipage.

Juno croyait qu’elle entendait mal. Mais non.

-Lestu… murmura-t-elle.
-Avec la bénédiction de l’Empereur. Lui ajouta-t-il à voix basse.

Il sortit son pistolaser de son étui et le pointa sur la tête de Juno. Elle ferma les yeux. Et puis non ! C’était trop idiot. Elle les rouvrit et le regarda droit dans les siens. Il sourit. Et tira.

Le plasma explosa la tête joviale de Korst dont le corps tomba au sol comme un sac.
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Re: J'étais pilote impérial (by Chaad Draconis)

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Chapitre trois : un cœur prisonnier.


Karoly était étendue à terre. Personne ne l’avait bougée depuis. Un vent assez violent balayait la cour en
rafales, soulevant de la poussière ça et là. Juno couru vers elle. Elle était livide mais encore chaude. Ses cheveux virevoltaient au gré des mouvements d’air. Sa peau laiteuse n’en était que plus blanche. Les larmes coulaient le long des joues de l’ancienne pilote d’élite de Darth Vader. Elle qui croyait mettre sa nouvelle amie sous protection… Elle l’avait faite tuer dans cette histoire incroyable. Elle s’en voulait à mort mais aucun sanglot ne put sortir de sa bouche.

-Karoly, ma douce Karoly… Qu’ai-je fait ?

Juno était dégoûtée et désespérée. Elle attendait que le corps inerte de son amie eut la moindre
réaction. Elle puisa sa volonté au fond d’elle.
Mais rien n’y fit.
Juno hurla de rage et de désespoir.

C’est son propre cri qui la réveilla.
Juno était en sueur. Ce n’était qu’un cauchemar. Un horrible cauchemar ! Tant de questions l’assaillirent en même temps.
Karoly était-elle bien morte ? Mais oui ! Elle l’avait vue tombée. Le cauchemar était donc réel.
Pourquoi ne se rappelait-elle pas de ce qui s’était passé à la suite ?
Son dernier souvenir ?
Oui ! Lestu qui la menaçait de son arme avait tué Korst en pleine caboche.
Juno se tâta la mâchoire. Elle avait mal. Ah oui. Elle se rappela alors d’une soudaine et violente douleur.
Lestu avait dû la frapper en plein visage et elle avait dû perdre connaissance.

Mais où était-elle ?
Une soute. Probablement celle de la navette Lambda qu’elle avait aperçue avant.
Combien de temps s’était écoulé ?
Juno regarda autour d’elle. Il y avait des dizaines de caisses autour d’elle qui avaient l’air pleines.
Fallait-il qu’elle provoque un court-circuit pour obliger l’appareil à se poser ?
Mais étaient-ils encore en atmosphère ?

Juno fut presque surprise d’être libre de ses mouvements.
Elle alla alors à la cabine de pilotage. La porte automatique s’ouvrit. Elle vit de suite par la vitre qu’ils
étaient bien en atmosphère. Le pilote et le copilote ne détournèrent même pas la tête. A sa droite était Lestu qui la regardait avec un demi-sourire. A sa gauche un caporal-chef des Storm commandos.

-Tiens la petite est enfin réveillée ! s’esclaffa ce dernier.

En temps normal Juno n’aurait pas manqué de lui casser le nez pour lui montrer ô combien elle était
éveillée. Mais entre Lestu qu’elle savait rapide et ce commando à la sale gueule qui devait peser 110 bons kilos de muscles, elle préféra se montrer plus docile en lui répondant :

-J’t’emmerde, connard !

Les deux impériaux rirent.
Et Juno donna soudain un violent coup de tête au commando.

-Aie ! La chuta ! Elle m’a pété le nez !
-Ca ne pourra que t’arranger la tronche fils de gizka !

Le commando qui se tenait le tarin sanguinolent leva la main pour en allonger une à Juno mais c’est Lestu
qui lui retint le bras.

-Ca suffit caporal ! Vous l’avez bien mérité.
-Quand on donne des coups, il faut s’attendre à en recevoir. On ne t’a jamais enseigné ça à l’école de
guerre ? demanda Juno du coin des lèvres.

Le Storm commando jura puis s’empara de la trousse d’urgence pour se faire un pansement.

-T’as raison. Refait-toi une laideur… lança encore Juno.
-Assez capitaine ! coupa Lestu. Si tant est que tu aies encore ce grade.
-Et toi ? Tu en as fait du chemin apparemment. Regardez-moi ça ! Un capitaine de destroyer stellaire…
Mais ce n’est pas le titre qui fait l’identité…
-Oui je suis capitaine de vaisseau. Mais bien plus que cela. Tu comprendras plus tard.
-Oh, il n’y a rien à comprendre. Tu as retourné ta veste c’est tout !
-Non. La rébellion n’a pas d’avenir et l’Empire, lui m’a donné ma chance. Des années pour l’Alliance à me
pourrir la vie de misérables missions suicides sans gloire à cause d’un commandement mauribond. Pas de moyens, pas même une ration de survie digne de ce nom. Et pas la moindre reconnaissance.
-Reconnaissance ? C’est donc tout ce que tu cherches ? Tu as peut-être finalement bien fait de quitter
nos forces alors, en effet !
-Oui parbleu! Nous sommes bien d’accord.
-Tu as changé… Tu me déçois tant. Tu méritais mieux que cela.
-Mieux que quoi ? J’ai mon propre destroyer, mon équipage, mes troupes d’assaut. Jamais l’Alliance ne
m’aurait donné cela.
-Qu’en sais-tu ? Tu as préféré la facilité. Tu n’as pas donné de temps au temps.
-Et j’ai bien fait.
-Si tu le dis… Tu ne sais pas à quoi tu t’es exposé en agissant de la sorte.
-A propos. Je me réjouis déjà de ma belle prime lorsque que je t’aurais livrée au seigneur Vader.
-Tu m’emmènes à Vader ? demanda Juno avec surprise.
-Oui. Je donnerais cher pour savoir quelle tête il aura sous son masque quand je lui annoncerai la nouvelle.
Je suis sûr que vous aurez beaucoup de choses à vous dire.

Juno lorgna sur les pistolasers des impériaux.

-N’y pense même pas. L’avertit Lestu.
-Capitaine ? demanda le copilote. Nous arrivons à notre second rendez-vous. Nos hommes sont en place pour passer à l’attaque.
-Bien. Qu’ils y aillent en douceur alors. Je ne voudrais pas que la camelote ou les crédits s’échappent.

Puis il s’adressa à Juno.

-Désolé mon capitaine préféré mais il va falloir que l’on vous entrave durant notre opération.
-Ben voyons…

Le caporal lui passa une paire de menottes et la poussa sans ménagement dans la soute. Il restait sur ses gardes, son manque de méfiance lui causant maintenant une certaine douleur.
Juno aurait pu lui en faire voir des vertes et des pas mûres si elle avait voulu, puis bloquer la porte de la
soute et provoquer un court-circuit pour forcer la navette à se poser en urgence. Mais sa curiosité la poussait à rester tranquille pour le moment afin de savoir ce que Lestu trafiquait par ici avec les forces de l’Empire. De plus, elle n’avait pas la moindre idée d’où elle pouvait bien se trouver sur la planète et donc elle ne pouvait encore échafauder de plan pour rejoindre son vaisseau. Et enfin, elle ne comptait pas partir d’ici sans le corps de Karoly.

-C’est bon. Pose-toi là. Je vais t’accrocher avec les bracelets. Lui dit l’homme en riant.

Et il lui enleva les menottes à l’un des poignets et accrocha l’autre côté à une poignée de sécurité.
Alors qu’il ricanait encore en s’en allant, Juno ne manqua pas de lui faire un croque-en-jambe et le caporal
manqua encore de s’étaler de tout son long.

-Oh ho ! J’admire avec quelle maestria vous faites preuve de votre sens inné de l’équilibre !
ajouta-t-elle encore.

Le commando jura et dû se retenir de ne pas aller la cogner d’avantage. Mais il suivait les ordres et il retourna au poste de pilotage en lui déclarant :

-Tu ne perds rien pour attendre.

Juno attendit patiemment que la navette se soit posée. Lestu apparu immédiatement accompagné de son garde du corps et du copilote.

-Sois sage, je n’en ai pour guère plus d’une heure. Lui dit son ancien amant.

Elle ne répondit pas et les trois hommes descendirent par l’accès principal. Aussitôt disparus, elle fit
travailler son cerveau. A tous les coups le pilote devait l’observer par la caméra de soute mais il ne tarderait pas à faire les vérifications d’usage de la Lambda après atterrissage et avant décollage. Elle attendit d’entendre un des sons familiers qu’elle connaissait et qui lui permettrait de savoir à quel moment de la check-list il serait. C’est le bruit de la soupape de décharge des stabilisateurs latéraux qui lui mit la puce à l’oreille.

-Ok. J’ai moins de six minutes. Pensa-t-elle.

Juno sortit immédiatement de ses cheveux son épingle magique dont la charge magnétique et la fréquence
d’émission sur laquelle elle était réglée lui permirent de déjouer le mécanisme électro-magnétique des menottes.

-Et d’un.

Puis, ayant enlevé ses bottes pour gagner en discrétion, elle s’approcha de la porte pour jeter un œil
au-dehors. Elle ne voyait rien d’autre que des hautes herbes et n’entendait pas le moindre bruit. Elle revint vite à un ordinateur et usa de ses talents pour pénétrer le système informatique. Cet appareil faisait partie de la flotte du destroyer le Juggernaut dont la mission était classée top secret. Voilà qui avait de quoi interloquer l’ancien officier impérial. Ce qui était catalogué ainsi portait toujours soit la marque de l’Empereur, soit celle de Vader et obéissait directement à leurs ordres.

Elle fronça les sourcils. Elle s’occuperait de ces détails plus tard. Le temps passait et le pilote ne
tarderait pas à s’apercevoir de son « absence ». Il lui restait à peu près deux minutes.
En un clin d’œil elle fut à l’armoire qui contenait la petite armurerie et son regard s’arrêta sur ce
qu’elle cherchait.

Le lieutenant eut comme un pressentiment. En une fraction de seconde il se rendit compte que ça faisait
trop longtemps qu’il était absorbé par son travail et qu’il n’avait pas contrôlé son moniteur de soute. Et lorsqu’il y leva les yeux il constata avec effarement que la prisonnière avait disparu. Il se saisit de son pistolaser et s’approcha prudemment de la porte coulissante qui s’ouvrit.
Bien qu’il s’attende à ce qu’il n’y ait personne immédiatement, c’est une grenade aveuglante qui l’accueillit
avant même qu’il ne puisse constater quoique ce soit.
Juno en profita pour lui bondir dessus, en lui frappant la trachée artère ce qui lui coupa le souffle. Elle le
saisit alors par derrière, ne pouvant le frapper dans la nuque à cause de son casque et lui coupa l’arrivée du sang dans les jugulaires. Le pilote s’effondra inconscient.
Elle le fouilla consciencieusement puis le traina jusqu’à un container vide dans lequel elle le plaça sans oublier de lui passer les menottes auxquelles elle avait eu droit auparavant.

Cette navette n’avait pas de secrets pour elle et c’est en un rien de temps que Juno procéda au minimum de
vérifications pour être prête à partir au moment où elle le voudrait.

-Allons voir ce que tu trafiques ici Lestu…

Juno saisit une paire de jumelles et après avoir inspecté les environs se risqua à descendre un peu la rampe en se couchant sur le ventre. Le copilote était à deux cents bons mètres environ avec un groupe de Stormtroopers.
Elle lorgna dans ses jumelles et constata qu’ils étaient en train de bavarder. La conversation semblait animée
ce qui rassura Juno puisqu’ainsi occupés à bavasser, ils ne se préoccupaient pas d’elle.
Plus loin, elle aperçu Lestu qui était toujours accompagné de ses deux gardes du corps. Face à eux cinq autres individus. Le leader de chaque groupe parlait tour à tour. Puis un petit cargo routier arriva et s’immobilisa près d’eux.
La porte de la soute s’ouvrit et deux Rodiens en armure en descendirent. Puis Lestu et ses deux cerbères
montèrent à bord.

-Ils doivent être en train de contrôler une marchandise. Murmura Juno.

Entre temps, elle ne s’était pas aperçue que les premiers soldats qu’elle avait vus se dirigeaient à présent
vers elle sans pour autant être capables de la voir à cette distance.
Quelques secondes plus tard Lestu ressortait manifestement satisfait. D’autres gars le suivirent en portant des caisses sous le regard attentif des soldats Rodiens et des deux Stormtroopers de choc. Stormtroopers… Juno se rendit compte qu’elle avait oublié de jeter un œil à nouveau sur le premier groupe! Lorsqu’elle
pivota les jumelles vers eux, ils s’étaient dangereusement rapprochés. Le sous-officier de la navette qui les accompagnait reçu à ce moment même un appel sur son comlink et les hommes s’arrêtèrent.

-Il est temps de filer… dit Juno.

Elle recula en rampant puis se précipita au poste de pilotage. Elle scanna brièvement les alentours après
avoir commandé la fermeture de la soute. Aucun appareil ennemi aux environs.
Juno démarra alors silencieusement les moteurs et l’appareil s’éleva gracieusement de quelques mètres tandis que ses ailes se déployaient.
Au sol Lestu trop affairé ne s’aperçut pas du manège alors que les Stormtroopers se demandaient pourquoi le transport qu’ils devaient rejoindre pour ramener les crédits de l’échange décollait subitement.

C’est la postcombustion soudaine des réacteurs et la disparition instantanée de la Lambda qui fit soudainement comprendre à tous les protagonistes que pour les uns la prisonnière s’évadait et que pour les autres l’argent s’envolait.

-Sale traitre ! cria le chef Twil’ek comprenant que les Impériaux s’étaient joués de lui.

Lestu savait qu’il était inutile d’essayer de parlementer et qu’il lui fallait absolument sauver sa peau. En un
clin d’œil il avait balancé une grenade sur ses interlocuteurs et s’était mis à l’abri derrière les caisses qui descendaient. Dans la foulée ses deux hommes d’élite s’étaient débarrassés des deux Rodiens lourdement armés et avaient saisi leurs mitrailleuses pour faire passer les porteurs de vie à trépas.
Les soldats du premier groupe couraient pour épauler leur capitaine.
La grenade lancée par Lestu ne tua que l’un des gars en explosant alors que les autres avaient répliqué par un feu nourri qui avait failli atteindre l’officier supérieur impérial. Celui-ci était serein. Il se leva tout à coup, se découvrant volontairement.
Ses ennemis n’eurent pas le temps de comprendre : ils se firent faucher instantanément par des tireurs
d’élite dissimulés dans les herbes hautes…
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Message par H@n Solo »

Juno savait qu’elle pouvait ainsi profiter d’un répit de courte durée. Elle ne suivit pas ce qu’il se passait au
sol mais se concentrait au contraire sur la localisation de la demeure de Korst sur laquelle elle mit le cap en espérant ne pas rencontrer des chasseurs Tie contre lesquels elle ne pourrait faire le poids. Mais les quelques armes dont
elle avait à sa disposition pouvaient faire l’affaire contre des troupes surprises à terre.

Elle se posa alors même que Lestu tentait de joindre son croiseur pour faire donner la chasse. En effet, il était
évident que Juno tenterait de s’échapper à bord de cette navette capable de passer en vitesse lumière.

-Maintenant il va falloir passer en force… dit Juno à voix haute se saisissant de tout un arsenal à bord de
l’appareil.
-Quel dommage qu’il n’y ait pas à bord une tenue de space trooper. Songea-t-elle.

Mais à sa grande surprise personne dans la cour. Il y avait encore la trace de sang laissée par le
cadavre de Korst.

Juno progressa avec prudence, imaginant ses adversaires trop occupés à profiter des commodités du lieu. Mais
bizarrement pas une seule sentinelle nulle part. Juno commençait à craindre que l’on ne l’attendit finalement. Et ses craintes se confirmèrent lorsqu’elle sentit le métal froid d’un pistolaser se presser dans sa nuque.

-Pas un geste !

Cette voix ! Non, ce n’était pas possible ! Juno tressaillit et se retourna à la vitesse de l’éclair.
Non ! Elle ne rêvait pas ! C’était bien Karoly qui se tenait devant elle en souriant.
Les deux filles tombèrent dans les bras l’une de l’autre.

-Karoly, Karoly ! Je te croyais morte !
-Mais non, mais non ! Ils m’ont juste assommée. Le tir n’était pas fait pour tuer. Que je suis contente
de te voir !
-Et moi donc ! Mais nous parlerons plus tard, il ne faut pas traîner. Où sont les Impériaux ?
-Ils n’ont laissé qu’une petite escouade. J’ai attendu qu’ils essaient de jouer avec moi et je les ai tous
zigouillés.

Juno croyait mal entendre. Comment la tendre Karoly aurait-elle été capable de réaliser une chose
pareille ? Mais le temps n’était pas aux questions.

-Ah au fait, tiens ton sac, tu pourras en avoir besoin.

Juno reconnu ses affaires et y plongea immédiatement la main. Elle fut rassurée lorsque ses doigts saisirent
l’objet de sa convoitise.

-Vite, allons nous-en. Il faut rejoindre le Rogue Shadow. Lui seul est capable de nous sortir de ce guêpier.

Karoly acquiesça et les deux filles se précipitèrent à l’extérieur tout en s’assurant qu’aucune troupe n’avait investi les lieux pendant ce temps. Elles rejoignirent la Lambda que Juno pilota en direction de la petite ville dans laquelle elles étaient arrivées.
La svelte brune inspecta la cargaison en assommant à nouveau le pilote qui venait de se réveiller péniblement.

-Tu trouves quelque chose ?
-Euh… a part une marmotte locale et quelques millions de crédits en diamants, rien de bien important…
-Des crédits en diamant ? demanda Juno surprise.
-Tiens regarde lui fit Karoly en lui tendant une pleine poignée de pierres précieuses.
-Bon, on dirait que l’on va pouvoir s’emparer d’une rançon de roi. Répondit Juno en clignant des yeux.

Il fallu près de vingt minutes pour que les deux amies puissent rejoindre leur hangar accompagnées de leur
lourd bagage autoporté.

Leur pas était pressé. Enfin elles étaient en sécurité. Juno ouvrit de loin la porte d’accès du Rogue Shadow
quand une nuée de Stormtroopers sortit de nulle part les mettant en joue.
Il n’y avait rien à faire. Il était évident qu’au moindre mouvement de leur part elles seraient fauchées sans
sommation. Elles se regardèrent et levèrent les bras en l’air.

-Voilà nos deux fugitives avec notre investissement.

Juno aurait pu étrangler Lestu dont la voix l’énervait à présent au plus haut point. Son air supérieur, la
tonalité hautaine du timbre de sa voix, tout poussait Juno dans les retranchements de ce qu’elle pouvait supporter. Ajouté à cela le regard moqueur de la brute au nez cassé elle dû faire un effort surhumain pour se contenir.

-Je tiens à te remercier pour la fabuleuse opération que nous venons de faire grâce à toi : non seulement
tu nous crées l’occasion de pouvoir « négocier » des marchandises à un prix tout à fait modique, mais en plus tu nous ramènes notre argent, notre navette en état et tu nous offres ton vaisseau chéri.

Juno se serait volontiers sacrifiée en déclenchant un détonateur thermique à plasma pour tuer cet homme
qu’elle avait tant aimé jadis et qui la ridiculisait à présent. Si tant est qu’elle eut un tel détonateur. Mais ce n’était pas le cas.

-A présent tu vas nous accompagner bien gentiment.

Et alors même que le commando et six autres comparses se dirigeaient vers elles une voix figea la scène.

-Je ne crois pas, capitaine.

Et sortit alors seul de l’ombre Vader en personne.

-Seigneur Vader ? Quefaites-vous là ? Je…
-C’est moi qui pose les questions capitaine. Il y a bien longtemps que j’attendais ce moment. Suffisamment pour
faire moi-même le déplacement. Nous avons beaucoup de choses à nous dire, n’est-ce pas capitaine Eclipse ?

Juno ne broncha pas et eut un air dépité, comme si l’annonce de la fin du monde venait de lui être faite. Karoly
était pétrifiée. La voix du suppôt de l’Empereur la clouait sur place et elle voyait déjà sa dernière heure venue.

-Capitaine, vous allez retourner immédiatement à votre croiseur et poursuivre vos opérations. Je vais me charger
personnellement de ces deux jeunes femmes.
-Bien Seigneur Vader.
-Et ne faites pas de zèle capitaine. Je verrais ça d’un très mauvais œil.
-Il sera fait selon votre volonté Seigneur Vader.
-J’y compte bien capitaine.

D’un signe de la main, Lestu fit se retirer les Stormtroopers présents. Il savait que Vader n’avait besoin de
personne. Ce n’était pas Juno et son ami qui risquaient de lui poser le moindre problème. Le capitaine aurait bien laissé une escouade à l’entrée mais son supérieur avait bien été formel : il n’avait besoin d’aucune assistance.


Il rassembla donc ses hommes à l’extérieur et ils prirent rapidement leurs dispositions afin de terminer leurs opérations
sur place. Pour le moment tout se passait finalement mieux que prévu. Il restait bien sûr ce cargo de l’alliance à arraisonner mais jamais ô grand jamais personne n’avait osé résister à l’abordage du Jauggernaut.
Lestu se demanda quand même quel sort Darth Vader réservait à Juno et s’il n’aurait pas été mieux de ne rien
signaler et de garder Juno pour lui, voire de rejoindre à nouveau les rebelles.
Mais son choix était fait. Il ne pouvait revenir en arrière. D’autant plus qu’il estimait être le bon.

Juno savait qu’elle ne faisait pas le poids contre Vader mais elle ne se voyait pas finir sa vie dans une
cellule. Si elle avait pu elle se serait volontiers donné la mort en tentant de l’emporter avec lui. Mais il y avait
Karoly et elle ne pouvait se risquer à ce qu’elle subisse le moindre mal par sa faute. Directement en tout cas.

Il restait cependant un mince espoir. Un espoir de fou, de folle.

Juno observa bien Vader s’approcher d’elles. De plus en plus près. Karoly serrait les dents s’attendant à mourir à
chaque instant. Juno lui prit la main. Vader avançait. Sans mot dire. C’était anormal. L’espoir grandissait.
Et soudain il s’effondra et disparu, laissant place à un robot que Juno rattrapa de justesse.

-Proxy !
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Karoly n’en croyait pas ses yeux.

-Qu’est-ce que c’est que ça ?
-C’est Proxy, mon robot. C’est une longue histoire. Je te raconterai plus tard. Il faut filer d’ici.
-T’as raison. Débarrassons le plancher !
-Proxy mais comment t’es-tu activé ?
-Ce n’est pas moi maîtresse. Demandez-le donc plutôt à Maître Luke que voici.

Et c’est alors que Juno aperçut Luke Skywalker qui se tenait en haut de rampe d’accès du vaisseau.
-Mais comment m’avez-vous trouvée ? demanda-t-elle au même moment où elle réalisait que la question était inutile. Là, à côté de Luke était sa fille Mallie.
-C’est grâce à elle. Mais je pense que le temps des explications est pour plus tard. Il faut partir d’ici au plus vite. Je ne sais combien de temps notre illusion fera son œuvre.

Juno acquiesça et prit les commandes de son appareil avec lequel elle entama un rapide décollage.

-Où allons-nous ? demanda-t-elle au chevalier Jedi.
-Il ne serait pas bon rester en orbite. Mais il y a un coin en dehors des villes où nous serions à l’abri des regards. Je vais vous montrer sur l’holocarte.

Juno suivit les indications et emmena l’appareil furtif se cacher au point indiqué dans l’une des steppes de Dantooine. Une fois à l’abri, ils avaient tout le loisir de discuter. La jolie blonde commença.

-Pour éclaircir en premier lieu ta lanterne Karoly, Luke est – disons - l’ami d’une connaissance commune. Mallie est comme tu l’as compris ma fille. Et Proxy est un robot un peu particulier. C’est l’ancien droide du papa de Mallie qui m’accompagne partout bien que je ne l’ai pas réactivé depuis des années. Il a la particularité comme tu as pu t’en rendre compte, de pouvoir prendre l’apparence de n’importe quelle personne qui est dans sa base de données.
-Je comprends mieux. La frousse que j’ai eue quand j’ai vu le seigneur Vader ! C’est curieux, on ne s’est pas déjà rencontrés quelque part Luke ? Votre visage ne me semble pas inconnu mais c’est un peu flou dans ma tête.
-Je suis désolé. Je n’en ai pas le souvenir.

La jeune femme resta un instant pensive puis abandonna sa réflexion se disant que ça lui reviendrait peut-être plus tard.

-Maintenant je voudrais bien savoir comment vous m’avez retrouvée. Demanda l’ancienne pilote impérial.

Luke était embarrassé par la présence de Karoly. Le sujet était très délicat. Juno comprenant son hésitation reprit la parole.

-Vous pouvez parler sans crainte. Karoly est une partisane de la Rébellion.
-La Rébellion je veux bien. Mais ce dont nous devons parler est un sujet bien plus délicat.
-Oh, ne vous ennuyez pas pour moi – dit Karoly – je vais attendre à côté. Ainsi vous pourrez parler en toute liberté. Je ne voudrais pas vous gêner.

Juno voulut la retenir mais son amie refusa d’un geste de la tête et d’un sourire.

-Bien. Je ne veux pas paraître suspicieux ni désagréable, mais la prudence reste de mise. Dit Luke.
-Je vous écoute.
-Comme vous devez vous en douter c’est Leia qui m’a contacté afin que je rencontre votre fille suite à votre demande. Il se trouve que nous avons rapidement lié connaissance et qu’il m’est apparu immédiatement et sans détour que la Force est très présente en Mallie. Je n’ai donc pas attendu pour débuter sa formation, avec un peu la crainte et la frénésie de la nouveauté de ce rôle pour moi. Je ne vous cache pas que je ne suis moi-même qu’un apprenti en quelque sorte. Mais à la fois les évènements et la Force m’ont poussé à faire ce choix que j’assume entièrement. Très vite Mallie a commencé à avoir des visions non maîtrisées et nous avons unis nos talents pour finir par en déduire que vous étiez en danger. C’est de la même manière que nous vous avons retrouvée. La Force elle, nous a guidés dans le hangar de votre vaisseau. Et c’est en le fouillant que Mallie a mis la main sur votre droide et l’a reconnecté.
-Mais comment a-t-elle fait ? Proxy ne se remet en route comme un jouet.
-J’y suis un peu pour quelque chose. J’ai toujours beaucoup bricolé dans ma jeunesse et donc il n’a pas été bien difficile pour moi de m’en sortir. Vous êtes arrivés juste après. Comprenant la menace Proxy – comme vous l’appelez – a monté ce plan de lui-même. Je suis épaté du comportement de ce droide. Je n’ai jamais rien vu de tel en-dehors de mon fidèle R2D2.

Juno sourit. Elle reconnut en Luke et ses mots le lien qu’unissait jadis Galen à Proxy.
Elle serra sa petite fille dans ses bras et le Jedi sourit.

-Nous ne pouvons nous permettre le luxe de rester ici plus longtemps votre fille et moi.
-Je sais. Où l’emmenez-vous ?
-Il y a un Maître Jedi plus compétent que moi qui serait en mesure de la former. Malheureusement le temps me manque pour le rejoindre maintenant. Nous verrons ça ultérieurement. En attendant je pense qu’il vaut mieux que je ne vous révèle pas où nous allons.
-Je comprends. Ma chérie, tu seras bien attentive à ce que te dira Maître Luke.
-Oui maman.
-Tu es une courageuse petite fille.
-Courageuse et talentueuse. Mon cœur et … la Force me disent qu’elle a beaucoup de potentiel.

Juno sourit tristement mais sa peine fut vite apaisée par les yeux pétillants de Mallie et son sourire désarmant. Elle aurait voulu rester auprès d’elle mais elle savait que ce n’était pas une bonne solution. Et aussi jeune qu’était Mallie, la petite fille l’avait compris depuis longtemps. La Force s’en était chargée.
Junu les déposa plus tard à l’endroit où ils avaient caché leur appareil et c’est à regrets que l’officier rebelle fit repartir le Rogue Shadow, lançant un dernier baiser au fruit de son amour avec Galen Marek.

Où est l’officier Juno Eclipse ?



La voix de Vader n’avait en rien varié depuis qu’il posait cette question. Le pilote rebelle étouffait et souffrait le martyre.



-Je … ne … connais pas ce gradé.



Ce furent ses dernières paroles. L’impatience du Seigneur Sith prit le dessus et il rompit le cou du malheureux dans un sinistre craquement.



-Seigneur Vader, aucun des prisonniers ne semble connaitre la réponse.

-C’est à moi qu’il convient d’apprécier la situation, capitaine. Je sais qu’elle est vivante. Et je sais qu’elle fait partie des instructeurs rebelles.

-Bien sûr Seigneur Vader.

-Faites passer l’information à nos services de renseignement, filtrez toutes les archives impériales, passez au peigne fin les données rebelles en notre possession. Je VEUX la retrouver.

-Bien Seigneur. Nous mettrons tout en œuvre.

-Ne me décevez pas capitaine. Si vous ne réussissez pas à me donner des éléments probants à temps, je trouverai quelqu’un d’autre pour le faire. Vous m’avez bien compris ?

-C’est on ne peut plus clair.

-Bien. Vous m’en voyez ravi.



Le suppôt de l’Empereur s’en alla. Ce n’était qu’une question de temps. Il la retrouverait même si les dernières informations sur l’Alliance étaient des plus préoccupantes. Il fallait uniquement que le cercle au courant de cette recherche soit le plus restreint. Afin de faire disparaître le moins de monde possible lorsqu’il aurait les éléments en main. L’Empereur était trop préoccupé par son fils Luke pour qu’il ne se rende compte de la supercherie. Vader aurait bientôt un nouvel apprenti. Et ensuite il ferait définitivement disparaître son Maitre Palpatine comme il aurait dû le faire cinq ans auparavant.









Karoly raconta à Juno comment elle avait réussi à échapper à la surveillance de ses geôliers sur Dantooine en usant de ses charmes et comment en grande experte des explosifs qu’elle était elle avait pu tous les supprimer. L’ancienne pilote impériale avait presque du mal à voir son amie agir de la sorte, mais dans ses yeux elle comprenait ô combien elle pouvait devenir une froide exécutrice lorsque cela se révélait nécessaire.

Elle lui expliqua également comment elle avait connu Lestu qui agissait comme corsaire pour le compte de l’Empire et pour le sien.



-Un pirate. Il est devenu un vulgaire pirate.

-Que vas-tu faire maintenant ?

-Je ne sais pas. Je devrais me sentir libre mais mon cœur est toujours prisonnier à bord de son croiseur. Je suis perdue.

-Ecoute tu peux venir nous rejoindre sur Tatooine. Si jamais on y est vraiment grillées, on ira ailleurs. Je t’aime bien Juno. Il y a quelque chose chez toi qui m’attire comme un aimant. Il te faudra du temps, mais tu encaisseras et tu t’en remettras. Tu es forte. Plus forte que moi en tout cas.

-Tu es gentille Karoly chérie, dit la blonde en souriant. Mais là je ne sais vraiment plus quoi faire. Je ne sais même pas ce que je veux.

-Qu’est-ce qui te motive ? Ta fille non ? elle est entre de bonnes mains apparemment. La Rébellion aussi ? C’est peut-être parmi eux que se trouve ton avenir. Et qui sait ? Y trouveras-tu peut-être celui qui a le cœur qui te mérite vraiment ?

-Je ne sais pas.

-Je t’ai entendue parler de la Force. A ce qu’il parait elle finit toujours par mettre en relation ceux qui lui sont … familiers.



Juno, bien que ne pleurant pas, ne put retenir quelques larmes de chagrin. Elle avait perdu les deux seuls hommes qu’elle aima vraiment. Elle était triste, dépitée et vidée. Lassée par la guerre, elle ne voyait pas comment rebondir. Mais Karoly était là et bien qu’elles ne se connaissent depuis peu, sa présence et son attachement lui faisaient le plus grand bien.



-J’ai besoin de me reposer et de réfléchir, loin de tout.

-Tu connais mieux l’espace que moi pour te trouver un coin tranquille. Mais sache que je suis prête à venir avec toi.

-Merci. Ca me fera effectivement du bien.

-Bon alors tu as une idée d’où nous pourrions aller ?

-Je crois bien Karoly. Je crois bien.
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Re: J'étais pilote impérial (by Chaad Draconis)

Message par H@n Solo »

Chapitre 4 : infiltrées.


-Si ça ce n’est pas chercher les emmerdes…
-Chut !

Les mois avaient passé. Juno avait fini par mettre une croix sur Lestu bien qu’elle ait eu besoin de temps et de la présence de son amie pour que cela se fasse. Non sans heurts. Mais c’était du passé le trait était définitivement tiré et elle avait fini par reprendre du service au sein de la Rébellion.
C’est Mon Mothma, la leader, elle-même qui l’avait sollicitée pour une dangereuse mission d’espionnage en plein territoire adverse. Depuis quelques temps déjà des rumeurs circulaient quant à la construction d’une seconde étoile de la mort. Il fallait en avoir le cœur net et l’ancienne pilote impérial était toute indiquée pour s’infiltrer au sein des forces ennemies. Elle avait accepté, accompagnée de son amie Karoly.
Cette dernière était repassée sur Tatooine pour donner de ses nouvelles à Shada D'ukal puis avait rejoint les forces combattantes pour une brève formation avant d’être envoyée sur le terrain.
Le duo avait commencé sa mission dans les usines Kuat, grand fournisseur de l’Empire en vaisseaux et engins militaires. Sur place leur contact était un ingénieur-architecte sympathisant des rebelles qui les avait informés que son employeur travaillait effectivement à la construction de l’arme suprême.
Karoly avait d’ailleurs fini par s’amouracher de lui et ils vivaient ensemble une aventure intense qui n’était pas pour simplifier les choses. Car en ces temps difficiles, il fallait profiter pleinement de la vie et éviter de remettre au lendemain ce qui pouvait être fait de suite.

Ils s’étaient donc retrouvés tous les trois sur l’immense chantier qui touchait bientôt à sa fin. Hélas leurs possibilités de communication avec leur base-arrière étaient plus que limitées.

-Mais qu’est ce qu’on fout là ?
-Tais-toi Karoly ! Je te signale que c’est par ta faute qu’on se retrouve bloquées dans ce hangar. Si je n’avais pas été obligée de venir te chercher en train de grimper aux murs avec Lemun dans son bureau, nous n’en serions pas là.

Mademoiselle D’Ulin d’ordinaire si pâle devint toute rouge. Les deux filles avaient dû filer en toute vitesse, la brune en train de se rhabiller en cours de route et alors qu’elles avaient fait un détour par l’une des plateformes d’accès, une section entière de Stormtroopers avait investi la place avec des officiers. La blonde leva la tête et regarda entrer la navette lambda dans le hangar.

-On dirait que c’est quelqu’un d’important. Murmura son amie.
-Ce n’est pas possible ! Juno paraissait abasourdie. Qui veux-tu donc que ce soit ? Il n’y en a qu’un pour qui on puisse préparer un comité d’accueil de ce genre.

Karoly changea complètement de couleur et devint plus pâle que l’armure des soldats de l’Empire.

-L’Empereur ?

Juno leva les yeux au ciel et marmonna :

-Et c’est moi la blonde dans l’histoire… Mais non idiote ! C’est Vader ! Pour Palpatine il y aurait beaucoup plus de monde et des parades à l’extérieur.
-Encore lui ?
-Que veux-tu, c’est … la Force !

Effectivement, c’est Vader qui sortit de l’engin. Après avoir discuté avec le Moff Jerjerod, il quitta la plateforme qui se vida une minute plus tard des soldats qui s’y trouvaient.

-Eh bien ? Qu’est-ce-que tu restes à regarder là ? demanda Karoly prête à se relever.
-Rien, rien. Juste une idée. Attendons que les pilotes quittent la navette puis allons-y.

Mais rien ne bougea les minutes qui suivirent. En ayant assez d’attendre, les deux filles sortirent de leur cachette le plus naturellement du monde puis laissèrent le hangar derrière elles. Mais un peu plus loin elles croisèrent des pilotes Tie en combinaison complète qui courraient vers elles. Sentant son amie se crisper, Juno lui dit entre ses dents.

-Ne t’inquiète pas, ce n’est pas pour nous, on aurait droit à la 501ème. Simple exercice.

Elles se poussèrent un peu et les soldats passèrent près d’elle sans même les regarder. Sauf un. Quelques mètres plus loin, Juno sentit qu’un des pilotes s’était arrêté. Effectivement, le plus grand après avoir couru cinq mètres s’était retourné.

-Eclipse ? demanda-t-il.

Un frisson envahit Juno de la tête aux pieds et lui serra le cœur de peur.

-Ne t’arrête pas ! Chuchota-t-elle à son amie.

Les filles continuèrent de marcher et prirent un couloir perpendiculaire. Le pilote secoua brièvement la tête et reprit sa course.

-Eh ben, apparemment il y a du monde que tu connais sur ce ballon de métal.
-On dirait bien. Il faut qu’on se barre d’ici. De toute façon, on a les informations que l’on nous a demandées.
-Mais on ne sait toujours pas comment fonctionne le bouclier de la base.
-Ce n’est pas notre problème. Cette question était une option. Ca signifie que d’autres personnes s’en occupent. De toute façon, on n’a plus de contact avec l’arrière c qui revient en gros à nous laisser nous démerder toutes seules. Il est temps que l’on mette les voiles par nos propres moyens.
-Et comment comptes-tu t’y prendre ?
-Il y a cette navette que nous avons vue tout à l’heure. Mais s’emparer de celle-ci est bien trop dangereux. On doit en trouver une autre. Une qui achemine du matériel courant comme des centaines d’autres et qui puisse nous permettre de nous fondre dans la masse.
-Bonne idée. On part quand ?
-Il faut que je règle encore deux, trois trucs avant pour camoufler notre emprunt à long terme. Et pour ça je dois mettre la main sur l’uniforme adéquat.
-Comment comptes-tu t’y prendre ?
-Il y a une réserve ici, comme sur toute base. Je dois la trouver. Une fois que ce sera fait, tu viendras avec moi, j’aurai besoin de ton aide. En attendant rassemble un chariot d’outillage et deux bleus de travail pour nous.
-Ok, ça marche !

Karoly fit un clin d’œil et prit un autre chemin au second croisement suivant. Elle savait très bien où chercher ce genre de choses : dans n’importe quel vestiaire d’ouvriers spécialisés. Bien que l’essentiel du travail de construction soit réalisé par des robots, certaines tâches ne pouvaient être faites que par des êtres vivants. Des humains en l’occurrence. Car dans le système impérial l’être humain occupait la place principale, en particulier pour les gradés mais également tous les postes intéressants dans le civil.
Avec son uniforme d’ingénieur impérial et ses badges, elle n’avait aucune difficulté à approcher les chantiers de la machine infernale. Aussi grosse qu’une petite lune, l’Etoile de la Mort était la seconde et remplaçait la précédente, détruite par les rebelles quelques années à peine auparavant elle était plus complexe, plus puissante et mieux armée mais disposait toujours du même point faible : en son cœur une chambre immense dans laquelle plusieurs escadrilles pouvaient tenir où son générateur le plus puissant la baignait de sa lumière chaude et aveuglante. Ce qui la rendait si redoutable, c’était son laser géant, capable de détruire d’un seul coup une planète tout entière et sa facilité à se déplacer dans l’espace. Par rapport au modèle précédent, il avait besoin de moins de temps pour recharger ce qui lui permettait de devenir une arme de défense de choix contre tout type de croiseur interstellaire, même le plus puissant jamais construit : l’Executor de Vader.
La petite brune arriva à une des nombreuses bases de vie de construction et observa ce qu’il s’y passait : elle devait attendre une relève d’équipe pour prendre ce dont elle avait besoin pendant que les gars prendraient leur douche. C’était assez osé mais il n’y avait pas trente six solutions. D’ailleurs Karoly n’avait pas froid aux yeux. Par chance elle n’eut pas à attendre bien longtemps. Elle attendu deux minutes après que les huit ou dix types costauds qui arrivaient en beuglant soient entrés dans le préfabriqué puis s’en approcha d’un pas décidé pour aller écouter quand l’eau des douches coulerait. Elle n’avait pas fait dix mètres qu’une voix derrière elle l’interpella.

-Halte-là, drôlesse !
En se retournant elle vit deux Stormtroopers qui se dirigeaient vers elle.

-Cet endroit est interdit au personnel féminin. Continua-t-il.
-Même vous. Dit le second soldat en pointant du doigt la barrette de fonction de l’ingénieur.
-Oui, je suis au courant. J’ai juste deux mots à dire à mon mec qui est là-dedans. Répondit Karoly en colère.

Les deux fantassins se regardèrent et le premier très curieux et amusé demanda.

-Ah ouais ? Et vous lui voulez quoi ?
-Lui dire qu’il aille se faire foutre ce gros porc ! Il a osé me tromper avec ma sœur et je compte bien faire en sorte qu’il ne soit plus physiquement capable de recommencer avec aucune fille.

Les deux gars en armure visiblement ravis de la réponse ricanèrent de concert.

-Allez c’est bon. Mais faites en sorte qu’on entende ce qui se passe là-dedans !

Totalement maîtresse d’elle-même, Karoly tourna les talons et entra en laissant la porte grande ouverte, laissant entendre les douches qui coulaient. Elle traversa la pièce, entra dans le vestiaire, puis dans la douche où se trouvaient plusieurs types apparemment ravis de sa présence. Elle les regarda dans les yeux, repéra de suite celui au regard le plus lubrique, alla vers lui et lui décocha un magistral coup de pied dans les parties ! Le gars hurla de douleur, roula des yeux et s’effondra. Les autres pétrifiés n’osèrent faire le moindre geste alors qu’elle était déjà repartie, emmenant au passage les deux ensembles de travail qui pendaient à des crochets et ressortit en claquant la porte.
Les deux soldats devaient rire aux éclats sous leurs casques et la laissèrent s’en aller. L’un d’eux reprenant son souffle lui demanda encore :

-Eh ? C’est quoi que vous emmenez sous le bras ?
-Sa combinaison, comme ça il n’aura qu’à bosser à poil !

Et ils éclatèrent de rire à nouveau. Alors que Karoly avait déjà disparu, trente secondes plus tard trois types sortirent l’air furieux. Lorsqu’ils virent les Stormtroopers dehors les pointer de leurs fusils et l’un d’eux faire non de la main gauche, ils rentrèrent à nouveau tout penauds.

-Ces mecs ! Il ne leur faut vraiment pas grand-chose pour les faire rire. Pauv’ gars quand même... Mais bon. On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs !

Et cette fois-ci c’est elle qui rit, très fière de sa tirade en reprenant le chemin de ses quartiers.


Juno n’avait pas perdu son temps et était finalement retournée à son bureau à côté duquel travaillait Lenum, l’amant de Karoly. Il lui fit un petit sourire timide un peu gêné et elle d’habitude très froide, le lui rendit amusée.

-Excusez-moi, vous avez quelques minutes à me consacrer ? Je voudrais vous parler de Karoly.
-Euh oui, si vous voulez. Répondit-elle un peu surprise.
-Je hum, voilà. Vous la connaissez depuis longtemps ?
-Depuis un certain temps.

Très timide et peu sûr de lui le garçon faillit ne pas poursuivre la conversation mais se ragaillardit.

-Euh… C’est que je ne suis pas très causant.
-Apparemment vous avez d’autres qualités qu’elle semble apprécier.

Juno l’avait fait exprès pour l’embarrasser, ça l’amusait beaucoup. Lui ne savait plus où se mettre et fit un grand effort sur lui-même pour continuer.

-Vous savez, les filles c’est pas mon truc. Je suis plutôt du genre timide et réservé. J’en ai beaucoup souffert dans ma jeunesse. Je ne suis pas comme les autres, je suis peut-être trop romantique et un peu hors du temps.
-Vous m’avez l’air tout à fait normal et au contraire n’êtes pas un gros lourdeau.
-Merci. Mais voilà, je suis très amoureux de Karoly et je ne sais plus quoi faire. D’un côté je ne veux pas lui dire de peur de la faire fuir et de l’autre lui avouer ma flamme pourrait lui faire plaisir et donner une autre envergure à notre relation.

Juno fronça les sourcils.

-Ne vous en faites pas. Vivez l’amour que vous avez pour elle comme vous l’entendez. Ne vous posez pas trop de questions. Soyez naturel. Elle n’est pas un garçon et n’est donc pas aussi idiote que vous. Elle sent forcément ces choses. Il suffit de vous voir la regarder. Derrière vos yeux et l’admiration qu’ils reflètent, elle et moi nous percevons bien qu’il y a autre chose.
-D’accord, merci c’est gentil de me dire ça.
-Je la connais suffisamment bien pour vous dire que c’est elle qui fera le premier pas. Comme pour la première fois où elle vous a embrassé.
-Au fait vous savez où elle est passée ?
-Je lui ai demandé d’aller me chercher quelque chose. A ce sujet, nous n’allons pas tarder à partir d’ici, je pense dans les prochaines heures. Il faut me dire si vous venez avec nous ou pas.
-A priori nous avons ce que nous sommes venus chercher. Ma vie n’a pas d’intérêt sans Karoly : bien sûr que je vous accompagne !
-Ok. Continuez de faire comme d’habitude, nous viendrons vous chercher le moment venu. Maintenant je suis désolée, j’ai encore beaucoup de travail pour préparer notre départ.

Une fois assise, elle poussa un grand soupir où se mêlaient fatigue et soulagement. C’était sûr : quelqu’un l’avait reconnue. Vader n’était pas arrivé seul, il avait son escadrille de protection et ce sont ces mêmes pilotes qu’elle avait croisés. Jadis elle avait commandé cette unité avant d’être mutée au service de Galen et il devait donc rester des gars qu’elle y avait côtoyés à cette époque. Elle se maudit se disant qu’elle aurait dû être plus prudente bien qu’elle ne puisse tout prévoir.

-Bon au boulot !

Elle se connecta au réseau pour trouver un magasin qui puisse être facilement endommagé par une surcharge électrique pour y effectuer une intervention manuelle. Il lui fallu plusieurs minutes mais elle en découvrit un assez proche d’une zone de travaux.

-Celui-ci fera l’affaire. Maintenant j’ai besoin de Lenum.

Après lui avoir expliqué ce qu’elle comptait faire, l’ingénieur la laissa accéder à son ordinateur.

-Voilà. Regarde bien comment je pirate le système. Tu devras faire exactement la même chose.
-Ok.
-Là tu vois, je crée une espèce de profil mutant en boucle infinie qui me permet d’effacer toutes mes traces.
-C’est incroyable ! Je n’ai jamais rien vu de tel.
-Ensuite on peut accéder au réseau électrique comme n’importe quel technicien supérieur agréé tu vois ? C’est on ne peut plus simple.
-Mais où as-tu appris à faire ça ? Je ne suis pas un hacker mais je roule quand même ma bille là-dedans.
-Tu ne pourrais pas le faire. Il faut avoir ses entrées dans le système militaire impérial pour réaliser ces opérations. La première en l’occurrence : infiltrer le réseau.
-J’ai toujours trouvé étrange que tu connaisses aussi bien les armées ennemies. Tu en faisais partie autrefois ?
-Oui. J’étais placée très haut. Passons. Là tu vois, si tu couples ces deux câbles par un pont et que tu fermes la connexion de celui-là…
-Frouf !
-Exactement.
-Et comment comptes-tu t’y prendre pour que ce soit toi et Karoly qu’ils appellent ?
-On va fouinasser dans le coin. Ils ne résisteront pas en voyant deux jolies filles comme nous.
-C’est clair ! Et ensuite quel est le programme ?
-Avec les uniformes on va pouvoir s’emparer d’une navette. Mais là aussi je dois préparer mon coup à l’avance. Dit Juno en se levant.
-D’accord. Bon courage !

L’ancienne officier de la marine impériale regagna son poste et pirata à nouveau le système. Elle avait tout de même du mal à croire que les éminents informaticiens de l’Empire n’avaient pas prévu ce genre de situation. Mais Juno avait introduit son pass bien des mois avant de quitter l’armée. C’était quand elle avait été nommée chef de l’escadrille de Vader. Connaissant sa duperie, elle avait voulu avoir une roue de secours au cas où…
Elle trouva les plans de vol des navettes d’approvisionnement et sélectionna les modèles Lambda qu’elle connaissait sur le bout des doigts. Parmi ces centaines d’unités, elle en choisit une dont le prochain voyage serait le dernier. Elle en profita aussi pour télécharger l’ensemble des informations qui pourraient le cas échéant permettre de revenir discrètement sur la base. C’était une habitude chez elle d’emporter quantité d’informations qui seraient susceptibles de servir un jour ou l’autre.

Le sous-officier chargé du magasin qui venait d’être victime d’un court-circuit était persuadé que c’était son jour de chance.

-Eh bien pour une fois qu’il y a les personnes qu’il faut là ou il faut ! S’exclama-t-il en regardant avec envie les deux techniciennes entrer avec leur servante dans le dépôt.
-C’est votre jour de chance on dirait. Répondit Karoly à peine aguicheuse.
-On dirait bien, oui… murmura l’homme en se frottant le menton.
-Ne vous emballez pas trop vite, on a du boulot, nous ! Lui envoya Juno un tantinet désagréable.

Trente minutes plus tard l’affaire était réglée : les câbles avaient été réparés, les uniformes étaient dans le tiroir du bas et les deux amies repartaient après avoir fait rétablir le courant par Lenum.

-A l’avenir tâchez de tenir cet endroit propre et non pas infesté par des martres sidérales. Pour le coup je ne dirai rien mais la prochaine fois je ferai un rapport disons… plus détaillé. Renchérit la blonde en sortant.

Le soldat resta coi et ne tenta même pas de se défendre ou de se justifier. Il tenait à ne pas avoir d’ennuis.

C’est donc l’esprit tranquille que le duo regagna ses quartiers, s’étant assuré la discrétion du garde avant d’avoir mis leur fruit de leur larcin dans un sac et abandonné leur chariot. Elles étaient quasiment arrivées lorsque tout à coup des Stormtroopers en armes surgirent de part et d’autre du couloir qu’elles empruntaient. Pas de doute, elles avaient été découvertes.
Vader apparut avec à ses côtés un homme que Juno reconnut.

-Lars Carden… Murmura-t-elle.
-Au début je ne croyais pas que c’était vous capitaine Eclipse. Mais je ne connais aucune aussi jolie blonde que vous. Lorsque j’en ai parlé au Seigneur Vader, il était persuadé que c’était vous.
-Alors Eclipse, vous êtes revenue prendre su service peut-être ? Demanda Vader la voix teintée d’ironie.
-Qui est ce type ? Fit Karoly incrédule.
-Un fanatique, un salaud que j’ai eu sous mes ordres autrefois. De la pire espèce.

L’homme eut un rire mauvais.

-Vous ne vous échapperez pas cette fois. Ajouta Vader voyant les yeux de Juno qui furetaient pour trouver une échappatoire.

Effectivement, elles étaient prises au piège. Il y avait bien ce couloir à droite, à deux pas, mais il finissait en impasse. Elle le savait et Vader aussi. Elle regarda son amie et le courant passa immédiatement.
En une fraction de seconde, elles bondirent dans le passage sous les tirs des soldats d’élite de la 501ème. Avant que Karoly n’ait eu le temps de comprendre ce qu’il se passait, Juno avait tiré d’une poche ventrale de sa ceinture une espèce de tube métallique qui, lorsqu’elle l’alluma, apparut être un sabre laser à la lame lumineuse bleue. Elle donna un coup dans le plafond, ce qui fit voler une immense gerbe d’étincelles dont certaines brûlèrent les deux proies qu’elles étaient devenues et faisant tomber une partie du plafond.

-Voilà qui devrait les ralentir. Dit-elle puis elles coururent dans le couloir.
-Mais où veux-tu qu’on aille ? C’est un cul-de-sac !
-Tu vas voir.

Les soldats bloqués tirèrent alors au hasard à travers la fumée.

-Aaahhh !!!

Un tir venait d’atteindre Karoly à la hanche droite. Elle trébucha et s’étala de tout son long. Juno la ramassa aidée par une poussée d’adrénaline et l’aida à marcher en sautillant d’une jambe.

-Ca va ?
-Oui, oui. Ca va aller.

Elles tournèrent à l’instant puis cinq mètres les séparaient du bout de l’impasse. A l’aide de la Force Vader déboucha le passage et les soldats se ruèrent à la poursuite des ennemies.

-Je veux la blonde vivante ! Ordonna le guerrier dans son armure noire.

Celle-ci utilisa son arme pour faire sauter un panneau et poussa son amie dans le trou qui s’offrait à elles.

-Mais ça va où ?
-T’occupe ! Donne-moi la main et on saute !
-Là-dedans ? Mais…

Elle n’eut pas le temps d’achever sa phrase qu’elles plongèrent toutes deux dans le vide d’un immense puits noir comme la cape de Vader. Juno voulu dire où elles arrivaient mais le contact de l’eau qui les submergea suffit. La blonde attrapa son amie par derrière et la remonta à la surface : sa blessure l’empêchait de nager. A la manière d’une secouriste, elle commença son rétropédalage pour gagner le bord à une cinquantaine de mètres de là.

-Où sommes-nous ?
-Dans ce qu’on appellerait ailleurs un château d’eau. Tiens bon, Karo, on va y arriver.

Plusieurs dizaines de mètres plus haut Vader regarda la brèche par laquelle elles étaient passées. Puis il fit demi-tour, comme si rien ne s’était passé. Lars Carden avait une mine déconfite. Le seigneur Sith le remarqua et eut ce geste rare : il posa sa puissante main mécanique gantée sur son épaule et lui dit :

-Juno s’est … éclipsée.

Puis il s’en alla rapidement. Le pilote en resta bouche bée. Il ne pensait pas le chef des armées impériales capable d’un tel humour dans ces circonstances.



-Ca y est !

Juno tira son amie de l’eau et examina la plaie.

-Tu t’en tires bien tout compte fait.
-On voit que ce n’est pas toi qui a mal.
-Sous un autre angle le laser t’aurait transpercée. En attendant tu ne peux pas marcher.
-File, laisse-moi.
-Pas question. Pour venir ici, c’est véritable enfer, ils vont mettre un bon moment. Tu vas te reposer un peu. Je vais trouver une idée.
-Trouve Lenum et partez !

Juno ouvrit le sac qu’elle avait gardé et en sortit les uniformes.

-Heureusement qu’il était étanche, regarde ! Tout est sec !
-Ca ma fait une belle … hanche, tiens, pour la peine !
-Ne sois pas si défaitiste. Répondit la blonde qui se déshabillait déjà pour se changer.
-Tu es encore mieux foutue que je ne l’imaginais… Je ne pensais pas que j’aurais droit en plus à une séance de strip-tease version grande vitesse. Où est la musique ?
-Décidément, plus le temps passe, plus tu acquiers de la répartie en toute circonstance. Tiens, essaie de faire de même pendant que je vais trouver quelque chose pour te tirer de là.
-Si tu y tiens tant que ça… Mais ne traîne pas trop, je ne crois pas que mes talents de miss T-shirt mouillé suffiront à charmer les Stormtroopers.
-Tu te sous-estimes. Il n’y a qu’à voir le succès que tu as eu dans les douches.
-Pfff, tu parles ! Au lieu de raconter des inepties tu ferais mieux de te dépêcher. Et Lenum ? Comment va-t-on le récupérer ?
-Ne t’en fais pas. Il est bien plus malin que tu ne le crois. L’amour va lui donner des ailes pour te rejoindre.
-Non, sans déconner ?
-Avec tout ce ramdam, il aura vite compris ce qu’il se passe et où on est tombées. Il va nous rejoindre sur le chemin, ne t’inquiète pas.
-Bon, si tu le dis.
-Ok, j’y vais.
-Bonne chance !

Et Juno trottina sur le chemin de service qui faisait tout le tour du bassin puis avec son pass modifié, elle sortit en refermant la porte en silence. Commença pour elle une course contre la montre pour trouver de quoi véhiculer sa partenaire.

-Une caisse, une caisse, il faut que je trouve une caisse !

Il n’y avait pas trente-six solutions, il fallait quelque chose dans quoi cacher Karoly et à monter dans une navette. Elle prit la direction des docks : là elle trouverait son bonheur. Mais c’est en passant devant un laboratoire qu’elle eut une idée.
Elle entra normalement, passa le patio puis demanda à quelqu’un avec son air le plus charmeur :

-La zone de stockage s’il vous plait ?
-Second couloir à droite, c’est indiqué ensuite. Que venez-vous faire là ?
-Je dois prendre livraison d’un colis.
-Je ne suis pas au courant. Vous avez un bordereau d’enlèvement ?
-Non, je n’ai rien, c’est pour le Seigneur Vader. Vérifiez si vous voulez.
-Pas de problème, allez-y.
-Merci !

Elle savait très bien que personne de suffisamment élevé dans la hiérarchie militaire n’oserait vérifier. La réputation impitoyable du Sith facilitait parfois les choses. Arrivée dans la pièce, elle repéra de suite le container idéal avec les inscriptions de danger toxique. Il était ouvert dans la zone des emballages décontaminés. Avant de sortir avec sa boite, elle s’attarda près de la console inoccupée à l’entrée. Personne n’étant en vue, elle tapota le clavier de l’ordinateur et édita une clef holographique bidon qui lui servirait de bordereau de livraison, car une fois arrivée au hangar son joli minois et ses belles paroles ne suffiraient pas pour passer, même avec la navette réservée au préalable.
Quand elle arriva au bassin, elle constata avec effarement que Karoly n’était plus là et qu’il n’y avait plus de trace d’elle.

-Psst ! Je suis là ! Aide-moi à sortir de ce truc.

La brune s’était cachée derrière un panneau amovible d’une gaine technique.

-Comme tu aimes bien les endroits exigües, je t’ai trouvé quelque chose à ta mesure. Dit Juno en montrant sa boite.
-Quoi ? Tu veux me faire rentrer là-dedans ? Mais tu te sens bien ?
-Allez, allez, c’est plus grand qu’il n’y parait. Avec ton petit gabarit et ta souplesse légendaire, ce sera un jeu d’enfant pour toi.
-Ma… ma quoi ????
Moins de cinq minutes plus tard Juno ressortait avec son transport spécial qu’elle avait scellé avec la bande spéciale. Elle était presque arrivée lorsqu’une patrouille de Stormtroopers vint vers elle en courant.

-Halte-là ! Où allez-vous ?
-Hangar Z512-278, sergent.
-Excusez-moi, capitaine mais j’ai des instructions. C’est quoi ça ? demanda le sous-officier en montrant la caisse.
-Colis en transit pour le Seigneur Vader.
-Ouvrez !
-Vous êtes malade ? Vous avez vu les inscriptions ?
-C’est certainement conditionné en sécurité dedans. Ouvrez !
-Bien. Vous expliquerez au Seigneur Vader que vous avez compromis le transport aseptisé de son casque de rechange.

Le soldat devenu hésitant la retint d’un geste.

-Euh…

Ils furent interrompus par une voix forte derrière la pilote.

-Que se passe-t-il ici sergent ?

Un lieutenant de la police militaire venait de faire son apparition.

-Contrôle, mon lieutenant. Il s’agirait d’un transport pour le seigneur Vader.
-C’est deux femmes ingénieures du service de construction que nous cherchons, pas une officier de la navale.

Le gars regarda Juno droit dans les yeux pour juger de son aplomb. Elle soutint son regard et ajouta.

-Laissez lieutenant, le sergent ne fait que son travail. Mais faites en sorte que je ne sois plus gênée à l’avenir ou c’est vous qui en répondrez.

Le regard et le ton de Juno suffirent amplement sans besoin aucun de démonstration supplémentaire. Avec du culot on fait souvent beaucoup plus que ce que l’on puisse imaginer et c’était un des Leitmotiv de la belle blonde.
Passer le poste de contrôle de l’un des spatioports de l’Etoile Noire ne posa donc aucun souci avec l’anticipation et la détermination dont elle avait fait preuve jusque là. Dans le couloir qui menait à la piste de sa navette, son regard fut cependant attiré par le type qui travaillait tout seul dans une armoire électrique. Non, elle ne rêvait pas : c’était bien Lenum qui travaillait, accoutré d’une combinaison de travail un peu serrée pour lui.

-Alors, on fait des heures sups ? Demanda-t-elle.
-Oui. J’ai appliqué les cours d’informatique que vous m’avez donnés mais pour la réparation du sectionnement, c’est une autre histoire… Enfin maintenant ça fonctionne à nouveau. On peut y aller ?
-Il faudrait peut-être vous changer, non ? Ca risque de faire un peu désordre sinon. Répondit-elle en lui tendant le sac qui contenait l’uniforme restant.
-Le temps d’aller aux toilettes et je vous rejoints. Où est Karoly ?

Juno fit un signe de tête vers le container et l’amant de son amie fit une grimace.

-Pas de soucis. Je vous attends devant l’entrée du pont.
-Ok.

Quelques minutes plus tard c’est Lenum qui poussait la « livraison » pour monter la rampe de la navette Lambda puis qui l’ouvrit.

-Gargl, de l’air ! J’ai bien cru mourir étouffée… Tu peux m’aider à sortir ? Je ne peux plus bouger le moindre petit doigt.

C’est avec la plus grande délicatesse de la galaxie que Lenum prit Karoly dans ses bras pour aller la poser sur une couchette et lui donner un long baiser.
Quand le petit vaisseau quitta le hangar, celui qui avait autrefois été un grand Jedi regardait par une baie vitrée à plusieurs centaines de mètres de là. Puis un holocron s’alluma et c’est la silhouette de l’Empereur qui apparut.

-Seigneur Vader. Tout se passe-t-il donc comme prévu ?
-Oui, mon Maître. Les rebelles pensent avoir dérobé les plans de l’Etoile Noire et une navette à notre insu.

Le vieux fou ricana.

-Ainsi, ils n’ont pas la moindre idée de ce qui les attend ici.
-Non. Ils sont persuadés de nous avoir échappé.
-Bientôt Seigneur Vader, bientôt ils vont tomber dans notre piège. De mon côté je me suis assuré qu’ils sachent comment couper le champ de protection et qu’ils soient au courant de ma venue. Je vais me mettre en route et nous allons écraser cette vermine définitivement une bonne fois pour toute.
-Je m’occuperai de Skywalker, personnellement et il sera fait selon vos désirs, mon Maître.

L’image disparut. L’élève de Darth Sidious qui s’était agenouillé se leva. Il eut soudain un sentiment de pitié en pensant à ce qui se déroulerait prochainement ici. Puis il le refreina et s’en alla…
Réalisateur à ses heures perdues...
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