Topic littérature

Pour parler de tout et de rien, de vos passions autres que Star Wars ou de tout autre sujet autour d'un verre servi par un Ortolan obèse !
Wes Anteras
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Re: Topic littérature

Message par Wes Anteras »

Surtout travailler dans la série TCW : peut-être que son contexte à part, ses bouquins seraient mieux appréciés par les amateurs. Enfin je n'en sais rien car je ne l'ai pas lue, donc je ne connais pas du tout son style.

Mis à part ils semblent donc faire avec Thorgal ce qu'ils font avec XIII : une série dérivée pour expliquer le caractère des personnages.
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Evan Lupin
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Message par Evan Lupin »

L'épée de Vérité, tome 2, La Pierre de larmes

Bien plus différent de la série, j'ai du coup, beaucoup plus accroché. Je me suis immergé dans le livre avec plaisir pour découvrir l'histoire, qui ne suit la série que sur les grandes lignes.

Richard à donc vaincu Darken Rahl, le renvoyant de le monde des morts, mais à ce moment, il ignorait encore tout de la deuxième leçon du sorcier: Utiliser la magie pour faire le bien peut avoir bien des conséquences néfastes. Et en effet, avoir vaincu Rahl, a permit de déchirer le voile qui sépare le monde des vivants de celui des morts et bien sur, le Gardien (gardien des morts), n'a qu'une envie, c'est d'engloutir le monde des vivants.
Richard et Kalhan partent donc pour tenter de trouver un moyen d'empêcher le pire. Cependant, avoir vaincu Rahl grâce à la magie à éveiller le don en Richard, qui dès lors souffre de migraine atroce. Le seul moyen d'éviter la mort et d'apprendre a contrôler le don. Ce que lui proposent les Sœurs de la Lumière. Richard part donc dans l'ancien monde pour apprendre la maitrise.

Quant à Kalhan, elle doit retrouver Zedd (le sorcier), pour ensuite aller chercher Richard, mais elle rencontrera sur sa route bien des surprise.

Bref, très bon livre. Encore une fois, c'est un pavé, (735 pages, je crois) mais qui se lit très vite.

Pour les amateurs d'héroïque fantaisie.
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Evan Lupin
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Message par Evan Lupin »

L'épée de Vérité, tome 3, Le Sang de la Déchirure.

Richard rejoint Aydindril dans l'espoir d'y trouver ses amis, il y trouve au Sang de la déchirure, armée sectaire qui veut éliminer toute personne doué de magie au service de l'Ordre Impérial. Afin de protéger les contrées du milieu, Richard prend la tête de D'hara et reprend Aydindril. A ce niveau je ne peux plus trop résumé sans spoiler sur les livres d'avant.

le livre démarre moyennement puis s'enlise un peu mais passé un passage un peu long tout se déclenche et le livre se termine dans le feu de l'action; il est donc, dans l'ensemble, très sympa.

Je vous éviterais les avis sur les prochains livres ^^
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Re: Topic littérature

Message par Wes Anteras »

Bon nouveau roman, bien que sa publication n'est pas récente :

Robert Ludlum et Patrick Larkin, The Lazarus Vendetta

Il s'agit du cinquième roman sur la série Covert-One ou le Réseau Bouclier, qui en compte sept actuellement. Cette série est principalement écrite par Ludlum et différents collaborateurs mais pour certaines raisons sur lesquelles je viendrais plus tard, je soupçonne que le rôle des collaborateurs (et pour cause du décès de Ludlum) est plus important que celui du grand maître et d'ailleurs Wikipedia et d'autres lecteurs assidus de Ludlum rejoignent mon avis.

Commencée par The Hades Factor, cette série met en scène les aventures du lieutenant-colonel Jonathan Smith, médecin de formation et secrètement membre de l'organisation de renseignement américaine secrète Réseau Bouclier, ainsi que ces différents amis. Seul The Hades Factor doit être lu en premier pour comprendre la genèse de cette organisation, les autres romans malgré un ordre chronologique n'ont guère que quelques allusions entre eux, notamment certaines relations entre personnages mais c'est très limité.

Sommaire : Ici, la menace à laquelle doit faire face le réseau est difficile à aborder : Smith est chargé de s'assurer le relais entre le Pentagone et l'Institut Teller lors d'une manifestation écologique principalement menée par le Mouvement Lazare contre la recherche en nanotechnologie pratiquée à l'Institut. Mais la situation va dégénérer : un groupe terroriste parvient à s'infiltrer dans l'institut. Lorsque Smith et les agents de sécurité s'en rendent compte et les pourchassent, des explosions au sein de l'Institut libère un nuage de nanophages tueurs causant énormément de victimes dans la foule des manifestants. Bien des questions vont alors se poser car les nanophages au sein de l'institut n'était fabriqué qu'en quantité expérimentale et principalement destinés à des buts thérapeutiques.

Ce roman est exceptionnel au sein de la série car il diffère énormément du schéma classique. Ce qui fait souvent dire que la série est inspiré de Ludlum sans arriver à son niveau sont les points négatifs suivants : des héros qui arrivent trop facilement à mettre à jour les plans des méchants ainsi qu'un classicisme aberrant chez du Ludlum. Ici Smith et ses comparses sont vraiment embrouillés dans un plan extrêmement complexe, subdivisé en différentes sous-intrigues destinées à les aveugler (et le lecteur aussi) pour permettre au méchant de réaliser ses tests et se préparer à frapper au bon moment. Ce dernier toutefois n'échappe pas à la tare principale d'avoir un objectif assez courant au vu de sa catégorie (il n'y a rien de neuf). Il y a aussi différentes maladresses qui permettent au lecteur de s'orienter alors que Ludlum les cache lui de manière magistrale.

Bref bien qu'il s'agisse d'un très bon roman, surtout étant donné à laquelle il appartient et dont il parvient à se détacher, il n'atteint pas le niveau de Ludlum
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Jaweco
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Message par Jaweco »

Petit récap' de mes dernières lectures..


The Bourne Supremacy, de Robert Ludlum (dédicace à Wes !) (La Mort dans la Peau en VF). Avant toute chose, ça n'a strictement rien à voir avec le film avec Matt Damon qui en est tiré. Si le premier opus filmique, La Mémoire dans la Peau, conservait au moins le pitch et quelques ressorts scénaristiques du livre, ici, c'est totalement différent. Hormis la présence des personnages principaux que l'on connait, pas la moindre reprise. Faut croire que c'est ce qu'on appelle une "adaptation libre". Mais enfin bon, ça n'enlève rien au film qui est très bien, et ça n'enlève rien au livre est un bon cru. Voilà pour l'aspect adaptation. Le livre en lui-même. Je dirais qu'il est un peu en deça du premier tome, mais reste tout à fait agréable à lire.

La majeure partie du livre se déroule à Hong Kong et en Chine. Le Premier Ministre de la République Populaire de Chine est sauvagement assassiné et tout laisse à penser que Jason Bourne est l'auteur du meurtre. Seulement le Jason Bourne que nous connaissons est aux Etats-Unis et se remet de ses précédentes aventures en compagnie de sa femme Marie et est devenu enseignant. Le gouvernement américain (du moins le petit groupe qui est dans le secret) met alors en œuvre un plan pour recruter Bourne contre son gré afin qu'il se lance aux trousses de l'imposteur qui imite ses anciennes méthodes. Mais ce dernier est en réalité à la solde d'un haut dignitaire chinois qui projette de prendre le contrôle de Hong Kong, véritable vivier économique... Entre deux faux-semblants, la situation se révèle explosive pour l'Extrême-Orient et à terme pour le reste du monde.

Commençons par le point négatif : le début part bien, et une fois que Jason Bourne/David Webb arrive à Hong Kong, Ludlum embrouille un peu inutilement le lecteur... pendant une bonne centaine de pages, c'est assez compliqué à suivre pour au final pas grand chose, car on revient à notre vision initiale une fois ces 100-150 pages passées. Après ça s'éclaircit et le rebondissements ne manquent pas. Petit passage à vide donc avant de repartir sur de bons rails.

Ensuite c'est vraiment sympa. Pas mal de personnages différents avec chacun leurs propres motivations et objectifs. Au fur et à mesure que la fin approche, tout s'enchaîne et le final s'avère explosif - littéralement. Le personnage de Bourne/Webb/Delta est vraiment intéressant. Il est contraint de jongler en permanence entre ses différentes identités, personnalités... au point de se perdre complètement. Toutes les épreuves qu'il a subies ont fait de lui quelqu'un proche de la schizophrénie. Sa femme Marie est toujours pleine de ressources. Retour d'Alex Conklin déjà vu dans le premier tome. Lui aussi porte ses démons, il est au bout du rouleau mais devant la détresse de Webb tente de faire amende honorable de ses actes passés... ce qui le rend particulièrement attachant. Et un certain nombre d'autres personnages tout aussi bien décrits.

Bref, un bon roman - un bon pavé même au vu des près de 700 pages qu'il contient. Malgré un passage à vide de 100-150 pages après un début sympa, l'intrigue sait rebondir et tenir en haleine jusqu'à la fin. Donc un poil en dessous du premier tome à cause de ce ventre mou, mais fort sympathique dans l'ensemble !


Les Royaumes Crépusculaires, de Mathieu Gaborit. C'est de la fantasy. On me l'a offert à Noël donc bon je l'ai lu mais j'avoue avoir été assez réticent avant de m'y mettre. Je ne reviens pas sur ma certaine lassitude du genre qui se renouvelle trop peu à mon avis. C'est l'ennui des personnes qui sont restées sur mes goûts d'il y a quelques années ! Mais enfin au final j'ai plutôt bien accroché, car pour de la fantasy, c'est particulièrement original. Bon, c'est en fait une intégrale qui reprend tous les romans de l'auteur dans cet univers des Royaumes Crépusculaires. On a donc deux cycles distincts : Les Chroniques Crépusculaires, en trois tomes (Souffre-Jour, Les Danseurs de Lorgol, et Agone), et Abyme, en trois tomes aussi (Aux Ombres d'Abyme, Renaissances, et La Romance du Démiurge). Malgré l'univers commun, ces deux cycles sont totalement indépendants l'un de l'autre, les personnages sont d'ailleurs différents.

D'abord Les Chroniques Crépusculaires. On y suit Agone de Rochronde, fils du baron de Rochronde, qui a renoncé à son héritage pour cause d'opinions diamétralement opposées avec son père. Lorsque ce dernier vient à mourir, son testament lui demande de se rendre au collège du Souffre-Jour, où il devra y passer six jours. Si à l'issue de ces six jours il reste sur ses positions, alors il sera libre de renoncer pour de bon à la baronnie. Mais son père espérait bien qu'il change d'avis et prenne sa succession en dépit de leurs désaccords. L'univers est particulièrement original. Je ne peux pas tout décrire tant il s'enrichit au fur et à mesure des tomes, mais vraiment ça fait du bien de voir que la fantasy peut donner lieu à autre chose de temps en temps. Tout ce qui tourne autour de la magie est une véritable trouvaille car on est loin de ce qui se fait habituellement. Le concept de l'Accord (le pouvoir de la musique) est intéressant également. Bref, cet univers fourmille d'éléments qui le rendent véritablement unique. Bon point. Par contre niveau histoire elle même c'est plus variable hélas. Le premier tome, Souffre-Jour est peut être le meilleur du cycle. On découvre cet univers foisonnant et l'histoire se lit vraiment très bien. Seul bémol, le retournement du héros sur la fin est peut être un peu trop rapide. Mais dans l'ensemble belle entrée en matière. Le deuxième tome du cycle, Les Danseurs de Lorgol est moins bon. L'univers s'enrichit considérablement alors que l'origine de la magie est véritablement introduite. Mais l'histoire avance à l'aveugle, sans réel but... ce n'est qu'à la fin que se forme un minimum d'intrigue. Dommage. L'originalité fait que ça se lit bien mais tout de même en dessous du premier tome. Enfin le troisième, Agone, revient à une intrigue plus construite. L'univers prend de l'envergure et s'enrichit encore. Point négatif : l'auteur est un peu confus parfois. Là où Souffre-Jour est narré exclusivement à la première personne et Les Danseurs de Lorgol alterne première et troisième personnes sans que ce ne soit gênant, l'alternance est bien plus maladroite dans ce dernier tome car l'auteur change parfois de point de vue sans transition aucune. On a quelquefois du mal à voir où on en est. Hormis ça, ça passe bien. Donc ce cycle vaut avant tout pour son originalité, l'histoire ayant des hauts et des bas. Une plutôt bonne lecture ceci dit.

Et le second cycle : Abyme. Ce titre désigne la cité où se déroule l'intrigue. On suit les péripéties de Maspalio, farfadet de son état, ancien Prince-Voleur désormais reconverti en conjurateur (invocateur de démons en quelque sorte). Il est convoqué par un Advocatus Diaboli de sa connaissance pour régler une affaire épineuse : un démon invoqué par un confrère conjurateur pour protéger une duchesse a disparu plutôt que de retourner dans les abysses une fois sa mission terminée. Un démon est en liberté dans Abyme et personne ne sait où il peut se trouver. L'Advocatus Diaboli compte donc sur les talents - de voleur et de conjurateur - de Maspalio pour le retrouver et le ramener vivant afin de le renvoyer dans les abysses. L'histoire prend la forme d'une enquête... et c'est rafraîchissant dans le genre ! L'ambiance est particulièrement réussie. La cité d'Abyme tient plus de la Renaissance Italienne que du Moyen-Age habituel, à ce titre on se croirait à Venise, avec ses canaux, ses ponts, ses ruelles... c'est vraiment l'impression que ça m'a fait et j'ai trouvé ça super ! Encore une fois, pour de la fantasy, c'est vraiment original. Enfin quelqu'un qui sort des sentiers battus et rebattus ! L'enquête avance, mais des complications viennent s'y ajouter alors que Maspalio se retrouve accusé du meurtre d'un Gros, haut dignitaire Abymois. Double intrigue donc, bien gérée. Les révélations sont souvent surprenantes et le tout prend une proportion assez inattendue. Les trois tomes se valent je dirais. L'ambiance est peut être un peu moins enfantine que pour le premier cycle, notamment du fait de certains côtés un peu grivois (mais pas vulgaires !)... ce qui donne en même temps une certaine légèreté appréciable. Seul aspect moins réussi... un peu comme pour le premier cycle d'ailleurs, c'est un peu embrouillé sur la fin, encore à cause des changements de points de vue maladroits qui ont tendance à faire perdre le fil. Comme si pour amener ses cycles vers leur conclusion, Gaborit avait du mal à conserver sa fluidité pourtant présente autrement pour s'embrouiller dans son déroulement de l'intrigue. Un peu dommage mais ça n'enlève rien au reste. Donc encore une fois l'originalité prévaut et l'histoire sous forme d'enquête se suit avec intérêt... d'autant que cela n'empêche pas les moments plus mouvementés. Bref, une lecture vraiment sympa. J'ai d'ailleurs préféré le cycle d'Abyme à celui des Chroniques Crépusculaires.


Voilà pour mes dernières lectures en date !
Evan Lupin a écrit :Je vous éviterais les avis sur les prochains livres ^^
Ou plutôt, tu n'auras qu'à nous donner ton avis sur l'ensemble du cycle une fois que tu l'auras achevé. ;)
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Re: Topic littérature

Message par Wes Anteras »

Pour The Bourne Supremacy, je trouve que c'est le moins bon des trois pour la simple raison qu'il s'écarte du pitch principal de la trilogie (
L'affrontement entre Jason Bourne et Carlos le Chacal
) bien que Ludlum parvient dans le troisième tome à le relier de manière magistrale à l'intrigue. Et ni Shenk ni le major n'ont le niveau et l'aura de Carlos comme méchant.

Après l'adaptation au cinéma, vu qu'ils ont laissé de côté le pitch principal dans le premier film, ils pouvaient difficilement réussir à adapter les deux autres en fonction des livres ( ben entre le fugitif des films et le témoin à protéger des livres, il y a un monde de différence). Le cas le plus flagrant reste quand même avec la transformation de Webb en Bourne, difficilement crédible dans les films alors que pour les livres, cela reste assez logique. Mais sinon, oui le jonglement des personnalités de Bourne fait vraiment la force des récit, encore un point négatif vis-à-vis des films.



Sinon personnellement, ça a été du roman historique, un genre que j'aime assez et où en général je suis plutôt conciliant vis-à-vis de l'auteur, vu la difficulté de mettre en place un bon récit en restant dans la trame des événements historiques et je dois dire que je n'ai absolument pas été satisfait par la trilogie Inca de A.B. Daniel. Les personnages historiques sont des caricatures (ok, on n'est pas libre avec ce genre de personnages dont on connait le caractère réel mais il y a quand même une limite) et les personnages imaginaires sont si fades que l'on ne s'y attache pas et pire, ils correspondent aux critères des Mary Sue en personnage historique :shock: . Tout le contraire de Jacq ( dans ses bons jours) ou de Valerio Manfredi (Trilogie sur Alexandre le Grand assez exceptionnelle).

Mais bon voici le résumé : Dans le premier tome de la trilogie, on suit les destins des deux personnages principaux: Dans l'Empire Inca, Anamaya, princesse inca métisse aux yeux bleus qui va assister Atahuallpa dans sa lutte contre son demi-frère Huascar (récit de la guerre civile précédent l'arrivée des Espagnols de Pizarro). En Espagne, Gabriel, jeune noble rejeté par son père va se joindre aux conquistadors de Pizarro, qui va le considéré comme son fils. On devine alors facilement la suite : peu avant l'affrontement historique entre les Incas et les Espagnols à Cajamarca, les deux héros vont tomber amoureux, avec les conséquences que cela implique. Parallèlement, les Espagnols avides d'or (bon c'est tout à fait historique, donc aucune raison de s'en plaindre) vont chercher à récupérer une immense statue en or massif, le Frère Double d'Huayna Capac.

Bref tout est prévisible et pas seulement les événements historiques ce qui est normal mais aussi les aventures des personnages fictifs ! A part la description des lieux architecturaux Inca, il n'y a rien pour racheter ne trilogie extrêmement mauvaise.
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Re: Topic littérature

Message par Evan Lupin »

Jaweco a écrit :Petit récap' de mes dernières lectures..
Evan Lupin a écrit :Je vous éviterais les avis sur les prochains livres ^^
Ou plutôt, tu n'auras qu'à nous donner ton avis sur l'ensemble du cycle une fois que tu l'auras achevé. ;)
Oui, c'est ce que je me suis dit aussi...encore 6 tomes.


Je me laisserais peut etre tenté par Les Royaumes Crépusculaire.
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Re: Topic littérature

Message par Jaweco »

Wes Anteras a écrit :il s'écarte du pitch principal de la trilogie
Oui pour être hônnete je m'attendais à la voir surgir dans ce tome à "chaque recoin de page", entre guillemets. Au début je pensais que c'était lui qui était derrière tout ça... Ludlum aime d'ailleurs parfois semer le doute en le mentionnant ou en jouant avec certaines répliques du premier tome ("Cain is for Charlie, and Delta is for Cain"). Mais non, et effectivement Sheng est bien moins charismatique.
Evan Lupin a écrit :Oui, c'est ce que je me suis dit aussi...encore 6 tomes.
Tu enchaînes tous les tomes d'un coup ? Pour ma part j'aime assez alterner même si la série complète est déjà sortie, ça évite de saturer. Enfin pour les Royaumes Crépusculaires je ne l'ai pas fait, c'est assez vite lu car les tomes pris en eux même ne sont pas excessivement longs, pas spécialement besoin d'intercaler d'autres lectures pour éviter la monotonie !
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Re: Topic littérature

Message par Evan Lupin »

D'habitude j'essaie d'enchainer. Quand l'univers est prenant, j'y trouve un véritable plaisir, passer des mois avec des personnage qu'on aime.

Là, je viens de passer a Gambit Siege (pas passionnant pour le moment), je me remettrais à l'Epée de vérité plus tard. Faut dire que c'est un budget a 23 et qq le bouquin.
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Re: Topic littérature

Message par Jaweco »

Dernière lecture : Judge, de Karen Traviss (la seule, l'unique ! :P). Il s'agit du sixième et dernier tome de sa série des Wess'har Wars (de la SF). J'ai commencé ce cycle il y a bien quatre ans maintenant, mais comme contrairement à Evan j'aime alterner les genres de lectures pour éviter la saturation, ça explique pourquoi je le finis seulement maintenant. En aucun cas parce que ce n'est pas bien, bien au contraire ! Plutôt que de donner mon avis sur cet ultime tome, ce qui n'apporterait pas grand chose, je vais le faire sur la série dans son ensemble.

Le pitch de ces Guerres Wess'har. En 2374, un vaisseau humain arrive dans le système de Cavanagh en mission d'exploration, menée par Shan Frankland, ancien officier de police au caractère bien trempé. Un premier groupe de colons avait déjà été envoyé et s'est installé sur une planète locale. Ils y ont fait la connaissance d'une espèce extra-terrestre, les Wess'har, peuple fervent défenseur de l'équilibre écologique de leur environnement. La cohabitation a jusque là été très paisible mais l'arrivée du nouveau groupe d'humains va compliquer considérablement les choses alors que les objectifs de certains d'entre eux sont loin d'être aussi anodins qu'une simple mission d'exploration. Voilà pour faire court et pas trop compliqué.

Bon bah je ne présente pas Traviss, on l'adore ou on la déteste, mais c'est bien la Traviss que tout le monde connaît. :P Son style est sensiblement le même que sur SW, à ceci près que le langage utilisé est moins "aseptisé" et que du sexe est présent. Sinon, comme d'habitude, elle s'attache beaucoup aux personnages et développe bien leur psychologie. Au cours des six tomes, un grand nombre de points de vue sont abordés et chacun présente un intérêt. Alors évidemment avec Karen, pas de persos tout blancs ou tout noirs... tout est en nuances de gris. On n'a pas les gentils d'un côté et les méchants de l'autre. Certains peuvent sembler étiquetés "salaud" au premier abord, et puis on se retrouve pris à contrepied deux ou trois tomes plus loin lorsque leur point de vue est utilisé... A l'inverse, même les "bons" persos ne sont pas à l'abri d'un choix douteux ou d'une réaction excessive. Bref, une belle galerie de personnages qui ont tous leurs qualités et leurs défauts. Traviss ne donne pas de réponse facile, au lecteur de se faire son opinion par lui-même. Point très positif aussi : les différentes cultures extraterrestres (car les Wess'har ne sont pas tout seuls dans le coin !) sont vraiment bien travaillées... et chaque espèce a bien sa propre façon de penser. Contrairement à bon nombre de romans SW où les aliens sont finalement des "humains déguisés", ici, les autres espèces n'ont véritablement pas la même logique ou raisonnement ! Et bien entendu, à l'intérieur de ces espèces, les points de vue peuvent diverger entre les individus. Tout ceci forme un faisceau très touffu de personnalités bien distinctes.

Quant à l'histoire, elle présente des rebondissements inattendus et des moments forts tout au long des six tomes. Certaines scènes en particulier sont vraiment intenses et marquantes. L'émotion est présente à plusieurs reprises également. J'ai bien apprécié que pour une fois, les humains ne soient pas les sauveurs de la galaxie mais plutôt ceux qui viennent foutre la m****. Notre espèce est passée aux rayons X et elle est loin d'être toujours glorieuse. Bons nombres de thèmes sont abordés : l'écologie, le féminisme, le pouvoir de l'information, la religion... et sans jamais verser dans le sentencieux, encore une fois c'est au lecteur de se faire son idée.

Bref, une bonne SF intelligente avec du fonds ! Pour ceux qui ont apprécié Traviss sur SW, les trois premiers tomes sont dispos en VF (mais la suite semble tarder à paraître hélas :?).
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Azaghal
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Re: Topic littérature

Message par Azaghal »

J'ai parcouru ce nouveau sujet (chouette initiative au passage :D ) et j'ai remarqué que certains défauts de l'héroic fantasy comme le manque d'originalité avait été abordé et bien que n'étant pas un grand spécialiste, c'est une opinion que je partage (avec un certain pourcentage d'à priori forcément).
Malgré tout je voulais vous faire partager une oeuvre (si vous ne la connaissez pas déjà), la saga du Trône de Fer (VO : A Song of Ice and Fire) par G.R.R Martin. C'est une oeuvre encore inachevée affilié à la Dark Fantasy et parue pour l'instant en 12 tomes fr chez Pygmalion et J'ai lu (originalement 4 tomes Vo pré-découpage vf).

C'est pour moi (encore une fois avec ma petite expérience) une des meilleure série qui m'ait été donné de lire. Avec une histoire riche et complexe (inspiré par la guerre dite des Deux-Roses entre autre), l'auteur nous amène sur le continent de Westeros ou diverses familles/individus s'opposeront pour une lutte de pouvoir qui aura de lourdes conséquences sur le pays et ses habitants.
C'est un picth un peu général mais j'essaie de donner une idée du scénario sans trop en révéler car l'histoire (et c'est une de ses forces) est très riche en rebondissements.
Avec un début somme toute classique, c'est pour moi vers la seconde moitié du 2ème tome (2 premiers tome VF = 1er tome VO) que l'histoire prend toute sa force avec les débuts de nombreuses intrigues politiques, alliances militaires, etc...

L'originalité pour moi se manifeste dans deux points :
-Le premier, peut être lié au genre ou l'auteur se joue réellement du lecteur en mettant celui-ci dans une position inconfortable ou tout peut arrivé (même aux héros).
-Le second avec un univers qui possède très peu de fantastique et de magique (au début en tout cas). C'est l'intrigue qui prime et le reste est accessoire.
Personnellement, j'apprécie aussi le portrait "sombre" mais réaliste du "petit peuple" qui lutte pour survivre.

Pour la structure narrative, chaque chapitre se passe du point de vue d'un personnage, ceux-ci appartenant aux différents "clans" ce qui permet à la fois de cerner leur psychologie et ainsi d'éviter une approche manichéenne mais aussi d'observer leur réactions face aux divers évènements.
Concernant le style, il parait que la VO est beaucoup plus "pêchue" que la VF notamment dans les dialogues. La VF a tout de même un avantage qui séduit les lecteurs (indépendamment du niveau d'anglais), le traducteur Jean Sola utilisant un vocabulaire précis et d'époque qui donne un style particulier.

Pour la suite, il reste normalement 3 tomes (VO) à sortir et le 5 est "en retard" depuis quelques années.
Enfin dernier point intéressant, l'oeuvre est en train d'être adaptée en série par HBO (première saison déjà tournée) et les critiques sont très positifs voir franchement séduits.

PS : Au cas ou je n'ai pas réussi à vous faire partager mon entousiasme voici le lien de l'oeuvre sur wikipédia qui vous apportera peut être plus de précision.
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Evan Lupin
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Re: Topic littérature

Message par Evan Lupin »

"Au cas ou je n'ai pas réussi à vous faire partager mon entousiasme"

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Re: Topic littérature

Message par Jaweco »

Yep, d'autant qu'on m'en avait déjà parlé de cette saga, en de très bons termes également ! Donc il est fort possible que je finisse par m'y intéresser de plus près ! Quand je ne sais pas, mais comme Evan, c'est noté. Ma liste des bouquins "à lire" ne désemplit décidément pas, j'y greffe de nouveaux titres plus vite que je ne les lis !
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Re: Topic littérature

Message par Wes Anteras »

On m'en avait aussi parlé et je vais probablement m'attaquer à cette saga.

Sinon ça a été deux romans : un dont j'(attendais l'auteur au tournant, bien que c'était son premier roman que je lisais et un dont je n'attendais pas grand chose, étant le second tome d'une duologie dont le premier m'avait passablement ennuyé.

Passons au premier et je remercie l'honnêteté de l'éditeur pour avoir réellement mis le nom de l'auteur en évidence et non comme c'est trop souvent le cas celui du romancier très célèbre lorsqu'un auteur suit un scénario du romancier mais qui n'a pas collaboré à la rédaction du roman.

James COBB d'après Robert LUDLUM, The Artic Event

The Artic Event est le septième roman de la série Covet One et j'ai été passablement énervé par le travail de Cobb dont j'espère qu'il n'écrira plus jamais. J'admets qu'il n'est pas facile de prendre la suite d'un grand écrivain comme Ludlum mais bien que la qualité des romans de la série n'atteint pas celle de Ludlum, tous les auteurs avaient jusqu'à présent respecté la cohérence de cette série. Ce dont Cobb a été totalement incapable.

Le pitch : un bombardier soviétique, vieux de cinquante ans est découvert sur une île du Grand Nord Canadien. Les autorités russes décident d'alerter sur le champ le Président des Etats-Unis pour mener une opération de récupération commune car ce bombardier transportait deux tonnes d'anthrax militaire. en sa qualité d'expert médical, cette mission est confié au lieutenant colonel Jonathan "Jon" Smith. Toutefois les ennuis votn commencer : la mission scientifique qui a découvert le bombardier est victime de disparition mystérieuse. Mais peut-être qu'un secret plus grave est dissimulé dans l'épave.

Il est extrêmement rare de trouver une triple intrigue, avec des camps cherchant des objectifs très différents dans Covet One, ce qui laissait quand même une bonne manœuvre à Cobb, bénéficiant d'un scénario nettement plus complexe que les autres romans de la série. Son échec est d'autant plus impardonnable. La moindre des choses pour montrer sa connaissance de la série, et non par allusion aux affaires précédentes, aurait été de nous expliquer les conséquence du Moscow Vector se déroulant juste avant : entre la démocratie russe du septième roman et la Russie autoritaire ayant tenté une opération militaire agressive de grand envergure du sixième, il y a une telle différence, surtout après la crise de confiance qu'il fallait décemment expliquer la transition. Or pas une seule fois Cobb ne s'y attarde. Passons ensuite sur le respect des critères de base de la série : il a toujours été affirmé que Covet One/le Réseau Bouclier était une organisation dont l'existence était maintenue secrète du reste des agences de renseignement américain. Lorsque ses membres collaborait avec elles, ils le faisaient via leur fonction civile officielle (Notamment Smith en tant que chercheur de l'USAMRIID). Or là, Cobb les fait carrément intervenir en tant que Membre de Covet-One, commandant à un officier de la CIA, officialisant l'existence de l'organisation !!! Le principe de base de la série n'est même pas respecté.

Passons aux personnages, les nouveaux d'abord. Smyslov, le Russe est le seul intéressant, tourmenté entre son devoir et les liens qu'il tisse avec les autres membres de la mission. Valentina Metrace, le second agent de Covet-One est totalement... nulle, pas d'autre mot. Historienne spécialisé dans l'étude des armes dont elle se fait une passion, elle joue tout le temps à la femme fatale, cherchant à draguer Smith. Covet One nous avait pourtant habitué à des héroïnes largement plus intéressantes et pas seulement dans les personnages principaux. Et passons maintenant aux deux protagonistes, Jon Smith et Randi Russel de la CIA. Cobb décrit leur relations comme aux débuts de la série, soit il y a au moins 4 ans, ne tenant absolument pas compte de l'évolution radicale dans les romans précédents. Ils sont donc en froideur à cause de leur passé commun, ayant du mal à collaborer entre eux, tout à fait l'opposition des romans précédents. Randi est décrit également décrite comme une femme fatale, ce qui est à l'opposition de son caractère. Quant à Smith, peut-être par goût personnel, Cobb le décrit principalement comme un commando militaire rêvant de retourner sur le front alors que dans tous les romans précédent, ce sont surtout ses caractéristiques de chercheur et médecin, participant à de nombreux séminaires qui sont mises en avant.

Bravo pour cette destruction en règle de la série, Monsieur Cobb.

Passons au second roman :

Christian Jacq
La Vengeance des Dieux
2. La Divine Adoratrice


Après un premier roman totalement ennuyeux, j'avoue que je n'attendais pas grand chose du second qui m'a totalement bluffé. On passe d'un ennui mortel à l'un des meilleurs romans de Jacq ! Jacq, malgré un scénario fixé par l'histoire parvient même à nous surprendre, principalement en utilisant ses personnages imaginaire. On est dans la suite directe du premier roman, Kel, cherchant à rejoindre au plus vite Thèbes et la Divine Adoratrice pour déchiffrer un mytérieux papyrus, tout en échappant à la justice et aux services secrets du pharaon Amasis, tandis que les comploteurs s'activent.

Le personnage subissant la transformation majeure est Kel, passant du scribe classique de Jacq et totalement irréaliste compte tenu de sa situation à un personnage terre à terre, certes restant respectable moralement mais prêt à passer outre ses sentiments.

L'autre personnage important, Amasis est jugé très gravement par Jacq, dont on voit clairement qu'il n'apprécie pas les décisions en le décrivant comme un jouisseur invétéré et irresponsable alors qu'Amasis est davantage vu comme l'artisan de la renaissance Saïte. Autant la description du pharaon peut faire sourire, autant en revanche ses actes le sont beaucoup moins. Général usurpateur préférant s'appuyer des mercenaires grecs qu'une armée nationale, réformant la société égyptienne sur base des sociétés grecques dont il cherchait à s'allier, ses décisions ont historiquement mené à la chute de l'Egypte. Le jugement de Jacq bien que sévère reste globalement justifié.
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Bard'ika
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Re: Topic littérature

Message par Bard'ika »

Je constate que beaucoup d'entre vous aime l'héroïc-fantasy et il y a un nom qui me vient tout de suite en tête en pensant à ce genre (il me semble ne pas l'avoir vu), c'est David Gemmell. Il s'agit d'un maître de ce genre. il est auteur de plusieurs série dont la plus connue se déroule dans le monde de Drenaï (le premier tome s'intitule Legende).

Pour compléter la liste de Caine Lornan sur Jean-Louis Fetjaine, celui-ci à également écrit un excellent diptyque sur Merlin (le premier s'intitule Le Pas de Merlin et le second Brocéliande, tout deux dispo chez pocket).
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Jaweco
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Re: Topic littérature

Message par Jaweco »

Achevé de lire un gros pavé : Les Piliers de la Terre de Ken Follett. Depuis le temps que j'en entendais parler de celui là ! Et en fait, c'est la vision de la série TV qui en est tirée qui a achevé de me convaincre de m'y mettre. Pour du pavé, c'est du pavé : près de 1000 pages ! Mais ça passe tout seul, ça se lit vraiment très bien.

Le pitch. Difficile à faire tant les personnages et intrigues s'entrecroisent. Je fais une tentative... Au XIIème siècle en Angleterre, le navire transportant l'héritier du trône fait naufrage. Quelques temps plus tard, un homme est pendu pour vol, et une jeune femme étrange maudit publiquement les trois personnes responsables de l'exécution. Les années passent, et lorsque le roi Henry meurt, une guerre de succession pour le trône éclate. Sa fille Maud est l'héritière légitime mais c'est une femme et elle est loin de faire l'unanimité. Son cousin Stephen l'évince et s'empare du titre de Roi, avec le soutien de l'église. Pendant ce temps, Tom, maître maçon, est à la recherche d'un chantier où il pourrait exercer ses talents et ainsi nourrir sa famille. Le prieur Philip a pour sa part l'ambition de redresser le monastère de Kingsbridge et lui redonner son éclat d'antan. Le jeune William Hamleigh, fils d'un riche propriétaire terrien, lui, fulmine : ses ambitions d'accéder à la noblesse se sont vues contrariées par Aliena, fille du comte de Shiring, avec laquelle il devait se marier mais qui l'a éconduit et l'a ridiculisé aux yeux de tous. L'assistant de l'évêque de Kingsbridge, Waleran Bigod, considère que la fin justifie les moyens et ne recule devant aucun coup bas et manipulations pour parvenir à ses objectifs.

Voilà. Comme je disais, difficile de faire le pitch, c'est très touffu. Le roman tourne autour de la construction de la cathédrale de Kingsbridge, mais c'est surtout un prétexte pour créer une trame aux multiples ramifications et multiples personnages, avec de nombreux rebondissements. Et des rebondissements, il y en a beaucoup ! Et tout y passe : trahisons, meurtres, complots, manipulations... du coup, malgré le nombre conséquent de pages, ça se lit tout seul, le rythme ne faiblit pas. Et l'histoire s'étale sur une quarantaine d'années, les personnages évoluent, ce qui évite le sentiment de stagnation. Donc si le côté "cathédrale et bondieuseries" peut effrayer, finalement, ce n'est un obstacle car ça va bien au delà.

Les personnages sont comme je le disais nombreux, et bien décrits. Le seul petit reproche que je pourrais faire serait un certain manichéisme. Les méchants sont méchants et les gentils gentils. Enfin malgré cela, ces derniers ont quand même chacun leurs défauts. Finalement ce n'est donc pas bien gênant. On s'attache aux bons, on méprise les mauvais. Ça ne nuit pas au roman !

Niveau historique je ne suis pas expert en la matière donc pour ce qui est d'éventuelles incohérences, je n'ai rien vu de particulier. Dans tous les cas, c'est une œuvre de fiction, pas un documentaire, donc bien entendu garder un certain recul. Ceci dit ça n'empêche pas d'apprendre des choses intéressantes sur la période, ce qui est toujours bon à prendre.

Bref, un bon roman qui accroche bien son lecteur ! Pour ce qui est de l'adaptation TV, elle est globalement plutôt fidèle mais certaines choses ont été modifiées : enlevées, réduites, ou au contraire développées voire ajoutées. Quoiqu'il en soit elle est sympa à regarder. Et ça peut être un bon moyen de découvrir ces Piliers de la Terre si on n'a pas trop envie de se lancer dans un gros pavé de 1000 pages. ;)
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Wes Anteras
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Re: Topic littérature

Message par Wes Anteras »

Ah Les Piliers de la Terre. Le meilleur et de très loin roman de Ken Follet. D'ailleurs je vais bientôt le relire avant de m'attaquer au Monde sans Fin qui en est la suite. Pour ce qui est des événements historiques, et bien c'est tout à fait exact, y compris le fameux naufrage du début du roman, bien que romancé : l'histoire raconte la fameuse guerre civile en Angleterre appelée l'Anarchie lorsque le Roi Henry I est décédé et que Stephen (aussi connu sous le nom d'Etienne Ier) usurpe le trône, principalement parce qu'à l'époque, on ne voyait guère les femmes comme Maud/Mathilde l'Emperesse régner en leur nom propre en Occident.
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Jaweco
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Re: Topic littérature

Message par Jaweco »

La lecture du Monde sans Fin est prévue aussi, mais comme j'alterne un peu...

... lu The Family de Mario Puzo (Le Sang des Borgia en VF). Quoiqu'on reste dans le domaine historique. Avant toute chose, le nom de Puzo n'est peut être pas très parlant comme ça, mais c'est lui qui a écrit Le Parrain (que je n'ai pas lu... pour le moment), adapté évidemment au cinéma par Coppola.

Le roman, car c'est bien sûr un romancé, raconte l'histoire de la famille Borgia, famille de la Renaissance Italienne célèbre pour ses frasques diverses et variées qui ont déchaîné les passions et les scandales. Le cardinal Rodrigo Borgia, originaire d'Espagne, devient le pape Alexandre VI après des élections plus ou moins douteuses... si les hommes d'église de l'époque se laissaient souvent aller au plaisir charnel (note de moi : de l'époque seulement ?) et avaient bien souvent des enfants cachés, Alexandre VI fut l'un des seuls à l'afficher publiquement. Ainsi donc, Cesare, Lucrezia, Juan et Jofrè sont ses quatre enfants les plus connus (il en a eu d'autres). L'ambition de ce pape était d'unifier l'Italie, encore divisée en différentes régions. Pour parvenir à cette fin, il n'hésite pas à utiliser ses enfants dans des jeux d'alliances, à utiliser son statut pour les favoriser... la corruption règne, les assassinats d'opposants trop gênants sont légions, les complots s'ourdissent dans l'ombre. La Renaissance italienne dans toute sa splendeur. A côté de l'essor culturel énorme qu'a vu naître la période, tout était permis, la fin justifiait les moyens, y compris aux plus hautes strates de l'église. Renaissance artistique et culturelle mais décadence politique et religieuse. Et c'est passionnant ! L'auteur arrive à raconter tout ça de manière fluide, sans jamais perdre son lecteur malgré un contexte pas forcément évident pour le néophyte. Au final, pas besoin d'être expert de la période pour apprécier... même si on appréciera quelques apparitions savoureuses, comme de Vinci ou Machiavel par exemple.

Les personnages principaux sont donc bien sûr les Borgia. Rodrigo, le patriarche, ici décrit comme convaincu du bien fondé de ses actes. La déviance de la croyance est parfaitement illustrée, tout trouve justification car après tout, il est le représentant de dieu. Ce qui le conduit a totalement perdre de vue les valeurs morales les plus élémentaires. Son seul crédo : la famille avant tout. Cesare Borgia est parmi ses enfants le plus intelligent et le plus vindicatif. Dans un premier temps intronisé cardinal, il finira par délaisser cette fonction et devenir chef des armées papales... et sera à l'origine de nombreuses conquêtes, en Romagne principalement. Lucrezia, elle, est instrumentalisée par son père au gré des alliances et sera mariée à plusieurs reprises (quand un mari devient gênant, on l'élimine et on la marie à un autre). Juan est le plus sadique du lot. Jofrè est au contraire le plus réservé, souvent pris pour un attardé... mais l'est-il réellement ? Les apparences peuvent être trompeuses. Bref, les personnages sont bien décrits. Par rapport à la réalité historique, c'est sans doute ici que la part de fiction est la plus importante (la plupart des évènements se sont réellement déroulés), car passé les caractères généraux, il faut bien donner corps aux personnages et donc donner une interprétation particulière de leurs motivations et ressenti. Malgré leurs turpitudes, on s'y attache donc, car on évite le manichéisme forcené. Ils sont "machiavéliques" (c'est le cas de le dire, Cesare ayant inspiré Machiavel pour son Prince !) mais humains.

Bref, une lecture très intéressante, avec des personnages hauts en couleur, des alliances politiques très changeantes, des intrigues où les meurtres, les empoisonnements, les trahisons sont monnaie courante. Le style de l'auteur, simple et fluide, sans charger inutilement, permet de ne pas perdre le fil. Pas de pré-requis nécessaires pour suivre et apprécier. Puzo a décrit les Borgia comme "la première famille mafieuse de l'histoire", et on comprend pourquoi !
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Wes Anteras
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Re: Topic littérature

Message par Wes Anteras »

Pour ma part, depuis le temps que je l'avais vue en film, j'ai achevé la tétralogie de Thomas Harris sur le plus célèbre des docteurs, Hannibal Lecter.

Les films sont incroyablement fidèles aux livres, donc l'histoire ne surprendra probablement personne.

Les Origines du Mal sont très largement en-dessous des autres niveau qualité : avoir essayé d'expliquer les origines du comportement "dérangé" de Lecter est très loin d'avoir aidé à l'aura du personnage

Dragon Rouge est très correct mais sans plus, contrairement au Silence des Agneaux dont il partage un scénario similaire mais sans arriver à l'égaler : les relations entre Will Graham et Lecter étant largement inférieures (mais pour juste cause) aux sentiments que vont développer Lecter et Starling.

Le Silence des Agneaux est véritablement le meilleur tome de la tétralogie, principalement par les liens qui se tissent entre le docteur psychopathe et la future recrue du FBI chargée de l'étudier. C'est aussi amusant de voir certaines anecdotes notamment la leçon sur " Imaginer et image" entre Crawford et Starling, ou encore les commentaires de Lecter vis-à-vis de Chilton. Aussi de voir l'amitié véritable entre Barney et Lecter, pas assez montrée dans les films à mon goût.

Hannibal reste aussi exceptionnel niveau qualité, bien qu'il s'agit du tome ayant subi le plus d'adaptation mais c'est compréhensible car certaines choses enlevées étaient extrêmement choquantes, bien qu'intéressante : le passé de Mason Verger est nettement plus horrible dans le livre et ajoute une noirceur supplémentaire au sinistre personnage, celui de Pazzi est également exploité ainsi et surtout Barney, extraordinairement approfondi. L'antagonisme entre Chilton et Lecter fait ici place à celui entre Clarice et Paul Krendler, déjà découvert dans le Silence. La fin laisse une surprise complète. C'est également ici que l'on voit le début du passé d'Hannibal (les Origines du Mal ayant été écrite postérieurement à Hannibal).

en résumé, si on passe outre les Origines, très dispensable d'ailleurs, la Saga d'Hannibal est une franche réussite et même après avoir vu les films, les livres réservent de bonnes surprises.
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Re: Topic littérature

Message par Jaweco »

Voici encore des romans dont je me dis parfois "tiens, il faudrait que je les lise si j'en ai l'occasion"... comme bon nombre de choses d'ailleurs ! Il va falloir que je force cette occasion un des ces quatre. Je les rajoute de ce pas à ma liste des "à lire", pour y penser la prochaine fois qu'il me faudra des idées de lecture. Au moins Le Silence des Agneaux, le premier, pour voir ce que ça donne. Hannibal Lecter est fascinant dans les films, Anthony Hopkins n'y étant pas étranger bien évidemment.

Pour Les Origines du Mal, il me semble que les producteurs hollywoodiens ont demandé à Thomas Harris d'écrire un roman racontant les débuts du personnage pour pouvoir l'adapter en film juste derrière... c'était donc je crois une commande expresse et l'auteur n'a pas eu beaucoup de temps pour le pondre, pressé de livrer son manuscrit au plus vite. Ceci explique peut être cela. Après je n'ai pas vu le film, donc je n'en pense trop rien. Dommage tout de même que ça conduise à une "démythification" de Lecter !
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