BoShek, ce héros (by Leris)

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H@n Solo
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BoShek, ce héros (by Leris)

Message par H@n Solo »

La navette décolla et avec elle les derniers espoirs de liberté du contrebandier. BoShek, c’était son nom. Typique de la racaille Corellienne, pour les Impériaux, le type même du gentleman-voleur pour les femmes… Pour le reste, à vous de voir. C’était le genre de héros qui ne courait pas les rues : une liste de principes longs comme le bras, volant au secours de n’importe qui, pourvu qu’elle ait de belles jambes et qu’elle sache bien payer. La trahison, ça laissait un goût âpre dans la bouche, se dit-il quand il repensa à ce dont il venait d’être victime. Rasha Bex, membre des Services de Renseignements de l’Empire Galactique, l’avait bien berné… Il s’était fait avoir comme un débutant quand elle lui avait parlé du fait qu’elle était poursuivit par de dangereux Rebelles. Le contrebandier avait mit tout son talent à tenter de semer ses poursuivants… pour finalement tomber sur une invasion impériale en bonne et due forme. Et là, qu’avait-il vu ? Rasha qui donnait une datacarte à son supérieur ! Une Impériale ! Une vulgaire impériale ! Le genre de personne qu’il s’était juré de combattre à tout prix. Sans pour autant participer à la Guerre Civile Galactique, il n’en était pas moins proche des Rebelles. Les Impériaux traquaient ceux qui étaient encore dans le business. Son vieil ami Han Solo avait bien compris quel camp rejoindre…
BoShek, lui, n’avait pas su faire le bon choix. Du moins, pas au bon moment. Désormais entouré de deux stormtroopers, il allait passer un sacré bout de temps dans les geôles du Glorieux Empire. Redressement, peut-être même lavage de cerveau. Qui sait ce dont ils étaient capables. Du pire… mais pas du meilleur. Il se rappela des propos tenus par un ancien tenancier du marché noir sur Nar Shaddaa, qui lui avait dit que les Impériaux ne donnaient qu’une seule échappatoire à la prison : la mort. A de nombreuses reprises, le Corellien avait su affronter la mort, avec un certain courage c’est vrai, mais toujours en se demandant comme sa vie aurait pu être s’il avait choisis un boulot plus tranquille. C’était exactement à cela qu’il pensait lorsque la navette passa en hyperespace. Décidément, s’enfermer dans ses pensées avait le don de faire passer le temps.
Fixant son regard sur le plus grand des soldats, environ une demi tête de plus que son camarade, il essaya de devenir les pensées de ce dernier. BoShek était sensible à la Force. Il l’avait découvert assez tard mais il avait ressentit un trouble quand celui qu’on surnommait Ben, le vieux fou de Tatooine, était venu lui demander un taxi pour Alderaan. Essayant de garder son calme, il enchaîna :
- Peut-on me dire où on m’emmène ?
- Impossible, fit le plus grand.
- Une prison de haut sécurité je présume… ajouta-t-il.
- Taisez-vous ! HPJ-503, conduis-le à l’arrière.
Le plus petit des stormtroopers l’entraîna à l’arrière et referma la porte aussi sec. Le contrebandier s’allongea sur sa banquette d’accélération et ferma les yeux instantanément.

Une dizaine d’heures plus tard, BoShek découvrit le lieu paradisiaque où il allait être enfermé : Agon IX, paradis du pénitencier. Cette prison existait déjà sous l’Ancienne République et l’Empire se l’était approprié. Les traîtres à l’Empire y étaient déjà enfermés depuis la fin de la République : quelques membres de la fameuse Pétition des 2000 y étaient enfermés, de même que d’anciens Séparatistes. Le Corellien se sentit finalement content d’être aussi bien statué que d’éminents représentants d’un défunt gouvernement. Deux gardes en uniforme violet le conduisirent vers sa cellule : le genre de cellule que l’on ne pouvait qu’imaginer dans ses pires cauchemars. Une fenêtre minuscule en transpacier faisait office de seule source lumineuse. Une banquette moisie serait son seul lit pendant les semaines à venir.
- Voici ta piaule, fit le premier garde en le poussant dedans. Tu vas y croupir pendant trois semaines, le temps que l’on prépare ton jugement. Règlement intérieur : pas de sortie, pas de visite, rien. Un repas par jour.
Sur ce, son collègue referma la lourde porte qui le séparait de la liberté. BoShek se retourna et un sentiment de solitude le prit entre ses griffes. Il se posa sur la banquette et commença à se frotter, comme s’il avait froid. Il comprit qu’il n’y aurait pas d’autre issue. Que celle de la mort, comme lui avait dit le gars sur Nar Shaddaa. Il s’allongea en repliant ses jambes et chercha le sommeil. Qui ne vint pas…

Rasha Bex était une femme sublime, mais ce n’était pas pour ça que son supérieur l’avait engagé. C’était pour son talent. Garm Bel Iblis était veuf depuis un attentat manqué par l’Empire. Il avait donné ensuite toute sa vie pour combattre le Mal, avec les armes du Mal. Malgré tout, il le savait, cela ne ramènerait pas sa femme, mais cela éviterait, peut-être bien, que d’autres ne finissent comme lui : veuf et reclus. Bel Iblis avait quitté le mouvement de la Rébellion après plusieurs altercations avec Mon Mothma. Malgré l’intervention de leur ami commun, Bail Organa, la rupture fut consommée. Mais les deux leaders historiques encore vivants étaient tous les deux trop fiers pour se raccommodés. C’était ça que Rasha admirait dans l’ancien sénateur : sa ténacité contre l’adversité. Si Mothma ne faisait pas office d’adversaire, l’Empire, quant à lui, était son farouche ennemi. Bel Iblis était une épine dans son pied. A de nombreuses reprises, il avait malmené de brillantes unités impériales en utilisant la tactique de guérilla, la seule valable contre un ennemi plus nombreux et plus puissamment armé. Quel était le rôle de la jeune femme dans tout cela finalement ?
Un agent double ? C’était peut-être bien ça… Rasha n’était pas Rasha… Ce n’était qu’un pseudonyme depuis la mort de ses parents, à l’âge de 14 ans. Orpheline, abandonnée sur Teyr, elle avait été recueillie par un ancien instructeur de la Grande Armée de la République qui l’avait élevée. Ce dernier avait quitté l’Armée Impériale pour rejoindre l’Alliance Rebelle. Rasha avait grandis dans son giron. Elle n’était pas sensible à la propagande impériale et son ancien mentor ne l’avait pas trompé : l’Empire pratiquait l’esclavage, le meurtre de masse, avilissait tout sur son passage, jusqu’à la moindre parcelle de terre pour construire ses garnisons. Sans avoir en elle cette haine qui rongeait certains idéalistes, elle croyait dans l’action commune, celle du combat pour la démocratie. Son mentor lui avait présenté Bel Iblis. C’est ainsi que tout a commencé. Jeune et belle, Bel Iblis avait compris qu’il pourrait utiliser ses talents physiques à son avantage. Eduqué aux techniques d’infiltration et d’espionnage par un ancien agent de la CorSec passé du côté rebelle, elle avait appris tout ce qu’il fallait savoir pour faire un bon double agent de terrain.
Plusieurs mois après, elle était engagée au sein de l’Empire. Son supérieur, Matties Deenn, s’était pris d’un certain entrain pour ses… atouts. Rasha en était consciente. Dans son rôle de contre-espionne impériale, elle avait fournis les coordonnées des fausses cellules rebelles de Bel Iblis. Ses camarades de combat qui l’avaient poursuivi soignaient les blessures infligées par l’homme dont elle était tombée amoureuse : BoShek. Deenn avait ordonné son arrestation quand BoShek avait compris qu’il avait été trahi. Mais Rasha avait été sotte de lui demander de le rejoindre… Il devait la haïr désormais… Il devait penser qu’elle était une Impériale… La jeune femme secoua sa tête. Les remords l’envahissaient depuis deux semaines, sans qu’elle sache quoi faire.
Bel Iblis pénétra dans la tente de commandement de sa base mobile, le Nid du Pèlerin.
- Bonjour, Capitaine Bex. Alors, cette mission sur Stoga ?
- Monsieur, la mission a été un succès… dit-elle en hésitant. (Elle comprit que l’ancien sénateur de Corellia la dévisageait.) Je veux dire… J’ai rempli la mission…
- Mais ? fit le Corellien.
- Mais je suis responsable de l’arrestation d’un innocent, acheva-t-elle.
- Oui… Je suis au courant… J’ai lu les rapports de Karn et de Lhira. Ce… BoShek… qui est-il vraiment ? Je veux dire, à part un Corellien, ajouta-t-il.
- Il est recherché par l’Empire, répondit Rasha, et je l’ai vendu… Ils vont l’exécuter par ma faute !
- Je vois… Je suppose que vous voulez le sauver ? (Rasha acquiesça de la tête.) Vous vous rendez compte de ce que cela signifie ? Comment pourrais-je donner mon accord à ça, Capitaine ?
- C’est un Corellien, comme vous. (Bel Iblis toucha ses moustaches et esquissa un sourire.) Il pourrait nous aider, il a un bon cœur. Il hait l’Empire, je l’ai lu dans ses yeux… et je l’ai compris à ses propos… Il a besoin de moi. Il est innocent…
- Vous jouez sur la corde sensible… Mais vous risquez de plomber votre couverture, et j’ai encore besoin de vous… Cependant, je ne peux pas laisser un contrebandier, et qui plus est un natif de ma planète natale, être exécuté. (Il inspira profondément.) Bien, Capitaine Bex, allez y. Mais prenez garde. Vous êtes mon meilleur agent et si je vous perds, je ne me le pardonnerai jamais.
- Vous êtes vous déjà plains de mes manières ? demanda la jeune femme. (Bel Iblis fit non de la tête.) Tout ira bien, Monsieur.
Elle fit un impeccable salut militaire corellien et quitta la tête de commandement.
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H@n Solo
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Re: BoShek, ce héros (by Leris)

Message par H@n Solo »

BoShek ne tarda pas à recevoir la visite de ses geôliers. A l’aurore. Mais alors qu’il pensait recevoir la visite du directeur de la prison, ce qu’il aperçut le fit frémir : les tenues des officiers de l’Imperial Security Bureau ; et le nombre de barrettes sur l’uniforme ne pouvait que signifier que la personne qui lui rendait visite était un haut gradé. Ce dernier, les cheveux coupés impeccablement court, sans casquette, les yeux noisette, pénétra dans sa cellule, accompagné d’un gros bras et de deux stormtroopers. Bo’ se mit sur le bord de sa couchette et fit un geste large, embrassant du regard la place qui lui restait.
- Désolé de ne pouvoir vous offrir le thé…
L’officier supérieur hocha la tête. Le Corellien crut qu’il répondait à sa blague, mais au lieu de cela, il se retrouva avec le poing du gros bras enfoncé dans sa cage thoracique, lui coupant littéralement le souffle et faisant plier sur le sol poussiéreux. L’officier prit le seul siège qui existait dans la cellule et s’y posa.
- Tiens tiens tiens, une racaille Corellienne qui fait de l’humour, fit-il. On peut dire qu’au moins l’emprisonnement n’a pas mit fin aux derniers neurones qu’il vous reste…
- Qui êtes-vous ? demanda BoShek en soufflant.
- Commandant Max Seerdon, conseiller du Bien Aimé Empereur Palpatine, répondit ce dernier d’un ton pompeux.
- Le fils du Moff Seerdon ? Votre père ne vaut pas mieux que Balfour…
- Je suis conseiller de l’Empereur sur le crime organisé, répondit Seerdon, en ignorant la réplique. J’ai adressé à plusieurs reprises des rapports sur vous. Je vous connais de réputation, mais j’ignorais que vous irez jusqu’à tomber dans les bras d’une de nos agents sous couverture… Intéressant… comme quoi le plus malin des contrebandiers de Kessel peut aussi faire preuve d’une faiblesse d’esprit. (Comprenant que l’officier du Bureau cherchait à le tester, le Corellien ne répliqua pas.) Bref, je suis ici pour vous dire que je présiderai à votre jugement devant la Cour de Justice Impériale d’Anaxes, devant laquelle vous comparaitrez pour crime contre l’Empire, après avoir tué plusieurs de ses pilotes, et crime contre les citoyens de l’Empire, pour vente illégale d’épices, proscrite en vertu du…
- En vertu de rien ! Vos cadres sont corrompus, qui va croire de pareilles sornettes ? Vous n’êtes même pas membre de la justice ! Vous n’avez rien d’un juge ! Votre Empire…
Le gros bras le remit à sa place d’une claque de sa grosse main, que le contrebandier parvint à encaisser grâce à la Force. Sa frustration lui avait permis de remettre au goût du jour son lien avec la Force. Mais il ne cherchait pas la vengeance, juste à gagner du temps pour s’échapper. Au-delà du gros bras et des trois stormtroopers, d’autres gardiens, qui chercheraient à l’arrêter. Mais il serait plus rapide, plus vif qu’eux.
- Qui croyez-vous impressionner avec vos grands discours, racaille ? Vous avez peur de mourir seul ? Rassurez-vous, nous vous avons préparé quelques camarades pour vous accompagner. Vous serez assurément exécutés ensuite à la vue des preuves du jury. (Il remit son uniforme en place et se prépara à sortir.) J’ai été content de vous connaître… Nous nous reverrons sur Anaxes, racaille…
Sur ce, la porte se referma, et BoShek la regarda longuement, plongé dans ses pensées. Le matin venait de se lever et la porte se rouvrit après quelques instants. Son gardien vint le chercher pour le conduire dans la file des prisonniers se rendant à la cantine. Ces derniers marchaient en silence vers leur repas, pour certains le dernier avant leur transfert vers le tribunal impérial. Le Corellien se demanda qui, parmi tous ces prisonniers, allait l’accompagner dans le chemin vers la mort. Prenant sa place entre un Duro et un humain borgne, il marcha doucement, piétinant même, jusqu’à atteindre les plateaux. Il se fit servir quelque chose d’affreux puis se dirigea vers les tables. La majorité d’entre elles étaient occupés par des codétenus ; BoShek, lui, était seul. Il essaya de se dire qu’il pourrait finir seul que cela ne changerait rien à sa destiné, mais il avait besoin, à cet instant, plus qu’un autre, de compagnie. Pas de celle de Rasha Bex, comme à la veille de son emprisonnement. Dans la Force, il sentit alors comme une alerte, et se retourna pour voir d’où elle venait : il s’agissait d’une femme entre deux âges, qui le regardait et l’invita à s’asseoir, sans avoir à sourciller. Il parvint jusqu’à sa table et se posa à côté d’un homme qui devait avoir la soixantaine, puis se retourna vers la femme. Cette dernière avait la peau presque brûlée au premier degré sur le côté droit de son visage. Autrefois, elle avait dû être très belle, mais à cet instant, il pensa qu’elle avait dû souffrir. L’Empire devait être derrière tout ça.
- Je suis BoShek, dit-il en guise de présentations.
- Je me prénomme Shea Sadashassa, répondit-elle. Je suis ancienne sénatrice de…
- Pas de bavardage entre les prisonniers, cria un garde.
La femme attendit qu’il soit passé pour reprendre.
- Je suis ancienne sénatrice d’Herdassa. On m’a emprisonné pour raison politique. (Elle indiqua de la tête trois autres de ses compagnons.) Voici Tanner Cadaman, ancien sénateur de Feenix, Streamdrinker, ancien sénateur de Tynna, et Wil, représentant de la rébellion sur Bellassa. (BoShek fit un salut de la tête rapide à chacun d’entre eux.) Nous savons qu’il vous retienne dans les quartiers d’isolement… et que vous avez reçus la visite de Max Seerdon…
- En effet… Il m’a prévenu que j’allais être jugé sur Anaxes pour crimes contre l’Empire…
- Ils ne bafoueront pas longtemps le droit des peuples, fit Cadaman. Un jour, l’Empire sera renversé. (Il fit écarta les mains.) Mais ce ne sera hélas pas par moi…
- Que vous ont-ils fait ? demanda BoShek à Sadashassa.
- Ils nous ont torturés, l’un après l’autre, dit-elle. Parfois, plusieurs à la fois. J’étais membre signataire de la Pétition des 2000, après la Guerre des Clones. Vous en avez déjà entendus parler ? (Le Corellien fit non de la tête.) Nous avions donné les pleins pouvoirs à Palpatine avant la Guerre, et nous voulions qu’il les redonne au Sénat Galactique après la Guerre. Mais il ne l’a jamais fait… A la place, il a nommé les Moffs et les Grands Moffs pour nous superviser. Nous avions alors convenus, avec plusieurs membres éminents, d’établir une pétition pour réclamer le retour à nos droits, puis nous l’avons présenté à Palpatine. Il avait dit qu’il y réfléchirait… au lieu de cela, l’Empire Galactique a été voté en remplacement de la République, et deux heures plus tard, des agents du Bureau venaient sonner à ma porte. Ils m’ont encagoulé, fit-elle d’une voix trahissant son émotion, et emmener dans une prison secrète, sur Coruscant je pense. C’est là qu’ils m’ont torturé. Armand Isard présidait les séances, avec sa jeune fille, Ysanne Isard. Ils avaient reçu l’aide d’un jeune membre du Bureau, Max Seerdon, qui inventa la torture à plusieurs, pour nous faire parler : les noms de nos amis, contacts, ceux qui avaient refusé de signer la Pétition, si l’on faisait partie d’un groupe de résistance…
Elle s’arrêta un moment, les yeux embrumés de larmes. Cadaman lui passa une main autour des épaules : un signe de fraternité après ce qu’ils avaient traversé. Streamdrinker bafouilla quelques paroles en Tynnan, que BoShek ne comprit pas. L’ancienne sénatrice finit par reprendre ses esprits.
- C’est là qu’ils ont utilisé les moyens les plus sauvages, sur l’ordre de Seerdon. C’est lui-même qui m’a versé de l’acide sur le visage, qui m’a défiguré, sans me donner des soins au bacta. Lorsqu’il vit que je ne lui donnais aucun élément de réponse, il m’a envoyé sur Agon IX…
Les autres sénateurs acquiescèrent en silence au discours de leur collègue. Le Corellien se retourna vers Wil, un homme d’une trentaine d’années, l’interrogeant du regard.
- Moi, ils m’ont chopé sur Bellassa. J’étais membre des Onze, un groupe qui rejoignit plus tard l’Alliance Rebelle. J’ai connu un Jedi, Ferus Olin, recherché par l’Empire par un Inquisiteur, Malorum. Avec mon groupe, nous nous sommes battus contre l’Empire pour libérer notre planète… mais nous avons été infiltrés et j’ai été balancé par cette taupe. Au cours d’une rafle, ils ont tué trois de mes camarades et m’ont envoyé ici.
- Pour ma part, mon histoire diffère sensiblement de la votre : je ne suis qu’un simple contrebandier qui a tué des pilotes impériaux pour leur échapper alors qu’ils allaient m’arrêter…
- BoShek, comme nous tous, répondit Wil, vous voilà devenu ennemi personnel de Max Seerdon.
Le contrebandier comprit alors qu’il avait trouvé des camarades avec lesquels il allait devoir se battre devant la Cour de Justice d’Anaxes pour réclamer son innocence. Quitte à mourir devant les yeux de millions d’holospectateurs à l’heure du prime time…
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Re: BoShek, ce héros (by Leris)

Message par H@n Solo »

Rasha passa en revue ses troupes, à savoir les quelques membres de sa cellule d’espionnage. Il y avait Skarn, chef de cellule du secteur Corellien, qui alimentait en informations le Général Garm Bel Iblis. Costaud, bien bâti, il avait acquis rapidement la confiance de la jeune femme au cours de leurs différentes missions sous couvertures, Skarn faisant souvent office de garde du corps d’une jeune femme friquée en virée. Puis, il y avait une jeune Twi’lek, Lhira, qui avait grandi sur Ryloth et avait rejoint l’Alliance Rebelle à quatorze ans après que ses parents aient été vendus comme esclave, et qui avait traqué les esclavagistes sous couverture. Elle avait démantelé un réseau et livré un Moff impérial, celui du secteur Stompa, à l’Alliance. Ce dernier avait révélé plusieurs opérations dans le secteur, notamment sur la traque de Bel Iblis. Ce dernier avait recruté la Twi’lek et l’avait placé sous les ordres de Rasha.
Aujourd’hui, la jeune femme s’apprêtait à faire une chose idiote… par amour… Sauver l’homme qu’elle a rencontré et qu’elle aimait, qui était en prison par sa faute, et qui risquait de ne pas lui pardonné ce qu’elle lui avait fait. Mais elle prenait tout de même le risque. D’après les renseignements que lui avait transmis son supérieur impérial, le convoi partirait d’Agon IX, l’une des pires prisons de l’Empire, pour se diriger vers Anaxes, et ce sans escorte. Le convoi de prisonniers devait rester secret et les prisonniers seraient assurément très surveillés. Elle ne mettait pas de côté la possibilité que les stormtroopers tuent les prisonniers pour éviter que les Rebelles ne s’en emparent. Malheureusement, elle ne disposait pas des plans du vaisseau.
- Bien, tout le monde est là, fit-elle. Alors nous pouvons commencer. (Elle racla sa gorge.) Nous allons sauver plusieurs prisonniers qui vont être traduits devant la Cour de Justice Impériale sur Anaxes, et parmi eux, des anciens sénateurs, collègues du Général, ainsi que BoShek, qui nous a aidés inconsciemment lors de notre dernière mission. Il est emprisonné par ma faute et j’ai besoin de vous…
- Il m’a recassé la mâchoire, fit Doome.
Ce dernier était agent Rebelle qui avait été blessé sévèrement à la mâchoire à la suite de l’explosion d’une porte lors de l’assaut de sa chambre par un commando des Services de Renseignements de l’Empire. Le meilleur chirurgien du Nid du Pèlerin n’avait pas pu lui réparer à l’aide du bacta, mais avait réussit à lui fabriquer une mâchoire d’androïde.
- J’espère que tu ne vas pas lui faire payer, répondit Rasha, dans un sourire. (Elle se reprit.) Alors sur qui puis-je compter ?
Tous levèrent la main immédiatement. Elle fut heureuse de pouvoir compter une nouvelle fois sur eux.
- Bien, alors tous à l’armurerie.
Ils passèrent dans une tente adjacente. Plusieurs armures noires de commandos étaient alignées sur des étagères. Ils en prirent chacun une et se rendirent aux vestiaires. Rasha enfila la sienne, taillée à la perfection. Ils étaient peu à les utiliser, c’est pourquoi elle en avait demandé une personnelle. Elle prit alors un blaster à répétition impérial, deux détonateurs thermiques, une grenade à plasma. De son côté, Skarn et Doome s’équipèrent avec deux carabines blaster lourdes, dignes des meilleurs commandos de l’Empire. Lhira préféra, à son habitude, un blaster E-11. Ils mirent chacun leurs casques à visières rouge et sortirent de la tente pour rejoindre la petite navette d’assaut, équipée d’un système d’abordage ultrasophistiqué. Une fois à bord, Skarn pilota la petite navette jusque dans l’espace, puis passa en hyperespace en direction du point de sortie d’hyperespace pour la première halte du convoi de prisonniers.

Ils sortirent de l’hyperespace à proximité du transport et se calibrèrent sur ses coordonnées. Rasha et Doome se précipitèrent à l’arrière afin d’activer le système d’abordage.
- Câbles d’arrimage OK, cria Skarn.
- D’accord, on y va, répondit Rasha en donnant son accord à Doome.
Ce dernier activa la machine qui découpa sans trop de difficulté la coque, à l’aide de ses deux énormes scies circulaires. Le bouchon de la coque du transport de prisonnier sauta et tomba sur le côté. Lhira, Doome et Rasha furent accueillis par plusieurs salves de blaster de la part des gardiens et des stormtroopers mélangés. Rasha lança une grenade à plasma et donna en même temps l’ordre de charger. La grenade explosa, avalant dans ses flammes un morceau de la coursive et trois soldats ennemis. D’un tir précis, Lhira fit exploser le crâne d’un gardien qui cherchait à reprendre son blaster, soufflé par l’explosion. Rasha, avec Skarn, en profitèrent pour remonter jusqu’au poste de pilotage. Les pilotes avaient fermé le cockpit, et Rasha les entendait transmettre leurs coordonnées pour une demande d’assistance.
- Fais-moi sauter la porte, fit-elle à Skarn de sa voix altérée.
Ce dernier saisit son arme et tira trois fois sur la porte. Cette dernière sauta en plein milieu, les débris se répercutant dans la cabine. L’un des pilotes fut transpercé par un morceau de ferraille en fusion, tandis que l’autre cherchait à saisir son arme. Skarn lui tordit le bras puis lui infligea un coup direct de la crosse de son arme dans la mâchoire, puis dans la pomme d’Adam. Le pilote s’effondra sur son siège. Skarn tira sur la console alors que cette dernière demandait des nouvelles du transport et l’informait qu’une patrouillait allait être envoyée.
- Dépêchons nous, dit Rasha. Skarn, Lhira, prenez le pont D. Je m’occupe du C avec Doome.
Elle se précipita vers l’escalier qui donnait sur le pont inférieur, mais les premières marches furent cueillies par des tirs de blaster. Les prisonniers tapaient sur les cloisons après avoir entendus les tirs, ce qui n’avait pas d’autres buts que de stresser les gardiens. Ces derniers étaient capables de n’importe quoi, surtout de tuer les prisonniers. Rasha s’élança en avant et se rétablit dans une roulade sur le côté. Trois tirs lui frôlèrent la joue droite, les cheveux et le tibia. Elle pointa son arme vers un gardien et fit feu, droit dans le ventre. Au moment où elle se retourna, elle vit Matties Deenn, son supérieur, et deux autres de ses hommes, pointer son blaster vers Doome. Son premier tir rata l’agent rebelle, ce qui permit à ce dernier de se cacher dans la coursive et de faire feu sur l’un des agents. Ce dernier fut touché à la jambe et tomba, ce qui permit à Rasha, en un court laps de temps, de faire feu en direction de son ventre. Le deuxième agent chercha à se couvrir, mais Rasha le cueillit d’un tir dans la gorge. Deenn se retrouvait ça présent seul, mais il était très bon dans son genre. Premier de sa promotion d’officier sur Carida, il était considéré comme l’un des meilleurs tireurs. Mais l’élève dépasse souvent le maître. Ce dernier n’avait nulle part où se cacher, alors il chargea en direction de la jeune femme. Cette dernière parvint à effectuer un saut gracieux en arrière et à s’accrocher à l’un des tubes parcourant la coursive. Son premier tir frappa le tibia de l’Imperial, qui s’effondra. Doome lui prit son arme dans la foulée et Rasha redescendit. L’officier se retourna alors qu’elle enlevait son masque.
- Au revoir, Monsieur.
- Vous…
Puis, elle fit feu en pleine tête.
- Il n’y avait que ça à faire, répondit Doome. De plus, il n’a pas grillé votre couverture.
Rasha hocha la tête, trop préoccupée par le sort de BoShek que par celui qui l’attendait. Elle courut jusqu’à la porte de la pièce dans laquelle s’entassait les prisonniers. Cette dernière s’ouvrit avec fracas et la lumière vivace de la coursive pénétra les pupilles de prisonniers aveuglés par le noir de la pièce. Tout d’abord, elle ne reconnut pas le Corellien parmi les 20 prisonniers qui mettaient leurs mains devant leurs yeux. Ce fut lorsqu’ils s’habituèrent et qu’ils les baissèrent qu’elle le vit. Il était pâle et avait une barbe de plusieurs jours. Il était toujours aussi beau malgré les ravages esthétiques de la prison.
- Rasha ! Que fais-tu ici ? S’exclama-t-il lorsqu’il la vit.
- BoShek ! Je suis heureux que tu sois encore en vie, répondit-elle en se précipitant vers lui.
Mais malgré ses attentes, ce dernier ne la prit pas dans ses bras. Il la repoussa même, devant les yeux des autres prisonniers.
- Tu m’as mené en bateau ! J’ai faillit être torturé ! Tu voulais que je rejoigne l’Empire !
- Je suis une Rebelle, pas une Impériale. Je voulais t’expliquer mais…
- Mais tu as joué un jeu avec moi ! Tu m’as donné à ton supérieur et ses sbires…
- Elle vous a sauvé, BoShek, fit l’ancienne sénatrice d’Herdassa. Cela signifie beaucoup de choses…
Le contrebandier plongea son regard dans celui de la jeune femme, en même temps qu’il utilisait la Force. Sur Stoga, la Force lui avait soufflé de lui faire confiance. Une fois de plus, elle calma ses ardeurs : Rasha ressentait la même chose que lui, au plus profond de son âme. Etait-ce de l’amour ? Etait-ce encore ce parfum enivrant de ce soir dans la ferraillerie son ami Tam, où elle s’était endormi contre sa poitrine ? Il se calma en respirant profondément, en ayant l’impression que les prisonniers autour de lui étaient suspendus à ses lèvres.
- Je n’ai pas cesser une minute de penser à toi et à ce que tu avais endurer à cause de moi, murmura Rasha. Par ma faute, tu as faillis être livrée à la pire des injustices et tu aurais pu mourir. J’espère que tu me pardonneras.
- Je te pardonne, Rasha. C’est moi qui aurait du comprendre que…
- Désolé de vous interrompre, fit Doome en passant sa tête dans l’encablure de la porte, mais un Croiseur Strike vient de sortir de l’hyperespace et lâche des chasseurs TIE.
- Dis à Skarn de reprendre les commandes, et dis à Lhira d’aller au poste d’artilleur.
Doome acquiesça et fit demi-tour. Rasha se tourna vers les prisonniers.
- Essayez de vous réfugier à l’intérieur de la coursive !
Les prisonniers dépassèrent la jeune femme et BoShek qui, à cet instant, se souciaient peu de se qui se passaient autour d’eux. Le brouhaha, le tumulte, la trahison, la mort. Tout, en cet instant, était oublié, sur le simple souvenir de cette rencontre d’un soir dans une ferraillerie.
- Acceptes-tu de rejoindre l’Alliance ? demanda-t-elle.
- J’accepte, répondit Bo’ en souriant. Mais avant tout, je dois récupérer mon vaisseau.
Lentement, leurs bouches se rapprochèrent. Ils finirent par s’embrasser lorsque Skarn activa l’hyperdrive en direction du Nid du Pèlerin. A nouveau réunis… Ensemble, ils n’auraient plus rien à craindre de l’avenir, tant qu’ils le partageront.
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