Caedere Vagaari (by Thrawn)

Pour les Fan Fictions, les Fan Arts.....
Avatar de l’utilisateur
H@n Solo
The Extractor
Messages : 578
Inscription : 15 août 2010, 21:24
Localisation : Bespin
Contact :

Caedere Vagaari (by Thrawn)

Message par H@n Solo »

CAEDERE VAGGARI


La navette piqua suffisemment tôt pour éviter la gerbe de laser qui aurait, à n'en pas douter, perforé les moteurs. Cela faisait dix bonnes minutes que les boucliers arrière avaient lâché, et que les systèmes électroniques, perturbés par des tirs d'ions, n'avaient pu y transférer l'énergie des protections avant ! Pire, toute fuite en hyperespace s'avérait impossible, les vaisseaux ennemis formant un véritable mur entre l'Espace Profond et les malheureux Impériaux, coincés entre les défenses planétaires et la flotte elle-même !
Un autre coup , sur les défenses latérales cette fois, et tout l'équipage s'accrocha aux consoles pour ne pas s'effondrer au sol et perdre le contrôle de son cercueil volant.

- Les compensateurs inertiels bâbord sont morts !
- Avaries majeures dans le propulseur tribord !

Et en jetant un regard amer vers ses assaillants, le Commandant Mosh Barris soupira. Presque une heure de poursuite, pour en arriver là ! Ils avaient pourtant bien failli réussir leur fuite, jusqu'au moment où leurs adversaires avaient, comble du malheur, activé leur générateur gravifique ! Un modèle somme toute assez primitif, mais suffisant, visiblement, pour les coincer... Et les condamner !

C'aurait pourtant dû être une simple mission d'exploration, comme l'officier en avait fait tant dans sa carrière, et surtout ces derniers temps, à ratisser chaque monde vivable des Régions Inconnues pour le compte de l'Empire de la Main. Mais ils étaient tombés sur cela : la Flotte Vagaari ! Malheur de malheur, ils n'avaient su fuir, et étaient maintenant contraints soit à la réddition, pour finir esclaves, soit à la mort...

A la mort ? Le regard de Barris se figea soudain sur la planète, et il se remémora les dires de l'Amiral Parck, quelques temps plus tôt.

" Les Vagaaris, visiblement, seraient des nomades, qui voyageraient de monde en monde, vivant de pillages et de massacres et usant d'esclaves pour se défendre. Une telle lâcheté, c'est abhérant ! Je comprends l'envie de Thrawn de les exterminer, ce sont des insultes à la vie ! "

Et le Commandant de lancer :

- Lieutenant, piquez vers la planète !
- Monsieur ?
- Piquez je vous dit !
- C'est se jeter dans la gueule du loup !
- LIEUTENANT !

Et le Lieutenant Harsk fut bien obligé de s'exécuter. La réflexion de son supérieur, bien qu'il l'ignora à cet instant, venait de leur sauver la peau à tous. Nomades, les Vagaaris ne s'étaient pas posés outre mesure sur ce monde, à l'exception peut-être d'une petite base. Trop petite pour couvrir toute la surface de la planète, cependant.

Le seul point noir d'un tel plan était sa réalisation concrète avec une navette en aussi piteux état que l' Explorer. Plus dure fut la chute lorsqu'un ultime tir d'ion vint, en pleine traversée de l'atmosphère, percuter les moteurs subluminiques. Commença alors une rapide descente aux enfers pour l'équipage Impérial.
Réalisateur à ses heures perdues...
--> http://www.facebook.com/group.php?gid=156308907720197 (si vous êtes intéressés par des films amateurs !)
Avatar de l’utilisateur
H@n Solo
The Extractor
Messages : 578
Inscription : 15 août 2010, 21:24
Localisation : Bespin
Contact :

Re: Caedere Vagaari (by Thrawn)

Message par H@n Solo »

- Commandant ? Commandant Barris, réveillez-vous !

L'impérial eut du mal à émerger de sa torpeur, assomé par le choc, les images tournant devant ses yeux. Il distingua vaguement la silhouette frèle de Harsk, plus quelques autres, sur un fond verdâtre.

- Où sommes-nous ?
- Dans une forêt, monsieur. Nous nous sommes éloignés du lieu du crash.

Le crash ? Mais oui, le crash... La navette en feu, les forêts qui se rapprochaient, les compensateurs, les moteurs, toute la machinerie qui les abandonnait... Mosh aurait cru y passer, mais l'Empire avait voulu qu'il survive. Doucement, il se redressa, reprenant ses esprits.

- Qu'avez-vous pu sauver ?
- Les équipements, des rations et le droïde médical.

Le vétéran identifia enfin les vrombissements qu'il percevait depuis quelques instants. Un bruit peu agréable au réveil que celui de répulseurs, mais une démarche cependant utile. Un tel droïde savait faire des analyses sanguines, et pouvait en pareille situation identifier les aliments comestibles ou non pour des humains. Des humains et quelques chiss, en l'occurence, son équipage étant mixte.

- Bien. Combien sommes-nous ?
- Huit, monsieur.
- Qui a ...?
- Meris.

Barris soupira. Meris, un excellent tireur et un saint homme, toujours prêt à aider les autres, à se sacrifier pour autrui. Un homme bien mort pour rien.

- Vous devriez vous protéger, Commandant. On ne sait pas ce qui court par ici.
- Merci.

" Par ici ". Mais qu'était ce "par ici" ? Un espèce de grande forêt, sans Sud, sans Nord, sans distinction particulière, ni chemin, ni cabane. Une bête forêt vierge dans laquelle allaient s'enliser les Impériaux en attendant de l'aide. Car il restait un espoir de survie : que l'Amiral Parck, ou bien Thrawn lui-même, sur Nirauan, se rendent compte de leur disparition, et qu'ils envoie des troupes les chercher. Mais cela, plus la surprise de trouver les Vagaaris, et le temps de rassembler une Flotte, prendrait au moins une semaine, si ce n'était plus !

Une semaine. Il allait falloir tenir au moins une semaine sur un monde plus ou moins hospitalier dont ils ne connaissaient ni les caractéristiques ni rien d'autre. Rien, sauf ce que le Grand Amiral avait su subtiliser chez ses semblabes, soit que les indigènes étaient pacifiques et asservis. Peut-être les Impériaux pourraient-ils se réfugier dans un village ?

- Vous avez récupéré le cartographe ?
- C'est ce qui a coûté la vie à Meris : il nous l'a lancé avant que les moteurs ne lui tombent dessus...
- Dans ce cas, cherchons la direction du village le plus proche. Et restez aux aguets, on ne sait pas si les Vagaaris ont des patrouilleurs au sol.
Réalisateur à ses heures perdues...
--> http://www.facebook.com/group.php?gid=156308907720197 (si vous êtes intéressés par des films amateurs !)
Avatar de l’utilisateur
H@n Solo
The Extractor
Messages : 578
Inscription : 15 août 2010, 21:24
Localisation : Bespin
Contact :

Re: Caedere Vagaari (by Thrawn)

Message par H@n Solo »

Dans le vaisseau-ruche Vagaari, on voyait s'accumuler comme de bien entendu les richesses : sculptures, peintures, or, argent... Et aussi les esclaves. Quel étrange peuple que celui-ci ! On jurerait une branche de ces chiss qui les pourchassaient depuis des mois ! La peau verte, deux cornes sur le crane, aussi oranges que leurs dents pointues, les Eikaries étaient repoussants !

- Mettez-les dans leur nouveau foyer, ricana le Miskara, et installez-les au mieux !

Horrible spectacle que celui des prises de guerre vagaaris, coincés dans des bulles d'air à même la coque, rempart humain contre les tirs ennemis ! Utilisés comme main d'oeuvre forcée, rien n'était moins enviable que d'être l'esclave de ce peuple tyrannique et barbare. C'était là ce qui avait nourri chez les chiss, et plus particulièrement le Commandant Mitth'raw'nuruodo, une haine féroce contre ces créatures. Haine à laquelle il laissa libre cours dès son retour triomphant dans les Régions Inconnues, dès qu'il eut constitué l'Empire de la Main. Et, acculés, les vagaaris étaient obligés d'accélérer leurs déplacements, de fuir régulièrement, évitant les flottes de l'Ascendance Chiss, de leurs peuples sous protectorat, et de l'Empire de la Main, menace grandissante pour ces raclures sidérales dirigées par le Miskara !

Un guerrier pénétra auprès de son maître, s'agenouillant devant sa puissance. Pas d'hyprocrisie ici : le Seigneur des Vagaari était bel et bien choisi pour sa puissance physique et non pour des qualités étrangères à son peuple, telle l'intelligence, la magnanimité, la diplomatie ou les capacités de gestionnaire.

- Que me veux-tu, Wrakam ?
- Vous apporter les nouvelles, mon maître.
- Avez-vous attrapé ce vaisseau inconnu qui a surgit en pleine attaque ?
- Non, mais nous lui avons porté d'importants coups.
- Que veux-tu que cela me fasse ? Mes ennemis doivent être tués dès que je l'ordonne !
- Il le sont, Majesté : on ne survit pas à un tel crash...
- Il vaut mieux. Dans ton intérêt.
- Et même, Monseigneur, ce ne seraient que de simples hommes d'équipage. On n'arme pas des émissaires.
- Qu'en sais-tu, nous n'en recevons jamais !

Et les deux vagaaris de partir dans des rires machiavéliques jusqu'à ce que le Miskara se lasse de cette attitude.

- S'ils sont armés et créent des troubles... Mieux vaut pour toi que tu meures en essayant de les faire cesser. Je ne pardonne pas les échecs.
- Il n'y aura pas de troubles, votre Excellence.

Et Wrakam se retira. Il restait quelques temps pour piller l'entièreté des richesses d'Eikar. Et pour éviter les ennuis, et suivant la logique Vagaari, le guerrier allait débarquer plus d'hommes, afin d'encadrer les Eikaries. Ceux-ci allaient participer, de gré ou de force, au dépeuplement de leur monde et à son pillage !
Réalisateur à ses heures perdues...
--> http://www.facebook.com/group.php?gid=156308907720197 (si vous êtes intéressés par des films amateurs !)
Avatar de l’utilisateur
H@n Solo
The Extractor
Messages : 578
Inscription : 15 août 2010, 21:24
Localisation : Bespin
Contact :

Re: Caedere Vagaari (by Thrawn)

Message par H@n Solo »

Trois jours. Cela faisait trois jours que la troupe Impériale était recluse à l'orée de cette foutue forêt ! Impossible de bouger, cependant : il n'y avait pas d'autre village à moins de cent kilomètres, et il fallait passer par les plaines, à l'Est. Malheur qu'ils avaient eu, c'était près de la deuxième plus grande ville de la planète qu'ils s'étaient écrasés. Et les vagaaris, bien sûr, y avaient établi une garnison, le temps de piller la planète entière. Une opéation plus longue qu'on ne l'aurait cru, à vrai dire ! Mais il fallait aussi, certainement, choisir les esclaves. Et cela était plus long, plus minutieux que d'entasser tout un tas de babioles dans des navettes...

Et avec le temps, Barris commença à comprendre le mépris qu'avaient ses supérieurs pour cette espèce. Avec ses macrojumelles, le vétéran, du haut de l'arbre où il s'était perché, avait une vue magnifique sur le coeur de la ville, par dessus les murailles et entre les habitations. Il fallait dire qu'il faisait face à une grande porte, ce qui facilitait ô combien l'observation. Il avait entre autres développé un certain respect envers les habitants de ce monde. Soumis par les armes, ils avaient très rapidement compris comment celles-ci fonctionnaient, et l'Impérial remarqua à bien des reprises, utilisant au maximum les capacités de zoom de son appareil, les regards en biais que jetaient les indigènes vers les armes à énergie de leurs tyrans.

- Commandant ?
- Quoi ?
- Patrouille venant de l'Est. Elle va nous survoler d'ici peu, vous devriez redescendre.
- Merci Farman.

Le chiss recula lui-même derrière les brousailles, rejoignant le camp de fortune dressé par les soldats. Eux qui rêvaient d'être hébergés par les Eikaries, leur exil s'annonçait encore plus long et triste que prévu !

- On a tenu la moitié du temps estimé, souligna Barris. Encore trois jours et demi et les forces Impériales devraient arriver.
- Et si ce n'est pas le cas, que ferons-nous ?
- A huit, nos options sont limitées.
- Pourquoi ne pas profiter de la situation ?
- Comment cela ?
- De nuit, les vagaaris se déplacent dans la face diurne. Il suffirait de nous infiltrer dans la cité et de les surprendre au petit matin.
- A huit contre trente ? Même avec l'effet de surprise, c'est du suicide...
- Nous avons de l'équipement pour une quinzaine d'hommes. Les confier un temps aux natifs pourrait nous aider, il ne faut pas sortir de Carida pour appuyer sur une gâchette ! Et pour peu que l'on puisse monter l'émetteur holonet dans un endroit où il ne serait pas rongé par l'humidité, nous pourrions essayer d'envoyer un message vers Nirauan.

Barris laissa son regard errer vers les sacs qu'ils transportaient. Des blasters et quelques recharges, mais presque plus de rations de survie. Il allait falloir trouver à manger, c'était certain. Mais dans la forêt, nul arbre n'avait été resensé comme pouvant leur apporter de quoi les nourrir de manière satisfaisante. Pour alimenter l'émetteur, aucun problème : ils sacrifieraient la batterie du droïde, et auraient de quoi envoyer un message en boucle pendant une bonne heure. Mais c'était du quitte ou double. Ou ils se faisaient prendre, ou ils créaient une cellule de rébellion.

De rébellion ! Ce qu'il fallait pas dire, parfois !

- D'accord. On attend la nuit et on se dirigera vers ce qui à l'air d'être leur Centre Communal, l'espèce de bâtiment carré sur la place. Même de nuit, il y a du monde.
- Il faudra former les indigènes. Un blaster s'utilise facilement, mais le recul technologique pourrait les pénaliser.
- Ne vous inquiétez pas pour ça. Quand il s'agit de liberté, même un aveugle saurait vous tirer entre les deux yeux.
Réalisateur à ses heures perdues...
--> http://www.facebook.com/group.php?gid=156308907720197 (si vous êtes intéressés par des films amateurs !)
Avatar de l’utilisateur
H@n Solo
The Extractor
Messages : 578
Inscription : 15 août 2010, 21:24
Localisation : Bespin
Contact :

Re: Caedere Vagaari (by Thrawn)

Message par H@n Solo »

Les portes de la Cité auraient dû être fermées. Mais les Vagaaris, pour montrer que leurs nouveaux esclaves ne seraient jamais en sécurité nulle part, avaient prit soin de pulvériser les gonds, laissant l'entrée grande ouverte pour les Impériaux.

Avançant dans leurs armures de treillis, et non pas immaculées comme celles de l'Espace Connu, pour des raisons de camouflage évidentes, le groupe de Barris était aux aguets, blaster chargé et prêts à faire feu. Ils arrivèrent sur la place, et se dirigèrent vers l'Hôtel de Ville... Ils n'eurent pas le temps d'y entrer. Deux carreaux d'arbalète vinrent se ficher aux pieds de Farman, qui s'immobilisa net après avoir mit en joue l'Eikarie qui avait tiré, laissant les autres se mettre en cercle à ses côtés. D'autres Eikaries surgirent, armés d'épées, d'arcs,mais aussi d'arbalètes et de frondes. Ce qu'il leur restait, ce qu'ils avaient trouvé...

Lentement, Bariss abaissa son arme puis porta la main à son casque, qu'il retira tout aussi doucement avant que ses camarades ne l'imitent, abaissant un peu les canons de leurs armes et retirant leurs casques.
Intrigués, les natifs n'en restèrent pas moins vigilants, mimant dans leur attitude les manières plus ou moins militaires qu'ils avaient observé chez leurs oppresseurs Vagaaris, tendant leurs torches pour mieux voir les traits de leurs visiteurs nocturnes.

- Vagaaris ?

Un instant, Barris eut envie de lui dire que non, il n'était pas un vagaari et que cela devait se voir, puis il comprit le sens abstrait de la question.

- Tuer vagaari, répondit-il en minnisiat.

" Tuer " voila un mot que les indigènes avaient dû entendre bien des fois en quatre jours, surtout dans cette langue, parlée par leurs oppresseurs.

Tant de différences entre Impériaux et vagaaris. Physiques, techniques... Et une logique qui s'installait dans l'esprit Eikarie : les esclavagistes n'avaient pas d'égaux et utilisaient d'autres aliens comme esclaves, au même titre que les natifs d'Eikar. Et parmi eux, ils avaient vu des chiss, pauvres diables capturés à telle ou telle rare occasion, et exhibée sur chaque monde en trophée illusoires de "victoires" contre les natifs de Csilla.

- Tuer vagaaris, répondit un natif mieux vêtu que les autres.

" Probablement un notable " songea Mosh.

Et à la guerre, si on avait les notables avec soi, il n'était pas rare, surtout dans les sociétés féodales, qu'ils entrainent les plébiens dans leur sillage !
Réalisateur à ses heures perdues...
--> http://www.facebook.com/group.php?gid=156308907720197 (si vous êtes intéressés par des films amateurs !)
Avatar de l’utilisateur
H@n Solo
The Extractor
Messages : 578
Inscription : 15 août 2010, 21:24
Localisation : Bespin
Contact :

Re: Caedere Vagaari (by Thrawn)

Message par H@n Solo »

-------------------


Le transport vagaari lança un tir sur une habitation, dont le toit et la charpente garderaient longtemps les stigmates de l'attaque. Ce ne furent cependant pas les Impériaux et Eikaries au sol qui portèrent le coup fatal à cette première vague d'ennemis, mais ni plus ni moins une Griffe Chiss !
La première navette d'esclavagiste alla donc s'écraser dans une gerbe de flammes en pleine prairie, emportant avec elle ses équipages, mais pas d'esclaves, ceux-ci n'ayant pas embarqué afin que ceux sélectionnés parmi la population rejoignent les vaisseaux en orbite.

La seconde navette, cependant, eut le temps de se poser, bien qu'elle eut essuyé un certain nombre de tirs. Sans se poser de questions, les tyrans activèrent leur armement, et se précipitèrent vers les habitations Eikaries, sachant que sur elles, les Impériaux ne tireraient pas. Plusieurs d'entre eux furent reçus par un tir d'arbalète, d'autres de blaster, à bout portant.

- Maintenant ! Tirez pour tuer !

Et les traits de laser fusèrent dans le village, fauchant les asservisseurs ébahis. Plusieurs eurent le temps de réagir, chargeant en priorité les Stormtroopers, ennemis déclarés depuis longtemps et reconnus comme tel. Car dans l'esprit Vagaari, l'alliance entre impériaux et natifs s'expliquait lentement, et ils comprirent la difficulté de la situation. Et alors que tous les esclavagistes ouvraient le feu à volonté, l'un chargea Barris qui fut proprement projeté au sol, s'étalant de tout son long, s'attendant à être ensuite abattu salement, mais il n'en fut rien : un Eikarie s'était interposé et, avec une agilité et une force surprenante pour un être de ce gabarit, avait fait basculer son adversaire avant de lui enfoncer une dague dans la gorge découverte.

Se tournant ensuite vers le Commandant, l'arme à énergie de sa victime en main, il demanda :

- Bien ?
- Ouais... Pas mal petit gars... Pas mal du tout.

Il ne fallu que quelques minutes pour éliminer tous les vagaaris. Les natifs se révélèrent d'excellents combattants au corps à corps et des tireurs très doués, chose surprenante pour une population jugée "pacifique" et surtout arriérée ! Les noghris eux-même, pourtant connus pour leur capacité d'adaptation prodigieuse, ne s'étaient pas fait aussi rapidement aux techniques modernes ! Et maintenant, au poste de pilotage du transporteur d'esclaves, Barris et ses hommes testaient les communications, moyen bien meilleur d'entrer en contact avec la Flotte qui avait dû arriver, laissant les rares blessés aux mains du droïde médical dont la batterie n'avait plus à servir pour le communicateur.
Réalisateur à ses heures perdues...
--> http://www.facebook.com/group.php?gid=156308907720197 (si vous êtes intéressés par des films amateurs !)
Avatar de l’utilisateur
H@n Solo
The Extractor
Messages : 578
Inscription : 15 août 2010, 21:24
Localisation : Bespin
Contact :

Re: Caedere Vagaari (by Thrawn)

Message par H@n Solo »

Les turbolasers de l'Admonitor perforèrent la verrière du croiseur Vagaari, dépressurisant sa passerelle et projetant dans le vide sidéral une vingtaine des représentants de l'espèce.

- Artillerie, soyez précis au maximum, ne visez pas les parties de coque où sont exposés les esclaves.
- Affirmatif, Amiral Parck.
- Comment une espèce peut-elle dégénérer ainsi ? Des esclaves, cela se conçoit, ils ne seraient ni les premiers ni les derniers à avoir ce genre de pratiques... Mais les utiliser ainsi c'est...
- Inhumain ?

Parck se retourna vers son supérieur. Le regard de Thrawn était flamboyant, son maintient raide, son visage crispé en une grimace de profond dégout. Tout du moins, c'est ce que l'humain cru déceler, après plusieurs années passées aux côtés du Grand Amiral, et en connaissant maintenant dans une certaine mesure ses opinions générales. Et voir son visage afficher une telle expression trahissait en effet un mépris profond, bien qu'un être lambda eu pu y voir de la neutralité.

- Oui, je pense que ce serait un terme qui conviendrait.
- Dites au Murderer de s'écarter, Voss.
- Je ne vois pas pourquoi, cela ouvrirait une brèche exploitable, jusqu'à notre propre bâtim...

Parck s'immobilisa, avant de regarder Thrawn d'un air ébahit.

- Vous ne voulez quand même pas ... ?
- J'ai prit un vaisseau de taille trois fois inférieure avec un nombre de soldats quatre fois inférieur à la quantité de Stormtroopers dont nous disposons. Et ce n'est pas n'importe quel vaisseau qui s'engagera dans ce couloir que nous lui aménageons. Seul y pénétrera leur vaisseau-mère, qui nous abordera... Pour mieux se faire aborder lui-même.
- Grand Amiral, je sais que nous devons aborder ces vaisseaux pour en libérer les esclaves mais...
- Vous auriez préféré que l'Admonitor ne participe pas à cette phase de l'opération, je sais.
- Je m'inquiète plus du fait que cette fois, votre rancoeur pourrait vous tromper et nous faire aborder par deux, trois, quatre vaisseaux !

Thrawn regarda un bref instant son camarade. Sa compassion et son intérêt envers ses équipages et son supérieur étaient admirables, mais c'est sans hésitation que le Grand Amiral répondit :

- Non. Un seul. Faites reculer le Murderer en 12-04. C'est un ordre, Amiral Parck.

Avec un soupir, l'humain s'exécuta.

- J'espère que vous savez ce que vous faites...
- Je le sais, Voss. Je ne pense pas être assez stupide pour sacrifier mes hommes ainsi.
- Alors... Vous avez un plan ?
- J'ai toujours un plan.

Six minutes plus tard, alors qu'un énorme vaisseaux vagaari arpontait l'Admonitor, un croiseur Immobilizer Impérial, usant de son propre camps d'Interdiction, bloqua toute fuite en hyperespace dans le secteur, et fit bientôt surgir, entre le Destroyer Stellaire Impérial et lui, trois Destroyers Stellaires Victoire de classe 2, qui empêchèrent de par leur présence cinq frégates de rejoindre les parois du vaisseau de Parck.




- Les Stormtroopers reculent...
- Je sais. Ils font ce que je leur ai demandé.
- Laisser ces saletés ravager notre vaisseau ?
- Non, les amener très précisément dans le Bloc 56.
- Ils n'y entreront pas !
- Bien sûr que si, ils ne lisent ni ne parlent le basic et leurs vaisseaux ont des portes blindées entre le pont et les coursives.
- Vraiment ?
- Regardez le Gladiator, sur notre flanc tribord : nous le leur avons volé. Il a été modifié, certes, mais son architecture reste la même.

Et Parck remarqua qu'un groupe entier de vagaaris se précipita dans le compacteur d'ordures du Bloc 56, qu'un officier de passerelle consciencieux activa de suite, persuadés d'entrer dans le poste de commandement impérial. Mais un autre groupe, d'après les caméras, avançait malgré tout dans les couloirs, guidé par un combattant des plus barbare.

- Le chef, peut-être ?
- Sans aucun doute. Ruhk ?

Le noghri leva la tête et Parck se raidit. Thrawn allait vraiment envoyer son garde du coprs ainsi à la mort ? Certes, les noghris étaient de bons combattants mais... les vagaaris étaient des brutes épaisses que seul un bon tir de blaster savait arrêter, et pas un coup de couteau dérisoire ! Mais le noghri n'hésita pas et s'engagea hors de la passerelle.

- Il ne le tuera pas.
- Non.
- Vous le sacrifiez ?
- Non plus : il en tuera d'autres.
Réalisateur à ses heures perdues...
--> http://www.facebook.com/group.php?gid=156308907720197 (si vous êtes intéressés par des films amateurs !)
Avatar de l’utilisateur
H@n Solo
The Extractor
Messages : 578
Inscription : 15 août 2010, 21:24
Localisation : Bespin
Contact :

Re: Caedere Vagaari (by Thrawn)

Message par H@n Solo »

Le Miskara asséna un coup de griffe qui décapita net le soldat impérial, puis jeta le corps dans un couloir adjacent avant de poursuivre son chemin, suivi par ses meilleurs guerriers. S'il trouvait les commandes, il aurait un vaisseau surpuissant dans sa flotte ! Il ne faudrait pas longtemps pour en comprendre le fonctionnement, il en était certain. Il savait aussi que ce navire abritait le chef des cette armée, et que le tuer mettrait surement fin au combat.

- Plus vite, bande de larves ! Ces êtres en armure sont moins résistants que nous !
- Passerelle, ici RZ-604, le groupe ennemi se rapproche de la passerelle, je répète, le groupe ennemi se rapproche et nous sommes trop peu nombreux !
- RZ-604, ici passerelle : reculez en affaiblissant leurs rangs au maximum. On vous envoie du renfort.

Ainsi donc, la troupe Vagaari s'arrêta bientôt, rencontrant sur son chemin un énième groupe de stormtroopers venu soutenir le premier. Les vagaaris se mirent à couvert, déchainant le feu de leurs armes contre les sodats en blanc. Les deux groupes subirent des pertes, mais le Miskara réussi à faire reculer ses assaillants... Jusqu'à ce que son ailier s'écrase au sol, la gorge tranchée par la lame d'un petit être passé inaperçu, et qui taillait maintenant en pièce le reste des esclavagistes ! Repéré, il plongea entre les jambes de ses ennemis avant de rejoindre les Impériaux et, se saisissant d'une arme prise sur l'une de ses victimes, ouvrit le feu sur les survivants.

- Il a tué mon frère ! Il a osé porter sa main sur la famille du Miskara ! Tuez-le ! Tuez-le !

Mais, trop confiants et aveuglés, les esclavagistes continuèrent leur avancée. Ils seraient bientot à la passerelle. Ruhk tenta encore une fois de se glisser dans l'encadrement d'une porte afin de surprendre sa proie... Le Miskara le surprit et le saisi à la poitrine avant de l'envoyer s'écraser contre un mur. Le noghri glissa tout du long, tête en bas, épaule brisée, les yeux clos et la gueule ouverte. Les vagaaris ne prirent même pas la peine de vérifier s'il était mort, trop amoché pour leur causer du tort, trop sûrs d'eux-même, et arrivèrent dans une pièce étrange.

Toute grise, deux trous à gauche et à droite, des hommes et des chiss à l'intérieur et, devant une grande verrière, un homme aux cheveux gris et à l'uniforme vert. Mais surtout, il y avait ce chiss-là ! Uniforme blanc, maintient droit, il se dégageait de lui deux impressions contradictoires. La première l'eut fait passer pour un homme de bien, le visage méprisant envers l'esclavagiste. Mais l'autre le montrait impitoyable, avide de victoire, ce genre d'êtres qui, partant avec de bonnes intentions, finissent par s'éloigner de leur but initial et à s'enliser dans les Ténèbres, ayant perdu la lumière du phare qui guidait leurs pas...

Un halo autour du Miskara. Celui-ci n'avait jamais assisté, des années plus tôt, à la mort d'un Nemoïdien ayant voulu abattre Thrawn dans de mêmes circonstances et tira par réflexe sur le Grand Amiral. Le bouclier à champs inversé lui renvoya son tir, qui ricocha sur son torse, lui faisant lâcher son arme. A genoux, la main à sa blessure, il leva les yeux vers celui qui s'approchait, portait la main à sa ceinture et dégainait lentement son blaster, braquant avec un visage de marbre le chef des Vagaaris.

Un éclair rouge illumina la passerelle de l'Admonitor alors que Mitth'raw'nuruodo achevait son oeuvre et éliminait de la galaxie ses premiers ennemis, dans un silence de plomb et avec un calme olympien.

- Retirez ça de mon bâtiment.

Et sans un regard sa victime, le chiss revient aux côtés d'un Parck satisfait pour reprendre leur bataille là où ils l'avaient laissée...


--------------------------------


A l'autre bout de la Galaxie, près de la Faille de Kathol, un humain soupirait, libérant l'un de ces regrets qui vous transpercent l'âme. Il avait vu, au travers du don de voyance fait par Maître Yoda des années plus tôt... Jorj Car'das venait de voir mourir le Commandant chiss Mitth'rawnuruodo, bon et curieux camarade, remplacé par le Grand Amiral Thrawn, un impérial au coeur de pierre... Il venait de voir mourir un ami, consumé par ses propres démons, un homme aux intentions louables changé en militaire aveuglé, quand bien même il viserait un but semblable...


-------------------------------------


- Ici le Commandant Barris du Premier Groupe d'Exploration Impérial. Admonitor, vous me recevez ?
- Commandant, ici Admonitor, nous vous recevons cinq sur cinq, mais demandons identification.
- Je vous envoie mes codes, Admonitor.

Mosh respira mieux, se laissant aller contre le dossier trop dur du siège sur lequel il s'était assis. Les Impériaux avaient gagné, cela s'entendait dans la voix du responsable des communications. En même temps, pouvait-il en être autrement ? On ne défie pas l'Empire impunément, surtout quand ce sont des personnes d'exception qui sont aux commandes.

- Commandant Barris ?
- Amiral Parck, je suis heureux de vous entendre.
- J'aimerais pouvoir en dire autant !
- Je savais que je vous manquerais, Voss. Que s'est-il passé, là-haut ?
- Nous avons abordé la flotte vagaari, à l'exception des vaissseaux civils.
- Vous avez anéanti leur flotte, alors ?
- Non. Nous avons détruit l'espèce.

Un silence s'installa dans l'intercom. Les navires civils, dépourvus d'esclaves, avaient été anéantis, alors que les vaisseaux miliataires allaient rejoindre l'Empire, aux côtés peut-être des vaisseaux "marchands". Il était triste d'avoir mené à l'extinction d'une race... mais il était bon d'avoir éradiqué une menace pour la Galaxie.

- Quelles sont les pertes ?
- Une vingtaine d'hommes. Moins que ce que j'aurais cru.
- Bien sûr. Dites moi, qui a achevé cette saleté qui les commandait ?
- Le Grand Amiral. Je ne l'aurais pas cru si bon tireur.
- Vous savez pourtant ce qu'il a fait il y a moins d'un an, avec ce type du BlackSun.
- Bien sûr, mais je n'aurais pas cru qu'il l'aurait fait si bien qu'on le prétendait !

Une tape sur l'épaule de Barris. Farmis désigna les Eikaries du doigt.

- Un instant, Amiral -- Qu'y a-t-il ?
- Ils veulent parler.
- A qui ? A moi ?
- Non, Commandant. Ils veulent parler au "Chef", pour reprendre leur expression.
- Amiral ?
- Que se passe-t-il ?
- Rien de grave. Nos nouveaux amis voudraient voir le Grand Amiral.
- Vos nouveaux amis ? Vous avez une vie sociale, Mosh ?
- Non, Voss. Mais j'ai de nouvelles recrues.

Et expliquant son histoire, il porta la main à cette chose que lui avait offert le chef Eikarie. Un collier bien simple, sans fioriture. Mais un présent qui faisait chaud au coeur, qui faisait chaud à l'âme. Un présent qui montrait que, désormais, il faudrait compter avec les Eikaries aux côtés de l'Empire de la Main.
Réalisateur à ses heures perdues...
--> http://www.facebook.com/group.php?gid=156308907720197 (si vous êtes intéressés par des films amateurs !)
Répondre