Mon Kotor III : La Triade Jedi

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H@n Solo
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

-Bonjour Juhani ! Vous avez pu vous reposer un peu ?
-Oui je vous remercie. Comment va Davrel ?
-Son état s’est stabilisé. Il a eu chaud mais il se remet tout doucement.
-Il vous doit la vie.
Athkyn haussa les épaules.
-Qui sait ? La Force nous a menés au bon endroit au bon moment.
-Et ce Sith ? C’était Atris ?
-Oui. Et je ne vous cache pas qu’elle a fait des progrès depuis notre dernière rencontre.
-Comment cela ?

Et l’Exilé lui raconta tout ce qu’elle ignorait des derniers évènements passés depuis son départ pour la mission que Revan lui avait confiée. Elle comprit alors pleinement le sens de ses paroles.

-Et où est Revan à présent ?
-Hum. Il doit être sur Coruscant. Une partie du Conseil va se réunir avant que nous nous retrouvions tous brièvement à l’Académie de Dantooine.
Ce nom résonna comme un gong puissant dans les entrailles de Juhani.
« Tout te ramènera toujours à Dantooine » lui avait dit Revan jadis.
-Et comment être sûrs que nous ne serons pas confrontés au même problème qu’il y a eu sur Kataar ?
-Parce que Maître Visas et moi savons comment créer et utiliser une blessure dans la Force qui nous isolera de tout l’univers nous entourant.
-Mais je ne comprends pas… je ne fais pas partie du Conseil.
-Vous y serez proposée par Revan comme Maître et probablement acceptée si le Conseil vous estime en être digne. De toute façon les Jedi qui ont accompagné Revan ou moi en font partie : ce sont ceux qui ont l’expérience nécessaire et suffisante pour accéder à cette fonction suprême.
-Si vous le dites. Ainsi vous êtes également un grand maître Jedi.
-Si on veut. Vous serez aussi heureuse d’y retrouver vos amis Jolee Bindoo et Bastila.
-Oh oui ! Ils seront donc là aussi ?
-Si je vous le dis. De nombreuses surprises vous attendent.
-Vous dites ça comme si ce n’était pas que des bonnes.
-Ce sera à vous de juger le moment venu Juhani.
La jeune Jedi songea à Quadra.
-J’ai du mal à me faire à l’idée de la disparition de mon maître…
-Je sais. Un lien très fort vous unissait. Il faut à présent vous concentrer et faire un point sur vous-même. Puis vous parviendrez à communiquer à nouveau avec par la Force.
Juhani ferma les yeux.
-Pas maintenant. Ce temps viendra plus tard. Nous allons rejoindre Canderous. Il a hâte de vous revoir.

Juhani sourit. Elle aussi était contente de revoir son ancien compagnon de maints dangers. Ils avaient toujours été tous deux sur la même longueur d’onde. Ils étaient dotés du même tempérament. Cette sorte d’énergie sauvage qui tient à certains êtres les nerfs à fleur de peau en cas de besoin. Et tous deux avaient appris avec le temps à canaliser et dominer cette sorte de rage intérieure, cette décharge d’adrénaline disponible sans limite à la demande.

Les couloirs que traversaient les deux Jedi étaient noirs de monde. Des Mandaloriens partout « comme au temps de leur splendeur passée » pensa Juhani. Mais pas seulement. Il y avait des habitants de plusieurs planètes différentes. Des Ondéroniens bien-sûr mais également des Wookies, des Ithoriens et des Jawa en masse. Elle trouva cela étrange sur une base militaire mandalorienne et se dit que l’univers avait bien changé en son absence. Puis ils prirent un landspeeder et au bout de quelques minutes quittèrent la ville pour les forêts épaisses et humides de Dxun. Le voyage dura une bonne demie-heure. Athkyn commentait les paysages traversés et revint sur les dernières années de la civilisation mandalorienne.

-Je me suis battu dans ces forêts et plusieurs fois aux côté des Mandaloriens. Ce ne sont plus ces espèces de bandes mercenaires qui sillonnaient autrefois la galaxie. Mandalore a réuni son peuple. Et pour les avoir non seulement combattus comme vous le savez, mais également vécu à leurs côtés, ils forment un grand peuple doué d’une détermination peu égalée à ce jour.
-On dirait que vous avez beaucoup d’admiration pour eux.
-Oui c’est vrai. A tous points de vue. Et ce que notre ami Canderous a fait est exceptionnel. Il les a transfigurés. Il en a gardé le meilleur et a gommé tant de leurs défauts. Ils sont désormais pacifiques dirons-nous. Mais n’utilisez pas ce mot avec lui, vous le rendriez rouge de colère. Dit Athkyn en riant de bon cœur avec Juhani.
-Ca parait incroyable.
-Et pourtant c’est vrai ! Ils sont devenus de redoutables hommes d’affaires, de grands commerciaux, des banquiers, ouverts et généreux.
Et tandis que celui qu’on appelait encore « l’Exilé » s’amusait à détailler les progrès réalisés en si peu de temps par ceux qui – il y a peu – avaient terrorisé la galaxie entière, le landspeeder passa plusieurs barrages à l’approche de ce qui semblait être le cœur du dispositif armé de la grande base militaire de Dxun. Le petit appareil les déposa dans une clairière isolée, contrastant avec le reste des installations, ce qui attira l’œil de Juhani.
-Curieux, n’est-ce-pas ? Demanda Athkyn.
-Comment ?
-Eh bien de se retrouver tout à coup dans cet endroit sauvage au milieu de cette citadelle.
-Oui en effet.
-Ce bunker que vous voyez là vers lequel nous nous dirigeons est à la base une ancienne cache d’armes mandalorienne de l’époque de la guerre avec la République. C’est ici qu’est installé le grand quartier général de Mandalore.

Ils traversèrent tout un dédale de galeries parsemé de soldats en armes et de scientifiques, tous mandaloriens. Juhani était presque rassurée à cette vue. Cela collait plus avec le monde qu’elle avait laissé autrefois. Puis ils arrivèrent dans une grande salle de contrôle avec une partie un peu à l’écart où se trouvaient deux guerriers. A son armure particulière Juhani reconnu immédiatement son ami Canderous Ordo.
Mais celui qui était à ses côtés intrigua Juhani. Tout d’abord par sa posture, avec son fusil désintégrateur prêt à servir. Puis par sa proximité avec Mandalore. Quelque chose clochait. Quelque chose semblait ne pas être à sa place ici. Mais elle n’arrivait pas à déterminer quoi. Lorsque les deux Jedi arrivèrent près de leur ami, celui-ci fit un signe de tête à son acolyte qui s’éloigna. Juhani fut frappée par la démarche de ce guerrier « un garde du corps » avait-elle pensé au bout d’un instant. Et ses doutes disparurent lorsque le soldat déclara.

-Je serai juste à côté, Mandalore. Avec une voix féminine douce, profonde, posée et assurée qui ne collait pas avec cette armure, mais parfaitement bien à sa façon de présenter et de se mouvoir.




Lorsqu’Atton frappa du poing sur la table, les deux bières tarisiennes faillirent se renverser.
-Ca y est ! Ca recommence ! Ils recommencent à nous prendre pour des buses !
Le récit que Carth Onassis venait de lui faire l’avait rendu tout rouge de colère.
-Je suis content de voir que tu en arrives à la même conclusion que moi.
-Mouais. Enfin j’aurais préféré qu’on se trompe. Mais désormais je suis persuadé qu’ils nous cachent à nouveau quelque chose.
-Tu sais, c’est comme ces moments où tu sens qu’une catastrophe est prête à nous tomber dessus mais que tu ne peux qu’attendre à la prendre en pleine poire du mieux que tu pourras.
-Ces maudits Jedi sont incorrigibles. Ils nous mettent toujours devant le fait accompli et nous mentent à longueur de temps. Comme deux personnes qui s’amusent à raconter en même temps une blague différente l’un à l’autre sans écouter et s’arguent chacun à la fin de dire « la mienne était plus longue. Oui certes mais la mienne était plus courte »
L’amiral Onassis éclata de rire.
-Oui j’ai déjà vu ça un jour quelque part.
Le général Atton esquissa tout de même un sourire.
-Enfin nous ne les changerons pas.
Carth acquiesça.
-Alors qu’as-tu trouvé ici ces derniers temps ?
Atton grimaça.
-Eh bien pour tout te dire, plus le temps passe, plus je déteste cette maudite planète et tous ceux qui y ont vécu avant nous. Mais Korriban reste fascinante et chaque jour y va de son lot de découvertes. Vous trouvez toujours des holocrons Sith ?
-Oui mais pas tous les jours.
-Et le fantôme d’Ajunta Pal erre toujours dans la vallée ?
-Oui. On le rencontre de temps en temps, il ne se cache plus depuis des années. Mais ça fait un moment que je ne l’ai croisé. Il se fait discret.
-Hum. Un indice supplémentaire.
-Oui si on veut. Mais il sait des choses que nous ignorons sur ce qui se passe aujourd’hui. Et je pense que nous ne tarderons pas à le revoir bientôt.
-La Force t’entende. Il nous éclairera comme il l’a fait par le passé.
-Mais je t’avouerai que je ne serai pas mécontent qu’une mission Jedi repasse par ici. Il se passe des trucs vraiment flippants et mes forces préfèrent stationner au-dessus de la planète plutôt que dessus.
-J’ai bien tenté de demander à Maître Vandar de nous accorder Bastila mais tu le connais, il n’a rien voulu entendre.
-Je ne sais pas si nous pourrons attendre. Ce passage que j’ai trouvé vers les Régions Inconnues m’inquiète tout de même.
-Ce n’est pas rassurant en effet. Il faudrait en déterminer les origines.
-Mais sans les clefs nécessaires, aucune chance que quelqu’un puisse l’activer depuis là-bas.
-Oui. Sauf peut-être leurs créateurs.
-Si les Anciens Sith sont toujours tapis dans l’ombre au-delà de la Bordure Extérieure comme nous le pensons tous deux, il y a du souci à se faire.
-D’autant plus que nous savons que nos craintes sont fondées avec ces apparitions de Revan, l’Exilé et le Jedi Poète.
-Il est temps que nous mettions nous aussi nos petites cachoteries à exécution.
-Oui tu as raison. Tes forces sont-elles prêtes ?
-Plus que jamais, elles n’attendent que nous pour se mettre en route pour la Forge Stellaire.
-Parfait. Alors ne perdons plus de temps et allons y maintenant.

Les deux hommes se levèrent en même temps et rejoignirent leurs seconds respectifs qui attendaient au-dehors de la cantina. Ils leur donnèrent les instructions pour faire les préparatifs de départ puis se dirigèrent vers l’ancienne académie Sith qui avait vu tant d’affrontements jusqu’au premier combat entre l’Exilé et Darth Sion. Désormais elle servait de camp d’entrainement pour une partie des troupes d’assaut d’élite de la République sous la responsabilité d’Atton. D’ailleurs beaucoup d’entre eux étaient comme lui d’anciens Sith repentis. Voire de ceux qui croyaient que leur cause était juste et bien fondée.

Mais c’est en se rendant à la navette de liaison avec le vaisseau amiral de Carth le « Telos Survivor » qu’ils firent une rencontre à laquelle ils ne s’attendaient plus. Faisant les cent pas non loin d’une grotte, le fantôme d’Ajunta Pal les interpella.

- Ah mes frères ! C’est vous que je désirais rencontrer ! L’heure est gravissime. Nous avons à parler tous les trois.
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H@n Solo
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Message par H@n Solo »

Kashyyyk. Planète des Wookies. Vastes forêts. Peuple fascinant. On dit que chaque être humain y a son double parmi eux. Autrefois planète agricole du temps des Anciens Rakatas, les habitants y vivaient désormais libres, libérés du joug de la Czerka avec l’aide de Revan. La paix y était à présent revenue et les cicatrices effacées. Tout le monde y est désormais le bienvenu. Et tous les padawans passent au moins une fois par Kashyyyk au cours de leur formation. Ils y rencontrent un Maitre Jedi un peu particulier. Celui que Bastila a nommé le Jedi Gris. Parce que pour lui tout n’est pas noir ou blanc. Parce que sa sagesse le place au-delà du simple choix entre le bien et le mal. Sa doctrine est que les choix se font en fonction des circonstances et que ce qui est mal pour une personne ne l’est pas forcément pour l’autre. Parce que cette notion est dépendante de l’éducation reçue et du contexte. La tempérance. Un des clefs de voute de cette piste de réflexion.

Il était donc là à enseigner que chacun devait prendre en considération qu’un ennemi ne l’était que dans espace temps précis. Que les conflits déchiraient des peuples et en rapprochaient d’autres. Que la voie des Jedi et celle des Sith n’étaient pas les seules. Qu’il y avait une troisième voie. Et que celle-ci était peut-être celle de l’équilibre de la Force.
Jolee Bindo dispensait ce savoir pour l’Académie Jedi. A deux moments : aux jeunes padawans après leurs premières années de formation et avant qu’ils ne soient faits chevaliers.

Finalement beaucoup s’étaient demandé ce que Jolee était devenu. Et seuls Vandar et Bastila le savaient. Jolee était resté avec les Jedi jusqu’au départ de Revan avec lequel il s’était lié d’amitié entretenant une sorte de lien maître-élève. Mais une fois parti, Jolee s’était vite ennuyé. Non qu’il n’ait pas assez à faire mais la motivation ne l’habitait plus. Et il était souvent en désaccord avec Vandar. Jolee n’aimait pas les conflits. Et lorsque Mission Vao fut de passage à Coruscant son envie de rejoindre Kashyyyk prit le dessus et il demanda congé à Vandar. Mais celui-ci ne l’entendait pas de cette oreille et il parvint à convaincre le Jedi Gris de continuer à prodiguer son enseignement sur la planète de son choix. Et lorsqu’eut lieu le conflit avec Darth Nihilus et Darth Sion, ce secret se révéla une arme passive inespérée et la petite clairière de Jolee se transforma finalement en camp réfugié pour Jedi.

En définitive, Kashyyyk était bien la planète de Jolee. Et il n’était pas seul. Puisque Zaalbar avait repris la place qui lui revenait de droit, son père Freyyr était trop âgé pour assumer le rôle de leader de la planète.
Mission Vao estima que sa place était auprès de Zaalbar, bien que ce fut plutôt celui-ci dont la place était aux côtés de la jolie Twil’ek, étant donné sa dette de vie. Mais Mission était une fille intelligente et dévouée ; c’est pourquoi elle décida de rester vivre sur Kashyyyk. Mais de temps en temps elle arpentait la galaxie. Elle retourna notamment sur Taris qui était presque déserte suite au raid meurtrier de Malak en son temps. Ironie du sort ce sont les Bannis qui avaient repris les rennes de la planète. Quelques Tarisiens avaient réussi par survivre en se réfugiant dans les niveaux inférieurs. Mais nombre d’entre eux avaient été les victimes des Rakgoules. Et même si le sérum permettait de soigner les blessés, il ne ressuscitait pas ceux qui s’étaient faits dévorés. L’ordre était assuré par les Bek Cachés. Mais Mission n’en avait pas appris plus à cette époque. Elle rechercha également son frère Griff mais ne réussit pas à le retrouver.
D’ailleurs son ex belle-sœur Lena n’avait plus jamais entendu parler de lui non plus. Elle qui avait miraculeusement survécu à l’assaut sur Dantooine avait fini par rejoindre la lune des Rakatas près de l’ancienne Forge Stellaire et y avait établit une tête de pont touristique de la République.

Mais il s’agit là de choses dont Jolee se moquait bien. Car il demeurait préoccupé par les mouvements internes dans la Force. Des cauchemars le hantaient de plus en plus souvent. Avec des visions d’Exar Kun et de Marlena sa femme qui avait rejoint le Côté Obscur. Et plus étrange de Marka Ragnos…
La dernière fois qu’il avait eu ce genre de visions c’était avant la venue de Revan. Il avait donc contacté Vandar pour lui en faire part.
Jolee se préparait donc à quitter sa planète d’adoption en compagnie de Mission dans un vaisseau de transport qui assurait la liaison avec Coruscant.
-Allez papy Jolee, dépêchez vous un peu, nous allons rater la navette.
-Eh dis donc ! Je vais t’apprendre le respect des anciens moi ! bougonna le Jedi.
Mission éclata de rire.
-Vous ne changerez donc jamais non plus.
- Avec mon grand âge, ça me ferait mal. Et en plus tu es mal placée pour faire ce genre de remarques, petite effrontée.
Les deux amis rirent de bon cœur et ne cessèrent de se renarder tout le long du chemin qui les séparait du spatioport de Kachirho.
-Vous avez eu raison de quitter la région de Rwookrrorro. Ici l’air marin vous fait le plus grand bien et ca vous change des années passées là-bas.
-Moui. Je crois que si Zaalbar n’était pas venu s’installer ici, je serai resté à mon ancienne maison. Je n’aime pas laisser les alentours d’artefacts du Côté Obscur sans surveillance.
-Mais Freyyr y veille, non ?
-Oui certes. Mais ce n’est pas un Jedi.
-A-t-on déjà vu un Jedi wookie ?
-Ma pauvre Juhani, il faut sortir de temps en temps. Tu trouveras la réponse à ta question sur Coruscant à l’Académie de Bastila. Et tu risques d’être surprise.

Mission fut interrompue dans sa réflexion par le spectacle qui s’offrait à elle. Ils étaient arrivés sur un promontoire qui donnait accès aux pistes pour les vaisseaux de petite taille. Et de là ils dominaient le fabuleux lagon de Kachirho. La vue était splendide sur cette baie au milieu de laquelle se trouvait la ville grouillante de vie, entourée des forêts mystérieuses et des majestueuses montagnes qui semblaient s’élever dans le ciel comme une ascension divine. Les nuages paraissaient être faits de coton et ponctuaient çà et là le bleu pur du dôme céleste. Les couleurs étaient si vives et si intenses. C’était la magie environnante de Kashyyyk qui contrastait tant avec le sombre des terres sacrées.
-Je comprends à présent pourquoi vous aimez tant cette planète. Fit Mission admirative.
-Autant que son peuple. Tu es bien placée pour le savoir.

La Twil’ek se contenta de sourire. Zaalbar lui manquait déjà. Elle s’y était tant attachée que c’était pénible de partir sans lui. Elle fut tirée de ses pensées par un individu de petite taille encapuchonné qui marchait vers eux. Jolee l’avait repéré depuis quelques secondes déjà et s’apprêtait à porter la main à son sabre lorsque celui-ci se découvrit la tête.
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Message par H@n Solo »

Galaad Doonz posa son vaisseau sur une des pistes d’Anachore. Le soleil soudain fit froncer les sourcils à Brianna. La chaleur réchauffa également son cœur. Cela lui rappelait quand elle vadrouillait avec l’Exilé qui lui avait conté l’histoire de la visite de Revan sur cette planète.
Les combats avaient été particulièrement âpres : avec les Sith, les dragons Krayt, les Génoharadans et les Hommes des Sables. Désormais, grâce à Revan, ces derniers vivaient en paix avec les colons de Tatooine. Les attaques avaient cessé et un petit commerce avait pris de l’ampleur. La communication se faisait par signes, le langage des Hommes des Sables restant toujours incompréhensible.

Galaad s’acquitta du droit d’accostage puis ils se rendirent à la cantina pour prendre un peu leurs marques et se mettre au parfum des derniers évènements du coin. Depuis quelques temps les affaires avaient pris bonne tournure car les Hommes des Sables avaient donné des tuyaux pour des filons de minerai non pourri. Cela profitait pleinement à la Triade car c’est elle qui détenait en secret comme d’habitude bien entendu – les droits d’exploitation et de foretage pour les mines. Les membres de la Czerka locale qui n’avaient pas abandonné la planète après le désastre de Kashyyyk s’étaient reconvertis dans ce travail honnête, bien plus lucratif et moins dangereux qu’à l’époque. Et finalement c’était l’ancienne chef de la Czerka locale qui menait les opérations sur place. Elle avait l’avantage de bien connaître la musique.
Certains parasites étaient partis, de nouveau étaient apparus. Tatooine débutait un âge de prospérité qui attirait toutes sortes d’aventuriers, dont les moins aguerris ne revenaient jamais du désert. Parmi ces colons d’un nouveau genre des archéologues bien sûr, suivant les traces de feu le père de Bastila, mais aussi des paysans, des banquiers, des investisseurs en tout genre, des pilotes de fonceurs, des chasseurs de primes…

Une espèce d’anarchie bon enfant s’était emparée de tout jusqu’à ce que Motta le Hutt mette le holà. Il prit les rennes d’un gouvernement de type féodal qui convenait bien à tout le monde et personne n’y trouva à redire. Il vendit son affaire de courses de fonceurs à un cousin de la famille des Jabba car les affaires des Hutt restaient affaires des Hutt et toujours dans la même famille.

Galaad était bien au courant de la situation économique. Ce qu’il lui fallait c’était pouvoir approcher les Hommes des Sables en douceur sans faire de vagues. Et comme il n’avait pas HK47 sous la main pour servir d’interprète, il lui fallait trouver un droide de protocole quelconque. Car il était en possession du vocabulateur nécessaire à installer pour permettre d’utiliser leur langage.

La tenue de Jedi étant peu recommandable en de telles circonstances, il avait opté pour son look décontracté comme sur Telos. Brianna quant à elle avait dû faire de même et c’est en tant qu’historiens de l’art qu’ils se déplaçaient dans Anachore. Mais Galaad avait du mal à résister à l’attirance qu’l avait pour les jolies jambes de sa comparse Jedi, qui sentait bien le poids de son regard et qui ne faisait rien pour arranger les choses. Surtout que pour être plus crédibles, ils devaient avoir l’air d’un couple et c’est avec beaucoup de satisfaction que Brianna passa son bras droit autour de la taille de Galaad au sortir de la cantina. Et si lui essayait tant bien que mal de jouer le jeu, elle y prenait un réel plaisir.
-Vous ne m’avez toujours pas dit comment vous comptiez vous y prendre pour donner les artefacts aux Hommes des
Sables.
-Il nous faut rentrer en contact avec la bonne personne afin de rencontrer leur chef. Et ce n’est pas chose évidente.
-Et pourquoi ?
-Ils ont beau s’être assagis, ils n’en sont pas forcément plus faciles à pratiquer. La moindre étincelle peut replonger la planète dans ce conflit.
-Mais vous ne les connaissez pas si bien que cela alors finalement. Alors que moi je sais où se trouve leur village dans le désert.
Galaad ria.
-Ma pauvre amie, vous n’êtes pas aussi au courant que cela. Depuis que les relations se sont améliorées, une partie d’entre eux vit à Anachore et dans les autres villes. Mais le village que vous aviez visité en votre temps n’existe plus. Paradoxalement ils l’ont quitté comme pour mieux se mettre à l’abri. Et on ne sait pas où.
-Athkyn m’avait dit qu’ils avaient survécu à l’invasion des Rakatas en se cloitrant sous terre. C’est peut-être ce qu’ils ont fait.
-Il vaudrait mieux pour nous que tel ne soit pas le cas. Fit le chevalier pensif en fronçant les sourcils.
-Que craignez-vous ?
-Eh bien qu’ils aient des raisons que nous ignorons. Et dans ce cas si nous sommes assez rapides l’avenir nous donnera raison.
-Et si nous ne le sommes pas ?
-J’ai peur que nous ne pourrions pas les leur déposer à temps.
-Une attaque Sith ? Ici ? Sur Tatooine ?
-Rien ne les arrête Brianna. Surtout pas un caillou comme Tatooine. Mais nous avons une chance.
L’Echani resta muette. Elle regarda autour d’elle. Quelque chose n’allait pas. Elle se sentait épiée.
-Vous sentez ? demanda-t-elle ?
-Hum. Oui. Ca sent la crotte de Bantha dans le coin…
Brianna lui jeta un regard sombre et agacé.
-Mais non andouille ! Il y a autre chose.
L’inquiétude de sa comparse secoua tout à coup Galaad. Oui en effet des yeux invisibles semblaient les suivre.
-Un traquen....
Mais Galaad n’eut pas le temps de finir sa phrase que Brianna lui sauta au cou et l’embrassa avec passion. Il comprit qu’il y avait du monde à proximité à tromper et se laissa faire. Mais quand elle se décolla de lui, il la retint, la regarda au fond des yeux et l’attira à lui pour un second baiser et posant ses mains sur ses fesses, ce qui la fit tressaillir.
Brianna ne trouvait pas la volonté en elle pour le repousser et au contraire se complaignait dans cette situation.

-Depuis quand les Jedi s’embrassent-ils? leur demanda une petite voix en jawa.
Ils restèrent perplexes. Le petit être les regardait de ses yeux brillants.
-Je suis Iziz, un ami des Jedi depuis qu’un d’entre eux a sauvé des amis à moi il y a quelques années ici.
-Revan. Tu connais Revan.
-Il parait que c’est son nom. Iziz peut vous aider ici si vous le souhaitez. Il connait la ville comme sa poche et le désert comme son capuche.
-Nous sommes à la recherche d’un droide de protocole. Le vieil Ithorien a-t-il toujours son magasin ici ?
-Non. Vendu magasin. Mais tu as beaucoup de chance. Il l’a vendu à un ami à moi. Je peux vous emmener.
-Suivons-le murmura Brianna.
-Attends. Qu’est-ce qui te fait croire que nous sommes Jedi ?
-Iziz observateur. Iziz a vu la forme de sabre sous les vêtements.

Les deux amis se regardèrent en faisant une petite grimace. Ils se sentaient quelque peu démasqués. Mais leur regard changea et ils rougirent tous deux.
-Venez venez, Iziz vous emmène chez son ami.

Ils suivirent le petit être à travers la ville. Brianna avait beaucoup de sympathie pour les Jawas. La provenance de leur marchandise n’était pas toujours dénuée de suspicion, mais leur gentillesse n’avait d’égal que leur sens aigu du commerce.
Anachore n’avait pas fondamentalement changée depuis la venue de Revan. Certes elle s’était considérablement agrandie. Le spatioport accueillait désormais les plus grands vaisseaux de transport de la galaxie et était conçu de sorte à pouvoir en recevoir de plus grands encore à l’avenir.
Mais le côté « gros village » avait été conservé et Brianna avait beaucoup de plaisir à arpenter ses rues. Plus fréquentées qu’autrefois, elles n’en n’avaient pas pour autant perdu en sécurité et ça et là on croisait des escouades de soldats de la République. Comme celle qui se rapprochait d’eux. Au début Galaad n’y fit pas attention, mais quand ils changèrent légèrement de cap et pressèrent le pas, il s’en rendit compte. Et à voir leurs yeux pétillants et avides, il comprit que c’était après Brianna qu’ils en avaient.
-Eh qu’avons-nous là ? Une belle donzelle et son chien-chien Kath accompagnés d’un nain.
-Nous ne voulons pas d’ennuis sergent. Dit Galaad à voix basse.
-Toi je ne te parle pas le gueux !
Iziz fit quelques pas vers les soldats mais l’un d’eux l’envoya valdinguer d’un coup de pied sans prévenir. Le pauvre petit Jawa alla rouler dans un coin tandis que Brianna se précipitait vers lui. A ce moment, le plus costaud des militaires lui barra le passage de son bras.
-Non ! cria Galaad en voyant le regard de son amie noir de colère et devinant ses desseins.
Mais il était trop tard et Brianna empoigna le seconde classe qui se retrouva plaqué au sol avant même de se rendre compte que ses pieds ne touchaient plus le sol.
Galaad grinça des dents et propulsa un coup puissant et rude sous la mâchoire du sergent qui dirigeait la main droite vers son arme. Sous l’impact il perdit connaissance. Avec deux doigts le Jedi aveugla le plus proche de lui et d’un coup de plat de la main dans la trachée lui coupa la respiration. Il n’eut pas le temps de s’occuper du dernier que Brianna lui avait déjà démit le genou avant de lui couper la circulation des deux jugulaires ce qui lui fit perdre connaissance.

Brianna arriva au chevet d’Iziz qui se redressait encore tout chancelant. Elle l’attrapa dans ses bras et couru se mettre à l’abri. Galaad aurait bien voulu réveiller les trois inconscients pour leur faire oublier leur mésaventure mais déjà du monde commençait à venir s’attrouper.
Il s’enfuit donc aussi à toutes jambes rejoindre ses camarades.
Une fois hors d’atteinte Brianna reposa leur ami Jawa.
-Iziz vous remercie pour votre assistance. Il saura s’en rappeler.
-Moi aussi je saurai m’en rappeler, dit Galaad à l’attention de Brianna. Mais bon sang qu’est-ce qui t’a pris ??? J’aurai pu nous débarrasser d’eux par un subterfuge ! Tu voulais prouver quoi ?
-Je … je ne sais pas ce qui m’a prise. Quand j’ai vu Iziz à terre et ce gars me barrer le chemin, mon sang n’a fait qu’un tour.
-Non ce n’est pas vrai ! Je t’ai vue. Tu as eu le temps de réfléchir une fraction de seconde avant. Et tu l’as aligné gratuitement.
-Je suis désolée, pardonne moi.
-Ce ne sont pas des Sith ! Et même ! Sur Manaan, on se serait fait coffrer. Contrôle-toi bon sang.
-Oui … euh … je vais me contrôler. Les larmes montaient aux yeux de Brianna. Jamais elle n’aurait dû agir de la sorte et elle s’en voulait. Une part d’elle l’avait poussée à s’y prendre ainsi. Une part qu’elle n’avait plus affrontée depuis longtemps. Et cela lui faisait peur. En elle, le Mal avait pris le dessus cette fois-ci.
Galaad perçut qu’il l’avait peut-être lui aussi un peu plus secouée que de raison. Il alla pour la cajoler mais elle le repoussa et poursuivit son chemin. Il regarda Iziz et haussa les épaules.
-Allons Iziz, conduis-nous auprès de ton ami.
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Au bout d’une bonne heure de salamalecs et de joyeuses empoignades, le Conseil s’était réuni sous la présidence de Maître Vandar. Etaient alors présents Maître Revan, Maître Bindo, Maître Visas, Maître Shan, Maître Juhani et Maître Lenox. Ces deux derniers étaient tout juste arrivés de Dxun et n’avaient même pas eu le temps de s’installer.
Vandar prit la parole.

-Aujourd’hui réunis tous ensemble pour la première fois nous sommes.
Les regards se tournèrent vers les deux sièges vides. Revan déclara :
-Maîtres Doonz et Brianna sont encore en mission. Ils devraient nous rejoindre dans peu de jours.
-Bien. Droit au but allons. De la menace parler nous devons. Maître Revan nous vous écoutons.

Revan se leva. Son charisme était phénoménal. Il n’était vêtu que de sa bure d’apparat mais il impressionnait de puissance.

-Certains d’entre vous ont entendu un tas de rumeurs au sujet de ma disparition ou ont émis certaines hypothèses. Ce que je vais vous exposer aujourd’hui ne doit pas sortir du Conseil. Cela commença il y a bien longtemps quand Malak étaient encore mon ami. Quand la guerre contre les mandaloriens n’avait pas encore commencé.
Et Revan exposa sa rencontre avec Athkyn et Galaad, les guerres mandaloriennes, la formation de la Triade Jedi et ses ramifications, son histoire comme Seigneur Noir des Sith, son « retour » vers la Lumière, ses aventures jusqu’à la mort de Malak. Puis il raconta ses cauchemars et le retour petit à petit de toute sa mémoire.
-Je me suis aussi rappelé que l’Empire Sith, le vrai existait encore. Qu’il vivait quelque part au-delà de la Bordure extérieure. Que j’avais vu d’autres forges stellaires. Que d’autres seigneurs Sith plus anciens étaient toujours actifs. Je devais y retourner. Je devais retrouver toute ma mémoire. Et pour ce faire, il me fallait être seul. Je ne savais à quoi m’attendre exactement. Emmener quelqu’un avec moi relevait de l’homicide.
-Qu’as-tu découvert alors finalement ? demanda Jolee impatient.
Revan regarda Athkyn qui lui fit un signe de tête approbateur.
-Nous avons toujours cru que l’origine Sith était sur Korriban. En un sens ce n’était pas faux car elle l’était bien dans… notre galaxie. Cependant quand eut lieu la grande scission de l’ordre les Jedi Noirs ils ne se cantonnèrent pas que là. L’histoire a oublié qu’il n’y a pourtant pas bien longtemps, un millier d’années à peine, Naga Sadow s’en est pris à la République. Que suite à ce conflit un Jedi du nom d’Odan-Urr dont certains d’entre vous se rappellent peut-être, a bâti une bibliothèque rassemblant tout ce qui avait trait à l’histoire et plus particulièrement à celle des Jedi. Mais le savoir qu’il voulait propager restait terré à un seul endroit : sur Ossus. Alors il décida de créer un vaisseau itinérant - le Stardust Knowledge - pour être plus efficace, ne laissant que « peu » de documents encore sur Ossus. Ceux-ci ont été partiellement détruits lors des guerres mandaloriennes. Et un jour ce vaisseau fut perdu corps et bien. Et le temps oublia la véritable histoire qui était devenue légende. Eh bien j’ai retrouvé le Stardust Knowledge. Ou du moins ce qu’il en reste.

Des murmures parcoururent la salle. Revan reprit.
-Mais hélas d’autres étaient passés avant nous.
-Les Sith ? demanda Jolee.
-Oui. Entre autres. Car vaincu, l’empire Sith n’en n’était pas moins resté intact. A l’époque l’Impératrice Teta n’avait pas poursuivi le conflit, Naga Sadow banni, les Sith en perdition et la République chancelante cela n’était pas envisageable. On en oublia presque tout. Mais les Mandaloriens eux n’en n’avaient pas perdu une miette. Déjà assoiffés de pouvoir, ils s’étaient mis en quête du Stardust Knowledge. C’est ainsi qu’ils finirent par rencontrer les descendants des Sith. Je vous épargne les détails, une fois de plus. Mais ces derniers parvinrent à influencer les Mandaloriens pour attaquer la République. Vous connaissez la suite.
-Mais, quel a été votre rôle lors de votre première disparition ? demanda Visas un peu déboussolée par ce récit.
-Je m’égare quelque peu en effet mais c’était nécessaire afin de comprendre la suite. A l’issue de Malachor V j’avais eu vent de cette existence. Et en effet les débris de la flotte mandalorienne entreprirent de passer la Bordure. Nous croyions que c’était pour s’enfuir. Et en fait pas du tout. Ils ne faisaient que rejoindre leurs alliés Sith. Certains d’entre nous l’avaient deviné. La Triade, bien entendu mais aussi mon ancien Maître plus connue sous le nom de Darth Treya. Mais avant d’aller plus loin il nous faut revenir à la fin de la guerre éclair avec Naga Sadow. Ludo Kresh son grand rival qui aurait du périr dans une ultime confrontation avec le Seigneur Noir des Sith en réchappa, non sans y laisser des plumes. Petit à petit, il redressa l’Empire et mourut prématurément sans pouvoir achever son œuvre. Finalement il n’était pas aussi maléfique qu’on veut bien le laisser croire. Eh oui ! Il n’avait pas voulu de cette attaque de la République, y voyant le spectre de leur destruction causée par la faim dévorante de pouvoir de Naga Sadow.
-Et qu’est devenu Naga Sadow ? demanda Bastila.
-J’y viens. Ce dernier banni s’était enfui avec les restes de sa flotte fidèle. Il avait fini par mettre pied sur une lune dénommée Yavin IV. Là il fit pénitence. Mais réorganisa aussi ses forces, bâti une ville dans la jungle, une forteresse, un spatioport. Mais il n’y avait que des militaires, leurs familles étant restées dans l’Empire. Il dû donc se résoudre quelques années plus tard à organiser un raid fort réussi sur Khar Delba son ancienne forteresse. Il en ramena une grande population qui s’installa sur Yavin et y prospéra. Hélas pour lui, il restait sans successeur. Son apprenti étant mort lors de la guerre. Et un jour sans ne se douter de rien un vaisseau de la République en difficulté vint se poser sur la lune. C’était le Stardust Knowledge.

Revan s'arrêta un instant et bu une gorgée du breuva qui se trouvait sur une petite table près de son siège. Il reprit.
-Naga Sadow était vieux, très vieux. Mais c’était avant tout un vieux loup. Et sa haine de la République était demeurée intacte. Sans savoir à quoi il s’attaquait il prit d’assaut le vaisseau civil. Sans moyens de défense, il tomba aux mains des Sith plusieurs Jedi périssant écrasés sous le nombre. Mais quelques uns d’entre eux en réchappèrent : Odan-Urr qui parvint à s’enfermer dans sa salle de méditation. La suite reste confuse. Toujours est-il qu’il n’en fut jamais délogé. Naga Sadow avait mis la main sur un savoir immense. Il avait de quoi repartir en conquêtes. Mais son temps était révolu et il le savait. Il réussit à faire sombrer quelques uns des Jedi survivants du Côté Obscur dont une femme dont le nom reste encore aujourd’hui inconnu. Elle lui donna un fils quelques mois avant la mort de Sadow. Charge à lui de reprendre en mains les rennes de l’Empire. Mais une génération passa encore et on cru Odan-Urr mort de vieillesse. La colonie Sith finit par reprendre contact avec ses origines et abandonna la planète. Vous connaissez également la suite de cette histoire jusqu’à ce que j’arrive là-bas, poursuivant les mandaloriens.
Curieusement je ne fus pas accueilli en ennemi. Ils me respectèrent et nous fîmes mine de nous lisser séduire. Enfin une partie d’entre nous. Malak, lui avait vu là l’occasion de dépasser toutes ses espérances. Profitant de la situation, je réussis à me faire nommer Grand Seigneur Noir des Sith pour partir en croisade contre la République, exangue des guerres mandaloriennes. Je profitais donc de ma situation pour perfectionner mes connaissances. Ce qui me fit mettre un jour la main sur des holocrons à la Sith, mais aussi Jedi. Des livres, des parchemins, des traités de toutes sortes. Ceci finit par me conduire sur Yavin IV. Et découvrir que toutes ces quantités de documents ramenées dans l’Empire n’étaient rien comparées à ce qui restait encore sur le Stardust Knowledge. Mais la Force y était encore très présente. Et à cette époque, je n’arrivais pas à la cerner. Je repartais donc riche d’un trésor que je n’étais pas en mesure d’emmener de suite.
S’en suivit mon asservissement au Côté Obscur. Et mon triste retour dans les mondes connus avec son lot d’horreurs. Mais les Sith étaient loin d’être bêtes. Ils ne mirent que peu de moyens à ma disposition. Quelques guerriers, pilotes et esclaves. Rien de plus. Ils avaient su tirer les leçons de leurs erreurs passées. Et si le coup avait en partie fonctionné avec les Mandaloriens, il n’y avait pas de raison que celui-ci ne se fasse pas dans la même discrétion.
Je passerai sur les aventures de notre compagnon Athkyn « l’Exilé ». Il vous les contera lui-même. Ainsi que celles de notre ami Galaad, le Jedi Poète. Mais pour ne pas vous laisser sur votre faim je vous dirai simplement ceci : à la fin de Malachor V quelqu’un m’avait devancé. Et je ne l’ai appris que bien plus tard. En effet Galaad avait été le premier versé dans l’Empire Sith. Et ce seul, livré à lui-même. Athkyn et moi n’avons jamais réussi à connaitre l’histoire dans tous ses détails. Mais ce qui est certain c’est que Galaad a trouvé le Stardust Knowledge bien avant moi. Et je ne serai pas surpris s’il nous apprenait qu’il y a rencontré Odan-Urr en personne ou son fantôme. Et que celui-ci lui a enseigné son savoir. Car il a beau être un excellent acteur et savoir jouer sur notre corde sensible avec ses poèmes ; Galaad n’était plus le même entre Malachor V et son retour au sein de la Triade.
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Message par H@n Solo »

Quelques salles plus loin, d’autres amis s’étaient rassemblés, chacun appelé depuis l’autre bout de la galaxie. Parmi eux Mission Vao, Bao-Durr, Mandalore et son garde du corps, Mira, sans oublier T3 M4 et HK47.
Tous discutaient de leurs aventures et se présentaient pour ceux qui ne se connaissaient pas. Une seule personne prés ente n’avait pas été des aventures de Revan ou de l’Exilé : le garde du corps de Mandalore. Certains paraissaient un peu circonspects, le garde ne répondant que par gestes et Canderous restant toujours ostensiblement évasif pour répondre lorsque l’on abordait le sujet. Par contre, au contraire, Mandalore était le seul qui avait fait équipe avec tous. Il regretta l’absence d’Aton et Carth mais les savait occupés à une quelconque mission de routine sur un monde ou un autre.
Qui était vraiment Canderous d’ailleurs ?
Sous son apparence guerrière et son abord froid, allié à une charge hiérarchique légendaire et un tempérament sans pitié, se cachait un être au cœur d’or, valeureux, ayant un sens aigu de l’honneur et excellent camarade sur qui on pouvait compter en toute occasion.
On connait assez bien l’histoire de Canderous Ordo mercenaire, puis allié de Revan et de l’Exilé. On connait moins bien son histoire personnelle en tant que mandalorien, celle d’entre ses deux quêtes où il devint Mandalore et celle depuis qu’il quitta Malachor V avec quelques compagnons à bord de l’Ebon Hawk.
Présent ici aujourd’hui, il savait que c’était pour de nouvelles aventures. Il était sûr de la destination. Et pour cause. Bien que personne ne le sache, Canderous avait survécu à Malachor V en s’enfuyant avec les restes de la flotte. Devant le refus des Sith d’employer leurs propres troupes, il s’en était allé, dégoûté de la tournure que prenait la guerre. C’est ainsi qu’il s’était transformé comme bien d’autres en mercenaire. Curieusement Canderous était devenu, non pas un instrument de la Force, mais véritablement habité par elle à son insu. Comme si la Force n’agissait sur lui que sur ce qui ne concernait pas le combat.
Ce n’est pas le hasard qui le fit quitter la Bordure Extérieure, ni qui le fit venir sur Taris, ni encore qui le mit à la solde de Davik, encore moins qui le fit se retrouver sur le chemin de l’Exilé. Tout cela était le résultat d’une démarche presque calculée. La Force que Canderous ne sentait pas et n’était pas capable de comprendre remplissait tout son être de la même manière qu’un Jedi.
Il pensait au chemin parcouru. Aux siens retrouvés. A la nouvelle ère mandalorienne qui était en route. Il restait conscient que la République comptait sur ses forces en cas de conflit et qu’ils seraient probablement les premiers alignés. Mais il s’en moquait. Le temps était à la paix et à la prospérité. Enfin avait été. C’est vrai. Mais quelques années de paix qui en avaient valu des dizaines aux yeux de tous.
Et puis Canderous était non seulement riche de ses expériences mais aussi de crédits. Il gérait en connaisseur une grande partie du marché des antiquités de la galaxie de par son étude et ses galeries, ses célèbres ventes aux enchères.
Il avait débuté cela avec sa manie de ne rien jeter, de collectionner toujours des trophées et des souvenirs. A force son bureau se transforma en magasin. Il apprenait sans cesse, vendait et achetait à tout va. Mais toujours en connaisseur. Ce fut un pionnier de ce pan de l’économie. Finalement cela lui rapportait des richesses immenses, dont il consacrait une partie aux divers projets de restauration des planètes comme Telos et Taris, mais réinvestissait également dans l’hôtellerie et le transport de marchandises et de passagers.
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Message par H@n Solo »

Sur Tatooine Brianna, Galaad et Iziz arrivèrent enfin à la boutique du vendeur de droides. En fait plutôt qu’une boutique c’était une sorte de char des sables semi-sédentarisé. Le Jedi s’arrêta et considéra l’édifice de haut en bas.
- Beaucoup plus pratique qu’échoppe. Quand le marché n’est plus porteur ici, on se déplace ailleurs. On va là où est la demande. Déclara le petit être.
Ils pénétrèrent dans le sas du véhicule qui grouillait de Jawas. Aussitôt les plus peureux d’entre eux se sauvèrent faisant place aux deux « géants » et leur guide.
- Attendez-moi là. Je reviens tout de suite.
Brianna tenta de nouer des contacts avec les individus qui se risquaient à leurs côtés mais ils préféraient se cacher.
- Ils sont courageux mais pas téméraires. Ne vous en faites pas, vous y arriverez.
Et effectivement au bout de quelques minutes, Brianna réussit à échanger des signes avec eux. Elle leur parlait doucement et leur montrait quelques objets qu’elle avec dans ses poches. Galaad commençait à s’impatienter. Par politesse il ne se risqua pas à se promener seul dans le char à la recherche d’Iziz mais l’envie ne lui manquait pas.
Il songea encore à leur baiser échangé auparavant. Bien qu’il considérait qu’il avait un cœur d’artichaut, il n’était pas du genre à flirter avec quelqu’un de déjà lié. Il lui fallait enfouir ce désir au fond de lui pour ne pas le laisser se révéler à son ami Athkyn. Pourtant il se voyait mal supporter la présence permanente de Brianna. Il lui fallait persuader l’ancien Exilé de changer les binômes qu’ils avaient prévus. Ce qui posait un autre problème et non des moindres : faire équipe avec Bastila. Quoique. Finalement il était possible de mettre Revan avec Brianna et Athkyn avec Bastila. Il pouvait bien prendre un autre maître Jedi avec lui comme Jolee ou Visas, voire Juhani qui devait être promue à ce rang.
Il aurait bien voulu encore penser à cela plus en détails, mais Iziz revint en trottinant.
- Venez, mon ami Zivny va vous recevoir. Il a exactement ce que vous recherchez.
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

Brianna et Galaad côte à côte lui emboitèrent le pas. Et la main de celle-ci effleura celle de son ami, effleurement qui se transforma en caresse. Puis ils se donnèrent la main, agissant tous deux d’instinct.
-Voilà que ça recommence. Pensa Galaad.
Ils arrivèrent dans une grande salle où se trouvaient réunis plusieurs robots sélectionnés et un Jawa qui s’agitait autour. De nombreuses unités différentes étaient présentes mais l’une d’elle qui avait été mise de côté attira tout de suite le regard du Jedi. Il s’agissait d’un androïde qu’on l’on aurait pu prendre pour un humain s’il n’avait pas eu les entrailles ouvertes.
-Bienvenue étrangers ! déclara le Jawa.
-Zivny je suppose ?
-Pour vous servir.
-Je suis Galaad Doonz et voici mon amie Brianna.
-Oui ! Vous couple Jedi dont Iziz m’a parlé.
Décidément cette situation commençait à agacer Galaad de plus en plus.
-Nous sommes à la recherche d’un droide de protocole qui puisse nous servir d’interprète auprès des Hommes des Sables.
-Oui oui ! Vous parler avec guerriers Tusken.
-En effet. Iziz nous a dit que vous seriez disposé à nous vendre une telle unité.
-Oui je vais vous montrer. Nous avons ici un tout nouveau modèle que nous avons réalisé nous même.
-Les Jawas se lancent dans la construction maintenant ?
-Pas exactement. C’est plus un loisir. Je vais vous montrer.
Le Jawa se dirigea vers l’androïde. Il referma le panneau ventral et la machine se mit immédiatement sous tension. Il cligna des yeux et regarda les deux Jedi et Zivny.
-Il a un nom ? demanda Galaad.
-Non, répondit le Jawa. Vous devez le baptiser.
Le Jedi réfléchit un instant et détailla le robot. Il n’avait l’air ni d’un homme ni d’une femme. Il était aisé pour son utilisateur d’y apporter de moindres modifications pour lui donner telle ou telle apparence.
-Nous allons t’appeler Herm. Et il fit un clin d’œil à Brianna.
-Herm Aphrodite, murmura-t-elle en souriant.
-Enchanté de faire votre connaissance Monseigneur. Dit la machine avec une voix mielleuse.
-Herm, quelles sont tes capacités de droide de protocole ?
-Je parle toutes les langues connues de la galaxie ainsi que le Rakata.
-Parfait. Tu n’as donc aucune difficulté à me servir d’interprète avec les Hommes des Sables.
-La langue des Tusken n’a aucun secret pour moi.
-Bien. Je n’aurai donc même pas besoin de mon vocabulateur. Quelles sont tes fonctions secondaires ?
-Que Monseigneur se rassure ! Je suis apte à déchiffrer toutes sortes de codes, et tous langages de machines. J’ai toutes les fonctions de majordome dont Monseigneur puisse rêver. J’ai également de nombreuses connaissances astro-mécaniques.
-Oh ! Un droide alliant le protocole et la mécanique. C’est effectivement une perle rare que vous avez là. Mais comment juger de son efficacité ?
-Zivny vous le laisse gratuitement en essai. A votre retour de chez les Tusken vous me le réglez ou me le rendez.
-A propos de régler, quel est le prix de ce droide ?
-Zivny ne veut pas de crédits. Pas d’argent. Zivny demande juste à Jedi de lui rendre service.
-Hum. De quel genre de service s’agit-il ?
-Zivny demande à Jedi d’emmener Iziz avec eux.
-Comment ? fit Brianna surprise.
-Iziz a été transcendé par visite de Jedi Revan autrefois. Iziz plus pareil. Lui fait rêves la nuit et déplace des choses en dormant.

Galaad interrogea son amie du regard.
-Seul le Conseil peut décider s’il peut recevoir la formation.
La réponse de l’Echani l’étonna. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle se range à l’avis du Conseil.
-Je ne peux garantir sa formation Zivny. Cela ne dépend pas de moi.
-Pas grave. Si Iziz revient, Zivny demandera à récupérer droide Herm.
-Cela me convient. Vous avez ma parole.
-Marché conclu. Fit le Jawa.
-Mais… Et Iziz est au courant ?
-Iziz n’attendre que ça depuis longtemps.

Galaad sentait la satisfaction du Jawa bientôt rejoint par son protégé.
-Nous ne voudrions pas abuser de votre hospitalité mais le temps nous presse. Nous devons nous mettre en route rapidement.
C’était sans compter sur les capacités incroyables des Jawas à bavarder.
Il leur fallu plus d’une heure pour pouvoir enfin sortir du char des sables. La nuit était tombée. Ils prirent donc le chemin du spatioport pour rejoindre le Shining Ghost.
-Ca ne me dit rien de bon. Je crains que notre mésaventure de tout à l’heure nous ai fait nous repérer. Déclara Galaad.
-Notre droide pourrait passer devant pour jeter un œil. proposa Brianna.
-Non c’est trop risqué. Il ne sait rien de notre rencontre avec les soldats de la République. Mais je connais un endroit où nous serons à l’abri le temps qu’il faudra et son propriétaire pourra nous renseigner sur les évènements de cet après-midi.
-Où donc ?
-Il y a un pilote de fonceur dont Revan m’a parlé, à qui il a rendu de menus services lors de son passage ici. Je ne pense pas qu’il nous refusera le gîte.
-Où habite-t-il ?
-Je ne sais pas exactement mais si nous pressons un peu le pas nous pourrions obtenir ce renseignement au dock des courses. Ce n’est pas bien loin d’ici.
-Allons-y !
Le Jedi Poète retint doucement l’Echani par le bras.
-Prudence Brianna. Nous ne sommes pas pour autant tirés d’affaire. Iziz, passe devant nous s’il te plait et conduis-nous au dock des courses pour y rencontrer Nico Senvi.
Le Jawa s’empressa de disparaître dans l’ombre des murs de la ruelle et alla reconnaître les environs pour ouvrir la route au petit groupe.
Brianna profita de son absence pour sauter au cou de Galaad et l’embrasser. Le Jedi n’opposa pas de résistance et profita pleinement de ce moment. La volonté lui manquait pour s’opposer à elle. Il remettait cela à plus tard. « Reculer pour mieux sauter. Ce n’est pas la bonne solution non plus. » pensa-t-il. Il appréhendait déjà la nuit qu’ils allaient passer ensemble. Il souhaitait qu’ils ne se retrouvent pas seuls tous les deux. Il lui fallait crever l’abcès. Il suffisait de se lancer pour sa phrase et le reste sortirait tout seul.
-Ecoute Brianna lui dit-il en lui prenant délicatement le menton entre son pouce et son index droit.
Mais une petite voix l’interrompit.
-Iziz a une bonne nouvelle. La voie est libre. Dépêchons nous.
Ils s’empressèrent alors de suivre le Jawa, se confondant avec les ombres de la nuit.
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

Autre nuit. Autre planète.
La fête battait son plein. Le monde était au rendez-vous comme d’habitude. De toutes planètes. Mais curieusement une majorité d’humains et humanoïdes. Le propriétaire des lieux était là, dans la foule, incognito.

Des années durant il avait rêvé d’un tel endroit. Celui-ci était le dernier né de sa chaîne de cantinas Planètes Disco Footzy. De jour bar et restaurant. Ajoutant la fonction de dancing la nuit. C’était un autodidacte. Une oreille exceptionnelle et un sens inné de la musique l’avaient propulsé de simple éditeur de playlists à sa place. Vendant ses talents un peu partout il avait amassé une petite fortune. Ce qui lui avait permis d’ouvrir son premier établissement. Le succès avait été immédiat. Grand amateur de jolies filles et pas timide pour un sou, il avait su s’entourer en permanence des plus belles créatures du moment. Comme les deux qui étaient actuellement accrochées à ses bras.

C’était probablement un des restaurants les plus réputés du moment et on y rencontrait de temps en temps des personnes influentes de Coruscant et d’ailleurs.

Mais tout n’avait pas été comme sur des roulettes au départ et il avait dû faire sa place avec des méthodes peu orthodoxes. D’ailleurs de nombreux gardes, mercenaires et chasseurs de primes lui offraient en permanence leurs services. Du coup la pègre locale avait été sévèrement amputée de nombreux de ses membres. Répondre aux menaces par l’horreur immédiate. Tel était son mode de fonctionnement inspiré des tactiques mandaloriennes.

De nombreuses fois mis en cause pour des affaires de meurtres et règlements de comptes, il avait su se sortir à chaque fois des accusations et des procès, si bien qu’on l’avait surnommé l’Anguille, échappant à toute emprise, à tout contrôle.

Il savait cependant se montrer généreux envers ses fidèles et les cas désespérés. De nombreuses fois il avait aidé des aventuriers perdus ou sans le sou.

Il était un contraste permanent mais doué d’un instinct hors normes.
Contrairement à son habitude il ne resta pas à danser dans le bain de foule mais regagna rapidement son salon privé qui dominait le dancing. Puis après avoir commandé à boire, il se retira dans une alcôve abritée par un rideau épais en cuir de Rancor.

-Cassus mon ami, je suis heureux de te revoir.
-Le plaisir est pour moi Excellence. La vitesse de vos règlements n’a d’égale que son exactitude.
-Ah Cassus, tu me désoles. Je te parle d’amitié et toi tu me parles de crédits. Suis-je à ce point incompris ?
-Incompris je ne sais, mais recherché oui.
-Alors quel es informations me ramènes-tu ?
-Vos craintes semblent être fondées. Et cette fois je crains que vous n’ayez trouvé plus fort que vous.
-Que veux-tu dire ?
-Un Jedi est à vos trousses. Je ne sais pas ce qu’il vous veut mais votre place je m’en irais rapidement d’ici ?
-D’ici ? demanda l’Anguille en montrant le sol.
-Je parle plutôt de Coruscant.
L’homme demeura bouche bée un instant. Il ne s’était jamais imaginé devoir fuir quoique ce soit.
-Est-ce bien utile ? demanda-t-il en haussant les épaules.
-Foi de Mandalorien les options ne sont pas bien nombreuses. Peut-être est-il même déjà trop tard. Répondit Cassus en regardant discrètement derrière le rideau les filles qui s’esclaffaient un verre à la main.
-Vous avez toujours aussi bon goût Excellence, reprit-il un petit sourire lubrique en coin.
-Elles sont à toi cette nuit si tu veux, pourvu que tu répondes à mes questions. Que me veut ce Jedi ?
-Votre Excellence est trop bonne, je ne saurais m’en priver. Eh bien ceci reste un mystère mais pour avoir rencontré jadis quelques Jedi et vous connaissant bien, je me pose quelques questions quant à votre instinct sans pareil et la Force elle-même.

La phrase sonna comme un coup de blaster aux oreilles de l’Anguille.
-Alors je suis perdu, où que j’aille, ils me suivront.
-Mais ils vous suivent déjà ! fit le Mandalorien en montrant du doigt sur un écran de surveillance une jeune fille aux cheveux de feu qui se mêlait à la foule.

Mira aimait bien l’ambiance de cette boite. Finalement c’était une aubaine pour elle que Revan lui ait demandé de mener en un tel lieu sa petite enquête. Ca la changeait de tout ce qu’elle avait déjà vu sur Naar Shaada et ailleurs. Si cette anguille était passée par ici ce soir, elle le saurait. Les gardes qu’elle avait de suite repérés ne l’impressionnaient aucunement. Elle en avait vu d’autres. Bien qu’ils restent particulièrement discrets il ne lui avait pas fallu bien longtemps pour comprendre que l’Anguille était dans la place. En un clin d’œil elle perçut en eux un changement dans leur façon de se mouvoir et compris qu’elle avait été repérée. Il s’agissait maintenant de jouer serré. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, elle percuta une bombe paralysante dans les fumigènes de la scène et bouscula vivement un des gardes qui ne l’avait pas vue et qui alla percuter une serveuse avec un plateau plein de boissons, lequel se renversa sur un Dug. S’en suivit une bagarre qui mobilisa quelques gardes supplémentaires, lesquels furent interrompus par les cris de ceux qui avaient respiré l’infâme mixture qui leur brulait la gorge et les yeux.
-Remettons-y une couche ! s’exclama Mira en claquant une grenade aveuglante alors que les gens commençaient à se précipiter vers la sortie.
La bousculade se transforma en panique et la musique cessa net. Elle profita de la cohue pour aller se cacher derrière le bar au cas où l’Anguille déciderait de passer par là pour s’en aller.

Mais celui-ci était plus malin et suivant les conseils de Cassus Fett, il se rua vers son issue de secours privée et secrète pour se retrouver dans une petite rue annexe hors d’haleine.
-Alors l’Anguille. On part en ballade sans dire au-revoir ?
Celui qui lui parlait le dominait de sa stature. Il voulu s’emparer de son pistolaser mais la main que Cassus posa sur son épaule le dissuada d’agir.
-Je crois que Maître Revan a des questions à vous poser, votre Excellence.
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Message par H@n Solo »

Brianna se réveilla en sursaut. Rien ne bougeait dans la pièce. Attirée par la fraîcheur de la nuit elle s’aventura en silence sur la terrasse. Elle scruta un instant les étoiles et s’amusa à suivre des yeux les vaisseaux qui allaient et venaient. L’air sentait bon. Il était empli du parfum subtil des plantes rares qui ornaient le jardin suspendu dans lequel elle se trouvait. Un doux mélange de ce qui ailleurs aurait pu être des lauriers roses, des iris, de la figue et de la cannelle.

Mais ce bref moment de bien être laissa place à l’angoisse. Celle qui prend la nuit ceux qui n’ont pas l’esprit tranquille. Cette espèce de détresse qui pousse certain à pleurnicher dans un coin, d’autres à se recroqueviller sur eux-mêmes, d’autre encore à repenser à leur enfance quand ils pouvaient se blottir dans les bras de leur mère et que leurs terreurs s’en allaient aussitôt.

Elle allait trop loin avec Galaad. Elle trahissait l’amour d’Athkyn. Elle avait envie qu’il la cageole là tout de suite. Mais c’était impossible. Il était encore si loin. Les remords de son aventure avec le Jedi Poète la rongeaient. Mais était-ce bien une aventure ? Ou bien n’en n’étaient-ils pas après tout à ne partager qu’une attirance commune ? A n’être finalement après tout que des êtres humains, sensibles à la tentation.
Galaad arriva à ses côtés.

- Tu ne dors pas.
C’était la première fois qu’il la tutoyait.
- Non. Je me suis réveillée et c’est bien comme ça.
- Tu ne te réveilles pas pour rien. Tu l’as fait à cause de nous.
Brianna le regarda dans les yeux et lui demanda.
- Qu’a-t-on fait ?
- Nous avons simplement réagi à une pulsion. Nous passons notre vie à les refreiner. Il est à mes yeux normal que nous succombions par moments.
- Mais c’est … mal.
- Et alors ? Cela nous condamne-t-il pour autant ? Devons-nous rejeter nos sentiments sous prétexte que cela ne colle pas à une certaine éthique ?
- Mais c’est le code des Jedi et au-delà un code d’honneur. On ne trahit pas quand on aime.
- Mais de quelle trahison parles-tu ? Tu aimes Athkyn. Et moi tu ne m’aimes pas pareil. Ne confonds pas amour et désir. Ne fais pas cette erreur.
- Tu parles d’une drôle de façon.
- Ah oui ? C’est parce que tu manques d’expérience que tu dis cela.
- On dirait que tu es bien placé pour en parler à t’entendre.
- Hum. Ce que j’essaie de te dire, c’est que les traditions, les codes et ce genre de choses ne sont pas forcément la Vérité avec un grand « V » et encore moins la Vie. Ce n’est pas parce qu’on estime être du bon côté de la barrière que l’on a forcément raison.
- Tu me fais peur.
- Ah arrête. Regarde ces schismes de l’Ordre lui-même. Ils sont souvent partis de rien. Tout n’est pas tout blanc ou tout noir disait mon maître et il a raison.
- Tu commences à parler comme Maître Bindo.
- Oui c’est vrai. Il s’est posé les vraies questions. Et même je dirai qu’il sait poser les vraies questions.
- Comment ? Je ne comprends pas.
- Oui s’être posé et savoir poser des questions.
- Ah, ok.
- Les œillères ne sont bonnes pour personne. Elles nous emmènent en permanence vers les conflits. Les non-dits. L’ignorance. La crainte de l’inconnu. Là sont de vraies sources du Côté Obscur.
Galaad se tourna alors vers Brianna.
- Ainsi se termine ta formation. Ainsi commence ta propre évolution Brianna. Ouvre les yeux.
- Alors tout cela n’était … qu’une épreuve ? Je ne sais plus où j’en suis. Je croyais que tu avais de véritables sentiments pour moi.
- Allo ? Allo ? Réveille-toi vraiment Brianna. Ce n’est pas ce que j’ai dit. Je ne t’ai pas fait passer de test. La vie s’en est chargée.
L’Echani soupira profondément et le Jedi la prit dans ses bras.
- Nous avons franchi un pas ce soir tous les deux. Et ce n’est pas celui vers une catastrophe.
- C’est bon de t’avoir avec moi. Tu aurais été différent, je ne sais pas jusqu’où je serais allée. Peut-être vers un autre conflit destructeur.
- Ce n’a pas été facile pour moi non plus. Mon passé ne m’a pas aidé.
- Tu es une crème.
Galaad ria.
- Le ciel t’entende.
- Non c’est vrai je le pense vraiment.
- Je sais Brianna. Je sais.
- Parfois j’ai l’impression que je n’ai pas réellement fini ma formation.
- Tu es un Jedi très puissant maintenant. Je te l’ai dit. Tu es passée du stade de formation à celui d’évolution.
- C’est allé si vite. Trop peut-être.
- Athkyn t’a bien formée. Tu peux en être fier. Tu es sa seule padawan tu sais ?
- Non. Il n’en a jamais parlé. Il ne parle pas beaucoup en fait.
- Oui. C’est dû à la coupure avec la Force qu’il a subit.
Ils restèrent un moment silencieux et Brianna étouffa un bâillement.
- Allez, il faut retourner dormir un peu. Le jour ne va pas tarder à arriver et nous avons une mission à remplir avant de rejoindre le Conseil sur Coruscant.
- Avant cela, je voudrais que l’on revienne sur ta promesse.
- De… ? Pour tes parents ?
- Oui.
- Ce n’est pas encore le moment. Il faut te reposer. Cela fait aussi partie des obligations d’un Jedi.
- Quand alors ?
- Quand tu seras prête. Et que la situation fasse en sorte que tu ne cogites pas trop.
- Dis-m’en un peu plus.
- Je te l’ai dit. Ou laissé entendre. J’ai bien connu ta mère. C’était un temps où j’étais jeune padawan.
- Bon. Mais au fait qui t’a formé ?
- VAS TE COUCHER. Tu es butée comme ta mère par moments. Pire qu’un Bantha.
- Merci pour la comparaison !
- Imagine-toi déguisée en Bantha…
Brianna sourit et mit une petite gifle qui caressa la jour de Galaad. Et ils éclatèrent de rire.
- Chut ! Ca suffit maintenant. Allez, au dodo la Miss.
- Faudra qu’on se fasse une soirée déguisée une fois.
- Oui si tu veux. Il parait que sur Coruscant il y en a des bien dans un truc appelé le Planet Disco Footzy.
- Un jour quand j’étais gamine des copains ont fait une soirée « hommes des cavernes » et poussant le vice jusqu’au bout ne se sont pas lavés pendant la semaine avant et…
- SILENCE !!!!! Mais il faut faire quoi pour que tu dormes ?
Brianna ria encore. Et gloussa à nouveau dans son lit. Avant de se rendormir enfin. L’esprit libéré.


Le lendemain ils quittèrent la maison du jeune pilote Twi’lek de bonne heure.
- Merci de ton aide Nico.
- C’est une chance que vous m’ayez trouvé au dock hier soir. D’habitude à cette heure je suis dans mon garage à préparer des modules.
- Oui si on veut. C’est plutôt la Force que pense qui est à l’origine de cette coïncidence.
- Ca a été un plaisir de pouvoir faire quelque chose pour vous. C’est si peu comparé à ce qu’a fait Revan.
- On n’aide pas pour attendre quelque chose en retour Nico.
- Je ne sais pas quelle est votre mission, mais je vous souhaite bonne chance.
- Merci à toi. Porte-toi bien !
- Vous transmettrez mes salutations à Revan.
- Nous n’y manquerons pas.
Les deux Jedi, le Jawa et l’humanoide se hâtèrent vers le spatioport.
- Ne crois-tu pas qu’on nous y attend Galaad ?
- Ne t’en fais pas. Une bonne stase et nous aurons le temps de filer.
Brianna regarda faire son ami comme il l’avait dit. Elle le trouvait si naturel dans l’utilisation de ses pouvoirs. Tout lui semblait être si facile. Jamais elle n’avait perçu une telle aisance avec la Force.
- Comment fais-tu ?
- Comment cela ?
- Mais… on dirait que rien ne te résiste.
Galaad sourit l’air gêné et regarda par terre.
- Tu apprendras.
Puis il se mit aux commandes de son vaisseau avec Brianna et ils décollèrent.
- Alors où allons-nous maintenant ?
Il ferma les yeux, inspira lentement et répondit.
- Mos Esley. C’est une petite ville en pleine croissance. Là-bas nous louerons un landspeeder et nous rejoindrons les montagnes où nous trouverons les Hommes des Sables.


- Si ce qu’Ajunta nous a dit est vrai, nous n’allons pas tarder à tomber sur une des flottes Sith. Dit Carth à Atton.
- Je n’en suis pas si convaincu. A la place des Sith je m’en prendrai à Coruscant en premier pour désorganiser l’ennemi au maximum.
- Mais la capitale est trop bien protégée.
- En es-tu si sûr ?
- Je veux dire qu’ils tomberaient en plein dans la masse des vaisseaux de la République et se feraient anéantir.
- Oui mais peu importe ce que cela peut leur coûter s’ils réduisent au silence le centre nerveux. Tu ferais comment toi ?
- Tu n’as peut-être pas tort. Après tout c’est toi l’ancien Sith. Dit Carth en rigolant et tapant l’épaule de son camarade.
- Ha haha… Très drôle. Je suis mort de rire. Non sérieusement.
- Nous savons tous deux que notre flotte, quoique excellemment équipée, n’a pas la chaîne de commandement suffisamment aguerrie pour faire face à une attaque de grande ampleur de manière significative. Et ça ils doivent le savoir.
- Oui mais d’un autre côté les Sith ont toujours cultivé l’art de la frappe chirurgicale.
- Je ne suis pas d’accord. Regarde quand Naga Sadow a attaqué la République. Il a mis un gros coup de marteau.
- Et il a perdu.
- C’est vrai. Mais la République n’était pas si bien armée à l’époque.
- Exact. Mais elle ne sortait pas de plusieurs conflits de masse.
Le silence se fit. Les deux solutions paraissaient envisageables. D’un côté plusieurs attaques bien placées, précises et simultanées. De l’autre un lancer de marteau percutant et démoralisant le reste des troupes.
- Je ne sais pas si nous faisons bien de venir patrouiller par ici. Tatooine n’est qu’un caillou.
- Justement. C’est une bonne cible pour établir une tête de pont.
- Alors pourquoi ne pas renforcer la position ?
- Nous n’en avons pas le temps. En tout pas pour le faire dans de bonnes conditions. Et nous n’avons aucune directive du pouvoir.
- Nous pourrions justifier d’un exercice.
- Pas de cette ampleur. On en a déjà parlé deux fois.
- Ca mérite qu’on s’y arrête un peu non ?
- Certes.
Un officier de pont vint les interrompre.
- Amiral Onasi, nous arriverons aux abords de Tatooine dans quelques instants. Dois-je faire entamer un atterrissage ?
- Non capitaine, ce ne sera pas nécessaire pour le moment. Prévenez que nous sommes ici pour parader.
- Bien amiral.
- Parader avec une flotte de douze croiseurs ?
- On s’en fout qu’ils se posent des questions. L’essentiel c’est qu’ils nous fichent la paix.

La flottille sortit de l’hyperespace. Elle commença par faire un petit tour de la planète sans trop s’en approcher. Puis elle entama des manœuvres de placement, de croisement et des exercices. Simulation d’abordage, lâchés de chasseurs, combats rapprochés.
Il y avait des appareils de toutes sortes mais les croiseurs lourds étaient essentiellement des éléments fraichement reconditionnés qui avaient été capturés lors de l’attaque contre la Forge Stellaire il y a plusieurs années. Et chacun de ces navires de guerre possédait une unité d’élite composée exclusivement de Mandaloriens baptisées « Bras de Mandalore ».

Dans son chasseur Seb’y Alz Ace se plaisait à exécuter des acrobaties téméraires. Plus d’une fois il avait flanqué la frousse aux personnels de passerelles en passant à raz les moustaches. Il avait même été interdit de vol. Mais comme il avait remporté une course galactique qui avait fait la fierté de son équipage, il avait été réintégré.
- Eh Seb, tu ne vas quand même pas nous faire un de tes coups foireux dont tu as le secret.
- Nan Hayz, je crois que je n’ai plus à faire mes preuves.
- Toi alors ! Tu seras champion un jour et j’te paierai une bonne bouffe.
- Tant que tu ramènes ta frangine, je suis partant !
- Ehh !!!!!! Tu lui veux quoi à ma sœur ?
- T’as besoin d’un dessin ?
- Enfoiré va ! Tu la touches pas. Elle a le cœur fragile.
- Dis Hayz au lieu de jouer au grand frère protecteur, tu as aussi un écho là en secteur 21-13 ?
- Affirmatif. Même deux, même trois, même… MERDE !!!!!!!!!
- C’est quoi ce bin’s ?
Là, à quelques encablures une bonne centaine de vaisseaux de guerre inconnus de grande taille venaient de faire leur apparition en sortant de l’hyperespace.
- A appareils non identifiés ici leader Jour de Colère. Quelles sont vos intentions ?
Aucune réponse.
- Essaie tous les canaux Seb. Je joints le Telos Survivor mais on est limite de réception.
- A appareils non identifiés ici leader Jour de Colère. Je répète : quelles sont vos intentions ?
- Leader Jour de Colère, ici Leader Bleu. Je vais faire une passe de reconnaissance un peu plus près. Laissez l’espace dégagé.
- Bien reçu leader bleu. Faites gaffe, j’aime pas trop ça.

Trois appareils de l’escadron bleu quittèrent la formation pour s’approcher d’une des ailes du dispositif inconnu. Au début tout se passa bien même si aucune réponse n’émanait des inconnus. Puis sans s’en rendre compte, le croiseur le plus proche ralentit. Mais ceci n’échappa pas à Seb.
- Leader bleu ici leader Jour de Colère. Attention votre reconnaissance a changé de vitesse. Vous allez disparaître de mon champ de vision. Je vous re…
Mais Seb n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il vit les lueurs de trois explosions.
- Escadron Jour de Colère, nous sommes attaqués !!!! En formation de combat !! Hayz tu me reçois ?
- Affirmatif.
- Tu as réussi à prévenir le Telos Survivor ?
- Négatif.
- Alors fous le camp, ça va chier par ici.
- Pas question ! Je reste.
- Ne déconne pas c’est un ordre ! Il faut les prévenir ! Des chasseurs arrivent sur nous ! Par le ciel, ils sont des centaines !!!!!!!
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

Quelques kilomètres au sud de Mos Esley, près d’un grand canyon qui verra bien des années plus tard courir un certain Anakyn Skywalker, le Shining Ghost se posa, à l’ombre d’un pan rocheux peu élevé.
-L’endroit me parait bien planqué. Ici, on ne se fera pas trop remarquer.
-Dis Galaad, comment comptes-tu t’y prendre ?
-Ecoute bien ce que je vais te dire Brianna. Le chef des Hommes des Sables que Revan avait rencontré jadis dans le désert d’Anachore s’est déplacé dans la région. Revan savait qu’il le ferait et tous deux avaient convenu d’un commun accord que si un jour ils avaient besoin de rentrer à nouveau en contact, ils le feraient ici même.
-Et on va faire quoi alors ?
-Ben genre « Coucou c’est nous ! On a ramené la bière tarisienne et le jus de juma ! Vous avez les saucisses de Bantha ? »
-Toi alors, tu as toujours le mot pour rire.
-Ben écoute. On est mal payés mais qu’est ce qu’on se marre !
-C’est vrai que pour sortir une connerie au on moment t’es toujours là toi ! fit Brianna en secouant la tête avec un sourire pincé.
-J’en sais rien. On verra bien. Iziz, tu vas rester ici pour garder le vaisseau. Nous deux on emmène Herm avec le petit speeder. Surtout ne touche à rien. Je connais l’attirance qu’exerce la technologie sur les Jawas.
-Bien Maître Jedi.
-Mon nom c’est Galaad et rien d’autre. En tout cas jusqu’à ce qu’on ait jugé que tu sois apte à recevoir la formation.
-Bien Galaad. Iziz va garder le vaisseau et ne toucher à rien.
Le chevalier fit un clin d’œil à son amie.
-Allons-y.
Ils ouvrirent une porte latérale de la soute du Shinning Ghost et sortirent le speeder qui pouvait accueillir deux personnes. Galaad installa Herm sur le porte bagage.
-Ne t’en fais pas. Il y a une ceinture. Je ne tiens pas à te perdre.
-Monseigneur est trop bon.
Galaad regarda l’Echani s’installer. Elle lui sourit. Il en était presque à regretter le temps où elle lui aurait glissé un baiser dans le cou.
-Nous allons faire un petit tour là où ça semble le plus approprié pour une embuscade et nous nous arrêterons.
Il prit les commandes du petit appareil qui s’élança vaillamment dans la gorge. Ils voletèrent quelques minutes avant d’arriver à l’entrée d’une grande grotte qui leur tendait les bras. Les deux Jedi se regardèrent et Galaad immobilisa le petit aéronef. Ils en descendirent et arpentèrent les lieux en silence. L’attente ne fut pas bien longue jusqu’à ce que quelques Tusken surgis de nulle part les prennent en tenaille sous la menace de leurs armes.
-Ton sabre, Brianna, remets leur ton sabre.
L’Echani obéit sans rechigner tandis que son ami faisait de même avant de parler à Herm.
-Dis leur que nous venons en paix et que nous sommes des amis du grand Revan.
L’humanoïde traduisit. S’en suivit une conversation dans laquelle il sera inutile d’écrire les paroles prononcées par les Hommes des Sables.
-Ils ne s’attendaient pas à notre visite Monseigneur. Ils vont nous garder ici un moment pour savoir quelles sont leurs instructions.
Les trois compagnons se mirent à l’ombre et les deux Jedi s’assirent par terre en position du lotus. Une bonne heure passa. Le silence était total si ce n’est les meuglements d’un bantha caché un peu plus loin.
Puis un Homme des Sables revint et s’adressa à eux.
-Il nous souhaite la bienvenue de la part de son chef et nous demande de bien vouloir le suivre à pied et de laisser notre appareil ici. Ils vont le remorquer derrière le bantha. Déclara Herm.
-Bien. Remercie le et dis lui que nous le suivons.

La troupe hétéroclite pénétra dans la grotte et emprunta plusieurs couloirs que l’on ne devinait même pas. Puis ils descendirent un chemin caché entre des blocs au bout duquel une porte dissimulée dans le roc les fit entrer dans une sorte de sas éclairé par des torchères. Ils prirent ensuite une coursive longue et étroites. De temps en temps le Tusken de tête s’arrêtait et exécutait quelques mouvements avec son gaffi. Ceci – pensait Galaad à juste titre – était une espèce de code qui permettait de passer des pièges. D’autres signes étaient effectués pour ouvrir des portes masquées. Finalement ils arrivèrent devant un ascenseur qui les plongea dans les entrailles de la planète. Et là quelle ne fut pas leur surprise en découvrant une base ultra moderne venue d’une autre galaxie.
-Ce doit être une relique des guerres antédiluviennes qui ont eu lieu ici lors de l’invasion des Rakatas. Dit Brianna.
-Oui probablement. Je ne sais pas à quelle profondeur nous sommes, mais il semble que l’on soit bien à l’abri ici.
Environ cinq minutes plus tard, on les fit entrer dans une sorte de patio avec des bancs.
-Nos hôtes nous demandent d’attendre ici avant que nous puissions rencontrer leur chef.
La patience n’était pas le fort de Galaad mais avec le temps il avait appris à faire preuve de retenue. De toute façon il n’y avait rien d’autre à faire.
A bout de quelques instants on les fit entrer dans ce qui semblait être la salle du chef qui était debout au centre d’un quatuor de ses sbires.
- Le chef nous souhaite la bienvenue dans son domaine sacré.
- Nous sommes très honorés et avons conscience de la grande faveur qu’il nous fait.
- Le chef est heureux de voir des amis de Maître Revan. Il demande de ses nouvelles.
- Maître Revan va bien. Il est occupé à des affaires politiques. La galaxie risque sous peu de se retrouver envahie par de nouveaux ennemis.
- Le chef est heureux de savoir Maître Revan en bonne santé. Il demande si nous avons besoin de son aide.
- La République remercie le chef et a foi en sa sagesse. Elle nous envoie pour lui demander un service.
- Le chef a hâte de savoir comment il peut s’honorer de cette confiance.
- Nous avons un trésor dont nous voudrions qu’il soit le gardien. Nous n’avons rien de plus précieux car en de mauvaises mains il pourrait anéantir toute vie en et au-delà du monde connu.
- Le chef est surpris par cette demande. Il voudrait savoir pourquoi le République confie ce trésor à un ancien ennemi.
- La République croit en une idée du respect de la vie des Hommes des Sables qui est bien au-delà de la sienne. Elle craint ne pas être prête pour utiliser ce trésor à ce jour.
- Le chef demande s’il s’agit d’une arme.
- C’est bien plus dangereux qu’une arme. C’est un savoir. Et aujourd’hui les gardiens de ce savoir ne sont plus en mesure de remplir leur mission car ils doivent venir au secours de la République en danger.
- Le chef est d’accord pour garder le trésor le temps qu’il faudra. Il ne demande rien en échange si ce n’est de ne jamais utiliser ce savoir contre son peuple.
- Dis lui que j’en fais le serment en mon nom, celui de Maître Revan, de l’Ordre Jedi et de la République.
- Le chef demande si vous avez emmené ce savoir avec vous.
- Il est caché dans notre vaisseau dans des caisses. Nous le laissons choisir comment il préfère transférer la « marchandise »
- Le chef va envoyer des hommes à lui les récupérer .Il sait où se trouve notre vaisseau. Il le suit depuis que vous êtes arrivés sur la planète.
- Nous lui sommes grandement redevables.
- Le chef estime au contraire ne pas l’être. Il croit en un fragile équilibre et au besoin de nos peuples de s’entraider pour que nous puissions survivre. Même si parfois nos vues divergent. Le conflit ne doit jamais devenir source d’extinction.
Galaad s’inclina en respect devant le chef et Brianna l’imita.
-Le chef vous rend vos sabres laser. Vous serez toujours les bienvenus chez lui. Il va maintenant vous faire raccompagner au vaisseau pour transférer les colis.
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

Les trois compagnons empruntèrent un autre chemin pour retrouver la lumière du jour qui commençait à perdre en intensité. Les deux soleils se couchaient lentement. Lorsque tous les holocrons furent chargés sur les banthas, les Hommes des Sables s’en allèrent en silence. Celui qui semblait les commander remit trois gaffis de cérémonie pour Revan, Galaad et Brianna. C’était là une immense preuve d’estime de la part de leur peuple. La plus illustre qu’ils n’aient jamais donné. Même entre eux.

-Bien Iziz. Nous allons quitter la planète. Ca tombe bien il fait nuit de ce côté. Lorsque les Tusken auront disparu, nous mettrons les voiles. En attendant je serai d’avis d’avaler quelque chose. Il me semble qu’il nous reste de ces succulents kroyies de Kashyyyk.
Tandis que Herm se chargeait de faire la cuisine, Galaad s’attabla avec Brianna.
-Tu as l’air fatigué.
-Un peu. Je suis surtout soulagé que tout se soit bien passé.
-Tu en doutais ?
-Non. Mais je n’avais aucune idée de la tournure que prendraient les évènements. Je me serais mal vu rentrer à Coruscant avec cette cargaison et expliquer mon échec au Conseil.
-C’est donc sur Coruscant que nous nous rendons à présent ?
-Oui. Tu vas pouvoir enfin retrouver Athkyn.
-Au fait je…
-Non ne dis rien. Il n’y a rien à dire. A part que tu es une grande Jedi, que tu es une fille formidable et que toi et Athkyn avez beaucoup de chance.
Brianna sourit.
-Et que tu as un très joli sourire.
-C’est chose rare que je souris. Mais avec toi, je me sens comme … libérée. Pourtant j’ai l’impression qu’après je vais retrouver mon faciès sérieux et sans expression.
-Je sais. Je fais toujours cet effet aux filles. Il parait qu’un temps je leur change la vie et qu’après elles redeviennent elles-mêmes. Toi c’est ton sérieux et Bastila son célèbre air taciturne.


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La voix de Galaad changeait. Elle se faisait plus triste. Comme si dans sa voix son cœur cherchait un écho à sa détresse. Car bien trop souvent Galaad se sentait seul. Seul dans la quête de sa moitié. De celle qui saurait le rendre heureux. De celle avec qui il aimerait partager les espoirs, les joies et les souffrances. Au fond de lui, le Jedi Poète était un être fragile. Une faiblesse qu’il lui fallait masquer à tout prix pour ne pas laisser la moindre prise possible sur lui.

Quelque part « elle » l’attendait. Il en était persuadé. Il le sentait à travers la Force. Il pensait à tous ces soirs où il s’endormait seul avec pour seule étreinte celle d’une pierre, d’un coussin ou de son sabre laser. Il aurait voulu aller là où il y avait de la vie, de la lumière, des sentiments d’amour même masqués.

Par moments il se sentait si unique. Si seul à endurer cette peine. Fatigué. Oui il était fatigué. Et c’est sans entendre les paroles rassurantes et les questions de Brianna, sans savourer le plat que leur humanoïde leur avait concocté avec talent que Galaad s’enferma dans une sorte de bulle. Les yeux voilés par un rideau de larmes qui ne s’écoulaient même pas. Mal. Il avait si mal dans son cœur. Il souffrait tant cette absence. Il ressentait encore la peine immense de ses jeunes années durant lesquelles il avait été rejeté à maintes reprises. Il avait dû se façonner un monde, des histoires. Il s’était réfugié dans la musique et avait trouvé un exutoire dans un groupe de l’époque. Par moments, il trouvait que cette douleur intérieure avait un goût exquis. Il se disait qu’il fallait profiter de ces moments forts et beaux à la fois même si ça lui faisait mal. Finalement ça lui permettait de se blinder, de se durcir et finalement de se forger un caractère et une façon de penser. Oui ; ça faisait mal, mais c’était beau. Et peut-être était-ce tout ce qui comptait.

Mais au-delà de tout ce chaos sentimental, il revenait toujours à la même chose : une fille pour lui existait quelque part. Près d’une étoile ou d’un trou noir, sur un vaisseau ou dans une cantina.
Il l’imaginait mais ça restait toujours flou. Et du coup son regard avait une intensité particulière de celle qu’exerce une carte au trésor sur l’aventurier qui la trouve : il ne sait pas de quel trésor il s’agit, mais il sait qu’il existe et que ce cheminement à décrypter l’y mènera. Ou mènera à sa perte.
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

Et tout à coup la Force le fit sortir de ses pensées.
-Eh ho ! Tu réponds quand on te cause ?
-Oh pardon Brianna, j’étais ailleurs.
-Oui on a remarqué. On lève le camp ?
-Allons-y ! Iziz, je te propose de te mettre à ton aise dans les quartiers des passagers. On te préviendra quand nous arriverons sur Coruscant.
Il ne fallu pas un mot de plus pour que le Jawa disparaissent en trottinant.
-Me laissez-vous finir de vaquer à mes occupations Monseigneur ?
-Oui Herm termine donc. Tu nous rejoindras dans le poste de pilotage après.

Les deux Jedi se mirent aux commandes et entamèrent la procédure habituelle de préparatifs et contrôles avant décollage. Enfin Brianna suivait les instructions de son ami et n’avait finalement pas grand-chose à faire. Le vaisseau aurait très bien pu prendre son envol de suite mais Galaad aimait bien prendre son temps lorsque rien ne pressait, histoire de vérifier tranquillement qu’il n’avait rien oublié. Il pouvait être tellement tête en l’air parfois.
Et lorsqu’il actionna une des dernières commandes, Brianna posa sa main sur la sienne.
-Et si finalement on faisait fausse route ? demanda-t-elle.
-Comment cela ?
-Si au bout du compte on était faits l’un pour l’autre ?
-Eh bien tu ne te poserais même pas cette question.
L’Echani acquiesça et sourit en enlevant sa main.
-Excuse-moi, je…
-Non. Je n’ai pas à t’excuser. Tu as été honnête avec moi. Tu as eu confiance en moi pour me poser cette question. Tu as bien fait.

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Le Shining Ghost vibra et les réacteurs rugirent, propulsant cette merveille de technologie vers les couches supérieures glacées de l’atmosphère de Tatooine. Cela contrastait d’autant plus qu’en un instant le jour fit place à la nuit.
-Qu’est-ce-que c’est que ça ? demanda Galaad.
Et là une voix cybernétique provenant du vaisseau même répondit.
-Attention Galaad. Nombreux vaisseaux non identifiés en approche. Bataille en cours entre la République et forces inconnues.
-Ok Confiance, associe les ennemis de la République en ennemis mais ne tire en automatique d’abord que pour répondre à une agression.
-Bien Galaad.
-Quelle est la situation ? Oh par la Force ! C’est une vraie tuerie ici !
Le Jedi regardait son écran de contrôle de combat. Et ses amis se battaient à un contre cent.
-Mais qui parle ? demanda Brianna hébétée.
-C’est l’ordinateur de bord. Elle s’appelle Confiance. Tu verras, elle est TRES sophistiquée. A tous points de vue d’ailleurs. Confiance, essaie de nous mettre hors de portée du combat pour le moment et branche moi sur ce qui semble être le vaisseau amiral de la République.
-Bien Galaad.
-A navire amiral républicain ; ici le Shining Ghost. Qui commande votre formation ?
-Ici le Telos Survivor. Identifiez-vous Shining Ghost.
-Jedi Galaad Doonz. Passez-moi votre commandant immédiatement.
Un blanc de quelques secondes eut lieu.
-Ici l’amiral Carth Onassi. Pas fâché de vous rencontrer Galaad, vous tombez à point nommé. Mais je crois que ça ne changera pas la donne. Et un mort ne sauvera pas les vivants.
-Salut à vous Carth ! Pour votre info je suis bien vivant mais nous en discuterons plus tard. C’est quoi ce foutoir ?
-Une longue histoire aussi. Mais en gros nous sommes attaqués par les Sith. Et on va prendre la raclée. Nous ne sommes pas assez nombreux pour résister.
-Foutez le camp tant qu’il en est encore temps Carth ! Vous ne les retiendrez pas.
-Mais ? Et Tatooine ?
-Tatooine attendra si tant est qu’ils s’y posent. Croyez-moi Carth il vaut mieux battre en retraite pour le moment avant de vous faire tous exterminer. Nous allons focaliser leur attention un petit moment pour que vous récupériez vos chasseurs encore en vol.
-Qu’est ce que vous comptez faire avec votre cacahuète ? Leur jeter de la poudre aux yeux ?
-C’est un peu ça oui. Allez Carth dégagez d’ici, on se reverra bientôt !
-Bonne chance général !
Galaad coupa la transmission.
-Ca fait un moment qu’on ne m’a pas appelé comme ça. La dernière personne à l’avoir fait devait être ta mère.

Pendant ce temps il fallait tout le courage à Seb'y Alz Ace et son escadron pour s’opposer aux chasseurs ennemis. Heureusement leur entraînement et leurs appareils restaient plus affûtés que les ennemis et la formation Jour de Colère taillait de sévères croupières dans les rangs des Sith.
-On a fait du bon boulot Seb, il est temps de rentrer se mettre à l’abri.
-J’ai entendu les ordres, mais si on se casse tous qui va couvrir nos fesses hein ?
-J’en sais rien ! Eh mate là dans le secteur en portée de Tatooine, il y a une bande de pirates qui font une descente sur la planète.
-Oh merde ! Telos Survivor ici Leader Jour de Colère on va voir un coup ce qu’il se passe du côté de Tatooine on n’en a pas pour longtemps.
-Négatif Leader Jour de Colère, rentrez à la soute comme tout le monde. L’escadron Or va vous couvrir.
-Ah ça parasite trop Telos Survivor. On vous rejoint à la maison en cas de pépin. Leader Jour de Colère terminé.
-Bon allez on va leur faire leur fête Seb !
-Du calme Hayz il y en a une belle bande. Aile droite avec Hayz, aile gauche avec moi. Les autres vous rentrez vos fesses au vaisseau.
-Bonne chance lieutenant !
-Merci les gars.

Les chasseurs ne tardèrent pas à rattraper leurs cibles dans l’atmosphère de Tatooine. Maintenant les gens au sol devaient voir les combats en train de se dérouler. Et ceux qui furent à Anachore étaient aux premières loges.
Les appareils de la République tombèrent par surprise sur leurs adversaires médusés. Avant même que l’affrontement ne débute, une dizaine d’entre eux fut pulvérisée. Les républicains jouaient de tout ce qu’ils avaient à leur disposition pour compenser leur faible nombre. Quelques uns d’entre eux tombèrent et malgré tout leur héroïsme la lutte était vaine.
Et pourtant ! Quelque chose leur disait de continuer, que l’espoir restait intact. Et au bout du compte cela finit par payer.
-Seb faut qu’on file. Tous nos croiseurs sont partis on va se les prendre tous sur la gueule.
-Allez Hayz il en reste un, je vais me le faire, il va se poser à Anachore !
-Au même moment un tir d’un vaisseau lourd Sith frappa l’appareil à côté de Hayz qui alla percuter le sol en flammes.
-Hayz !!!!! Hayz !!!!! Ca va mon gars ?
-C’est pas la grande forme Seb. J’ai salement morflé. Mon guidage d’hyperespace est mort. Et moi j’ai pris une bonne claque.
-Ok on se barre les gars ! Hayz, tu vas te caler sur mon guidage et on va rentrer côte à côte. Ton appareil tiendra le saut ?
-Je ne sais pas Seb. Je crois oui. Mais moi je ne sais pas si je tiendrai le coup.
-Allez allez, suis moi, cale ton ordi et on percute en hyper !
L’instant d’après les cinq chasseurs restants disparurent en hyperespace.

Mais au sol allait se jouer un épisode peu commun. La scène du combat n’avait pas échappée à Nico, le Twi’lek qui avait hébergé l’équipe de Galaad la nuit d’avant. Il regardait avec anxiété l’affrontement qui avait lieu au-dessus de sa tête. Il remarqua l’appareil Sith qui s’était échappé et qui avait mis cap sur la planète. Et celui-ci qui venait vers Anachore se posa entre les dunes à quelques centaines de mètres de l’endroit où il se trouvait.
Nico attrapa un fusil blaster suspendu au mur chez lui et se précipita dehors. Il suivit discrètement le chemin étroit qui menait au chasseur. Avec sa vue perçante, il distingua le pilote qui en était sorti et qui était affairé à installer un petit émetteur.

Le Twi’lek avait reconnu la combinaison Sith que portait l’imprudent qui lui tournait le dos et c’est sans gloire qu’il l’abattit sans sommation d’un coup de laser dans le dos. Nico s’aperçut alors que d’autres chasseurs Sith s’approchaient. Il n’avait plus beaucoup d’options. Il s’empara du casque du malheureux qu’il avait tué et tenta un coup de poker : il sauta dans le poste de pilotage et parvint à mettre les moteurs en routes. Et lorsque les autres chasseurs se furent posés et que les pilotes en sortirent, il décolla en toute hâte.
Mais Nico avait beau être chevronné, il n’avait pas la maîtrise totale du nerveux petit appareil et il volait un peu cahin-caha.

Un peu plus haut le Shining Ghost restait seul contre toute la flotte ennemie. Tandis que Galaad s’employait à semer la panique parmi les troupes ennemies, l’ordinateur corrigeait en permanence les trajectoires pour éviter les collisions tant les adversaires étaient nombreux. Et c’est cette densité qui leur permettait de se faufiler sans être atteints.
-Il va quand même falloir que l’on y aille. Dit Brianna.
-Je fais une dernière passe et ce sera ok. On aura assez d’éléments.
-Que veux-tu dire ?
-Confiance analyse leur flotte et leur tactique et là elle a presque fini.
-D’accord. Je vais jeter un œil sur nos passagers pour voir si tout va bien.
-A ta place je resterais assise. Tiens c’est quoi cet écho là provenant de Tatooine ? On dirait qu’ils en ont après l’un des leurs. Allons voir ça de plus près.
Le vaisseau fit une pirouette et descendit en vrille vers les chasseurs qui arrivaient.
-On va dégommer les poursuivants et on verra bien si on s’est trompés ou pas.
Le Shining Ghost eut tout de même fort à faire pour venir à bout de l’escadron Sith.
-Il va falloir que l’on dégage vite fait. Le prochain coup qu’on prend, on va y laisser des plumes ! Appareil inconnu, ici Shining Ghost déclinez votre identité.
-Maître Doonz ? Ici Nico Senvi. J’ai volé ce chasseur à Anachore.
-Bien Nico. Ne bouge surtout pas, je vais prendre le contrôle de ton appareil. Prépare-toi à bondir en hyperespace. Confiance, pirate le contrôle de ce vaisseau et entre les mêmes coordonnées que nous.
-Bien compris Galaad.
Quelques secondes passèrent.
-Contrôle de l’appareil actif. Prêts pour hyperespace.
-Allons-y.
Et Galaad enclencha l’hyper propulsion. Les deux vaisseaux disparurent soudain, comme s’ils n’avaient jamais été là.
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

Coruscant. Temple des Jedi. Salle du Conseil.
-Une drôle d’idée Revan tu as eue.
-Ce n’est pas une idée Maître Vandar. C’est la Force qui m’a guidé vers lui.
-Vers lui ? Et dans une cellule enfermé tu le maintiens ?
-Le laisser en liberté comporte un risque.
-Toi aussi Athkyn avec Revan d’accord tu es ?
-Nous nous sommes consultés avant Maître Vandar. Et Revan m’a convaincu. Nous ne lui ferons rien.
-Ah oui ? Mais pour cela trop tard il est. Puisque déjà enfermé sans raison il est.
-Mais je vous ai déjà expliqué Maître.
-Oh oui. Expliqué tu m’as. Et sourd encore je ne suis pas. Mais de raison valable je parlais.
-La liste de ses forfaits est suffisamment longue pour justifier son emprisonnement à titre préventif. Et dans une prison d’état il aurait bénéficié de complicités pour en sortir.
-Ces affaires du Conseil des Jedi ne dépendent pas. Le garder nous n’allons pouvoir. Son absence va se remarquer. Et dans peu de temps le Chancelier me contactera. Puissantes dans la République sont ses relations.
-Nous allons l’interroger pour le moment. Peut-être que nous en apprendrons plus.
-Ces méthodes je n’aime pas. Carte sur table jouer nous devrions. Du Côté Obscur vos méthodes inspirées semblent être.
-Nous en avons conscience Maître. C’est pour cela que nous nous soumettons à votre décision et que nous le relâcherons si vous le demandez.
-Vingt quatre heures je vous laisse. Et en douceur vous interviendrez. Et pour ceci garantir, mon apprenti vous accompagnera.

Et sortit de derrière le siège de Maître Vandar un petit être encapuchonné. Le même que celui qui avait rejoint Mission et Jolee sur Kashyyyk. Et lorsqu’il enleva son couvre-chef, Revan et Athkyn découvrirent avec stupeur une copie conforme de Maître Vandar en plus jeune et plus petit encore.

-Le padawan Y’Osh Daal encore en cours de formation se trouve.
-Un honneur pour c’est d’enfin tous deux vous rencontrer, Maîtres.
-L’honneur est pour nous, jeune Y’Osh.
-Surpris vous êtes mais déjà avant votre entrée dans la guerre contre les Mandaloriens sa formation auprès de moi a commencé. Le jour même de votre départ il vous a croisé. Vous souvenez-vous ?
Revan ferma les yeux. Il se revit dans l’enclave de Dantooine. Il marchait dans le couloir d’accès à la piste. Il gravissait la rampe. Il croisait des chevaliers et des padawans. Il se vit encore serrer dans ses bras des camarades. Et là dans un coin, assis près d’un parapet une petite tache sombre. Qu’il avait aperçue mais pas intégré entièrement dans son esprit. Maintenant il réalisait que c’était lui.
-La guerre est finie Maître Vandar. Vous auriez pu m’en parler.
-Comme vous de petits secrets je garde. Comme Maître Lenox. Comme tous les membres du Conseil. Ceci est aussi notre identité, n’est-ce-pas ?
-C’est vrai Maître.
-Bien. Mon aval vous avez. De réussir je vous souhaite.

Les deux Jedi et l’apprenti de Vandar se retirèrent en s’inclinant ce que ce dernier fit également.
Vandar regarda par la fenêtre. Cette ville-planète en constante construction et reconstruction, animée de changements perpétuels lui semblait immortelle et d’une évolution immuable.

-Tout comme la Force Maître.
-Oh ! Bastila. Bien tard pour une visite il est.
-Il n’y a pas d’heure pour notre tâche n’est-ce-pas ?
-Un point tu marques.
-J’ai eu vent d’un fait étrange. Un prisonnier serait arrivé dans le quartier de détention de la Tour.
-Décidément, les nouvelles bien vite se propagent.
-Je sais peu de choses mais suffisamment pour venir vous en parler et vous poser des questions.
-Que puis-je t’apprendre ?
-De qui s’agit-il ?
-De l’Anguille.
-Je connais ce nom. Mais peut-être me suis-je mal faite comprendre. Que représente-t-il ?
-Pourquoi cette question à Revan ne poses-tu pas ?
-Parce que cela ne fait pas partie de ce dont on parle ensemble.
-D’après Maîtres Revan et Lenox l’Anguille une clef dans la nouvelle guerre serait.
-De quel genre ?
-Du genre le Jedi Poète comprendre.
Bastila ne put retenir sa surprise et resta bouche bée.

-Ainsi ils sont donc persuadés qu’ils ont un lien tous les deux.
-Oui. Un lien ils ont. Moi aussi je le sens. Mais plus loin pousser nous devons. Des zones d’ombre dans la vie de Galaad il y a.
-C’est donc cela qu’ils cherchent. Ils ne lui font pas confiance.
-Des questions troublantes se posent. D’où son vaisseau vient ? Que seul vécu il a ? Un Jedi très puissant il est devenu. Comment aussi vite a-t-il fait ? Pourquoi depuis son retour la Force de tant de remous est animée.
-Galaad est bon. Il est droit. Quelque soient ces choix.
-De Revan et Athkyn la même chose dire tu peux. Alors qui raison a ?
Bastila resta pensive.
-Appris nous avons que Galaad sur Telos s’est posé. Et qu’avec Maître Brianna reparti pour cacher les holocrons il est.
-Mais… c’est ce qui était prévu, non ?
-Certes. Mais depuis cela senti des bouleversements dans la Force tu n’as pas ?
-Oh… Oui c’est exact. Mais je n’ai pas pensé le moindre instant que cela pouvait venir de lui.
-De lui nous savions. Mais d’eux ?
-Qu’insinuez-vous ?
-Aussi loin que cela Revan et Athkyn ne sont pas allés. Mais toi qui connais bien Galaad, comment cela interprètes-tu?
Bastila réfléchit. Elle voyait où Maître Vandar voulait en venir.
-Non ! Ils n’auraient pas trahi l’Ordre de la sorte.
-L’Ordre trahi ils n’auraient pas. Mais une confiance oui.
-Non ce n’est pas vrai !
-De Telos contacté j’ai été. Maître Yuthura tu connais ?
-Bien sûr ! C’est elle qui vous a prévenu ?
-Oui. Des visions eu elle a. Et peur pour l’Ordre maintenant aussi elle a.
-Pas moi. J’ai entière confiance en Galaad. Et je connais suffisamment bien Brianna pour savoir qu’ils ne se laisseraient pas séduire comme ça.
-Des hypothèses je fais. Mais me prononcer je ne peux. Les temps sombres à nouveau nous entourent Bastila. Les plus grosses craintes pour la République et l’Ordre Jedi je ressens. Surpris je suis que toi tu ne t’en sois pas aperçue.
-Ce serait ça alors cette… comment dire…
-Pareille à la blessure dans la Force avec L’Exilé ce mal-être perçu déjà nous avons, n’est-ce-pas ?
La Jedi était presque sous le choc. Une larme lui coula de l’œil.
-Peur avoir nous ne devons pas. Toujours en mouvement l’avenir se trouve. Des questions nous nous posons. Les bonnes réponses trouver nous devons.
-Et Revan et Athkyn ils l’ont senti aussi ?
-Hum. Une autre question voici. En partie je pense. Mais l’ampleur saisie ils n’ont pas. Conscience du danger qu’eux-mêmes représente leur faire prendre tu dois.
-Mais… je ne saurais comment faire.
-Ton amour pour Revan la clef représente. L’amour de Brianna pour Athkyn aussi. Temps il devient au sein de l’Ordre de la place à l’amour de donner.
-Mais si pour ouvrir cette porte aux multiples serrures, il manque un élément.
-Une fois de plus sur une autre question le doigt tu mets.
-L’amour de qui sauvera Galaad ?
-L’équation complexe devient. Imaginer je ne peux si personne capable n’est de son amour recevoir. Peut-être du Côté Obscur il tomberait.
-Non. Il est fort. Il a plus d’amour pour ses amis qu’aucun d’entre nous. Cet amour pour une femme, il le canaliserait sur ses amis. Enfin un temps durant.
-Et ce temps fini déjà il n’est pas Bastila ?
La jeune femme ne savait plus que penser. Tout s’embrouillait en elle. La Triade, l’Anguille, elle, Brianna, l’Académie, les Sith, la République.
-Mais Maître Vandar, si Revan et Athkyn échouent dans leur quête du savoir auprès de l’Anguille ?
-De deux manières échouer ils peuvent. La première sur la façon des informations obtenir. La seconde sur ce que trouvé ils auront cru. Si tant est que trouver quelque chose soit possible.
-Ils n’emploieront pas la manière forte. Pas d’agression physique.
-Mieux que moi Revan tu connais, mais les de réponses satisfaisantes ils n’obtiennent pas, dans son esprit ils rentreront. Et qui sait quels dégâts y faire ils peuvent.

Une console s’alluma.

-Maître Vandar, une communication urgente de l’Amiral Onassi.
-Hum. Qu’est-ce-que l’amiral trouvé a-t-il donc ?
L’image de Carth et d’Atton apparu.
-Maître Vandar. Oh Bastila vous êtes là aussi.
-Tout ouie nous sommes, Amiral.
-Les Sith ont attaqué. Une de leur flotte vient en ce moment même de prendre position près de Tatooine. Nous y étions en exercice avec une partie d’un de nos groupes de combat. Mais pas suffisamment nombreux, nous avons dû prendre la fuite.
-Fâcheux cela est que les Sith déjà nous attaquent.
-Ce qui est plus fâcheux c’est la taille de leur flotte. Je n’en ai jamais vu d’aussi grande. Nous avons fait ce que nous avons pu mais il a fallu se rendre bien vite à l’évidence que nous n’étions pas de taille. Nous avons perdu deux croiseurs lourds et trois corvettes. De nombreuses autres unités ont été endommagées. Nous nous sommes réfugiés dans le système d’Onderon pour le moment pour attendre nos instructions de la République.
-Le Chancelier déjà au courant se trouve-t-il ?
-Oui je lui ai fait le même rapport qu’à vous à ceci près : nous avons croisé brièvement le général Doonz qui quittait Tatooine au moment de l’attaque des Sith.
Vandar et Bastila échangèrent un regard. Et Bastila murmura au doyen des Jedi
-Ils ont mis les holocrons à l’abri.
Elle poursuivit à voix haute :
-Vous ont-ils dit où ils allaient ?
-Non Bastila. Apparemment nous devrions avoir bientôt de leurs nouvelles à ce que j’ai compris. Ecoutez, je ne suis pas expert en la matière mais quelque chose me dit – enfin nous dit – à Atton et à moi que les Sith sont renseignés de l’intérieur.
-Bien amiral. M’entretenir avec le Chancelier et le Conseil de ce pas je vais.
-En cas de besoin nous sommes là Maître Vandar. Si nous devions bouger pour quelque raison que ce soit ou que nous apprenions quelque chose, nous vous le ferions savoir de suite. Que la Force soit avec vous. Je crois que vous en aurez besoin. Terminé.

Tout se passa très vite dans la tête de Maître Vandar. Il n’y avait plus un moment à perdre. Tatooine n’était à priori pas un endroit stratégique mais si les Sith avaient choisi de commencer leur invasion par là, ils avaient une raison valable. D’ailleurs cet isolement en était un. Il leur permettrait d’assoir une solide tête de pont dans la galaxie et le dépouillement d’unités combattantes sur cette planète leur assurait un succès rapide et sans encombre à moindres frais.

-Dans la deuxième phase de notre plan Supernova passer nous devons. Les missions de chacun attribuer nous devons. Auprès de Revan te rendre tu dois. De réunir le Conseil séance tenante tu dois. Auprès du Chancelier je me rends. Et oublier tu ne dois pas Bastila avec Revan de parler. De cela aussi le sort de la galaxie dépend.
-Bien Maître. Je m’en occupe.
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

A l’étage des détentions, Revan menait ses investigations auprès de l’Anguille.
- Nous ne t’avons pas fait venir ici pour tes larcins et les crimes de sang dont tu es régulièrement accusé.
- Je ne commets pas de larcins. J’exploite les lois de la République au mieux de mes intérêts. Il n’est pas inscrit dans la constitution de la République que chacun de ses citoyens doit être un philanthrope. Quant au sang qui peut être versé ce n’est que celui de ceux qui s’en prennent à ma vie et ce en cas de légitime défense.
- Venons-en au fait. Connais-tu Galaad Doonz ?
- Qui ça ?
- Galaad Doonz. N’as-tu jamais entendu parler de Malachor V ?
Ce nom fit l’effet d’une bombe à plasma. Même l’Anguille habitué à affronter quantité de ses démons ne put répondre de suite.
-Qui n’en n’a jamais entendu parler ? On sait tous que vous y étiez.
-Et tu ne connais pas le général Galaad Doonz ?
Non je ne le connais pas. Et je ne suis pas sourd non plus.
-Et ce visage ne te dit rien non plus ?
Revan montra un holochron représentant son ami de la Triade.
-Jamais rencontré.
-Le Jedi Poète ça t’évoque quelque chose ?
L’Anguille fouilla dans sa tête et ses souvenirs.
-J’en ai entendu parler. Enfin comme tout à chacun. D’aucuns sait qu’il existe un Jedi original dont les vers ont fait le tour de la galaxie. Mais nous n’avons jamais été présentés. Pourquoi ? Il sort un recueil et a besoin de mes talents pour trouver un éditeur ?
-Tu ne veux décidément pas me répondre.
-Je ne sais rien de plus. Vous commencez sérieusement à me gonfler avec vos questions stupides. Ca y est ? Je peux partir maintenant ?
-Pas tout à fait, fit Athkyn en entrant dans la pièce. Et il reprit l’interrogatoire son ami à ses côtés.
-Ben voyons. C’est vrai que comme quelque chose que je connais bien, vous allez toujours par paire vous autres Jedi.
-A ta place je ne ferais pas trop le mariole. On ne peut pas dire que ton comportement de citoyen comme tu dis soit exemplaire.
-C’est peut-être vrai. Mais je ne fais rien d’interdit. Si je vis avec plusieurs femmes, ce n’est pas illégal. Si j’ai des moyens qui me mettent à l’abri jusqu’à ma mort, cela n’a rien de criminel. Si je profite des bonnes choses de la vie, je ne vois pas ce que cela a de choquant. La luxure n’est pas punie dans la République. Ou bien alors il est temps que je la quitte. Et son gouvernement avec.
-Justement. Ne t’étonnes-tu pas que personne ne soit pas déjà venu te chercher ?
L’Anguille ne pipa pas un mot.
-Ah tu vois. Tu commences à douter. Pour te mettre les choses au clair, la République et les Jedi ont des accords de détention. Dont celui de ne pas intervenir dans leurs incarcérations respectives. Personne ne viendra donc chercher ta misérable carcasse ici.
Athkyn commençait à perdre patience. Il n’était pas aussi calme que Revan. Celui-ci le prit à part en chuchotant.
-Nous revenons. , dit Revan en fermant la porte derrière lui.
L’Anguille soupira. Il ne comprenait rien à ce que les Jedi lui demandaient. Galaad Doonz, ce nom ne signifiait rien pour lui. Il se demandait si c’était le pseudonyme d’un de ses clients mais ça ne collait pas. Il remonta à son enfance. Avant même ce jour où il avait trouvé ce billet de loterie gagnant qui avait fait sa fortune. Il alla même avant son placement dans cette maison close qui n’existait maintenant plus.

Enfin uniquement son emprise sur laquelle il avait bâti son tout premier night club. Il en avait chassé le propriétaire et libérer toutes les filles qui y travaillaient, leur versant une large dote à chacune. Quelques unes étaient restées et s’étaient associées à lui dans ses entreprises. Elles avaient toutes été ses grandes sœurs pendant des années. Et heureusement, elles l’avaient poussé à s’instruire, à devenir quelqu’un de la haute société. Leur carnet de connaissances bien fourni, elles avaient su à qui s’adresser pour lui procurer la meilleure éducation possible, lui donner les entrées dans les plus hautes sphères politiques.
Il avait toujours su rester intègre, faire des échanges de bons procédés souvent à la limite de la légalité. Lorsqu’il avait touché ou versé des pots de vins, c’était toujours à bon escient. Il était fier de ce qu’il avait réalisé.

Que lui voulaient donc ces maudits Jedi ? Lui qui avait presque de l’admiration pour eux commençait à remettre son jugement en cause. Si les sauveurs de la République étaient des bourreaux, quel espoir existait-il encore ? Jedi ou Sith. Finalement le résultat était le même.
Toujours dans un coin, le padawan Y’Osh Daal écoutait la conversation entre Revan et Athkyn.
-Il ne nous dira rien.
-Nous sommes bien d’accord là-dessus Athkyn. Alors que faisons-nous ?
-Je vais me débrouiller seul…
-Non il n’en est pas question.
-Mais nous pourrions chercher autrement en lui les réponses à nos questions !
-Non je te dis. As-tu oublié les consignes de Maître Vandar ? Et puis la Force est bien trop puissante en lui. Nous nous heurterions à un mur.
Les deux Maîtres regardèrent l’apprenti de Vandar.
-Et toi Y’Osh. Tu aurais un conseil à nous donner ?
-Le padawan sauta d’un bond sur la table pour se retrouver presque à la hauteur des deux humains.
-Une idée peut-être j’ai. De bonne volonté cet homme je sens. Lui demander son autorisation d’entrer en lui vous devriez.
Revan et Athkyn se regardèrent avec surprise.
-Si vrai il dit, alors son accord il vous donnera. Et si contre vous il se braque alors carte blanche vous aurez.
-C’est pas si bête comme suggestion. Mais nous vous laisserons lui faire la proposition alors.
-Bien Maître Revan, d’accord nous sommes. De lui je vais me charger.
Et Y’Osh Daal entra dans la cellule de l’Anguille.
-Tiens voilà un nouveau copain. Fit ce dernier en soupirant.
Y’Osh fit un mouvement du bras droit et les menottes de prisonnier tombèrent ouvertes.
-De cela besoin tu n’as plu.
L’Anguille les regarda toucher le sol hébété puis se reprit.
-Après les deux font la paire j’ai droit à un magicien nain… De mieux en mieux.
Comme il avait fait avant Y’Osh sauta sur la table à laquelle était assis l’Anguille à la vitesse de l’éclair et lui asséna un coup de bâton sur la tête qui mobilisa toute son attention.
-Maintenant m’écouter tu vas. Mes deux amis Jedi pas autant de preuve de patience vont faire. Un homme intelligent tu es. Donc les laisser entrer dans ton esprit pour prouver ton innocence tu vas.
-Mais innocent de quoi ? Je n’ai rien fait !
Y’Osh lui remit un coup sur la tête.
-Aie mais ça fait mal à force !
-Silence je te dis. Pour un imbécile, tu ne me prendras pas. Tu sais très bien de quoi parler je veux. Les réponses à leurs questions ils veulent. Point de mal ils ne te feront. Ici je resterai pour m’en assurer.
-Je n’ai pas bien le choix si je veux sortir d’ici.
-Ah enfin de raison preuve tu fais. Les chercher je vais.
Y’Osh fit entrer Athkyn.
-Disposé à prouver sa bonne foi il est. A vous de jouer.
Athkyn s’assit en face de l’Anguille et sonda son esprit. Il restait le plus doué de tous pour ce genre d’exercice. Sa fracture avec la Force lui avait donné de grands pouvoirs que d’autres n’avaient pas.
Au bout de deux minutes, il rouvrit les yeux.
-Merci. Dit-il simplement. Les Jedi vous sont reconnaissants. Vous pouvez partir.
Revan comprit qu’il ne savait absolument rien. Et Y’Osh qui avait suivi en pansée l’investigation d’Athkyn en était le témoin.

L’Anguille se leva et un garde entra pour le raccompagner. Au moment de passer la porte il déclara :
-Votre Parole vous honore Messieurs. Avec des gens tels que vous, la République est bien servie. Les trois Jedi lui sourirent.
-Bon vent. Lui dit Revan.
-Un instant ! dit encore Athkyn. Simple routine, il me faudrait u n échantillon de votre sang si vous me le permettez.
-Bien sûr. Faites donc.
Athkyn utilisa un petit appareil qui ne fit que piquer un pouce de l’Anguille.
-Au fait, dit Revan. Quel est votre vrai nom ?
-Oh je vous remercie de vous intéresser ainsi à moi. Mais mon nom ne vous dira rien non plus. Mes amis me connaissent sous Polis Kern Thron.
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

Lorsque Bastila retrouva Revan, celui-ci était en route pour leurs appartements.
-Ah Bastila. Comme je suis content de te voir !
La jeune femme lui sauta au cou et l’embrassa. Elle avait tant d’admiration pour lui. Son amour était si fort, ancré si profondément au fond d’elle.
-Alors ? Qu’as-tu appris ?
-Oh toi tu as parlé avec Maître Vandar.
-Bien sûr ! Pour qui me prends-tu ?
-Eh bien rien de neuf. Nous avons libéré l’Anguille. Il n’a qu’à retourner à son aquarium. Fit-il en riant aussitôt imité par Bastila.
-Je t’aime. Lui dit-elle en l’embrassant à nouveau.
-Ecoute Revan j’ai de mauvaises nouvelles. Les Sith ont attaqué et pris Tatooine. Il y a eu une escarmouche là-bas et nos forces ont dû fuir.
-Ca y est alors. Ils sont passés à l’offensive. Enfin ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.
-Maître Vandar va réunir le Conseil. Nous devons l’y attendre.
-D’accord. Des nouvelles de Galaad ?
-Oui. A priori il aurait réussi à cacher les holocrons mais je reste dubitative quant à la coïncidence avec la première cible des Sith.
-Hum. La Force provoque parfois ce genre de choses. Galaad est en route pour Coruscant alors comme prévu ?
-Oui, il ne devrait pas tarder à arriver maintenant.
-D’accord. Je te rejoints à la salle du Conseil, je vais prévenir Athkyn. Au fait Brianna est bien avec Galaad ?
-Je ne sais pas. Je suppose.
-D’accord. Athkyn va être content d’apprendre ça. Allez à tout à l’heure !
-Je peux venir avec toi ?
-Non laisse tomber, je n’en ai vraiment pas pour longtemps.
-Si tu veux. Mais à condition que tu me donnes un autre baiser.
-Avec joie !



http://www.deezer.com/track/612347

Les enfants jouaient en forêt et ce furent la première fois qu’ils virent des chasseurs de combat de leur vie. Ils avaient été chanceux jusque là. L’un des deux appareils était en flammes…
-Enclenche le pilote automatique pour la phase d’atterrissage au moment précis où je te le dirai Hayz.
-Je ne suis pas sûr d’être suffisamment rapide pour ça…
-Allez tiens bon. Il y a un champ là entre la forêt et le village, nous allons nous y poser. Tiens-toi prêt.
-Ok, ok.
- ………. Maintenant !

Hayz appuya sur le bouton mais avec une seconde de retard. Une seconde qui en bien d’autres endroits aurait pu lui être fatale. Mais Seb’y Alz Ace avait prévu son coup et le champ était assez grand pour ce permettre cette petite incartade.
Les deux vaisseaux se posèrent côte à côte. Seb sortit du sien et acheva d’éteindre l’incendie près du cockpit avec un extincteur à poudre portable.
Il ouvrit la verrière et constata le sang qui avait giclé un peu partout dans l’habitacle. A cette vue il comprit qu’il restait peu d’espoir pour son ami.
-Attends je vais te sortir de là, aide-moi.
-Laisse tomber Seb, je ne peux plus bouger le bas de mon corps, c’est inutile.
-Je vais appeler des secours. Ne bouge pas je reviens.
-Non non Seb ! Ne me laisse pas seul, je t’en prie. J’ai pas envie de crever tout seul !
-Je ne vais pas te laisser mourir Hayz.
-Ce n’est pas la peine. Reste juste avec moi.
-Accroche-toi ! Il faut que je prévienne les secours, tu as perdu beaucoup de sang.
-Il est trop tard Seb. Ecoute, je ne vais pas tarder à y passer. Promets-moi de veiller sur ma sœur, Jenn.
-Non c’est toi qui va veiller dessus. Regarde !!!!!! Un appareil approche, ils ont dû nous repérer, ils vont te secourir.
-Il n’est plus temps Seb. Promets, promets le moi. Elle a toujours eu un faible pour toi, la tâche ne devrait pas être trop ardue pour toi.
-Je te le promets. J’en fais le serment.
Seb comprit que la fin était proche pour son ami. Il était totalement impuissant et rien ne pourrait désormais changer le cours des évènements. Des larmes commençaient à le prendre.
-Oh ! Allez ne pleurs pas. C’est le comble. C’est moi qui meurs et toi qui pleurs. Pense à Jenn. Sois fort pour elle.
Le rythme des paroles de Hayz diminuait ainsi que le volume de sa voix.
-Je … m’endors Seb… je suis libérer des malheurs de cette vie… mais je ne retiens que … les bons moments. Ne m’oublie pas… Et veille sur Jenn, veille…
Et la vie quitta le corps de l’ailier favori du sous-lieutenant Seb’y Alz Ace.
-Compte sur moi, frère d’armes, compte sur moi.

Et Seb se mit à pleurer comme un petit enfant, le corps secoué de sanglots alors qu’il serrait son ami dans ses bras.
Les secouristes qui arrivaient au pied du chasseur avaient compris que c’était trop tard. Mais au fond de lui Seb savait que les chances de survivre de son ami étaient vaines. Il lui ferma les yeux après avoir ôté ses gants et laissa les autres sortir Hayz du cockpit. Une rage de vengeance le prenait et il lui fallu toute sa volonté pour ne pas sombrer. Désormais il lui fallait rejoindre Jenn à l’Académie des Pilotes pour lui apprendre la triste nouvelle et s’en occuper comme il l’avait promis.


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-Voici Coruscant. Fit Galaad.
-Enfin ! murmura Brianna. Cela fait bien longtemps je ne n’y suis pas revenue.
-Et moi donc, soupira Galaad.

Le Shining Ghost rejoignit rapidement une des plateformes de la Tour Jedi et s’y posa en douceur, imité par le chasseur Sith que pilotait Nico. Comme d’accoutumée, lorsque les passagers des vaisseaux en descendirent, une délégation allait à leur rencontre.

-Maître Galaad, Maître Brianna, bienvenue au Temple Jedi de Coruscant.
-Merci. Nous devons voir Maître Vandar.
-Le Conseil réuni vous attend dans la salle. Vous tombez à pic.
-Faites accompagner nos amis dans leurs appartements. Ils nous y attendront. Seul Herm restera à bord. Dit-il avant que l’humanoide ne rebrousse chemin.
-Bien Maître.

Puis l’intendant s’adressa aux accompagnateurs.
-Veuillez suivre mon second. Il va vous conduire dans vos suites.
Alors que tous marchaient vers le sas Brianna dit à voix basse à son ami.
-Ca me fait bizarre de te voir en bure. J’étais habitué à une tenue plus hum… sportive disons.
-Tu peux causer… répondit Galaad.

Ils traversèrent divers couloirs et la tension parmi le personnel non initié était palpable. Mais plus que cela, c’était une sensation de mal-être général qui donna presque un haut le cœur au Jedi Poète. C’était d’autant plus intense à son goût qu’il s’attendait au contraire à bien se sentir au temple. Et cela ne lui plaisait pas. Il fit en sorte de dissimuler sa réaction. En effet il n’était pas sensé être sensible à cette ambiance cachée… Mais il lui fallait enfouir ces pensées au plus profond de lui. Il serait temps d’y songer plus tard.

Brianna elle, trépignait à l’idée de revoir son homme qui était parti il y a déjà des années. Elle ne connaissait pas très bien Coruscant bien qu’elle y vienne régulièrement pour des réunions du Conseil et pourtant elle constatait à chaque fois les changements que la planète-cité subissait. Les immeubles étaient toujours plus hauts, toujours plus beaux. Capitale de la République, la ville se devait d’être à la pointe de l’architecture galactique. C’était à qui construisait le plus haut, le plus spectaculaire. Seul la Tour Jedi demeurait la même, comme un repère au milieu d’un océan de changements perpétuels.

Sa bure blanche immaculée faisait toujours un effet fou sur ceux qu’elle croisait, même au sein du temple. Ses cheveux courts blancs comme la neige, ses yeux gris clairs inflexibles, la finesse de sa taille et sa stature longiligne et sa peau si claire faisaient d’elle une très séduisante femme.

Leur entrée dans la salle du Conseil provoqua un grand silence. Leurs homologues se levèrent en signe de respect. Le temps des accolades était pour plus tard, pour le moment seules les conventions étaient de mise. L’Echani rejoignit sa place tandis que Revan indiquait de sa main droite le siège que devait prendre le troisième membre de la Triade, à côté de lui.

Au même moment entra Maître Vandar. Lorsque tout le monde se fut assis, les regards se portèrent vers le doyen qui prit la parole.
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

- Une grande joie je me fais à nouveau un Conseil digne de ce nom revoir. Au grand complet nous sommes, comme jamais depuis bien des années il ne l’avait été. Bien sûr autant de membres qu’autrefois il n’y a pas, mais le nombre après tout peu importe. Hélas, de mauvaises nouvelles porteur je suis mais dans l’ordre les choses prendre nous devons.
Comme certains d’entre vous déjà le savent, les Sith leur offensive ont débuté. Sur Tatooine posés ils se sont après une escarmouche. De nouvelles de la planète pour le moment point nous n’avons. Déjà ceci une mission représente. Un groupe là-bas doit se rendre et y rester pour nos ennemis espionner. Peu nombreux nous sommes au Conseil. Cette tâche plus ardue que nous pensons doit être. Avec prudence agir nous devons. Maître Juhani, cette mission vous revient. Avec vous un padawan et l’apprenti Dustil Onasi emmener vous allez. Pour ceci prête vous êtes de question à poser vous n’avez pas.
Juhani inclina la tête en signe d’approbation.
- D’un soutien robotique besoin vous aurez. Maître Revan et moi d’accord nous sommes mis pour que HK 47 vous accompagne. Sa maîtrise du langage Tusken un atout incontournable sera. Tous les jours au courant nous tenir vous devrez, du moins autant que faire se peut. De derrière les lignes l’adversaire vous combattrez. Là-bas probablement son centre de commandement installer il va.
- Bien Maître Vandar.
- Ensuite de quelqu’un de très expérimenté pour épauler les armées d’assaut besoin nous avons. Maîtres Revan et Doonz votre mission ce sera. Le Jedi Y’Osh Daal, Maître Revan accompagnera, car d’expérience au combat besoin il a et pour cela de meilleur tuteur que vous, il n’y a pas. Maître Brianna, T3 et Mira votre équipe complèteront. Quant à vous Galaad, en direct sur le front vous serez et de la sécurité de Maître Bastila responsable vous serez. Sa méditation de guerre un grand avantage pour nos troupes sera. Bien sûr tous des padawan vous aurez. Et de vos élèves Bastila m’occuper je vais. De crainte pour eux à avoir vous n’aurez pas. Le général Bao-Durr avec vous viendra, lui aussi sur Malachor combattu il a…
A présent de quelqu’un à l’intérieur de la République pour enquêter besoin nous avons. Le Chancelier son approbation pour cette tâche délicate donné il m’a. Maître Bindoo, l’homme de la situation vous êtes. Malgré ma réticence, un padawan également vous confier je vais. Plein d’avenir il est et de beaucoup de subtilité preuve il fait. La petite Mission Vao vous épauler pourra, son intelligence utile vous sera.
Et enfin Maître Lenox et Visas en réserve resteront pour ceux qui d’entre vous besoin en auraient. Mais surtout je crois que la guerre chez les Sith porter ils pourraient. Malheureusement de précisions à ce sujet à ce jour encore nous manquons. Décidé à cela encore je ne suis pas.
Quant à notre allié et ami Mandalore, ses forces au coup par coup à votre disposition il tiendra. Efficace, rapide, précis et fidèle il est. Beaucoup d’admiration en lui tous nous avons.
De temps à perdre nous n’avons pas. Ceux qui vous accompagnent dans le patio des invités se trouvent. A présent aller vous devez. Quelqu’un une objection a-t-il ?

Tout le monde se regarda pour voir si un membre comptait apporter un commentaire. Devant ce silence approbateur Maître Vandar se leva, imité par ses congénères qui une fois de plus se courbèrent devant son passage.
Mais avant de passer la porte, il s’arrêta, demeura un instant immobile puis se retourna.
- Galaad, à parler nous avons.
- Je vous suis, Maître Vandar.

Ils gagnèrent ensemble la pièce de méditation du doyen des Jedi. Le jeune Maître avait fait le vide en lui tout le long du trajet et ils étaient tous deux restés silencieux.
- Ici seuls et isolés de tous parler nous pourrons.
- C’est une grande joie de vous revoir Maître !
- Hum. Heureux aussi je suis mon jeune élève. La dernière fois presque un padawan tu étais quand parti pour la guerre tu es. Et aujourd’hui un Maître Jedi devenu tu es.
- Grâce à vos enseignements. Et Galaad s’ouvrit à son mentor.
- Hum beaucoup de souffrances enduré tu as. D’atrocités et d’horreurs ton cœur est plein. Personne aussi sensible à la Force supporter cela ne peut, pas même l’Exilé. Un Jedi très puissant devenu tu es. Oui, un Jedi très puissant. Comment fait tu as ?
- J’ai écouté vos conseils Maître. Vous m’avez toujours appris à être ouvert à autrui et à engranger un maximum de connaissances.
- Ohhhh ! A l’enseignement des Sith ouvert tu t’es ! Des choses disparues découvert tu as, celle que jadis Nemo et moi cherché avons, la main dessus tu as mis.
Vandar était à la fois en admiration et craintif quant à ce qu’il découvrait en son ancien élève.
- D’Odan-Urr me parler je pense tu dois. Tes amis de la Triade le Stardust Knowledge ont trouvé. Mais Revan pense qu’avant lui passé tu es.
- Il a raison. Je vais donc vous raconter ce que personne ne sait encore ici. Lorsque je me suis échappé de Malachor V, il me fallait choisir une destination au plus vite pour disparaître en hyper-espace. Durant mes études j’avais repéré un coin au-delà de la Bordure Extérieure. Un endroit oublié. Qui revenait par trois fois. Trois morceaux des coordonnées. C’était une chance inouïe. Avec le recul j’ai compris que la Force avait guidé mes investigations. C’était du temps où Bastila avait rompu. Je m’étais mis en quête d’un exil. Pour que l’on m’oublie. Pour que les gens se fassent du souci pour moi. Je n’ai pas eu l’occasion de faire le voyage, rattrapé par la guerre. Mais lorsque cette occasion se présenta, je fis le grand saut sur … Yavin IV. Cette planète forestière sauvage et inconnue de nous. Mais où étaient déjà passés Marka Ragnos lors de sa défaite contre la République, puis le Stardust Knowledge et son équipage qui fut massacré et enfin Ulric Qel Droma qui n’exploita qu’une partie des secrets de cette fabuleuse bibliothèque. Et pour cause. Il ne fit pas la rencontre qui me transforma. Il ne rencontra pas son concepteur puisqu’il le tua.
- Avec l’esprit d’Odan-Urr parlé tu as !
- Oui Maître. Et lui seul connaissait toutes les astuces du savoir présent dans cette bibliothèque. Ce que Revan et Athkyn découvrirent bien plus tard n’était que peu de chose. J’ai passé là-bas des jours, des semaines, des mois à bénéficier de l’enseignement de Maître Odan-Urr et du savoir prodigieux qu’il avait amassé. Seul son esprit donnait accès à ce puits de science mêlant à la fois les Jedi et les Sith. Et leur histoire fabuleuse.
- Et depuis le même regard sur la vie tu n’as plus. Car par des insanités connaître, passer tu as dû.
- Oui Maître. Ce fut mon prix à payer. Mais l’espoir d’une vie meilleure m’a toujours habité.
- Un Jedi très puissant…
- Hélas je suis devenu si perceptible à la Force que je dois m’en couper d’une partie par moments. Sinon je ne survivrais pas.
- De la Force à ta guise te couper tu peux ????
- D’une partie oui. Tour à tour. Pour ne pas m’y noyer.
- Un Jedi très puissant… La suite de tes aventures me raconter tu dois.
- Bien Maître. Je finis par hanter le monde des Sith au-delà de la Bordure. Comme prévu j’y revis Revan et ce pauvre Squint, euh… Malak. Il m’a fait de la peine. Il était devenu une victime de notre plan. Un dégât collatéral. Et malheureusement ceci entraina des millions de morts.
- Ces choix, seul Malak les a faits.
- Quels choix Maître ? En avait-il seulement le choix ?
- Le Côté Obscur de Malak s’est emparé.
- Revan m’a parlé de ses doutes lors de sa mort.
- Si repenti il s’était la Force rejoint il aurait.
- En a-t-il seulement eu le temps de se repentir ?
- Encore sous le choc tu es. Le temps aussi te donner tu dois.
- Oui Maître. La suite vous la connaissez.
- De Brianna me parler tu dois.
- De Brianna ? Pourquoi donc Maître ?
- La réponse tu connais. Bastila et moi un danger dans cette relation entre vous vu nous avons.
- Comment donc ?
- Si amants vous êtes l’Ordre en mesure d’y résister ne sera pas.
- Nous n’avons pas de tels sentiments.
- Notre avis ce n’est pas. Honnête jusqu’au bout avec moi être tu dois.
- Eh bien. Nous avons eu de tels sentiments c’est vrai. Mais c’est du passé. Nous avons reconnu tous deux que c’était une erreur.
- De toi sûr tu n’as pas l’air.
- Nous ne sommes plus des enfants. Quelque chose doit probablement rester au fond de nous mais cela tend à disparaître. Une fois Brianna dans les bras d’Athkyn, ce sera passé.
- Pour Maître Brianna oui peut-être si toujours en vie Athkyn après ce conflit se trouve. Mais pour toi ?
- Il n’y a que deux issues Maître. La réussite dans ma quête ou… la mort.
- Pour une compagne trouver la guerre une bonne période n’est pas.
- Je ne suis pas d’accord. C’est pendant les guerres que Revan et Athkyn ont rencontré leurs compagnes. C’est à la guerre que je rencontrerai la mienne. J’en suis persuadé.
- Puisse la Force raison te donner mon jeune élève. Le destin de tous probablement en toi tu portes.
- L’idée de voir ma vie soumise à une destinée en tant que telle n’est pas mienne. Nous ne sommes pas les pantins de qui quelque entité que ce soit.
- Libre à chacun de penser il est. Ceci aussi je sais que tu respectes.
- Si j’ai appris une chose, c’est que l’univers n’est pas tout blanc ou tout noir.
- De la doctrine de Jolee tu te rapproches.
- Je pense qu’il est sur la bonne voie. Mais je ne dis pas qu’elle est étroite. Nos talents sont exacerbés par les pouvoirs de nos ennemis. Pas même la fin de la Force ne pourrait faire disparaître Jedi et Sith. La fin de l’un des ordres entrainerait celle de l’autre car la vraie mort est la fin de l’identité. Sans identité à laquelle se comparer on perd ses propres références. Les deux ordres sont faits pour exister de concert, aussi ennemis soient-ils. Là fut la grande erreur de Kreya : le danger d’une Troisième Voie étroite et exigüe.
- Pensif je suis Galaad. Tes paroles en moi un écho ont trouvé. Pour la première fois depuis des centaines d’années l’impression qu’en quelqu’un d’autre un Maître j’ai trouvé.
- Nous avons tous eu un jour un Maître duquel recevoir des enseignements. C’est notre capacité à progresser.
- Sans doute raison tu as.
- Je voudrais à présent vous poser une question.
- Oui ?
- Pourquoi me demander de faire équipe avec Bastila.
- La raison je t’ai donné. Tous deux sur le front pour combattre êtes faits. Mais maintenant que j’ai tout ceci entendu, plus aussi sûr je ne suis. Y penser à nouveau je dois. Maintenant seul tu dois me laisser. Ton groupe de combat préparer tu dois. Plus tard encore le modifier nous pourrons.
- Bien Maître.
- Galaad ?
- Oui ?
- Un bon garçon tu es.
Vandar fit un petit clin d’œil et un sourire de fierté. Son ancien élève lui répondit par un sourire. Mais triste.



- Amiral, le sous-lieutenant Seb’y Alz Ace est de retour.
- Qui c’est encore celui-là ?
- Mais amiral… c’est le Leader Jour de Colère !
- Ah parfait !!! Faites-le entrer !!!
Seb entra sur la passerelle où s’affairaient quelques officiers de pont et des droides astro mécanos qui réparaient les dégâts subits par le croiseur.
- A vos ordres, amiral.
- Repos. Vous allez bien ?
- Mieux que mon ailier, amiral. Le sergent Hayz est mort. Il n’a pas survécu à ses blessures reçues à la bataille de Tatooine.
- Je suis désolé.
- Cela fait partie des risques, amiral.
- Pour votre héroïsme lors de cette bataille, je vous nomme lieutenant. Vous aurez désormais sous votre responsabilité l’ensemble complet de l’escadron Jour de Colère.
- Merci, amiral. Puis-je échanger mon augmentation contre une faveur ?
- Cela dépend, lieutenant.
- Je voudrais pouvoir bénéficier d’une permission exceptionnelle pour apprendre la nouvelle à la sœur du sergent à l’académie.
- Elle est élève-pilote ?
- Oui, amiral. Il m’a demandé de lui transmettre ses derniers sentiments et de veiller sur elle.
- Vous n’avez pas besoin d’une faveur, lieutenant. Vous partez sur le champ pour la Maison Bao-Durr afin d’accroitre les effectifs de notre flotte. Vous y rencontrerez donc la sœur de votre ami.
- Je vous remercie, amiral.
- Ne soyez pas étonné si elle rejoint votre escadrille.
- Je voyais plutôt un poste sur un croiseur pour elle.
- Si vous voulez veiller sur elle, mieux vaut le faire à ses côtés. A votre place je ferais plus confiance en ses capacités qu’en celles de quelqu’un d’autre.
- L’idée parait être bonne.
- Nous sommes donc d’accord. Vous allez de ce pas prendre votre escadrille au complet et rejoindre l’académie de pilotes d’Ondéron. Un transporteur doit y arriver pour récupérer les élèves et les ramener sur Korriban où ils prendront possession de leurs appareils. Votre mission consiste à escorter le convoi.
- A vos ordres, amiral.
- Bonne chance lieutenant et faites gaffe à vos fesses.

Seb salua et s’en retourna. Après tout ce n’était peut-être pas plus mal que Jenn rejoigne sa formation d’autant plus qu’il savait qu’elle était aussi douée que son frère, voire plus. Et comme elle lui avait toujours plu cela faisait une raison supplémentaire de rester ensemble. Mais il lui fallait encore lui apprendre la triste nouvelle de la mort de Hayz et ça ce n’était pas gagné.
Il regagna les quartiers des pilotes, boucla ses maigres affaires et prit le chemin des salles de briefing où il retrouva ses hommes. Après un bref exposé de la mission, ils se donnèrent rendez-vous au pont d’envol. Puis les dix-huit chasseurs qui restaient de son escadrille prirent leur envol et mirent le cap sur Ondéron. Cap que suivait également un autre vaisseau de transport en provenance de Coruscant et qui y emmenait un jeune Twi’leck prometteur pour postuler à cette même académie. Quelqu’un qui avait de peu banal le fait d’avoir fait la première prise de cette guerre. Il s’appelait Nico Senvi.

Pendant ce temps, Carth et Atton étaient toujours sans nouvelles de leur commandement. Celui-ci en fait tardait à avoir la décision du Chancelier quant à la suite à donner aux hostilités. Pourtant ils avaient déjà commencé à faire bouger les flottes de la République pour minimiser au mieux les effets d’une nouvelle attaque surprise. Korriban restait de par son histoire un endroit stratégique et une cible de choix pour les Sith. C’est pour cela que la République y avait installé sa seconde plus grosse flotte et placé l’environnement sous contrôle permanent des Jedi. Maître Vandar y faisait des passages réguliers mais c’est Visas qui y avait établi sa demeure dans l’ancienne académie Sith. Et son padawan n’était autre que Dustil Onasi, le fils de Carth qui avait été élève en ce même lieu dans d’autres temps, du Côté Obscur.

Désormais tous deux y recevaient des Jedi en formation. Les sensibiliser à l’attrait du Côté Obscur pour mieux le combattre était la spécialité de ce centre. Et le parcours didactique dans la grotte était le point culminant de l’enseignement. La visite des tombeaux des anciens seigneurs Sith faisait partie de la formation. De temps en temps on croisait le fantôme d’Ajunta Pal qui lui s’était repenti grâce à Revan il y a quelques années. Il n’était plus apparu jusqu’à ce que l’académie soit installée. Et depuis, il venait de façon sporadique faire part de son expérience aux novices. Jamais on n’avait observé cela ailleurs.
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Re: Mon Kotor III : La Triade Jedi

Message par H@n Solo »

Revan sorti presque enchanté du Conseil. Ainsi une nouvelle aventure avec ses amis commençait réellement et cala lui faisait réellement plaisir. Revoir des visages familiers presque sortis d’une autre vie. Presque dix ans avaient passé. C’était reparti pour ce qu’il appelait « la castagne ». Que du bonheur pour Revan qui avait appris à force à aller à l’essentiel. Mais alors qu’il discutait avec Canderous, son garde du corps casqué accouru.
- Mandalore, je dois vous parler seul à seule.
Les deux guerriers s’éloignèrent un peu du groupe.
-Eh bien ? Qu’y a-t-il de si urgent ?
-Une flotte ennemie vient de faire son apparition dans le secteur d’Ondéron.
-Comment ? De quelle taille est-elle ?
-Cinq à six groupes de combats.
-Nom d’un Tarrentek ! Cinq à six groupes ? Et que font-ils ?
-Pour le moment ils n’ont pas montré de signes d’agressivité mais apparemment ils sont en train de se mettre en place.
-Dxun me demande quelle position ils doivent adopter.
-Je vais les contacter, il faut que nous nous préparions à un assaut. Quelles sont nos forces républicaines sur place en ce moment?
-Une flotte composée de deux groupes l’un avec des Death Shadows et l’autre avec le modèle standard de la République. Mais aucune force terrestre si ce n’est l’armée ondéronienne.
-Je vais prévenir le quartier général qu’ils doivent se tenir prêts à attaquer massivement l’ennemi s’ils deviennent trop oppressants. Parce que s’il s’agit d’une flotte d’invasion nous aurons le plus grand mal à résister une fois les combats au sol engagés. Fais préparer notre navette, nous allons partir dès que je les aurais contactés.
-Bien Mandalore.

Mais alors que le garde du corps de Canderous partait dans une direction différente de celle de son chef, Galaad le croisa. Puis ce dernier s’arrêta et se retourna pour regarder le guerrier s’en aller. Il lui avait trouvé un rien de curieux sans arriver à en déterminer la cause exacte. Certes c’était la première fois qu’il voyait une armure à ce point brillante mais il y avait autre chose. Celui-ci s’arrêta également se sentant observé mais demeura immobile.
- Galaad ! Mon frère ! fit Revan. Viens dans mes bras que je t’embrasse !
Le jeune Jedi quitta un instant des yeux le Mandalorien pour faire l’accolade à son vieil ami et lorsqu’il regarda à nouveau, le garde du corps de Mandalore avait disparu.

Le soir s’était installé depuis peu. Les derniers rayons du soleil qui balayaient le haut de la Tour Jedi venaient de se rétracter. La pénombre envahissait les environs comme un virus contamine un organisme. Soir d’adieux. Tout le monde se préparait à partir pour sa mission. Revan venait de quitter Bastila qui rejoignait en ce moment même Galaad sur leur plateforme d’envol. Pour peu de temps certes puisque bien que voyageant dans des vaisseaux différents ils s’apprêtaient à mener le plus grand combat de leur vie. Elle se sentait déjà seule, mais elle ne l’était pas. Et elle ne le savait pas encore.

Revan pensait déjà à la meilleure façon de couper l’herbe sous le pied des Sith. Il connaissait bien leurs forces et pour vaincre il lui fallait être plus mobile qu’eux pour combler leur infériorité numérique. Mais alors qu’il marchait vers ses premiers combats depuis bien des années, une voix l’attira dans une petite impasse de service.
-Revan ?
-Ah, Athkyn, c’est toi ?
-Oui.
-Pourquoi fais-tu tant de mystères ?
-Parce que ce que j’ai à t’apprendre doit rester entre nous pour le moment.
-Viens-en au fait.
-C’est au sujet du troisième membre de notre Triade. Et à celui de l’Anguille.
-Eh bien ?
-Curieusement lors des analyses, le labo a cru faire une erreur dans le choix des échantillons. Mais après vérification, ils en arrivent à la même conclusion : le sang est le même.
-Comment ?
-Oui tu as bien entendu.
-Galaad EST l’Anguille.
-Non, non. C’est ce que j’ai aussi cru au début. Mais la vérité est pire.
-Alors ce sont des jumeaux monozygotes ?
-Non. Nous avons poussé nos analyses plus loin.
-Je ne vois pas.
-Ils sont pareils. Exactement pareils. Copie conforme.
-Non ?! Des … des… des clones ?
-Oui.
-C’est impossible.
-Et pourtant si.
-Mais lequel est l’original ?
-Ca nous ne savons pas encore. Mais je penche pour Galaad. Toi aussi n’est-ce-pas ?
-Mais quelle est cette farce ?
-Quelqu’un se joue de nous. On ne sait rien de la jeunesse de cette Anguille. Ni de ce que Galaad a manigancé lorsqu’il était seul.
-Tu veux insinuer qu’il se serait copié à ce moment ?
-Curieux cet argent soudain chez l’Anguille n’est-ce-pas ? Troublant que ce soit à peu près au même moment…
-Es-tu sûr de ce que tu avances ?
-Oh non mais regardons les choses en face. Les holocrons cachés sur Tatooine au même moment que l’invasion ; et sur quelle planète rappelle moi !
-Tatooine !
-Et cette gêne avec Brianna as-tu remarqué ?
-Pas particulièrement. Mais tu la connais mieux que moi.
-Et il y a plus grave encore.
-Se peut-il ?
-Je sais de source sûre qu’il nous a bernés sur ses dates de découverte du Stardust Knowledge. Il a eu le temps d’en apprendre bien plus que ce qui a bien voulu nous dire.
-Comment sais-tu cela ?
-Brianna m’a parlé de son duel à mains nues avec lui. Il sait contrôler le temps. Il utilise une méthode, comment dire ? Une sorte de MTC, Micro Time Control : il dresse une barrière dimensionnelle dans le temps entre lui et son adversaire. Il peut ainsi porter plusieurs coups alors que son ennemi ne peut en faire qu’un.
-Est-possible ?
-Tu connais aussi bien que moi les influences du Côté Obscur qui règnent sur Yavin. Et son vaisseau ? D’où vient-il exactement ? Il ne nous l’a jamais dit.
-Nous ne lui avons jamais demandé.
-La belle affaire !
Revan était perplexe comme jamais. Se pouvait-il que...
-Oui Revan. Il faut envisager qu’il soit de l’autre côté. Il a pu nous trahir. Et tenté de retourner Brianna contre nous.
-Tu divagues.
-Non c’est toi qui te berces d’illusions. Rends-toi à l’évidence, il est devenu un danger pour nous.
-Que pouvons-nous faire ?
-Il faut le prendre par surprise, au dépourvu.
Revan réfléchit un instant. Cela n’était pas croyable. Ou pas souhaitable ?
-Nous devons en aviser Maître Vandar avant.
-Il est trop tard pour cela. Il est en entrevue avec le Chancelier depuis des heures. D’ailleurs ça ne me plait pas non plus. Ca voudrait dire que la République tarde à agir. Le temps travaille contre nous.
-Ce Chancelier est une mauviette. Il n’a pas les qualités pour mener les débats du Sénat.
-Ce n’est pas le plus gros problème. On a fait sans autrefois.
-Non ! Pas sans la République ! Sans le Conseil.
-Allons. La République, les Jedi, c’est pareil. Ils ne font rien l’un sans l’autre au fond. Maintenant encore plus.
-Notre plan fonctionne à merveille. N’allons pas risquer de le compromettre pour de simples suppositions. Je crois surtout que ta Brianna t’est montée à la tête.
-A ta place je la fermerais… Il nous faut agir sur le champ. L’empêcher de partir. Et si nous nous trompons, il comprendra.
-Mais nous pardonnera-t-il ?
-Bien sûr. Il n’a personne d’autre que nous.
-C’est très risqué. Surtout s’il est devenu aussi puissant que tu veuilles bien le laisser entendre.
-C’est pour ça qu’il faut le stopper maintenant.
Revan réfléchit à nouveau un moment.
-Moi j’y vais. Fais ce que tu penses être juste en ton âme et conscience. Il ferait pareil. La République est au-dessus de tout. Le temps des sacrifices est venu.

Athkyn s’en alla d’un pas décidé. Revan ne pouvait se résoudre à le suivre dans sa démarche.
Lorsqu’il arriva sur la plateforme Galaad inspectait une dernière fois le Shining Ghost. Il vit arriver l’ancien exilé et comprit de suite que quelque chose clochait. Autour de lui, l’endroit venait de se vider. Des deux autres passerelles des groupes de Jedi arrivaient. Au début il cru qu’ils étaient venus parce qu’il courait un danger. Bao-Durr apercevant la scène sortit du vaisseau du Jedi Poète accompagné de Bastila qui était déjà arrivée. Cela contraria Athkyn qui ne pensait pas la voir ici à ce moment.
-Que se passe-t-il donc Athkyn ? fit Galaad en rigolant. Les Sith comptent m’enlever ? Ils ne me supporteront pas !
-Nous avons à parler toi et moi. Répondit-il sèchement.
Tous s’étaient arrêtés. Galaad nota la posture qu’avaient prise les Jedi et son ami. Il fronça les sourcils.
-Je n’aime pas le ton que tu emploies avec moi.
-J’emploie le ton que je veux. J’ai besoin d’explications.
-Le temps est à l’action. Tu patienteras.
-Tu vas m’accompagner. De gré ou de force.
Galaad se mit à reculer doucement en formant un arc de cercle. Il réagissait à l’instinct.
-Je ne crois pas. Je ne sais pas ce que tu as en tête mais ça ne me dit rien de bon. A ta place je m’en irais.
-Ce n’est pas possible Galaad.
Cette voix ! Dans son dos. C’était celle de Revan.
-Oh non ! Tu ne vas pas me dire toi aussi que tu veux me causer.
-Tu nous dois des éclaircissements.
-Non. Vous faites fausse route.
Bastila n’en croyait ni ses yeux ni ses oreilles. Devant elle à l’instant la Triade Jedi était en train de se briser. L’Iridorien n’en revenait pas non plus. A cet instant, voilà quelle était la situation : d’un côté Athkyn et trois chevaliers Jedi dont un Dévaronien et un Bith. Sur la seconde passerelle, cinq chevaliers dont deux très jeunes novices et sur la dernière, Revan avec Mira, une padawan Togruta et HK47. Entre eux dans la nasse, Bao-Durr qui se portait désormais vers Athkyn lui présentant son dos en signe de soumission et Bastila isolée, tout comme Galaad. Il continuait de reculer en décrivant désormais des arcs de cercle d’un côté, puis de l’autre, arrivant à un saut de chat de la passerelle de son vaisseau.
-Arrête-toi Galaad tant qu’il en est encore temps. C’est ta dernière chance. Dit Athkyn.
Bastila se précipita alors vers Revan en criant
-Mais qu’est ce qui vous prend à tous ??????
Tout se passa alors extrêmement vite.
Alors Galaad bondit dans son vaisseau en verrouillant derrière lui alors que Revan se portait en avant pour l’en empêcher mais bousculé par Bastila qui le ralentit. Athkyn était encore trop loin pour intervenir mais pouvait encore empêcher cette fuite. C’était sans compter sur la merveille qu’était le Shining Ghost : lorsqu’il montait la passerelle Confiance avait capté la voix du Jedi Poète qui avait hurlé « décollage d’urgence ». Elle avait alors appliqué la procédure pour se mettre immédiatement hors de danger. Et s’est soudain pétrifié sur place que toutes les personnes sur la passerelle regardèrent le Shining Ghost s’en aller dans le ciel noir de Coruscant.
-Nous devons faire donner la chasse ! dit Athkyn.
-C’est inutile. Fit Revan. Il est trop tard.
-Vous allez enfin me raconter ce qu’il se passe ici ???? demanda Bastila ébahie.
Revan et Athkyn se regardèrent et s’en allèrent.
-Suis-nous. Dit le mari de la jeune Jedi. Et amène Brianna avec toi. Ca la concerne aussi.

Quelques minutes plus tard, lorsque l’embarcadère fut vidé de ses occupants, une petite forme encapuchonnée dans une bure kaki que personne n’avait remarquée, sauta habilement d’une statue et disparut dans le Temple Jedi en silence.


Pendant ce temps, Maître Vandar avait rencontré le Chancelier et ses conseillers. Il avait été abasourdi par l’immobilisme du système : avant que le Sénat ne se consulte, le Chancelier voulait qu’une commission d’enquête fasse toute la lumière sur les éléments actuels.

Le doyen du Conseil avait beau mettre en garde les politiciens s’appuyant sur l’escarmouche qui avait eu lieu au-dessus de Tatooine, il n’était pas arrivé à les convaincre de suite. Autrefois la République était plus réactive. Mais s’étant par plusieurs fois tirée d’affaire en peu de temps, elle se croyait devenue invincible.

Elle oubliait le sacrifice consenti par les Jedi pour arriver à ce résultat. Et surtout ô combien de chance elle avait bénéficié pour arriver à ses fins.

Cette fois ci c’était donc Maître Vandar qui maugréait.
-Une commission d’enquête. Fous ils sont devenus. D’un coup de blaster dans les fesses besoin ils auraient. Jamais la guerre de près ils n’ont vu. Des temps difficiles nous vivons.
-Des temps bien étranges, Maître.
-Oh ! Y’Osh. Pas encore parti tu n’es ?
-D’un incident bien grave j’ai à vous parler.
-De quel genre ?
-de celui qui pourrait bien la guerre nous faire perdre.
Et le chevalier expliqua à son maître ce qu’il avait observé du haut de sa cachette sur la plateforme sud.
-Revan d’urgence voir il faut. Dit Vandar.
-Peut-être de savoir s’il va vous en parler attendre il faudrait.
-Hum. Raison tu as. Comme si de rien n’était faisons et le voir partir allons.
Ils se rendirent donc à la plateforme de Revan.

-Ah Maître Vandar, je dois vous parler. Une chose grave est arrivée. Galaad s’est enfui.
-Enfui dis-tu ?
-Oui. Nous avons découvert qu’il a bien plus de choses en commun avec l’Aguille que nous le pensions au départ. Mais plus grave, nous pensons qu’il sert en secret le Côté Obscur.
-Que dis-tu là Revan ?
-Oui Athkyn et moi pensons qu’il nous a délibérément menti en ce qui concerne son périple avant que nous nous rejoignions au-delà de la Bordure Extérieure. En particulier au sujet de Yavin IV. Nous pensons qu’il a appris des choses qui servent les Sith.
-La question lui as-tu posée ?
-Oui. Il refuse d’y répondre.
-Songé as-tu à la façon de la lui poser ? Galaad jamais une conversation refusé il n’a.
-Voici encore un élément qui ne me rassure pas.
-Quelle certitude as-tu. De faire attention avec ton ami Athkyn tu ferais bien. Galaad bien je connais puisque mon élève il a été. Si ce que tu dis est vrai, peut-être pensé a-t-il que prêts pour ses explications vous n’étiez pas.
-Vous savez quelque chose que j’ignore.
-Hum. A Bastila te fier tu dois. Elle et Galaad très proches à un moment clef de leur vie ils ont été. Cela tu le sais. Mais si elle pense qu’un danger il y a, raison aussi lui donner il faut.
-Mais …
-Il n’y a pas de mais Revan. A Galaad faire confiance tu dois. Comme lui à toi il a fait. Ne pas le juger sur des suppositions tu dois. Comme cette Anguille. Des faits avérés en tes mains avoir il faut. Hum ?
-Un fait me trouble cependant sur ses pouvoirs.
-Entendu assez aujourd’hui j’en ai. Réfléchir un peu à cela et accomplir ta mission tu dois. Quand calme et avisé tu seras, me contacter tu pourras. La République compte sur nous.
-A ce sujet Maître Quelle est la décision du Chancelier.
-De nouveaux éléments besoin il a. Mais étrange cette attitude je trouve. Comme pressenti je l’avais, une menace inconnue la politique républicaine mine.
-C’est pour cela que vous avez besoin de Jolee.
-Oui de ce genre de situation l’habitude il a.
-Qui va retrouver Galaad ?
-C’est Galaad qui nous retrouvera.
-Et que faire de son équipage ?
-A toi la décision revient. A ton avis je me rangerai.
-Merci Maître. Que votre sagesse nous guide.
-Que la Force t’accompagne toi et les tiens, Revan.
-Que la Force soit avec vous Maître.
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Message par H@n Solo »

Après le départ de Vandar, Revan et Athkyn se retrouvèrent une dernière fois pour discuter.
-Maître Vandar nous dit que nous faisons fausse route au sujet de Galaad.
-Et s’il se trompait.
-Il nous demande de nous fier à Bastila.
-Je reste perplexe. Pourquoi ne nous a-t-il pas suivis? Il est plutôt du genre à respecter l’ordre et les procédures.
-Il a changé.
-C’est ce qui m’inquiète.
-Tu m’as mal compris. Il a grandit.
-Quel est ton plan ?
-Il faut attendre. Nous savons que la Force tend en permanence à nous rassembler tous trois. Donc nous le reverrons bien assez tôt.
-Où penses-tu qu’il soit allé ?
-Je n’en sais rien. Tu ferais quoi à sa place ? Tu connais bien ce genre de situation après tout, non ?
-Nar Shaddaa. C’est l’endroit idéal où se cacher. C’est ce que j’avais fait.
-Qu’est ce qui te dit qu’il veut se cacher ?
-Yavin IV ?
-Trop probable. Et pour y faire quoi ? Non, je crois que Maître Vandar a raison : nous devons nous concentrer sur nos tâches actuelles. Tu vas prendre la place de Galaad et emmener avec toi Bastila, Visas et Bao-Durr.
-Et on va partir en agitant nos bras ?
-Je vais vous emmener à bord de l’Ebon Hawk et je vous déposerai sur notre petite lune secrète. Tu y prendras le Fossoyeur.
-Un croiseur de combat ? Tu es malade ? A quatre ?
-Non. Nous allons demander à Canderous qu’il nous y envoie un équipage. D’ailleurs où est-il passé bon sang ?
-Mais ? Il n’est pas avec toi ?
-Mais non !
-Il faut demander Juhani. Elle doit savoir.
-Elle n’est pas déjà partie pour Tatooine ?
-Non, elle nous aurait prévenus. Bon, rassemble les tiens et rejoignez nous à bord de l’Ebon Hawk. Je me renseignerai pendant ce temps.
-Ok.
-Et calme-toi. Nous avons agi peut-être à la hâte.
-Grmpf. Ah ! Encore un truc. Je pense qu’il y a quelque chose entre Brianna et Galaad. Plus qu’ils ne veulent bien laisser paraître. Toi tu … enfin…
-Oui c’est bon j’ai compris. Je tâcherai d’en savoir plus.
-Je ne voudrais surtout pas abuser.
-Allez casse toi et reviens vite. On a à faire.
Athkyn s’éloigna en toute hâte pour rassembler ses troupes. Revan le regarda en rigolant. Il connaissait les craintes de son ami. Le Jedi Poète n’était pas un coureur de filles mais il savait que lorsque son charme faisait effet c’était radical. Il effaça ces images de son esprit et rejoignit son vaisseau.

Juhani fut enchantée de revoir Dustil. Elle ne l’avait rencontré qu’une fois brièvement sur Korriban alors qu’il était en formation chez les Sith. Maintenant il était devenu un chevalier Jedi accompli. Lui aussi avait reçu l’enseignement de Maître Vandar jusqu’à ce que Visas ne vienne enseigner. Elle avait achevé sa formation et envoyé remplir différentes missions de maintien de l’ordre dont une notamment sur Kashyyyk où il bénéficia de l’appui de Jolee avec lequel il se lia très vite d’amitié. Lui aussi faisait partie du mouvement Troisième Voie. C’était un beau garçon qui avait toutes les qualités de son père et de sa mère. Beaucoup de filles lui auraient sauté au coup s’il n’avait pas été Jedi. Mais il imposait le respect de par sa stature musclée et son regard bleu froid et distant. C’était une force de la nature.

Vandar était à deux griffes de lui donner un padawan mais il devait encore subir l’épreuve de la guerre. Et il confia donc cette tâche à Juhani qui prit sous son aile un jeune Ithorien qui n’était autre que le fis de … Choddo Habbat !!! Ce dernier avait toutes les qualités requises pour devenir Jedi mais il était trop attaché à ses projets de restauration et il se trouvait de toute façon trop vieux pour commencer une formation. Mais son fils par contre, Trochko Habbat avait les mêmes affinités avec la Force. Il représentait un grand espoir de gardien de la paix pour sa famille. C’était un grand honneur que de pouvoir intégrer cette formation. C’est Atton qui en avait eu l’idée après son retour de la destruction finale de Malachor V lorsqu’Athkyn y affronta Kreya. Avec la refonte de l’Ordre et ses besoins en candidats, il se rappela de Choddo. Et de fil en aiguille c’est son fils qui intégra la formation auprès de l’académie de Visas. Il était très prometteur, présentant à la fois de grandes qualités de gardien (il maniait parfaitement un sabre laser dans chaque main) mais également de diplomate et surtout une utilisation exacerbée des pouvoirs de la Force. Lui aussi avait la capacité de pouvoir augmenter les « points de Force » d’un allié. S’il l’avait eu avec lui, Galaad aurait même pu lui apprendre à couper les liens de Force…

Toujours est-il que Juhani avait encore du mal à parler l’ithorien mais elle le comprenait parfaitement et leurs efforts conjugués suffisaient à leur compréhension.
-[Réclamation] L’idée de me faire voyager en soute dans cet engin est intolérable. Je crois que je vais plutôt rejoindre mon maitre.
-Oh HK47, tu ne vas pas commencer. Les Mandies ont déjà la gentillesse de nous avoir mis à disposition un de leurs Basilisks modifiés et toi tu fais la fine bouche. Après tout tu ne risques pas d’attraper de crampes toi !
-[Agacement] Et vous, vous ne risquez pas de vous geler les circuits.
-Ralalaaaaa !!! Cette voix est insupportable !!!
-[Acquiescement] Nous sommes bien d’accord sur ce fait. Je me demande toujours quelle idée ils ont eu là.
-Espérons que ce nous soit utile.
-[Mode transmission] Oui maître, elle est avec moi. J’envoie l’image holographique.
HK47 actionna un projecteur miniature qui diffusa l’image de Revan.
-Juhani. Je suis à la recherche de Canderous. Savez-vous où il se trouve ?
-Non Revan. Tout ce que je sais c’est qu’il est parti rapidement tout à l’heure après que son garde du corps soit venue le chercher.
-C’est étrange.
-Vous devriez vous adresser à Davrel sur Dxun. Je suis persuadée qu’il sait où il est.
-Je vais suivre vos conseils. Merci. Et que la Force soit avec vous.
-La Force soit avec vous tous Revan.
-[Mode transmission] Fin de la transmission. [Question] Avant que je monte dans cette valise volante telle une vulgaire boite de conserve, comment dois-je vous appeler ?
-Eh bien appelle moi par mon nom : Juhani.
-[Protestation] Il est évident qu’il n’en est pas question. Je crois que Maîtresse serait plus approprié.
-Oh non par pitié !
-[Proposition] Comme vous êtes mon maître provisoire et que c’est d’ailleurs désormais votre titre je crois que c’est ainsi que je vais vous nommer.
-Si ça te fait plaisir.
-[Résignation] Bien. Désactivez-moi donc à présent pour que je prenne la malheureuse place que l’on m’a attribuée.
-Ne t’inquiète pas. On se revoit bientôt. Et j’espère que cette fois ce ne sera pas de la chaleur dont tu te plaindras.

Et Juhani déconnecta le robot à la voix d’holocron rose pour le plier et le mettre dans une cantine qui trouva juste sa place dans la petite soute du Basilisk. Ce qui lui fit se demander où étaient à présent les pierres qu’elle devait ramener et dont Davrel avait dit qu’il pourrait suivre la trace. Mais l’heure de partir avait sonné et c’est pleine d’entrain pour remplir sa nouvelle mission que la Cathare fit décoller le superbe engin de guerre mandalorien qui déchira le ciel du son aigu de ses réacteurs.
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Message par H@n Solo »

Tatooine. A bord de son vaisseau amiral, Atris supervisait la conquête de la planète. Ou plutôt son invasion. Car comme elle l’avait prévu aucune résistance ne s’opposa à ses forces. Il riait encore en pensant à la déculottée qu’elle avait mise à cette flottille qui se trouvait là par hasard. Ils avaient dû avoir une telle frousse qu’ils n’étaient pas prêts de remettre les pieds dans le secteur.
-Votre Grandeur ?
-Oui qu’y a-t-il ?
-Nos dernières unités d’assaut viennent de prendre position à proximité des quelques villes.
-Bien. Installez-y les batteries anti aériennes et commencez à rafler les esclaves dont nous avons besoin dans la populace. Tuez tous ceux qui tiendront tête et ne faites pas de quartiers.
-Bien votre Grandeur. Et en ce qui concerne les autochtones ?
-Laissez cette vermine. On ne peut rien en faire. Tuez ceux que vous rencontrerez, ils n’ont aucun intérêt.
-Il sera fait selon vos ordres, votre Grandeur.
L’officier Sith se retira.

Le plan d’Atris marchait à merveille. Elle savait qu’elle disposerait du temps dont elle avait besoin pour pousser ses pions petit à petit. La République n’interviendrait pas immédiatement. Tel était l’un des accords qu’elle avait conclu avec d’éminents politiques. Mais elle savait aussi que ces damnés Jedi ne seraient pas en reste et que certains d’entre eux accoureraient en toute hâte pour la contrer. Il faudrait capturer et convertir les plus faibles d’entre eux pour les retourner. Et entre temps les Sith auraient frappé tant de planètes que les Jedi ne sauraient plus où donner de la tête. Quant à l’ancien Exilé, elle devrait encore trouver un moyen de pression pour le plier à sa reddition. Et quoi de plus facile que de prendre des otages ? Mais ici c’était trop incertain. Il fallait y attirer les armées de la République pour les détruire en se servant des habitants comme d’un bouclier. Les otages contre les Jedi seraient choisis ailleurs. Pas sur Dxun qu’il fallait écraser rapidement car les Mandaloriens représentaient une force importante. Mais … Coruscant. Quoi de plus intéressant à utiliser comme moyen de pression. Une telle population, le centre de commandement, le siège du Haut Conseil Jedi. Mais pour arriver à ses fins il lui fallait agir une fois de plus de l’intérieur et conquérir la petite planète à côté qui était Borleias. Elle était vierge de toute activité car elle devait servir à donner un équilibre au système : d’un côté la planète ville, de l’autre la planète vierge. L’ennui c’est qu’une grande flotte de guerre stationnait entre Coruscant et Borleias en partie amarrée à la géante Station Orbitale de Défense et de Combat, le nec plus ultra de la technologie militaire de tous les mondes connus. A la fois une base, un centre de formation, de réparation, d’entretien, d’entrainement, de commandement de fabrication. Bref une sorte de tout en un de combat voué à la sauvegarde de Coruscant. Une telle construction était imprenable. En tout cas par la force…

Atris nourrissait en elle une haine sans fin qui avait prit naissance dans l’espoir qu’un jour Athkyn s’offrirait à elle et qu’il la suivrait partout. Et quand il partit pour la guerre sans la prévenir et contre son avis puis qu’il revint en se coupant de la Force et en défiant le Conseil elle laissa éclater sa peur et sa colère. En présence des holocrons Sith qu’elle gardait, elle finit par rejoindre le Côté Obscur. Et trahie une fois de plus à ses yeux par la dernière des servantes Echani – Brianna – elle finit par provoquer Athkyn en duel. Mais il était si puissant et si droit qu’elle ne parvint à le tuer. Et humiliée, elle s’enfuit, ruminant sa vengeance mais sachant déjà où et comment elle trouverait écho au sein du Côté Obscur. Et elle aussi, seule, prit le chemin des anciens Sith. Mais un chemin tout différent qui évita celui des Jedi. Et elle devint en secret Darth Vand’ Etha. Atris était définitivement effacée. Et elle prit au sein des Seigneurs Noirs une place prépondérante. Elle était le fléau qui allait s’abattre en premier sur la République avant de laisser la placer aux anciens seigneurs Sith qui avaient pris la suite de Ludo Kresh.

Pour le moment il lui fallait leur ramener des esclaves afin de nourrir l’effort de guerre de la grande machine Sith. Et pour se forger une réputation impitoyable, elle fit préparer sa navette personnelle afin d’aller semer l’effroi sur le sol de Tatooine. Mais avant, il lui fallait donner l’ordre d’engager les hostilités sur Dxun et Onderon. Elle appela par son intercom.
-Amiral Hidl !
-Oui votre Grandeur ?
-Vos forces ont-elles rejoint les éclaireurs dans le système d’Onderon ?
-Nous nous apprêtons à sortir au plus près de la vitesse lumière.
-Bien. Quand vous serez à portée, déclenchez la fureur de vos armes.
-Oui, votre Grandeur.
-Qu’aucun n’en réchappe. Murmura-t-elle lorsque l’image disparu.
Elle se rappela alors l’image d’Athkyn pour qui son amour le plus profond s’était mué en la haine la plus féroce. Elle aurait voulu le broyer dans sa main comme une vulgaire poignée de chips. Elle avait certes fait beaucoup de progrès en duel mais elle s’était rendu compte que lui aussi et que bien que le fossé qui les séparait se fut quelque peu amoindri, il restait tout de même un ton au-dessus. Elle devait donc s’entraîner encore et encore pour le jour où ils se retrouveraient à nouveau face à face.
Mais pour le moment ce qui retenait toute son attention c’était Tatooine…


Quelque part entre Dxun et Onderon. Le vaisseau de transport privé de Mandalore l’emmène avec sa garde du corps vers le quartier général.
-C’est étrange qu’ils ne passent pas à l’attaque. Ils se doutent bien qu’on ne va pas rester là à se regarder dans le blanc des yeux éternellement.
-On dirait qu’ils attendent quelque chose.
-Oui. Des renforts sûrement. Ceux-là ne sont que des éclaireurs. Si seulement la République donnait son feu vert pour les prendre de vitesse.
-Ils ne veulent donc rien faire ?
-Non. J’ai eu le Chancelier. Ce poltron ne veut pas faire le premier pas.
-Nous allons donc rester là à attendre qu’ils frappent les premiers ?
-Non, non. Je vais m’entretenir avec la Reine Thalia d’Onderon. Il faut la convaincre de lancer ses forces avant qu’il ne soit trop tard. Nous pouvons les prendre en étau et remporter une victoire essentiellement psychologique.
-Bien je vais t’accompagner.
-Non ce n’est pas nécessaire. Nous allons me déposer sur Onderon. Tu vas avoir suffisamment à faire là-bas. Je pense que ma présence sera utile auprès de la reine si les hostilités débutent rapidement.
-Si tu veux.
-Ecoute, tu es l’avenir de notre race. Tu dois les mener à la victoire ou mourir en brave.
-Je ferai mon devoir.

La navette mandalorienne prit le chemin du palais de la reine Thalia. Cela faisait toujours quelque chose dans le cœur des Onderoniens de voir arriver un vaisseau mandalorien chez eux, leur rappelant le temps de la guerre. Et ce n’est pas les quelques années de paix entre eux qui avaient suffi à restaurer un climat agréable.
Néanmoins lorsque la reine fut avisée de la visite de Mandalore en personne, seul qui plus est, elle accueillit la nouvelle avec entrain et presque soulagement. Après tout il avait participé plus qu’activement à leur soutien contre les Sith il y a finalement peu de temps dans cette même salle du trône.
Mandalore n’y était pas revenu depuis lors.
-Mes hommages, reine Thalia.
-Bienvenue à vous Mandalore. Mon peuple et moi sommes heureux de vous voir parmi nous en ces temps sombres et inquiétants.
-Je crois qu’il nous faut abréger notre réflexion.
-Je vous reconnais là bien Mandalore.
-Vous êtes une femme d’action reine Thalia et votre bonté n’a d’égale que votre ténacité.
-Vous deviendriez presque charmant Mandalore. Fit la reine quelque peu gênée.
-Il faut savoir s’adapter, reine Thalia. Mais je pense qu’il serait mieux de discuter en privé de la suite des évènements.
-Je vous l’accorde. Nous allons nous retirer dans la salle des trophées où nous serons à même d’en débattre en toute quiétude.
Mandalore suivit la reine et sa suite jusqu’à la petite salle d’exposition de son palais. Là, elle demanda qu’on les laisse seuls.
-Je suis quelque peu perplexe Canderous. C’est la première fois que vous venez seul ici sans le moindre garde du corps ou compagnon.
-Nos heures sont comptées, des préparatifs d’urgence sont à faire. Chacun vaque à ses tâches.
-Que suggérez-vous ?
-Il n’y a pas trente six solutions : nous devons attaquer les premiers. Pendant que nous parlons je suis certain que nos ennemis se renforcent pour attendre la bonne occasion. Il nous faut agir et faire fi des décisions de la République. Ils ne vont quand même pas nous blâmer de nous être défendus.
-Mais vous ne me parlez pas de défense.
-Eh bien si. La meilleure défense est souvent l’attaque.
-Nous n’avons même pas essayé de parlementer.
-Le groupe de combat emmené par l’amiral Onasi l’a tenté à Tatooine. Sans succès.
-Je ne suis pas rassurée. Cela fait depuis des mois et des mois que je demande au Conseil Jedi de m’octroyer un de leurs membres pour m’épauler ici sans aucune aide de leur part.
-Je reviens de Coruscant. Je suis persuadé que s’ils ne l’ont pas fait c’est qu’ils manquent d’effectifs pour accéder à votre demande. Maître Vandar est bien plus avisé qu’il y a quelques années. Il ne se laissera pas engluer longtemps par la politique républicaine. Je suis sûr qu’il approuverait notre décision.
-Pourquoi ne lui demandez-vous pas ?
-Parce que ce serait le mettre moralement devant un choix inacceptable. Vous le voyez donner son accord pour une offensive et de l’autre côté défendre son opinion face au Sénat ? Il ne serait plus crédible. Il doit faire en ce moment tout son possible pour l’intervention. Je ne suis pas dupe : il y a quelque chose qui cloche au Sénat. Des gens doivent subir des pressions pour ralentir la réaction.
-Comment est-ce possible ? Ils travailleraient à leur propre perte !
-Ce ne serait pas la première fois. A trop mûrir le fruit pourrit.
-Je connais cette expression ! Vous pensez ainsi que des Sénateurs se seraient fait acheter ?
-Oui des sénateurs. Mais pas que ça.
-Bon admettons. Quel est votre plan ?
-Il faut attaquer les premiers en les prenant en tenaille. J’ai vraiment peur que ceux-ci ne soient que des éclaireurs.
-Des… éclaireurs ? En si grand nombre ?
-Oui. Ca laisse imaginer le pire quand le gros de leurs forces sera sur place. De toute façon nous sommes seuls. Il faudra lancer toutes nos forces dans la bataille. De quels effectifs disposez-vous.
-Eh bien je ne sais pas exactement. L’équivalent de deux groupes de combat spacioflotte de la République et au sol quatre à cinq divisions.
-D’accord. Je vais vous faire renforcer par une de mes divisions terrestres. Je me charge de l’attaque principale en espace. Vous garderez vos deux groupes en réserve. Le premier s’il faut un appui pour les briser, le second pour la poursuite ou pour couvrir la retraite en cas d’échec. Dans ce cas il faudra qu’il prenne le maquis avec des unités légères afin d’appuyer nos troupes au sol.
-Je suis d’accord sur le principe. Je pense que vous devez prendre le commandement de l’attaque en espace. Pour le reste, chacun reste maître chez lui.
-C’est un bon calcul. Puis-je m’entretenir de suite avec votre état-major pour organiser les détails ?
-Oui. Je vais vous faire conduire.
-Encore un détail. Si vous avez besoin de moi à titre personnel, je me tiens prêt à intervenir.
-Je vous remercie Canderous. Qui aurait-pu croire il y a quelques années que nos deux peuples lutteraient un jour côte à côte pour le même idéal ?
-Ce sera un honneur de vaincre ou de mourir à vos côté, Reine Thalia.

Mandalore baisa la main de la souveraine avec plus de chaleur et de tendresse que ne le voulait l’étiquette.

Tous deux étaient devenus proches. Personne ne savait qu’ils l’étaient également personnellement. Après leur lutte commune contre les Sith il y a quelques années, les deux nations s’étaient découvert des affinités. Onderon avait non seulement su profiter du développement exponentiel des Mandaloriens sur Dxun mais également de leur aide pour reconstruire la capitale. Pour plus de sécurité les prisonniers politiques avaient été transférés sous la garde des Mandaloriens dont les geôles étaient réputées sans évasion. Petit à petit ils étaient tous venus à se comprendre et à s’apprécier. Et ce n’était que le début de la fusion de ces deux cultures et peuples.

Chacun des deux leaders se demandait quel serait l’après-guerre. Non seulement pour leurs deux planètes mais aussi pour leurs personnes. Ils se plaisaient à imaginer un rapprochement plus intime ponctués de « ah s’il avait été Onderonien » et de « si seulement elle était Mandalorienne ». Une seconde vie après la perte de leurs époux et épouse respectifs. Le temps viendrait alors de tourner la page.

Mais pour le moment il fallait se concentrer sur le conflit en cours. Et Canderous se dit qu’il était peut-être devenu temps lorsqu’il sortirait de sa réunion, de demander l’aide de son vieil ami l’amiral Onasi.
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Message par H@n Solo »

-Seb’y !!!!!!!!!
Lorsqu’elle vit l’ami de son frère dans sa combinaison de pilote, Jenn lui sauta au cou et lui fit les bises.
-Comment tu vas ? Ca fait un bail dis-donc ! Où est Hayz ? Il traîne encore derrière ?
Aveuglée par sa joie habituelle, la jeune aspirant n’avait pas remarqué le faciès sombre de son ami.
-Jenn, … je…
Bien qu’ayant répété cent fois cette phrase dans sa tête durant le trajet qui l’avait mené ici le lieutenant n’arrivait pas à aligner trois mots.
Le sourire et le pétillement des yeux de Jenn disparu tout à coup.
-Nan… nan pas lui !

Le pilote de chasseur n’eut de réflexe que de prendre la sœur de son ailier dans ses bras pour essayer de la calmer, pour la soutenir dans ses sanglots. Peu confronté encore à ce genre de situation, Seb ne savait que dire pour la réconforter. D’autant plus qu’il n’avait pas idée des mots que lui aurait voulu entendre en pareille situation. Ils sortirent prendre l’air sur une terrasse et il lui raconta toute l’histoire : l’exercice, le combat, le retour, la mort de Hayz avec ses dernières volontés et où il l’inhuma.
-Il aurait toujours voulu rester dans les étoiles. Penses-tu qu’il soit possible de faire quelque chose ?
-Je ferai le nécessaire. De sorte qu’après le conflit on l’emmène pour son dernier voyage.
-Je te remercie de ce que tu as fait pour lui.
-Il aurait fait la même chose. Nous étions presque comme frères.

Seb soupira. Ils étaient restés collés tous deux, assis dehors sur un banc. L’air commençait à se rafraîchir. Jenn eut un frisson et resserra son étreinte puis posa sa tête sur l’épaule du pilote alors que les sanglots la reprenaient. Il ne lui avait pas encore dit qu’ils seraient probablement dans la même escadrille et que par un étrange coup du sort c’est elle qui prendrait la place de son frère au sein de l’équipe.
-J’ai besoin de toi, lui dit-elle. Je me sens si seule à présent.
-Ne t’inquiète pas. Je suis là. Nous ne nous séparerons pas. Mais je dois aller rendre compte de ma mission et prendre mes ordres. Tu veux bien m’accompagner ?
-Oui volontiers.

Ils allèrent tous deux chez le colonel de la maison Bao-Dur qui avait été informé par Carth en personne. C’était un Selkath qui avait été de tous les derniers conflits majeurs dont l’attaque de la Forge Stellaire presque dix ans auparavant. Il confia ainsi les quatre dernières sections de trente pilotes chacune aux mains de Seb pour qu’il escorte leur transporteur sur Korriban où les attendaient leurs appareils flambant neufs.
Afin de respecter sa promesse de ne pas la quitter, Seb dut batailler sec pour obtenir un chasseur pour Jenn. Il fut assez persuasif pour convaincre le colonel que Jenn devenant son ailier (toujours sans qu’elle le sache) il avait besoin de la tester grandeur nature avant de rentrer dans le vif du sujet.
Ils quittèrent tous Iridoria quelques heures plus tard après un bref repos. Le temps pressait. Et plus qu’ils ne voulaient bien le croire.





A bord du Shining Ghost Galaad assis, les pieds sur la banquette, entourant ses jambes de ses bras, la tête posée entre ses genoux il réfléchissait aux derniers évènements.
Il était plus que surpris par le comportement de ses amis. Son premier sentiment était la frustration d’avoir dû se sauver comme un voleur mais il était surtout très peiné par cette marque de défiance qu’ils lui avaient témoignée. En d’autres temps il se serait focalisé là-dessus. Mais désormais il savait faire preuve de réflexion. Les problèmes devaient être traités dans l’ordre.
-Voyons voyons voyons. Par où commencer ? La raison de leur geste. Pas de doutes. Ils ont dû apprendre quelque chose au sujet de ma découverte sur le Stardust Knowledge. La partie que j’ai omis de leur dévoiler. Ma rencontre avec ce brave Odan-Urr et ce qu’il m’a appris pendant si longtemps : ma seconde formation. Mais comment ? Maître Vandar n’aurait rien dit. Pas même à Revan. Et s’il avait parlé à Bastila, elle n’aurait rien révélé à Revan non plus. Non.
Il se remémora la scène sur la plateforme.

-Non le problème c’est Athkyn. Il a agi comme si c’était lui le meneur. Et il doit craindre quelque chose. Il doit se douter que je suis passé du côté obscur. Comment faire si même mes meilleurs amis sont contre moi ? Mes camarades. Mes frères d’arme. C’est ma faute. J’aurais dû le leur dire. Ils m’auraient cru. Mais ce n’était jamais ni le bon moment, ni le bon endroit. Et quand ça l’était j’ai manqué de courage. De courage ? Ou de conviction. Je ne sais. De conviction peut-être. Alors je n’ai que ce que je mérite. Je n’ai su leur faire confiance. Et ils m’ont rendu la pareille. Pfff. Comme ça on est à égalité. Aussi idiot l’un que les autres. Et maintenant ? Je ne peux pas revenir comme ça la bouche en cœur. Il faut du temps. Beaucoup de temps. Alors où aller là tout de suite ? Il va falloir aller à la castagne. Là où je devais me rendre initialement. Maître Vandar saurait me conseiller. Pourquoi ai-je toujours besoin qu’on me souffle la conduite à adopter ? Non. Je dois me débrouiller seul. Comme après Malachor V. Donc il me faudrait me rendre sur Tatooine pour aller leur mettre un coup de pied au derrière à ces Sith. Mais sans armée je n’irai pas loin. Il me faut donc des hommes. Hum… Je pourrai rejoindre les forces d’Onasi. Mais c’est un ami de Revan. Et méfiant comme il est avec les autres Jedi, il me donnerait rapidement. En plus si Atton est avec lui ça ne fait qu’empirer les choses.

Galaad soupira une fois de plus. Il appuya son dos contre la paroi derrière lui et se frotta – ou plutôt se massa – le front de la main droite pour essayer de se détendre.
-Il faut que je contacte Mandalore. Il a beau bien connaitre à la fois Revan et Athkyn, si je m’en remets à lui et que je lui montre ma motivation pour combattre, il respectera mon choix et ne me dénoncera pas. Honneur pour honneur. Et lui il n’y a pas trente six endroits pour le trouver. Il est à tous les coups sur Dxun pour rassembler ses armées.
Galaad se leva d’un bond et se rendit au poste de pilotage.
-Confiance ?
-Oui Galaad ?
-On va mettre le cap sur Dxun en hyper espace. Puis j’irai me reposer. Fais attention lorsque l’on arrivera dans le coin, nos amis mandaloriens sont assez susceptibles. Je vais voir Herm et lui demander de me réveiller lorsque nous serons à proximité.
-Bien Galaad.

Le Jedi Poète entra les coordonnées, fit son check-up puis enclencha l’hyper drive qui le catapulta vers sa destination.
Il regarda quelques instants le couloir spatio-temporel traversé par le Shining Ghost et eut une pensée émue pour les premiers navigateurs qui ouvrirent les grandes voies sidérales dans le monde inconnu, notamment Jori et Gav ………………..Il repensa à leur histoire et se demanda ce qu’ils seraient devenus s’ils avaient choisi de poursuivre leur enseignement Jedi. La guerre contre Marka Ragnos n’aurait pas eu lieu. Et celle contre les Mandaloriens se serait-elle tout de même produite ? Mais il ne voulait pas se perdre en inutiles conjectures auxquelles il avait déjà pensé de nombreuses fois auparavant.

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Il se leva de son siège et rejoignit sa chambre. Bien qu’il se sente fatigué, il n’avait pas du tout envie de dormir. Il se savait insomniaque. Jusqu’au point de non-retour où il tombait comme une masse et que rien ne pouvait l’en empêcher. Toujours assis – mais cette fois sur son lit – il ressassait son problème. Et bientôt tous ses problèmes.

Il se sentait seul. Seul dans l’espace. Le vide sidéral. Là où frappait la mort en silence. Il faisait froid. Si froid. Le métal du vaisseau ne lui avait jamais paru si glacé. Il avait l’impression d’être aussi glacé que lui. Mais avec un cœur de glace. Qui ne demandait qu’à exploser sous l’impulsion d’un rayon de soleil précis et attendu. Un cœur inutile s’il ne pouvait s’exprimer. Cela lui rappelait exactement l’époque où Bastila l’avait rejeté. Sa longue plongée dans les eaux les plus obscures de son être. Mais pas obscures dans le sens mauvaises. Plutôt inquiétantes, inconnues et morbides. Il ne trouvait de salut que dans une sorte d’auto mutilation. Il se tapait la tête contre les murs. Il se déchirait la peau sur les bras avec une dague ébréchée. Il se coupait lui-même la circulation sanguine des carotides jusqu’à s’évanouir. Il pleurait si fort qu’il en perdait l’usage de la voix. Se sentant glisser inexorablement de plus en plus vers le suicide, son dernier salut était de se créer un monde à part. Une autre histoire. Une vie différente. Jusqu’à mentir autour de lui. Il se devait de s’en sortir tout seul. Pour lui, il n’y avait pas de choix. C’était sans compter sur la bienveillance de Maître Vandar qui avait fini par se rendre compte du mal être de celui qui pourtant n’était pas son padawan favori. Le salut vient souvent des gens auxquels on s’attend le moins. Dès lors, les deux Jedi s’étaient rapprochés. Pour devenir presque comme père et fils.

Mais ces mauvais souvenirs, c’était du passé. Et pourtant quand il y repensait ou qu’il se rappelait les chansons de cette époque, il en avait non seulement la chair de poule, mais il lui arrivait d’en pleurer encore. Et curieusement ça lui faisait du bien. Comme s’il était momentanément dans une sorte de purgatoire et que c’était sa thérapie.

Sentant qu’il avait vraiment besoin de sommeil, il se coucha et se força à s’endormir.

Lorsque Herm le réveilla, il était totalement reposé.

-Nous allons sortir de l’hyperespace dans quelques minutes Monseigneur.
-Merci Herm.
-Confiance m’a informé qu’il était bon de vous faire une tasse d’hardès à votre réveil. Elle vous attend au poste de pilotage.
-Oh ! Merci de votre attention à tous les deux ! Que ferai-je sans vous ?
Galaad regagna son siège et un instant plus tard l’hyper drive du Shining Ghost s’éteignit.
-Nom d’un chien Kath !!!!
Galaad eut juste le temps de se saisir des commandes de vol pour éviter l’épave d’un croiseur Sith entièrement démembré qui gisait encastré dans ce qui restait d’un destroyer onderonien...
Réalisateur à ses heures perdues...
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