L'Heritage de Mandalore (by Jaden07)

[H@n Solo]

« -Ne t’arrête pas, ad, cria un homme en armure grise couverte de marques jaunes semblables à des éclairs.
Il était suivi d’un jeune garçon, vêtu simplement d’habits de tissus et d’une cape imperméable lui couvrant la tète et le torse. Il luttait contre la pluie et la boue, s’enfonçant jusqu’aux chevilles.
-Oui, buir.
-Oya, ge’verd ! »
Et ils repartirent de plus belle.
Quelques instants plus tard, l’homme s’accroupit brusquement, leva un bras et ferma le poing. Le gamin comprit aussitôt, se jeta à terre et observa le guerrier qui lui donnait une série complexe d’ordres visuels.
Le garçon acquiesça et se mit à ramper sur la droite. Il se tassa encore plus dans la boue lorsqu’il aperçu sa cible, un animal poilu d’une quarantaine de centimètres, c’était un quarril, ils possédaient une excellente vision et étaient très rapides mais entendait très peu, c’était pour cela que le garçon passait derrière.
De son point de vu, le guerrier regardait son fils, le visage caché par son casque, il était très fier, le garçon appliquait parfaitement les techniques qu’il lui avait apprises et il pensa : « Vas-y, Ven, ce sera facile pour toi. »
Le prédateur décrocha un couteau du long de sa cuisse, son père le lui avait offert quelques temps plus tôt. Aussi soudainement que possible, Ven sortit de sa cachette, courut sur deux mètres, plongea vers la bête et lui enfonça profondément la lame dans la nuque. Il lui porta le coup fatal, se leva et partit en direction de son père.
Celui-ci lui posa une main sur l’épaule :
« - Bravo, ad’ika, encore une épreuve que tu a réussi avec succès, cela fait cinq jours que nous sommes partis, il serait temps de rentrer, au moins pour que tu changes de vêtements, tu empeste comme un nexu.
-Ca c’est sur, buir. », affirma le jeune garçon en essuyant sa lame et en la rengainant.

[H@n Solo]

« -Ah, vous voilà enfin revenus, je commençais à m’inquiéter, dit une femme en armure vert sombre –mais sans le casque- quand le père et le fils arrivèrent au campement familial.
Celui-ci étais situé au centre d’une petite clairière, au sommet d’une colline. Il était constitué d’une grand hutte à demi enterrée, faite de branchages tressées et de planches. Quelques mètres plus loin se trouvait une deuxième hutte, beaucoup plus petite. Le tout était entouré d’une barrière haute d’une peu plus d’un mètre, hérissée de pieux et profondément ancrée dans le sol.
-Su’cuy, buir, répondit le garçon en posant sa main sur le coude de sa mère, dans le salut mandalorien typique, je vais me coucher je suis trop fatigué, ajouta-t-il en s’éloignant à l’intérieur de la hutte principale.
-Bonsoir, cyar’ika, dit le guerrier en attrapant sa femme par les hanches et en la serrant contre lui, tu peux être fière de ton fils.
-Je n’en doute pas, il deviendra un grand guerrier, conclut-elle en un sourire. »
Ven ouvrit les yeux, étendu dans son lit, il regarda par la fenêtre et constata que le soleil était déjà haut. Ses parents ne l’avait pas réveillé, et il les en remerciait.
Il se leva, se lava rapidement, enfila une tunique propre –celle de la veille trainait dans un coin- et sortit dans la pièce principale pour rejoindre la cuisine.
En passant, il vi son père en train de discuter avec un grand twi’lek à la peau beige. Celui-ci était simplement vêtu d’une tunique foncée et d’une longue bure.
« -Bonjour, mon fils, dit Viana quand il entra, tu as bien dormi ?
-Oui, très bien, merci. J’en avais besoin. Qui est ce monsieur avec papa ?
-C’est un vieil ami à lui, c’est un jedi. Va les saluer tout les deux.
-Bien, buir répondit le jeune garçon en se dirigeant vers les deux hommes.
-Te voilà, toi, dit Kad en voyant son fils approcher. Je te présente une des mes amis de longue date, Til Illan.
-Bonjour monsieur Illan, répondit Ven en s’inclinant légèrement.
-Oh, tu peux m’appeler Til, tu sais, ajouta le jedi, ton père et moi, ca fait longtemps, on en à vécu des moments ensemble.
Ven sourit, s’inclina une nouvelle fois et repartit vers la cuisine.
-Kad, chuchota le Twi’lek, les sourcils froncés, je crois que… que ton fils est sensible à la Force.
-Comment ca ? demanda le guerrier, abasourdi. Il n’y a jamais eu de jedis dans ma famille et tu n’as jamais rien sentit chez moi.
-Je ne me l’explique pas non plus, mais j’aimerais faire un test sur son sang.
-D’accord, on fera ca après le repas et on avisera… »
« -Alors, ce sejour dans les bois, comment cela c’est-t-il passé ? demanda le twi’lek en prenant une tranche de viande sur un plateau.
-oh, c’était horrible, ironisa le garçon en lançant un regard à son père, mais on s’en est sortis sans trop de dommages… »
Soudain, le twi’lek se crispa, la mâchoire serrée, les mains en suspent, les yeux dans le vague.
« -Qu’est ce qu’il y a, Til ? Un problème ?
-Je ressens quelque chose d’anormal, une perturbation… »
Et, d’un coup, le bruit des swoop speeder ce fit entendre, une petite dizaine approchaient à grande vitesse.
« -J’ai appris qu’un gang de swoop terrorisait la région, en brulant les fermes ! annonça Viana, toute essoufflée, j’ai oublié de vous en parler !
-Ne t’inquiète pas ma chérie, nous savons nous défendre, dit Kad, en se dirigeant vers l’armoire ou les armes étaient rangées. Il sortit uniquement son plastron, l’enfila, pris plusieurs blasters et les tendit à sa femme et à son ami Jedi.
-Reste caché ! ordonna-t-il à son fils, qui protesta, mais Kad savait se faire obéir.
Les trois guerriers sortirent, armes aux poings. Quelques secondes plus tard, Ven, toujours sur sa chaise, entendit les premiers tirs, cela le figea d’avantage, mais il ne pouvait laisser ceux qui comptaient le plus pour lui se battre alors qu’il ne faisait rien. Il rassembla ses forces et tout son courage, partit chercher son couteau et sortit !
Dehors, le chaos etait insoutenable, les lasers allaient et venaient de tout les cotés, le jedi pareil à une lumière divine, faisait danser son sabre-laser, pour dévier les tirs ennemies ou trancher des membres. Il vit ses parents, chacun d’un coté de la maison, revêtus seulement d’une petite partie de leur armure, ce qui les rendait vulnérables. Son père l’aperçut et lui ordonna de rentrer, ce que l’apprenti guerrier refusa expressément. A quelques mètres de la porte, se trouvait un Zabrak, il était dos à Ven et ne pouvait le voir. Celui-ci se mit à courir et sauta brusquement sur l’homme en lui enfonçant sa lame dans le cou. Le criminel s’écroula sur le coup ! Mais un autre avait vu Ven, et lui tira un salve de lasers couleur sang, que le garçon évita de justesse en se roulant par terre. Lorsque le jeune homme se releva, il eut juste le temps de voir le tireur se faire découpé de la nuque jusqu’à la hanche par le rayon de lumière du twi’lek.
Une explosion retentit derrière et lui fit vibrer les tympans, il se retourna et vit, avec horreur, sa mère allongée sur le dos, maculée de sang. Il n’eut pas le temps de se diriger vers elle, qu’un second assaillant l’attaquait. C’etait un imposant nikto qui faisait près d’une fois et demie la taille de Ven et il était armé d’une vibro-hallebarde, qu’il abattit violemment sur lui, mais le garçon était léger et rapide, et évita aisément la lame qui trancha l’air juste à coté de ses pieds. Il maintint l’arme au sol avec son pied et percuta le bandit de tout son poids, ce qui n’eut quasiment aucun effet. Il évitait chaque coup lancé par son adversaire mais il commençait à fatiguer. Le nikto attaqua une nouvelle fois, mais feinta au dernier moment, Ven ferma les yeux et attendit que le coup le frappe, mais cela n’arrivait pas. Le jedi était intervenu juste à temps en coupant l’arme du brigand et l’avait décapité une fraction de seconde plus tard.
La garçon remercia brièvement Til, et se retourna, il aperçut son père qui tenait en respect quatre assaillants avec son blaster, tout en évitant les tirs des ses ennemis.
Et le pire se produisit :
Un swoop arriva extrêmement vite et passa derrière Kad, le passager visa, et tira une salve qui atteint le dos et la nuque du guerrier qui hurla et tomba dans la boue.
Le pilote du swoop ordonna à ses troupes de se replier, et le vacarmes des moteurs reprit pour s’épuiser à l’horizon.
Ven, horrifié, courut et se jeta aux cotés de son pere, qui avait du mal à respirer. Le garçon hurlait :
« -Non ! Buir, reste avec moi ! Ne meurt pas ! Tu vas t’en sortir !
-Ven, ner ad’ika, articula le blessé, je suis très fier de toi.. j’ai été très heureux de t’élever…
-Ne dis pas ça, tu va vivre ! Tout sera comme avant !
-Tiens, ad, dit-il en mettant son pistolet blaster dans les mains de son fils, c’est un pistolet Brayar, il est un peu démodé mais j’y ai apporté quelques modifications… Mon père m’en avait fait cadeau lorsque j’avais à peu près ton âge…
Le guerrier posa un dernier regard sur son fils, ses yeux cillèrent une dernière fois et se refermèrent, à tout jamais…

[H@n Solo]

Le garçon était agenouillé dans la boue, aux cotés de son père, ses mains entourant celles de son géniteur.
Ses yeux étaient fermés. Sur son visage, les larmes avaient creusé des sillons dans la poussière, et le sang laissés par la bataille.
Le twi’lek s’approcha dans le dos de l’orphelin et annonça d’une voix grave :
« - Toutes mes condoléances pour tes parents. Tu es trop jeune pour voir la mort, mais la vie est dure. Je ne suis pas sur que tu accepte le sens de ses paroles, mais le code jedi dit que la mort n’existe pas, qu’ensuite il y a une autre phase de vie. »
Il n’obtint aucune réponse, le jeune homme n’avait pas bougé d’un cil. Le jedi s’agenouilla et prit le garçon dans ses bras.
« Allez, viens, dit le jedi, nous allons faire un dernier hommage à tes parents. Il me semble que dans la tradition mandalorienne, vous brulez vos défunts. »
Les deux compagnons d’infortune édifièrent un bucher pour le couple de guerrier. Ven récupéra les armures de ses parents.
Le jedi enflamma le bucher et tout deux le regardèrent se consumer en silence jusqu’à la nuit tombée.
Le garçon eut beaucoup de mal à trouver le sommeil, il repensa à tout les moments passés avec ses parents.
Comment sa vie allait-elle se passer maintenant qu’il était tout seul ? Qu’allait-il faire ? Où allait-il aller ?
Puis ses pensées s’embrumèrent, et il rejoignit les bras de Morphée.

Ven se réveilla, le soleil n’allait pas tarder à se lever et la plaine était encore dans l’ombre, tout comme l’esprit du garçon. Il s’assit sur le bord du lit, jeta un coup d’œil aux armures des ses parents, qu’ils ne porteraient plus jamais. Il força son esprit à penser à autre chose et se dirigea vers la cuisine.
Alors qu’il prenait un léger repas –plus par nécessité que par envie- le jedi sortit de sa chambre. En le voyant, il lui annonça :
« -Nous devons partir.
-C’est aussi mon avis, répondit le garçon, mais où vais-je aller ? je n’ai aucune autre famille.
-Je pense que tu peux devenir un jedi, je dois encore le vérifier, mais si cela se révèle exact, je demanderais à te prendre comme apprenti . »
Le garçon ne sut que dire, alors Til lui demanda d’avancer son bras pour qu’il puisse y prélever un échantillon de sang.
Une fois cela fait, le jedi se dirigea vers la sortie et lança par dessus son épaule qu’il allait analyser le sang dans son vaisseau et que cela prendrait quelques heures.
Ven se retrouva de nouveau seul, il sortit prendre l’air et traversa le champ de bataille –en prenant soin d’éviter l’endroit où ses parents étaient morts.
Il aperçut le twi’lek à travers la verrière du cockpit, il s’affairait sur la console de commande.
Le garçon descendit la colline et entra dans la foret. S’il devait partir, il voulait voir un dernière fois sa contrée natale.
Il marcha au fil de ses pensées, revenant aux endroits qu’il affectionnait particulièrement ; là où la rivière formait une cascade, le gros rocher, la caverne où se terrait des gdans.
Lorsque le soleil commença à décliner, Ven décida qu’il était temps de rentrer et entama le chemin du retour.
Quand il approcha du campement, le jedi lui fit signe de le rejoindre à l’intérieur du vaisseau.
Le garçon se dirigea à pas lents vers la navette, monta l’échelle et se dirigea vers ce qu’il pensait être le cockpit.
Il ne s’était pas trompé et lorsqu’il entra, le twil’ek tout souriant lui annonça :
« -Je vais faire de toi un jedi. Ton taux de midi-chloriens est d’environ 10 000, c’est supérieur à mon propre taux. Tu a des chances de devenir un très grand jedi. Tu vas venir avec moi sur Coruscant et je demanderais le droit de t’entrainer. »
Ven s’efforça d’oublier sa tristesse et répondit :
« -Cela serait un grand honneur d’être votre apprenti, Maitre Illan.
-Va chercher tes affaires, je fais chauffer les moteurs. »

Ven sortit de l’appareil et se dirigea vers la grand hutte, il entra dans sa chambre, sortit un grand sac à dos et y entreposa le peu de choses qu’il possédait ; son couteau, le blaster que son père lui avait offert avant de mourir, un datapad et quelques habits.
Il prit un deuxième sac et y enfourna les armures de ses parents et quelques autres objets.
Il ressortit, bloqua la porte et retourna à l’intérieur du vaisseau.
« -C’est bon, tu es prêt ? demanda le jedi.
-Plus rien ne me retient ici désormais…
-Tu as déjà volé en vaisseau ?
-Seulement en basse atmosphère.
-Le premier saut en hyperespace est toujours impressionnant, tu verras. »
Le jedi pianota sur la console, Ven eut juste le temps de jeter un dernier coup d’œil à sa planète natale et le jedi abaissa la manette d’hyperespace.
Ils étaient partis…